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dimanche 6 mars 2011

Quand Marine n'était que l'instructeur du chevalier Pégase...

Si je devais bloguer ce matin, je devrais parler de ce sondage qui met Marine Le Pen en tête du premier tour... D'autres éminents blogueurs ou blogueuses en ont déjà parlé, avec des avis différents, parfois des titres moyenasse...

Je vais rassurer tout le monde : je ne suis pas un éditorialiste politique. Donc je ne dirais rien de neuf, et sinon mon modeste sentiment. Sinon rappeler trois sentiments que j'ai.
  • Si Marine Le Pen fait 23% au premier tour, il y a de grandes chances qu'elle ne dépasse pas les 30% au deuxième. Donc dormons tranquille, il y a d'autres cauchemars autrement plus plausibles...
  • Si l'extraordinaire Benoit Hamon n'a comme commentaire qu'un "c'est la faute de Sarkozy", et si le pouvoir en place continue à mépriser les classes moyennes... Autant aller mettre un cendrier sur une moto, ça sera plus efficace que d'aller hurler dans les rues que c'est mal...
  • Cela fait bientôt 7 ans que je blogue. Et cela fait bientôt 7 ans que je dis que nous n'avons encore rien vu, et que le 21 Avril 2002 n'était qu'un premier signe. Avoir donné un horrible deuxième tour Sarkozy - Royal est une preuve que la première secousse n'a pas eu l'effet escompté... Et qu'on peut s'attendre à pire : il parait que ça doit franchement faire mal au bide en 2012 ? Ben on verra ce qu'on verra...

Et un dernier point : Guy Birenbaum rappelle ceux que disent les sondages 14 mois avant une élection. Alors bon, on s'excitera un autre jour, d'accord ?

Non, moi il y a juste un truc qui m'emmerde dans cette histoire, et c'était l'objet (con) de mon billet (qui l'est au moins autant). J'ai toujours aimé le prénom de Marine, pour pleins de raisons, certaines personnelles. J'ai rencontré, dans mon parcours personnel, des Marine que j'ai beaucoup aimé, des amies (qui le demeurent d'ailleurs).
Mais surtout pendant longtemps, le prénom de Marine m'évoquait cette personne masquée aux cheveux roux. Le Maître de Seiya, Chevalier Pégase... Marine, la traduction française d'un prénom original qui y ressemblait. Et j'aimais ce chevalier (je préférais Marine à Shaina...). J'aimais cette fille...

Et aujourd'hui, je suis triste que l'évocation du prénom Marine me rammène, nous rammène, au chef du Front National. Je préférais quand avant Marine était le Maître masquée du Chevalier Pégase...

Une conclusion bête d'un billet qui l'est tout autant. Mais le pire est que ce soupir est bien sérieux, lui... Parce que je l'aimais bien, ce prénom. Aujourd'hui, j'admets qu'il m'évoque des choses que je n'aime pas trop. C'est dommage...

mercredi 23 février 2011

Et pendant que je me mouille à Paris...

... le monde continue à tourner. Ce qui se passe en Libye n'a rien de drôle. Rien du tout...

En France, une balade dans ce coin sympathique du Kremlin Bicètre m'a appris bien de choses. Nicolas Hulot est candidat. Bordel, un jour où je n'étais pas sur le net... Merci les copains...
Mais ce n'est pas tout ! Il parait que Dominique de Villepin vient de quitter l'UMP. Il y a jours comme ça où on se dit que le monde change... Et nous on boit des bières avec un copain pendant que dehors il pleut : nous sommes peu de choses...

Sinon notre ami (le mien aussi) Nicolas fait le ramdam (ou le buzz) avec sa candidature à la présidentielle. Il a évidemment tout mon amitié. Mon soutien ? S'il vient discourir dans mon Gard des bords du Rhône, il sera évidemment républicainement et amicalement reçu. J'espère qu'il boira des choses qui diront que tout va bien.

Pendant ce temps, Marseille joue contre Manchester. Et moi j'ai envie de dormir., depuis ma chambre d'hôtel.. Épuisé... Et dehors la pluie continue à tourner : un peu plus loin le périphérique parisien gronde...
Envie de dormir. On en reparle demain ?

mardi 15 février 2011

Jacob - Hamon... Creusons encore un peu profond, s'il vous plait...

Le fond est une notion particulière. Par exemple, à partir de quel moment peut-on considérer que nous sommes « au fond du trou », quand ce dernier peut toujours être davantage creusé ? Quand j’écoute les teneurs du débat politique, je me pose toujours cette question. Peut-on creuser encore plus ? Et comme la réponse parait oui, jusqu’où ?

Christian Jacob, président du groupe UMP à l’assemblée, a décidé d’être le remplaçant efficace du maintenant silencieux et bien coiffé Frédéric, endossant le rôle le gros lourdaud de service (quand je dis « gros », ce n’est pas une attaque sur le physique, je préviens Benoit Hamon pour qu’il n’hurle pas « stop » tout de suite). Rôle qui lui sied malheureusement comme un gant… Alors il va prendre sa pelle et creuser, creuser, creuser…
Christian Jacob donc, sur Dominique Strauss-Kahn : « ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché ».

Je reviendrai plus tard sur le ridicule du tôlé qu’à fait cette phrase à gauche chez Benoit Hamon . Mais d’abord, mon sentiment sur la sortie de Jacob. Je désapprouve et sur le fond, et sur la forme, cette phrase. Que je trouve petite, médiocre, et au niveau du fond du trou qu’est en train de creuser une certaine classe politique.
Sur le fond d’abord. Qu’estime Christian Jacob ? Que la classe (parce que je pense que DSK a de la classe) n'est pas une qualité de la France rurale, des terroirs et des territoires ? Il pense donc, quelque part, que le gardois qui vit entre Rhône, Cèze et Tave que je suis, et qui passe ses vacances dans le Forez ou dans le Champsaur, est un gros plouc sans classe ? Pour « gros », bon, soit. Mais pour « plouc »… Non, c’est insultant. Jacob voulait attaquer DSK ? Je trouve que c’est la France rurale qu’il agresse…
Et comme les gens des terroirs et de la ruralité sont des ploucs, il faudrait un plouc avec béret et merde de mouton sous les grolles pour représenter la France ? Ben désolé, je n’en ai pas envie…

Pour ma part, je trouve que Dominique Strauss-Kahn, en tant qu’homme, (je ne parle pas de politique) représenterait très bien la France. Davantage que d’autres candidat(e)s, potentiels, effectifs, passés, et même vainqueurs…

Ensuite sur la forme, c’est nul. L’attaque est du même niveau que celles d’une certaines gauche en 2007 contre Sarkozy, ce « candidat américain de Neuilly, atlantiste, qui ne connaissait pas la France et qui ne représentait pas les terroirs et la ruralité ». Suivi par l’extrême droite : « et en plus il est hongrois ! »… Ben bien sur !
Cette fois ci, la droite reproche à DSK, qui n’est plus à Neuilly mais à Washington (c’est plus loin), la même chose que la gauche reprochait à Nicolas Sarkozy. Tu creuses encore un peu s’il te plait ?

Même chose, pas tout à fait en fait. Parce que certains sont plus forts que tout le monde pour lire entre les lignes. Et voilà qu’arrive Benoit Hamon, le brillant porte parole du parti socialiste. Qui n’est pas content et qui hurle à qui veut l’entendre.
« Je dis là dessus Stop! Tout de suite, tout de suite! Nous avons très bien compris les relents moisis derrière cette déclaration ». Je passe sur le coté ridicule du « stop tout de suite ». Je passe sur la leçon de morale de cette gôôche tellement plus pure et immaculé que ce qui n’est pas de gôôche.
Et là où certains pourraient voir une attaque de Jacob contre coté petit bourgeois américain de DSK, Hamon voit là une attaque antisémite franche. Et il hurle : « stop ». J'avoue que de prime abord, ce n'était pas ce qui m'avait sauté au visage dans l'intervention de Jacob...
Que va faire Benoit Hamon maintenant vis-à-vis de Jacob ? Faire comme vis-à-vis de Georges Frêche qui trouvait à Laurent Fabius une « tronche pas très catholique » ? Après le stop, faire un « oh, ben on va voter pour lui finalement… » ? Et non, c’est pas possible… Parce qu’il n’est pas de cette gauche pure et belle Jacob… Rhoo là là, c’est compliqué la politique.

Critique d’une forme qui ne rehausse pas le niveau de la politique là encore. Si la seule défense du Parti Socialiste est de chercher du racisme dans toute critique sur Dominique Strass-Kahn, autant terminer de creuser et rester dans le trou. La campagne sera difficile…

Après, je partage l'analyse de Nicolas sur l’attaque de Jacob aura pour effet de réconcilier la gauche (qui pense que la droite est forcément nauséabonde) avec DSK. Bien joué l'UMP officielle... On vous laisse les pelles ?
La phrase du président du groupe UMP de l'Assemblée nationale était nulle, bas du front. Pour autant, je ne la trouve pas raciste. Je ne sais pas si la réaction de Benoit Hamon ne le serait pas davantage…Mais je l'ai au moins trouvé aussi petit et bas brillant que Christian Jacob.

La droite a peut être choisi DSK comme candidat de la gauche. Si, par ce magistère établi par le Parti Socialiste, les attaques à la personnalité et à la personne sont effectivement interdites durant la campagne, cela ne serait finalement pas plus mal. Cela fera aussi du bien à Nicolas Sarkozy, qui aura subi beaucoup d'attaques sur cet aspect là en 2007… Ce n'étaient pas les points les plus brillants de la campagne présidentielle passée...
Mais quelque part, si on avait uniquement un débat d’idées, sereins, sans attaques puantes sur les personnes, peut être tout ceci serait bien positif… Et peut être pourrions nous ressortir de ce trou…
Mais en laissant certaines et certains, qui ne font pas vraiment du bien à la politique…

vendredi 21 janvier 2011

Daniel Cohn-Bendit a un avis sur 2012. Moi pas trop...

Romain me demande mon avis sur des propos de Daniel Cohn-Bendit, qui envoie du bois (vert bien sur) : « Je ne vois pas la gauche gagner et je ne vois pas Sarko gagner ! Sarko est fort et en face, on peut tout faire pour un suicide politique collectif de grande ampleur ». Et avait conclue en expliquant qu’à son avis, DSK serait le meilleur candidat pour la gauche (quel scoop).
Et donc mon copain de Lyon me demande que je réfléchisse dessus…

Avant que je réponse à sa question, je vais répondre à Romain, sur un point qui m’a contrarié. « Je vais transmettre la question à des blogs de droite pour qu’ils me donnent leur avis » qu’il conclue son billet. Avec lien vers ma maison sur le mot « droite ». Non.
Que j’ai plutôt une sensibilité de droite, et qu’on le dise, ça ne me dérange pas. J’ai rarement voté à gauche depuis que j’ai 18 ans. Et il est fort probable que cela continue ainsi. Mais je refuse l’idée que mon blog soit qualifié « blog de droite ». Il n’a pas à être étiqueté. C’est mon blog personnel. Je parle parfois de politique dedans, mais je ne milite pas (et si je devais le faire, pour qui cela serait ?). Et je refuse cette identification là. Blog de droite non. Blog de quelqu’un qui partage des valeurs qui sont plus à droite qu’à gauche, oui. C’est différent.
C’est mon avis, ça méritait un paragraphe.

A la question de Romain, donc, que puis je penser des propos de Cohn-Bendit ? Franchement, je n’en sais rien. Dans une autre chaîne, l’Hérétique me demande un pronostic pour les élections de 2012, que puis j’en savoir ? Je n’arrive pas à savoir, politiquement, ce qu’il se passera chez moi la semaine prochaine, alors comment puis je prétendre imaginer ce qui se passera dans 15 mois en France ?

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas Sarkozy gagner en 2012, et il ne voit pas la gauche non plus, alors il voit qui ? Le centre arriver en force et tout balayer sur son passage ? Fillon, Morin, Villepin qui raflent la mise ? Pas Marine le Pen quand même ?
Aujourd’hui non plus je ne vois pas Sarkozy gagner. Mais je me souviens qu’en janvier 2001, avant des municipales catastrophiques pour la droite, je n’aurais jamais imaginé Chirac réélu un an plus tard contre un Jospin que j’imaginais imbattable. Alors aujourd’hui, dire que Sarkozy a perdu d’avance, ça me parait très incertain…

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas non plus la gauche gagner en 2012. Bon… En ce qui me concerne, plus qu’une prédiction, j’aurais plutôt le souhait que la gauche de Royal, Montebourg, Peillon, même celle d’Aubry qui aura insulté le languedocien de droite que je suis pendant les régionales l’an passé ne gagne pas en 2012… (phrase de 42 mots, je ne me félicite pas).
Pourtant, en prédiction, j’imagine que le candidat en face de Sarkozy, tel qu’il soit, aura une grande chance de l’emporter. Parce que la détestation dont fait l’objet le président actuel pourrait faire que…

Je relève quand même l’idée de « suicide collectif ». Il y a toujours cette idée que si son camp perd avec violence, la reconstruction pourrait faire surgir quelque chose de neuf, de positif, dans lequel l’ambitieux pourrait prendre place. Je ne suis pas sur, par exemple, qu’un Montebourg, un Valls, un Melenchon, ou même une Royal si elle n’est pas candidate, voient d’un mauvais œil une défaite violente du PS aux présidentielles. De même qu’à droite, une défaite de Sarkozy ouvrira des perspectives délicieuses à certains ambitieux du fond de la salle…
« Suicide collectif », oui… Juste la nature humaine qui ne déteste pas la défaite quand elle emporte avec elle ses rivaux du même camp… La nature humaine et la politique, d’autres points sur lequel il y aurait bien à dire…

Enfin, DSK serait le seul à pouvoir gagner ? Je le sais de moins en moins... Est-ce que sa vision de la société, avec les sacrifices inhérents à celle-ci, sera partagée dans son camp ? DSK et Sarkozy seraient deux candidats avec chacun un bilan, qu’ils devront assumer. Ils ne pourront pas faire de promesses en contradiction avec leurs actes. Seront-ils suivis ?

Finalement, je me rends compte que j’ai bien peu de choses à dire que les paroles de Daniel Cohn-Bendit. Sans doute aussi parce que je ne m’en sens pas concerné…

C’est une chaine, elle doit être transmise. Je donne le bâton à Isabelle B, à Dazibao Blues (je lui doit une réponse à son tag tiens), à Vall et au Raleur pour leur fin d’examen. Enfin à l’ami des vaches, il aime parler politique.
S'ils ont un avis plus pertinent que le mien, qu'ils foncent : la blogosphère les attend !

mercredi 5 janvier 2011

lundi 20 décembre 2010

A propos du vote utile... (aussi à droite)

Il y a quelques chaînes qui se baladent en ce moment sur le net. Elles ne me sont pas parvenues. Rien de scandaleux.
Même normal pour une des chaînes, puisque la blogosphère de gauche s’interroge elle-même. Avec une question claire : « oui ou non le vote utile ? ». Au premier tour de la présidentielle de 2012, cela s’entend… Avec toujours ce spectre du 21 Avril 2002 chez certains, avec pléthores de candidats de gauche au premier tour. Et on connaît la fin de l’histoire…
L’électeur de droite, ancien RPR, aurais pu être concerné par ce moment. Jeune conseiller municipal, j’ai voté, ce 21 Avril 2002, vers 17h30. C’était une belle journée. Nous étions, avec cet ami qui deviendra le maire de mon village et qui me manque aujourd’hui, allés faire le tour des bureaux de vote de mon canton. Une semaine plus tard, je passerai un superbe weekend au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex qui marquera profondément mon existence, notamment sur le web. Mais c’est une autre histoire…
Revenons à ce moment du vote. A ce moment, je suis déjà profondément opposé à la création d’une UMP monolithique. Je fais mienne la phrase de François Bayrou à Toulouse : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Je me souviens des sifflets d’une salle conditionnée et bien militante… Et donc j’ai un choix. Voter pour Jacques Chirac, piètre président de la République, chez d’une droite en lambeau, ou apporter ma voix à François Bayrou, voire à Alain Madellin.

En début de journée, j’aurais voté Bayrou. J’ai d’ailleurs voté UDF durant tous les premiers tours de la mandature 2002 – 2007. Mais j’ai voté Jacques Chirac. Parce que la balade dans les bureaux de vote m’a fait peur. Je voyais un Jospin Le Pen au deuxième tour, et j’ai eu peur. J’ai eu tort je crois, et si demain je devais être à nouveau devant cette possibilité, je n’aurais pas le même vote. Ce jour là, j’ai fait un « vote utile », pas un vote du cœur. Je ne referai sans doute pas pareil…

Parce que pour moi je ne crois pas que le camp d’en face soit forcément pire que le supposé mien. Je me souviens de l’exemple Georges Freche, aux élections régionales précédentes. J’ai souvent mis en avant l’insupportable hypocrisie de ce PS, qui fracassait Frêche officiellement, ses déclarations, sa manière de concevoir la politique, mais qui s’accommodait très bien que ce soit lui plutôt que « le camp d’en face ». J’ai dénoncé ce racisme politique de Martine Aubry, et de ceux qui pensaient qu’il était mieux que les postes soient occupés par des gens que l’on vomi, mais qui sont « de notre bord ». Plutôt que ceux « du bord d’en face », forcément sentant mauvais sous les bras.

Demain il y aura des élections présidentielles. A droite, j’aurais probablement le choix. Sarkozy, Borloo, Bayrou (qui est de droite), DupontAignan, un chasseur, Villepin… Je ne pense pas que tous partiront, mais il y aura probablement, en plus de Bayrou, deux choix à droite. Le « vote utile », Sarkozy, parce qu’il a le plus de chance d’être au second tour. Et un autre, qui tiendra un discours, qui défendra une position. Et bien demain je verrai.
Et si mon vote doit éliminer Sarkozy du deuxième tour ? Et bien je m’en moque. Tant pis pour lui s’il n’a pas réussi à me convaincre pour que je vote pour lui au premier tour. J’ai envie de voter avec mon cœur (si c’est possible, s’il y en a un qui me le fait vibrer), et pas par calcul. C’est ma position, on verra ce que cela fera.

Que je vote pour un candidat de gauche au premier tour me demande t’on dans l’oreillette ? Aujourd’hui c’est peu probable. Aussi parce que je me souviens des déclarations de Martine Aubry, entre durant l’élection régionale chez moi, qui m’ont touché, un peu insulté. Si c’est Ségolène Royal, je la considère pire et plus nuisible que Nicolas Sarkozy. Enfin, je ne pense pas que la République sera davantage sauvée avec des gens qui trichent sur un scrutin interne chez eux qu’avec ceux de l’UMP officielle.
Si c’est Dominique StraussKahn par contre ? Je verrai avec qui il compte gouverner.

Enfin, je dis ça aujourd’hui, on verra bien demain…

mardi 30 novembre 2010

Ségolène Royal a sorti sa candidature du frigo...

Elle avait mis sa candidature au frigo… Visiblement, il faut croire que Ségolène Royal avait faim : elle l’a ouvert hier pour la ressortir
Elle est donc candidate à la candidature. Tout vole en éclat : le calendrier, les bonnes intentions, les flocons de neige. Hier soir j’en rigolais. J’en souris aujourd’hui, mais comme je ne peux pas ne pas en parler, j’y consacre un billet…

Pourtant, je devrais m’en moquer. Je ne suis pas socialiste, donc si les primaires volent en éclat parce que les égos sont ceux qu’ils sont, ce n’est pas mon problème. En tant que citoyen, je ne change pas d’avis sur Ségolène Royal. Je pensais en 2007 qu’elle aurait fait un pire Président que Nicolas Sarkozy, son parcours depuis me confirme mes pensées. N’y cherchons aucun argument, aucune logique, aucune vérité non plus : ce n’est que mon avis. Personnel. Donc forcément subjectif.

Non, je n’ai jamais été fan de Ségolène Royal. Le 17 avril 2007, je disais pourquoi je ne voulais pas voter pour Ségolène Royal. Je mettais en vrac les sentiments négatifs suivants à son égard, nombreux. Ceux-ci se sont trouvés confirmés par son parcours depuis. Où elle a jonglé avec certaines outrances qu’un Lefevbre oserait sans problème, des mensonges et reniements successifs, un culot parfois choquant, toujours clivant, un manque d’humanisme dans ses relations (avec ses amis politiques, ses colistiers, son opposition, ou ceux qui travaillent avec elles… la justice en a également jugé ainsi) et son sectarisme dans son mode de fonctionnement et de gouvernance. Le tout avec un sens de la mise en scène et du spectacle qui n’honore pas forcément la politique. Quand on a un président pipole, pas la peine d'être une opposante qui pratique le one woman show permanent
Bref tout plein de choses qui font que non, si le PS choisit Ségolène Royal comme candidate, au mieux elle n’aura pas ma voix. Au pire c’est celui d’en face qui l’aura.

Alors la blogosphère en parle ce matin. The number1 Nicolas, qui en rigole au final. Mais rappelle ce point important : « Le mois dernier « sur France 5, elle avait ainsi déclaré: "J'ai pris des engagements avec Martine Aubry. Je ne ferai pas d'annonce intempestive avant de lui en avoir parlé avant". » ». Elle en a pris beaucoup d’engagement Ségolène Royal… Elle n’en a pas tenu beaucoup. Mais comme l’on dit quand on dénonce les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy, ces dernières n’engagent que les couillons qui les écoute…
Je relèverai aussi l’ami Toréador, toujours délicieux dans ces titres. Ce dernier m’est remarquable : « Qu’importe le con, pourvu qu’on ait le PS ». J’aime beaucoup…
Enfin, salut amical aux copains Yann qui compare les primaires socialistes au Tour de France (joliment vu), et à El Camino, pour qui la justitude est en route.

Et je conclurai par un sentiment quand même bizarre sur ce drôle de Parti Socialiste, toujours le premier à donner des leçons de bonne tenue et de démocratie à la terre entière… Quand je vois la manière dont Martine Aubry a pris le pouvoir dans ce parti à l’issue d’un congrès ou Ségolène Royal a songé pendant un moment à faire jouer la justice, je me demande si j’ai vraiment envie que ces gens soient au pouvoir
Ils ne valent pas mieux que l’UMP aujourd’hui. Pour prendre le pouvoir, ou le conserver, ils sont prêts à tout, tous les moyens sont bons. Y compris la fraude, le mensonge

Alors j’en rigole, oui. Le spectateur de ce grand guignol politique sourit devant ce nouvel épisode pour la dame Ségolène Royal joue un nouveau morceau de sa partition égocentrique. Et puis après en rigoler, j’en soupire.
Parce que je me demande vraiment si, au final, tout ce grand cirque fera que les français moyen, et les autres, vivront mieux demainMais est ce bien le plus important pour ceux qui veulent conquérir ou conserver le pouvoir ?

jeudi 25 novembre 2010

La blogosphère de gauche en 2012 (et le Portugal aujourd'hui)

Globalement, la blogosphère qui traite de politique peut se classer plutôt à gauche. C’est un constat qui n’appelle pas de commentaires de ma part. C’est comme ça, c’est très bien. Le classement Wikio politique valide ce fait : sur les 20 premiers, plus des ¾ sont de sensibilités de gauche (content de voir le copain Hashtable dans le trio de tête). Je ne dis pas « socialiste », je dis de gauche. J’ajoute que, comme toujours, ce classement me plait. Et je heureux, et fier, de son numéro 1.
En ce qui me concerne, j’ajoute que dans sa grande globalité (pas tous), ces blogs de gauche sont tenus par des tauliers qui, personnellement, me sont sympathiques. Avec qui la discussion est non seulement possible, mais aussi souhaitée. Certains sont devenus des bons copains, ou des copines.

Le copain Yann, qui fait parti de ce top 20, a posé une question que je trouve très pertinente. Il part d’un postulat fortement envisageable que la gauche pourrait gagner en 2012. Je ne ferais pas des roulades arrières de joie, mais c’est comme ça.
Yann se pose donc la question de la mort des blogs de gauche après 2012. Il se demande ce qu’ils deviendront après que DSK (il suppose la victoire de DSK) ait gagné le droit d’habiter à l’Elysée. Que diront-ils ? Que dénonceront-ils ? Quand on a écrit une paire de fois sur la nullité de l’opposition, on a vite fait le tour… Le pilier de la Comète disait à Yann « qu’il y aura toujours à dire et à écrire », mais quand même…
Ceux, nombreux, qui ont fait de leur blog une tribune contre Sarkozy et l’UMP, et un levier pour mettre leur copain au pouvoir, à la place des vilains à place, que diront-ils ?

Je me demandais si la blogosphère de gauche, très virulente et toujours à l’affut pour dénoncer des choses provenant (parfois futiles, parfois insupportables), gardera cette liberté de ton et cette volonté de dénoncer ce qui est n’est pas acceptable. Ou bien si nous aurons une force militante de blog, « à la botte du pouvoir ». J’avais employé, à dessein, cette expression.

La question de Yann me semble d’autant plus intéressante, à l’image de ce qui se passe, par exemple, au Portugal. Pays dirigé par un socialiste, Socrates (qui n’a rien à voir avec le frère de Rai). En ce moment, au Portugal, c’est grève générale… Et pas contre un gouvernement affreusement sarkozyste non…
Le budget 2011 voté au Portugal sera un vrai budget de rigueur. « Le budget 2011 réalisera une économie de 5 milliards d'euros qui sera financée pour deux tiers par une coupe des dépenses et pour un tiers par une hausse des recettes, notamment fiscales.
Hausse de deux points de la TVA à 23%, gel des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires, plafonnement des aides sociales et des déductions fiscales sur les dépenses de santé, d'éducation et de logement : ces mesures provoqueront, selon le gouvernement, un ralentissement de la croissance l'an prochain à 0,2% et une hausse du chômage à 10,8%. ».

Il y a quelques temps, c’était le premier socialiste espagnol, José Lui Zapatero, ancienne égérie des socialiste français (ah, le surnom de Zapatera pour Madame…), qui avait pondu des mesures pas forcément porteuse de progrès social. J’avais demandé, en Mai 2010, si ce dernier restait toujours un modèle pour les socialistes français, après notamment avoir baissé les salaires des fonctionnaires de son pays de 5% pour résister à la crise.

Il n’y a pas, dans ces exemples de rigueur mis en avant, une volonté de me moquer de mes amis socialistes. Au contraire, même si j’ai toujours de la gène de voir que les politique de rigueur s’attaquent d’abord à la classe moyenne (qui pour moi n’est pas celle responsable de crise et des déficits des états), je trouve Zapatero et Socrates courageux. Davantage que nos dirigeants, droite et gauche confondus.
Et je rebondis sur cette bonne question de l’ami Yann. Si la gauche au pouvoir devait proposer de telles politiques, quelle serait la position des blogs qui aujourd’hui hurlent contre la retraite à 62 ans et la « politique ultra libérale de rigueur du gouvernement Sarkozy » ?
Demain, après 2012, quel sera le paysage de la blogosphère politique ?


(J’ajoute, en petit, en conclusion, un commentaire personnel. En 2002, j’ai cessé de renouveler mon adhésion à des partis politiques. L’UMP se créait. Et au sein du RPR, je me rendais compte combien le fait de défendre forcément ceux que l’on est censé soutenir m’exaspérait… J’avais l’impression d’être davantage libre sans carte politique dans le portefeuille. Ce qui est sans doute une fausse idée, mais c’était la mienne.
J’ajoute aussi que quelque part je suis jaloux de mes amis blogueurs de gauche. Ils croient, sans doute sincèrement, que la gauche au pouvoir sera porteuse d’espoir et que ça sera mieux. Pour eux bien sur, pour le pays aussi. Ils croient en quelque chose. Aujourd’hui, je ne crois en pas, ou plus, en grand-chose… En politique, et pas que…
Mais ça c’était la partie personnelle du billet…)

dimanche 21 novembre 2010

Melenchon et Montebourg candidats. D'autres en parlent mieux que moi...

Billet court. Pas envie. Et puis bon, à quoi bon parler quand d'autres font les choses mieux que moi... J'aurais eu envie de dire tout le pas forcément bien que je pense de Jean-Luc Mélenchon et d'Arnaud de Montebourg, candidats à la candidature pour 2012.
Le premier est "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas". J'ai bu un primeur pas bon ce weekend : j'aurais du prendre la même chose que le chef du PdG, ça a l'air bon... Le deuxième est dans la modestie poétique, et propose "des rêves et des idées"... Mais où vas tu, petit papillon ? Lire le livre du cumulard qui dénonce le cumul des mandats des autres... oh...

J'aurais pu en écrire des lignes, et finalement non. Hashtable a résumé ce que je pense de ces deux candidatures, dans deux excellents billets, tout en douce ironie...
Et petite phrase sur le billet quotidien de Jean-Michel Aphatie, à propos de Mélenchon : "Jean-Luc Mélenchon, en congrès au Mans, s'est trouvé un nouveau slogan (...) Oui, bon, d'accord, et alors? Le bruit, ça dérange; la fureur, ça fatigue; le tumulte, ça énerve; le fracas, ça indispose. Et le tout ferait des voix? Faut voir..."

Une campagne électorale sert aussi à ça. A présenter ses idées, sa personne. A fracasser les autres aussi, mais c'est le jeu. Et pour l'électeur lambda que nous sommes, à faire un choix. Le mien n'ira probablement pas sur ces deux candidats.

Je pense que les deux seraient des candidats redoutables. En tous cas légitimes. Mais tout sauf rassembleur, ni porteur d'une idée de république apaisée et respectueuse.
En tous cas, la campagne commence. 2012, c'est demain...

mercredi 3 novembre 2010

Christine Boutin candidate en 2012... (les scrupules ne servent à rien...)

Voilà voilà... Christine Boutin sera candidate en 2012... Voilà voilà...
Je ne sais que dire... Je n'ai même pas envie de rappeler son bilan de ministre au début du quinquennat Sarkozy, ou la petite histoire de la mission sur la mondialisation fortement rémunérée à Christine Boutin ("parce que c'était un travail difficile qui mérite salaire", s'était elle pitoyablement défendue).

Et soupirer de voir que certains n'ont honte de rien. Que les scrupules et le sentiment du travail bien fait sont décidément des objets inutiles pour beaucoup... Et que malgré tout, on peut se présenter sans rougir à une élection présidentielle...

(maintenant, attendons quand même le morceau de viande que va recevoir Christine Boutin pour, comme en 2007, retirer sa candidature au profit de Nicolas Sarkozy... Attendons...)

vendredi 15 octobre 2010

Qui sera le prochain premier ministre ? (faites vos jeux...)

C’est la grande question du moment : qui sera le prochain premier ministre ? On sait que cela ne changera guère la face du monde (et du notre en particulier), on sait que l'on continuera à payer pléthores de taxes et d'impôts pour sauver la France, on sait que ça met une ambiance déplorable au plus haut sommet de l’Etat et qu’en matière de communication c’est de la part du président une bourde monumentale d’avoir lancé le sprint pour Matignon de si loin. Mais putain qu’est ce qu’on se marre…

Alors j’ai voulu, moi aussi, faire un petit benchmarking des « primoministériables » potentiel. Pour m’amuser. Pas faire un pari, non, mais dire ce que j’en pense, tout bêtement… Sans oublier qu’être premier ministre du Président Sarkozy, ce n’est pas forcément non plus très glorieux


Le favori : Jean-Louis Borloo. La légende urbaine dit que sa nomination aura lieu dans un bar de Bicètre, un jour de Beaujolais nouveau. Ca donne une idée du niveau de crédibilité, aujourd’hui, qui est celui de ce candidat.
Je n’oublie pas que Borloo a été « déclassé » de son grand ministère des finances et de l’industrie suite à la « bourde de la TVA sociale » pendant les législatives (on ne dira pas que certains, au PS, font leur aujourd’hui ce projet…). Et d’une manière générale, aujourd’hui encore, je ne vois quelle plus value politique apporte Jean-Louis Borloo en tant que Premier Ministre…
Bref, aujourd’hui, je ne « vois pas » Borloo premier ministre, et pourtant c’est le favori.

Les femmes Michelle Alliot-Marie et Christine Lagarde. Je suis obligé de les qualifier de « femmes » car c’est comme ça qu’elles se qualifient, et qu’elles font campagne sur Matignon.
Je suis comme Polluxe, j’ai un à priori favorable à Lagarde. Oui, elle est libérale : cela ne me dérange pas (c'est comme être socialiste, ce n'est pas une maladie). Je n’oublie pas son mépris de début de mandat (« l’essence augmente ? prenez le vélo… »), et je ne suis pas sur de partager sa vision sur le coté libidineux des hommes de pouvoir, et plus pure immaculée chez les femmes. Mais Lagarde donnerait, je pense, une bonne image de la fonction.
Je suis davantage réservé sur Michelle Alliot-Marie. Elle n’a cessé de renier ce qu’elle était, ses convictions, sa « famille d’idée politique ». Elle se considère dernière rescapé d’un gaullisme qui n’est décidément pas le mien. Elle se considère suivi par beaucoup de députés, soit… Elle a été une excellente ministre de la défense, mais une piètre ministre de Sarkozy : elle ne sera pas ma favorite.


Jean-François Copé le sera encore moins. Je reprends les termes de Géraldine à son propos, dans le Parisien de ce dimanche : «Il a un gros handicap, c’est son image très politicienne, à la limite arriviste : il a l’air de penser plus à sa carrière qu’aux Français ». Et comme le dit Serge Hefez : «Son ambition paraît démesurée. Il donne l’impression que sa propre gloire l’emporte sur tout. C’est quelque chose qui irrite le peuple, qui n’a pas envie d’un Sarkozy bis ».

Les « quadras » François Baroin et Bruno Le Maire. Ce dernier a eu droit à un billet de ma part (c’est bien). Il ferait parti des personnes à qui Sarkozy a demandé de préparer « un gouvernent ». François Baroin, je l’aime bien, malgré ses reniements à lui aussi. Mais j’avoue que j’ai pas trop envie que ma sensibilité politique se mouille trop à exercer le pouvoir auprès d’un Président que je n’apprécie pas…

Il y a les sarkozystes historiques, la droite UMP officielle, berluscobushiste. Hortefeux, Besson, Bertrand, Estrosi premier ministre, c’est possible ? Non, j’ai pas dit Lefebvre, Paillé ou Morano, mais ils pourraient faire parti d’un gouvernement de ce type, avec une jolie place. Je crois que si Nicolas Sarkozy veut perdre 2012 dès le premier tour, cela sera le gouvernement à mettre en place. Cela excitera autant la blogosphère de gauche que cela lui fera plaisir, ce genre de gouvernement. Personnellement, cela m’effraierait…
De l’autre coté, il y a la droite que j’apprécie. Les Alain Juppé, Dominique de Villepin, Dupont-Aignan, voire même Jean-Pierre Raffarin. Qu’elle reste en dehors de ce jeu là… J’espère que Juppé ne succombera pas à la tentation d’un beau fauteuil ministériel…

L'inconnu, le technicien, qui devient premier Ministre. Le Barre Pompidou version Sarkozy. Un Claude Guéant, un Raymond Soubie, voire, soyons fou, un Henri Guaino. Ou encore une personne totalement inconnu du grand public : si en plus elle est jeune, et femme, ça serait le coup révé pour Sarkozy. Un coup de com’ ? Oui bien sur, mais comment fonctionne le pouvoir sarkozyste depuis le départ ?

Je n’ai pas parlé d’Hervé Morin, François Bayrou, ou d’une personne d’ouverture. Et plus j’avance dans ce billet, plus je me dis que le remaniement ne servira à rien. Il y a un style présidentiel à changé, une manière de gouverner à modifier. Des gens, je pense, à virer. Du gouvernement et des responsabilités à l’UMP. Les Morano, Bertrand, Lefebvre, Paillé, Estrosi, et tous ceux qui donnent cette image caricaturale, voire même incompétente et sans structure politique.
Alors changer de premier ministre ? François Fillon me parait être un bon premier ministre. Et je crois que ce n’est pas lui le problème…

Mais comme l’UMP ne changera pas, et Sarkozy non plus, et bien on s’amuse à parier sur le prochain ministre… Il nous reste au moins ça.

jeudi 7 octobre 2010

Le PS s'engage à abroger HADOPI en cas de victoire en 2012... (en penser quoi ?)

Je ne sais pas. Je lis l'article du Monde, qui annonce cet engagement du député Christian Paul. C'est bien...
Est ce que cela va me donner envie de voter socialiste en 2012 ? Loin s'en faut encore, je ne suis toujours pas un des 55% qui ont une folle envie de gauche au pouvoir. Mais je prend note de cette promesse électorale, qui n'est pas pour me déplaire.

"En cas d'alternance que nous attendons pour 2012, nous nous engageons sur l'abrogation de la loi Hadopi et sur la suppression de la Hadopi" a indiqué Christian Paul.
Maintenant, il faudra voir la position des "artistes de gauche", nombreux, qui ont soutenu la loi HADOPI. Jusqu'à aller dans des insultes insupportables, et des amalgames douteux, vis à vis des internautes, forcément coupables et criminels.

Et j'attends les promesses de Nicolas Dupont-Aignan, de François Bayrou, et de certains dissidents UMP (qui risquent de devenir de plus en plus nombreux...) à ce sujet. Ils étaient contre eux aussi. De même que j'attends les positions de personnes de gauche comme Arnaud de Montebourg, ou Jack Lang, favorables à HADOPI à l'époque.

Après, est ce que HADOPI peut permettre à la gauche de gagner les élection en 2012 ? Louons le geste. Qui me semble pour l'instant trop peu important pour accorder mon suffrage au candidat à la rose en 2012. Mais c'est déjà ça, c'est bien.
Ca vaut le coup de le dire...

mardi 14 septembre 2010

Villepin et Sarkozy au coude à coude à droite... 2012 c'est demain...

Ca valait le coup de lire le Parisien aujourd'hui... D'après un sondage, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy seraient les deux candidats préférés des Français, à égalité, pour représenter la droite en 2012...Nous remarquons aussi la très bonne tenue de François Fillon, qui talonne. Et d'Alain Juppé, que j'aime beaucoup. D'une manière générale, ces trois personnes marquent le renouveau possible d'une droite républicaine et traditionnelle, dont je me sens très proche. Cela me réjouit.
Davantage que de cette droite bling bling sarkoberlusconobushiste que nous avons au pouvoir. Et dont, je trouve, Jean-François Copé est un digne successeur possible... Par charité chrétienne, je ne parlerai pas de Xavier Bertrand ou Christine Boutin...

Je ne parlerais pas trop de Nicolas Dupont-Aignan, qui se prépare pour 2012. Dans la blogosphère gaulliste, certains le soutiennent. D'autres pensent qu'il se radicalise trop pour être crédible. En ce qui me concerne, je n'ai jamais caché ma sympathie pour le personnage, qui a des positions globales dont je me sens proche (Hadopi, la sécurité, le coté antidémocratique de l'Europe aujourd'hui). mais j'avoue que je suis peu en phase avec sa campagne pour faire sortir la France de l'Euro. Et je partage l'avis de Reversus : "En politique, les chevauchées solitaires ont rarement débouché sur des coups d’éclats".
Aujourd'hui, je crois que ceux à droite et au centre droit en ont marre de Sarkozy ont besoin d'une unité, et pas de quelques cavaliers solitaires, solidaires que de leur destin personnel. C'est mon avis aujourd'hui, il pourra changer demain...

Alors il reste un truc. Pourquoi Dominique de Villepin ne quitte-t'il pas l'UMP ? J'ai lu un article intéressant sur le Post aujourd'hui (de la part du blogueur postpolitique) : "Si Dominique de Villepin quitte l'UMP il fera un grave erreur et se retrouvera tôt ou tard dans la même position que Bayrou. En restant à l'UMP, Dominique de Villepin bénéficie des militants qui ne souhaitent pas avoir Sarkozy comme candidat en 2012. Si les militants choississent Sarkozy pour 2012, de Villepin ne pourrait certes ne pas bénéficier de la machine életoral UMP mais cela n'empêchera pas tout simplement d'avoir un bon réservoir d'électeur d'UMP". Rester à l'UMP pour capitaliser sur le ras le bol interne vis à vis de Sarkozy ? Pourquoi pas...

Il ajoute un point qui me titille, car je me sens visé : "L'électorat de droite n'est pas du tout le même que celui de gauche. L'électorat socialiste est parfaitement capable de voter à droite, par contre ce n'est pas le cas pour l'électorat de droite qui ira au pire au nouveau centre mais aura déja beaucoup plus de problème a voter pour le modem. Au pire c'est l'abstention mais là encore peu de chance puisque les électeurs de droite ne sont pas du tout comme ceux de gauche quoiqu'il arrive, ils votent, même si leur candidat et programme ne leur plait pas, ils voteront pour lui.". Ca donnera raison à mon copain Nicolas quand il me chambre.

Bon, au final quand même, j'en pense quoi de tout ça ? Une chaîne est lancée sur ma blogosphère : quels sont les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy sera battu en 2012 ? Cela répond à Jean-François Kahn, qui avait exposé 5 raisons qui pourraient faire que Sarkozy pourrait être réélu en 2012. Et j'avais rappelé ce que le Point avait appelé "les 10 boulets du futur candidat Sarkozy". Pour 2012.
Aujourd'hui, nous sommes en 2010. 18 mois plus tôt. J'avais 15 ans quand, en 1993', nous devions avoir un combat entre Balladur et Jacques Delors pour succéder à François Mitterrand... Et je me souviens qu'en septembre 2005, si Ségolène Royal commençait tout juste à grandir politiquement, c'était Dominique de Villepin le héraut de la droite française...
On adore écrire, en ce moment, sur ce que sera la présidentielle 2012. Mais c'est vraiment pour s'amuser : personne ne sait rien. Sans doute est ce pour ça aussi que la politique est passionnante...

Nous ne commentons qu'un sondage de Septembre 2010... Qui valide entre autre le fait que Sarkozy s'est crée des adversaires dans son propre camp. Par arrogance, par suffisance, par manque d'écoute, par haine viscérale et incontrôlée (sacré Clearstream...) aussi....
Et que cela risque de lui couter bien cher : n'est ce pas ce qui a disqualifié Lionel Jospin en 2002 pour le second tour ?

Plus ça va, plus je me pose une question, bête... Nicolas Sarkozy sera t'il vraiment en mesure d'être candidat en 2012 ? J'attends de voir... Mais il parait que le pouvoir, quand on y goutte, on ne peut vraiment pas s'en passer...

vendredi 10 septembre 2010

Les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy pourrait être réélu... (par JFKahn)

J’avais parlé, la semaine dernière, des 10 boulets de Nicolas Sarkozy. Devant rendre sa candidature pour 2012 très compliquée. C’était un article intéressant du Point d'il y a deux semaine, qui était suivi tout de suite derrière par une tribune de Jean-François Kahn : « Cinq raisons pour lesquelles Sarkozy peut être réélu ».
J’aime beaucoup Jean-François Kahn. Moins aujourd’hui Marianne, le magazine qu’il a crée et auquel je ne me réabonnerai pas. Mais JFK, je l’écoute et le lis toujours avec intérêt. Son blog, d’ailleurs, me manque un peu (mais normalement au 10 Septembre il doit prendre position...).

Voyons voir les cinq raisons qu’il met en avant…

1 – C’est le candidat sortant.
Jusque là, oui, et ? Et ben il y a avant lui les précédents Mitterrand, balayé en 86 mais réélu brillament deux ans plus tard, et surtout Jacques Chirac… En 2002, au sortir de 5 ans de cohabitation avec un Lionel Jospin très bon premier ministre (le gars de droite que je suis le pense, malgré des désaccords politiques), Jacques Chirac devait être balayé. Il aura été réélu avec plus de 80% des voix. On me répondra qu’il y a eu un 21 Avril, mais l’histoire se souviendra que Jacques Chirac aura été président deux mandats.

Pour JFK, être sortant présente deux avantages. Elle « permet de se présenter comme professionnel du job », contre un adversaire jugé moins fiable. Et elle permet de « bénéficier du soutien matériel et efficace de l’Etat », même si Mitterrand et Chirac eurent prétendu le contraire…

2 – Plus mauvais président de la Veme République, mais meilleur candidat…
C’est l’avis de JFK. On peut ne pas le partager. Je suis assez loin d’être en désaccord avec lui… Nicolas Sarkozy a été un excellent candidat à mon avis. Volontaire, et volontariste. Dommage que son "Ensemble, tout devient possible" n'ait pas été suivi d'effet, et que les 12 promesses du candidat Sarkozy ne soient restées que des promesses...

3 – L’unité de l’UMP sera totale autour de son chef…
JFK parle de Luc Ferry, qui comme Juppé ou Raffarin descend en flamme Nicolas Sarkozy, son système, sa méthode de gouvernement… Mais annonce qu’il le soutiendra sans aucun état d’âme…
Par contre, pour Kahn, cela sera en face « un concert de dissonances ». Besancenot, Mélenchon, Eva Joly, Bayrou, la gauche et la droite du PS, les intellos progressistes… Voilà toute une liste qui risque de ne pas forcément parler de la même voix que celle du candidat socialiste…

Cela reste encore à prouver. Mais 2002 et 2007 ont montré combien la gauche pouvait être capable des pires divisions, au pire moment...

4 – Nicolas Sarkozy n’est ni pétainiste, ni raciste, ni xénophobe, encore moins un Chavez camouflé. Mais « il ose tout et ne s’interdit rien »...
...Ce qui est un avantage en période électorale…
C’est l’avis de Jean-François Kahn, je le partage complètement. Je m’amuse toujours (parfois un peu moins) de voir la facilité de certains, qui fascisent à tout va tout ce qui ne va pas dans leur sens. Et quand on « un petit peu plus à droite qu’eux », on est forcément fasciste. Chirac était facho, Chevènement était facho. Forcément pour ces mêmes, Nicolas Sarkozy l’est. C’est faux, mais c’est comme ça, c’est ce qu’il pense. Donc ils diabolisent au lieu de proposer. Et donc 2007…

Nicolas Sarkozy ose tout. Certains diront « c’est à ça qu’on les reconnaît », oui mais ça marche d’après JFK. Il conclue cette partie par « à la boxe, un spécialiste des sports de combat a plus de chance de l’emporter sur une cheftaine évangéliste ». Ca déplaira à certains, mais je trouve que c'est un peu (beaucoup) vrai…

5 – Contrôler les médias est un atout déterminant.
Bon, je ne partage pas forcément ce point là. D’abord parce que le mythe « Sarkozy contrôle la presse » m’amuse. On le voit avec le lâchage de cette dernière. Il a beau être le chef de l’audovisuel public, ça ne fait pas une politique.
J’ajouterai que l’exemple du référendum européen de 2005 devrait amener à un peu plus de calme sur ce point là : tous les médias étaient pour le oui, le peuple a dit non. Donc…


C’est l’analyse de JFK. Je trouve que ça complète assez bien les 10 boulets de Nicolas Sarkozy. Mais j’ajouterai un 6eme point, c’est que la situation deux ans avant n’a rien à voir avec celle deux ans après. Lapalisse pourrait me servir un verre de blanc, mais les faits sont là. Eté 2005, quand Sarkozy faisait la gueule à la Baule alors que Chirac entrait à l’hôpital et que Villepin courrait torse nu sur la plage, je n’aurais pas forcément parié sur le résultat…
Et en allant plus avant, l’été 1993 devait nous promettre un deuxième tour Balladur – Delors. On a vu…

Beaucoup font des paris sur les résultats des présidentielles 2012. Attendons. Mais on s’amusera bien d’ici là…

vendredi 3 septembre 2010

Les 10 boulets du futur candidat Sarkozy...

Intéressant article dans le Point de la semaine dernière. J'ai été attiré par la Une "Sarkozy a t'il déjà perdu ?". Le dossier évoque "les 10 boulets du Président". Éléments de réflexion loin de manquer de pertinence...

- L'insécurité : il parait clair que c'est, avec "la défense du pouvoir d'achat", l'échec principal de Nicolas Sarkozy. Malgré l'autosatisfaction indécente de son ministre de l'intérieur, l'échec est patent. La France est moins sûre qu'avant 2002. Et de politique sécuritaire il n'y a pas... Juste des mots et du vent...
Il sera difficile de faire l'impasse sur ce bilan... Parce que comme le dit l'inimitable Rachida Dati : "quelque chose n'a pas marché dans la lutte contre l'insécurité"...

- De la relance à la rigueur : je ne serais pas de ceux qui critiqueront Sarkozy s'il veut vraiment mettre en place une politique de rigueur. Au moins il y aurait une politique économique "cohérente"...

- Déception des classes moyennes : c'est, avec l'insécurité, l'échec de Nicolas Sarkozy. Les classes moyennes ont été en partie trompées par "le candidat du pouvoir d'achat". Le travail n'a pas été récompensé. Pire, les classes moyennes voient qu'une nouvelle fois, ceux sont elles qui seront mises à contribution dans la future politique de rigueur qui ne veut pas dire son mot. Les impôts et taxes qui augmenteront la toucheront elle...
A coté de ça, elle aura vu Mme Bétencourt recevoir un chèque de 30 millions d'euro, et les copains et la famille du Président recevoir tous les passes droits possibles et imaginables...

- De nouveaux ennemis : comme dit le philosophe, à force de prendre les gens pour des cons, ils vous le rendent bien... L'ouverture de 2007 a été faite au détriment de ceux qui se sont défoncés pour faire élire Nicolas Sarkozy président : leur "récompense" a été inversement proportionnel à la déception et aux couleuvres qu'ils ont du avaler...
A coté de ça, Nicolas Sarkozy fanfaronne. Les "syndicats qui font des grèves que personnes ne voit", le PS dont il se veut le DRH, les magistrats, enseignants, chercheurs, préfets, internautes, qu'il insulte et méprise copieusement... Ca fait quelques inimitiés...
Et ne parlons pas de ceux qu'il s'est crée dans son "propre camp"... Ca fait beaucoup.

- Manque de sang-froid bien peu présidentiel : Un style déplorable. Casse toi pov' con, ce n'est pas bien grave en soit. Mais ça donne une image désastreuse... Le coté bling bling star académique, couverture de magazines people avec sa nouvelle compagne qui tourne des films et chante des chansons. Coté insultant et cassant vis à vis des journalistes, où il passe du tutoiement à la menace avec une facilité déconcertante...
Sans doute suis je vieux jeu. Je suis attaché à la fonction présidentielle, et à son élection par l'ensemble du peuple français. Le Président d'aujourd'hui n'aura pas fait beaucoup de bien à la fonction...

- Les affaires... : Pour moi, la première, et celle qui est à l'origine du déclin de Sarkozy et de la Sarkozie, c'est l'affaire Jean Sarkozy. Sa "nomination" à l'EPAD. Et même avant, cette candidature à une cantonale qui a été donnée en cadeau au fils prodige... Je m'étais demandé où j'en étais quand j'avais 23 ans...
Ensuite, Clearstream, Woerth, Karachi, sont autant d'autres taches qui feront très mal à l'heure du bilan... Quand bien même je pense que certaines affaires arrangent bien certains qui les montent en épingle, et qui risque de s'en mordre les doigts au final...

- Faiblesse des troupes : Je ne reparlerai pas du bien que je pense de Lefebvre, Paillé, Bertrand, et tout cet UMP officiel qui aura fait très mal à la droite... Notamment en faisant fuir ses électeurs...

- Écueils et divisions à droite : A coté de l'UMP officiel, l'électeur de droite pourrait se retrouver dans des Villepin, Juppé, Dupont-Aignan, Bayrou, même Morin pourquoi pas... Ils ne gagneront pas, mais pourraient faire perdre Sarkozy...
Voir plus haut "l'art de se faire des ennemis", aussi et surtout dans son propre camp...

- Le PS y croit... : je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche fera mieux que la droite. Mais le PS va mieux. La Rochelle s'est bien passé pour eux (c'est un évènement).

- Les médias lâchent Sarkozy... : JFKahn parle souvent de la règle des 3L. Lécher, lâcher, et à la fin lyncher. Vis à vis de Sarkozy, nous sommes entre la deuxième et troisième étape...
On ne parlera pas de Marianne ou Libération, qui ont toujours été loin du léchage. Mais par exemple, cette une du Point n'est elle pas un exemple que même des médias qui soutenaient Sarkozy commencent à se retourner ?
J'attends les premières unes assassines du Figaro. Ca voudra dire qu'on est passé à la dernière étape...

Sarkozy a t'il perdu 2012 ? Malgré ces 10 boulets, je pense modestement que non... D'ailleurs, dans ce numéro du Point, Jean-François Kahn donne cinq raisons parfaitement valables pour lesquelles Sarkozy peut être réélu.
En tous cas, 2012 sera loin. Et ça va être long, très long. Il peut se passer beaucoup de choses. En 1994', Balladur était élu au premier tour. En 2001, Chirac était fini. En 2006 enfin, l'élection était imperdable pour la gauche.
On a vu les résultats...

mardi 31 août 2010

La politique expliquée aux enfants : proposer, c'est parfois mieux que de "taper"...

J'ai ici dit tout le pas forcément bien que je pense de Benjamin Lancar, président des "jeunes UMP". Benjamin Lancar, de la même manière que Frédéric Lefebvre ou Dominique Paillé, représente une droite qui n'est pas la mienne. Et qui, en tous cas, est tout sauf populaire...
Mais ce Benjamin Lancar a été "confortablement réélu" à la tête des jeunes UMP, donc il parle...

Quand je dis que je suis tout sauf en phase avec Benjamin Lancar, son interview au Figaro.fr montre que je n'ai vraiment pas la même vision de la politique que la droite actuelle.
"Mon but ? Taper sur la gauche...". En tant qu'électeur de droite qui n'est pas convaincu par la gauche, mais encore moins par la droite actuelle, j'attendrai des propositions, des explications, un projet. Pas forcément un cassage du camp d'en face...
Mais voilà, nous sommes dans la politique. Benjamin Lancar veut lancer une "iRiposte". Pétard quel projet ! Ma foi, il a raison, une majorité de blog de gauche ne sait faire que reprendre les bonnes phrases de Solférino contre le gouvernement... Donc "il faut faire pareil" pense le chef des jeunes UMP.

Et youpi voilà que toutes les forces militantes vont se lancer dans une véritable guerre, où le but sera de "taper sur l'autre". Pas de convaincre l'électeur que notre projet est le meilleurs, mais de lui montrer que le camp d'en face c'est des gros nazes...

Benjamin Lancar parait fier de son idée. Comme il était fier de son lipdub. Je ne suis pas sur, au final, que la politique en sortira grandit, et que ça sera profitable pour les français, cette manière de faire de la politique... L'UMP officielle aura beau jeu de dire "c'est les gaucho qui ont commencé", répondre au feu par le feu n'est jamais très profitable...
Elle risque d'être longue la campagne présidentielle. Et la "démocratie apaisée", c'est pas pour demain...

lundi 23 août 2010

Envie d'une gauche qui ne fera pas mieux que la droite ? Vraiment...

Certains s'en réjouissent ce matin, de cette Une de Libération : "Une Envie de Gauche". 55%, oui. Les sondages sont toujours quelque chose de remarquable...

Dire qu'il y en a qui disent que certains journaux sont "politisés et dépendant", et d'autres "objectifs et indépendants"... Quand le Figaro titre à sa Une "les français plébiscitent Nicolas Sarkozy", parce que 51% de sonderés (faute de frappe, ça arrive même aux meilleurs, et aux prétentieux insupportables...) répondent ne pas être en désaccord avec un point de sa politique, c'est un peu du même niveau que cette Une de Libération. Mais passons.

55% ont envie de la gauche au pouvoir. Et dans ce même sondage, 57% pensent qu'elle ne fera pas mieux que la droite si elle arrivait au sommet.
Je suis minoritaire sur la première question, je n'ai aucune envie de la gauche au pouvoir. Et laquelle d'ailleurs ? Celle de Mélenchon, de Royal, de DSK, de Montebourg, de Mamère ? Par contre, je suis majoritaire dans la deuxième question, je pense qu'elle ne fera pas mieux que la droite.
Mais c'est la droite sarkozyste qui est au pouvoir en ce moment, et c'est elle qui se plante... Et j'aimerais bien ne plus la voir au pouvoir. Mais la remplacer par qui ? Voilà le soucis...

Non, je ne reviendrai pas sur le coté partisan d'un Libération (le Figaro fait pareil). Mais sur finalement ma réponse à cette question : je n'ai envie de rien en ce moment à la tête de l'Etat, parce que personne ne me séduit et ne me donne confiance. J'avoue, ça m'embête un peu...

vendredi 9 juillet 2010

« De toutes manières, ils sont forcément coupables »

De quoi, nous le saurons plus tard. Mais que cela soit Karachi, Bentencourt, ou quoi que ce soit d’autres, Nicolas Sarkozy doit avoir son « Sarkogate ». Certains en rêvent, et c’est mal de ruiner les rêves des gens. Je rêve pour ma part d’une République apaisée, et d’une démocratie « normale », sans haine du camp d’en face, mais je demande là un miracle.

« De toutes manières ils sont forcément coupables », c’est une phrase que j’ai souvent entendu hier, au boulot. De personnes qui ne sont pas forcément politisés, et qui n’ont pas d’intérêt politique particulier, à la différence de quelques blogs de gauche qui roulent pour leur parti (si on peut salir le camp d’en face, c’est mieux pour faire passer le sien). Ces personnes là, qui voteront, ont leur opinion, et rien ne leur fera changer d’avis : « ils sont coupables ». Et pour eux, le « ils », c’est la bande à Sarkozy.

Il faut reconnaitre que le mode de défense du camp UMP prête à rire, ou à soupirer, ou les deux à la fois, selon notre camp, notre sensibilité, notre degré d’exigence envers la classe politique. J’ai une sensibilité de droite, qui se trouve renforcée quand je constate, par moment, l’intolérance du camp d’en face vis-à-vis qui ne pense pas forcément comme eux.
Je constate, en tant que personne de droite, la « garde rapprochée du Président » qui va défendre ce dit Président. Montent au filet les inestimables Lefebvre, Paillé, Morano, Estrosi, Bertrand. Je n’ai pas envie de les croire
Je vous dirais que quand en face les accusations sont portés par des Montebourg ou Mamère que j’estime au moins aussi peu que les UMP officiel du dessus, j’ai la même réaction de rejet intellectuel. Mais quand même…
Quand Lefebvre parle, j’ai l’impression qu’il me ment et se fout de moi. Déjà, il ne regarde pas la caméra quand il parle au micro, il parle au journaliste. Donc pas à moi. Donc il se fout de moi…

Donc je comprends la réaction que mon copain de travail qui décide pour qui voter une heure avant d’entrer dans l’isoloir. « Ils sont forcément coupables », c’est évident qu’avec Lefebvre et Paillé comme avocat…

Dans le « ils sont forcément coupables », je ne parle pas des blogueurs « de gauche ». Pour la plupart, Sarkozy « doit » être coupable. Alors que la fameuse comptable revienne sur certaines de ses déclarations, c’est pour eux forcément « manipulation, rideau de fumée, etc… ». Et si, plus tard, des faits viennent étayer une vérité comme quoi l’UMP officiel et son chef sont un peu moins mouillés que ça, ben… Ben non ! Ils sont coupables, illégitimes, donc on les charge. Et si on les a pas sur Bétencourt, on les aura sur Karachi, ou sinon on trouvera. Ils sont forcément coupables. Donc acte.
Et si on leur dit qu’actuellement des élus PS à Marseille se font épingler par une justice qui veut démanteler certaines pratiques, ils répondront « c’est un coup de l’Elysée pour détourner l’attention ». Ah bon…

Sur ce point là remarquez, ils n’ont peut être pas tort. J’imagine, disons pour après le 14 Juillet, une « affaire » qui sera sortie par un autre journal forcément indépendant, qui révèlera un « scandale » coté gauche. Déplacement de curseur. Et j’imagine, sans trop de mal, que dans certaines officines ils y travaillent.
Quand brule la pinède, certains préfèrent arroser d’essence les pins parasols du bois d’en face. C’est con mais ça brule aussi… Et je n'ai pas l'impression que la bande à Lefebvre soit d'une grande subtilité...

Non, je parle de ces personnes, l’immense majorité dixit Nicolas (et il a raison) qui ne sont pas politisés, et qui réagissent via TF1 ou les médias d’une manière générale. Certains les rencontrent dans les bistrots. Moi, c’est plus à la machine à café du boulot ou aux buvettes dans mon village. Remarquez, on boit quand même…
Une réaction entendue samedi m’avait marqué. On parlait bien sur de l’affaire Woerth. Et on dérive en arrivant sur Strauss Kahn. Et la phrase d’un gars, qui vote à gauche en plus « De toutes façons DSK il est mouillé par la justice aussi ! Rappelle-toi l’histoire des mutuelles étudiantes quand il était ministre ! ». Ah… Euh, je lui réponds que la justice l’a blanchi sur cette affaire… Putain, que n’ai je pas dit… « Mais ils font pression qu’est ce que tu crois ! DSK il est forcément coupable aussi ! ». Forcément coupable, même si la justice dit que… Bon…
Derrière, un gars (plutôt très à droite celui là) embraye sur Julien Dray et ses montres. Je ne lui répond même pas que la justice l’a plutôt lavé… Et je constate que le sondage comme quoi 64 % pensent que le personnel politique est corrompu est peut être loin de la vérité...

Je ne partage pas l’avis, populiste et franchement minable, de Xavier Bertrand quand il dit que c’est la faute d’une certaine presse. D'une manière, quand une personne manipule avec autant de légèreté l'adjectif "fasciste", je le zappe !
Ce n’est pas de la faute de MediaPart si des faits existent. Ce malgré leur manière de les mettre en avant. Pour autant, je ne suis pas d’accord avec la supposition populaire qu’il « n’y a jamais de fumée sans feu ». La tarte à la crème de la présomption de l’innocence n’est pas, justement, une tarte à la crème. Que l’on peut tendre quand c’est un « copain politique » qui est en difficulté, et que l’on retire quand cela touche un pouvoir que l’on combat.
Je pense quand même que vouloir faire une campagne électorale basée exclusivement sur des « affaires » est quelque chose de dangereux. Parce que les retours de flamme sont toujours douloureux. Et parce que je n’oublie pas 2002. Jacques Chirac se représente, et il a les pompes pleine de merde coté affaire… Pourtant, le 21 Avril passe par là, et il est réélu…

J’ignore si Eric Woerth est coupable de quelque chose. J’ignore s’il y a eu fraude fiscale. J’ignore si le parti socialiste marseillais est mouillé dans des choses pas belles. J’ignore mais je ne m’en fous pas. Je voudrais bien connaitre la vérité, la vraie. Certains s’en moquent de cette vérité, puisque pour eux elle est claire « ils sont forcément coupables ». Comme cela arrangerait en plus politiquement certaines personnes, tout va bien…
Le prochain épisode est forcément écrit…