Dans un très bon billet, Yann Savidan se pose la question "Voyou de la République, est ce bien utile ?". Yann n'est ni un militant UMP convaincu que la parole du Roy de l'Elysée est la bonne, ni un ami personnel de Nadine Morano. C'est une chouette gars qui affiche fièrement ses conviction de gauche, et on ne peut pas forcément l'accuser d'être le dernier des sarkozystes convaincus dans cette blogosphère.
Dans son billet, il se pose la question. Il cite Nicolas ("arrêtons de stigmatiser le Président"), et il tiens un discours que je trouve assez juste. Après avoir rappelé que de son point de vue d'homme de gauche, "Nicolas Sarkozy a tout loupé depuis 2007", Il conclue son billet comme suit "Le traiter de voyou de la république est lui donner un réel levier pour jouer par la suite sur la victimisation. Cette technique a été la préférée de Jean-Marie Le Pen. Je ne suis pas convaincu que cela lui fasse tort."
Je suis convaincu qu'il a raison.
Marianne a réussi son buzz en tous cas avec sa une tapageuse. Bon, je suis abonné, je l'ai reçu. Je ne suis loin d'être d'accord avec l'ensemble de la thèse. Mais j'apprécie le billet de Guy Sitbon intitulé "Président, pas voyou", en page 23. Un peu de modération fait du bien.
Il dit notamment :
Alors oui, on me répondra "c'est Sarkozy qui a commencé". Sans doute. Mais celui qui répond, vaut il vraiment mieux que celui à qui il répond ? "c'est pas moi qui ait commencé c'est lui" disait on dans les cours de récréation de primaire... Généralement, les deux sont punis. Injustice ? Non, logique...
Je suis sans doute un Bisounours, mais je crois qu'on peut faire de la politique avec une certaine noblesse. Aujourd'hui, on est bien loin... C'est dommage.
Dans son billet, il se pose la question. Il cite Nicolas ("arrêtons de stigmatiser le Président"), et il tiens un discours que je trouve assez juste. Après avoir rappelé que de son point de vue d'homme de gauche, "Nicolas Sarkozy a tout loupé depuis 2007", Il conclue son billet comme suit "Le traiter de voyou de la république est lui donner un réel levier pour jouer par la suite sur la victimisation. Cette technique a été la préférée de Jean-Marie Le Pen. Je ne suis pas convaincu que cela lui fasse tort."
Je suis convaincu qu'il a raison.
Marianne a réussi son buzz en tous cas avec sa une tapageuse. Bon, je suis abonné, je l'ai reçu. Je ne suis loin d'être d'accord avec l'ensemble de la thèse. Mais j'apprécie le billet de Guy Sitbon intitulé "Président, pas voyou", en page 23. Un peu de modération fait du bien.
Il dit notamment :
"Traiter quelqu'un de voyou, c'est l'injurier. Si tu insultes le président, tu m'insultes. S'il trahit le pays (Pétain), en prison. S'il mène une politique exécrable, je combats sa politique, mais je le respecte. En le respectant, c'est moi même que je préserve. Sans chef de l'Etat, pas d'Etat, pas de droit, la loi de la jungle. N'importe qui pourrait me cracher à la gueule, m'insulter, me rouer de coups, me dépouiller, et je n'aurais que toutes les larmes de mon corps pour me consolerJe trouve son éditorial magnifique. On est loin de ces grandes gueules de la politique qui n'existent que par l'insulte et le clivage, le "buzz". Les Montebourg - Lefebvre qui pensent que la politique se résume à ce combat de chiens, où celui qui aboiera le plus fort gagnera...
Nicolas Sarkozy n'honore pas sa fonction ? Sans doute. Moi, je la respecte pour deux. Non pas grandeur d'âme, mais pas besoin de France."
Alors oui, on me répondra "c'est Sarkozy qui a commencé". Sans doute. Mais celui qui répond, vaut il vraiment mieux que celui à qui il répond ? "c'est pas moi qui ait commencé c'est lui" disait on dans les cours de récréation de primaire... Généralement, les deux sont punis. Injustice ? Non, logique...
Je suis sans doute un Bisounours, mais je crois qu'on peut faire de la politique avec une certaine noblesse. Aujourd'hui, on est bien loin... C'est dommage.