mercredi 14 octobre 2009

Pisse et embarque : le ciel est à toi !

Nous avions eu cet été nos amis brésiliens qui, pour sauver la planète, préconisaient de faire pipi dans la douche. Aujourd'hui, pour faire des économies de kérosène, les compagnies aériennes nippones nous invitent à uriner avant d'embarquer. On pèse moins lourd, et fatalement ça fait moins de poids à transporter par l'avion, donc moins de carburant consommé.

Les japonais auraient du aller plus loin. Pourquoi que pipi ? Mais là, nous deviendrons graveleux. Restons en là, et saluons l'esprit écolo de mes amis du Japon...

mardi 13 octobre 2009

Jean Sarkozy, critiqué quoi qu'il fasse... ?

La phrase sur un article de 20 minutes : "Quoi que je fasse, je serai toujours critiqué" soupire Jean Sarkozy. Il a raison, il a un nom difficile à porter...
Pour autant, comme j'avais dit hier, je ne suis pas convaincu que le parti majoritaire, quand j'avais 23 ans au sortir de l'an 2000, m'aurait donné une investiture RPR pour une élection cantonale aussi gagnable que celle du fiston Sarkozy. Mon nom n'a pas fait l'histoire récente de mon pays...

Quoi qu'il fasse, sera t'il toujours critiqué ? Souvenons nous David Martinon quand même, et souvenons nous de...

Ce genre de foutage de gueule et de belle trahison, oui, ce n'est pas anodin. Oui, ça peut être critiquable.
Pour l'instant, on ne peut malheureusement pas dire que le parcours de Jean Sarkozy soit irréprochable. Trahison pour son premier fait d'arme politique : il a 21 ans. Cadeau de la part du parti de papa d'une investiture, et par là même d'un canton.

Qui que l'on soit, quand on ne fait rien de critiquable, on n'est pas critiqué. Donc ne renversons pas les rôles : Jean Sarkozy n'est d'aucune manière que ce soit une "victime". Nous pataugeons à 100 à l'heure dans l'indécence la plus totale, n'en rajoutant pas en plaignant, en plus, le conseiller général de 23 ans.
Même si ce dernier n'est peut être pas conscient de la maladresse de sa défense... Comme le dit Nicolas, le pire est sans doute qu'il y croit vraiment quand il dit : "J’ai conscience que le fait de m’appeler Sarkozy rend les choses plus difficiles, comme le prouve les violentes attaques personnelles dont je fais l’objet depuis le début..."

J'espère simplement que cet acte, qui marquera le début de la fin du sarkozysme, permettra l'émergence d'une droite un peu plus décente, respectable, populaire. Parce pour l'instant, si c'est Feydeau pour les uns, on passe quand même pour des cons devant la face du monde. C'est désespérant...

lundi 12 octobre 2009

Et le monde de se moquer de notre République Bananière... (soupir)

Des soirs, j'ai honte. De moi un peu des fois... De mon pays beaucoup ce soir. De mon élite dirigeante surtout...

On a tous parlé de Jean Sarkozy (Julien en a fait une jolie perle). Pour l'UMP, celui ci est légitime, même à 23 ans, aux plus hauts postes. Il est "élu conseiller général" qu'ils disent... Qu'ils disent.
Simplement, il me semble que s'il s'était appelé Norbert Sauvidet, ou Gérard Bouchard, l'UMP des Hauts de Seine ne lui aurait jamais donné l'investiture.
Il me semble que quand j'avais 23 ans, malgré ma carte RPR à l'époque (que je garde précieusement), Nîmes ne m'aurait jamais donné l'investiture pour prendre mon canton rhodanien aux communistes... De toutes manières, je ne l'aurais pas demandé. Je préférais soutenir celui qui aujourd'hui est un de mes plus proches amis, en plus d'être mon maire...

Le monde entier se moque de la France. Ces donneurs de leçons incapables de se les appliquer. "République Monarchique" pour les roumains. Népotisme indécent pour les asiatiques...
Bref, on donne des leçons, mais on passe pour des cons. Parce qu'on est con.

Mon ami Nicolas, de gauche, se pose la question de voter UMP en Languedoc Roussillon, ma région. Pour faire battre Georges Frêche, et toute cette clique qu'il serait bon de changer...

Je me demande aussi, même si je suis un enfant du RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua (ce dont je n'ai pas honte), s'il ne serait pas bon pour la France que l'UMP se prenne une rouste mémorable en Ile de France... Et je me demande si j'étais francilien, si je n'irais pas jusqu'à voter pour l'extraordinaire et charismatique Janpoluchon...
Je crois que je le ferais au final. Pourtant, j'avais en 2007 un à priori favorable sur Pécresse... Mais là non. La droite doit se laver de beaucoup de comportements pour évoluer, et être réellement "Populaire". C'est le "P" d'un sigle, il me semble...

Non, ce soir, pas heureux d'être français. Laissez moi me considérer Provençal alors... je me coucherais en écoutant la Coupo Santo...

dimanche 11 octobre 2009

Jean Sarkozy, EPAD... Eviter l'erreur politique

Une république irréprochable, avait promis Nicolas Sarkozy durant son élection... Une rupture avec ce mode monarchique des nominations et des récompenses non pas en fonction du mérite, mais du copinage ou de l'acoquinage...
De rupture il n'y a point, sinon une inflexion encore plus poussé dans quelque chose de grave, de très grave. Empire Romain dit François Bayrou, mais celui qui s'effrite et s'écroule... J'ai l'impression que c'est un peu plus grave que ça...

On se moque du fils Bongo et du Gabon. Mais sommes nous vraiment mieux ? Nicolas Sarkozy ne doit pas accepter que son fils devienne président, à 23 ans, de l'EPAD. Qu'il lui offre un scooter ou une voiture pour lui faire plaisir, mais qu'il ne fasse pas cette erreur. Qui risque de lui être catastrophique pour la fin de son mandat, peut être sa pire erreur politique. Les français ne comprendront pas.
Nicolas propose de signer cette pétition contre la nomination du fiston à la tête de l'EPAD, contre ce fait princier du Prince... J'ai envie pour ma part d'appeler la droite des Hauts de Seine, modestement, à redresser la tête. Et ne pas faire cette bêtise, qui serait une terrible connerie politique. En plus d'être une faute et un scandale authentique.

Si Jean Sarkozy est nommé à la tête de l'EPAD, c'est le début de la fin du sarkozysme... Ca pourrait peut être plaire à certains pourtant...

samedi 10 octobre 2009

Réforme des collectivités : mieux de rien faire que de faire des conneries...

L'interview de Brice Hortefeux a ce titre plein de morgue et de prétention : "le pire serait de ne rien faire". Tout ça à propos de la merveilleuse réforme territoriale...
Quel manque de bon sens... Non, le pire c'est de faire des conneries aux conséquences graves. Changer pour changer, quand ça n'apporte pas quelque chose de positif, c'est idiot. Dans ce cas, autant ne rien faire...

C'est dans ce genre de cas que je soupire terriblement, et que je me dis que décidément, avoir été Maire de Neuilly, c'est pas comme être Maire de Saint Laurent des Arbres ou de Aurec Sur Loire. Et que peut être connaitre un peu plus la "France profonde" avant d'atterrir à l'Elysée, ça n'aurait pas forcément été un mal.
Et oui, la France des ploucs qui vivent loin de Paris est un peu importante aussi. C'est celle notamment qui va se prendre de plein fouet 10 % d'augmentation d'essence pour sauver la planète, mais qui ne peut pas bénéficier d'un métro, d'un tramway, ou pour qui les 30 km de colline qui permette d'aller au boulot sont trop importants pour les faire à vélo. C'est pas Neuilly, c'est pas Paris...
Je partage totalement l'opinion d'Alain Juppé sur la réforme territoriale (ainsi que les positions de mes copains Arnaud et Alicia). Des cotés positifs.Que des élus du canton siège à la région la rendra pour le tout un chacun moins lointaine et moins "apparatchik". Plus concrète.
Par contre, la suppression de la Taxe Professionnelle, impôt peut être injuste, est une catastrophe. En plus d'être ce foutage de gueule que dénonce l'ancien Premier Ministre bordelais...

D'abord, la suppression se traduira forcément par une ponction plus importante des ménages. C'est encore la classe moyenne qui va faire les frais de la décision qui vient de tout en haut. Pour que la communauté de communes Rhône Cèze Languedoc, c'est pas Neuilly là encore. Et parce que ceux qui y sont élus, ceux ne sont pas ces énarques qui pullulent dans les cabinets élyséens sans rien connaitre à la France des provinces et des villages...

Et puis un exemple concret, du vice président d'une communauté de communes que je suis. Actuellement, nous sommes dans des investissements lourds pour l'aménagement d'une grande zone d'activité. J'en suis ravi. Des entreprises sont prêtes à venir, mais forcément les investissements dans les infrastructures seront prises globalement par la collectivité. Là, nous ne savons pas quelles seront nos ressources prochainement. Et lors de la dernière réunion, parmi les vice présidents, il y a eu franche réticence à continuer à dépenser et investir sans connaitre le retour sur investissements. Réticence de la part de libéraux et de personnes de droite.
Pour ma part, il faudrait aller de l'avant, mais je comprends bien la logique qui prévaut. On investi aussi car on sait que la TP généré va permettre de nous refaire une santé. Là, on sait qu'on créera de l'emploi. Qu'on générera aussi des nuisances. Mais le retour ? Pour la communautés de communes, il est inexistant...J'ai eu une discussion avec quelques élus du Gard et du Vaucluse : ils se posent les mêmes questions. Avec à la clef l'arrêt de tous les programmes d'investissement économique ? Bravo les intelligents de l'Elysée... La suppression de la TP risque donc d'avoir deux conséquences extraordinaires : augmentation des impôts locaux sur les classes moyennes, et arrêt de l'aménagement du territoire économique. Bravo encore, les intelligents de l'Elysée...

Venez en Province un peu, venez dans les villages. Vous verrez, les ploucs que nous sommes ne sont pas méchants. Mais ils sont comme la classe moyenne, ils en ont juste un peu marre de se faire prendre pour des cons...

(2 photos sur mon billet... Deux villages. La Roque Sur Ceze dans le Gard, et un village dans la Chartreuse... Parce que la France, c'est pas uniquement Neuilly et la Défense... )

vendredi 9 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand terminée : on se remet au boulot maintenant ?

Epilogue de l'Affaire Frédéric Mitterrand...
J'ai trouvé Frédéric Mitterrand courageux hier soir, et touchant. C'est mon avis, simplement mon avis. Ca n'enlève rien au coté abject de son texte. Je déteste le lynchage, tous les lynchages. Celui là était opportuniste. Je souhaite qu'il s'arrête, et qu'on passe à autre chose.
Que l'opposition passe à autre chose. Elle aurait pas mal de sujet. Tiens trois au hasard...
Donc c'est bien amis de l'opposition. Vous vous êtes amusés, vous vous êtes fait voir. Pas de la meilleure des manières, mais tant pis, cela vous regarde. Maintenant, cela serait bien que l'on revienne à la politique, la vraie, la belle, pas celle qui pue et qui sent le caca. Mais celle qui fait la vie des gens.
Donc les moralisateurs opportunistes du camps d'en face (non, je ne pense pas qu'à Benoit Hamon ou à l'excellent et irréprochable Arnaud Montebourg) retroussent leurs manches, et refassent de la politique. Y a du boulot.
Et je crois davantage porteur auprès de l'opinion...

jeudi 8 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand... abject et minable, de tous les cotés

Tout le monde parle de l’affaire Frédéric Mitterrand… Comme je suis un bon mouton, je vais faire de même.
D’abord, gardons en mémoire l’indécente indignation sélective du Ministre de la Culture, à propos de l’Affaire Polanski, la semaine dernière. N’oublions pas ça, c’est peut être la cause de cette « affaire Mitterrand ».

Pour mes amis au Japon, tout est parti de Mots Croisés sur France 2 lundi soir. Rimbus a lancé le truc dans ma blogosphère. Marine Le Pen tacle férocement Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, sur un passage dans un de ses livres en date de 2005, Mauvaise Vie. Il avoue purement et simplement avoir pratiqué le tourisme sexuel, dans des pays pauvres, en achetant des jeunes garçons.
Marine Le Pen s’en est violement émue sur France 2. Je suis comme Rimbus, comme mes copines Fleche et Plume. Comme eux, je suis, pour une fois, totalement d’accord avec le FN, je trouve ça abject et malsain. Je suis réac ? Ben oui, sur certains points, je suis réac.

Par contre, je trouve les réactions politiques d’un niveau extrêmement laid, et quelque part inquiétant.

D’abord la récupération politique et politicienne. Nauséabonde. Frédéric Mitterrand est critiquable sur pleins de pans de sa politique culturelle. HADOPI, la commission Zelnick, etc… Mitterrand est blâmable sur sa position quant à l’affaire Polanski.
Ensuite, quel retard à l’allumage ! Ce livre est sorti en 2005. Mitterrand est ministre depuis cet été. Et cette affaire, de caniveau, sort en octobre. Et même avant, quand Mitterrand a été nommé à la villa Médécis, à part critiquer Sarkozy et le « fait du Prince », qui a sorti cet opus ignoble ? Elle était où Marine Le Pen ? Il était où le PS ? Ah oui, c'est vrai, c'était Sarkozy, le Roy, qu'il fallait descendre... Bon, ça limite le champ d'investigation...

Cela donne, à mon ressenti, un coté désagréable de récupération purement politichienne. Pas politicienne, non. Politichienne, la pire, la laide. Et autant j’ai trouvé hier Benoit Hamon au Grand journal (toujours les mêmes qui sont invités, ça devient pénible… vraiment… Marine Le Pen devrait être invitée elle aussi tiens) mesuré dans ces propos, autant j’ai trouvé sa première intervention du « Frédéric Lefebvre du Parti Socialiste » caricaturale, et détestablement politichienne.
Et en ce sens, je me sens assez en phase avec la colère de l’ami Disparitus, dont les positions ne sont pas coupables d’être pro gouvernement en place.

Pour continuer sur le volet politique de l’affaire, la réaction de Frédéric Mitterrand est odieuse et franchement minable. Impression que tout le monde veut s’enfoncer dans le médiocre… « un honneur de se faire trainer dans la boue par le FN », ça veut dire quoi ? « si la gauche me critique en suivant le FN, c’est une honte pour elle », ça veut dire quoi là encore ?
Non, c’est minable. Tout est globalement minable. Et je ne parle pas de la défense du gouvernement envers son ministre. Match nul de chez nul…

Et est ce que l’opinion publique est réceptive à ce genre de polémique ? Juin 2009, Bayrou attaque frontalement Cohn-Bendit sur ce qu’il a écrit à propos de mœurs passés, le résultat a été catastrophique pour le Modem dans les urnes. Une conséquence, sans aucun doute. Est-ce que pour ça que l’opinion accepte que Daniel Cohn-Bendit ait eu des pratiques détestables ? Evidemment que non, du moins je l’espère. En tous cas, personnellement, cela m’est insupportable. Mais peut être que l'opinion attend autre chose de l'opposition...

Authueil se demande ce que l’on reproche à Frédéric Mitterrand. Je ne suis pas foncièrement d’accord avec l’ensemble de son billet, mais il a raison quand il incite à la prudence, à ne pas ouvrir la « boite de Pandore des mœurs sexuels de nos élites ».
« Ne nous leurrons pas, les mœurs de Frédéric Mitterrand ne détonnent absolument pas dans le milieu politique. Il y a même bien plus dépravé […] Si certains écrivaient leurs "mémoires sexuelles", Frédéric Mitterrand apparaitrait comme un gentil premier communiant. ».
Je ne sais pas si notre ami Authueil a des preuves quand il affirme cela, mais quelque part cela m’importe peu. Mais il n'a peut être pas tort... Même si je ne veux pas connaître les mœurs d’un tel ou d’un tel, je ne veux pas. Je ne veux pas que le débat politique arrive à ce niveau détestable et abject.

Cette affaire me gène terriblement. Je n’aime pas ça, je n’aime pas ce qu’ont écrit Mitterrand ou Cohn-Bendit. Simplement, attention à ce que la politique ne devienne pas le concours du lancer d’étron le plus odorant
En tous cas, je n’aime pas ça. Et j’ai envie qu’on revienne à la politique, la vraie politique. Mitterrand dit qu’il n’y aura ni HADOPI 3, ni licence globale, le sujet peut mériter débat. Mitterrand critique la justice américaine sur l’affaire Polanski, là encore y a débat. Sur ce qu’à écrit Mitterrand à propos de ses actes passés, disons tout le dégout que nous inspire ses aveux. Mais ça va, attention de ne pas ouvrir la boite de Pandore de la chambre à coucher…

C’est simplement ce que je pense… Je ne demande pas la démission de Frédéric Mitterrand : il fallait la demander avant. Et je soupire, franchement…
Sinon, pour finir, France 2 coupe maintenant la séquence Marine Le Pen quand l’émission repasse sur TV5. Je trouve ça détestable également, un autre sujet politique sur lequel l’opposition pourrait intervenir, la manière de concevoir l’information de la part de la télévision publique. Discutons en…
Enfin, si Marine Le Pen est invitée ce soir ou demain au Grand Journal de Canal +, ils ne censureront pas, eux… (soupir).

PS : je poste en même temps que Nicolas, excellent billet sur le sujet là encore...

mercredi 7 octobre 2009

Christine Albanel, ou le mérite sauce élyséenne

Christine Albanel... Oh, elle fut la star de notre printemps...
  • Rappelons nous de ses priorités à Christine Albanel. "Je veux des jugements expéditifs et sans audience pour HADOPI" (Numerama).
  • Rappelons nous son optimisme à Christine Albanel : "HADOPI mis en place dès l'été 2009".
  • Rappelons nous son arrogance et son mépris des internautes français à Christine Albanel : "La France est championne du monde en matière de piratage, de vol (...) vous pouvez l'appeler comme vous voulez"
  • Rappelons nous enfin sa grande réussite, à Christine Albanel : avoir fait voter une loi retoquée par le Conseil Constitutionnel. Et ce merveilleux déni de réalité : "Je suis heureuse, 95% de la loi est passée".
Une telle performance méritait une belle récompense : Christine Albanel sera présidente de la bibliothèque nationale de France.
Cela rappelle la triste promotion de son ancien directeur de cabinet cafteur...

Une République du mérite avait promis le Président... Jolie rupture, en effet...

(pour se souvenir, le Best Of Christine Albanel...)

Green Berets, ou souvenirs de la guerre froide...

Au début, il y avait le Thomson MO5. Et cette cassette dont j’étais friand : Green Berets. C’était coloré, mais pas trop, pas de risque de prendre mal aux yeux. C’était animé magnifiquement à l’époque, et la musique, ou plutôt le crachat métallique qui sortait de la télé, donnait à ce jeu de guerre un coté incroyable…
Bon, il fallait mériter la partie. Un jeu sur K7, c’est long à charger, c’est très long…

Nous sommes un béret vert, comme le nom du jeu ne l’indique peut être pas. Milieu des années 80, guerre froide. Juste un couteau au début. Et un scrolling horizontal. Avec quand même deux plans, le rez de chaussé et ce premier étage que l’on rejoint par des échelles. Et il faut avancer dans le camp ennemi sans se faire pé-cho. Sinon on perd, on reprend depuis le début…

Et puis est arrivée la télévision couleur… Ou plutôt l’Amstrad CPC. Et on a ça !


Tout commence par cette sonnerie, ou ce clairon on ne sait pas trop, qui réveille la caserne. Et là, une claque. Des couleurs chatoyantes de partout… Oui, c’est peut être la guerre, mais ça chatoye à donf…

D’abord, un premier truc, le nom de l’éditeur : KONAMI. Pour les enfants du CPC, Konami, c’est comme Ubi Soft ou Océan. Et aujourd’hui, Konami continue à nous faire rêver avec la série des PES et Metal Gear Solid. Et bien voyez vous, Konami était déjà là en 1986 pour nous faire rêver avec Green Berets, Nemesis, Jackal, et ce génial Yie Ar Kung Fu dont il faudra que je parle, tellement il était terrible ce jeu !
D’ailleurs, Konami est aussi aujourd’hui éditeur de dessin animé japonais. Notamment le brillant Tengen Toppa Gurren Lagan (Homer, c’est très bon ça !).

Finalement sur Green Berets, je n’ai pas tant que ça à dire… Je garde un immense souvenir de ce jeu grâce au fait qu’il ait été, au départ, sur MO5. Le passage à la couleur a sublimé ce qui fut un de mes premiers jeux sur Amstrad (mais c’est normal, j’avais acheté la compilation Konami…).
Je garde quand même un souvenir d’un jeu linéaire, très linéaire. Ce scrolling de gauche à droite. Un saut pour éviter les coups de fusil. Une arme à ramasser, un chien à éviter. Puis un laisse les sortes d’échafaudages laids pour longer des silos à missiles, des entrepôts ou des camions porte-rockets. Les boss de fin de niveau bien sur. Les montagnes russes au loin, ça on ne l’avait pas sur Thomson…

Et quand on perdait, il fallait tout reprendre depuis le début. Balop…

Green Berets, c’est l’époque où les jeux n’avaient pas de sauvegarde… On finissait le jeu en une heure, où on ne le finissait jamais… Green Berets, c’était l’époque où j’avais 10 ans. Rien que pour ça, c’est bien de se souvenir, le mercredi…

mardi 6 octobre 2009

Sarkozy dans le texte (c'était y a longtemps...°

Le 6 mai 2007, au soir de sa victoire, Sarkozy tenait le discours suivant :
"Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle."
Aujourd'hui, Sarkozy buvait des coups avec le très démocrate président du Kazakhstan.

Sur le fond, cela ne me choque pas. C'est positif de vendre des contrats. Mais il ne fallait pas vendre la rupture en 2007... Ne jamais mentir à ses électeurs, jamais... Jamais.

(sinon c'est pas prévu que Fillon parte... Je suis rassuré, mais je n'avais pas vu qu'il était encore là... Il est bien ce Claude Guéant... Faudra juste qu'on me rappelle quelle est sa légitimité, mais... )

Nombril, Wikio... Un début de mois à se regarder le blog

Cuicui attends mon billet mensuel avec impatience, alors je ne vais surtout pas le faire attendre plus longtemps… Ce mois de Septembre fut un mois mitigé coté blog. Une bonne rentrée, mais pas plus... Voyons le petit bilan mensuel.

Classement Wikio
Oui, je commence par lui cette fois. J’ai le bonheur d’être, pour la première fois depuis que j’ai commencé en 2004, dans le Top 20 général du Wikio : 18eme… Je suis infiniment conscient que ça ne veut pas dire que je suis le 18eme meilleurs blog de la terre, mais je suis content, simplement content.
Dans le classement Divers, je suis 3eme, et ça me fait plaisir aussi. Mon copain l’écureuil est toujours en tête de ce dernier, c’est super je trouve.

Le nombre de visites
Ce mois ci, 5841 visites. A peine un billet peu lu sur le Post.fr, c’est dire qu’il faut toujours relativiser les bonnes statistiques, et les moins bonnes. Ca fait une progression de 8% par rapport à Août. C’est bien.

Les apporteurs de visites
Ce mois ci, j’ai peu eu la chance de la Une de Wikio. Cela se voit, 206 visites au lieu de 514 en Août. Ca relativise les bons résultats plus haut, et c’est pour ça que je parle de mois mitigé. Cela montre aussi que beaucoup de billets (52 ce mois ci), ça fait peut être un peu trop si la qualité n’est pas là. Et même si certains ont donné lieu à de jolies discussions, ben peut être que la pertinence n’était pas tant au rendez vous que ça. C’est pas grave et je ne me tirerai pas pour autant une balle dans le crâne, hein.
Mes copains m’ont emmené des visites, c’est le plus important. Les plus importants sont Nicolas the nuberwane (164), Hérétique (160), Criticus (97), Némo (70), Claudio (69), Le Post, (j’avais ici expliqué pourquoi) (65), Objectif Liberté (58), copine Hypos (54), Olivier (52), Rebus (52), Seb (46), l’ami des vaches (45), Mtislav (45), les trois gars (42), Chafouin (41) et Elmone (41). Ca va de soit que je remercie aussi beaucoup les autres !

Remarquez que Twitter m’a aussi amené une cinquantaine de visite. C’est toujours ça. Il faudrait que je fasse systématiquement la pub de mes billets sur Twitter, mais je n’ai pas encore vraiment l’habitude de cet outil…

Les mots clefs
Les mots clefs qui amènent le badaud chez moi. Bien sur toujours Falconhill, et encore Saint Seiya Lost Canvas. Papy René est encore là. Par contre voilà qu’arrive Polanski, ben bien sur… Enfin, le dernier, et j’en suis surpris, c’est Petit Chien. Ah bon.
Sortent de mes mots clefs qui amènent chez moi les Taxes Carbone et autres HADOPI. Faudra que j’en reparle…

les billets les plus lus
J'en suis pas mécontent de ces billets là finalement. Peut être le dernier... ?
Et maintenant ?
Continuer à prendre du plaisir, toujours. Sinon, c'est chiant, sinon c'est nul, sinon ça sert à rien...
Il y a toujours les deux trois éminents crétins qui vont aller baver, comme chez l'ami Yann, sur ceux qui comme nous font ce genre de statistiques, et de reflexions sur leur blogs, sur leur blogosphère.
Je parle toujours de plaisir. Avoir ce genre de discussion me fait plaisir, nous fait plaisir. Donc ceux que cela dérange, plutôt que de venir baver une méchanceté profondément inutile, ils peuvent attendre le prochain billet. Tous les mois, ici et sur beaucoup de blogs, ça sera la même histoire...
Le plaisir. Je ne blogue pas, personnellement, pour m'emmerder et me prendre la tête avec des gens que je n'apprécie pas. La vraie vie est pleine d'instants où on se bouffe le foie et les ongles... Alors sur le net, gardons le plaisir comme seule ligne de conduite. Le plaisir...

Rendez vous le mois prochain...

lundi 5 octobre 2009

Europe et Irlande : y a t'il de quoi être fier ?

Les irlandais ont voté oui. Certains sont heureux, ravis même. Parce que de leur idée, l’Europe avance. L’idée se défend. Heureux aussi parce que, tel le supporters de Saint Etienne ravi de voir une victoire sur le voisin Lyonnais, ils peuvent contempler la « gueule défaite de ceux qui ne pensent pas forcément comme eux ». Heureux parce que pour eux, c’est la revanche contre ceux qu’on appelle, d’une manière je trouve affreusement méprisante et caricaturale, les nonistes.
Remarque, je trouve au moins autant caricatural et méprisant le terme « ouiouiste »… Ou quand la politique tombe à un niveau aussi bas qu’une discussion entre deux supporters de base sur RMC Info…

Depuis samedi, je me pose cette question bête. Est-ce que ceux qui aiment l’Europe peuvent vraiment se réjouir de ce qui s’est passé en Irlande ? Est-ce que ces cris de joie ci et là, évoquant de manière provocante une « victoire de la démocratie », sont réellement décents ?
Ces gens là se rendent t’ils compte qu’ils sont réellement en train de détruire l’Europe en dressant, sur ce sujet là, les uns contres les autres ? Et en excluant les peuples qui ne suivent pas la voie qu’ils voudraient ? Et en faisant prendre à l’Europe une direction dont les peuples ne veulent pas ?

« Dans la gueule les nonistes » clame ceux qui ont passé une bonne journée samedi. Mais le match était il équitable ? Il pourrait l’être si comme le propose Mathieu, les irlandais organisaient une troisième référendum pour départager le oui et le non. Une sorte de belle, de match d’appui. Puisque les instincts les plus bas se réveillent quand on parle d’Europe en ce moment, et que cela tourne au grotesque combat de kop, autant faire comme un match de foot…

Y a-t-il de quoi être fier de ce résultat irlandais ? Oui, l’Europe avance encore un peu. Mais à quel prix ? Au prix de vote populaire bafoués ? Le référendum français de Mai 2005 piétiné par les Parlements. Le non irlandais racheté pour 120 millions d’euros. Des arguments et une méprisante arrogance qui évoquerait presque la méthode de débattre de certains HADOPIstes convaincus, préférant manier l'insulte et la caricature plutôt que le démocratie et apaisé débat d'idées.
C’est ça, le prix de la démocratie ? Pour Toréador, elle fait mal par où elle passe, cette démocratie. Mal au cœur en tous cas. Mal au cœur…

Nicolas a raison de dire qu’il ne faut pas se réjouir de ses 67% de « bonnes nouvelles ». « L’Europe a de nouveau perdu de la place dans l’estime des gens », et ça c’est quelque chose dont personne ne peut se réjouir. L’arrogant et méprisant qui est heureux de voir les soupirs de ceux qui avaient des choses à reprocher et au traité constitutionnel, et à la manière dont le débat se porte sur l’Europe, ont tort de se réjouir.
Mais peut être pensent t’ils que l’Europe vaut mieux que cette plaie de peuples cons qui ne comprennent rien. Peut être pensent ils que voter ne sert à rien, et que finalement la démocratie c’est pour les faibles, pour les ploucs, pour les villages et les cantons, pour élire le bureau de l’association de quartier ou le délégué de la 6eme B…
Une victoire de la démocratie ? Malheureusement non, un début de fin. Et c’est ça qui fait peur et qui fait mal…

Enfin, Nicolas a raison aussi de dire qu’on va peut être passer à autre chose. Même si la fin était écrite d’avance, les ouiouistes ont gagné, les nonistes ont perdu. Fin de l’histoire. Et peut être est ce tant mieux, peut être est il préférable de passer à autre chose.

Se rendent ils compte que s’ils voulaient détruire l’idée européenne, s’ils voulaient détruire l’Europe, ils ne s’y prendraient pas autrement… ?

dimanche 4 octobre 2009

L'automne se couche sur le Mont du Faucon...

L'image est prise alors que je finissais de courir, vendredi soir... La nuit commençait à tomber. Le flash rend mal les couleurs... Mais la lune apparaissait dans cette noirceur de la nuit qui tombait sur mon village, qui tombait sur le Montfaucon au loin...
J'aillais manger chez mes parents. En courant... J'aurais passé un drôle de weekend. Hier au pied de la Chartreuse à Grenoble. Un bon moment. La nuit sur la route, merci Falconette d'avoir conduit, je dormais... Etait ce le Pommard ou le Mouton Cadet ? Je crois que la fatigue aussi...

Et aujourd'hui, je n'aurais pas profité du joli soleil de cet été indien qui reste dans le Gard. Le canapé. FIFA 10 sur la PS3. Casshern Sins, un dessin animé aussi beau qu'il est franchement déprimant. Et après, le dimanche qui va se terminer... Un pyjama qui sera vite mis. Et une semaine qui recommencera demain, une semaine avec des échéances municipales, professionnelles et personnelles, qui ne me donnent pas un immense enthousiasme...

Il ne faut pas bloguer quand on a les idées noires parait il... Alors ce message sera court. Pour clore ce premier weekend d'Octobre...

samedi 3 octobre 2009

Des liens et du Wikio

J'ai vu ce matin chez Viriginie B que je passais à la 3eme place du Wikio divers. Je serai malhonnête de dire que je m'en moque et que cela m'est complétement indifférent, ce n'est pas vrai. Ca fait toujours plaisir, un peu plaisir...
Aussi parce que ceux sont
les liens qui font le classement, que dans "liens" il y a lien. Et que j'ai toujours considéré le net comme ça, comme des liens. Avec les amis fidèles de la première heure, des Bons Enfants au 5eme arrondissement de Paris en passant par la Lorraine ou le Forez.
Il y a ceux
(celle) qu'on a perdu en route, parce que la vie est ainsi faite. On y repense souvent, mais elles ne sont plus là...
Et puis il y a les nouveaux, ma blogosphère, qui est un peu plus qu'une simple blogosphère...

Il est de coutume de remercier ce qui nous linkent. Sur le mois de Septembre, ils m'ont fait cet honneur. Merci à vous...

Vive le Wikio...

vendredi 2 octobre 2009

A propos du vote en Irlande... Soupir européen...

Aujourd’hui, les Irlandais votent pour ou contre le Traité de Lisbonne. Enfin, ils revotent plutôt. Ils avaient « mal voté » la dernière fois, alors on les refait voter. Et s’ils « revotent mal », et bien ils re revoteront plus tard. Et s’il rerevotent mal, et bien…

J’ai lu des réactions avec lesquelles je me sens en phase sur ce sujet. Je ne peux néanmoins pas parler de simulacre de démocratie, puisque les irlandais, au moins, ils votent. En France, le Président n’a pas jugé bon de demander l’avis de ce blaireau de peuple pour faire passer le Traité de Lisbonne. Ce blaireau de peuple qui avait déjà mal voté en Mai 2005…

Mon ami de Peuples.net de Valence avait fait cette comparaison que je trouve très efficace…
« Le traité de Lisbonne, c'est comme les épinards à l'école: même quand vous n'en voulez pas comme en France, en Irlande ou au pays-bas, on vous repasse le plat.
Et vous finissez finalement par trouver ça bon au bout du compte ! »
J’aime bien les épinards maintenant (avec dedans un oeuf dur et des olives noires... ma mamie appelle ça le fricot d'herbe : c'est délicieux !).
J’aime moins cette manière de faire adhérer à l’Europe, puisque je pense qu’au final ça la rend plus impopulaire qu’autre chose (et je trouve que c’est vraiment triste et dommage…), mais bon…

Lu aussi sur le blog Esprit Républicain, un commentaire de l’UPR (que je ne connais pas…). Assez pertinent j’ai trouvé…
« Si l'Union européenne était un système démocratique – ce qu'elle n'a jamais été et ne sera jamais –, il serait impensable de faire revoter un peuple souverain alors même que celui-ci vient de donner son verdict. Il ne serait pas davantage envisageable de priver de parole les autres peuples. Mais les peuples d'Europe ne vivent que dans une parodie de démocratie ; le verdict des urnes, seul sondage d'opinion légitime, a cessé d'être politiquement contraignant. Il faut en prendre acte avec le plus grand sérieux et mesurer ce que les dirigeants européens sont prêts à faire pour que leur projet aboutisse »
Et citant Pierre Jouyet, ancien secrétaire d’Etat aux affaires européennes, qui tient un discours qui personnellement m’effraie…

« Je pense sincèrement que le référendum n'est pas la bonne formule pour adopter à l'échelon national les traité et les règlements internationaux. Donc, en effet, si d'autres référendums [sur le traité de Lisbonne] avaient été organisés, il est probable que certains auraient aussi vu le “non“ l'emporter. Mais ce n'est pas au peuple de trancher ces questions très complexes »
En gros, les cons que nous sommes n’ont pas à donner leurs avis : ils sont trop cons pour qu'on le leur demande... Après ce genre de raisonnement, vous voulez rendre l’Europe populaire ? Ben c’est mal barré…

Même l’européen convaincu Alain Duhamel était un peu résigné ce matin durant son édito sur RTL. Et mal à l’aise devant cette manière de concevoir la démocratie et la construction de l’Europe :
« Si c’est le oui qui est victorieux, ça ne sera pas par une méthode particulièrement élégante, et ça ne sera pas par des arguments qui seront particulièrement vertueux. La méthode, ça a été de les faires revoter parce qu’ils n’ont pas voté comme le reste de l’Europe aurait voulu qu’ils votent. Et donc, on ne peut pas dire que cela soit le comble de la démocratie »

Pour finir, une phrase que j’avais déjà cité (dans une autre vie) du Général de Gaulle.
« On ne fera pas l'Europe si on ne la fait pas avec les peuples et en les y associant. Or, la voie que l'on suit est complètement différente...
On s'enferme dans des comités. On élabore des techniques. On se réunit dans des conseils entre augures intéressés. Mais les peuples n'y sont pas... »
Cela parait démago de dire qu’il faut que les peuples soient les artisans de l’Europe. J’ai toujours pensé que non… J'ai toujours pensé, à tort peut être, qu'un ensemble qui ne repose pas sur les peuples est voué à s’effondrer, comme l’Union Soviétique avant nous.

J’ai toujours voulu une Europe des Peuples, une Europe populaire. Ca peut paraître con, ça peut paraître des mots, mais ça veut aussi dire qu’il faut ranger cette arrogance tout en haute. Celle qui consiste à penser que le peuple est forcément un con, à qui il ne faut demander la parole que pour se faire élire.

Que les Irlandais votent comme ils l’entendent… J’espère juste que ceux qui ont commis cette « revotation » d’un coté et privation de la parole populaire de l’autre, pour forcer la main au destin, ne sont pas en train de tuer l’idée européenne