Espoir : Olympique de Marseille
Et pourtant la période actuelle est difficile. Il faut garder la tête froide. Sinon, il y aurait tant de déception derrière… 1er durant une vingtaine d’heures, entre le samedi soir et le dimanche fin d’après midi. Un quart de finale de Coupe d’Europe, après des matchs retours héroïques en Hollande. En sus, un entraîneur belge, comme la dernière fois en 93’. Et voilà le peuple marseillais, dont je suis, qui se reprend au rêve.
J’avais écris ce billet au soir de la démission d’Albert Emon et de l’arrivée d’Eric Gerets. Tristesse, Marseille était dans les derniers. Et espoirs. Parce qu’un belge, comme avant, comme quand j’étais petit. Gerets, un Monsieur . Impression que mes rêves sont en train de se réaliser, et pourtant…
Et pourtant il est facile de naviguer dans des sentiments terriblement et dangereusement contradictoires, quand on est supporter de l’OM. A la fin de l’année dernière, la punition de Nancy à la maison nous déprimait, et nous amener à penser que tout était fini avant d’avoir commencer. Le commencement justement, un été qui nous faisait rêver à la lune. Avant que tout ne s’écroule. Et cette année encore, les laids 0-0 contre le Mans et Valenciennes à domicile. Les défaites contre Twente et contre Sochaux. Tout ça effacé d’un revers de main et d’une victoire contre Paris St Germain.
Aller de la haine à l’amour sans discernement ni nuance. C’est ça aimer l’OM, c’est le chaud et le froid dans la même pièce. C’est surtout garder raison à chaque moment, et savoir que ça en est impossible.
Mais c’est pour ça aussi qu’on aime l’OM. C’est plein de vie, pleins de conneries, pleins de rebondissements. C’est amateur dans l’esprit. C’est n’importe quoi, et pourtant ça draine 60 000 personnes dans un stade en plein centre ville, et des millions tout autour de Marseille qui est une capitale. Aulas disait qu’il préférait offrir à la France un Barcelone Lyon qu’un Twente Marseille, mais c’est le deuxième match, avec sa séance de tirs aux buts sur un terrain pourri, qui aura donné de l’émotion.
Mes critiques du début d’année sont elles en partie résolues ? J’avais parlé de la défense. Je suis heureux d’avoir eu raison : Civelli, c’est du tout bon. J’avais parlé de Cissé. Je persiste à croire qu’il aurait été un plus. Brandao est sympathique et bucheur à défaut d’être brillant, mais il ne peut jouer la coupe d’Europe. Wiltord est une déception. Zenden un plaisir brut. J’ai toujours aimé ce joueur, cette classe, ces cheveux soyeux et cette frappe aussi limpide que son regard.
Pour autant les faiblesses demeurent : c’est irrégulier. Ca peut passer total au travers. Niang, Koné, Ben Arfa, c’est la définition du courant alternatif. Lyon, c’est pas brillant, c’est chiant, mais c’est régulier. Moyennement régulier, mais régulier quand même.
Marseille, c’est la définition qu’un de mes chefs m’avait donné de la moyenne en mathématique : « j’ai la tête dans le four et les pieds dans le congélateur : en moyenne il fait bon ». C’est Marseille.
Espoirs, oui, réels. La Coupe d’Europe plus que le championnat. Parce que c’est la Coupe d’Europe qui reste dans les esprits. Lyon peut en gagner 8 de championnat, on retient 2004 et les finales de Monaco et Marseille en Coupe d’Europe.
Espoirs, oui, vraiment.
Inquiétude : Saint Etienne
C’est mon deuxième club. Là bas aussi, un peuple. C’est ma belle famille, mais c’est un peu le mien aussi, de peuple. Et aujourd’hui, ça va mal. Très mal.
Lens était un peuple aussi. Les chtis, ceux de Dany Boon. Ils sont aujourd’hui en D2, avec un parcours qui ressemble à celui des verts aujourd’hui. Aucune série positive, un changement d’entraîneur tôt dans la saison. Sauf que Perrin, que j’adore, n’est pas Papin, que j’adorais aussi.
Les dynamiques de victoires, celles qui font qu’à un moment, on respire mieux quand on est au niveau de la ligne d’eau. Sochaux, Valenciennes, Nantes, ont eu à des moments de la saison des séries positives. Saint Etienne jamais. Une victoire suivie… ben d’une défaite, merde. Ca n’embraye jamais. VA a eu son Darcheville, Sochaux son Sverkos, Saint Etienne attends son sauveur. Ce n’est plus Gomis, Ilan, Matuidi et Mirallas ne sont pas au niveau voulu. Et les cadres sont absents ou blessés. Perrin a l’infirmerie. Et Feidouno au Quatar. Ca s’enfonce, ça s’enlise.
J’ai très peur.
Et dimanche prochain, c’est Saint Etienne – Marseille. Parce que le destin veut, en plus, me faire de la peine…
Indifférence : l’Equipe de France
Je n’aime pas Domenech. Je n’aime plus l’Equipe de France. Comme une majorité de français. Moi, c’est plus vieux. J’avais déjà écrit ce billet un soir de Lituanie France, en 2005. Domenech, déjà, s’était foutu de nous. Entre deux outrances, il continue, toujours.
J’ai décidé ce jour de ne plus regarder l’Equipe de France tant que Domenech est aux commandes. Je ne regarde plus. Et je m’en fous.
On est tous un peu sélectionneur. On peut toujours critiquer les choix du sélectionneur. Luyindula, Rémy, et avant Briand, sont ils vraiment meilleurs que Giuly, Trézéguet ou Cissé ? Personnellement, j’en doute terriblement. Mais les uns sont bien dans le moule, les autres non. Ou comment faire des choix sur des critères douteux.
Les mêmes qui font préférer au sélectionneur les mercenaires à la morale douteuse. Le mercenaire Diaby est il plus performant que le polyvalent Bodmer ou les fidèles Benoit Cheyrou ou Jérémy Clément ? Le mercenaire Fanni (les niçois s’en souviennent) est il plus talentueux que les fidèles Chalmé ou Bonnart avant sa blessure ?
Et des choix, enfin, qui me sont totalement et sportivement immoral. Sélectionner un joueur pour qu’il ne puisse plus être sélectionné dans une autre sélection. Domenech a voulu sélectionner Higuain alors qu’il ne connaissait pas la France. Il a sélectionné Gomis pour qu’il ne puisse plus être sélectionné en équipe du Sénégal. Ca a réussi sur un match, qui a couté la place de Cissé mais qui a peut être fait très mal et à Gomis, et à Saint Etienne en contre coup.
Aujourd’hui, c’est Adil Rami. Excellent défenseur d’ailleurs. Pas forcément plus que Planus ou (encore) Bodmer, mais j’aime beaucoup ce joueur, Rami. Sauf que le sélectionner pour qu’il ne puisse plus jouer pour la sélection marocaine me décevrait terriblement. J’espère que ce n’est pas le calcul du sélectionneur… J’espère vraiment.
Les joueurs enfin. Je n’arrive pas à trouver cette équipe de France sympathique. On fait un foin de Karim Benzema, mais à part les titres de champion de France, qu’a-t-il gagné ? A-t-il fait rêver la France en Coupe d’Europe ? L’a-t-on vu contre Barcelone ? Personnellement, je le trouve prétentieux et antipathique. Ce n’est que personnel : il ne me fait pas rêver. Même le petit Nasri, de Marseille pourtant… L’an passé, je le trouvais blasé. A 20 ans. Aujourd’hui, je ne trouve pas qu’il respire quelque chose qui me fait l’apprécier.
Non, cette équipe ne me fait pas rêver, ne m’est pas sympathique. Peut être celui à la tête explique cela…
Je ne parle pas, enfin, de cette baronnie qui dirige le football français. C’est sans scrupule ni honte qu’Escalette s’est fait réélire dans son fauteuil en décembre, sur les cendres d’échec à l’Euro et de désamour flagrant et criminel entre la France et son Equipe Nationale. Aucun honneur, tout a été détruit par « eux », mais ils rempilent. La place doit être bonne.
Et Escalette de clamer « même si la France perd ses deux matchs contre la Lituanie, Domenech restera ! ». Il aurait pu ajouter qu’il nous emmerdait toutes et tous, ça aurait eu le même effet.
Aujourd’hui, la France souhaite presque que l’Equipe de France perde. Il est loin l’esprit de 98’… Mais ceux à la tête du foot français en sont responsables. Ils restent installés à leur siège et donnent des leçons en veux tu en voilà.
Espoir, inquiétude, indifférence. Il n’y a que le foot pour donner de pareils sentiments contradictoires. Et j’aime ça.
En dernière minute, j’apprends que l'Olympique de Marseille est suspendu pour un match à huis clos. Bravo le football français… le même qui possède un arbitrage minable, et une commission de discipline qui exempte un joueur qui casse une jambe à un autre…
Et pourtant la période actuelle est difficile. Il faut garder la tête froide. Sinon, il y aurait tant de déception derrière… 1er durant une vingtaine d’heures, entre le samedi soir et le dimanche fin d’après midi. Un quart de finale de Coupe d’Europe, après des matchs retours héroïques en Hollande. En sus, un entraîneur belge, comme la dernière fois en 93’. Et voilà le peuple marseillais, dont je suis, qui se reprend au rêve.
J’avais écris ce billet au soir de la démission d’Albert Emon et de l’arrivée d’Eric Gerets. Tristesse, Marseille était dans les derniers. Et espoirs. Parce qu’un belge, comme avant, comme quand j’étais petit. Gerets, un Monsieur . Impression que mes rêves sont en train de se réaliser, et pourtant…
Et pourtant il est facile de naviguer dans des sentiments terriblement et dangereusement contradictoires, quand on est supporter de l’OM. A la fin de l’année dernière, la punition de Nancy à la maison nous déprimait, et nous amener à penser que tout était fini avant d’avoir commencer. Le commencement justement, un été qui nous faisait rêver à la lune. Avant que tout ne s’écroule. Et cette année encore, les laids 0-0 contre le Mans et Valenciennes à domicile. Les défaites contre Twente et contre Sochaux. Tout ça effacé d’un revers de main et d’une victoire contre Paris St Germain.
Aller de la haine à l’amour sans discernement ni nuance. C’est ça aimer l’OM, c’est le chaud et le froid dans la même pièce. C’est surtout garder raison à chaque moment, et savoir que ça en est impossible.
Mais c’est pour ça aussi qu’on aime l’OM. C’est plein de vie, pleins de conneries, pleins de rebondissements. C’est amateur dans l’esprit. C’est n’importe quoi, et pourtant ça draine 60 000 personnes dans un stade en plein centre ville, et des millions tout autour de Marseille qui est une capitale. Aulas disait qu’il préférait offrir à la France un Barcelone Lyon qu’un Twente Marseille, mais c’est le deuxième match, avec sa séance de tirs aux buts sur un terrain pourri, qui aura donné de l’émotion.
Mes critiques du début d’année sont elles en partie résolues ? J’avais parlé de la défense. Je suis heureux d’avoir eu raison : Civelli, c’est du tout bon. J’avais parlé de Cissé. Je persiste à croire qu’il aurait été un plus. Brandao est sympathique et bucheur à défaut d’être brillant, mais il ne peut jouer la coupe d’Europe. Wiltord est une déception. Zenden un plaisir brut. J’ai toujours aimé ce joueur, cette classe, ces cheveux soyeux et cette frappe aussi limpide que son regard.
Pour autant les faiblesses demeurent : c’est irrégulier. Ca peut passer total au travers. Niang, Koné, Ben Arfa, c’est la définition du courant alternatif. Lyon, c’est pas brillant, c’est chiant, mais c’est régulier. Moyennement régulier, mais régulier quand même.
Marseille, c’est la définition qu’un de mes chefs m’avait donné de la moyenne en mathématique : « j’ai la tête dans le four et les pieds dans le congélateur : en moyenne il fait bon ». C’est Marseille.
Espoirs, oui, réels. La Coupe d’Europe plus que le championnat. Parce que c’est la Coupe d’Europe qui reste dans les esprits. Lyon peut en gagner 8 de championnat, on retient 2004 et les finales de Monaco et Marseille en Coupe d’Europe.
Espoirs, oui, vraiment.
Inquiétude : Saint Etienne
C’est mon deuxième club. Là bas aussi, un peuple. C’est ma belle famille, mais c’est un peu le mien aussi, de peuple. Et aujourd’hui, ça va mal. Très mal.
Lens était un peuple aussi. Les chtis, ceux de Dany Boon. Ils sont aujourd’hui en D2, avec un parcours qui ressemble à celui des verts aujourd’hui. Aucune série positive, un changement d’entraîneur tôt dans la saison. Sauf que Perrin, que j’adore, n’est pas Papin, que j’adorais aussi.
Les dynamiques de victoires, celles qui font qu’à un moment, on respire mieux quand on est au niveau de la ligne d’eau. Sochaux, Valenciennes, Nantes, ont eu à des moments de la saison des séries positives. Saint Etienne jamais. Une victoire suivie… ben d’une défaite, merde. Ca n’embraye jamais. VA a eu son Darcheville, Sochaux son Sverkos, Saint Etienne attends son sauveur. Ce n’est plus Gomis, Ilan, Matuidi et Mirallas ne sont pas au niveau voulu. Et les cadres sont absents ou blessés. Perrin a l’infirmerie. Et Feidouno au Quatar. Ca s’enfonce, ça s’enlise.
J’ai très peur.
Et dimanche prochain, c’est Saint Etienne – Marseille. Parce que le destin veut, en plus, me faire de la peine…
Indifférence : l’Equipe de France
Je n’aime pas Domenech. Je n’aime plus l’Equipe de France. Comme une majorité de français. Moi, c’est plus vieux. J’avais déjà écrit ce billet un soir de Lituanie France, en 2005. Domenech, déjà, s’était foutu de nous. Entre deux outrances, il continue, toujours.
J’ai décidé ce jour de ne plus regarder l’Equipe de France tant que Domenech est aux commandes. Je ne regarde plus. Et je m’en fous.
On est tous un peu sélectionneur. On peut toujours critiquer les choix du sélectionneur. Luyindula, Rémy, et avant Briand, sont ils vraiment meilleurs que Giuly, Trézéguet ou Cissé ? Personnellement, j’en doute terriblement. Mais les uns sont bien dans le moule, les autres non. Ou comment faire des choix sur des critères douteux.
Les mêmes qui font préférer au sélectionneur les mercenaires à la morale douteuse. Le mercenaire Diaby est il plus performant que le polyvalent Bodmer ou les fidèles Benoit Cheyrou ou Jérémy Clément ? Le mercenaire Fanni (les niçois s’en souviennent) est il plus talentueux que les fidèles Chalmé ou Bonnart avant sa blessure ?
Et des choix, enfin, qui me sont totalement et sportivement immoral. Sélectionner un joueur pour qu’il ne puisse plus être sélectionné dans une autre sélection. Domenech a voulu sélectionner Higuain alors qu’il ne connaissait pas la France. Il a sélectionné Gomis pour qu’il ne puisse plus être sélectionné en équipe du Sénégal. Ca a réussi sur un match, qui a couté la place de Cissé mais qui a peut être fait très mal et à Gomis, et à Saint Etienne en contre coup.
Aujourd’hui, c’est Adil Rami. Excellent défenseur d’ailleurs. Pas forcément plus que Planus ou (encore) Bodmer, mais j’aime beaucoup ce joueur, Rami. Sauf que le sélectionner pour qu’il ne puisse plus jouer pour la sélection marocaine me décevrait terriblement. J’espère que ce n’est pas le calcul du sélectionneur… J’espère vraiment.
Les joueurs enfin. Je n’arrive pas à trouver cette équipe de France sympathique. On fait un foin de Karim Benzema, mais à part les titres de champion de France, qu’a-t-il gagné ? A-t-il fait rêver la France en Coupe d’Europe ? L’a-t-on vu contre Barcelone ? Personnellement, je le trouve prétentieux et antipathique. Ce n’est que personnel : il ne me fait pas rêver. Même le petit Nasri, de Marseille pourtant… L’an passé, je le trouvais blasé. A 20 ans. Aujourd’hui, je ne trouve pas qu’il respire quelque chose qui me fait l’apprécier.
Non, cette équipe ne me fait pas rêver, ne m’est pas sympathique. Peut être celui à la tête explique cela…
Je ne parle pas, enfin, de cette baronnie qui dirige le football français. C’est sans scrupule ni honte qu’Escalette s’est fait réélire dans son fauteuil en décembre, sur les cendres d’échec à l’Euro et de désamour flagrant et criminel entre la France et son Equipe Nationale. Aucun honneur, tout a été détruit par « eux », mais ils rempilent. La place doit être bonne.
Et Escalette de clamer « même si la France perd ses deux matchs contre la Lituanie, Domenech restera ! ». Il aurait pu ajouter qu’il nous emmerdait toutes et tous, ça aurait eu le même effet.
Aujourd’hui, la France souhaite presque que l’Equipe de France perde. Il est loin l’esprit de 98’… Mais ceux à la tête du foot français en sont responsables. Ils restent installés à leur siège et donnent des leçons en veux tu en voilà.
Espoir, inquiétude, indifférence. Il n’y a que le foot pour donner de pareils sentiments contradictoires. Et j’aime ça.
En dernière minute, j’apprends que l'Olympique de Marseille est suspendu pour un match à huis clos. Bravo le football français… le même qui possède un arbitrage minable, et une commission de discipline qui exempte un joueur qui casse une jambe à un autre…