dimanche 27 janvier 2008

Management par la rancune

C'est un article du Canard Enchainé, tendrement titré "le martyre de Carolis", qui m'a donné l'idée de ce billet. Petit frère du Management par la peur qui m'a donné l'honneur de l'excellent blog "Equilibre précaire", qui parvient toujours à me toucher.

Retour sur ma vie professionnelle, qui commence à être riche mine de rien, j'ai 30 ans déjà... Aout 2001. Je finis un CDD post - école d'ingénieur, pret à rentrer dans la "vraie vie". Un chargé d'affaire d'une société de Pierrelatte, filiale d'un grand groupe marseillais, me propose un obscur CDD d'ingénieur à Grenobles. Bureau d'études, dessin industriel, tout ce que je déteste, en plus d'une précarité, loin de chez moi... Poliment, je décline.
Le jour même, Marseille, le siège, m'appelle. Le Directeur Technique de ce groupe me propose un poste de rève pour le jeune ingénieur que je suis. Outre le fait que je vois les Calanques depuis mon bureau à deux pas de la mer, dans la ville de mon club de foot, le boulot est passionnant. Un siège national, un grand groupe, des perspectives de carrière géniale. Là, je dis oui. Emballé c'est pesé, je signe le jour d'un départ dans les Landes en camping, je commence le 1er Octobre 2001 (deux tours jumelles de moins), pas encore blessé du 12 Juillet 2002, et passant ma première nuit aux Bons Enfants, merci encore de ta fidélité.

Une première année professionnelle de rève. C'est dur, mais c'est passionant, enrichissant. Des conditions de travail superbes, un supérieur hiérarchique, mon Directeur Technique (maintenant un ami), génial. Certe un été difficile, mais c'est hors professionnel, et bon, passons, car l'automne qui arrivera et me mettra une petite falconette dans les pattes et dans le coeur efface toutes les douleurs estivales du scorpion. C'est chouette.

Et puis Février 2003, réorganisation. La Direction technique explose. Pierrelatte, la petite filiale, devient entreprise, et je suis "muté" administrativement là bas. Le chargé d'affaire que j'ai éconduit devient Directeur Général de cette société naissante. Et mes soutiens se font tous virer un à un. Changement de visage lorsque je suis physiquement muté, de force, à Pierrelatte en Janvier 2004. Je garde en mémoire la phrase qu'il m'a dit, dans ce sombre bureau, pour m'imposer mon rappatriement : "finalement, on travaillera ensemble...". Une phrase prononcée avec un sourire dont le souvenir continue à me glacer le sang : il me le ferait payer, ce crime de lèse - majesté : on ne met pas de rateaux à certaines personnes, sinon on le regrette... Et d'adjoint à Directeur Technique et Directeur Commercial, je deviens ingénieur lambda. Fini pour moi.

Ensuite ? "On" me le répète souvent : "le Directeur Général t'en veut, tu lui as dit non une fois, il ne l'a pas accepté", ou "tu travailles bien, mais Il t'en veut, tu sais...". Début de carrière avec avancement rapide, et depuis ça stagne. Je travaille plus, pour montrer que je suis quelque chose de bien, mais je gagne moins. Je suis bloqué, à cause d'un homme. Bien sur, certains jeunes voient que je deviens une proie facile, alors je rencontre des enculés. J'en garde un en tête. A qui j'en voudrais longtemps...
(Interlude sur le mauvais coté du Faucon : Je n'ai que trois personnes pour qui je ressens de la haine. Une que je ne connais personnellement pas, seulement des contacts par ICQ ou IRC. Vers qui je bascule cette haine qui me dévore, parce que je ne peux pas hair une personne que j'ai aimé avant, et que j'apprécie toujours malgré pleins de choses... La deuxieme est un jeune ingénieur que j'ai aidé, et qui m'a poignardé, pour arriver plus haut... Il le paiera celui là. Le troisieme est, fatalement, ce Directeur Général.)

Je n'étais rien, un simple ingénieur, pas une menace pour lui. Mais je lui ai dit "non" une fois. Cela ne méritait même pas un "pardon", car je n'ai trahis, ni insulté personne. Mais sa fierté ne m'a rien pardonné. Je me suis battu deux ans. Et décembre 2006, je suis parti.

Revenons au billet du Canard Enchainé du 16 Janvier 2008. Carolis est un chiraquien, mis en place par Chirac. Le billet est affligeant, de voir que la rancune, ce péché, est décidément un carburant de nos "puissants", Directeur Général ou Président de la République. "Comment le grand patron de France Télévision a t'il appris que l'Etat lui supprimerait la pub ? Tout simplement en regardant la télévision... Mairdi 8 Janvier, Carolis est planté devant son petit écran dans son bureau quand tombe l'annonce de Sarkozy. Il encaisse l'uppercut et lache groggy à ses proches "et ben ça promet pour la suite". (...) UN brin sadique, l'Elysée avait convié le chiraquien Carolis à la conférence de presse présidentielle. Une chance qu'il ait décliné l'invitation : il aurait essuyé le coup de bambou en direct, avec gros plan des caméras sur sa mine déconfite et forêt de micros à sa sortie"
A ce moment là de la lecture du Canard, je dodelinais la tête de gauche à droite, soupirant devant ce machiavélisme des "grands de ce monde" pour faire simplement "mal". Juste "mal", à ceux qui n'ont pas été de leur bord à un moment. Plus loin, l'article continue de parler des "mandales sur mandales" que Sarkozy balance à celui qui "n'est pas victime d'une destabilisation personnelle", mais visiblement la rancune a bonne contenance.

Je soupire souvent, en ce moment, devant ma petitesse et ma naiveté. Je pense que les compétences et la fidélité (en nos valeurs personnelles, en les personnes qui ont été importante pour nous...) sont des mamelles d'une réussite personnelle. Et je vois, en contemplant les exemples Sarkozy et Chirac, pour ne citer qu'eux, qu'en fait il faut trahir, et il faut aller au bout de ses haines, pour y arriver. Il faut "écraser l'autre", ne plus le laisser respirer, l'anéantir. Et à la personne qui nous a nourri, point de gratitude, simplement la politique du Brutus. Racune et trahison, parce que seul ça peut permettre de franchir des marches, des palliers.
Politique, professionnel, la rancune est un carburant. La peur aussi. La racune surtout.

Je n'ai pas aimé ce billet du Canard. Pourtant, il m'évoque des expériences passées, il me rappelle des souvenirs douloureux. Avec, pourtant, une certitude, même naive : la fidélité, la gratitude, et le travail au final, peuvent permettre de réussir. La racune ? J'ai tendance à imaginer que les quelques haines que j'ai sont plus un frein qu'autre chose... Passer outre, avancer. Et merde.
J'ai envie de penser qu'on peut réussir sans être un enculé et sans forcément avoir besoin de tuer "l'autre". Jusqu'à quand garderai je cet état d'esprit ?

vendredi 25 janvier 2008

Le soleil se couche sur Roquemaure

Une cave coopérative, des vignes, un cimetière, des maisons... Lotissement Hannibal, La Plaine, les Ponts Longs, peut être voit on même ma modeste demeure. Rien d'autre qu'un soleil de Janvier qui se couche sur un village gardois du bord du Rhône, rien d'autre qu'une semaine de travail, de fatigue et de soupirs aussi, qui s'achève. Et c'est bien.

Je n'ai pas trop envie d'une analyse politique ce soir. Que dire, franchement ? Que se taire plutot que de se déjuger en 48 heures, c'est peut être mieux. Et que peut être un peu plus de discrétion, et par là même de travail, de la part de notre président de la République, éviterait bien des bétises... Se contredire sur les 35 heures, les municipales, le pouvoir d'achat, ca fait un peu désordre.
Sentiment bête, aprés avoir vu l'actualité d'un peu loin cette semaine, d'un "pilotage à vue". Impression que le Président conduit en ce moment un Gundam incontrolable...

Qu'est ce qu'un "Gundam" ? Simple évocation d'un dessin animé d'où est tiré ce petit morceau de piano qui me plait bien... Dessin animé ? Non, immense saga au Japon. Gundam, c'est une sorte de culte, un chef d'oeuvre qui dure depuis 30 ans, où sont passés plusieurs époques, plusieurs séries différentes. La dernière en date, gundam Zéro, en cours de diffusion. Non, là, simplement Gundam Seed la musique.

Et pas plus ce soir. Sinon des soupirs, que je n'ai pas encore envie d'écrire ici. J'ai suffisament soupiré cette semaine. Avec des évocations de souvenirs passés qui décidément ne passent pas. Notamment.
Et quelques soupirs politiques, mais de la politique "personnelle". Parce qu'un scrutin de liste, ce n'est jamais simple. Et parce que la réussite politique appelle l'ambition, les dents longues, et que les sentiments un peu cucu tel le respect, la fidélité, l'amitié, ça ne fait que rarement des hommes politiques qui réussissent. Je le découvre à mes dépens en ce moment...
Ne jamais avoir d'amis, ni en politique, ni dans le boulot, ni... Ni nulle part, même en amour ça peut faire mal. Mais c'est triste un monde comme ça quand même...
Aurais je agis différement, comme Sarkozy contre Chirac en 95', si je savais que je "réussirai" ? Si j'en avais la certitude ? Je n'en suis pas capable, la question ne se pose donc pas...

Autant faire comme le soleil. Aller se coucher, et passer un bon weekend. Et essayer de rester celui qu'on prétend être. Pas parfait, détesté par des personnes qu'il apprécie pourtant, mais... Mais bon, on est celui qu'on est. Et basta...

mercredi 23 janvier 2008

Cadarache, Attali, Nancy - Marseille, et je vais me coucher en claquant la porte

19 Juin 2002. Je suis pour la premiere fois de ma vie à Cadarache, pour remplacer mon Directeur technique à une convention sur la mesure nucléaire neutronique à la mort-moi-le-zouzou, un truc auquel je n'ai rien compris.
Et pour cause : pendant toute la conférence, j'étais sur le parking au téléphone, avec une amie qui m'avait fait un appel du 18 Juin du feu de Dieu, qui m'a laissé une blessure qui sera ensuite béante pour féter les 4 ans de la coupe du Monde de la France.
"On s'enguele au téléphone à Cadarache", première.
C'était un mercredi. Pendant deux jours, l'ami que j'ai toujours soutenu politiquement dort chez moi à Marseille, il repasse un diplome sportif. Et donc la veille, jour important pour la gaulliste que je suis, je le quitte un peu pour aller pleurer aux Bons Enfants, parce que je suis pas bien, parce que Scarlet Needle a surgit des décombres de Tchernobyl, parce que le scorpion sait faire trés mal.

23 janvier 2007, plus de 5 ans plus tard, deuxieme jour de ma vie à Cadarache. Parce que je suis un ingénieur "au trés fort potentiel" d'aprés mon dossier, mais victime d'une réorganisation qui me fout individuellement dans un bordel assez pénible à supporter, mais je vous passe les détails. Je suis donc à Cadarache, parce que "je suis muté à Cadarache", comme ça, du jour au lendemain, je l'ai appris à la machine à café hier, la vie est belle, je suis heureux, con et cocu mais heureux, fermez le ban devant cet indecent bonheur.
Et l'aprés-midi donc, je m'engueule au téléphone avec la personne qui dormait chez moi la veille de mon enguelade téléphonique le premier jour où j'étais à Cadarache. 5 ans et pleins de mois aprés.
La douleur reste la même, et pourtant la fidélité affective à la personne qui m'a transpercé le coeur et autre chose à l'arrière de ma personne reste intacte. Parce que je serais toujours fidèle à la personne qui m'a fait trés mal et qui a eu droit à mon coup de gueule, de coeur, de ce que vous voulez, de mon deuxieme jour à Cadarache. Et la personne du premier jour de Cadarache, je n'oublierai jamais qu'elle a été pour moi une amie, donc la personne qu'elle était à l'époque, je ne l'oublierai pas non plus.

Mais putain, il me fait pas envie mon troisieme jour à Cadarache, prévu je sais pas quand, mais probablement j'oublierai mon téléphone portable.

Sinon, rapport Attali. Unamité, je lis une dépèche "PS Vent debout, UMP inquièt". Je suppose que le FN et Besancenot, les freres jumeaux de ce qui me fait peur en France, doivent être heureux, non ?
Je n'ai pas d'avis dessus. Enfin si, mais je n'ai pas envie d'en parler : vu mon état ce soir, je deviendrai inutilement insultant envers une République que j'aime mais qui me semble pondre des oeufs carrés et bien crétins.
Un rapport ultra-libéral de la part d'un ancien Mitterandiste me fait attendre une chose : un bouquin social-trotkyste de la part de Madelin, un soutien à Balkany de la part de Mauroy, et une posture souverainiste de la part des Barnier Delors. Et fermez le ban, j'en ai marre de cette ouverture qui me fait ne plus rien comprendre à la politique...

Ce soir, Nancy Marseille. Je suis énervé ce soir... Non, je suis triste, parce que j'ai beau appelé à l'optimisme, jouer à la méthode Couet (Coué me rappelle un triste souvenir), mais ce soir putain j'ai envie de tout envoyer bouler. D'appuyer sur la touche "effacer le blog" qu'il y a dans blogger (que le crétin languedocien ne vienne pas me chercher ce soir...), d'appuyer sur les touches "effacer pleins de choses" qu'il peut y avoir dans pleins de trucs dans la vie quand on se rend compte que bouh méchant les gens.

Pourtant j'ai des ami(e)s que j'aime vraiment. Cf mon billet juste avant sur les chevaliers du zodiaque. Je n'oublierai jamais où j'étais la veille de mon premier jour à Cadarache, un 18 Juin 2002. Et je n'oublie pas que Falconette est une personne formidable qui mérite un Faucon moins con et détestable que je suis ce soir.

C'était un ras le cul du soir. Un par mois, ça sera le maximum. Merci, au revoir, je vais boire du vin maintenant. Ca me calmera. Et Djibril, tu as interet à... Enfin, je me comprends.

PS : la chason "I reach the Sun" passe sur mon winamp... Allez... Envole toi crétin de Faucon... Et fais plus chier.. Merci.

lundi 21 janvier 2008

Blue Dream, parce que les souvenirs ne partent jamais




Pourquoi ce soir ? Simplement parce que le dernier CD que j'ai gravé, de ces MP3 qui me taraudent le coeur quand je les écoute, a vu cette piste à l'honneur ce soir, en rentrant du boulot. Je longeais le Rhone, sortant du site de Marcoule. un peu tard, aprés Caderousse. Et Blue Dream est passé. Avec ça une vague de choses qui me rendent à la fois heureux, car Saint Seiya m'a donné parmis mes plus belles joies, mes plus belles rencontres. A Marseille, Romorantin, Jarny, Montreuil, et Outre - Quiévrain, je mesure ce que je dois à Saint Seiya. Même à des personnes que je rencontre presque professionnellement parlant, à Paris ou à coté de Bordeaux, salut Alayia.
Je dois aussi parmis ces plus grosses et tenaces douleurs. Peut être que Blue Dream, c'est un mélange des deux. Quand Tchernobyl arrive prequ'un an aprés un vendredi aprés l'ascension où celle qui est une de mes plus cheres amies m'a fait visité Marseille, départ des Bons Enfants évidemment, en Mai 2001. Quand l'anniversaire d'une victoire en Coupe du Monde se confond avec une ballade à Bruxelles. Quand un 11 Septembre se veut aussi fort dans mon esprit que mon premier jour de travail dans Marseille, quand une nouvelle fois les Bons Enfants m'ont empéché de dormir dehors.
Je n'oublie pas un entre deux tours de municipales en 2001 où Frankoiz me fait visiter Paris, ou un 30 ans d'une de mes amies, fille d'un ancien député socialiste encore Maire, parce que la politique ne reste jamais bien loin. Et parce que c'est elle, Pallas, qui a dessiné ce Mime délicieux.

J'ai commencé à blogguer parce que les "Chevaliers du Zodiaque". Parce que le Newsgroup, parce que FChaff existait à une époque où il n'était pas question de Falconhill, parce que pleins de souvenirs, parce que tout ça. Parce que je ne serais jamais accro d'Internet si je n'avais pas commencé par IRC, par ces rencontres que j'ai fait, certaines qui me laissent des blessures toujours ouvertes plus de 5 ans aprés, mais d'autres qui sont ma vie.
Depuis, j'ai politisé mon discours sur le web, en même temps que mon action publique est devenu nulle. Mais je n'oublie pas le départ de tout. Ce soir, avant une réunion de préparation d'élections municipales dont je ne ferai aucun commentaire, je me souviens... Je sortais de mes études de l'ECAM, j'avais 22 ans, jeune ingénieur. Et j'ai découvert un monde que je n'imaginais pas... Le web est une porte ouverte merveilleuse.

Saint seiya continue d'exister. Le billet d'Alayia en début de cette année, sur l'actualité des Chevaliers du Zodiaque, est éloquent. Alayia fait le bilan 2007 de Saint Seiya : 20 ans aprés, rien ne s'arrête. J'ai 30 ans, elle en a un peu plus, comme à Jarny ou à Marseille, mais cette flamme, le cosmos comme dit Kurumada, continue de bruler. Rien à dire, sinon continuer d'aimer tout ça, et de ne pas oublier l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte qu'on a aimé.

Et moi ne jamais oublier pourquoi j'ai commencé à blogguer. Et qui sont ces premières rencontres de l'Internet : parce que ceux sont mes ami(e)s. Merci d'être là, pour la plupart... Merci.

PS : Blue Dream en version acoustique (c'est assez laid), et le générique originel de fin des "Chevaliers du Zodiaque", mal dessiné mais qui ne cessera jamais de m'émouvoir...
PS bis : demain, on reparlera de Sarkozy, de Carla, de Roquemaure, de politique, etc... Pas ce soir...

dimanche 20 janvier 2008

Les revues politiques dominicales semblent avoir changé...

A la une du jdd, François qui dépasse Nicolas. Ca devrait me satisfaire, François Fillon est un homme politique de ma tendance originelle, celle que l'on appelle "gaullisme social"... Mais bon, soit...
A la une du Parisien, François Fillon encore... On se demande si la mode serait pour lui. Et bon... C'est bien, heureux pour lui, même si je préférais le Fillon post 2000 à celui incolore et inodore de ce deuxieme semestre 2007, mais soit...

Par contre, la une de Closer (ni photo ni lien, pas trouvé, désolé...), montre vraiment le scoop politique. L'information capable de faire basculer les opinions et de changer la face du monde : que pense Cecilia de Carla, et vice versa ? Avec en accroche photo, l'ex et la nouvelle dans un merveilleux bikini deux pieces noir triangle...
L'évènement politique ? Ne cherchez plus, il est sur Closer.

Aprés ? Rien à dire, rien à redire. J'ai dis ce que je ressentais ici. Bernadette Chirac me manque, un peu beaucoup. Et cette image d'une certaine noblesse politique, qui rendait l'élu respectable, me manque. Pas plus à dire. C'est dimanche soir...

J'aurais pu parler football ce soir. J'ai aimé, hier soir, Cissé Djibril qui revient (j'ai toujours apprécié et soutenu Cissé), et les Girondins de Bordeaux de Laurent Blanc dont j'apprécie la solidité. J'apprécie de Laurent Roussey, qui représente tout ce que je hais (la trahison et l'ambition qui te fait poignarder celui qui t'a fait Prince), être en difficulté. Et j'ai apprécié une belle soirée de championnat, passée avec une pizza, de la salade, du rosé de Sérignan du Comtat, et une chouette fille qu'on aime beaucoup.
J'aurais pu parler enfin de Roquemaure, de cette politique qui oblige à des choix personnel. J'aurais parler de Luc, dont le billet quotidien m'a sincérement et profondément ému. Mais la prochaine fois.
Quand on se pavane sur les belles rues de la République dans un affriolant bikini d'ébène, il n'y a rien d'autre à dire. Sinon essayer de rappeler des Charles, des Georges, des François, et dire à leurs esprits de vite revenir, parce que je ne sais pas où on va, mais je crains la violence du choc.

vendredi 18 janvier 2008

Ventoux, et le reste

Pas le temps de passer par la case Photoshop ou je ne sais quoi pour enlever les fils électriques haute-tension... L'important, c'est le Rhone, et le Ventoux derrière.

Le Rhône, parce que si des personnes habitant en ce moment Lyon, où y étant été (et certaine ayant peut être eu un souvenir avec moi qui sait ?) passent sur ce blog, elles se souviendront d'une de mes pensées enfantines... Ou étudiante, ou jeune ingénieur marseillais qui avait parfois les yeux vers la frontière suisse. Un message dans une bouteille posté de "là haut" (Marseille ou plus haut) m'arrivera forcément. Parce que le courant de l'eau qui coule, parce que c'est beau et presque poétique et que pour moi c'est un exploit à louer, merci pour moi.

Je ne passerai pas par Photoshop ce soir. J'ai envie d'aller me coucher. Lucie, de Carpentras, s'est faite sortir de la Star Academy. Oui, c'est con, mais je l'ai vu y a pas longtemps en direct, et parce que pleins de choses dont des yeux qui m'évoquent une familiarité passée, et ça m'emmerde. Moins qu'une réorganisation professionelle qui me fait décidément bien "du chagrin", moins que pleins d'autres choses, bien sur. Mais la goutte d'eau à Aramon quand la digue avait cassée ne faisait rien pour arranger les choses disaient les anciens, et ils avaient raison.

Pas de message ce soir. une simple photo, prise la semaine dernière pendant que je courrais. Les seules qui étaient publiables. Le Ventoux, pris depuis Montfaucon. Le village à coté de Roquemaure, dont je suis encore élu. Pendant peu de temps. Et on voit la neige en haut. Et je vois pleins de choses qui ne se voyent peut être pas par tout le monde, mais qui me font quelque chose. Parce que souvenir, parce que sentiment, parce que ce géant de Provence n'est décidément pas quelqu'un qui me laisse indifférent.

jeudi 17 janvier 2008

Des canards, pas de Saint James Park ceux là (quoique...)


Que dire ce soir ? Franchement... ?

J'ai appris que Xavier Bertrand voudrait re-rendre le lundi de Pentecote férié. J'en suis ravi. J'apprends que Carlos est mort, avec ça un peu de beaucoup de mon enfance. Ca me touche. Mais mon ami de blog Lancelot m'apprend que Pierre Lambert aussi est mort. Ca n'est pas du tout (mais alors pas du tout) ma came politique, mais ça mérite aussi respect, au moins pour ceux qui appréciaient ses positions. Je n'en fait pas parti, mais je ne suis pas seul. Et puis aprés rien de plus.

J'ai reçu cette "bétise" au bureau cet aprés-midi. Mort de rire le tombeau professionnel que je suis un jeudi aprés-midi. J'adore, j'adore...
Et je continue ma série de canard. Commencée ici, continuée, et presque conclue . Oui, je me linke, et alors ?

Je vais dormir maintenant. Tout seul, mais tant pis : je lirais Henning Mankell (La lionne blanche, grrr)

mercredi 16 janvier 2008

Lenine à Montpellier, drame du chomage, et soupir

Blogguer pour ne pas laisser son blog tout seul. Alors que même si le soleil s'est levé, même si des ambitions et des envies personnels ressemblent surgir des profondeurs de cet être dans lesquelles elles étaient enfermées depuis Tchernobyl, l'envie de soupirer reste la plus forte. Volontée d'aller dormir tot ce soir, malgré Marseille en Coupe de la Ligue.

Deux informations qui ont retenu une attention suffisante pour me donner envie de me connecter sur Blogger. La première est locale. La lecture du Midi Libre à midi m'a décidément fait tomber les bras. Georges Freches, les démocrates qui le soutiennent envers et contre tous en hurlant à la tolérance et en crachant sur la droite s'en souviennent de mon bon président (harkis sous hommes, trop de noirs en équipe de France : c'est lui). Sa nouvelle lubie n'est plus d'ammener la mer, mais Lenine, en plein coeur de Montpellier. Rien envie de dire de plus. Si, des frissons de je ne sais quoi parcourent mon échine. Sans doute je manque de tolérance : je suis de droite. Mais quand même...

La deuxième, je l'ai entendu ce matin sur RMC en allant au boulot. 7 heures, il faisait à peine 3 ou 4°C. Et j'apprends qu'un chomeur qui n'osait pas le dire est mort de froid dans sa voiture. Il n'osait pas avouer à ses proches son chomage, donc il s'est inventé un boulot de nuit. Il dormait dans sa voiture. Mais cette nuit, il faisait froid.

Je dormais bien pourtant. Je ne culpabilise pas, surtout pas. Mais cette histoire m'a touché. Sincérement. Il m'était difficile d'entendre, en information suivante, que les Sondages hors OpinionWays de notre président sont mauvais ou que le fils de Giscard d'Estaing voulait un billet de 1 euros (pour jouer sur le pouvoir d'achat : ne pas rire, mais ne pas mettre un grand coup de pied dans la porte pour se soulager non plus)...
Non, un grand soupir. Mais il fait beau et on revoit le Mont Ventoux et sa cîme enneigée : tout va bien... (mais soupir quand même)

(photo de Montpellier sur photo-de-villes.com)

lundi 14 janvier 2008

Sarkozy et son temps de parole

C'est le sémillant (mais plutot bon je trouve) Yves Jégo qui le dit : "Sarkozy, s'il s'engage, le fera à sa place de président". D'accord, je suis rassuré, j'avais peur qu'il m'ennuie à Roquemaure, où je serai présent sur une liste concurrente à celle soutenue par le député UMP de ma circonscription...
Mais une question quand même : la place de Président, c'est quoi au fait ? Question un peu naïve, mais j'ai un sentiment bizarre... Autant je trouvais que Chirac avait considérablement affaibli la fonction de "Président", autant là, quand je lis que la vie politique semble se résumer à "Nicolas et Carla se sont mariés !", je me dis que la Star Académy (allez Lucie !) est vraiment ce qui reste de fort et noble dans cette triste Veme République... (soupir)

Laurent Fabius propose un truc couillon : une pétition sur Internet ! (je vais voter Lucie par SMS, le niveau n'en sera pas moins bas...). Je me moque sur la forme, car quoi de plus ridicule qu'une pétition sur Internet ? Même si j'ai voté celles (de gauche et de droite ) pour la tenue d'un référendum européen pour que le Peuple ne se fasse pas empapaouter de son vote du 29 Mai 2005...
Mais sur le fond, je soutiens totalement Fabius. Que dit cet homme, qui est le seul à gauche que je considère comme un homme d'Etat (et pas parce que j'apprécie Bruno, Brige ou Jeanny...) ? Que le temps de parole du Président doit être décompté comme temps de parole du gouvernement.

Avant, le Président avait la parole infuse, il représentait la France, et cette dernière ne se décompte pas au CSA (encore heureux !). Quand Chirac faisait ouvertement campagne pour le "oui" en 2005 sans décompte, le gaulliste que j'étais qui pense que le peuple doit rester souverain, même s'il fait une grosse connerie, tiquait. Beaucoup.
Aujourd'hui ? Sarkozy n'est pas Président comme de Gaulle, Pompidou, même Mitterand ou Chirac (qui a dit Giscard ?). Pas uniquement à cause de Carla ou de ses bourrelets retravaillés par Photoshop, non. Mais parce que c'est un avocat, perpetuellement homme politique, pas homme d'Etat (pour moi).

J'ai voté Sarkozy au deuxième tour, car je continue à penser que Royal était plus néfaste pour la France que ne peut l'être Sarkozy (subjectif, ma pensée, donc critiquable, mais c'est pas sujet du billet). Et j'avoue qu'il m'est difficile d'avoir ce ras le bol présidentiel. J'aurais préféré le Bayrou pré-entre-deux-tours à l'Elysée (choix le moins pire pour moi), mais finalement le deuxieme tour m'a posé une autre question. Et j'en ai marre de soupirer, de me crisper à chaque fois que je vois Sarkozy apparaitre, à chaque fois que je l'entends. J'en ai marre.

Alors je me dis deux choses. D'abord pour la démocratie, pour permettre à une opposition d'être peut être moins bêtement caricaturale et plus constructive, intelligente, créative, une règle sur la parole de Sarkozy serait une bonne chose.
Et pour moi aussi : moins l'entendre, moins le voir, me fera du bien. Je le supporterais plus. J'entendrais moins, dans son flot incessant de paroles, ses multiples conneries (oui, y en a à foison) et reniements de campagne. J'aurais moins le sentiment que la France a été trahis. Et donc, je dormirais mieux la nuit, je pleurerais moins quand je suis tout seul à penser à Tchernobyl. La France ira peut être tout aussi mal, mais je serais moins malheureux.

Le dernier paragraphe est ironique (je le dis au pseudo à trois lettres...). Mais sur le fond, il ne me parait pas être hors des clous l'ami Fabius. Le quinquennat aura vraiment été détestable pour le régime, je le pense vraiment.
Pas facile d'être de droite en ce moment. Aussi quand on voit l'état de la gauche et quand on entend le couple Royal-Holland ce matin sur les ondes radios. Pas facile... Mais là. je rabache. Et je me dis qu'on entend vraiment peu le couple Besancenot - Le Pen en ce moment...
Peut être entendre moins Sarkozy en ce moment, pour ne pas les entendre trop tous les deux lors des prochains scrutins nationaux : ça serait bien...

dimanche 13 janvier 2008

Parce que apéritif peut être culturel

J'avais découvert Bruegel quelques jours avant le passage à l'Euro. Une de mes meilleures amies (une socialiste, fou non ?) m'avait fait visité le musée d'Art Royal de Bruxelles, en Décembre 2001. Un weekend organisé par mon ami d'outre-Quiévrain, et dont le Seiya toujours présent dans mon portefeuille me rappelle combien cette époque était belle, combien ce weekend était aussi beau que cette capitale belge qui m'avait vraiment séduit.

Et l'inculte que j'étais de visiter, donc, le musée principal de cette ville. Avec comme amie une prof de français latin grec hyper culturée, qui expliquait à l'abonné à France-Football que j'étais combien l'art du Nord de l'Europe était merveilleux. Je suis tombé totalement amoureux non pas de cette amie, mais ce Bruegel. Ce peintre qui pouvait peindre la Bible sur des paysages de Liége ou de Bruges. Adoré... Il ne me manquait qu'un Archos avec du Brel dedans, je me dis avec le recul...

Au lieu de mettre une peinture de Bruegel, y en a plein le web, autant mettre ce que j'ai bu pour le traditionnel "apéritif du dimanche soir". Aux Deux chopes à Sorgues, toutes les bières du monde s'y trouvent. Dont la bière "Bruegel". Bien sur, Falconette a eu cette gentillesse de m'en prendre. Beaucoup d'aromes, pas trés forte, mais bien agréable à boire. J'aurais préféré la boire au printemps, quand le soleil n'est pas encore couché...

Un billet pour ne rien dire finalement. J'avais pris des photos de Montfaucon, mon village, celui que je quitterai en annonçant officiellement mardi que j'accepte d'être sur la liste de mon ami, dans le village où j'habite à maintenant.
J'ai réglé mon Panasonic TZ3 comme si c'était une soirée de jour de l'an, alors qu'il faisait un immense soleil : toutes mes photos sont bleues. Loupées donc... Il ne me reste donc que l'apéritif du dimanche soir, et le Canard enchainé de la semaine, pour féter la fin de semaine.

Et demain sera un autre jour... En espérant que Marseille me fera plaisir ce soir : il a raison Eric d'Equilbre précaire, trop d'angoisse avant un match, moi ^___~

Edit post-match Rennes-OM : j'ai souvent vu des matchs scandaleux et des vols manifestes. Mais des comme celui ce soir, rarement... Toutes mes félicitations à l'arbitre qui aura offert 3 points à Rennes : il méritera une carte FNAC gratuite offerte par M. le Président... COmme l'a dit avec humour Diouf à la fin du match, on peut comprendre pourquoi aucun arbitre français n'est sélectionné pour l'Euro de foot...

samedi 12 janvier 2008

Quai du Rhone à Lyon et Angel Heart


Weekend... Mélanger dans un même billet Lyon, un animé japonais, la pluie, et quelques soupirs. Pas de politique ou de discussions polémiques, pas ce soir. Je laisse au village et aux autres endroits de la toile (certains dans lesquels j'aime trainer) le soin de faire le débat, la discussion... Pas ce soir.
Parler de Lyon, de paysage, simplement, envie de marcher un peu... Juste envie de mettre en avant une chanson japonaise tirée du dessin animé Angel Heart. Elle s'appelle Yorosou, je ne connais pas le chanteur, mais je l'ai en tête depuis une semaine. Alors que je longeais le Rhone en rentrant du boulot, la pluie tombante sous cette nuit fraiche, mon autoradio l'a joué... Cette chanson était là. Cette voix m'a absorbé, et pendant les quelques minutes de cette chanson, je n'ai plus pensé à rien, sinon écouter la pluie tomber. Sinon prendre plaisir à avoir froid...
Pour information, Angel Heart est la suite du dessin animé qui passait en France sous le nom de "Nicky Larson" (City Hunter en vo). A la fin, Nicky Larson (en vf) épouse Laura. C'est beau comme du Carla Bruni...
Angel Heart commence avec la mort de cette dernière (pas Carla Bruni, Laura...)... Les héros ont vieilli. Comme nous. Et l'ambiance du manga est sombre, beaucoup plus sombre. Je n'ai pas encore vu l'animé, mais les musiques m'ont séduit. Moins jazzy que le City Hunter, mais avec une tristesse qui... Qui me sied bien.

Pourquoi alors mettre une photo des Quais du Rhone à Lyon, sous une pluie fine ammenant la nuit de décembre sur la cités rhodaniennes ? Pourquoi pas... Je n'ai pas d'explication, mais l'écoute de cette chanson m'a évoqué Lyon. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien...

Mais disons que peut être, un Archos qui marche dans la poche et cette musique dans les oreilles rendrait une ballade sur les Quais du Rhone ou de Saone drolement agréable... La nuit tombante rend Lyon presque plus belle et plus chaleureuse. Je ne me lasserai jamais de dire ici combien j'ai aimé Lyon...
Ces photos ont été prises le soir du 8 décembre, fête des lumières. Beaucoup de monde dans les rues. Il faisait froid : le lendemain j'aurais de la fievre pour ammener Falconette aux urgences à minuit. Mais j'avais apprécié cette ballade, et d'une manière générale j'apprécie toujours marcher dans Lyon. Accompagné d'une personne qu'on aime et qui vous aime, c'est encore mieux... C'est encore mieux.


Pour le reste, je n'ai décidément rien de plus à dire. La soirée commence fraichement dans le Gard, et cette journée aura été finalement pour moi l'occasion de réparer une connerie faite sur le PC. J'aurais aimé aller courrir, prendre quelques photos de la vigne en Janvier sous un soleil froid. Tant pis, la prochaine fois.
Weekend calme et tranquille. Décidément, rien de plus à dire...

jeudi 10 janvier 2008

Plus de réclames sur Antenne 2 ? tristou...

Une modeste pensée pour les enfants, qui n'auront plus le "ah dou dou doudoudou" avant Récré A2 ou les 4z'amis... A l'heure où le Nesquick avec Groquick sur la boite jaune fait sentir bon le laid chaud dans lequel on trempe ses Pépitos. Papa reviendra surement avec Pif Gadget dans les mains, ou alors une K7 sur laquelle il y aura un jeu pour donner à manger au Thomson MO5 dans la chambre de la future petite soeur.

Avant de me rappeler que je suis un jeune cadre de quand même déjà 30 ans et peut être candidat aux prochaines élections pour remettre un mandat en jeu, un lien trouvé sur DailyMotion qui vaut vraiment son pesant de souvenirs : les réclames du jeudi 3 Janvier 1985... Ca rajeunit pas tout ça... (où sont les pubs pour le 110218 ou pour des opérateurs Internet ?)

mercredi 9 janvier 2008

Conf de presse de Sarkozy : qu'en pense t'on à Saint James Park ?

J'ai demandé à mes copains les Canards. En matière d'analyse politique, ça vaut bien les quelques journalistes qui ont omis de signaler l'hospitalisation du président, ou de poser des questions sur l'essence, le service minimum, et les promesses que finalement on ne tient pas même pas 8 mois aprés être élu (Mitterand et Chirac sont battus)
Jospin a sans doute perdu, en grande partie, la présidentielle sur cet aveu chez Michelin : le politique ne peut pas tout. Je suis profondément opposé à cette vision. Réminiscence gaulliste chez moi ? Je crois que quand y a vraiment volonté politique, volonté tout court, on peut faire des choses. Et abandonner 8 mois aprés, je me demande si cela signifie qu'une fois, on y a vraiment songé...
On entend plus Le Pen depuis un moment : je l'imagine se régaler en ce moment...

La prochaine fois, on discutera avec les écureuils de Saint James Park. Ca vaut pas mieux que les canards, mais pas pire que les éditorialistes super intelligents que nous avons... (quoique certains, Apathie notamment, ou Ventura sur RMC, semblent se rendre compte que c'est du grand n'importe quoi en ce moment...)

mardi 8 janvier 2008

Management par la peur

C’était il y a un an. Mon deuxième jour de travail coïncidait avec les vœux du Directeur du Centre dans lequel je travaille. Dans quelques instants, je prendrai la route pour le Forum de Laudun, les vœux 2008 de mon nouveau Directeur. En même temps, le Président donnera aussi ses vœux. Amusante coïncidence. Amusant.

Quelque chose de bizarre aujourd’hui. Dans l’organisme dans lequel je travaille. Une réorganisation vient d’avoir lieu, prenant effet le 1er Janvier 2008. Une impression, aujourd’hui, d’une magma bouillonnant et improvisé dans lequel on patauge sans savoir ce que l’on deviendra. Je dépendrai hiérarchiquement d’un autre centre. J’ai eu une expérience douloureuse de management à distance, et les premières impressions ne sont guère positives : les marges de manoeuvre paraissent faibles, voire inexistantes. Inquiet, amer aussi parce que tout allait bien sans que des savants fous « réorganisent », dans un but que j’aimerais comprendre. Optimisation du travail, efficacité ? Je ne sais pas. Ca ne parait pas évident.
Mais ce qui aura été le plus marquant, c’est le coupage de tête dans des sphères plus hautes que les miennes. Je ne suis qu’un ingénieur de rang « n ». Un pion que l’on déplace d’une case à l’autre de l’échéquier, pas plus. A la fin du mois, un virement sera réalisé sur mon compte, le mois prochain aussi… Et la vie continuera, je ferai le travail que l’on me demandera de faire. Avec plus de prérogatives et de libertés que des « non cadres », mais avec aussi une sécurité par rapport à des « n + quelque chose » qui eux, ont « morflé ». Beaucoup de têtes coupées. On ne licencie pas ici, mais on remplit les placards, et l’amertume se diffuse.

Hier, en discussion avec des chefs de projet (je ne suis qu’adjoint), m’est parvenu un terme pour définir la manière dont cette réorganisation s’est déroulée, et la conséquence en découlant : « management par la peur ». Par la peur… La peur…

Ce n’est en rien comparable avec la réorganisation de Février 2003, dans le grand groupe (privé) national marseillais de service et nettoyage qui m’employait à l’époque. Une réorganisation d’une violence froide et sans âme. Je me souviens de scènes marquantes : j’étais dans le bureau d’une secrétaire. Son téléphone sonne et elle me dit « le Directeur Général, je reviens ». Et elle revient 5 minutes après en pleurs : elle était licencié pour le lendemain…
Combien de collègues de boulot, techniciens, secrétaire, ingénieurs, cadres dirigeants aussi, qui se sont vu débarqués du jour au lendemain ? Dans des circonstances humainement douloureuses et contestables. Leurs travails n’étaient ils pas à la hauteur des exigences de la Direction ou des actionnaires ? Parfois, ce n’était même pas le cas. Mais soit incompatibilité d’humeur, soit une phrase qui a déplu à la Directrice Générale…
Je me souviens de ce jeu à la machine à café : on pariait sur qui sera le prochain sur la liste. Je me souviens des soirées chez mon amie à Marseille : te souviens tu quand je tournais dans ton appartement, tribule et whisky à la main, persuadé que mon CDD renouvelable tous les mois arrivait à son terme ? Que ce serait à mon tour de passer par la case "dehors" ?

Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, le modèle de management par la peur est imposé. Les ministres seront notés et évalués. Soit, pourquoi pas. Comme à la Star Ac, la possibilité d’être éliminé à la fin de la semaine est donc là, la guillotine aiguisée en état de fonctionner. On lit ici et là l’ambiance assez délétère des ministres, ces menaces de réorganisation, pardon remaniement, même pas 6 mois aprés la mise en place du gouvernement. Alliot-Marie et Morin doivent être dans un état moral exceptionnel : tous les jours on les donne partant. Ou viré.
Comment se situer dans cette atmosphère de peur ? Je suis conscient que dans beaucoup d’entreprises, grosses ou petites, c’est le modèle de management qui est perpétré. Qu'aujourd'hui, je suis quand même relativement confortable, quand bien même je ne vis pas les choses super bien. Mais ce modèle promouvant la terreur est maintenant affiché au sommet : les ministres donneront l’exemple. J’aurais préféré un exemple sur la réduction des déficits par une réduction des dépenses et des flonflons inutiles, par la moralisation de l’activité politique avec le non cumul des mandats et le respect de promesses de campagne, etc… Pas forcément sur un modèle de management qui ne fera qu’augmenter les dépenses maladie, malgré une franchise qui n’empêchera pas une explosion de dépense de Mallox ou anxiolytiques divers.

Le modeste manager que je suis n’a jamais employé la méthode de la peur, de l’intimidation, du bâton. Avec des gosses non plus. Je ne suis pas laxiste ni un idéaliste béat, mais j’ai des faiblesses de pensée. Je ne pense pas qu’on tire le meilleur de l’être humain en lui collant un Beretta sur la tempe. On avance moins vite la culotte remplie.
Cet exemple donné par la tête de l’Etat m’effraie quelque peu. 2008 risque d’être difficile professionnellement, pour moi, et pas que pour moi. Etre optimiste un peu quand même : je pars pour recevoir des meilleurs vœux de bonheur. Optimiste… Mais j’ai du mal.

dimanche 6 janvier 2008

"Mes voeux les plus chers"

La Canard Enchainé en parle dans ses brèves télé : le retransmission des voeux "de rupture & modernes" de Nicolas Sarkozy auront couté, à France Télévision (donc à nous petits français), 72 000 euros à la chaine. Soit sept fois plus que les voeux "viellots" de Jacques Chirac ! Surcout explicable, d'aprés le Canard, "par les multiples effets d'éclairage souhaité par le Président, ainsi que la par la mobilisation d'une équipe technique plus importante".
Soit...

Article de Challenge du 30 décembre 2007 : la dette publique en France atteint 1,22 Milliard d'Euros au troisieme trimestre. La dette publique, ceux sont des heures supplémentaires pour policiers et infirmiers qui ne seront jamais payés, c'est des routes qui ne seront jamais réparées malgré les radars automatiques qu'on met dessus, c'est des creches qui ne seront jamais ouvertes, c'est des personnes sans logement parce qu'on ne peut pas construire, c'est une impuissance légalisée et un cadeau empoisonné qu'on laissera à nos enfants, petits enfants...

Je sais : l'augmentation des voeux présidentiels de 61000 euros, c'est moins de 0,005 % de la dette publique. Je sais, l'augmentation de salaire de 170 % du président, c'est pinuts. D'autant plus que maintenant notre président se fait payer ses vacances par des copains et pas par le budget de l'état... Soit aussi, l'augmentation de 50% des conseillers à l'Elysée par rapport aux années Chirac, ce n'est rien dans le montant de la dette... (quoique je me demande quelle est la légitimité de Dominique Paillé et de Douste-Blazy, sinon celle d'être des battus législatif, ou futurs battus municipaux, et copains du président ?).
Mais ça plus ça plus ça plus ça, ça fait beaucoup...

Billet trés démago, le confesse. Mais je crois vraiment que ce sparadra des finances publiques que personnes ne controle, que l'on soit finalement un gouvernement de droite ou de gauche, nous coutera au final extremement cher. Je suis trés distant vis à vis des critères de Maastricht, pour autant le bon sens m'ammène à penser qu'un budget en perpétuel déficit n'est pas viable.
Faire des efforts ? Nous en faisons tous, et je réclame une vraie politique d'effort, d'efficacité. Mais que plus haut, on nous montre l'exemple, sacrebleu (je voulais écrire putain de bordel de merde, mais c'était vulgaire m'a dit mon correcteur d'orthographe) !
Et la réforme de l'Etat, la vraie, l'efficace, celle menée sans tabou et sans voile de fumée type 'on remplace pas un fonctionnaire sur deux' (qui est un slogan joli, mais innefficace dans la réalité), on la fait quand ? Et si on commençait cette réforme par un travail dans ces états majors au sommet de l'Etat ? Dans les exécutifs des conseils locaux, avec notamment cette histoire d'intercommunalité qui rajoute des couches supplémentaires de dépense ? Sachant que la candidate du PS aux élections présidentielles a dit que ce n'était vraiment pas, non plus, sa priorité absolue...

On attend quoi pour vraiment commencer à faire quelque chose d'intelligent ? Les prochains voeux sons et lumières de 2012 ?

PS : un tour sur Elysée.fr pour chercher des photos... Amis du culte de la personnalité, bonjour...
PSbis : Raymond Forni est mort. J'appréciais cet homme, même s'il n'est pas de mon bord politique. La France perd un homme politique de qualité et de talent...