dimanche 3 février 2008

Elysée, mariage, Carla & Nicolas & la tolérance en France

Apparement, pour tous les canards ce matin, c'était l'actualité du weekend. Carla Bruni c'était pour vendredi, maintenant c'est Carla Sarkozy : ça finit pareil, et à part un pied de plus ça ne changera pas grand chose dans les poèmes.

Je n'ai rien à dire dessus, vraiment rien... Mais je voulais mettre en ligne ce dessin du Canard Enchainé qui m'a paru un résumé hilarant d'une situation que je ressens telle quelle. On vit dans un n'importe quoi quotidien. L'Elysée est un mix entre la Star Academy et quatre mariages et un enterrement. Enterrement de qui, de quoi ? D'une certaine idée de la grandeur du pouvoir en France sans doute, un coté un peu monarchico-gaullien qui me plaisait bien : le Président de la République, élu par le peuple, n'est pas ni une rock star, ni un gros ploucos de base, non. C'est "quelqu'un". Aujourd'hui, peut être peut on en douter, en soupirant...

J'aurais voulu conclure par l'amusement que j'ai de voir une "certaine gauche" qui avait, parmis ses icones, Carla Bruni. Et qui maintenant se déchaine sur elle avec la même haine qu'il y a un an cette même "certaine gauche" se lachait sur Laporte, Halliday, Clavier, et tous ceux qui "ne détestaient pas Sarkozy". Aujourd'hui, Bruni est avec Sarkozy, donc celle qui était adorée devient haie. Je trouve surprenant cette manière trés humainement tolérante de concevoir la politique. Je ne suis pas fan de Delanoé, devrais je pour autant vomir sur Dhorasoo, un joueur que j'apprécie plutot ?
Je suis toujours ébahis de voir des gens proner la tolérance et se comporter d'une manière proche de certaines attitudes Le Peniste, hatisant la haine contre "l'autre". Ce n'est pas la France que je veux, que je souhaite, avec des gens détestant d'autres gens parce que leurs votes n'est pas le leur. Je suis un naif, un idiot, un crétin, mais ce n'est vraiment pas la France que je veux. Pourtant, j'ai l'impression que c'est celle que j'ai.

Non, je vais plutot conclure par une discussion eut hier soir. Nicolas Sarkozy me déçoit (un peu, je n'étais pas dans le même RPR que lui donc je ne suis même pas surpris). Pourtant, si j'ai envie d'être dans le camp de ceux qui lui disent "n'oublie pas tes promesses" et d'être du "coup de pied au cul", je refuse d'être du camps de ceux qui espèrent et prient pour sa défaite et son échec. Je ne suis pas fan de Sarkozy, mais je souhaite qu'il laisse une France en bon état quand il partira.
Parce que je crains, en cas de défaite de Sarkozy, que le 21 Avril ne soit qu'un épisode de DisneyLand par rapport à ce qu'on pourrait avoir. PArce qu'il n'existe pas d'alternative crédible en ce moment (et depuis 6 ans), parce que je crains que le PS (et Royal) soient incapble de crédibilité et d'efficacité dans les propositions, et parce que la nature ayant horreur du vide, je crains que les extremes, silencieux en ce moment, se régalent. J'en ai vraiment peur.

Je ne veux pas être de mauvais augures, mais immense soupir de fin de weekend. Pas optimiste, non, toujours pas : désolé...

J'aime cette phrase...

... de Nicolas Dupont-Aignan. Sur le mailing qu'il a envoyé aux signataires, comme moi, de sa pétition pour le tenue d'un référendum sur le traité de Lisbonne.

Lorsque le feu est à la maison, on ne demande pas aux pompiers s’ils sont de droite ou de gauche …

vendredi 1 février 2008

Soutien au professeur de Berlaimont, et aux autres.

Si j’étais rentré à la maison en disant, la tête basse (car je n’aurais pas fait le fier) : « mon professeur m’a giflé parce que… », je n’aurais pas eu le temps de finir ma phrase qu’une deuxième gifle paternelle aurait fouetté mon visage, pendant que ma mère aurait quitté la pièce, honteuse et en colère après ce fils indigne. Mes parents ne sont pas monstres.
Mais ils m'ont appris une chose : le professeur se respecte. Le professeur, on lui dit "vous", car c'est une personne importante. Le professeur a toujours raison devant moi, et jamais mes parents ne m'ont dit que le professeur avait tort, jamais. Ils pouvaient le penser, mais devant moi, c'était net : "Monsieur le Professeur" avait raison. Et si j'avais pris une gifle, je la méritais. Point barre, fin de l'histoire, et au lit sans regarder les Chevaliers du Zodiaque.

Cette histoire de Berlaimont, ce professeur mis en garde à vue parce qu’il a giflé un élève (petit con) qui l’a traité de « connard », tout le monde en a parlé. Beaucoup a été dit sur l’inconscience et l’irresponsabilité du « parent d’élève », à lire le billet de Patrick Pike sur le JDD. De l’élève impoli et « jeune con » ou du père, responsable de l’éducation de son enfant et qui lui donne ainsi un merveilleux message pédagogique de part son attitude, je me demande qui est celui qui mérite le plus la gifle…

Pas envie de faire long. Parce que cette histoire m’énerve. Parce que la caste de ces « parents d’élèves » qui voient leur enfant comme des anges alors que ceux-ci peuvent être des démons, et qui critiquent à l’envi et de manière ostentatoire ces « professeurs ces hideux professeurs qui osent contredire leurs chères têtes blondes si sages qui n’ont qu’envie de s’exprimer et de s’épanouir les pauvres, peuchère », m’insupporte.

Des amis professeurs. Pas mal. Qui me racontent. Qu’ils doivent garder les mains derrière le dos quand leurs élèves rentrent en classe car « un geste pourrait être mal interprété », et que le professeur est de fait « présumé coupable ». Que le parent, qui juge le professeur fainéant, prendra presque toujours la défense de son enfant, mal élevé sans doute, mais n’est ce pas dans leur esprit à l’école d’élever leurs enfants ? Déresponsabilisation, toujours, et alourdissons la charrue de l’enseignant…
J’ai envie de réformes dans l’éducation nationale, et je critique aussi le corporatisme d’une profession qui refuse trop souvent d’évoluer, notamment de voir dans l’entreprise un possible et souhaitable partenaire, et autre chose qu’un monstre capitaliste. Mais je soutiens totalement ces enseignants qui ne peuvent plus faire leur métier.

Je parle souvent avec mes amis enseignants, de leurs soucis avec des parents exigeants et parfois irresponsables. Et une administration qui ne les soutient pas. Je pense à mon ami prof de math à Alès. Je pense à mes amies profs de sport à Lyon, profs de français à Vierzon, à Divonne-Les-Bains (deux villes où j’ai de jolis souvenirs mais passons). Ou encore Gien, Macon, le Creusot… Roquemaure aussi. Des professeurs et des institutrices qui méritent le respect.

Enseignant, c’est un beau métier. Il y a des nouvelles qui énervent, parce qu’elles montrent aussi que la société, peut être, glisse vers quelque chose de malsain. Je me rassure en me disant que le président en place depuis Mai 2007 n’est pas non plus le responsable de tout ce qui va mal. Mais je soupire devant une situation qui n’augmente pas mon moral, celui qui est au plus bas depuis 1987

A noter que le professeur incriminé est maintenant en arrêt maladie...
Soupir

(PS : dernière photo, c'est celle de mon école primaire à Montfaucon...)

mercredi 30 janvier 2008

Un anniversaire surprise, et des morals en baisse

Nicolas Sarkozy se voit honorer d'un anniversaire surprise. Organisé par des gens qui l'aiment bien, visiblement. Ca fait toujours plaisir, un anniversaire surprise. Que l'on soit Président de la République, copine d'un faucon pas toujours facile à vivre, ou autre. C'est bien. C'est beau le bonheur, c'est beau d'être aimé, ça doit être sympa d'être président de la République avec Johnny Halliday comme meilleur ami.

Et à coté, la dernière fournée de l'INSEE qui sort du four. Moral des ménages au plus bas en Janvier 2008. Depuis 1987, les chiffres n'ont pas été aussi mauvais ils ont dit sur RTL ce matin. Alors que j'allais au boulot avec un moral apparement dans la moyenne nationale : cela me rassure.

Je vais boire du vin ce soir. Rien à voir ? Oui, mais il faut bien finir un billet... (soupir)

PS : mon copain Zgur a son "arf !"... Je ne voudrais pas le copier avec mes soupirs répétés, mais en ce moment j'avoue que... Bon, le moment dure depuis un long, trés, trop, long moment... Mais bon... J'appelerai ce blog "soupir du Faucon" bientot, viendez pour vous fendre la gueule les zamis, je raconterais des blagues de Toto et de Zouzoux à l'air... Youpi... (soupir)

mardi 29 janvier 2008

Conjugons nos talents, mais pas maintenant, c'est fermé

Ca fait trois jours que je pense à ça. Il fallait que je passe sur DailyMotion, et j'ai trouvé les pubs. La première est vulgaire, mais celle sur "c'est fermé" me laissera le souvenir des 10 ans de Canal +, et d'une soirée merveilleuse devant les Nuls en décodé




J'ai un avis sur l'histoire Société Générale, sponsor historique de mon école d'ingénieur lyonnaise (l'ECAM... Bisous Cybermamie, et les quelques amis de promo qu'il me reste et que j'aime). Je suis de droite, mais de la droite gaulliste et libérale.
Le libéralisme républicain tel que je le conçois, sous un prisme qui est ce qu'il est, c'est un libéralisme qui privilégie le mérite, le travail individuel et collectif. Qui doit permettre aux compétences de s'exprimer pleinement, dans des régles du jeu qui soient justes et ne favorisent pas "le plus faible va mourrir", non. Mais qui permette à chacun de s'élever, de progresser, d'être toujours meilleurs, parce que ce "toujours meilleurs individuel" profitera toujours à la société.

Attention : c'est pas parfait ce que je pense. Mais c'est ma pensée. On peut la contester, lui cracher dessus. C'est ce que je pense, tant pis...

La spéculation, ce n'est pas pour moi du capitalisme. Je spécule quand je joue sur Sport4fun ou au Loto Sportif à parier sur Marseille - Monaco en Coupe de France. Je spécule sur le travail de 2 x 11 joueurs plus l'entraineur les remplacants, et le staff. Bon, ils sont payés un peu pour ça aussi.
Ce crétin qui a traddé à la Société Générale dans le cadre de son métier, il a spéculé sur le travail des gens. Il s'est enrichit en pariant, en jouant au loto. Sauf qu'il a perdu, le couillong.

Les gens qui s'enrichissent sur le dos des autres, en jouant, ce n'est pas mon libéralisme. Le métier de "tradder" représente tout ce que j'abhorre. Des gens se lévent le cul le matin, la "France qui se lève tot", souvenons nous...
Et des retraités aux jetons indecents qui vont à une réunion pour "parier", pour se demander si les grands congs qui "se levent tot le matin" permettent de gagner suffisament en pariant sur tels ou tels autres "congs qui se levent tot le matin", doivent représenter le capitalisme ?
J'en veux autant à ces gens qui s'enrichissent sur le travail des autres qu'aux pseudos révolutionnaires fascistement "trotkiste" qui jouent sur des peurs pour attiser des haines et des jalousies violentes dans la société. Mais bon, sur ce coup, ils surfent sur une vague qu'on leur offre... L'élite de notre pays, de part des laxismes coupables, un angélisme démoniaque, et des comportements moralement horrifiant, offrent aussi des vagues de belles hauteurs à l'extremes droites, donc les extremes peuvent jouer, et tout va bien.

Mais sur la crise de la Société Générale, juste envie de donner mon avis. Ca ne m'empechera pas de m'auto qualifier "libéral républicain". Mais je condamne, à mon modeste niveau qui est d'un ridicule sans nom (j'imagine le titre du Midi Libre demain : "le Canard condamne le système", avec des rires gras derrière.. je suis ridicule des fois), ce système qui génère des dégénrences qui doivent être soignés, au niveau mondial, par une chimio-thérapie violente. Je n'ai pas envie d'avoir honte d'être "de droite" à cause de ces quelques crétins qui scient la branche sur laquelle ils s'enrichissent...

dimanche 27 janvier 2008

Management par la rancune

C'est un article du Canard Enchainé, tendrement titré "le martyre de Carolis", qui m'a donné l'idée de ce billet. Petit frère du Management par la peur qui m'a donné l'honneur de l'excellent blog "Equilibre précaire", qui parvient toujours à me toucher.

Retour sur ma vie professionnelle, qui commence à être riche mine de rien, j'ai 30 ans déjà... Aout 2001. Je finis un CDD post - école d'ingénieur, pret à rentrer dans la "vraie vie". Un chargé d'affaire d'une société de Pierrelatte, filiale d'un grand groupe marseillais, me propose un obscur CDD d'ingénieur à Grenobles. Bureau d'études, dessin industriel, tout ce que je déteste, en plus d'une précarité, loin de chez moi... Poliment, je décline.
Le jour même, Marseille, le siège, m'appelle. Le Directeur Technique de ce groupe me propose un poste de rève pour le jeune ingénieur que je suis. Outre le fait que je vois les Calanques depuis mon bureau à deux pas de la mer, dans la ville de mon club de foot, le boulot est passionnant. Un siège national, un grand groupe, des perspectives de carrière géniale. Là, je dis oui. Emballé c'est pesé, je signe le jour d'un départ dans les Landes en camping, je commence le 1er Octobre 2001 (deux tours jumelles de moins), pas encore blessé du 12 Juillet 2002, et passant ma première nuit aux Bons Enfants, merci encore de ta fidélité.

Une première année professionnelle de rève. C'est dur, mais c'est passionant, enrichissant. Des conditions de travail superbes, un supérieur hiérarchique, mon Directeur Technique (maintenant un ami), génial. Certe un été difficile, mais c'est hors professionnel, et bon, passons, car l'automne qui arrivera et me mettra une petite falconette dans les pattes et dans le coeur efface toutes les douleurs estivales du scorpion. C'est chouette.

Et puis Février 2003, réorganisation. La Direction technique explose. Pierrelatte, la petite filiale, devient entreprise, et je suis "muté" administrativement là bas. Le chargé d'affaire que j'ai éconduit devient Directeur Général de cette société naissante. Et mes soutiens se font tous virer un à un. Changement de visage lorsque je suis physiquement muté, de force, à Pierrelatte en Janvier 2004. Je garde en mémoire la phrase qu'il m'a dit, dans ce sombre bureau, pour m'imposer mon rappatriement : "finalement, on travaillera ensemble...". Une phrase prononcée avec un sourire dont le souvenir continue à me glacer le sang : il me le ferait payer, ce crime de lèse - majesté : on ne met pas de rateaux à certaines personnes, sinon on le regrette... Et d'adjoint à Directeur Technique et Directeur Commercial, je deviens ingénieur lambda. Fini pour moi.

Ensuite ? "On" me le répète souvent : "le Directeur Général t'en veut, tu lui as dit non une fois, il ne l'a pas accepté", ou "tu travailles bien, mais Il t'en veut, tu sais...". Début de carrière avec avancement rapide, et depuis ça stagne. Je travaille plus, pour montrer que je suis quelque chose de bien, mais je gagne moins. Je suis bloqué, à cause d'un homme. Bien sur, certains jeunes voient que je deviens une proie facile, alors je rencontre des enculés. J'en garde un en tête. A qui j'en voudrais longtemps...
(Interlude sur le mauvais coté du Faucon : Je n'ai que trois personnes pour qui je ressens de la haine. Une que je ne connais personnellement pas, seulement des contacts par ICQ ou IRC. Vers qui je bascule cette haine qui me dévore, parce que je ne peux pas hair une personne que j'ai aimé avant, et que j'apprécie toujours malgré pleins de choses... La deuxieme est un jeune ingénieur que j'ai aidé, et qui m'a poignardé, pour arriver plus haut... Il le paiera celui là. Le troisieme est, fatalement, ce Directeur Général.)

Je n'étais rien, un simple ingénieur, pas une menace pour lui. Mais je lui ai dit "non" une fois. Cela ne méritait même pas un "pardon", car je n'ai trahis, ni insulté personne. Mais sa fierté ne m'a rien pardonné. Je me suis battu deux ans. Et décembre 2006, je suis parti.

Revenons au billet du Canard Enchainé du 16 Janvier 2008. Carolis est un chiraquien, mis en place par Chirac. Le billet est affligeant, de voir que la rancune, ce péché, est décidément un carburant de nos "puissants", Directeur Général ou Président de la République. "Comment le grand patron de France Télévision a t'il appris que l'Etat lui supprimerait la pub ? Tout simplement en regardant la télévision... Mairdi 8 Janvier, Carolis est planté devant son petit écran dans son bureau quand tombe l'annonce de Sarkozy. Il encaisse l'uppercut et lache groggy à ses proches "et ben ça promet pour la suite". (...) UN brin sadique, l'Elysée avait convié le chiraquien Carolis à la conférence de presse présidentielle. Une chance qu'il ait décliné l'invitation : il aurait essuyé le coup de bambou en direct, avec gros plan des caméras sur sa mine déconfite et forêt de micros à sa sortie"
A ce moment là de la lecture du Canard, je dodelinais la tête de gauche à droite, soupirant devant ce machiavélisme des "grands de ce monde" pour faire simplement "mal". Juste "mal", à ceux qui n'ont pas été de leur bord à un moment. Plus loin, l'article continue de parler des "mandales sur mandales" que Sarkozy balance à celui qui "n'est pas victime d'une destabilisation personnelle", mais visiblement la rancune a bonne contenance.

Je soupire souvent, en ce moment, devant ma petitesse et ma naiveté. Je pense que les compétences et la fidélité (en nos valeurs personnelles, en les personnes qui ont été importante pour nous...) sont des mamelles d'une réussite personnelle. Et je vois, en contemplant les exemples Sarkozy et Chirac, pour ne citer qu'eux, qu'en fait il faut trahir, et il faut aller au bout de ses haines, pour y arriver. Il faut "écraser l'autre", ne plus le laisser respirer, l'anéantir. Et à la personne qui nous a nourri, point de gratitude, simplement la politique du Brutus. Racune et trahison, parce que seul ça peut permettre de franchir des marches, des palliers.
Politique, professionnel, la rancune est un carburant. La peur aussi. La racune surtout.

Je n'ai pas aimé ce billet du Canard. Pourtant, il m'évoque des expériences passées, il me rappelle des souvenirs douloureux. Avec, pourtant, une certitude, même naive : la fidélité, la gratitude, et le travail au final, peuvent permettre de réussir. La racune ? J'ai tendance à imaginer que les quelques haines que j'ai sont plus un frein qu'autre chose... Passer outre, avancer. Et merde.
J'ai envie de penser qu'on peut réussir sans être un enculé et sans forcément avoir besoin de tuer "l'autre". Jusqu'à quand garderai je cet état d'esprit ?

vendredi 25 janvier 2008

Le soleil se couche sur Roquemaure

Une cave coopérative, des vignes, un cimetière, des maisons... Lotissement Hannibal, La Plaine, les Ponts Longs, peut être voit on même ma modeste demeure. Rien d'autre qu'un soleil de Janvier qui se couche sur un village gardois du bord du Rhône, rien d'autre qu'une semaine de travail, de fatigue et de soupirs aussi, qui s'achève. Et c'est bien.

Je n'ai pas trop envie d'une analyse politique ce soir. Que dire, franchement ? Que se taire plutot que de se déjuger en 48 heures, c'est peut être mieux. Et que peut être un peu plus de discrétion, et par là même de travail, de la part de notre président de la République, éviterait bien des bétises... Se contredire sur les 35 heures, les municipales, le pouvoir d'achat, ca fait un peu désordre.
Sentiment bête, aprés avoir vu l'actualité d'un peu loin cette semaine, d'un "pilotage à vue". Impression que le Président conduit en ce moment un Gundam incontrolable...

Qu'est ce qu'un "Gundam" ? Simple évocation d'un dessin animé d'où est tiré ce petit morceau de piano qui me plait bien... Dessin animé ? Non, immense saga au Japon. Gundam, c'est une sorte de culte, un chef d'oeuvre qui dure depuis 30 ans, où sont passés plusieurs époques, plusieurs séries différentes. La dernière en date, gundam Zéro, en cours de diffusion. Non, là, simplement Gundam Seed la musique.

Et pas plus ce soir. Sinon des soupirs, que je n'ai pas encore envie d'écrire ici. J'ai suffisament soupiré cette semaine. Avec des évocations de souvenirs passés qui décidément ne passent pas. Notamment.
Et quelques soupirs politiques, mais de la politique "personnelle". Parce qu'un scrutin de liste, ce n'est jamais simple. Et parce que la réussite politique appelle l'ambition, les dents longues, et que les sentiments un peu cucu tel le respect, la fidélité, l'amitié, ça ne fait que rarement des hommes politiques qui réussissent. Je le découvre à mes dépens en ce moment...
Ne jamais avoir d'amis, ni en politique, ni dans le boulot, ni... Ni nulle part, même en amour ça peut faire mal. Mais c'est triste un monde comme ça quand même...
Aurais je agis différement, comme Sarkozy contre Chirac en 95', si je savais que je "réussirai" ? Si j'en avais la certitude ? Je n'en suis pas capable, la question ne se pose donc pas...

Autant faire comme le soleil. Aller se coucher, et passer un bon weekend. Et essayer de rester celui qu'on prétend être. Pas parfait, détesté par des personnes qu'il apprécie pourtant, mais... Mais bon, on est celui qu'on est. Et basta...

mercredi 23 janvier 2008

Cadarache, Attali, Nancy - Marseille, et je vais me coucher en claquant la porte

19 Juin 2002. Je suis pour la premiere fois de ma vie à Cadarache, pour remplacer mon Directeur technique à une convention sur la mesure nucléaire neutronique à la mort-moi-le-zouzou, un truc auquel je n'ai rien compris.
Et pour cause : pendant toute la conférence, j'étais sur le parking au téléphone, avec une amie qui m'avait fait un appel du 18 Juin du feu de Dieu, qui m'a laissé une blessure qui sera ensuite béante pour féter les 4 ans de la coupe du Monde de la France.
"On s'enguele au téléphone à Cadarache", première.
C'était un mercredi. Pendant deux jours, l'ami que j'ai toujours soutenu politiquement dort chez moi à Marseille, il repasse un diplome sportif. Et donc la veille, jour important pour la gaulliste que je suis, je le quitte un peu pour aller pleurer aux Bons Enfants, parce que je suis pas bien, parce que Scarlet Needle a surgit des décombres de Tchernobyl, parce que le scorpion sait faire trés mal.

23 janvier 2007, plus de 5 ans plus tard, deuxieme jour de ma vie à Cadarache. Parce que je suis un ingénieur "au trés fort potentiel" d'aprés mon dossier, mais victime d'une réorganisation qui me fout individuellement dans un bordel assez pénible à supporter, mais je vous passe les détails. Je suis donc à Cadarache, parce que "je suis muté à Cadarache", comme ça, du jour au lendemain, je l'ai appris à la machine à café hier, la vie est belle, je suis heureux, con et cocu mais heureux, fermez le ban devant cet indecent bonheur.
Et l'aprés-midi donc, je m'engueule au téléphone avec la personne qui dormait chez moi la veille de mon enguelade téléphonique le premier jour où j'étais à Cadarache. 5 ans et pleins de mois aprés.
La douleur reste la même, et pourtant la fidélité affective à la personne qui m'a transpercé le coeur et autre chose à l'arrière de ma personne reste intacte. Parce que je serais toujours fidèle à la personne qui m'a fait trés mal et qui a eu droit à mon coup de gueule, de coeur, de ce que vous voulez, de mon deuxieme jour à Cadarache. Et la personne du premier jour de Cadarache, je n'oublierai jamais qu'elle a été pour moi une amie, donc la personne qu'elle était à l'époque, je ne l'oublierai pas non plus.

Mais putain, il me fait pas envie mon troisieme jour à Cadarache, prévu je sais pas quand, mais probablement j'oublierai mon téléphone portable.

Sinon, rapport Attali. Unamité, je lis une dépèche "PS Vent debout, UMP inquièt". Je suppose que le FN et Besancenot, les freres jumeaux de ce qui me fait peur en France, doivent être heureux, non ?
Je n'ai pas d'avis dessus. Enfin si, mais je n'ai pas envie d'en parler : vu mon état ce soir, je deviendrai inutilement insultant envers une République que j'aime mais qui me semble pondre des oeufs carrés et bien crétins.
Un rapport ultra-libéral de la part d'un ancien Mitterandiste me fait attendre une chose : un bouquin social-trotkyste de la part de Madelin, un soutien à Balkany de la part de Mauroy, et une posture souverainiste de la part des Barnier Delors. Et fermez le ban, j'en ai marre de cette ouverture qui me fait ne plus rien comprendre à la politique...

Ce soir, Nancy Marseille. Je suis énervé ce soir... Non, je suis triste, parce que j'ai beau appelé à l'optimisme, jouer à la méthode Couet (Coué me rappelle un triste souvenir), mais ce soir putain j'ai envie de tout envoyer bouler. D'appuyer sur la touche "effacer le blog" qu'il y a dans blogger (que le crétin languedocien ne vienne pas me chercher ce soir...), d'appuyer sur les touches "effacer pleins de choses" qu'il peut y avoir dans pleins de trucs dans la vie quand on se rend compte que bouh méchant les gens.

Pourtant j'ai des ami(e)s que j'aime vraiment. Cf mon billet juste avant sur les chevaliers du zodiaque. Je n'oublierai jamais où j'étais la veille de mon premier jour à Cadarache, un 18 Juin 2002. Et je n'oublie pas que Falconette est une personne formidable qui mérite un Faucon moins con et détestable que je suis ce soir.

C'était un ras le cul du soir. Un par mois, ça sera le maximum. Merci, au revoir, je vais boire du vin maintenant. Ca me calmera. Et Djibril, tu as interet à... Enfin, je me comprends.

PS : la chason "I reach the Sun" passe sur mon winamp... Allez... Envole toi crétin de Faucon... Et fais plus chier.. Merci.

lundi 21 janvier 2008

Blue Dream, parce que les souvenirs ne partent jamais




Pourquoi ce soir ? Simplement parce que le dernier CD que j'ai gravé, de ces MP3 qui me taraudent le coeur quand je les écoute, a vu cette piste à l'honneur ce soir, en rentrant du boulot. Je longeais le Rhone, sortant du site de Marcoule. un peu tard, aprés Caderousse. Et Blue Dream est passé. Avec ça une vague de choses qui me rendent à la fois heureux, car Saint Seiya m'a donné parmis mes plus belles joies, mes plus belles rencontres. A Marseille, Romorantin, Jarny, Montreuil, et Outre - Quiévrain, je mesure ce que je dois à Saint Seiya. Même à des personnes que je rencontre presque professionnellement parlant, à Paris ou à coté de Bordeaux, salut Alayia.
Je dois aussi parmis ces plus grosses et tenaces douleurs. Peut être que Blue Dream, c'est un mélange des deux. Quand Tchernobyl arrive prequ'un an aprés un vendredi aprés l'ascension où celle qui est une de mes plus cheres amies m'a fait visité Marseille, départ des Bons Enfants évidemment, en Mai 2001. Quand l'anniversaire d'une victoire en Coupe du Monde se confond avec une ballade à Bruxelles. Quand un 11 Septembre se veut aussi fort dans mon esprit que mon premier jour de travail dans Marseille, quand une nouvelle fois les Bons Enfants m'ont empéché de dormir dehors.
Je n'oublie pas un entre deux tours de municipales en 2001 où Frankoiz me fait visiter Paris, ou un 30 ans d'une de mes amies, fille d'un ancien député socialiste encore Maire, parce que la politique ne reste jamais bien loin. Et parce que c'est elle, Pallas, qui a dessiné ce Mime délicieux.

J'ai commencé à blogguer parce que les "Chevaliers du Zodiaque". Parce que le Newsgroup, parce que FChaff existait à une époque où il n'était pas question de Falconhill, parce que pleins de souvenirs, parce que tout ça. Parce que je ne serais jamais accro d'Internet si je n'avais pas commencé par IRC, par ces rencontres que j'ai fait, certaines qui me laissent des blessures toujours ouvertes plus de 5 ans aprés, mais d'autres qui sont ma vie.
Depuis, j'ai politisé mon discours sur le web, en même temps que mon action publique est devenu nulle. Mais je n'oublie pas le départ de tout. Ce soir, avant une réunion de préparation d'élections municipales dont je ne ferai aucun commentaire, je me souviens... Je sortais de mes études de l'ECAM, j'avais 22 ans, jeune ingénieur. Et j'ai découvert un monde que je n'imaginais pas... Le web est une porte ouverte merveilleuse.

Saint seiya continue d'exister. Le billet d'Alayia en début de cette année, sur l'actualité des Chevaliers du Zodiaque, est éloquent. Alayia fait le bilan 2007 de Saint Seiya : 20 ans aprés, rien ne s'arrête. J'ai 30 ans, elle en a un peu plus, comme à Jarny ou à Marseille, mais cette flamme, le cosmos comme dit Kurumada, continue de bruler. Rien à dire, sinon continuer d'aimer tout ça, et de ne pas oublier l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte qu'on a aimé.

Et moi ne jamais oublier pourquoi j'ai commencé à blogguer. Et qui sont ces premières rencontres de l'Internet : parce que ceux sont mes ami(e)s. Merci d'être là, pour la plupart... Merci.

PS : Blue Dream en version acoustique (c'est assez laid), et le générique originel de fin des "Chevaliers du Zodiaque", mal dessiné mais qui ne cessera jamais de m'émouvoir...
PS bis : demain, on reparlera de Sarkozy, de Carla, de Roquemaure, de politique, etc... Pas ce soir...

dimanche 20 janvier 2008

Les revues politiques dominicales semblent avoir changé...

A la une du jdd, François qui dépasse Nicolas. Ca devrait me satisfaire, François Fillon est un homme politique de ma tendance originelle, celle que l'on appelle "gaullisme social"... Mais bon, soit...
A la une du Parisien, François Fillon encore... On se demande si la mode serait pour lui. Et bon... C'est bien, heureux pour lui, même si je préférais le Fillon post 2000 à celui incolore et inodore de ce deuxieme semestre 2007, mais soit...

Par contre, la une de Closer (ni photo ni lien, pas trouvé, désolé...), montre vraiment le scoop politique. L'information capable de faire basculer les opinions et de changer la face du monde : que pense Cecilia de Carla, et vice versa ? Avec en accroche photo, l'ex et la nouvelle dans un merveilleux bikini deux pieces noir triangle...
L'évènement politique ? Ne cherchez plus, il est sur Closer.

Aprés ? Rien à dire, rien à redire. J'ai dis ce que je ressentais ici. Bernadette Chirac me manque, un peu beaucoup. Et cette image d'une certaine noblesse politique, qui rendait l'élu respectable, me manque. Pas plus à dire. C'est dimanche soir...

J'aurais pu parler football ce soir. J'ai aimé, hier soir, Cissé Djibril qui revient (j'ai toujours apprécié et soutenu Cissé), et les Girondins de Bordeaux de Laurent Blanc dont j'apprécie la solidité. J'apprécie de Laurent Roussey, qui représente tout ce que je hais (la trahison et l'ambition qui te fait poignarder celui qui t'a fait Prince), être en difficulté. Et j'ai apprécié une belle soirée de championnat, passée avec une pizza, de la salade, du rosé de Sérignan du Comtat, et une chouette fille qu'on aime beaucoup.
J'aurais pu parler enfin de Roquemaure, de cette politique qui oblige à des choix personnel. J'aurais parler de Luc, dont le billet quotidien m'a sincérement et profondément ému. Mais la prochaine fois.
Quand on se pavane sur les belles rues de la République dans un affriolant bikini d'ébène, il n'y a rien d'autre à dire. Sinon essayer de rappeler des Charles, des Georges, des François, et dire à leurs esprits de vite revenir, parce que je ne sais pas où on va, mais je crains la violence du choc.

vendredi 18 janvier 2008

Ventoux, et le reste

Pas le temps de passer par la case Photoshop ou je ne sais quoi pour enlever les fils électriques haute-tension... L'important, c'est le Rhone, et le Ventoux derrière.

Le Rhône, parce que si des personnes habitant en ce moment Lyon, où y étant été (et certaine ayant peut être eu un souvenir avec moi qui sait ?) passent sur ce blog, elles se souviendront d'une de mes pensées enfantines... Ou étudiante, ou jeune ingénieur marseillais qui avait parfois les yeux vers la frontière suisse. Un message dans une bouteille posté de "là haut" (Marseille ou plus haut) m'arrivera forcément. Parce que le courant de l'eau qui coule, parce que c'est beau et presque poétique et que pour moi c'est un exploit à louer, merci pour moi.

Je ne passerai pas par Photoshop ce soir. J'ai envie d'aller me coucher. Lucie, de Carpentras, s'est faite sortir de la Star Academy. Oui, c'est con, mais je l'ai vu y a pas longtemps en direct, et parce que pleins de choses dont des yeux qui m'évoquent une familiarité passée, et ça m'emmerde. Moins qu'une réorganisation professionelle qui me fait décidément bien "du chagrin", moins que pleins d'autres choses, bien sur. Mais la goutte d'eau à Aramon quand la digue avait cassée ne faisait rien pour arranger les choses disaient les anciens, et ils avaient raison.

Pas de message ce soir. une simple photo, prise la semaine dernière pendant que je courrais. Les seules qui étaient publiables. Le Ventoux, pris depuis Montfaucon. Le village à coté de Roquemaure, dont je suis encore élu. Pendant peu de temps. Et on voit la neige en haut. Et je vois pleins de choses qui ne se voyent peut être pas par tout le monde, mais qui me font quelque chose. Parce que souvenir, parce que sentiment, parce que ce géant de Provence n'est décidément pas quelqu'un qui me laisse indifférent.

jeudi 17 janvier 2008

Des canards, pas de Saint James Park ceux là (quoique...)


Que dire ce soir ? Franchement... ?

J'ai appris que Xavier Bertrand voudrait re-rendre le lundi de Pentecote férié. J'en suis ravi. J'apprends que Carlos est mort, avec ça un peu de beaucoup de mon enfance. Ca me touche. Mais mon ami de blog Lancelot m'apprend que Pierre Lambert aussi est mort. Ca n'est pas du tout (mais alors pas du tout) ma came politique, mais ça mérite aussi respect, au moins pour ceux qui appréciaient ses positions. Je n'en fait pas parti, mais je ne suis pas seul. Et puis aprés rien de plus.

J'ai reçu cette "bétise" au bureau cet aprés-midi. Mort de rire le tombeau professionnel que je suis un jeudi aprés-midi. J'adore, j'adore...
Et je continue ma série de canard. Commencée ici, continuée, et presque conclue . Oui, je me linke, et alors ?

Je vais dormir maintenant. Tout seul, mais tant pis : je lirais Henning Mankell (La lionne blanche, grrr)

mercredi 16 janvier 2008

Lenine à Montpellier, drame du chomage, et soupir

Blogguer pour ne pas laisser son blog tout seul. Alors que même si le soleil s'est levé, même si des ambitions et des envies personnels ressemblent surgir des profondeurs de cet être dans lesquelles elles étaient enfermées depuis Tchernobyl, l'envie de soupirer reste la plus forte. Volontée d'aller dormir tot ce soir, malgré Marseille en Coupe de la Ligue.

Deux informations qui ont retenu une attention suffisante pour me donner envie de me connecter sur Blogger. La première est locale. La lecture du Midi Libre à midi m'a décidément fait tomber les bras. Georges Freches, les démocrates qui le soutiennent envers et contre tous en hurlant à la tolérance et en crachant sur la droite s'en souviennent de mon bon président (harkis sous hommes, trop de noirs en équipe de France : c'est lui). Sa nouvelle lubie n'est plus d'ammener la mer, mais Lenine, en plein coeur de Montpellier. Rien envie de dire de plus. Si, des frissons de je ne sais quoi parcourent mon échine. Sans doute je manque de tolérance : je suis de droite. Mais quand même...

La deuxième, je l'ai entendu ce matin sur RMC en allant au boulot. 7 heures, il faisait à peine 3 ou 4°C. Et j'apprends qu'un chomeur qui n'osait pas le dire est mort de froid dans sa voiture. Il n'osait pas avouer à ses proches son chomage, donc il s'est inventé un boulot de nuit. Il dormait dans sa voiture. Mais cette nuit, il faisait froid.

Je dormais bien pourtant. Je ne culpabilise pas, surtout pas. Mais cette histoire m'a touché. Sincérement. Il m'était difficile d'entendre, en information suivante, que les Sondages hors OpinionWays de notre président sont mauvais ou que le fils de Giscard d'Estaing voulait un billet de 1 euros (pour jouer sur le pouvoir d'achat : ne pas rire, mais ne pas mettre un grand coup de pied dans la porte pour se soulager non plus)...
Non, un grand soupir. Mais il fait beau et on revoit le Mont Ventoux et sa cîme enneigée : tout va bien... (mais soupir quand même)

(photo de Montpellier sur photo-de-villes.com)

lundi 14 janvier 2008

Sarkozy et son temps de parole

C'est le sémillant (mais plutot bon je trouve) Yves Jégo qui le dit : "Sarkozy, s'il s'engage, le fera à sa place de président". D'accord, je suis rassuré, j'avais peur qu'il m'ennuie à Roquemaure, où je serai présent sur une liste concurrente à celle soutenue par le député UMP de ma circonscription...
Mais une question quand même : la place de Président, c'est quoi au fait ? Question un peu naïve, mais j'ai un sentiment bizarre... Autant je trouvais que Chirac avait considérablement affaibli la fonction de "Président", autant là, quand je lis que la vie politique semble se résumer à "Nicolas et Carla se sont mariés !", je me dis que la Star Académy (allez Lucie !) est vraiment ce qui reste de fort et noble dans cette triste Veme République... (soupir)

Laurent Fabius propose un truc couillon : une pétition sur Internet ! (je vais voter Lucie par SMS, le niveau n'en sera pas moins bas...). Je me moque sur la forme, car quoi de plus ridicule qu'une pétition sur Internet ? Même si j'ai voté celles (de gauche et de droite ) pour la tenue d'un référendum européen pour que le Peuple ne se fasse pas empapaouter de son vote du 29 Mai 2005...
Mais sur le fond, je soutiens totalement Fabius. Que dit cet homme, qui est le seul à gauche que je considère comme un homme d'Etat (et pas parce que j'apprécie Bruno, Brige ou Jeanny...) ? Que le temps de parole du Président doit être décompté comme temps de parole du gouvernement.

Avant, le Président avait la parole infuse, il représentait la France, et cette dernière ne se décompte pas au CSA (encore heureux !). Quand Chirac faisait ouvertement campagne pour le "oui" en 2005 sans décompte, le gaulliste que j'étais qui pense que le peuple doit rester souverain, même s'il fait une grosse connerie, tiquait. Beaucoup.
Aujourd'hui ? Sarkozy n'est pas Président comme de Gaulle, Pompidou, même Mitterand ou Chirac (qui a dit Giscard ?). Pas uniquement à cause de Carla ou de ses bourrelets retravaillés par Photoshop, non. Mais parce que c'est un avocat, perpetuellement homme politique, pas homme d'Etat (pour moi).

J'ai voté Sarkozy au deuxième tour, car je continue à penser que Royal était plus néfaste pour la France que ne peut l'être Sarkozy (subjectif, ma pensée, donc critiquable, mais c'est pas sujet du billet). Et j'avoue qu'il m'est difficile d'avoir ce ras le bol présidentiel. J'aurais préféré le Bayrou pré-entre-deux-tours à l'Elysée (choix le moins pire pour moi), mais finalement le deuxieme tour m'a posé une autre question. Et j'en ai marre de soupirer, de me crisper à chaque fois que je vois Sarkozy apparaitre, à chaque fois que je l'entends. J'en ai marre.

Alors je me dis deux choses. D'abord pour la démocratie, pour permettre à une opposition d'être peut être moins bêtement caricaturale et plus constructive, intelligente, créative, une règle sur la parole de Sarkozy serait une bonne chose.
Et pour moi aussi : moins l'entendre, moins le voir, me fera du bien. Je le supporterais plus. J'entendrais moins, dans son flot incessant de paroles, ses multiples conneries (oui, y en a à foison) et reniements de campagne. J'aurais moins le sentiment que la France a été trahis. Et donc, je dormirais mieux la nuit, je pleurerais moins quand je suis tout seul à penser à Tchernobyl. La France ira peut être tout aussi mal, mais je serais moins malheureux.

Le dernier paragraphe est ironique (je le dis au pseudo à trois lettres...). Mais sur le fond, il ne me parait pas être hors des clous l'ami Fabius. Le quinquennat aura vraiment été détestable pour le régime, je le pense vraiment.
Pas facile d'être de droite en ce moment. Aussi quand on voit l'état de la gauche et quand on entend le couple Royal-Holland ce matin sur les ondes radios. Pas facile... Mais là. je rabache. Et je me dis qu'on entend vraiment peu le couple Besancenot - Le Pen en ce moment...
Peut être entendre moins Sarkozy en ce moment, pour ne pas les entendre trop tous les deux lors des prochains scrutins nationaux : ça serait bien...

dimanche 13 janvier 2008

Parce que apéritif peut être culturel

J'avais découvert Bruegel quelques jours avant le passage à l'Euro. Une de mes meilleures amies (une socialiste, fou non ?) m'avait fait visité le musée d'Art Royal de Bruxelles, en Décembre 2001. Un weekend organisé par mon ami d'outre-Quiévrain, et dont le Seiya toujours présent dans mon portefeuille me rappelle combien cette époque était belle, combien ce weekend était aussi beau que cette capitale belge qui m'avait vraiment séduit.

Et l'inculte que j'étais de visiter, donc, le musée principal de cette ville. Avec comme amie une prof de français latin grec hyper culturée, qui expliquait à l'abonné à France-Football que j'étais combien l'art du Nord de l'Europe était merveilleux. Je suis tombé totalement amoureux non pas de cette amie, mais ce Bruegel. Ce peintre qui pouvait peindre la Bible sur des paysages de Liége ou de Bruges. Adoré... Il ne me manquait qu'un Archos avec du Brel dedans, je me dis avec le recul...

Au lieu de mettre une peinture de Bruegel, y en a plein le web, autant mettre ce que j'ai bu pour le traditionnel "apéritif du dimanche soir". Aux Deux chopes à Sorgues, toutes les bières du monde s'y trouvent. Dont la bière "Bruegel". Bien sur, Falconette a eu cette gentillesse de m'en prendre. Beaucoup d'aromes, pas trés forte, mais bien agréable à boire. J'aurais préféré la boire au printemps, quand le soleil n'est pas encore couché...

Un billet pour ne rien dire finalement. J'avais pris des photos de Montfaucon, mon village, celui que je quitterai en annonçant officiellement mardi que j'accepte d'être sur la liste de mon ami, dans le village où j'habite à maintenant.
J'ai réglé mon Panasonic TZ3 comme si c'était une soirée de jour de l'an, alors qu'il faisait un immense soleil : toutes mes photos sont bleues. Loupées donc... Il ne me reste donc que l'apéritif du dimanche soir, et le Canard enchainé de la semaine, pour féter la fin de semaine.

Et demain sera un autre jour... En espérant que Marseille me fera plaisir ce soir : il a raison Eric d'Equilbre précaire, trop d'angoisse avant un match, moi ^___~

Edit post-match Rennes-OM : j'ai souvent vu des matchs scandaleux et des vols manifestes. Mais des comme celui ce soir, rarement... Toutes mes félicitations à l'arbitre qui aura offert 3 points à Rennes : il méritera une carte FNAC gratuite offerte par M. le Président... COmme l'a dit avec humour Diouf à la fin du match, on peut comprendre pourquoi aucun arbitre français n'est sélectionné pour l'Euro de foot...