dimanche 16 novembre 2014

Télémagouille et les Inconnus, possible aujourd'hui ?

Hier soir, je regardais sur un vieux DVD le premier spectacle des Inconnus avec Falconette et Bébé Faucon. Soirée géniale : ça fait des années que je n'avais pas vu leur premier spectacle. C'était une bombe... 
C'est fou le changement qu'ils ont provoqué, les Inconnus... Le nombre de classiques qu'ils ont laissé. Incroyable...

Pendant le spectacle, souvent on se demandait avec Falconette "mais pourrions nous avoir ça aujourd'hui" ? Au moment où des associations néfastes qui ne représentent rien portent plainte pour un oui pour un non, et brûlent les gens au nom d'un anti-racisme qu'ils dévoient, on peut se poser la question. 
Y a encore pas longtemps, c'était Nicolas Canteloup qui se faisait accuser de racisme par le très irréprochable Jean-Vincent Placé... Nous sommes aujourd'hui en 2014 : on ne peut plus dire grand chose...

Télémagouille donc. Le spectacle date de 1989. Et on avait donc notamment une scène où la question était "blanc ou noir" ? C'est à 6'09... (j'aimerais bien faire débuter la vidéo à se moment là mais j'arrive pas)

Plus loin on aura la question : 
- Quelle est la première ville arabe traversée par le Tour de France ?
- Marseille !
- Nonnnnnnn !!!!! (c'est Toulon)
A l'époque ça faisait hurler de rire l'enfant que j'étais. C'était en 1989 TéléMagouille. 25 ans... Aujourd'hui j'en ris encore. Mais je me demande, avec ces inquisiteurs, ces procureurs, si c'est encore possible. 

Parmi les pires arguments que j'ai trouvé contre Willy Sagnol, durant cette affaire (qui a été un scandale, l'affaire et la polémique lancées par ceux qui voient (et souhaitent) le racisme de partout), il y avait celui là : "il n'avait qu'à se taire et fermer sa gueule".
Je crains qu'il est là, le but de ces personnes là. Que tout le monde se taise. Que plus personne ne pense plus rien, ne dise plus rien. Au risque de se faire brûler. Un pays où on ne parle plus. Plus personne... On pourra toujours insulter les journalistes blanc de plus de cinquante, ou les blonds aux yeux bleus. Mais ça, ce n'est pas bien grave...

Par contre, Nicolas Canteloup devra se taire. Les humoristes devront passer par la case du politiquement et normalement correct. Et tel des Robespierre des temps modernes, les guillotineurs seront de sortie pour buzzer et clasher tous ceux qui ne sont pas dans les bons tons. Ca aime bien faire couler le sang de ceux qui ne pensent pas comme eux, les Robespierre d'aujourd'hui...
Cette société risque d'être invivable, mais bon...

Je pense que lutter contre les discriminations et le racisme, c'est aussi dénoncer ceux qui instrumentalisent le racisme pour en faire un objet politique. Politique (le PS a été minable avec son communiqué anti-Sagnol) ou associatif. Et c'est lutter contre tous les racismes, pas un seul, en tolérant les autres.
C'est aussi se battre pour la liberté d'expression (y compris celle de dire des conneries et de se faire reprendre dans le cadre de débats normaux) et la liberté de l'humour. Y compris accepter les blagues pas drôles (je ne trouve pas Canteloup convaincant dans son imitation de Placé, qui ne mérite pas d'être imité d'ailleurs tant il n'est rien...).

Sinon la Citronopipo c'était une voiture qu'elle était drôlement bonne...

2 commentaires:

  1. Sujet intéressant mais les débats pourraient durer des heures. Les un on'us sont qu'y si coupables que d'autres voire plus. Ils ont pas su accompagner leurs sketchs du délire qui va avec et il est devenu évident pour les gauchistes en culotte courte qu'il fallait paper dessus. A la même epoque, les nuls étaient boé plus drôles et décapants mais ils n'ont pas voulu gagner de l'argent avec. Les inconnus ont commencé à faire des spectacles convenus. Très convenus. C'est un eu comme Bigard, hai des types de gauche parce qu'il se revendique de droite (mais pas hai par moi, il était le type le plus drôle de la periode). Il a commencé, comme les inconnus, à se la jouer alors que peu de types avaient du talent. Je pense à Coluche et à Desproges qui sont un peu plus anciens. Ils sont morts en même temps ou presque à un âge desesperement bas (je ne sais plus quel age tu as mais il est probable que tu sois plus vieux que Le Luron à sa mort, Coluche est mort à 41 et je crois bien que Desproges avait mon age quand il est crevé).

    Mon commentaire est trop long et je ne sais plus trop ce que je voulais dire mais les inconnus ont participé à l'assassinat de l'humour.

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    Réponses
    1. Je suis moins pour un débat qui dure des heures que pour faire partager un bon moment que j'ai passé hier soir (parce que c'était vraiment marrant ce spectacle).

      Sinon je comprends ce que tu ressens. Je ne suis pas forcément d'accord (et c'était pas forcément l'objet de ce que je voulais mettre en avant), mais je comprends très bien.
      Même si je trouve leur deuxième spectacle avec des sketches qu'on ne ferait pas aujourd'hui non plus... (le "magrébins ne partez pas tout de suite" me fait rire).

      Je n'aime pas leur film par contre...

      Après, coté humour, je suis fan de beaucoup de monde. J'adore Bigard (que j'ai vu plusieurs fois en spectacle). Dont les derniers spectacles sont bien aussi (j'aime bien le dernier, très vulgaire).
      Je suis fan des Nuls, qui étaient très forts, et que j'ai malheureusement connu sur le tard (trop jeune dans les années 80).

      Quand à Le Luron, il aura pour moi une place particulière (post mortem, je ne l'ai pas connu de son vivant). C'est grace à lui que j'ai découvert Serge Lama... Donc bon.
      Je regrette de ne pas avoir connu le début des années 80 par contre, avec Desproges et Coluche...

      Bien ton commentaire

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