vendredi 1 avril 2011

Une UMP en mouvement ou en désintégration ?

Je ne fais que survoler la blogosphère en ce moment… Survol rapide qui me permet de constater que la situation de l’UMP fait beaucoup parler. Certains pronostiquent (parfois avec joie) la destruction du navire amiral de la droite gouvernementale. D’autres remarquent que, de toute façon, « en face c’est au moins aussi pire ». Y a aussi énormément de blogs qui s’en foutent et parlent d’autres choses

En ce qui me concerne, je ne sais pas trop quoi penser. J’avais écrit ce billet au lendemain du premier tour des cantonales, où je pronostiquais que tant qu’il y avait des mandats en jeu, l’unité de l’UMP serait conservée. Rappelant que si un parti gouvernemental devait exploser au soir d’élections loupées, le PS ne serait aujourd’hui plus qu'un souvenir... N’oublions pas les épisodes Jospin 2002, Royal 2007, ou congrès de Reims trafiqué.

Je ne sais pas trop quoi penser. J’oscille entre deux schémas (quelle jolie phrase). La première est la balladurisation de Sarkozy. Une baisse continue qui ne cesse qu’au moment où on dépouille les urnes…Et des risques. Celui, fort, de ne pas être au deuxième tour. Celui de faire perdre son camp. Celui de rentrer dans l’histoire, et de faire valdinguer dans les oubliettes le « au revoir » de 1981…

L’autre schéma est celui de 2002. Où Chirac a gagné une élection ingagnable. Où Jospin a perdu une élection normalement imperdable. Mars 2001, je me souviens, je suis élu dans mon village. Mais les municipales sont une bérézina pour la droite, qui perd, excusez du peu, l’historique Paris et Lyon. Toulouse, Marseille sont conservés de peu. Et Chirac, à ce moment là, il n’est pas au plus fort.
A ce moment là, la droite est en débris. Des élections régionales 3 ans avant (qui ont vu la mort politique d’un François Léotard promis au plus haut), où les polémiques entre droite et Front National ont occupé un bon moment. Quant à Sarkozy, il vient de perdre les élections européennes 2 ans avant… Autant dire il n’est pas en forme.
Pourtant, 14 mois plus tard, Chirac passe avec 82% de voix, et se pose en rassembleur d’une nation en lambeau. Et il est parti de loin : de très loin. Pourtant il gagne au final…

Je ne sais pas quel est le schéma qui l’emportera sur l’autre. Et à tout dire, aujourd’hui, je n’ai pas de préférence entre les deux.

Pour autant, le fait est bien là, l’UMP est dans une mauvaise période. Avec notamment un secrétaire général qui fait regretter Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre (c’est dire le niveau).
Maintenant, la droite est plurielle, autant que la gauche. Et elle a des ressources. Et Nicolas Sarkozy est déjà mort politiquement deux fois. Autant dire qu’une fois de plus ou de moins, ça ne lui fera pas grand-chose…
Mais là quand même, il est mal je trouve le Président... Il est très mal…

Je laisse le mot de la fin à l’excellent Toréador, dont je partage quand même le sentiment sur l’UMP.
« Jamais l'UMP n'aura plus mal porté son nom : Union pour la Majorité Présidentielle, cherchez les 3 erreurs. »
Il leur reste encore 14 mois pour changer, ou donner l’illusion d’un changement. C’est court. Mais c’est long aussi…

jeudi 31 mars 2011

Je ne ferai pas de liste de liens ce mois ci...

Nous arrivons à la fin du mois. Le Jegounotron va fonctionner plein badin. Mais aujourd’hui, non, je ne jouerai pas. Je ne ferai pas de liste de liens.

Je regarde quand même mes statistiques, d’un œil discret. Je vois qu’en Mars, moi où j’ai finalement assez peu bloggué (37 billets, autant que pour Février qui compte moins de mois jours), 43 sites m’auront fait l’honneur de 101 liens. Je les remercie avec la même sincérité que lorsque, les mois précédents, je pondais ma liste de liens. Que j’essayais, autant que possible, de ponctuer d’un petit mot pour chacun de ces blogs, tous différents, apportant chacun leur pierre à ce bel édifice qu'est notre blogosphère.

Le mois précédent, mes amis Homer et Nicolas avaient disserté sur cette mode de la liste de liens que l’on pond en fin de mois. Une liste que l’on fait comme ça, machinalement, d’un air « ça y est c’est fait j’ai remercié, on peut passer à la suite, ils auront un lien ils seront contents ». Ce coté « machinal » justement, qui enlève un peu au lien toute sa saveur, tout son charme, toute sa qualité.
C’est dommage, car l’outil développé par le sympathique Lolobobo est un superbe outil. Il m’a (nous a) facilité la vie, lorsque je proposais mes listes de liens. Mais trop c’est trop : apparaitre dans une liste en fin d’un billet sur la laïcité ou sur les nouilles au beurre, ça ne fait pas plaisir. Ca ne fait plus plaisir…

Donc je préfère faire différemment ce mois ci. En plus, il va faire beau et j’ai beaucoup de boulot : je bloguerai moins. Beaucoup moins. En plus, je vais partir en vacances un peu, dans un coin où je n’ai pas le net.
Par contre, je préfère faire des liens, des vrais liens. Mettre en avant les billets que je lis, qui m’ont marqué, interrogé, amusé, intéressé, ou énervé. Mettre en avant les blogs que j’aime, les blogs des gens que j’aime. Revenir à l’essence du lien. Moins de liens sans doute. Mais trop de liens lancés n’importe quand, dans une liste qui nous rend finalement anonyme, je ne suis pas sur que cela soit une bonne chose au final…

Alors encore une fois merci à ceux qui me suivent. Merci à ceux qui m’ont fait l’honneur d’un lien, même si c’était pour dire que j’étais un âne (on est toujours l’âne de quelqu’un) ou pour déformer ou caricaturer une pensée, un propos.
Et merci à ces copines et copains que l’on rencontre sur la blogosphère, et grâce à qui c’est sympa d’aller faire un tour sur Google Reader le matin…

PS : La photo provient d'un village de mon canton qui vient ce matin d'enterrer son maire, mort la semaine dernière... La tristesse d'un village est quelque chose qui se partage... Et les souvenirs d'une année dernière particulièrement douloureuse ne l'apaise pas... Je pense à mes amis de Lirac...

mercredi 30 mars 2011

Le bus de Knysna accouchera de mini-bus...

Certaines informations se suffisant à elle même, et ne nécessitent aucun commentaire... Celle là par exemple : Les primes des bleus de la coupe du monde 2010 servira à acheter des mini-bus pour les clubs amateurs...
Des mini-bus... Il y a des symboles remarquables...

Sinon, seuls Gallas et Anelka n'ont pas encore renoncé à leurs primes de la Coupe du Monde. Et hier soir, le match était aussi triste que je trouve le maillot marinière vraiment laid et ridicule.

Et à part ça il fait beau. C'est bien...

mardi 29 mars 2011

Les ardéchois contre le gaz de schiste...

Je viens de recevoir ça par mail. J'ai adoré...

Sinon pas plus. C'est le printemps... (et non, je bloguerai sérieux un peu plus tard...)

lundi 28 mars 2011

Drôle de mandat...

J'aurais pu fêter mes 10 ans de mandat local ce mois ci. En Mars 2001, j'étais élu conseiller municipal de mon village d'enfance. Celui qui a donné le nom de ce blog, et mon pseudo... Si mon ami François passe par là, il se souviendra de Frankoiz, et de cette rencontre entre deux tours, sous la statue d'Athéna de l'Arc de Triomphe...

J'aurais pu fêter mes 10 ans de mandat. Au cours d'un drôle de deuxième mandat. Drôle est peut être un adjectif mal à propos, puisque je trouve ce mandat vraiment bizarre, où le tragique se mêle à l'incertitude de ces réformes territoriales que l'on se prend en pleine face, et qui font qu'il nous est bien difficile de savoir où l'on va...

Ma communauté de communes comporte quatre villages. Elle aura connu la mort de deux de ses maires. Si je devais ajouter à ça la mort du président de Région, deux villes principales de ma circonscription qui ont connu des élections anticipés pour causes d'invalidité du Maire, et donc cette réforme territoriale qui fait que personne ne sait où on va, ce mandat est vraiment spécial...

Sinon mon canton a vu la réélection du conseiller général sortant, contre le candidat FN du coin. Ce socialiste, que personnellement j'apprécie en tant qu'homme, avait pour suppléante la première adjoint de mon village. J'en suis content. Il faudra expliquer un jour, ue l'élection cantonale, celle du conseiller général, c'est plus une histoire d'homme que de politique politicienne... Dans les cantons ruraux en tous cas.

Et à part ça, pas plus. J'étais en RTT aujourd'hui. Il a fait beau, je vous remercie... Ma semaine de quatre jours qui arrive sera compliquée, et je la redoute déjà. Mais ça, c'est une autre histoire...

dimanche 27 mars 2011

C'était mon ami...

... et quelque part c'était mon Maitre. "Mon ami, mon Maître" est une des plus belles chansons de Serge Lama... Cet enregistrement qu'il avait fait en 2005, dans son concert tout accordéon, m'évoque vraiment mon ami Guy Pécoul, qui a disparu il y a maintenant un an.

C'était le Maire de Roquemaure. Il m'a appris énormément de chose. C'était un maitre. Mais c'était surtout un ami... Aujourd'hui, après m'être marié, et alors que je vais être bientôt papa, il me manque terriblement... Et je vais tenir ce qui était, lors des dernières élections, son bureau de vote...

L'actualité de mon canton est douloureuse en cette fin Mars... Les souvenirs se rapprochent à l'actualité, puisque hier mon témoin de mariage m'a appris la mort du Maire de Lirac, Jean-Louis Potherat... Un mort aussi soudaine que celle qui a frappé mon village il y a un an...

Je pense terriblement, alors que je prépare ma cravate pour aller faire voter les gens, à Guy. Mon docteur me l'a dit de toutes manières : je n'ai pas encore réussi le "travail de deuil", ce truc que j'ai jamais compris comment ça marchait, mais que c'est important il parait...
Je pense aussi à mes amis à Lirac qui perdent ce weekend leur maire... Un enfant du pays lui aussi.

Ce billet, il est pour toi Guy. Et comme tu es un homme formidable, je sais que tu le partageras en partie avec ce maire dont tu as accueilli le village dans notre communauté de communes... Dans ta communauté de communes.

Tu me manques, Guy...

samedi 26 mars 2011

Tristes Côtes du Rhône gardoises...

Lorsque je prendrai mon apéritif tout à l'heure, je me souviendrai que la dernière fois que j'ai vu mon ami Guy, à l'époque Maire de Roquemaure, c'était il y a un an. L'association de la Saint Valentin donnait son apéritif, mon ami avait fait un discours. Son dernier.
Lorsque je l'ai quitté après un whisky glace, je ne savais pas que je ne lui reparlerai plus jamais... C'était il y a un an.

Peu de temps après midi, mon ami et témoin de mariage m'appelait... Pour m'annoncer la mort soudaine du maire de son village. Un village de la Côte du Rhône gardoise, qui donne ses vins dont je raffole et dont je fais souvent une modeste, mais sincère, publicité sur mon blog. Lirac

Demain, c'est jour d'élections cantonales, deuxième tour. Je penserai à mon ami disparu l'année dernière. Je penserai aussi au Maire de ce village qui m'est si cher, disparu aujourd'hui.

Demain, quelque soit le résultat des urnes, la journée sera amère... Tout à l'heure, même le Rhône semblait triste...

vendredi 25 mars 2011

L'UMP n'explosera pas... (enfin, pas tout de suite)

Dans mon billet las de hier, mon ami Nicolas faisait ce commentaire : « je trouve la période passionnante, en politique, avec ce qui ressemble à un éclatement de l'UMP ».
Ce qui ressemble à un éclatement de l’UMP. Comme je n’avais pas d’idée (et pas d’envie il faut bien le dire) de billets aujourd’hui, pourquoi ne pas réagir sur cette remarque pertinente de Nicolas, qui en appelle d’autres…

Personnellement, que l’UMP éclate pourrait me faire plaisir. Je pourrais m'en moquer aussi, vu ma motivation en ce moment...
J’ai toujours eu des réticences fortes vis-à-vis d’un « rassemblement unique de tous le centre et la droite ». Je reprends souvent cette phrase que Bayrou avait prononcé en février 2002 à Toulouse, devant l’UEM à l’époque rassemblée : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Il s’était fait siffler. Mais il avait raison.
L’UEM à l’époque, l’UMP aujourd’hui, n’a jamais été un rassemblement sur des valeurs communes. A l’époque Chirac est à peu près sur de perdre. Le PS est au pouvoir, et Jospin est grand favori. La « valeur commune » de chacun qui a crée l’UEM, après UMP, n’était en fait qu’un Plus Petit Dénominateur Commun : Ne pas perdre. Ou gagner. Derrière Chirac. Mais si ça avait été Balladur, Sarkozy, ou mon cousin du bar, cela aurait été un autre…

Après on a eu 2002. Sarkozy qui revient par la grande porte, Place Beauveau, et qui commence son cinéma, son ascension, et tout le reste. Le référendum constitutionnel. Un mandat de Chirac moyennas (pas moyen non, moyennas…). Et Sarkozy en 2007. Et aujourd’hui, on pourrait prédire la chute de l’UMP…
Parce que le PPDC reste le même : gagner. Et aujourd’hui, ceux qui ne veulent pas perdre leur place, ou en gagner une, se disent que le chef de l’UMP, Nicolas Sarkozy, risque de leur faire perdre leur siège… Donc on pourrait penser que l’UMP va exploser…

Aujourd’hui, je ne pense pas que l’UMP va exploser, et qu'elle va perdurer. C'est mon coté pessimiste actuel... Sans doute pour un petit moment encore. Pour au moins deux raisons.

La jurisprudence Parti Socialiste, qui aurait du exploser 100 fois en 10 ans, me montre qu’un parti politique conçu pour prendre le pouvoir, c’est drôlement robuste.
Après le 21 Avril 2002, après le référendum constitutionnel qui a mis en avant des divergences, après la défaite de 2007… Et dernièrement encore après Reims, où fraudes et bourrages d’urne ont apparemment été stars de ce scrutin interne. Tant d’évènements qui auraient pu voir le PS exploser. Pour quel résultat ? Le départ de Jean-Luc Mélenchon…

Oui, le PS est plus vieux que l’UMP, sans doute. Mais il y a une deuxième raison. Les idées, la philosophie, la ligne politique, oui, sans doute. Mais le plus important, pour les membres de ces partis politiques, ceux sont les places. Les places à prendre, à gagner, à conserver. Les mandats.
Pour les membres de l’UMP, ont-ils plus à gagner ou à perdre d’une explosion de l’UMP ? Et Sarkozy, le virer les fera t’il conserver de sénateurs ou de députés ?

Nous sommes là en discuter. En tant que militant pour certains, sympathisants pour d’autres, observateurs et passionnés enfin. Mais il y a ce paramètre que nous ne gérons pas. Le pouvoir, la place, le mandat. Tout faire pour l’obtenir. Si demain, c’est en soutenant celui sur qui on a craché hier, et ben c'est pas grave, tant qu'au bout il y a le mandat, la victoire, le petit bout d'écharpe qu'on exhibera le dimanche.
Oui, l’UMP montre des divergences fortes. Le PS en a montré aussi. Et pourtant, ces deux mastodontes sont là. Avec des gens qui vont pousser derrière parce qu’il y a une présidentielle. Un champion à trouver, espérant que cette dernière ou ce dernier sera la locomotive qui les amènera, nos notables qui polémiquent en ce moment, au Palais Bourbon, au Luxembourg, ou dans des mairies et conseils territoriaux. Et tant pis si on lui a craché dessus à un moment si au bout il y a la victoire, sa victoire, et le petit bout d'écharpe qu'on exhibera le dimanche...
Parce que ces partis sont là oui pour des idées, des valeurs, une certaine idée de la France… Mais ils sont là aussi et surtout pour gagner des élections, et octroyer des places. A des personnes qui n’ont pas forcément intérêt que les choses changent…

Un dernier point qui valide mon sentiment : l’histoire de François Bayrou. 18% des électeurs en 2007. Mais aujourd'hui un petit parti, sans grandes figures ni structures. Parce que les Morin d’abord, Cavada ensuite, ont privilégié leur place à eux. Aujourd’hui, le Modem est une coquille plus ou moins vide. Et plus que moins. Pourtant, les électeurs étaient là… Mais ceux qui avaient de jolies places n’ont pas quitté l’UMP ou une UDF affidée à l’UMP pour tenter l’aventure.

Finalement, en réflexion à une (comme toujours) intéressante remarque de Nicolas, j’en ai écrit un billet politique… Fataliste comme tout. Pas bien marrant. Qui donnerait une explication du pourquoi 60 % des électeurs ont préféré faire autre chose dimanche dernier…
Mais bon, ceux qui seront élus dimanche soir n’en auront finalement cure de ne l’être avec 30 ou 60% de participations. La place, le mandat, miam…

Et tant que les partis politiques leurs assureront cette place, ils tiendront longtemps…

jeudi 24 mars 2011

Lassitude printanière (billet pour dire rien)

Période frustrante, qui met mal à l’aise. Est-ce les souvenirs et fantômes qui reviennent un an après ? Est ce mon état de fatigue, qui ne s’améliore pas ? Est-ce l’actualité du moment, qui ajoute à ma fatigue et à ma lassitude ?
En tous cas le constat est là, et las..

D’habitude, j’arrive vers 7h15 au bureau. J’aime bien ce moment où personne n’est encore là. Je me prépare un thé, mange un yaourt, en lisant les mails de la nuit, en lisant mon Google Reader. Parfois, j’attaque la rédaction d’un billet, une réaction à une information entendu sur RMC ou RTL en venant. Le plus long étant de choisir les bons liens à mettre dans le billet, et surtout le titre : important le titre

En ce moment, je ne parviens pas à arriver au bureau avant 8h30. La radio parle, j’ai l’impression de ne pas l’entendre… Mais bon, si c’est pour entendre des conneries sur le nuage radioactif
Nous sommes en période électorale, et la politique me fatigue également. Au sens propre, parce que cette période électorale où en plus les budgets se préparent et se votent, est riche et rude. Au sens figuré aussi : j’arrive à saturation. Et 2012, c'est demain...
Je parlais de mon Google Reader plus haut… Je lis mes copains, je lis les titres qui m’intéressent, mais les polémiques politiques à deux francs, je laisse… Les billets militants bien comme il faut, où le camp d’en face est forcément pas beau et le notre merveilleux, je n’arrive plus…

Alors j’en suis là ce matin… Enfin matin… C’est presque midi…
Des dossiers qui s’empilent. Un agenda qui est bien rempli mais qui en prend encore, le salaud. Un weekend qui, je sais, ne sera pas reposant. J’aime les journées électorales, mais c’est long, et épuisant. Surtout quand on « fête », le jour même, la mort d’un proche ami.

Et à coté de ça, il y a une actualité normalement passionnante, mais qui me laisse froid. La Lybie tiens. Je n’ai rien écrit sur la Lybie. Mais que pourrais-je écrire sur quelque chose que je n’arrive pas à suivre, sur un pays que je ne connais pas…
Si, je pourrais taper bêtement sur Nicolas Sarkozy. Il y en a tellement qui le font avec talent… Ou, au contraire, louer l’attitude de la France dans cette histoire… Mais non, je n’arrive pas à suivre… Et d’ailleurs, est ce Sarkozy ou la France le sujet principal ? N’est ce pas la Lybie ? Mais non, comme pendant la catastrophe au Japon, on parle de nous… L’impact en France, l’action de la France, les paroles de Sarkozy, etc, etc… On s’aime bien je crois…

Donc voilà… En fait c’était un billet pour dire rien du tout… Sinon que le printemps est là, qu’il fait beau sur le Languedoc Roussillon, et que finalement c’est presque le plus agréable et le plus important…

mercredi 23 mars 2011

Patrice Evra : "j'ai été un bon capitaine"...

Il y a parfois des interviews qui laissent songeur...
"Pour tous les joueurs, j'ai été un bon capitaine, vous pouvez le demander...", voilà le bel exemple d'humilité et modestie de la part de Patrice Evra... Qui, ne lui en déplaise, aura été le pire capitaine de l'histoire de l'Equipe de France de football...

Le reste de l'interview se suffit à elle même. Arrogance, absence de scrupule, "c'est la faute des autres pas la mienne", etc... Du grand Patrice Evra.

Je pensais vraiment que Laurent Blanc a fait une erreur mémorable en rappelant Ribery et Evra. La sortie du premier, et l'interview hallucinante du second, me conforte dans mon impression...

Tant pis : on ira au cinéma vendredi soir !

mardi 22 mars 2011

Consignes de votes pour abstentionistes, et Front Républicain...

Le billet commence par le rappel d’une lapalissade, d’une évidence électorale tellement oublié… C’est notre sage ami des vaches qui nous le rappelle :
« Tout d’abord, il faut être lucide, et se dire que les consignes de vote tout le monde s’en bat les couettes ! »
Il a raison. D'autant plus quand, pour le premier tour, les gens ne sont majoritairement pas venus voter...
Pour ma part, je n’attends qu’on me dise pour qui voter. Je vote pour qui j’ai envie, comme je le ressens. Je voterai pour le socialiste chez moi lors du deuxième tour, sans avoir appelé un tel ou un tel pour prendre « la consigne de vote ». Je fais un peu ce que j’ai envie…

Après, y a la polémique. Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé refusent de choisir entre FN et PS. Le fait est là, pour eux c’est « ni Front National, ni Front Républicain ».
Pour Martine Aubry, qui prend la voix grave et solennelle pour l’occasion, « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Non, ce n’est pas ce qui est dit… L’UMP officielle dit qu’elle ne fait pas de choix. L'UMP officielle ne dit pas « votez pour le FN ! ». Pour ceux qui rêvent qu’« UMP = FN = la même chose », il est sympathique de déformer un peu les choses et d’hurler, la voix éraillée d’indignation à 3€50 : « l’UMP appelle à voter pour le FN ». Mais c’est faux.
Remarquez, la politique s’embarrasse t’elle de vérité ? Si tel était le cas, peut être y aurait il eu plus de votants

Revenons à Martine Aubry. Elle se trompe. Ou elle ment. Ou les deux. De la même manière que l’UMP se trompe, ou ment, ou les deux, quand il affirme « voter FN, c’est voter pour le PS, et c’est faire gagner le PS »…
Des fois, je me dis qu’il est bien utile le FN...

Pour être complet avant de clore le constat, la famille de droite demeure divisée sur la stratégie à adopter. Des personnes comme NKM, Pécresse, Fillon, Borloo, sont plutôt sur la ligne Chirac 97’. Et disent clairement : « nous voterons pour le gars de gauche en face du FN ».

Bon, le constat est fait, établit. Modestement, j’en tire quelques conclusions, toute personnelle…

D’abord, j’imagine le bonheur dans lequel doit nager Marine Le Pen… Elle est le centre du monde. Sympa...
La position de Copé me gène. Pourtant, malgré les cris d’orfraie de tout le monde, je crains que ces Fronts Républicains soient, au final, plus dangereux qu’autre chose… Oui, cela « prive » le FN d’élus. Et après ? La victimisation du FN s’en trouve validée par les faits. Et cela valide le sentiment dans la population que "bonnet blanc et blanc bonnet, c'est tous pareils".
Je ne sais pas si cette stratégie est viable à long terme… Et je le dis d’autant plus aisément que j’ai toujours considéré que le 21 Avril 2002, la République n’avait encore rien vu… Malgré ce 82% pour Chirac, qui appelait des lendemains moins chantants.

A propos du Front Républicain, le billet de Toréador peut appeler à des réactions : « L'idée du Front Républicain, en elle-même, est fort stupide : à partir du moment où l'on autorise un parti à concourir dans le cadre des lois de la République, il est supposé républicain, tout le reste n'est que littérature ». Sur le fond, il n'a pas tort...

Ensuite, nous constatons clairement une porosité de plus en plus visible entre UMP « officielle », celle des Lefebvre, Copé, Bertrand, Sarkozy, et le Front National. Le discours de Lefebvre vendredi soir était typique de ce que risque d’être la campagne présidentielle : « très » à droite. Des phrases ont fusé. Fortes. La position de Copé, de fait, ne me surprend pas.
La position de Fillon (qui j’espère sera suivi par Juppé) ne me surprend pas non plus. Une certaine droite, dont je suis, a toujours une idée de la Nation et de la République, qui est ce qu’elle est. On peut la critiquer. C'est en tous cas la mienne. Et j’aime cette position assez digne, où on ne va pas brailler « le Front Républicain ».
Non, on va simplement ne pas accorder nos suffrages à des gens pour qui on ne veut pas voter. Et considérer que de deux maux, il y en a de bien moindre. Ca fait moins romanesque que ce "Front Républicain qui va sauver nos valeurs et notre République". Ca fait peut être un peu moins ridicule aussi… Et au final peut être plus efficace.

Enfin, tout ce barnum m’amuse autant qu'il me fatique. Les jeux du cirque politique, avec des acteurs qui, malheureusement, ne me font plus rêver depuis longtemps. La politique politicienne et politichienne.
Avec ce point important, essentiel. Plus de la moitié des gens n’en ont rien eu à foutre de ces élections. Et quelque chose me dit que cette polémique, qui amuse ceux qui veulent s’en amuser, n’arrangera pas les choses…

Alors oui, les consignes de vote à des gens qui ne vont pas voter, c’est bien ridicule. Les polémiques qui en découlent ne le sont pas moins… Et quelque chose me dit que dimanche prochain, les minutes risquent d'être longues au bureau de vote...

lundi 21 mars 2011

Lendemain de cantonales.

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Lendemain de cantonales dans mon canton. Toujours fatigantes, les journées électorales. Passionnantes, mais épuisantes…

J’aurais, dimanche prochain, un duel entre le conseiller général sortant socialiste, et le Front National. Le Front National arrivé assez largement en tête dans mon canton.
Je vais de suite clore le suspens, je voterai sans aucun état d’âme pour le conseiller général sortant. Il avait été l’adversaire de mon ami lors des dernières cantonales, c’est un homme pour qui j’ai de la sympathie, quand bien même j’ai de la réserve sur son parcours et certaines de ses positions politiques. De plus, j’ai une sincère amitié pour sa suppléante. Mon vote est logique...
Et bien loin des considérations nationales. Mon vote est local, pour un homme que je connais. Et que j'aime bien.
Le reste, je le laisse volontiers aux éditorialistes politiques…

Il y aurait tellement de choses à dire ce matin… Comme parler de ma rencontre, vendredi soir, avec une des "stars" de mon blog… Une personne pour qui j’ai une affection toute relative… L’ancien porte parole UMP Frédéric Lefebvre, qui est venu dans mon village d’enfance soutenir le candidat de mon canton. Un copain, que j’aime beaucoup (j’avais de l’amitié pour les deux principaux candidats républicains), et dont l’élimination dès le premier tour me peine un peu. J’aime l’homme, et je sais qu’une défaite, une désillusion, ce n’est jamais marrant…
Enfin bon. Frédéric Lefebvre était chez moi. Dans cette salle des fêtes que j’avais inauguré avec mon école, lors d’une course à pied en relais, un Lyon – Montpellier qui reste dans mes souvenirs. Et Frédéric Lefebvre a presque fait du Frédéric Lefebvre.

Presque, parce que j’ai l’impression que lunettes et nouvelle coupe de cheveux le rendent moins agressif. Bon, le discours est toujours très à droite, signe que la présidentielle risque de voir bien des sorties de route. Et l’argumentaire reste celui de mon député : si Sarkozy a déçu et n’a pas tenu ses promesses, c’est la faute de la crise… La crise… Je garde pour ma part un souvenir très fort de l’EPAD, qui, me semble t’il, n’a rien à voir avec la crise. Et qui demeure le début de la fin pour le sarkozysme officiel…

Bref, il y aurait beaucoup à dire. Sur une cantonale qui évoque pleins de souvenirs pour moi. J’aime cette élection. Demain, elle opposera un candidat socialiste, que j’apprécie, et un front national, que je ne connais pas.

Le second tour, c’est dimanche prochain. Cela fera un an que mon ami, ancien candidat en 2004, ancien maire de mon village, est mort. J’aime les journées électorales. Celle d’hier s’est faite sans lui, ma première depuis que j’ai l’âge de voter… Celle de dimanche prochain sera vraiment très fatigante…

Sinon hier soir, Marseille a battu Paris Saint Germain. Peut être l’information de la journée pour moi…

vendredi 18 mars 2011

Le Front de Gauche, acteur d'une triste pollution cantonale

Jeune militant, mon ami qui deviendra mon maire quelques années plus tard m'amenait coller. J'aimais le collage d'affiches politiques. Soit c'était pour le soutenir à ses cantonales à lui. Soit c'était pour le RPR ou les causes que je soutenais. J'avais collé pour le "non" au referendum sur le passage au quinquennat, en 2000 je crois...

Il me manque toujours cet ami, et je repense à cette période avec nostalgie. Mais l'objet de ce billet n'est pas là. Mon ami m'avait inculqué le respect militant, et le respect du militant. Au militant communiste ou socialiste d'à coté qui n'avait plus de colle, on lui prêtait le pinceau. Souvent, il nous payait un coup à boire. Et quand on le retrouvait, quelques semaines plus tard, c'était parfois lui qui nous dépannait d'un peu de peinture.
Idéaliste ? Non, c'était mes souvenirs. De militants qui ne partageaient pas les mêmes combats, mais un même respect. On collait pour nos convictions. On n'était pas là pour arracher l'affiche du gars d'en face, ou pour se distribuer des beignes.

Cet ami m'avait aussi interdit les collages sauvages. Cette plaie du militantisme, qui consiste à arroser de peintures et d'affiches tout coin suffisamment grand pouvant être collé. Un tag politique insupportable, et une pollution (plus que visuelle) difficile.

A une époque, le Front National était star, dans mon coin, du collage sauvage. N'importe où. Aujourd'hui, il semble être remplacé par le Front de Gauche, qui fait de même. Coller n'importe où. Je ne parle de ses spams sur papier aux slogans chocs (et un peu facile)s. Je parle de la forme. Coller n'importe où...

Quelques exemples... Ici, à coté d'un pont sur le Rhône, entrée de mon village d'enfance. Amusant : les affiches du Front de gauche sont collées à coté d'un tag du Front National. Comme deux cousins qui se détestent, mais finalement agissent de la même manière...
On remarquera que sous le spam politique se trouve l'arrêté préfectoral qui interdit de coller sous ce pont...
Ici, le Front de gauche colle sur un bunker EDF. Pas très joli le bâtiment, c'est vrai. Mais le paysage autour, il l'est... En face, le cimetière où repose cet ami, qui doit soupirer devant cette vague de spam qui vient de la gauche cette fois. Avant, c'était devant les affiches de l'extrême droite, collées n'importe où, que l'on maugréait...
Ici encore, une rue qui m'est chère. Oui, la colonne à verre n'est pas bien jolie. Et derrière la ligne de chemin de fer est bof bof. Mais nous sommes en bas d'un lotissement, qui n'a pas forcément demandé à être pollué visuellement par un parti politique...
J'aime bien cette photo aussi. Un paysage joli, en face d'une maison. Un mur qui avait été construit contre les eaux de ruissellement. Spammé, lui aussi...
Enfin ici, sortie de mon village. J'aime cette photo où, en face, on voit le collage sauvage des deux Fronts. Unis dans la même bêtise, dans la même pollution visuelle...
Dommage que les militants de Jean-Luc Mélenchon, présent dans mon village il y a quelques jours, utilisent la même méthode que leur gourou pour tenter de faire passer leur message. Dans la population locale, celle que je fréquente un peu, cette campagne d'affichage dégueulasse a très mal passé. Y compris chez des gens anciennement proche d'un Parti Communiste qu'ils regrettent...

Cela pourrait se traduire dans les urnes. Je le souhaite en tous cas... Ne serait ce que pour montrer que le militantisme, ce n'est pas polluer son environnement par des spams propagandiste. Surtout que notre nature n'est pas si moche que ça...

(à lire aussi le billet de Cassoulet Land, où le Front de Gauche du Sud Ouest utilise les mêmes tristes armes...)

jeudi 17 mars 2011

Trous du cul canins...

Je me demande si ma requête de Mars sera "trou du cul". En tous cas, cette information relayée par Faustine et mon copain Homer me laisse sans voix...

Il est possible d'acheter, pour nos amis les chiens, un "cache trou du cul".Sourions un peu... Car un peu plus loin, il y a des choses bien plus graves...

Triste équipe de France...

Franck Ribery et Patrice Evra sont donc rappelés en Equipe de France...

J'en suis triste. Je pense que Laurent Blanc vient de faire sa première grande erreur de sélectionneur, et qu'elle en sera au final dramatique.

Non, je suis triste pour le football... Ne nous étonnons pas si le désamour entre ce sport et les français perdure...
(enfin, c'est bien un billet léger).