jeudi 17 janvier 2008

Des canards, pas de Saint James Park ceux là (quoique...)


Que dire ce soir ? Franchement... ?

J'ai appris que Xavier Bertrand voudrait re-rendre le lundi de Pentecote férié. J'en suis ravi. J'apprends que Carlos est mort, avec ça un peu de beaucoup de mon enfance. Ca me touche. Mais mon ami de blog Lancelot m'apprend que Pierre Lambert aussi est mort. Ca n'est pas du tout (mais alors pas du tout) ma came politique, mais ça mérite aussi respect, au moins pour ceux qui appréciaient ses positions. Je n'en fait pas parti, mais je ne suis pas seul. Et puis aprés rien de plus.

J'ai reçu cette "bétise" au bureau cet aprés-midi. Mort de rire le tombeau professionnel que je suis un jeudi aprés-midi. J'adore, j'adore...
Et je continue ma série de canard. Commencée ici, continuée, et presque conclue . Oui, je me linke, et alors ?

Je vais dormir maintenant. Tout seul, mais tant pis : je lirais Henning Mankell (La lionne blanche, grrr)

mercredi 16 janvier 2008

Lenine à Montpellier, drame du chomage, et soupir

Blogguer pour ne pas laisser son blog tout seul. Alors que même si le soleil s'est levé, même si des ambitions et des envies personnels ressemblent surgir des profondeurs de cet être dans lesquelles elles étaient enfermées depuis Tchernobyl, l'envie de soupirer reste la plus forte. Volontée d'aller dormir tot ce soir, malgré Marseille en Coupe de la Ligue.

Deux informations qui ont retenu une attention suffisante pour me donner envie de me connecter sur Blogger. La première est locale. La lecture du Midi Libre à midi m'a décidément fait tomber les bras. Georges Freches, les démocrates qui le soutiennent envers et contre tous en hurlant à la tolérance et en crachant sur la droite s'en souviennent de mon bon président (harkis sous hommes, trop de noirs en équipe de France : c'est lui). Sa nouvelle lubie n'est plus d'ammener la mer, mais Lenine, en plein coeur de Montpellier. Rien envie de dire de plus. Si, des frissons de je ne sais quoi parcourent mon échine. Sans doute je manque de tolérance : je suis de droite. Mais quand même...

La deuxième, je l'ai entendu ce matin sur RMC en allant au boulot. 7 heures, il faisait à peine 3 ou 4°C. Et j'apprends qu'un chomeur qui n'osait pas le dire est mort de froid dans sa voiture. Il n'osait pas avouer à ses proches son chomage, donc il s'est inventé un boulot de nuit. Il dormait dans sa voiture. Mais cette nuit, il faisait froid.

Je dormais bien pourtant. Je ne culpabilise pas, surtout pas. Mais cette histoire m'a touché. Sincérement. Il m'était difficile d'entendre, en information suivante, que les Sondages hors OpinionWays de notre président sont mauvais ou que le fils de Giscard d'Estaing voulait un billet de 1 euros (pour jouer sur le pouvoir d'achat : ne pas rire, mais ne pas mettre un grand coup de pied dans la porte pour se soulager non plus)...
Non, un grand soupir. Mais il fait beau et on revoit le Mont Ventoux et sa cîme enneigée : tout va bien... (mais soupir quand même)

(photo de Montpellier sur photo-de-villes.com)

lundi 14 janvier 2008

Sarkozy et son temps de parole

C'est le sémillant (mais plutot bon je trouve) Yves Jégo qui le dit : "Sarkozy, s'il s'engage, le fera à sa place de président". D'accord, je suis rassuré, j'avais peur qu'il m'ennuie à Roquemaure, où je serai présent sur une liste concurrente à celle soutenue par le député UMP de ma circonscription...
Mais une question quand même : la place de Président, c'est quoi au fait ? Question un peu naïve, mais j'ai un sentiment bizarre... Autant je trouvais que Chirac avait considérablement affaibli la fonction de "Président", autant là, quand je lis que la vie politique semble se résumer à "Nicolas et Carla se sont mariés !", je me dis que la Star Académy (allez Lucie !) est vraiment ce qui reste de fort et noble dans cette triste Veme République... (soupir)

Laurent Fabius propose un truc couillon : une pétition sur Internet ! (je vais voter Lucie par SMS, le niveau n'en sera pas moins bas...). Je me moque sur la forme, car quoi de plus ridicule qu'une pétition sur Internet ? Même si j'ai voté celles (de gauche et de droite ) pour la tenue d'un référendum européen pour que le Peuple ne se fasse pas empapaouter de son vote du 29 Mai 2005...
Mais sur le fond, je soutiens totalement Fabius. Que dit cet homme, qui est le seul à gauche que je considère comme un homme d'Etat (et pas parce que j'apprécie Bruno, Brige ou Jeanny...) ? Que le temps de parole du Président doit être décompté comme temps de parole du gouvernement.

Avant, le Président avait la parole infuse, il représentait la France, et cette dernière ne se décompte pas au CSA (encore heureux !). Quand Chirac faisait ouvertement campagne pour le "oui" en 2005 sans décompte, le gaulliste que j'étais qui pense que le peuple doit rester souverain, même s'il fait une grosse connerie, tiquait. Beaucoup.
Aujourd'hui ? Sarkozy n'est pas Président comme de Gaulle, Pompidou, même Mitterand ou Chirac (qui a dit Giscard ?). Pas uniquement à cause de Carla ou de ses bourrelets retravaillés par Photoshop, non. Mais parce que c'est un avocat, perpetuellement homme politique, pas homme d'Etat (pour moi).

J'ai voté Sarkozy au deuxième tour, car je continue à penser que Royal était plus néfaste pour la France que ne peut l'être Sarkozy (subjectif, ma pensée, donc critiquable, mais c'est pas sujet du billet). Et j'avoue qu'il m'est difficile d'avoir ce ras le bol présidentiel. J'aurais préféré le Bayrou pré-entre-deux-tours à l'Elysée (choix le moins pire pour moi), mais finalement le deuxieme tour m'a posé une autre question. Et j'en ai marre de soupirer, de me crisper à chaque fois que je vois Sarkozy apparaitre, à chaque fois que je l'entends. J'en ai marre.

Alors je me dis deux choses. D'abord pour la démocratie, pour permettre à une opposition d'être peut être moins bêtement caricaturale et plus constructive, intelligente, créative, une règle sur la parole de Sarkozy serait une bonne chose.
Et pour moi aussi : moins l'entendre, moins le voir, me fera du bien. Je le supporterais plus. J'entendrais moins, dans son flot incessant de paroles, ses multiples conneries (oui, y en a à foison) et reniements de campagne. J'aurais moins le sentiment que la France a été trahis. Et donc, je dormirais mieux la nuit, je pleurerais moins quand je suis tout seul à penser à Tchernobyl. La France ira peut être tout aussi mal, mais je serais moins malheureux.

Le dernier paragraphe est ironique (je le dis au pseudo à trois lettres...). Mais sur le fond, il ne me parait pas être hors des clous l'ami Fabius. Le quinquennat aura vraiment été détestable pour le régime, je le pense vraiment.
Pas facile d'être de droite en ce moment. Aussi quand on voit l'état de la gauche et quand on entend le couple Royal-Holland ce matin sur les ondes radios. Pas facile... Mais là. je rabache. Et je me dis qu'on entend vraiment peu le couple Besancenot - Le Pen en ce moment...
Peut être entendre moins Sarkozy en ce moment, pour ne pas les entendre trop tous les deux lors des prochains scrutins nationaux : ça serait bien...

dimanche 13 janvier 2008

Parce que apéritif peut être culturel

J'avais découvert Bruegel quelques jours avant le passage à l'Euro. Une de mes meilleures amies (une socialiste, fou non ?) m'avait fait visité le musée d'Art Royal de Bruxelles, en Décembre 2001. Un weekend organisé par mon ami d'outre-Quiévrain, et dont le Seiya toujours présent dans mon portefeuille me rappelle combien cette époque était belle, combien ce weekend était aussi beau que cette capitale belge qui m'avait vraiment séduit.

Et l'inculte que j'étais de visiter, donc, le musée principal de cette ville. Avec comme amie une prof de français latin grec hyper culturée, qui expliquait à l'abonné à France-Football que j'étais combien l'art du Nord de l'Europe était merveilleux. Je suis tombé totalement amoureux non pas de cette amie, mais ce Bruegel. Ce peintre qui pouvait peindre la Bible sur des paysages de Liége ou de Bruges. Adoré... Il ne me manquait qu'un Archos avec du Brel dedans, je me dis avec le recul...

Au lieu de mettre une peinture de Bruegel, y en a plein le web, autant mettre ce que j'ai bu pour le traditionnel "apéritif du dimanche soir". Aux Deux chopes à Sorgues, toutes les bières du monde s'y trouvent. Dont la bière "Bruegel". Bien sur, Falconette a eu cette gentillesse de m'en prendre. Beaucoup d'aromes, pas trés forte, mais bien agréable à boire. J'aurais préféré la boire au printemps, quand le soleil n'est pas encore couché...

Un billet pour ne rien dire finalement. J'avais pris des photos de Montfaucon, mon village, celui que je quitterai en annonçant officiellement mardi que j'accepte d'être sur la liste de mon ami, dans le village où j'habite à maintenant.
J'ai réglé mon Panasonic TZ3 comme si c'était une soirée de jour de l'an, alors qu'il faisait un immense soleil : toutes mes photos sont bleues. Loupées donc... Il ne me reste donc que l'apéritif du dimanche soir, et le Canard enchainé de la semaine, pour féter la fin de semaine.

Et demain sera un autre jour... En espérant que Marseille me fera plaisir ce soir : il a raison Eric d'Equilbre précaire, trop d'angoisse avant un match, moi ^___~

Edit post-match Rennes-OM : j'ai souvent vu des matchs scandaleux et des vols manifestes. Mais des comme celui ce soir, rarement... Toutes mes félicitations à l'arbitre qui aura offert 3 points à Rennes : il méritera une carte FNAC gratuite offerte par M. le Président... COmme l'a dit avec humour Diouf à la fin du match, on peut comprendre pourquoi aucun arbitre français n'est sélectionné pour l'Euro de foot...

samedi 12 janvier 2008

Quai du Rhone à Lyon et Angel Heart


Weekend... Mélanger dans un même billet Lyon, un animé japonais, la pluie, et quelques soupirs. Pas de politique ou de discussions polémiques, pas ce soir. Je laisse au village et aux autres endroits de la toile (certains dans lesquels j'aime trainer) le soin de faire le débat, la discussion... Pas ce soir.
Parler de Lyon, de paysage, simplement, envie de marcher un peu... Juste envie de mettre en avant une chanson japonaise tirée du dessin animé Angel Heart. Elle s'appelle Yorosou, je ne connais pas le chanteur, mais je l'ai en tête depuis une semaine. Alors que je longeais le Rhone en rentrant du boulot, la pluie tombante sous cette nuit fraiche, mon autoradio l'a joué... Cette chanson était là. Cette voix m'a absorbé, et pendant les quelques minutes de cette chanson, je n'ai plus pensé à rien, sinon écouter la pluie tomber. Sinon prendre plaisir à avoir froid...
Pour information, Angel Heart est la suite du dessin animé qui passait en France sous le nom de "Nicky Larson" (City Hunter en vo). A la fin, Nicky Larson (en vf) épouse Laura. C'est beau comme du Carla Bruni...
Angel Heart commence avec la mort de cette dernière (pas Carla Bruni, Laura...)... Les héros ont vieilli. Comme nous. Et l'ambiance du manga est sombre, beaucoup plus sombre. Je n'ai pas encore vu l'animé, mais les musiques m'ont séduit. Moins jazzy que le City Hunter, mais avec une tristesse qui... Qui me sied bien.

Pourquoi alors mettre une photo des Quais du Rhone à Lyon, sous une pluie fine ammenant la nuit de décembre sur la cités rhodaniennes ? Pourquoi pas... Je n'ai pas d'explication, mais l'écoute de cette chanson m'a évoqué Lyon. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien...

Mais disons que peut être, un Archos qui marche dans la poche et cette musique dans les oreilles rendrait une ballade sur les Quais du Rhone ou de Saone drolement agréable... La nuit tombante rend Lyon presque plus belle et plus chaleureuse. Je ne me lasserai jamais de dire ici combien j'ai aimé Lyon...
Ces photos ont été prises le soir du 8 décembre, fête des lumières. Beaucoup de monde dans les rues. Il faisait froid : le lendemain j'aurais de la fievre pour ammener Falconette aux urgences à minuit. Mais j'avais apprécié cette ballade, et d'une manière générale j'apprécie toujours marcher dans Lyon. Accompagné d'une personne qu'on aime et qui vous aime, c'est encore mieux... C'est encore mieux.


Pour le reste, je n'ai décidément rien de plus à dire. La soirée commence fraichement dans le Gard, et cette journée aura été finalement pour moi l'occasion de réparer une connerie faite sur le PC. J'aurais aimé aller courrir, prendre quelques photos de la vigne en Janvier sous un soleil froid. Tant pis, la prochaine fois.
Weekend calme et tranquille. Décidément, rien de plus à dire...

jeudi 10 janvier 2008

Plus de réclames sur Antenne 2 ? tristou...

Une modeste pensée pour les enfants, qui n'auront plus le "ah dou dou doudoudou" avant Récré A2 ou les 4z'amis... A l'heure où le Nesquick avec Groquick sur la boite jaune fait sentir bon le laid chaud dans lequel on trempe ses Pépitos. Papa reviendra surement avec Pif Gadget dans les mains, ou alors une K7 sur laquelle il y aura un jeu pour donner à manger au Thomson MO5 dans la chambre de la future petite soeur.

Avant de me rappeler que je suis un jeune cadre de quand même déjà 30 ans et peut être candidat aux prochaines élections pour remettre un mandat en jeu, un lien trouvé sur DailyMotion qui vaut vraiment son pesant de souvenirs : les réclames du jeudi 3 Janvier 1985... Ca rajeunit pas tout ça... (où sont les pubs pour le 110218 ou pour des opérateurs Internet ?)

mercredi 9 janvier 2008

Conf de presse de Sarkozy : qu'en pense t'on à Saint James Park ?

J'ai demandé à mes copains les Canards. En matière d'analyse politique, ça vaut bien les quelques journalistes qui ont omis de signaler l'hospitalisation du président, ou de poser des questions sur l'essence, le service minimum, et les promesses que finalement on ne tient pas même pas 8 mois aprés être élu (Mitterand et Chirac sont battus)
Jospin a sans doute perdu, en grande partie, la présidentielle sur cet aveu chez Michelin : le politique ne peut pas tout. Je suis profondément opposé à cette vision. Réminiscence gaulliste chez moi ? Je crois que quand y a vraiment volonté politique, volonté tout court, on peut faire des choses. Et abandonner 8 mois aprés, je me demande si cela signifie qu'une fois, on y a vraiment songé...
On entend plus Le Pen depuis un moment : je l'imagine se régaler en ce moment...

La prochaine fois, on discutera avec les écureuils de Saint James Park. Ca vaut pas mieux que les canards, mais pas pire que les éditorialistes super intelligents que nous avons... (quoique certains, Apathie notamment, ou Ventura sur RMC, semblent se rendre compte que c'est du grand n'importe quoi en ce moment...)

mardi 8 janvier 2008

Management par la peur

C’était il y a un an. Mon deuxième jour de travail coïncidait avec les vœux du Directeur du Centre dans lequel je travaille. Dans quelques instants, je prendrai la route pour le Forum de Laudun, les vœux 2008 de mon nouveau Directeur. En même temps, le Président donnera aussi ses vœux. Amusante coïncidence. Amusant.

Quelque chose de bizarre aujourd’hui. Dans l’organisme dans lequel je travaille. Une réorganisation vient d’avoir lieu, prenant effet le 1er Janvier 2008. Une impression, aujourd’hui, d’une magma bouillonnant et improvisé dans lequel on patauge sans savoir ce que l’on deviendra. Je dépendrai hiérarchiquement d’un autre centre. J’ai eu une expérience douloureuse de management à distance, et les premières impressions ne sont guère positives : les marges de manoeuvre paraissent faibles, voire inexistantes. Inquiet, amer aussi parce que tout allait bien sans que des savants fous « réorganisent », dans un but que j’aimerais comprendre. Optimisation du travail, efficacité ? Je ne sais pas. Ca ne parait pas évident.
Mais ce qui aura été le plus marquant, c’est le coupage de tête dans des sphères plus hautes que les miennes. Je ne suis qu’un ingénieur de rang « n ». Un pion que l’on déplace d’une case à l’autre de l’échéquier, pas plus. A la fin du mois, un virement sera réalisé sur mon compte, le mois prochain aussi… Et la vie continuera, je ferai le travail que l’on me demandera de faire. Avec plus de prérogatives et de libertés que des « non cadres », mais avec aussi une sécurité par rapport à des « n + quelque chose » qui eux, ont « morflé ». Beaucoup de têtes coupées. On ne licencie pas ici, mais on remplit les placards, et l’amertume se diffuse.

Hier, en discussion avec des chefs de projet (je ne suis qu’adjoint), m’est parvenu un terme pour définir la manière dont cette réorganisation s’est déroulée, et la conséquence en découlant : « management par la peur ». Par la peur… La peur…

Ce n’est en rien comparable avec la réorganisation de Février 2003, dans le grand groupe (privé) national marseillais de service et nettoyage qui m’employait à l’époque. Une réorganisation d’une violence froide et sans âme. Je me souviens de scènes marquantes : j’étais dans le bureau d’une secrétaire. Son téléphone sonne et elle me dit « le Directeur Général, je reviens ». Et elle revient 5 minutes après en pleurs : elle était licencié pour le lendemain…
Combien de collègues de boulot, techniciens, secrétaire, ingénieurs, cadres dirigeants aussi, qui se sont vu débarqués du jour au lendemain ? Dans des circonstances humainement douloureuses et contestables. Leurs travails n’étaient ils pas à la hauteur des exigences de la Direction ou des actionnaires ? Parfois, ce n’était même pas le cas. Mais soit incompatibilité d’humeur, soit une phrase qui a déplu à la Directrice Générale…
Je me souviens de ce jeu à la machine à café : on pariait sur qui sera le prochain sur la liste. Je me souviens des soirées chez mon amie à Marseille : te souviens tu quand je tournais dans ton appartement, tribule et whisky à la main, persuadé que mon CDD renouvelable tous les mois arrivait à son terme ? Que ce serait à mon tour de passer par la case "dehors" ?

Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, le modèle de management par la peur est imposé. Les ministres seront notés et évalués. Soit, pourquoi pas. Comme à la Star Ac, la possibilité d’être éliminé à la fin de la semaine est donc là, la guillotine aiguisée en état de fonctionner. On lit ici et là l’ambiance assez délétère des ministres, ces menaces de réorganisation, pardon remaniement, même pas 6 mois aprés la mise en place du gouvernement. Alliot-Marie et Morin doivent être dans un état moral exceptionnel : tous les jours on les donne partant. Ou viré.
Comment se situer dans cette atmosphère de peur ? Je suis conscient que dans beaucoup d’entreprises, grosses ou petites, c’est le modèle de management qui est perpétré. Qu'aujourd'hui, je suis quand même relativement confortable, quand bien même je ne vis pas les choses super bien. Mais ce modèle promouvant la terreur est maintenant affiché au sommet : les ministres donneront l’exemple. J’aurais préféré un exemple sur la réduction des déficits par une réduction des dépenses et des flonflons inutiles, par la moralisation de l’activité politique avec le non cumul des mandats et le respect de promesses de campagne, etc… Pas forcément sur un modèle de management qui ne fera qu’augmenter les dépenses maladie, malgré une franchise qui n’empêchera pas une explosion de dépense de Mallox ou anxiolytiques divers.

Le modeste manager que je suis n’a jamais employé la méthode de la peur, de l’intimidation, du bâton. Avec des gosses non plus. Je ne suis pas laxiste ni un idéaliste béat, mais j’ai des faiblesses de pensée. Je ne pense pas qu’on tire le meilleur de l’être humain en lui collant un Beretta sur la tempe. On avance moins vite la culotte remplie.
Cet exemple donné par la tête de l’Etat m’effraie quelque peu. 2008 risque d’être difficile professionnellement, pour moi, et pas que pour moi. Etre optimiste un peu quand même : je pars pour recevoir des meilleurs vœux de bonheur. Optimiste… Mais j’ai du mal.

dimanche 6 janvier 2008

"Mes voeux les plus chers"

La Canard Enchainé en parle dans ses brèves télé : le retransmission des voeux "de rupture & modernes" de Nicolas Sarkozy auront couté, à France Télévision (donc à nous petits français), 72 000 euros à la chaine. Soit sept fois plus que les voeux "viellots" de Jacques Chirac ! Surcout explicable, d'aprés le Canard, "par les multiples effets d'éclairage souhaité par le Président, ainsi que la par la mobilisation d'une équipe technique plus importante".
Soit...

Article de Challenge du 30 décembre 2007 : la dette publique en France atteint 1,22 Milliard d'Euros au troisieme trimestre. La dette publique, ceux sont des heures supplémentaires pour policiers et infirmiers qui ne seront jamais payés, c'est des routes qui ne seront jamais réparées malgré les radars automatiques qu'on met dessus, c'est des creches qui ne seront jamais ouvertes, c'est des personnes sans logement parce qu'on ne peut pas construire, c'est une impuissance légalisée et un cadeau empoisonné qu'on laissera à nos enfants, petits enfants...

Je sais : l'augmentation des voeux présidentiels de 61000 euros, c'est moins de 0,005 % de la dette publique. Je sais, l'augmentation de salaire de 170 % du président, c'est pinuts. D'autant plus que maintenant notre président se fait payer ses vacances par des copains et pas par le budget de l'état... Soit aussi, l'augmentation de 50% des conseillers à l'Elysée par rapport aux années Chirac, ce n'est rien dans le montant de la dette... (quoique je me demande quelle est la légitimité de Dominique Paillé et de Douste-Blazy, sinon celle d'être des battus législatif, ou futurs battus municipaux, et copains du président ?).
Mais ça plus ça plus ça plus ça, ça fait beaucoup...

Billet trés démago, le confesse. Mais je crois vraiment que ce sparadra des finances publiques que personnes ne controle, que l'on soit finalement un gouvernement de droite ou de gauche, nous coutera au final extremement cher. Je suis trés distant vis à vis des critères de Maastricht, pour autant le bon sens m'ammène à penser qu'un budget en perpétuel déficit n'est pas viable.
Faire des efforts ? Nous en faisons tous, et je réclame une vraie politique d'effort, d'efficacité. Mais que plus haut, on nous montre l'exemple, sacrebleu (je voulais écrire putain de bordel de merde, mais c'était vulgaire m'a dit mon correcteur d'orthographe) !
Et la réforme de l'Etat, la vraie, l'efficace, celle menée sans tabou et sans voile de fumée type 'on remplace pas un fonctionnaire sur deux' (qui est un slogan joli, mais innefficace dans la réalité), on la fait quand ? Et si on commençait cette réforme par un travail dans ces états majors au sommet de l'Etat ? Dans les exécutifs des conseils locaux, avec notamment cette histoire d'intercommunalité qui rajoute des couches supplémentaires de dépense ? Sachant que la candidate du PS aux élections présidentielles a dit que ce n'était vraiment pas, non plus, sa priorité absolue...

On attend quoi pour vraiment commencer à faire quelque chose d'intelligent ? Les prochains voeux sons et lumières de 2012 ?

PS : un tour sur Elysée.fr pour chercher des photos... Amis du culte de la personnalité, bonjour...
PSbis : Raymond Forni est mort. J'appréciais cet homme, même s'il n'est pas de mon bord politique. La France perd un homme politique de qualité et de talent...

vendredi 4 janvier 2008

Gouverner la France en bronzant, au bord de la piscine...

Lu sur le Canard Enchainé de cette semaine, une remarque du journaliste monégasque Frédéric Laurent : "Au moment où Monaco se dépipolise, l'Elysée prend la relève". J'ai acheté le Canard mercredi matin, et il était sur le présentoir à coté du Closer de cette semaine, avec la ministre Rachida Dati en superbe bikini léopard à se faire bronzer je ne sais où. Et le soupir s'élevant en évitant de regarder la couverture de Voici ou de Paris Match, de peur de revoir le merveilleux caleçon transparent de Jean Louis Borloo...

Quand est ce que tout cela a commencé ? J'avais parlé en Aout de cette élection "Star-Académyque", pour gagner le droit d'habiter au "Chateau" non pas de Damarie-Les-Lys, mais de l'Elysée. Mais le mal, si mal il y a, semble plus vieux que ça, non ?
Facile me repondraient mes amis qui plantent tous les soirs des aiguilles dans un petit Sarkozy de pate à modeler vaudoux... C'est Sarkozy, évidemment ! Oui, pas faux, été 2006, il est beau Sarkozy en maillot de bain sur les couv' des magazines. Sauf que à coté, c'est Ségolène Royal que l'on voit... Match Nul, vraiment nul...

J'aurais envie de répondre : "ce n'est pas avec Juppé et Fabius qu'on aurait eu ça", vrai... Juppé non. Villepin, si. Souvenons nous, la Baule, Septembre 2005, et le beau male qui comparait la France à une femme un peu volage, et qui sort torse nu de cette mer bleue... Ca changeait de Raffarin, c'était beau, c'était aprés un référendum européen, Chirac était président et entrait à l'hopital, déjà presque 2 an et demi, ça passe à une vitesse.
Et même Chirac, qui s'était fait prendre en photo la zizouille à l'air au Fort de Brégaçon, en 2001 je crois... Les articles du Canard Enchainés ici et pour vous rappeler (Jospin se faisant engueler par sa femme est un dessin magnifique...).

Et maintenant c'est l'escalade. Le bisou de Nicolas à Carla aujourd'hui, et demain Valérie Pécresse en bikini et Alain Marleix en slip de bain en train de bronzer autour de la piscine de Roselyne Bachelot ? Et comme nous sont dans un pays pluraliste, les socialistes feraient leurs congrés au Cap d'Agde ? Stop, arrêtons tout, Jacques et Bernadette revenez, on oublie tout, cessons, amen...

Ce présentoir de presse avec des Gardes des sceaux en maillot de bain, ça m'a quand même assez géné. Je suis loin d'être un prude, mais la fonction ne me parait pas se préter à ce genre de voyeurisme. Valable également pour une opposition qui a trop souvent joué le jeu du people avec le couple premier secrétaire - candidate. Avec le résultat connu...

A part ça, il pleut. Période de voeux. On en envoie, on en reçoit... On en espère aussi, de certaines personnes. Et puis bientot ça sera galette des Rois, les crêpes, les municipales, et le printemps. Chic, on reverra pleins de ministres en maillot de bain et en France cette fois...

mercredi 2 janvier 2008

Reprenons la route

Demain, les affaires reprennent pour moi. Mon site "réouvre ses portes", et moi avec mon petit cartable, mon badge d'entrée, et ma raie sur le coté, j'irai au boulot. Je serai sans doute seul dans les bureaux, car quelle idée saugrenue de reprendre un jeudi. Mais j'y serai. Vacances finies, mais la pause de la fin de l'année, est ce vraiment des "vacances" ? Non, pas triste de reprendre.

Restons un peu dans le coté festif : photo de la table de lundi soir, et une petite photo du Faucon (oui c'est moi la chemise noire : commode le noir, ça maigrit) qui vous sert un Côtes du Rhone miam miam, avec bien sur la bouteille de coca en arrière plan, applaudissez le photographe, merci pour lui.

Et le reste ? Une année qui reprend. Mes voeux ? Oh, vous les avez déjà eu les quelques uns qui venez ici (et me comblez de votre visite), mais je vous les retransmets bien volontier. Dans le lot, sans doute certains ne m'apprécient pas (même sans me connaitre, mais la bétise d'une haine purement "politique" est vraiment trés conne et ne réhausse pas leurs auteurs, tant pis pour eux... Quoiqu'il doit peut être exister parmi mes visiteurs certaines non pas haine, mais ressentiments, à mon égard... Ils me désolent, mais n'y revenons pas dessus...). Oh, dans la majorité d'entre eux, qu'ils reçoivent aussi mes meilleurs sentiments... Et que 2008 soit source de bonheur à tout le monde...
Demain, je sais que j'aurais droit toute la journée à "meilleurs voeux, hein ?". Et moi de répondre, serrant cette main hypocrite, un "mmm, pareil". Enfin, c'était y a deux ans où j'étais dans cette société qui m'était difficile (visitez le blog "travaillez avec des cons" et lisez le livre...) où j'avais ce rituel qui m'était insupportable... J'avais écrit ce petit truc à l'époque. J'en souris, jaune.

Le reste ? Rien à dire... Politiquement, je n'ai rien suivi de la période de voeux. le Canard Enchainé a titré, sur les voeux de Nicolas Sarkozy, qu'ils étaient "Carlastrophique". J'aimerais avoir le talent des dénicheurs de titres du Canard... Mais sur les voeux à proprement parler, je n'ai rien vu. Sinon une photo où la rupture parait, sur la forme, encore une fois tellement loin... J'ai entendu parler du truc de civilisation, mais... C'est quoi ? Je ne sais pas, rien compris. Oh, si, j'ai vu que la gauche critiquait, l'UMP applaudissait, finalement chaque fois pareil.
Mais a t'il parlé du pouvoir d'achat, ce "truc" qui fait tant soupirer ? A t'il parlé des franchises médicales qui arrivent comme ça pif paf pouf, de cette écologie qui taxe et sanctionne au nom de la sauvegarde de la planète, du porte monnaie qui ne cesse de se voir ponctionner et ne se rempli pas, et des déficits publics qui ne cessent de croitre avec une réforme de l'Etat qui tarde à arriver ? Je pose la question, je ne sais pas, je n'ai pas vu les voeux. Mais j'espère qu'il a parlé d'autre chose, notre Président, que de la révolution de civilisation. Car je ne suis pas sur qu'il ait été élu pour révolutionner les civilisations...

Aller, que l'année 2008 commence... Egoistement, je l'espère meilleure que la fin 2007, mais le réveillon m'a vraiment redonné du peps. Puisse cela être la même chose que les gens qui m'apprécient un peu, et à qui je souhaite encore (même s'ils (elle ?) ne m'apprécient pas des masses) une belle année 2008.

lundi 31 décembre 2007

Canards de Saint-James Park, deuxieme

Cession de rattrapage pour ceux qu'ont loupé la première
Triste canard... Ben vi, on l'attend pour 2008, mais enfin, plus que sa personne sans doute fort estimable, c'est plutot son foie, son magret, bref tout ce qui se mange, car beaucoup de chose sont bonnes dans le canard. Dans le Faucon aussi, mais mieux dans le canard, y compris de Saint James Park, des Bouches du Rhone, ou du Périgord.

Départ pour réveillon à Lyon. Retour à des sources étudiantes. Avec des gens qui ne connaissent pas falconhill, mais celui qui se cache derrière (qui n'est pas trés beau il faut reconnaitre).
on devrait bien manger. Et puis ça me fera du bien, un peu des gens qui, je crois, ne me détestent pas.

Bonne fin d'année. A bientot

dimanche 30 décembre 2007

Rétrospective 2007 - "Mélancolie de Campagne"

Luc Mandret possède un blog que je trouve drolement sympathique. Caustique. Et finalement assez peu partisan, quand bien même il ait ses têtes de turcs. Ce garçon, modem venant du PS, est une bonne rencontre que m'a donné ma période blog. Heureux de le connaitre.

Il avait proposé à ses copains bloggueurs, au milieu de l'été, un exercice s'appelant "Mélancolie de Campagne". Ecrire un texte évoquant la présidentielle passée, comment nous l'avions vécu. Exercice interressant, auquel je me suis modestement prété, pas facile d'écrire pour les autres.

En cette fin d'année, je vous propose ce texte. Mais le texte que je lui ai adressé le 22 aout 2007 à 8h39. Il me l'a retouché, corrigé quelques fautes de frappes et de grammaire. Mais le texte que je mets en ligne est brut. Avec les quatres photos que je lui avais envoyé, il fallait envoyer une photo de soit (et comme mon physique fait peur aux filles et aux enfants, j'ai mis mes photos à moi...
A noter aussi que j'ai pris la décision, parce que plus facile pour moi, de ne pas mettre de liens dans mon billet. Je parle d'anciens billets que j'avais écrit. Je parle de blogs que j'apprécie, et que je cite souvent. Désolé pour eux, mais la plupart sont dans mes favoris, et certains n'existent plus.

Bon retour en arrière. Période rétrospective, c'est la fin de l'année

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22 Aout 2007
Très intéressant est l’exercice proposé par notre ami Lancelot. Un retour sur la campagne présidentielle et législative… J’ai essayé de me prêter à cet exercice déjà, modestement, sur mon blog. Mais peut être cette période estivale, de vacances pour moi, est propice à cet exercice. L’esprit est plus frais qu’après les tempêtes, à quelques semaines aussi de me replonger dans une bataille, municipale celle là. Loin des tensions qui étaient, chez moi, encore perceptible charnellement : Mai a été une période difficile à gérer personnellement, avec un soucis physique qui reste peut être la stygmate de cette lutte pour l’Elysée dont j’ai été un spectateur attentif, passionné, et comme 60 millions de mes compatriotes, impliqués.
J’ai voté. Bayrou au premier tour, Sarkozy au second. Sans avoir fait campagne pour personne ni sur le web, ni ailleurs. Mais étant un passionné, appréciant les discussions que j’ai eu avec beaucoup, les rencontres faites au gré des blogs, Luc notamment. Et aujourd’hui… Mais aujourd’hui n’est pas la question du jour, venons en à hier et avant-hier.

Mon premier souvenir blogistique me ferait remonter au mois d’Août 2006. Je tentais de répondre à la question de mon amie, de savoir si « je trouvais les socialistes crédibles », au moment où Jospin se rendait officiellement disponible, et nous rejouant un retour vers un passé qu’on espérait oublier. Et pendant que Breton nous assurait de son sourire carnassier que « tout allait bien », je me prenais à rêver d’un deuxième tour Strauss-Kahn – Sarkozy. Non sans édulcorer l’hypothèse Hulot qui, quelque part, me séduisait : parler d’écologie sans écologistes, quel beau projet !
Août, c’est aussi les universités d’été au PS, la rentrée. Chez ma belle famille forézienne de droite, je regardais sur I-Télévision les débats avec les jeunes socialistes. Moi, le garçon de droite, me passionnait pour une primaire importante pour le pays, bien plus que pour cette seule formation de gauche qui ne représente peut être plus tant que ça. Fabius et Strauss-Kahn m’avait paru au dessus du lot, Jospin pas crédible. Royal absente, commençant une non campagne à laquelle je n’aurais décidément jamais accroché.

Septembre, je citais deux phrases de Bayrou, qui résumais le bien que je pensais déjà de lui : « Si tout le monde pense la même chose, alors plus personne ne pense plus rien » (UEM, Février 2002) et « Tout le monde pense que parce qu'on est de familles différentes, on ne doit pas se parler. Alors qu'on a le devoir, même si on est différent, de travailler ensemble ». J’avais simplement conclu par cette phrase : « Je ne suis pas devenu UDF en cinq minutes. Mais ces deux phrases résument ma philosophie et ma pensée politique... Humaine aussi peut être. ». Je confirme.
Et puis Jospin nous a soulagé en se retirant, il y a parfois de bonnes nouvelles. Par contre, déjà, le début de l’opposition frontale qui se faisait sur le Web et qui me gênait. Un ami défendant Royal sur un point se faisait insulter de « Ségoliste », et un autre la critiquant de « macho anti femme ». Déjà une campagne sur le Web plein de finesse, de nuance, de douceur et de modération. Ne parlons pas des attaques entre fanatique sarkozystes et ayatollahs anti-sarkozystes. Heureusement, mes amis du Web, ceux que j’apprécie en tous cas, savaient se montrer adultes, modérés… Mais tellement de violence, déjà, à la fin de l’été…

Octobre, une nuit, j’ai rêvé de Laurent Fabius ! Pourtant, j’aurais été pro-DSK si j’eus été socialiste, mais je crois apprécier les grands hommes, ou ceux que je juge comme tel. Et je pense que Fabius en est un. Un des rares.
Et puis Novembre. Un soir de Beaujolais nouveau, des amis, du vin et du pâté à la maison, les socialistes auront choisi Royal. Important, mais pour moi c’est aussi moment de signature vers mon nouvel et actuel horizon professionnel. Finalement, Novembre capital, je pars vers une nouvelle aventure, le Parti Socialiste et la France avec… Mois capital pour moi, mois charnière…Décembre n’étant pour moi que le moment de voir Raffarin en clone de Philippe Bouvard animant les Grosses Têtes de l’UMP. Mais qui se souvient encore de ces trois « forums populaires » où Sarkozy se faisait mousser devant des faire valoir caricaturant un « débat »… ?
J’avais peur à ce moment là d’une « Jospinisation de Sarkozy ». Parce Bayrou grimpant, parce que des Dupont Aignan, des MAM, d’autres courants de la droite voulant partir. Et parce que un sentiment que la campagne ne démarrait pas pour lui. Que les restes de Chirac ne voulaient pas lui laisser la place. Parce qu’en face Royal faisait la nouveauté. Parce que…

Et puis 14 Janvier, le meeting de la Porte de Versailles. J’étais devant ma télé : je commençais mon nouveau travail le lendemain. Oui, j’avoue, j’ai été séduit ce jour là par Sarkozy. Pourtant, ma droite, c’était Chirac même s’il m’a profondément déçu. C’était Juppé. Là, ce soir, Sarkozy avait parlé peuple, et avait frappé juste sur certains points. C’était du bon Sarkozy.
Et le phénomène inverse. Royal joue avec la caméra de son neveu pour les vœux officiels, et je me pose, comme beaucoup, la question de sa compétence. La bravitude et la corsitude (ou québétitude) étant presque anecdotiques devant l’absence de tout, de PS en tous cas, d’alternative sûrement, à ce moment de la campagne. Et en plus, Montebourg se fait taper, jouant de mots au moment où je portais un verre de Lirac à la bouche : 1 mois de suspension. Il aurait craché comme Barthez, il ne serait revenu que pour les législatives…
Notons que les Musclés sortent une chanson, Nicolas et Ségolène… Un hit… (soupir)

Le test politique que je fais en février me donne « UMP tendance gaulliste ». Me voilà rassuré ! Mon candidat : Sarkozy. A mince… Bayrou le talonne. Tiens, Bayrou gaulliste… Et si… ? Et pendant ce temps, Doc Gynéco et Steevy donnent des analyses politiques. Et Royal démarre à Villepinte. Un débat que je regarde sur ITélé, mais… Mais j’ai du mal à entendre, à écouter, à suivre, Royal. Elle me lasse. Le fond ? J’ai déjà décroché rien que sur la forme… Pourtant, je dois m’accrocher… Mais derrière, les critiques se feront vives.
Son entrée réelle dans la bataille marque un nouveau ton de la campagne. Plus violent, plus méchant, plus intolérant. Rien n’est pire qu’un fanatique de droite, sinon un fanatique de gauche, voire du centre. Internet, puisque c’est de ce lieu là que je parle, permet parfois une trop grande facilité de parole : se laisserait on à aller insulter l’autre parce qu’il ne partage pas la même position ou le même vote que vous dans la « vraie vie », en face à face ?

Et Mars donne les 12 finalistes. S’il s’était présenté, j’aurais voté sans doute Dupont-Aignan. Il n’y est pas. Donc parmi les 12, qui choisir ? Je sais ceux pour qui je ne voterai pas, mais que faire pour l’électeur de droite que je suis ? Aller directement chez Sarkozy en bon soldat, ou continuer mon vote UDF pour dire combien je n’aime pas cette idée monolithique d’une UMP qui quelques mois après avoir été tel un seul homme derrière Chirac se trouve derrière Sarkozy…

Et la campagne devient plus violente, sur le net, mais aussi parmi les candidats. Ceux qui trouvaient qu’elle était au ras les pâquerettes sont servis : on commence enfin à parler de la France, malheureusement en des termes assez spécieux. Identité nationale et immigration, mariage dangereux. Drapeau et hymne national dans les écoles de l’autre coté, pourquoi pas mais est ce que cela fait un programme. Le tout sur une résurgence de 2002, l’insécurité qui revient, Gare du Nord, et escalade verbale entre candidats. Pendant ce temps, moi, je traverse le Rhône, je déménage de Vaucluse pour revenir à mon Gard, mais je reste connecté à cette campagne qui s’échauffe, sérieusement…

En Avril, j’ai fait mon choix de premier tour, je voterai Bayrou. Je reste effrayé par les appels de haine lancés par certains militants Royalistes prônant par ailleurs la tolérance sans l’appliquer. Le fanatique Sarkozyste m’effraie tout autant. Je me demande parfois si certains « cyber militant » ont déjà fait un peu de vraie politique et de militantisme : le respect de l’autre, c’est pourtant une base… Ou alors on est extrémiste. Pourquoi pas finalement…

Le 22 Avril, mon bureau de vote donne une confortable avance à Sarkozy, et met la droite d’une manière générale dans une bonne situation. Conforme au vote national.
Pour autant, le deuxième tour continue d’exacerber les craintes que j’ai quant à une union nationale fébrile et fragile. Le discours de Bercy de Sarkozy représente toute cette droite caricaturale que je n’aime pas. Le débat entre les deux tours avec une Royal agressive finira, avec les dernières discussions sur Internet, de me donner une amère impression : cette campagne n’aura pas été celle ni des idées, ni des valeurs. Une campagne d’opposition : on vote peu pour la personne, mais contre une autre.
La dernière interview de Royal sur RTL, le vendredi 4 Mai, parlant de possibles émeutes en cas de victoire du candidat de droite, conclura d’une triste manière cette campagne présidentielle que j’aurais trouvé en pleins de points désagréables.

Le soir, je regarderai le résultat, connu depuis bien avant 20 heures. Et puis un Monaco Marseille qui propulsera mon équipe favorite à la deuxième place. Le lendemain, le président part à Malte sur un Yacht, après une soirée de victoire très bling bling. Plus tard, Royal admettra à la France entière qu’elle a menti sur pléthores de points : Hollande, le smic, les 35 heures, des idées qu’elle prétendait défendre sans y croire.

Et puis au final, presque quatre mois plus tard, un sentiment bizarre. Chirac a-t-il été un jour président ? Cela semble si loin… Et Sarkozy, c’est vraiment lui notre président ? Cet homme en RayBan qui ressemble plus au Tom Cruise de Minority Report qu’au Général de Gaulle ? Je ne l’imaginais pas président de la République, même si j’ai voté pour lui au deuxième tour. Il n’est pas pour moi entré encore dans cette fonction de la manière dont je la conçois. Sauf que je ne voyais pas non plus Royal présidente… Bayrou ? Peut être, quoique…
C’est ça ma conclusion : nous avons eu une campagne star académique. Envoyer un sms avec 1 ou 2 pour élire le candidat télévisé de votre choix. Je regrette que les hommes d’état tels que Juppé, Fabius, Strass Kahn, voire Villepin ou Hollande, n’aient eu leurs chances. Je regrette que maintenant, il faille faire la une en maillot de bain du JDD ou de Gala pour être un homme ou une femme politique en vue. Et je regrette que les oppositions frontales et à la limite d’une certaine haine remplace le débat démocratique et républicain, l’échange constructif.

Peut être que mes blogs favoris, hors « grands blogs » type DEL (dont j’apprécie énormément et amicalement l’auteur), sont ceux qui me paraissent garder ces valeurs de discussions et d’échange. Celui de Luc bien sur. Mais aussi Céleste, Farid, Eric, Bridgetoun, Bruno avant qu’il ne le ferme, Zgur, Christian Carignano, mon amie Galac, mon copain Rimbus…

Finalement, cette campagne m’aura été appréciable sur un point : la première que j’aurais suivi sur Internet, dans cette République des blogs naissante, peut être un nouveau souffle pour la politique. Je le souhaite vivement.

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"il faille faire la une en maillot de bain du JDD ou de Gala pour être un homme ou une femme politique en vue." --> Et arriva Carla Bruni... Finalement, je ne retire pas grand chose de ce que j'ai écrit en 2007...

samedi 29 décembre 2007

Rétrospective 2007 - le lendemain du 7 Mai 2007, élection présidentielle

Solution de facilité d'entre deux fêtes. Envie de remettre un billet qui non pas me tient à coeur, mais qui résume bien cette année. 2007, c'était l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy. Certains ont fait la fête le 7 mai 2007. D'autres ont pleuré toutes les larmes de leurs corps. Moi, j'ai bu du vin devant Monaco Marseille, et ait applaudie le but victorieux de Niang pour les miens.

Je remets le billet du 8 Mai 2007. Pas touché, rien, tel quel. Demain, je proposerai un billet écrit par ma modeste main, mais publié par mon ami Luc de "ma Vie en Narcisse", sous le titre "Mélancolie de Campagne". Ecrit en Aout 2007, où je me suis souvenu. Et aprés, mon bilan, 6 mois aprés ces échéances. Et 3 mois avant d'autres, plus locales, mais tellement plus importante.

Revenons 6 mois en arrière. 8 Mai 2007. Il fait beau à Roquemaure. Et la France est Sarkozyste. Et moi ?

8 Mai 2007
Je n’ai pas encore fait ma « revue de blog » quotidienne aujourd’hui. Je fais le pont. J’ai fait une place de parking chez moi, nettoyer ma piscine, ammener des branches et autres feuillages à la déchetterie. Et ce matin, quand je me suis levé, j’ai eu la confirmation que le soleil brillait de la même manière que la veille. Un peu plus de vent seulement, mais rien de plus. Sur RMC Info, les Grandes Gueules succédaient à JJ Bourdin pendant que j’enlevais un tronc. Et la vie continuait. Bien, belle.

Hier, je n’ai pas passé une mauvaise journée. Ce n’est pas une litote, car le garçon de droite que je suis n’a pas non plus bondi au plafond. En 95’, j’avais 17 ans, et j’étais fou de joie de la victoire de Chirac. Là, les réserves, nombreuses, que j’ai sur Sarkozy, notre nouveau président, exprimées sur mon blogs, demeurent. Et pourtant, je ne suis pas triste, pas inquiet. Et même, vue la fin de campagne, plutôt satisfait de la victoire de celui pour qui je n’ai pas voté au premier tour, mais qui a eu de ma part un suffrage clair au second tour.

La journée du 6 Mai aura été similaire à celle du 22 Avril. Arrivé au bureau de vote à 9h30 pour prendre mon office. Mais autant la semaine dernière aura été une continuelle horde humaine, hier était calme en apparence. J’ai donc voté tôt. Pourtant, même taux de participation. A croire que le flot s’était régulé, calmé, organisé. Ou alors que nous qui tenions le bureau de vote étions plus efficaces pour éviter à la mathématique « file d’attente » de se créer… Peut être.

Midi, mon ami, celui que j’espère être le futur maire de mon nouveau village d’adoption, est venu en voisin boire le pastis. J’ai bu un verre de blanc, en refaisant le monde, mais sans Nicolas Poincaré. Le bureau de vote restait ouvert, mais nous étions en pause de midi. Quelques bouteilles de Côtes du Rhône du Château de Montfaucon, des grillades. Des discussions entre garçons élus, plus ou moins vieux, plus ou moins Maire, plus ou moins sages (le plus jeune, moi, était de la bande le moins dévergondé… quel idiot de je suis…). Et l’après midi qui continue.

Puis à 16 heures, je rentre à ma maison. Mon papa a commencé à nettoyer la piscine. Et moi, je craque et vais sur le site du Soir, journal belge qui j’aimais lire, mes quelques balades bruxelloises. Et à 17h20, premier flash : 54% dixit les renseignements généraux… Et puis en allant à mon bureau de vote, les sms qui crépitent. Des copains de copains de copains de gens qui savent. Entre 52 et 55%. Bah, peu de risque. Puis des gens qui savent (peu, j’en connais pas beaucoup). 53,5%.
Le dépouillement commence. Tous les élus, secrétaires de Mairie, et même la salle, sont connectés au réseau mondial. Pendant que PPDA ou Apathie font les prunes sur RTL ou TF1, en faisant croire qu’ils ne savent pas alors que tout le monde sait, nous recevons des infos de Finlande, d’Algérie, d’Angleterre, ou de Sauveterre. Tout le monde sait. Sauf ceux qui regardent la télé. Et encore, sauf ceux qui regardent la télé française, TF1 ou France Télévision. Et à ce moment là, peut être la surprise de la tête qui apparaît est moindre, c’est pas le stress de 95. Mais putain quelle hypocrisie… A vivre, c’est risiblement ridicule.

Je reste au dépouillement. Je donne les bulletins à celui qui lit. Deux noms. Sauf un qui sort deux fois plus que l’autre. Au final, mon village donnera 68% à Sarkozy. Nous sommes une Mairie mixte, mais dont la tête est plutôt à droite : ce scrutin montre encore une fois que finalement, notre travail n’a pas été aussi mauvais que ça, puisque le candidat normalement soutenu ne s’est pas fait massacrer en représailles…
Alors ça va plus vite que la semaine dernière. Plus de participation (96 %, 914 votants), mais rythme plus soutenu : les dépouilleurs que nous sommes avons parfois du mal à suivre. Mon amie est avec mon papy et ma mamy dans la salle. Elle prend des photos. Et nous, nous voyons beaucoup de bulletins blancs et nuls. 56, une certaine somme qui, à ma toujours réelle indignation, ne seront jamais comptabilisés et iront dans la poubelle de la République. Des choses marrantes à lire. Un Royal barré avec « Françoi Bayrou » (faute véridique) à la place. Un bulletin où était écrit à l’encre rouge un passage de la Bible : un verset de Matthieu. J’ai rien compris, mon collègue de dépouillement non plus, le Maire pas plus… Mais bon, pourquoi pas.
Et le dernier bulletin que j’ai dépouillé, le 914eme, qui, comme un symbole, était un « Ségolène Royal » barré rageusement. Les signes sont parfois taquins.

Et puis enfin la soirée. RTL sur la route, bisous à papa maman pour dire le score du village. Quelques coups de fil, merci les oreillettes bluetooth. Puis, en bas de ma rue, je m’arête chez tonton Bebert et chez tata. Mon cousin est descendu pour voter, mon amie est déjà arrivée, et la télé marche, devant un plateau TV du plus bel effet. Et je me mets au même endroit qu’en 95’ où j’avais assisté à l’apparition de la tête de Chirac. Là, un verre de Chardonnay à la main, et une petite saucisse dans la bouche, je suis distrait car Sarkozy arrive. Terrifiante cette hypocrisie : même mes tonton-tata retraités connaissent le score depuis longtemps. Y a plus de traditions.
Mon cousin est heureux. Il est surpris de mon absence totale d’euphorie. Un simple sourire, un verre de blanc. Et voilà, je ne vais pas hurler. Je dis me réserver pour quand Niang marquera, deux heures plus tard, le penalty de la victoire. Ca va, je suis de droite, mais la passion est partie il y a cinq ans, quand des circonstances amoureuses et politiques en ont décidé ainsi. Et je me sens tellement mieux comme ça.

Puis, après le – j’ai trouvé – très bon premier discours de président de Nicolas Sarkozy (Henri Guaino est une belle plume qui m’avait fait adorer Sarkozy lors de son discours à Nîmes), je suis rentré. Pyjama, un peu de clafoutis avec les cerises du jardin, une goutte de Limoncelo. J’ai mon pyjama, je suis crevé. Je zappe. Je suis toujours effaré de voir que le PS ne parvient pas à passer outres ces toujours mêmes têtes. Comme disait Karim Zeribi sur RMC à midi, voir les as du parachutes Lang et Guigou devant les jeunes Wauquiez, Yadé et Dati, ça fait un peu mal à la gorge. Puis arrive ensuite le sémillant Douste-Blazy et JF Copé… J’ai rien dit plus haut.

Des informations nous apprennent que, pendant que le toujours très peuple Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet’s (alors que Pizza Pino est une merveilleuse table, leur pizza au jambon de Parme est divine), des actes d’incivilités se font un peu jour. Les journaux nous apprennent (Libération.fr, le Figaro, le parisien…) que les drapeaux de la LCR étaient légions, que les jeunes vilaines « racailles » des banlieues, celles dont on parle en les montrant du doigt, le bulletin LePen à la main, étaient sages. Je me dis que, décidément, l’extrême gauche n’a aucune leçon de démocratie à donner, ni à nous, ni à l’extrême droite. Passer à l’action violente parce que le score des urnes ne nous convient pas, je trouve que ça a de relents fascisant désagréables… Je n’aime pas, mais bon, c’est mon problème.

Et puis vient l’heure de se coucher. La Concorde aura passé une bonne soirée apparemment, avec sur scène de l’éclectisme. Ce n’était pas Charlety, c’était différent, mais les gens semblaient contents. Et moi… ?

Moi, je ferai plus tard un bilan de cette campagne. Mon bilan, rien d’objectif, que du ressenti. Le mien. Mon vote de deuxième tour était logique, puisque personnel. J’avoue que par moment, dans la soirée hier, j’avais une joie sincère pour l’homme, que je n’aime pas plus que ça, mais c’est beau. Ca aurait Royal, ça aurait été beau pour elle, et j’aurais eu le même sentiment.
Après, sur cette campagne, il y aura des choses à dire. J’ai dis mes réserves sur Sarkozy. L’élu de droite que je pense et que je souhaite rester, avec peut être plus de responsabilités, mais toujours libre de parti, continuera à dire ce qu’il pense. J’ai voté Chirac en 95’ et 2002’, mais je l’ai combattu, modestement et à ma place, quand je pensais qu’il faisait des choses mauvaises. Sarkozy devra faire attention à ne pas se noyer seul avec sa troupe et sa garde, et à ne pas s’autiser comme le clan Chirac sur la fin. Si l’UMP avait vraiment été ouverte et démocratique, des conneries telles le CPE ou la Pentecôte n’auraient jamais eu lieu. S’ouvrir et rester à l’écoute.

Et c’est aussi pourquoi je souhaite que les socialistes nous proposent l’opposition dont mérite la France. J’aime beaucoup Bayrou, je le vois pas dans un rôle d’opposant. Et les derniers jours de campagne de Royal, du débat à cette caricature d’interview sur RTL, où elle commençait à légitimer les éventuels débordements suite à l’élection de Sarkozy, me semblent la disqualifier. Je me trompe peut être, mais je pense que le PS a plein de grands talents. Des gens fiables, honnêtes, de conviction. Que ce parti, ce parti de Mitterrand, se réveille.
Et fasse ce qu’il aurait du faire il y a 5 ans.

Et puis moi, comme j’ai dis plus haut, demain je reverrai se lever le soleil. Tranquillement. Si l’UMP ne me plait pas, je monterai localement au créneau. Et si l’UMP fait une belle politique, efficace et fraternelle, ben je dirai bravo. J’ai confiance, pour ma part, en Fillon. J’avais voté pour lui à la présidence du RPR en 1999’. J’aime Juppé, puisse t’il revenir en haut de l’affiche. J’ai pas grande estime pour des Copé ou Devedjian, mais je veux que mon pays soit chouette et se relève. Le discours de Sarkozy hier me donne à espérer.
Sauf que le « je serai le président de tous les français » a été la rengaine de 2002’, 81’, 74’….

Enfin, dernier message pour mes amis, nombreux, socialistes. Beaucoup ont des craintes. J’en partage certaines, évidemment. Mais sur le reste, je leur dis, avec amitié et affection « battez vous pour vos idées, pour ce que vous êtes ». Et puis aussi laissez de coté la fin de campagne abjecte de Royal. Battez vous pour ce en quoi vous croyez. Et en tant que citoyen français, je leur demande d’être une opposition responsable, intelligente, pertinente, et porteuse d’espoir pour d’autres. Pas pour moi (en ce moment). J’en connais un peu, des militants, des sympathisants, des élus, de gauche. Ceux là, je peux les craindre en tant que type de droite, car ils sont brillants. Autant que, finalement pour mon pays et pour "l'intéret général", je peux leur faire confiance.

Voilà, on s’arête là. Plus tard, comme je l’ai dit, ça sera les bilans. Mes sentiments. Mes espoirs, mes craintes aussi. Et puis voilà. Heureux d’avoir tenu un blog pendant cette période. Heureux d’avoir autant parlé avec mes copains gentiment « gauchistes » du DEL, ou des collègues très droite décomplexée libérale. Mais au final, heureux d’être resté celui que je suis. Après, ça emmerde peut être des gens que j’ai des réserves vis-à-vis de mon camp. Ca déçoit des gens de voir que, seul dans l’urne, je mets le bulletin qui, pour moi, reste logique. Mais au final, je reste moi.
Ca peut faire chier à coté de la Suisse, ou dans d’autres bourgades. Mais le soir, quand je me brosse les dents, excepté mon physique ingrat, je ne détourne pas les yeux. Je sais que la gentille dame qui me fait du foie avec de la salade ne me déteste pas. Et puis moi, je suis pas trop malheureux. C’est pas mal.

Mais en tous cas, merci à mes quelques rencontres et amis du web. Et merci aux autres. Comme me l’avait dit ma Muse des Bons Enfants, je ne fais plus mon blog que pour moi. Et c’est super.

Et demain sera comme hier. Le soleil se lèvera. Et je crains, droite ou gauche, qu’on ait encore du travail à faire et des combats à mener. Malgré Ségolène, et malgré Nicolas.





vendredi 28 décembre 2007

Roquemaure, vu de haut


Il faisait froid cet aprésmidi. Mon VTT a fait ce joli soleil qui fait bobo quand on retombe sur le sol calcaire de la Roquemaurette, et ma main gauche, ainsi que mon genoux du même coté, me le rappellent ce soir. Mais que Roquemaure est joli vu d'en haut...

Une dame disait que quiconque venait marcher sur la Muraille de Chine acquierait la bravitude... Je ne sais pas ce que j'ai acquis cet aprés-midi, mais ça m'est toujours quelque chose de bon et de salvateur, moralement parlant, que de venir en haut de la Roquemaurette. D'ici, entre Roquemaure et Pujaut, on domine cette vallée qui m'a vu naitre. Roquemaure bien sur, mais aussi, au loin quand le soleil est clément, Montfaucon, mon village. Que je quitterai municipalement parlant dans quelques semaiens, quelques jours.
Le Rhône s'écoule paisiblement, et Chateau Neuf du Pape termine le tableau...
Si, on voit aussi, quand la luminosité le permet, le Mont Ventoux. Photo de droite...

A part ça, période d'entre deux fêtes. Calme, fraiche. L'Equipe ne fait que 12 pages, 12 pages de vide, d'équipe de l'année, de rétrospective. Même pas du rumeurs de transfert, rien. Le vide. A quoi ça sert d'être abonné à l'OM TV quand rien ne se passe...
Si, Bennazir Bhutto est morte, on en parle dans d'autres lieux moins futiles qu'ici. Le billet quotidien sur le blog du Chaffouin a attiré mon attention. Je passe à coté la culpabilisation toujours facile et parfois inutile, mais il pose une bonne question. Qu'aurions nous fait à sa place ?
Les mots ont un sens je dis souvent... Je souris avec tristesse en attendant certains extrémismes faciles parler de "résistance". Résistance... Mon modèle politique savait ce qu'était la résistance, Bennazir Bhutto était en résistance. Ici, en France, tout n'est pas parfait, mais le combat reste encore politique. Les étudiants qui bloquaient les facs en décembre n'étaient pas des résistants. Des personnes opposés à un projet politique, d'accord, pourquoi pas, on a le droit. Mais nous sommes en démocratie, même s'il est facile et logique de critiquer les collusions réelles entre les médias et le pouvoir...
C'est con à dire, mais je crois qu'on devrait, par moment, garder une certaine raison. On ne risque pas sa vie à s'opposer politiquement, à dire qu'on est en désaccord. Même s'il est difficile de faire passer certains messages, certaines valeurs.

C'est un avis trés personnel, sans doute contestable. Mais j'ai mal au genou, sans doute cela altère t'il ma réflexion... Mais passer des hauteurs de Roquemaure à l'obscurantisme actuel du Pakistan, le voyage est un peu fatiguant...