Personnellement, j'ai du mal à éviter...
Sur le fond, je ne suis pas forcément choqué que le Président de la République ait un salaire conséquent. Il ne me semblait pas que Mitterand ou Chirac, par le passé, se soient trouvé dans le besoin et se plaignaient de leurs pouvoirs d'achat, mais soit...
Je milite depuis longtemps pour un vrai statut de l'élu. Pour que le Maire d'une commune modeste ait un vrai salaire. Ce qui permettrait de ne pas voir uniquement des professions libérales, des fonctionnaires, ou des salariés, occuper le poste de Maire. Donc que le poste de président de la République soit "correctement" rémunéré, cela ne me choque pas.
Ce qui me choque, ce n'est pas le salaire. C'est l'augmentation de salaire. Et la forme...
Cela tombe mal. Actuellement, la tendance est à l'alignement 'vers le bas'. La tendance est à la rigueur. Cela ne me choque pas : le pays est exangue, les finances publique à sec. Tout le monde fait des efforts. Pour sauver la planète, pour sauver la sécurité sociale, on demande des efforts, légitimes et que je veux bien comprendre, à tout le monde.
Or, que voit on ? On demande aux fonctionnaires de voir leurs régimes de retraite alignées sur le plus défavorable, et le Président de la République devrait voir son salaire aligné sur celui du premier ministre, ce qui est un des arguments pour justifier cette hausse ? Le message de la majorité, pour laquelle j'ai voté, lorsqu'il va falloir demander au plus grand nombre des efforts, sera brouillée... Difficile d'aligner une majorité de gens vers le bas, et quelques uns qui n'étaient pas les plus à plaindre et qui en plus sont rémunérés via l'argent public (on parlait de dette publique), vers le haut.
Cela tombe mal quand le prix du gasoil dépasse les 1,15 euros, alors qu'il était au dessous de 80 centimes il y a à peine 3 ans. Cela tombe mal quand arrivent des avis d'impots locaux qui ont conséquement augmenté depuis l'an passé. Cela tombe mal quand on demande au citoyen de sauver la planète via des écotaxes et autres taxes carbones, quand on demande à ce même citoyen de sauver la sécu via les franchises médicales.
En bref, cela tombe mal quand on a fait campagne sur le pouvoir d'achat, et que l'hiver arrivant ce dernier se trouve mal en point, parce que taxes supplémentaites, parce que hausse des produits de base, parce que pas de hausse de salaire générale...
Enfin, sur la forme toujours, grand bravo à l'Assemblée Nationale. Une majorité qui se couche, tel le chien que je rève d'avoir, et dont je me demande s'il serait aussi obéissant qu'un député UMP de base.
Je ne parle pas de l'opposition. On entend la gauche hurler et faire du bruit comme les élèves à la cantine quand un verre tombe par terre. Et puis lors du moment du vote solennel, ils sont absents... Lire les dépeches apprend cette nouvelle qui me rend la gauche de mon pays aussi crédible qu'une sélection de Raymond Domenech. Cela me semble assez grave...
Au final, cette nouvelle plus la minipolémique la semaine passé sur le finance du Nouveau Centre me fait craindre une chose. La gauche n'a aucune crédibilité : à part crier, elle ne propose rien. Et lorsqu'il faut voter contre, elle est aux abonnés absents. L'UMP quant à elle me semble toujours plus crédible que ce triste PS dont je souhaite, en tant que citoyen, une renaissance rapide qui se fait attendre depuis 2002. Mais la politique actuelle du pouvoir en place me parait contestable et discutable.
J'avais dit sur ce blog et ailleurs, au soir du 7 Mai, que je n'étais pas triste de l'élection de Sarkozy. J'ai voté pour lui au deuxième tour. Pas un chèque en blanc, juste le vote d'un citoyen qui le pensait plus crédible et moins dangereux que son adversaire du soir (qui est où au fait ?). Mais qui demeurait libre de son vote, de ses opinions, de ses coups de coeur, et comme ce soir de ces craintes, voire colères.
La campagne de Sarkoy s'est faite, en majeure partie, sur la défense du pouvoir d'achat. Cela lui a valu beaucoup de suffrages venant d'un électorat de gauche qui n'avait aucune confiance en un tandem Hollande - Royal qui jouait une coupable comédie. J'avais dit ici que si Sarkozy trahissait cet électorat, et les 53% qui avaient voté pour lui, la déception serait à la hauteur de la colère qui s'abattrait dans les urnes.
Je pense aujourd'hui que les extrèmes prennent un plaisir à lire les journaux le matin. Et je pense que les LePen et les Besancenot, peut être pas aux municipales (trop tot), feront trés mal dans les urnes.
Parce que Nicolas Sarkozy est en train, peu de temps aprés son élection, d'oublier à qui il la devait. Parce que la gauche reste dans une posture purement négative et caricaturale d'opposition stérile et frontale.
J'espère sincérement me tromper... Ou alors j'espère que la majorité actuelle, qui possède en son rang des gens censés et intelligents, remettront vite le gouvernement sur des rails plus républicains. Et que les personnes responsables et adultes du PS feront de même dans leur opposition.
Sinon, l'accident de train risque de faire des victimes, en premier lieu notre République.
PS : Quelques blogs qui parlent du sujet, avec des arguments ou des positions parfois en adéquation avec les miennes, parfois différentes. Pierre Catalan, le Boulognais du Québec, ou le trés bon blog dont j'ai parlé ici de Lomig, Expression Libre. Duex positions opposés, mais complémentaires. Il y a pleins d'autres blogs qui doivent parler de ce sujet, mais bon...
PS bis : non, la photo n'a rien à voir avec le sujet. Mais la campagne Auvergnate est tellement belle : nous sommes là au dessus du Puy en Velay, et je trouve les paysages magnifiques...
Sur le fond, je ne suis pas forcément choqué que le Président de la République ait un salaire conséquent. Il ne me semblait pas que Mitterand ou Chirac, par le passé, se soient trouvé dans le besoin et se plaignaient de leurs pouvoirs d'achat, mais soit...
Je milite depuis longtemps pour un vrai statut de l'élu. Pour que le Maire d'une commune modeste ait un vrai salaire. Ce qui permettrait de ne pas voir uniquement des professions libérales, des fonctionnaires, ou des salariés, occuper le poste de Maire. Donc que le poste de président de la République soit "correctement" rémunéré, cela ne me choque pas.
Ce qui me choque, ce n'est pas le salaire. C'est l'augmentation de salaire. Et la forme...
Cela tombe mal. Actuellement, la tendance est à l'alignement 'vers le bas'. La tendance est à la rigueur. Cela ne me choque pas : le pays est exangue, les finances publique à sec. Tout le monde fait des efforts. Pour sauver la planète, pour sauver la sécurité sociale, on demande des efforts, légitimes et que je veux bien comprendre, à tout le monde.
Or, que voit on ? On demande aux fonctionnaires de voir leurs régimes de retraite alignées sur le plus défavorable, et le Président de la République devrait voir son salaire aligné sur celui du premier ministre, ce qui est un des arguments pour justifier cette hausse ? Le message de la majorité, pour laquelle j'ai voté, lorsqu'il va falloir demander au plus grand nombre des efforts, sera brouillée... Difficile d'aligner une majorité de gens vers le bas, et quelques uns qui n'étaient pas les plus à plaindre et qui en plus sont rémunérés via l'argent public (on parlait de dette publique), vers le haut.
Cela tombe mal quand le prix du gasoil dépasse les 1,15 euros, alors qu'il était au dessous de 80 centimes il y a à peine 3 ans. Cela tombe mal quand arrivent des avis d'impots locaux qui ont conséquement augmenté depuis l'an passé. Cela tombe mal quand on demande au citoyen de sauver la planète via des écotaxes et autres taxes carbones, quand on demande à ce même citoyen de sauver la sécu via les franchises médicales.
En bref, cela tombe mal quand on a fait campagne sur le pouvoir d'achat, et que l'hiver arrivant ce dernier se trouve mal en point, parce que taxes supplémentaites, parce que hausse des produits de base, parce que pas de hausse de salaire générale...
Enfin, sur la forme toujours, grand bravo à l'Assemblée Nationale. Une majorité qui se couche, tel le chien que je rève d'avoir, et dont je me demande s'il serait aussi obéissant qu'un député UMP de base.
Je ne parle pas de l'opposition. On entend la gauche hurler et faire du bruit comme les élèves à la cantine quand un verre tombe par terre. Et puis lors du moment du vote solennel, ils sont absents... Lire les dépeches apprend cette nouvelle qui me rend la gauche de mon pays aussi crédible qu'une sélection de Raymond Domenech. Cela me semble assez grave...
Au final, cette nouvelle plus la minipolémique la semaine passé sur le finance du Nouveau Centre me fait craindre une chose. La gauche n'a aucune crédibilité : à part crier, elle ne propose rien. Et lorsqu'il faut voter contre, elle est aux abonnés absents. L'UMP quant à elle me semble toujours plus crédible que ce triste PS dont je souhaite, en tant que citoyen, une renaissance rapide qui se fait attendre depuis 2002. Mais la politique actuelle du pouvoir en place me parait contestable et discutable.
J'avais dit sur ce blog et ailleurs, au soir du 7 Mai, que je n'étais pas triste de l'élection de Sarkozy. J'ai voté pour lui au deuxième tour. Pas un chèque en blanc, juste le vote d'un citoyen qui le pensait plus crédible et moins dangereux que son adversaire du soir (qui est où au fait ?). Mais qui demeurait libre de son vote, de ses opinions, de ses coups de coeur, et comme ce soir de ces craintes, voire colères.
La campagne de Sarkoy s'est faite, en majeure partie, sur la défense du pouvoir d'achat. Cela lui a valu beaucoup de suffrages venant d'un électorat de gauche qui n'avait aucune confiance en un tandem Hollande - Royal qui jouait une coupable comédie. J'avais dit ici que si Sarkozy trahissait cet électorat, et les 53% qui avaient voté pour lui, la déception serait à la hauteur de la colère qui s'abattrait dans les urnes.
Je pense aujourd'hui que les extrèmes prennent un plaisir à lire les journaux le matin. Et je pense que les LePen et les Besancenot, peut être pas aux municipales (trop tot), feront trés mal dans les urnes.
Parce que Nicolas Sarkozy est en train, peu de temps aprés son élection, d'oublier à qui il la devait. Parce que la gauche reste dans une posture purement négative et caricaturale d'opposition stérile et frontale.
J'espère sincérement me tromper... Ou alors j'espère que la majorité actuelle, qui possède en son rang des gens censés et intelligents, remettront vite le gouvernement sur des rails plus républicains. Et que les personnes responsables et adultes du PS feront de même dans leur opposition.
Sinon, l'accident de train risque de faire des victimes, en premier lieu notre République.
PS : Quelques blogs qui parlent du sujet, avec des arguments ou des positions parfois en adéquation avec les miennes, parfois différentes. Pierre Catalan, le Boulognais du Québec, ou le trés bon blog dont j'ai parlé ici de Lomig, Expression Libre. Duex positions opposés, mais complémentaires. Il y a pleins d'autres blogs qui doivent parler de ce sujet, mais bon...
PS bis : non, la photo n'a rien à voir avec le sujet. Mais la campagne Auvergnate est tellement belle : nous sommes là au dessus du Puy en Velay, et je trouve les paysages magnifiques...