mardi 15 juillet 2008

Sarkozy's chain

Toujours sympathique de se faire tagguer (sincèrement). Fusse t'il sur une question aussi délicate que de définir 4 qualités à Nicolas Sarkozy... Mon collègue de blog Romain Blachier, élu local de la bonne et belle ville de Lyon, m'a cordialement transmis le mistigri...

Allons y pour essayer de trouver 4 qualités à Nicolas Sarkozy. Nonobstant le fait que je lui en veux beaucoup, ne serait ce que pour les reniements des valeurs qu'il a défendu durant sa campagne. Sans compter la rupture avec une tradition gaullienne, et des méthodes politiques que je trouve réellement contestable...
Enfin bon, trouvons y des qualités. Je lui en avais trouvé lors de mon portrait en avril 2007, dans le cadre de mes 12 maisons de l'Elysée...

* Nicolas Sarkozy n'a pas honte d'être de droite. Je trouve que c'est une qualité, qui devient là aussi un défaut dés lors que celui ci s'auto-caricature.
Il y a plusieurs "droites". Ceux qui la trouvent illégitime à gouverner mettent en avant les caricatures telles "droite dure", "droite du patronat", "droite de l'argent". C'est, malheureusement pour moi, ce dans quoi est tombé Sarkozy à force de totale décomplexion...
Pour autant, dois je m'excuser de penser que les frontières représentent quelques choses, que le travail et le mérite ont de l'importance, que la culture du résultat n'est pas honteuse, et que l'ordre et le respect de certaines règles de vie en société et de certaines valeurs n'est pas une preuve de régression sociale ?

* Nicolas Sarkozy est une réelle rock-star de la politique. J'emploie à dessein cette expression employée par une ancienne amie sur son blog privé. C'est une qualité d'être un bateleur, un tribun, un débatteur et orateur talentueux. Ca devient un défaut quand le fond n'arrive plus à la hauteur d'une forme qui, là encore, s'auto-caricature.
Avoir les qualités de ses défauts, ou des qualités qui deviennent des défauts, ça semble être pour l'instant une constante de ce billet...

* Nicolas Sarkozy (mais aussi Bayrou et Royal) a contribué à un salvateur printemps démocratique, en 2007. Après les tristes absentions passés, aprés le 21 Avril 2002, nous avons eu une campagne certes dures, mais avec implication de beaucoup de personnes qui ont découvert la politique à ce moment là. Les adhérents à 20 euros du PS, les jeunes UMP, etc... Nous avons eu un taux de participation record, qui faisait suite à une campagne qui n'était pas sans rappeler le référendum européen.
Les français aiment la politique : c'est pas désagréable de le rappeler.
Problème là encore : cet espoir (à droite et à gauche), qui était représenté par Royal, Bayrou, Sarkozy, a été trahis par ces mêmes personnes... Dommage...

* Nicolas Sarkozy a permis à beaucoup d'avancer à visage découvert. Par son coté provocateur et attisateur de passion, il a fait tomber beaucoup de masques.
A droite d'abord. Certains ont ce rêve, que je ne partage pas, d'une société où le pouvoir serait concentré en peu de mains. Des mains de riches et de puissants. Et que les plus faibles n'avaient finalement qu'à mourir dans le caniveau... La droite décomplexée. Celle qui veut mettre tous les étrangers dehors, ou alors les faire travailler pour des poignées de riz et des salaires misérables. Celle représenté par Serge Dassault par exemple. Pour le gaulliste que je suis, c'est une tristesse. Mais c'est aussi quelque chose de positif : on voit dans quel camp sont certains, et quelles sont leurs vraies valeurs : le débat en est clarifié.
A gauche également. La gauche humaniste et pleine de bons sentiments possède en ses rangs des personnes d'un sectarisme et d'une intolérance rare. Et la politique est en fait un lieu, pour elles, de déverser leur haine. Le Pen a la haine de l'autre, ces personnes là ont la haine des personnes de droite qui ne pensent pas comme eux, et qui n'ont par conséquent pas le droit d'exister. La haine que suscite Sarkozy, et que l'on a pu lire ici et là sur le net par exemple, m'effraie. Mais elle me rassure d'un coté, car là encore les visages tombent. A gauche aussi, certains donneurs de leçons de morale et de tolérance font preuve d'un sectarisme d'une rare violence : ça relativise certaines postures...

Pas facile cet exercice... La tradition veut néanmoins, et quand bien même on ne soit pas satisfait du travail que l'on a produit, que l'on transmette le relais à d'autre.
Ca me serait simple de transmettre la martingale à des personnes n'appréciant pas du tout Nicolas Sarkozy. Brigetoun, le magicien d'Ox, Rimbus, Romy, Zgur ou Cécile pour ne parler que d'eux, me haïrait si je leur passais le relais... Pourtant, même Luc a fait l'exercice, non sans talent...

Finalement, je vais laisser le soin à qui veut de faire cet exercice. Je ne transmet rien à personne, sinon à tout le monde. Et merci Romain de m'avoir invité à ce petit jeu : je te revaudrai ça :)

dimanche 13 juillet 2008

Ne jamais oublier son appareil photo quand on part courrir...

Surtout quand il a plu pendant toute une nuit. Les paysages sont pleins de couleur, les fleurs viennent picorer un peu de soleil... Et si en plus on pouvait retranscrire l'odeur de la nature sur un blog, le panorama serait parfait...
Mais voilà, ce matin je n'avais pas d'appareil photo.

Je me contenterai donc de citer Emmanuel Petit, tel que retranscrit dans l'Equipe du jour...
"Domenech a la chance d'avoir des incompétents qui le dirigent" a t'il annoncé. Je pense exactement la même chose... Mais je ne suis pas champion du Monde de foot.
Et c'est sur la suite que je le suis totalement. A propos de ce conseil fédéral qui a confirmé Raymond Domenech à la tête de l'Equipe de France : "simulacre, de foutage de gueule. Il n'y a pas un seul mec de terrain au conseil fédéral. Certains devraient avoir honte en se regardant dans la glace"

On peut apprécier Raymond Domenech. Ce n'est pas mon cas, mais soit. Chacun est libre d'apprécier qui il veut, encore heureux. Mais cette assemblée qui l'a confirmé, ce "football français" qui a donné une prime à l'incompétence et qui a finalement légitimé une faute professionnelle, j'ai beaucoup de mal.

Enfin bon, j'aurais mieux fait de prendre un appareil photo ce matin... Conclusion tarasbicotée d'un billet d'avant repas républicain ce soir : j'en reparlerai...

samedi 12 juillet 2008

12 Juillet

C'est ça. Beaucoup.


C'est ça, aussi.


Pour moi, un des meilleurs passages de SaintSeiya...
Quoi qu'il en soit, le 12 Juillet est un grand jour. Pour une nation, pour une seule personne. Souvenirs, pleins. Des gens qu'on aime. Et une histoire qui s'écrit.

L'histoire s'écrit toujours dans la joie ou dans la douleur, rarement dans le mou de l'indifférence.

vendredi 11 juillet 2008

A propos de la réforme du temps de travail : position de la CGC

les députés ont adopté un amendement qui porte de 218 à 235 jours le seuil maximal de jours de travail par an pour les cadres, soit cinq semaines de congés payés, mais sans les RTT. Beaucoup en ont parlé ici et là. Rien à dire de plus.

Simple copier-coller. Une fois n'est pas coutume, un tract que j'ai reçu de la CFE-CGC (syndicat auquel je paie tous les ans une cotisation de l'ordre de 150 euros, à epsilon près) :
"Salariés au forfait jours - Retour au siècle dernier

En proposant de fixer le plafond des forfaits jours à 235 jours, le gouvernement renvoie les salariés concernés au siècle dernier.
Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches (52) et le 1er mai !
Que deviennent dès lors les congés d’ancienneté et les autres jours fériés ? Ces salariés pouvant travailler jusqu’à 13 heures par jour, seront-il sollicités de 8 heures à 21 heures les 24 et 31 décembre ?
L’augmentation relative de leur pouvoir d’achat – les jours travaillés au-delà de 218 jours ne seront majorés que de 10 % - suffira-t-elle à payer leurs médicaments anti-stress pas ou peu remboursés par la Sécurité sociale ou à supporter les frais de leur avocat chargé de leur
divorce ?
Pour la CFE-CGC, tout cela a assez duré ! Il est tant que le gouvernement se ressaisisse : trop, c’est trop !"
C'était la partie propagande. Venons en maintenant au modeste sentiment du Faucon...

Dans les archives de mes billets de 2004 à 2006, on peut lire des moments où le cadre moins jeune que j'étais supportait mal la situation professionnelle dans laquelle j'étais. Des RTT ? Oui, mais avec une réelle difficulté pour les prendre (sans compter une incitation plus ou moins forte comme quoi il était mieux vu de ne pas le prendre, ces jours de RTT).
Des jours de travail le samedi et le dimanche, des déplacements professionnels à voiture qui se faisaient la nuit pour ne pas empiéter sur le temps de travail. Payé 7 heures par jour, évidemment, mais un temps de travail qui le dépassait allègrement.

Résultat ? Mon pouvoir d'achat n'avait pas progressé d'un iota. Celui de ma direction, si. me demandant encore plus d'effort. Et préférant valoriser les maléables, les "amis", le "clan", comme dirait l'autre. Mon psychologue préféré se régalait à écouter la complainte du Faucon devant une situation qu'il ne maitrisait plus, et voyant sa santé se détériorer.

Finalement, j'en suis parti. Je pensais changer de métier. D'activité. Mais non. Je vais beaucoup mieux (merci), même si des fois c'est un peu difficile. Mais rien n'est simple. Et je suis conscient d'être un sacré privilégié. Un cadre heureux ? Je n'irai pas jusque là, mais j'ai des conditions de travail qui me permettent de relativiser certaines choses.

Et je pense à ceux qui se verront imposer de nouvelles conditions de travail encore plus rude. L'an passé, à cette même époque, les suicides en entreprise se multipliaient. J'attends la suite, avec crainte.

Demain, c'est le 12 Juillet. Le temps passe à une vitesse... Mais c'est un autre sujet.

mercredi 9 juillet 2008

Indécence politique : match nul...

Ségolène Royal lie ses attaques contre le « clan Sarkozy » et son cambriolage… L’article du Monde, qui reprend l’interview de Royal hier soir France 2, me met dans un état que je n’arrive pas à décrire. Est-ce du dépit profond ? De la tristesse sincère devant la bassesse générale de notre élite politique (arrivée au deuxième tour des présidentielles) ? Envie de sourire ? Colère ? Un peu de tout ça à la fois, sans doute.

Je n’aime pas Ségolène Royal. Donc facile pour moi de taper sur elle. Mais là, les bornes du ridicule et de la honteuse indécence sont en train d’être explosées… La posture « Jeanne d’Arc » du pauvre me pose problème quand la parole de celle qui fut au deuxième tour de la présidentielle est à ce point risible.
S’il fallait que tous ceux qui critiquent Sarkozy, souvent en des termes plus efficaces et pertinents que le coté « éléphant dans un magasin de porcelaine » de Royal, devaient se voir cambrioler, il y aurait un paquet de plaintes, provenant d'électeurs de droite comme de gauche. Ne parlons pas du net, des bloggueurs et commentateurs, là encore de droite comme de gauche, qui paraissent apporter une contradiction plus efficace que la présidente du Poitou-Charentes. Combien de cambriolés ?

Ce n’est pas la première fois que Ségolène Royal fait preuve d’une indécence qui me gène de la part d’une personne qui prétend à la présidence de la République (et à la direction du premier parti de gauche). Quand, le 5 Mai 2007, sur RTL, elle en appelle presque aux émeutes en cas de victoire du candidat de droite deux jours plus tard. Je trouve ça scandaleux. Et très grave.

Et je trouve, une fois de plus, que nous avons eu un piètre deuxième tour. La vidéo d’un Sarkozy arrogant sur France 3 m’évoque facile une Ségolène Royal autoritaire et sectaire au conseil régional de Poitou Charente. Un match nul bien nul…

Parce que le camp élyséen arrivera toujours à la rescousse. Royal indécente, que dire de Matignon (ou l’Elysée…) qui voit son budget « propagande » augmenter de 292 % (Canard Enchainé) ? Parce que la publicité permettra au français moyen de travailler dans de meilleures conditions, de payer son essence et sa salade du midi moins chères ?
Le Figaro explique, en sous titre (vite la défense) qu’il s’agit pour Matignon de « centraliser les moyens ». Bien sur… Et quand les vœux du président Sarkozy augmentent de 170%, c’est quoi ? De la « centralisation » de je ne sais pas quoi ? C’est ça, la rupture qui fera qu’on réduira la dette et qu’on affectera vraiment les ressources de l’état aux missions qui permettront au citoyen de base d’être un peu moins anxieux et malheureux ?
En plus, augmenter la publicité de l’Elysée et Matignon quand on supprime celle de France Télévision, c’est d’un cynisme…

Qu’on nous prenne pour des buses, oui. Même avec le sourire et le beau temps, ça passe toujours aussi mal…

Finissons par Sarkozy qui n’arrive peut être pas à pied par la Chine (désolé), mais qui sera présent à la cérémonie d’ouverture des JO. Rupture encore, toujours. Indécence ? Je ne sais même pas… Je préfère citer juste un paragraphe piqué hier chez Jean-Michel Apathie (que je lis, désolé, j’irai me flageller dans les eaux autour du Tricastin). Parce qu’il a du talent, et que sur ce coup là, il dit bien mieux que moi ce que je ressens :
« Jamais les Jeux olympiques n’auraient dû être confiés à une dictature. Jamais Bachar Al Assad n’aurait dû participer aux festivités du 14 juillet. Que cela se produise dit bien l’état de confusion dans laquelle se trouve, hélas trop souvent, ceux qui nous dirigent ou nous représentent. »

En conclusion, l'information principale de la matinée quand même : Ingrid Bétancourt gardera finalement les cheveux longs. Appeler le coiffeur, voilà ce que je ferai tout à l’heure…
En attendant, je vais soupirer… Longuement…

PS : sur l’histoire Royal du début, très bon billet d’Alsacop qui fait un bon bilan de l’ensemble… PS bis : tiens, billet qui ne parle pas des petites et menues histoires qui agitent la blogosphère en ce début d’été… Soupir…

lundi 7 juillet 2008

Soupir de bloggueur, grève, Sarkozy, et Apathie qui parle de Montebourg...

(et accessoirement, apprendre à faire un titre pas bordélique...)

Blogguer doit toujours rester synonyme de plaisir. Actuellement, j’en ai moins. Est-ce la fatigue, physique et morale, d’une année qui aura finalement commencé en Septembre tambour battant, et qui a été d’une rare richesse ? Est-ce le temps estival qui fait qu’on est mieux dehors que devant un PC ? Est-ce l’actualité, que je trouve d’un navrant confondant, ou une ambiance sur le net que je n’arrive pas, en ce moment, à trouver propice à des échanges riches dans un climat apaisé ?
Est-ce autre chose ? Que parmi les raisons pour laquelle j’avais commencé ce blog, certaines n’ont plus lieu d’être ? Que tel Myron Bolitar dans « Promets moi » (on parlera un jour de l’ordre scandaleux et ubuesque dans lesquels les éditeurs français traduisent et publient les romans étrangers…), des plaies ne doivent surtout pas être soignées, et que des douleurs permettent de ne jamais oublier certaines choses importantes ?

Je ne sais pas… Mais l’ouverture de ce billet ne promet rien de bon…

Pour autant, quelques sujets et billets ne m’ont pas laissé indifférent… Mais pour les traiter, il faudrait que je prenne un peu de temps : en plus d’être inintéressant et pas motivé pour un sou, je ne sais pas faire court… En cours de français, je passais du 3 en résumé de texte au 17 en dissertation, c’est con… Et pas plus intéressant, passons donc aux vifs de quelques sujets…

Pour bien gouverner la France, faut il être populaire ? (Tribune de Genève)
Je suis quand même terrible… Je commence par des soupirs ma journée, et je vais quand même sur la Tribune de Genève. Ou comment retourner le couteau dans la plaie, par votre ami le Faucon crétin.

Néanmoins, ce journal propose une vision de la France et du monde que j’apprécie beaucoup. Et je trouve la question digne d’un bon sujet de philosophie politique.
Et j’aime beaucoup la vision de Pierre Emerach. Même si des points dérangent un peu le gaulliste que je suis (Otan…), je partage cette vision d’une démocratie du pathos et de la réaction immédiate, qui m’est un peu gênante.

J’aimerais répondre que pour gouverner la France, il est moins important d’être populaire que d’être légitime… Mais la légitimité s’acquiert par l’élection, donc Sarkozy (c’est de lui qu’on parle) est légitime. Pour autant, si la légitimité officielle dure le temps du mandant, la légitimité réelle dure le temps que lui donne l’opinion. Et dés lors que Sarkozy a commencé à renier ses engagements de campagne (pouvoir d’achat, rupture avec les anciennes méthodes, politique étrangère responsable et respectable, etc…), sa légitimité réelle s’est effritée, pour finalement s’effondrer…
Enfin, ceci n’est que la simple vision d’un modeste faucon qui n’a pas fait philosophie politique seconde langue… Restons en là.

Polémique à propos des paroles de Sarkozy sur les grèves et syndicats...
Je ne pouvais pas ne pas en parler une minute… Pas moi, l’homme de droite syndiqué… Sans parler de la forme sarkozyste qui peu légitiment choquer (un président n’est pas là, me semble t’il, pour ouvrir des feux et diviser sa population…), le fond me parait intéressant.

J’ai toujours pensé que trop de grève tuait la grève. Surtout quand celles ci sont vécues, par une majorité de gens, comme illégitimes ou indécentes... Et même si c'est honteux pour certains d'employer de tels termes, on a le droit de juger tel ou tel mouvement illégitime ou indécent.
Peut être le syndicalisme à la française doit il faire son méa-culpa. Quand des suicides sur son lieu de travail se font jour, quand le mal-être des salariés atteint des records, dans le privé mais aussi dans le public, on peut légitimement se poser des question sur la qualité du travail syndical…
Pour être caricatural, peut être y a t'il des sujets plus importants et nécessaires que les horaires du cheminot de Marseille quand il passe à l'heure d'été...

Mais quand même, ce qui me met hors de moi, ce n'est pas tant les propos de Sarkozy que les agissements du gouvernement sur la question des 35 heures, qui court-circuite de manière scandaleuse le travail syndical. Quand la CGT et le patronat parviennent à un accord, c'est de la pure bétise que de tout foutre par terre en arrivant avec ses gros sabots, pour satisfaire une poignée d'extrémiste UMP...
Et ça me parait plus important qu’une phrase, fusse t’elle lancée dans un contexte partisan et un peu différent de l’idée que l’on peut se faire du Président de la République…

Néanmoins, n'en restons pas aux petites phrases d'un tel ou d'un tel. La France, et les salariés (dont je suis), ont besoin de syndicats forts, responsables, efficaces. Et pas de cette caricature qu'on voit trop souvent représentée par des Aschieri ou des Mailly qui font plus de mal que de bien au final...
C’est mon avis…

Jean-Michel Apathie, parce que j’apprécie le personnage et que son billet du jour était bon.
Mode Bisounours on.
J’ai beaucoup de respect et d’affection pour Guy Birenbaum, l'homme et le professionnel. J’ai également du respect et de l’intérêt pour Jean-Michel Apathie, sa parole, ses positions, et sa manière de faire son boulot. Guy Birenbaum et Jean-Michel Apathie ne s’apprécient pas trop. Dois je choisir entre papa et maman ? (non, je répond pas à la question de savoir qui est maman… vous êtes quand même incroyable…)
Les deux blogs sont dans mon Google Reader. J’aime les lire. Voilà pour l’introduction, et ne pas rajouter à ces polémiques de cour de collège. L’excellente Internecivius raptus a bien résumé le risiblement ridicule de ces polémiques entre grands bloggueurs : y a parfois tellement plus important (me semble t'il)

Je partage totalement l’avis de Jean-Michel Apathie sur la dette. On ne peut plus continuer… Et l’élu local que je suis et qui voit les subventions attribuées aux communes pour remplir des missions élémentaires permettant de garantir la sécurité des citoyens et infrastructures ne peut que confirmer ce fait : on ne peut plus continuer. Même si ça fait sale réac de droite que de le clamer. Mais vivre à crédit, ça va un moment…

Et je suis de plus en plus sensible à sa position sur le cumul des mandats, partagée à droite et à gauche. En plus d’être extrêmement vigilant sur la parole politique, voir la partie la légitimité de l’homme politique et de l’élu un peu plus haut. C’est donc simplement que je copie-colle ce passage qui retranscrit parfaitement mon sentiment, avec en plus ce talent d’écriture que décidément je n’ai pas…
« Deux remarques pour terminer. Il y a quelques mois encore, Arnaud Montebourg était un farouche partisan du non cumul des mandats. Depuis le mois de mars, le député de Saône-et-Loire est devenu, en plus, à coté, président du conseil général de son département. Demain, en plus et à côté, il sera candidat à fonction de président de groupe à l’Assemblée nationale, pour l’instant détenue par un député qui est maire de l’une des plus grandes villes de France. Pourquoi le mensonge est-il une permanence de la vie politique française? »

Je n’ai rien à rajouter… Montebourg est une personnalité avec beaucoup de talent et de qualités, respectable. Mais c’est important, en politique, de mettre en adéquation ses actes avec ses convictions. A défaut, c’est un sentiment de rejet de la classe politique que l’on entretient, un sentiment de « tous pourris, tous menteurs », qui fait le terreau des extrêmes gauche et droite. Pas très positif…

Je conclurai quand même, parce que la transition est efficace, par ce billet de Guy Birenbaum qui montre un passage de l'interview d'Hervé Morin peu glorieux. Peu glorieux pour Jean-Michel Apathie peut être, mais peu glorieux pour la classe politique française surtout.


Et un sentiment confus, au final de ce billet… Beaucoup de sujets traités, trop. Je ne suis pas le conseil qu’on donne pour faire des beaux billets, efficaces. Et je m’en moque…
Finalement, suivre un conseil, excellent celui là, d’Eric Mainville : sevrage de blog et d’internet. Vacances, des vraies… Mais pas de suite. En Août.

vendredi 4 juillet 2008

Le Bac, déjà 13 ans... (recyclage)

J’ai appris il y a peu qu’une très jeune amie, fille de mon patron communal, venait de recevoir une mention assez bien sanctionnant son bac. Heureux j’en suis, sincèrement. Pour elle, parce que c’est quelqu’un que j’aime beaucoup. Et aussi pour tout ce que cela me remonte comme souvenir…
Un Bac littéraire, mention assez bien. Ca pourrait me rappeler une ancienne amie, mais non, évitons les souvenirs dont le goût se madérise avec les années qui passent.

Encore un billet nombriliste. Encore un. Laissons Bétancourt, Sarkozy, Domenech. Pas aujourd’hui.
Billet nombriliste et fainéant. Ecologique dirons certains, car je ne fais que recycler un billet écrit un 8 Janvier 2007, bientôt un. Recyclage, pour ne pas recopier, et essayer de le mettre un peu au goût du jour.
Mais pas trop. Car les sentiments que j’avais à l’époque n’ont finalement que peu changé. Si, le village a changé. Ma vie a changé depuis l’année dernière. Dans des sens positifs. Avec un avenir qui peut être sympa.

Mais aujourd’hui, d’avenir il est moins question que de souvenirs et de sentiments mélancoliques. Et donc recyclage d’un vieux billet dont je n’étais pas trop mécontent…

*****
Quand j’étais enfant, le bac ne représentait que ces vieilles cartes postales jaunies que me montrait ma grand-mère. Pour aller de Montfaucon à Caderousse, il fallait le prendre pour traverser ce Rhône qui voit maintenant trois ponts l’enjamber au niveau de chez moi. Non, à l’époque, ni route départementale, ni autoroute, encore moins TGV ne permettait de franchir le Rhône entre Gard et Vaucluse. Juste le « bac ».
Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai connu la vraie signification de ce mot. « Bac », traversée un peu mythique quand on est enfant. Passage entre quelque chose que l’on imagine et quelque chose que l’on ignore. « Bac », cet objet abstrait que Chevènement voulait donner à 80% d’une classe d’age, objectif qui est ancré presque dans nos gènes, depuis notre plus jeune age. Et après ? On ne sait pas ce qu’il y a derrière, « passe ton bac d’abord », la suite on verra plus tard. La suite, on ne la voit pas quand on regarde les photos jaunies de mamy.

Mon bac à moi ne me laisse pas des immenses souvenirs. Je voudrais être capable de l’écrire comme Guy Birenbaum sur son blog (très beau texte), mais il m’en manque le talent. Il m’en manque surtout, à vrai dire, l’émotion et la nostalgie qui ferait de ce souvenir quelque chose de marquant. Bien sur que je m’en souviens. Qui ne se souviendrait pas d’un moment programmé en nous depuis le plus jeune age. Je m’en souviens. Mais je n’en éprouve aucune nostalgie, alors que la nostalgie est, justement, ma cosmo-énergie à moi…

12 ans déjà que j’ai passé le bac. Chirac venait d’être élu, et une nouvelle municipalité amie venait d’être élu dans mon village. Pour quelques mois, je n’ai pu voté Chirac, je n’ai pu faire parti de l’aventure municipale. Dur d’avoir 17 ans. Mais je passais mon bac. En 1995.

Je n’ai pas grands souvenirs de cette année scolaire au lycée technique des Eyrieux, Bagnols sur Ceze. Sinon l’été avant et ma première histoire amoureuse qui restera plus indélébile dans mon cœur qu’un modeste examen de fin de lycée (là, le ressort nostalgique tourne à fond les ballons).
J’ai fait un bac S, anciennement E, avec beaucoup de technologie industrielle. Je n’aimais pas cette matière, pourtant coefficient 9. Plus que de ne pas l’aimer, j’avais un blocage psychologique dessus. Un cauchemar, mon cauchemar. Mais papa disait que c’était le futur et que c’était bon pour moi, et comme j’étais un petit garçon faib…, euh obéissant, j’ai fait. Je le regrette tous les jours, car les mardis étaient pour moi épouvantables en Terminale, mais tant pis.
Je ne garde de cette époque aucun ami. Et d’ailleurs aucun ne me manque vraiment. J’ai des amis de cette époque : mon pote viticulteur, connu en seconde. Mon ami prof de math, une amie qui m’a fait mon CV, une autre infirmière de bloc opératoire. Mais eux, je les connais du collège. Du lycée, de la terminale plus précisément, non, personne. J’en avais un, mais il est mort en 2000 : la route est cruelle de Tresque à Bagnols sur Cèze.

Finalement, la Terminale, ce fut quoi pour moi ? Du boulot, beaucoup, mais pas tant que ça. Des fiches de philosophie et d’histoires, les deux matières au final que j’aurais le plus révisé. Une histoire amoureuse en fin 1994’ qui me marque encore aujourd’hui. Je passe sur les 12 kilos de perdu été 1994’, qui ont fait entrer en Terminale un Faucon enfin présentable, amoureux, et pas forcément détesté à cette époque là. Enfin, me reste en mémoire un travail assez long : que faire après la Terminale. Le « choix », dont j’ai souvent parlé. Choix qu’aujourd’hui encore je regrette quelque part. Sciences Politiques, ou alors Ecole d’Ingénieur ? J’ai choisi la deuxième voie, nous y reviendrons plus tard.

10 Juillet 1995. Journée de résultat. Non, je ne suis pas bien finalement. L’été est beau. Mobylette 103 SPX de la photo pour aller voir des amis qu’aujourd’hui je ne vois plus. Et gros stress tout de même. Toutes mes admissions pour l’année prochaine sont suspendues au bac. Et pour certaines, l’ECAM et Science politique sans passer par la case « concours », c’est la qualité de mes résultats du bac qui feront que oui ou non.
Mes parents m’amènent à Bagnols-Sur-Cèze avec mon ami d'enfance. Nous avons été, avec lui, voisin à Montfaucon. Dans la même classe de la maternelle à la Terminale. Et en bons élèves que nous étions, lui et moi trustions les premières places. Nous étions les FC Barcelone et Réal de Madrid locaux, les Nadal et Federer de l’époque. Et le soir même verrait la fin du match. La finale.
Je pensais avoir mention « on te le donne parce que c’est toi ». J’avais trouvé l’expression dans la voiture, elle m’avait plu. Finalement, ce sera mention « Bien ». 14,42 de moyenne. C’est joli. Mon copain aura eu 14,64 de moyenne. J’ai perdu le match, ce match. Pas bien grave. Surtout qu’après les esprits populaires se rappellent souvent des Poulidors, et pensent que le vaincu est vainqueur : la classe préparatoire MathSup l’année suivante m’aura octroyé, dans l’esprit de nos proches, la victoire. Amusant…

Le Directeur du lycée parlait avec ma mère en regardant mes résultats. Moi, je regardais ce fameux tableau des admis. Mon ami futur viticulteur est au rattrapage, merde. Mon meilleur copain de l’époque est aussi rattrapage. Merde bis. Trois jours après, ils se louperont. Je vois des élèves de ma classe, branleurs de niveau supérieur, avec des mentions assez bien. Je parlerai un autre jour de l’avis que j’ai sur le niveau du bac…
Et là le Directeur m’appelle. Il est ébahi par mes notes. Ah ? 14,42 c’est pas non plus le Pérou… 16 en physique et math. Bon, j’assure le 1 à 0 et les trois points à domicile comme dirait l’entraîneur de base de Ligue 1. L’an passé, j’eus un double 14 en français. Là, en anglais, je révolutionne rien : un petit 13. Par contre, et c’est là que mes yeux palpitent et mon cœur bat, un 17/20 en philosophie (« la connaissance scientifique peut elle lutter contre les intégrismes ? »), et 18/20 en Histoire - Géographie. J’en ai demandé à recevoir mes copies du bac, je les scannerai un jour (me faire mousser un peu… Qui parlait du narcissisme d'un blog ?).
Par contre, le coefficient 9 de la Technologie m’aura été fatal : 9/20. Merci, cette matière que je ne voulais pas faire et qui me faisait cauchemarder m’aura été fatale au final. Elle m’empêche de battre sur le terrain mon copain d’étude secondaire, mais ce n’est pas grave.
Elle me ferme surtout les portes de Science Politique sans concours. Et avec ça m’ouvre mes dix, douze, peut être vingt ou trente prochaines années avec ce regret terrifiant d’avoir accepté de partir dans les « sciences de l’ingénieur ». Je suis ingénieur, c’est vrai, mais je suis convaincu (peut être je me trompe) que j’aurais pu assurer 16 en biologie. Ou au pire 14, ma moyenne. Cela me donnait mention très bien. Donc regrets, beaucoup de regrets.
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Edit 4 Juillet 2008 : Un an plus tard, avec une belle victoire électorale en poche, aprés un weekend avec mes "amis de promotion", j'avoue que ce regret a tendance à disparaitre. Je pense que je ne me serais peut être pas, ou mal, intégré dans un Science Politique. Je ne suis pas un littéraire, comme ces amies littéraires que j'admire, et jalouse un peu.
J'habite un joli village, celui de mon enfance, dans lequel je suis élu et je fais de belles choses. J'ai une amie super, rencontrée durant mes études d'ingénieur. J'ai des amis remarquables, une majorité rencontré durant ces mêmes études d'ingénieur. J'ai un boulot sympa, je vis bien, j'ai ma famille et mes quelques (pas beaucoup) amis d'enfance à portée d'embrassades.
Et je fais ce qui me plait. Je regarde les matchs de l'Olympique de Marseille en buvant du Côtes du Rhône, et je touche à des milieux qui ne m'impressionnent plus, mais qui me donnent l'impression d'être quelque chose d'utile pour les gens que j'aime et pour ma collectivité. Que demander de mieux ?

Aurais je tout ça si j'étais parti à 18 ans à Paris plutôt que Lyon ? J'aurais autre chose sans doute... Mais je préfère quelque part être le 4eme de ma communauté de Communes et le premier dans le cœur de quelqu'un que le 53892 eme de ma grande ville...
Fin de l'intermède, retour à l'ancien billet
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Le soir, bizarre. La veille, un car d’espagnol a dérapé dans le virage de l’autoroute A9 à Roquemaure (à quelques mètres de là où j’habite aujourd’hui). La pire tuerie de l’histoire de Roquemaure, et mon amie adjointe (ancienne adjointe, mais femme du nouveau maire) de ce village ne pourra manger de viande rouge pendant 5 ans, tant les souvenirs de cette chapelle ardente reste vivace.
Et nous, chez mes parents, on reçoit du monde. Le Maire de mon (ancien) village, et mon médecin aussi, est aussi des notre. Tous mes amis sont là, voisins, familles… Mes parents ouvrent le champagne. Tout le monde est heureux. Le suis-je vraiment ? Je pense à elle, celle de la fin de l’année dernière, beaucoup. Je pense au futur. Au fait que la plupart des gens autour de cette table, je ne les reverrais plus. Aujourd’hui, ils n’existent plus pour moi. Je pense au futur. Et je garde du regret quand même, beaucoup.

Après, l’histoire continue en accéléré pour moi. Le vendredi, première sortie en boite de ma vie : le Graffiti de Rochefort du Gard. Je m’y emmerde copieusement, je n’aimerais jamais les boites. Puis je jette l’éponge de Science Politique. Soyons lâche jusqu’au bout, le concours m’a fait aussi peur que la visite d’Aix en Provence. Ce sera l’ECAM, cinq ans qui resteront des bons souvenirs avec des moments de larmes, de francs découragements, de regrets, quelques espoirs aussi. Puis après Marseille, des bacs vécus par procuration. Celui de mes amis qui ont loupé celui que j’ai réussi. Cette amie dont j’aurais suivi en 2002 le bac par téléphone, et qui m’aura appris sa mention alors que je jouais à Onimusha sur PS2. Un des derniers coups de fil eut avec elle. Plus tard, l’échec du fils d’une amie locale. La franche réussite de la fille la plus brillante que j’aurais rencontré, avec sa mention très bien y a deux ans. Et y a quelques minutes, un mail d’une copine de Roquemaure, qui l’a eu elle aussi. Mon amie partie cette année aux USA vivra ce moment l’an prochain (NDFaucon : celle du début de ce billet, mention assez bien donc, clap clap). Jusqu’à la rencontre de celle avec qui je vis à Roquemaure, avec un métier dont je suis content.
Je n’aurais pas fait Sciences Politiques. Des regrets pleins. Sciences Politiques, j’aurais touché plus franchement ce milieu que je n’ai fait qu’effleurer. Je serai peut être député à 29 ans, ou dans les pattes d’une sommité politique. Etait ce vraiment ça dont je rêvais, que je voulais. A l'époque oui. Maintenant, un peu moins. Et puis je n’aurais pas rencontré celle avec qui je vis, les amis que j’ai. J’aurais connu le monde de Saint Seiya sans doute, et encore…
Finalement, des regrets. Mais une vie qui ne me déplait pas au final, ce qui est le plus important…

Le 10 Juillet 1995’ aura été pour moi une date. Une parmi tant d’autres. Les 12 Juillet 3 ans plus tard (et 7 ans plus tard) auront une saveur plus tenace, et laissent des souvenirs, bons ou pas, plus vivaces en ce 4 Juillet 2007’. Même si, quand même, c’est agréable d’y être devant le tableau. Parce que aussi on a 17 ou 18 ans. Après, on les a plus. Et c’est peut être ça le plus dommage… C’est peut être ça.

jeudi 3 juillet 2008

Soupir, alors qu'on devrait être heureux...

Les fortes pluies de ce matin, et les égouts qui ont dégueulé de partout dans mon village (et mon jardin), avaient déjà commencé à sensiblement atteindre mon moral de bon matin. La lecture de certains billets, articles, réactions, concernant la libération d'Ingrid Bétancourt, mettent à même pas 8 heures du matin un point final à tout optimisme pour ma journée...

Naïvement, je me dis qu'on devrait être heureux de sa libération. J'avoue que je me sentais éloigné de ce combat, mais le plaisir est là. C'est chouette. En rester là ?

Surement pas... Ci et là, question : comment Sarkozy va récupérer les choses à son avantage ? Bouh le vilain politique pas beau. (notons que la question de la récupération de l'évènement par Ségolène Royal ou par la gauche de la gauche ne se pose pas, elle... Mais connu, le mal est ailleurs.).
Question que je me pose : aurait il, dans ce cas, fallu qu'Ingrid Bétancourt ne soit pas du tout libéré, pour que ça ne soit pas un élément positif pour la présidence Sarkozy ? Aurait il fallu aller au pire, pour que cela ne sera pas ses intérêts politiques (et que cela serve plutôt les intérêts politiques du camp d'en face ?).

Et allons plus loin. Faut il souhaiter, si on combat Nicolas Sarkozy, ou si on soutient d'autres personnalités ou mouvements politiques, que de grandes catastrophes humaines et sociales, qui n'auraient que pour seul intérêt de porter un peu plus atteinte à la popularité (faible) du président, aient lieu en France ?

Je croyais naïvement que le rôle de la politique était d'être au service du peuple, et d'agir dans son intérêt. Et que l'opposition devait aller également dans le sens de ce qui sera positif pour le peuple.
Visiblement, certains billets me laissent à penser le contraire. Politique de la terre brulée. Surtout rien de positif, pour ne laisser aucune trace positive durant le mandat d'une personne dont on ne partage pas les positions.

Ca me gonfle. Ca m'irrite. Ca me fait peur sur ce qu'est la République. Couper Internet la journée alors ? Oui, peut être...
Non sans sourire sur l'absence de commentaires de ces mêmes personnes quand Royal (qui avait fait de Bétancourt sa Jeanne d'Arc) ou Delanoé (qui avait mis Paris et les chanteurs dans le combat pour sa libération), viendront demander leur dû... (Toréador en a un peu parlé ce matin, dans un billet d'une rare justesse... j'apprécie ceux, nombreux sur le net heureusement, qui savent taper dans les deux camps et n'ont pas des œillères à la cervelle...)


Je m'en fous de Sarkozy. Il est président, fatalement il va profiter de cette journée. Si Royal ou Bayrou avaient été président, il en aurait été de même pour eux. Sans doute d'autres personnes auraient critiqué et dénoncé cette récupération politique remarque. Pas les mêmes d'aujourd'hui, évidemment. Le camp d'en face...
Je m'en fous de Sarkozy, je m'en fous de sa popularité et de savoir qui de Renaud ou de Dominique de Villepin sera le plus félicité. J'aurais envie d'être simplement heureux. Et je n'y arrive pas, à cause de ce climat que je trouve délétère en France... C'est idiot.
Pourtant, envie d'être heureux aujourd'hui. Toujours un beau moment quand la liberté triomphe...

Et l'orage de recommencer fort... Pénible va être la journée... (si en plus Domenech reste sélectionneur, ce soir je bois).

mercredi 2 juillet 2008

Et même en juillet, l'Olympique de Marseille passe à la télé... (youpi)

Merveilleux site que celui du Phocéen. Tristesse d'un mois de Juillet qui commence, sans foot à la télé.
Bonheur, sans doute, pour pleins d'autres personnes, qui n'ont pas forcément compris qu'on était pas forcément plus heureux de savoir d'autres frustrés, surtout quand il y a possibilité de couper la télé... Mais pour l'amateur du ballon rond que je suis, un peu bouh.
Le pire viendra après le tour de France... l'Equipe est aussi épais qu'entre Noël et le Jour de l'an...

Mais voilà, Canal + arrive sur son beau cheval... Avant Aout, où le triste Thiriez (que je mettrais bien dans la même charrette que le triste Domenech...) va obliger l'amateur de football à contracter un abonnement chez Orange, pour suivre des matchs à des horaires que la raison bannirait, et après un Euro où les commentaires de TF1 et de la 6 frôlaient le très vilain, Canal + va remontrer que ceux sont, pour l'instant, les meilleurs en ballon.

Et mon Olympique de Marseille verra donc ses matchs amicaux diffusés sur les chaines de Canal + ! Et personnellement, c'est con, mais je trouve ça génial...

Le programme des matchs amicaux de l'Olympique de Marseille à la télévision cet été, et donc mon frigo que je remplirai de bons rosés :
- Mercredi 2 juillet : OM - Istres (National) Sport + 19h, stade Parsemain à Fos-sur-Mer, 13 ;
- Samedi 5 juillet : OM - Bastia (Ligue 2) ; 19h, Parc des Sports à Avignon sur Canal + Sport
- Mercredi 9 juillet : OM - Nantes (19h, stade Joseph Moynat à Thonon-les-Bains, 74) sur Canal + Sport
- Dimanche 13 juillet : OM - Neuchatel Xamax (D1 Suisse) : 19h, stade Fernand David à Amphion-Publier, 74 sur Canal + Sport
- Samedi 19 juillet : Bordeaux - OM, 19h, Parc municipal des Sports à Agen, 47 sur Canal + Sport
- Mercredi 23 juillet : Monaco - OM, 19h, stade Pierre de Coubertin à Cannes, 06, sur Canal + Sport
- Samedi 26 juillet : Ajaccio (Ligue 2) - OM, 20h, stade François Coty à Ajaccio sur Canal + Sport
- Samedi 2 août : OM - Toulouse, 19h, stade Francis Turcan à Martigues sur Canal + Sport
Billet inutile, mais qui me fait plaisir. Heureux de savoir que l'OM passera, cet été, à la télé. J'aurais pu me déplacer samedi soir à Avignon pour voir le match amical (je pensais le faire), mais finalement je pourrais manger à la maison avec des amis. On regardera le match à plusieurs, avec vin et bonne humeur.

Et ceux qui soupireront de savoir qu'il y aura encore du foot à la télé, qu'ils fassent comme moi en ce moment quand ça parle politique dans le petit écran : on éteint, et on va dehors. (et que ceux qui soient heureux restent heureux, ça coute rien).

lundi 30 juin 2008

Dormir au bord de la Cèze, et ne parler de rien...

La semaine reprend.
Avec néanmoins un point positif : le titre de champion d’Europe de football revient dans des pieds joueurs. La triste Grèce laisse sa place à la brillante Espagne, qui aura fait un superbe championnat d’Europe.
Positif et optimiste de se dire que le beau et le jeu peuvent être récompensés. Construire au lieu de détruire, ça marche aussi. Ca peut faire gagner des titres. Ca peut sans doute changer une société aussi. Mais là je diverge, j’extrapole, suis ridicule.

Surtout que je n’ai pas vu le match. Fatigué. Beau week-end, mais fatiguant.

Donc repartir dormir au bord de la Cèze. Et parler plus tard de cet UMP qui veut faire désigner par ses militants ses têtes de liste aux régionales. Je trouve toujours bien que les militants aient plus de pouvoir dans le choix des hommes que les combines d’appareil. Mais ça ne sera pas encore suffisant pour que je rejoigne ce mouvement…

Parler plus tard enfin de la présidence française de l’Europe. A ce propos, toujours amusant de voir le point de vue de nos amis suisse. Et parler plus tard de cet intéressant article prédisant que 2009 sera l’année de l’inflation salariale. En parler plus tard. Parce que ce point là, je n'y crois pas trop... (pas pour moi en tous cas)

Parce que là, repartir dormir au bord de la Cèze… Soupir…

samedi 28 juin 2008

Sénat et paysages d'été, et ballade décousue dans mon blog

Amusant d'être un gaulliste élu par son conseil municipal pour être un "grand électeur", et ainsi voter pour les représentants de mon département au Sénat...
Le sénat n'est pas pour moi une instance "légitime". Car je ne me trouve pas plus légitime pour décider d'un de mes représentants que ma grand-mère ou mon beau-père, autant capables et légitimes que moi à décider qui peut nous représenter, mais qui n'auront pas la chance de recevoir cette fameuse carte de "grands électeurs"...
Je n'ai guère de choses à dire ce soir. Sinon que même si j'ai un sourire ironique, je suis heureux d'avoir été désigné pour ce dimanche 21 Septembre. Bon, je risque de louper une fête de village qui me tient à coeur, mais je passerai un agréable moment.

Après, j'aurais envie de discuter plus longuement sur la raison d'être d'un blog, du mien en l'occurrence. Un blog où, finalement, le "je" est omniprésent. Sur les blogs de mes amis qui se veulent 'politique', je n'ai pas l'impression que le nombril soit autant exposé que le mien...
Est ce que je dois changer ? D'abord suis je un blog politique ? Je ne pense pas... Mais c'est vrai, la question me travaille un peu... J'ai envie de continuer à poster des photos de pizzas et de chiens mignons. Mais... Mais je ne sais pas. Et je ne sais même pas le pourquoi de cette question...
Mon premier post, c'était un 21 Novembre 2004, bientôt 4 ans... Je me souviens, j'étais dans la chambre à Saint Quentin, en Picardie... Je me souviens aussi du pourquoi j'ai commencé ce blog, comme une réponse à une ancienne amie de route.

Je ne suis pas un blog politique. Pourtant, politique, j'en suis un peu un, puisque je suis grand électeur.
Message décousu de fin de semaine, avant week-end avec du monde à la maison.
Quelques photos des vignes autour de Roquemaure en été, parce que j'aime. C'est là que j'aime aller courir.

Et ça illustre un billet finalement peu palpitant, nombriliste... Mais je crains ne pas être capable d'autre chose, tant pis pour les classements wikio...

jeudi 26 juin 2008

Soutenir et défendre la viticulture. Mais pas n'importe comment.

Je ne sais plus quelle chaîne info avait lancé un reportage par cette introduction : « pendant que le prix du titre d’essence ne cesse d’augmenter, celui du litre de vin continue sa baisse ». Cette incise est vraie. Et cruelle, au vu du travail des viticulteurs de ma région.

Je soutiens, en tant qu’amoureux du vin, de la vigne, de la terre, les demandes légitimes des viticulteurs languedociens. Ne pas être payé plus d’un an après enregistrement de la commande, pouvoir être décemment rémunéré par les intermédiaires, etc… Rien de choquant à ces demandes de bons sens et de respect du travail.

Mais je ne peux pas tolérer et légitimer ces débordements de violences incessants que l’on voit trop souvent lors de manifestation vigneronnes dans le sud de la France. Comme une mauvaise caricature, celle d’un syndicalisme de violence et de rapport de force. Je n’accepte pas ça.
On me répondra que pour se faire entendre, il faut parfois faire plus que du bruit. Désolé, en tant que travailleur et syndiqué moi-même, je pense que le vandalisme et la violence n’est pas la bonne solution pour se faire entendre. Evidemment, certains aimeraient que toutes les personnes ayant des revendications (légitimes ou pas) aillent tout casser : la révolution, enfin, la vraie… Ce n’est pas mon état d’esprit.

Quel est le résultat de ces manifestations vigneronnes au final, ce matin ? Parle t’on de leurs revendications, encore une fois légitimes et humaines ? Non. En conclusion, peut on dire que le mouvement a atteint son objectif ? Si celui-ci était de tout casser, sans doute. Si par contre le but était de défendre ses revendications, en essayant (cela peut aider) d’obtenir un soutien populaire, c’est loupé.
Et une institution qui satisferait des revendications exprimées avec violence et vandalisme, ce serait un signal déplorable légitimant tout débordement. La révolution générale type "du sang sur les murs" est le rêve de certains : ce n'est pas le mien.

J'ajouterai enfin que pour soutenir le vin, je crois que la bataille de l'image est très importante. Rendre le vin populaire, peut être plus qu'il ne l'est. Le rendre abordable aussi, pas tant en terme de prix qu'en terme d'image et d'appropriation de l'idée "vin". Il m'est insupportable de me sentir exclus de discussion sur tel ou tel sujet par des gens jouant avec le jargon et leur pseudo intelligence (souvent le cas sur des discussions pseudos philosophiques ou littéraires). Et on peut parler du vin sans avoir recours à des termes abscons et souvent très con.
L'image du vin toujours. Ne pas oublier que le vin, si c'est de l'alcool et que dans notre monde hygiéniste l'alcool c'est tabou, le vin est aussi du terroir, des territoires, des paysages (en France et ailleurs), et surtout du plaisir, de la convivialité. Pour ça que les personnes guindées qui tiennent la bouteille de comme si c'était un pain de plastic avant de la servir, je trouve ça d'un ridicule sans non...
Est ce que ces débordements violents donnent une bonne image, saine et agréable, du vin et de la viticulture ? Pas évident... Aussi, je ne peux cautionner tout ce qui donne une mauvaise image de ce milieu que j'aime. J'ai même plutôt envie de le dénoncer et de le combattre.

Je continuerai à soutenir le vin, avec mes modestes moyens. Mais sûrement pas ces violentes méthodes d’un autre age, qui me donneraient plus envie de ne pas boire de vins du Languedoc ce weekk-end… Cela serait dommage.

En PS, très bon billet de Bénédicte Gabrielli, une héraultaise, reprenant des articles sur ces mouvements vignerons.

mardi 24 juin 2008

Terminons la chaine miam miam

Nous parlions vendredi de mes goûts culinaires... Et j'ai confessé un amour immodéré pour la "pizza".
C'est ici, à l'Estaque, quartier merveilleux de Marseille. Et à l'Estaque, il y a ma pizza préférée. Chorizo, mozzarella, simple, mais merveilleux...

J'ai découvert le restaurant "La Plage" en 2003. J'aime cette table. J'aime la simplicité de cette pizza.

Après, je confesse de l'ininteret de ce billet... Certains détesteront ce gaspillage de bande passante... Mais sincèrement, ce soir encore, aucune envie de parler politique, ou chose qui m'emmerdent. Elles sont nombreuses, trop.
Je pourrais soupirer sur pleins de choses. Je préfère m'en retourner dans le lit continuer le bouquin que je suis en train de dévorer : le très bon "serment des limbes" de Grangé. Oh non, ce n'est pas de la grande littérature, mais n'attendons pas d'un mangeur de pizza (en plus de droite) qu'il soit un littéraire culturé et lisant des oeuvres remarquables...

Demain sera un autre jour.

dimanche 22 juin 2008

L'été est arrivé...

L'été est arrivé au moment où nous attendions encore le printemps. Avec des coups de soleil et un mal de crane, une photos qui résume la journée...

Et l'été, c'était le jour d'un Clermont - Perpignan en demi finale du Top 14. Une autre photo de mon Stade Vélodrome quand il est plein pour une fête du rugby... Plus tard, des vidéos de l'ambiance...

Et qui dit Rugby et été dit qu'il fait chaud et donc qu'il faut boire...
Et sur le reste ? Oh, il fait trop beau pour parler politique, Europe, et choses qui emmerdent. Nombreuses celles là, même en plein été. Un autre jour, non ?