mercredi 22 juillet 2009

Taxe carbone : scandaleuse hypocrisie

La France va sauver la Terre… Après la mauvaise blague de cette « taxe sur les économies d’énergie », voilà la Taxe Carbone qui se précise.

Disons le tout de suite, je suis scandalisé. Par tout. D’abord par cette mauvaise foi. L’objectif de l’Etat est de compenser la suppression de la Taxe Professionnelle. Donc on crée une Taxe Carbone. Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, qu’on ait la décence de dire la vérité au français ! Qu’on ait la décence de ne pas prendre le malhonnête prétexte du réchauffement climatique et de la nécessaire sauvegarde de la planète pour créer une taxe qui n’a qu’un seul but de renflouer les caisses de l’Etat. Qui peut être contre la lutte contre le réchauffement climatique en plus ?
Qu’on laisse la Terre un peu tranquille, l’alibi est déplacé.

Ensuite, qu’avions nous écrit lorsque le Président avait parlé de la suppression de la Taxe Professionnelle ? Que celle-ci serait compensée par une nouvelle ponction dans les ménages, chez cette France moyenne qui en a déjà ras le bol. Et là encore, on parle d’aménagement pour les foyers les plus modestes, et pour les entreprises (encore) remettant l’ensemble de l’effort sur cette classe qui n’est bonne qu’à travailler et à payer… Je trouve ça scandaleux.
Cela fait 4,3 milliards ponctionné chez les français moyen. Pratiquement, cela fait une hausse de 8,5 centimes le litre de gasoil. 55 centimes de francs pour se rappeler un peu. Sur un plein de 40 litres, ça fait 3,4 euros de plus. Il y a peu, nous pleurions le carburant cher. Ca va revenir, et ça sera moins la faute des méchants qui spéculent que de cet état obèse.

Michel Rocard le martèle : « Ce n'est pas une charge destinée à améliorer les finances de l'Etat ». Qu’il ait au moins la dignité d’arrêter de nous prendre pour des idiots.
La Taxe Carbonne est une taxe scandaleuse. Inutile car uniquement franco française. Injuste car c’est une nouvelle fois les français moyen qui vont se la prendre de plein fouet. Et malhonnête car elle prend le prétexte de la sauvegarde de la planète pour justifier une taxe qui ne sert qu’à « améliorer les finances de l’Etat » suite à la suppression prochaine de la TP, n’en déplaise à Michel Rocard.

« Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts » disait le Président…

13 commentaires:

  1. J'ai lu, mais comme je ne souhaite pas que ma visite sur ce texte soit considérée comme étant du même avis que l'auteur, je le dit :
    c'est nul comme texte !

    Faudrait enfin élever le débat.
    Si des pays comme la Suède pratique la taxe carbone, cela montre que ce n'est pas débile.

    Il s'agit de donner un prix au carbone, pour que les comportements des citoyens changent ... Avant que le changement nous soit imposé par la force des choses (pic de production de pétrole, ...)

    Ecoutez des experts sur le sujet de l'énergie/climat avant de raconter n'importe quoi.
    (par exemple JM Jancovici)

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  2. @Anonyme : c'est nul comme commentaire.
    Encore plus quand on ne se présente pas et qu'on vient, de manière anonyme (ce que je ne supporte pas), cracher et déblatérer.

    n'importe quoi ? Non, ce n'est que mon avis. Qui n'a pas plus, mais pas moins, d'intérêt et d'importance que le votre.

    C'est nul comme commentaire, vraiment nul. Mais merci quand même de la visite (j'adore les trolls courageusement anonymes)

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  3. Le Faucon,

    J'ai le même sentiment que toi. On demande toujours plus d'efforts à la classe moyenne...

    Quant au commentaire de l'Anonyme, je me permettrais de répondre:
    1. Comparaison n'est pas raison. Que la Suède pratique une telle taxe ne signifie pas qu'elle soit de parfait bon sens chez nous.
    2. Changer les comportements, on nous rabâche perpétuellement cet argument à deux francs six sous. Avant de commencer à nous demander de mettre des ampoules à économie d'énergie et d'uriner dans de la paille, il faudrait exiger des industriels et société qu'ils se conforment aux normes environnementales (fabrication imposée de voitures électriques, réseau d'électricité aux stations essences, tarif encadré, programme de sortie des énergies fossiles pour les carburants des transports de masse (avions, transport routier...), interdiction réelle des déversements chimiques, etc. Etrangement, ça passe au second plan...

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  4. On nous demande de changer, mais changer pour quoi ? Je suis bien obligée d'utiliser l'électricité et le gaz pour me chauffer, m'éclairer, préparer mes repas, etc. Je n'ai pas de voiture, c'est toujours ça de gagné :)

    Cette nouvelle taxe me rappelle la gabelle. On est bien obligé d'utiliser le gaz et l'électricité, vu qu'il n'y a pas de solutions de substitutions et l'état va taxer ce que lui même nous fournit ... Mais bon, je fais partie de la classe moyen, je n'ai qu'à me taire et payer et me taire.

    Mais yen a marre quand même ! Surtout que les sociétés ne sont jamais inquiétées alors que se sont elles qui polluent le plus !

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  5. Je suis tout aussi scandalisée par cette taxe, mais pas pour les mêmes raisons.

    36000 communes en France dont 90 % (et encore, je suis gentille) sont dites "rurales" ce qui en gros revient à dire que si vous habitez trifoullis-les oies, vous n'avez pas d'autre choix que d'utiliser votre voiture pour:

    - aller travailler dans la première commune d'importance du secteur à 30 km de votre lieu de résidence

    - aller déposer respectivement vos 3 gosses au primaire, collège et lycée

    - aller faire vos courses (à moins que vous ne mangiez pas?) à l'hyper du coin... dans un rayon de 30 bornes.

    En conséquence, on s'apprête à taxer des gens qui sont obligés de polluer parce que:

    - Pas de gare à trifouillis-les oies

    - Pas de bus

    On marche sur la tête, et on se rend compte, une fois de plus, que nos politiques sont définitivement déconnectés des réalités quotidiennes.

    Oui, moi, j'habite dans un grande agglomération: je n'utilise que très peu ma voiture, je profite des transports en commun. Mais bon sang, les agglos de ce genre sont,allez, quoi, une trentaine en France?

    Avant de taxer le quidam, pourquoi ne pas se donner les moyens de réduire collectivement nos émissions, en réflechissant sur des transports en commun efficaces, avec une plus large portée?

    Et les émissions de CO2, on peut aussi les réduire chez les industriels. Seulement comprenez mon bon monsieur, qu'en ce moment les industriels, il ne faut pas trop les chatouiller... mais la crise c'est pour tout le monde. Idem pour les routiers, je doute fort de pouvoir comparer un 18 tonnes à une twingo, un transport routier qui ne peut se réduire pour cause de ferroutage et de frêt défaillants à l'échelle nationale.

    Sincèrement, je suis écoeurée par tant d'hypocrisie et surtout d'immobilisme. Par ailleurs, il me semble, de ce que je vois autour de moi, que le français moyen est sensibilisé à la protection de l'environnement, bien plus qu'on ne pourrait le croire. Chacun apporte sa modeste contribution à son niveau, et il faudrait voir à rendre les choses un peu plus... proportionnelles. Si le gouvernement souhaite réellement réduire les émissions sur notre territoire, qu'ils discutent avec les industriels, et les professionnels du transport. Après, on verra.

    (et enfin, truc risible: l'électricité ne sera pas taxée, elle, parce que, sans doute, 70 % est nucléaire. C'est comme le bois, vous savez: on considère ses émissions en CO2 quand il brûle = 0. Et oui, il est "admis" que l'arbre, au cours de sa vie, a consommé autant de CO2 qu'il va en produire en brûlant... CQFD (mais je demande à voir). et sinon, une fois de plus, la France se voile la face. Emission de CO2, pas bien. Déchets nucléaires stockés à ne plus savoir qu'en faire, c'est bien?)

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  6. Nemo : je ne sais même pas pourquoi j'ai répondu à ce troll courageusement anonyme... Ca ne vaut même pas le coup d'en parler ou de le citer. D'ailleurs je l'efface : il n'avait qu'à pas être anonyme !

    Eveine : bonjour Eveine,

    Et oui, on est obligé de vivre. De rouler pour aller travailler. Peu de transports en commun en Province, dans les campagnes...

    Mais comme tu dis on fait parti de la classe moyenne... Alors bon... (soupir)

    Alayia : j'adore tes saines colères :) Merci (toujours heureux de te recevoir ici ^^)

    Sinon pour le nucléaire, tu comprendras que je ne discuterai pas sur le sujet (trop partisan je suis ^__^)

    Bonne soirée

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  7. En gros, je suis d'accord avec toi, et avec les arguments de Nemo.
    Je mettrai juste une nuance sur le rapport avec la fin de la taxe professionnelle. Je ne crois que ce soit le cas, car le produit de celle-ci va aux collectivités locales (sauf grosse erreur de ma part, je n'ai pas vérifié)…
    Il est évident que pour renoncer à nos comportements polluants, résultat de contraintes issues de notre niveau de vie, plus que de nos choix, il faudrait commencer par nous offrir des alternatives réalistes: des appareils, des engins écolos à un prix normal. Or, lorsqu'ils existent, ceux-ci sont vendus au prix du luxe…

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  8. Bonjour à tous. Je lis sous votre plumes quelques inexactitudes que je voudrais corriger :

    1) La CCE (Contribution Climat Energie) est une taxe à iso-pression fiscale, c'est à dire que ce qu'on prend ici, on le redonne là. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des perdants (et des gagnants). Sinon, elle n'aurait aucun effet !

    2) les industries sont également concernées : soit elles sont déjà soumises aux quotas, soit elles subiront la taxe comme tout le monde (les transporteurs y compris).

    Je vous propose de réécouter l'intervention de Rocard sur France Inter :
    http://www.dailymotion.com/video/x9xo3d_france-inter-michel-rocard_news

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  9. On redonne ce que l'on prend : malheureusement, l'histoire nous a prouvé que cette bonne et noble idée ne survivait pas à l'épreuve du temps.

    Ensuite, pour les entreprises qui seront concernés par la taxe carbone (appelons les choses par leur vrai nom : "taxe", et laissons le climat de coté...), la répercussion se fera inévitablement par un relévement des tarifs vis à vis des consommateurs.

    Donc au final, qui paiera cette taxe ?

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  10. Il s'agit bien d'une taxe, on est d'accord. Et en effet, le prix de certains produits va augmenter - ceux qui sont fortement carbonés. C'est bien le but. Vous proposez quoi ? qu'on abandonne les produits polluant sur la base du volontariat ? Moi, je n'y crois pas.

    Maintenant, si vous préférez ne touchez à rien, continuons comme ça, et pétons allègrement le climat.

    Je vous trouve borné et peu constructif dans vos remarques.

    Au revoir.

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  11. @ Cédric:

    Je travaille depuis 10 ans dans l'ingéniérie de l'environnement, je sais à peu près de quoi je parle. Le fait est qu'on est embringué dans un cercle vicieux dont seule une volonté collective des pouvoirs publics pour nous sortir.

    On décide de taxer les produits carbonés? Sur la forme, ok, mais sur le fond? Ces produits carbonés, aujourd'hui, les avancées technologiques sont telles que nous pourrions nous en passer. Cependant, l'économie mondiale est encore et toujours basée sur le pétrole et ses dérivés.
    Le véhicule fonctionnant à l'hydrogène est opérationnel, depuis des lustres. Au-delà de la gestion des risques inhérente au type de "carburant" à utiliser (et du coût de production), il semble évident que si cette technologie n'est pas produite à la chaine, c'est parce que les intérêts économiques qui sont derrière ne le permettent pas.

    De la même manière, les EnR (énergies renouvelables) sont certes en plein essor, le fait est que nous sommes à la fois confrontés à un syndrome "pas dans mon jardin" pour les éoliennes, et à une pression réglementaire qui ne fait rien pour accélérer les choses (études d'impact lourdes, absence de recul des polices des eaux sur la gestion des eaux de ruissellement, etc). La réglementation actuelle ne s'adapte pas à ces nouveaux types de projet, et de fait, les freine plus qu'autre chose.

    Tout cela pour dire que si on ne peut pas, effectivement, se passer totalement des produits pétroliers et dérivés divers, il existe des solutions techniques fiables et productives, qui ont des difficultés de mise en oeuvre, pour cause d'absence de réelle volonté.

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  12. Finalement Michel Rocard est constant, c'est à lui que l'on doit la CSG et il roule pour la taxe carbone.
    Mais au moment où il a crée la CSG, le gouvernement n'avait pas supprimé la taxe professionnelle.

    La compensation pèse ainsi sur tous. Est-ce juste ?
    Probablement non car ce sont à nouveau les plus démunis qui seront encore une fois taxés le plus puisque ne pouvant pas se payer le nec plus ultra de l'économie en matière automobile.

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  13. Cédric, c'est ça le problème. Comment ne pas être d'accord avec le fait qu'il faut protéger l'environnement ?

    Et ensuite, comment discuter avec quelqu'un qui, dès expression d'un désaccord sur les moyens (je trouve que cette taxe repose sur un alibi environnemental, qui la rend malhonnête à mes yeux) qui traite le contradicteur de "borné", "peu constructif", et caricature en lançant un "contre la taxe carbone, ben pétons le climat alors !" ?

    Vu que votre réponse de 10h03 n'est qu'un assemblage de caricature (je n'ai jamais parlé de volontariat, j'ai juste parlé de la fausse excuse pour valider une taxe supplémentaire), je vous dis en effet au revoir. Restons en là.

    bonne journée à tous

    (coucou Alaiya, bisous)

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