vendredi 16 octobre 2009

La grippe A, et alors ?

Je n'ai toujours pas la grippe A. Et pas grand monde l'a, visiblement...
Il fait froid, je suis crevé, mais je n'ai toujours pas la grippe A...

Il est vrai que je suis à la lettre les indications du Ministère de la Santé : ici, éternuer dans mon pull...

Et je suis quand même surpris qu'on ait fait tout une caisse pour cette grippe A. Il suffisait de soigner le responsable de cette grippe, et tout allait bien... (vidéo dessous).

Yann nous avait présenté cet outil de suivi de la grippe par Google. Comme vous pouvez le voir, ça baisse...
Et dans mon Languedoc, la propagation a toujours été basse...

De là à dire "beaucoup de bruit pour rien" ? Non... En tous cas, pleins de vaccins sont disponibles, youpi pour ceux qui veulent se faire vacciner...
Bonne fin de semaine

jeudi 15 octobre 2009

Première cheminée de l'année

ce soir...

Jean Sarkozy, ou la persévérance dans une bêtise programmée depuis l'Elysée...

On parle encore de Jean Sarkozy… C'est une une affaire politique. Et c’est le coté politique que j’ai aujourd’hui envie de traiter : l’aspect scandaleux de l’affaire, et le coté ridicule de la victimisation du dauphin, nous en avons déjà parlé…

Mardi soir, le petit journal de Yann Barthes a été excellent dans son traitement. A regarder ici ! D’un coté, une UMP officielle et caricaturale. Parlant d’une seule voix, avec cet argumentaire rodé sur trois axes :
1/ Il a été élu (donc il est légitime),
2/ il n’a pas moins de droit que les autres,
3/ Martine Aubry est aussi une fille de elle aussi (lire Nicolas).
Et on sent que malgré le « il n’y a pas d’affaire Jean Sarkozy » assené comme vérité absolue, il y a malaise. Mais bon, droit dans leurs bottes nos amis UMP officiels.

J’utile le terme UMP officiel, parce qu’il y a aussi au sein de la droite d’autres voix pas contentes du tout. Des voix moins bruyantes, moins audibles. Manuelthieu est triste de voir qu’à part les proches de Villepin ou de Dupont-Aignan, peu s’étonne à droite de ce qui se passe en ce moment. Cet article montre qu’il n’en est rien. Et que même dans la droite des hauts de Seine, ça gueule.
Le député maire UMP de Courbevoie Jacques Kossowski n’est pas très connu, mais il a fait voter son conseil municipal contre un projet de fusion qui aurait mis Courbevoie au sein de la Défense. Ce qui est pris, de la part de l’Elysée, comme un geste de défiance.
Et puis il n’est pas le seul. Myard, Cardo, Mariton… Pas des grands noms bien sur. Mais quand le Gardon déborde, c’est aussi que pleins de petits ruisseaux viennent se jeter à lui…
Enfin, dernière à se jeter dans la bataille, pas la moindre, Rama Yadé. Cette fille est par moment insupportable de prétention et d’arrogance, mais elle a un courage que je trouve remarquable. J’avoue, elle commence à me plaire…

Le pire, c’est que tout ceci aurait pu être évité. Mais voila, apparemment Nicolas Sarkozy voulait que ce soit son fils qui succède à Devedjian à la tête de l’EPAD. Et ce le plus vite possible visiblement. Ainsi, l’Elysée a tout fait pour favoriser cet état de fait : Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD.
François Fillon avait préparé un décret permet à Devedjian de conserver jusqu’en 2011 sa présidence. Mais voilà, Nicolas Sarkozy ne l’a pas voulu. Et RMC Info révèlerait même qu’une réunion à l’Elysée, avec le père, le fils et des conseillers, a permis de préparer la nomination l’élection du fils prodige à la tête de l’EPAD...

Une autre question quand même… Quid d’Hervé Marseille. Un homme bien aimable, que ce conseiller général UMP. Première fois, il laisse sa place au fiston à la présidence du groupe UMP au conseil général des Hauts de Seine. Puis cette fois, il démission du CA de l’EPAD pour laisser sa place à qui vous savez… Ecoutez la réponse du Maire de Meudon à Jacques Maillot des Grandes Gueules, qui en avait fait son pipeau de la semaine dernière. C’est spécial, ou affligeant, c’est selon.
Enfin, la récompense au bout pour cet homme est une place au conseil économique et social. Ca va, il n'est pas trop à plaindre...

Il y aurait, sur le point toujours politique, une réponse à faire à Luc Chatel. Le Porte Parole du Gouvernement s’est emporté hier lors de son point presse :
« Cette affaire commence à suffire! On a vraiment le sentiment d'une chasse à l'homme. Tous ceux qui interviennent sur cette question, que veulent-ils? Ils veulent interdire l'élection à un candidat de par son origine sociale, son nom, son faciès? C'est ça la République? »
Non, ce n’est pas ça, la République. Ce n’est pas donner une présidence à une personne qui n’a pas la compétence requise pour occuper des postes de moindre envergure. Et normalement, notre république n'est pas cette république bananière que le monde entier nous moque !

L’ami Luc Chatel à continuer à s’énerver en concluant par « Nous sommes en République, en démocratie, avec des principes républicains. Tous les républicains devraient défendre ces principes républicains ». Il a raison Luc Chatel. Mais au lieu de critiquer la paille dans l’œil du voisin, il devrait arrêter cette mauvaise foi, il devrait arrêter de nous prendre ouvertement pour des cons et s’enlever l’IPN 500 qu’il a dans son œil. J’imagine Luc Chatel suffisamment intelligent et malin pour savoir qu’il défend l’indéfendable

Difficile de conclure cette phase politique sans parler de l’intervention de Nicolas Sarkozy à propos de la réforme du lycée. Et cette phrase :
« la création du lycée est un geste qui marque la fin des privilèges dès la naissance. Ca veut que désormais en France, c’est de l’école que sortiront les élites, et pas de la naissance. Ca veut que désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né. Pour réussir, c’est travailler dur, et d’avoir fait la preuve par ses études, par son travail, de sa valeur »
Il voudrait faire un bras d’honneur à l’ensemble du pays, le Président ne s’y serait pas pris autrement…

Je pense que cette erreur, si l’Elysée et sa progéniture persiste à aller au bout, marquera le début de la fin. D’ailleurs, si le décret Fillon avait prolongé Devedjian jusqu’en 2011, l’année avant l’élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy aurait il pris le risque de mettre son fils à la tête de l’EPAD ? Peut être pense t’il que le temps fera son histoire, et que les français oublieront jusqu’en 2012 ? Peut être parie t’il aussi sur une absence d’alternative en face ? Peut être…
Suite de l’histoire bientôt…

A lire aussi Reversus (les valeurs du sarkozysme volent en éclat), l’ami Elmone (ce n’est pas de Gaulle qui aurait accepté ça), et Rébus, qui stigmatise ce jusquauboutisme dans la connerie et la bêtise… Ca rappelle des choses, cette persévérance dans la bêtise et dans l’erreur… Ca rappelle des choses.

(Image "touche pas à mon népote" prise chez Sabine Hérold, Alternative Libérale. Beau billet sur le sujet)

Pas assez diplomé, mon fils...

Le nouvel Obs révèle cette offre d'emploi pour un poste d'assistant à l'EPAD. Bac +4 requis.

Jean Sarkozy, du haut de son bac+2, n'est donc pas assez qualifié pour ce poste. Il sera néanmoins Président... C'est beau, c'est fort. C'est la République du Mérite. C'est merveilleux.
Ca me donne envie de retourner me coucher moi... (en plus il fait froid)

Lire aussi le dérapage de Luc Chatel chez Guy Birenbaum, et story telling présidentiel de l'affaire, par l'ami Peuples de Valence.
Y a comme un malaise dit le Coucou... Il a raison.

mercredi 14 octobre 2009

La voie du poing dans ta gueule (Amstrad CPC)

Françisons mes amis, françisons. Allons sur tête-livre.com, et défoulons nous sur la voie du poing dans ta gueule. Ou pour les puristes, The Way of the Exploding Fist, un des premiers jeux de baston que j’ai eu sur Amstrad CPC. Le plus réaliste en tous cas, et une véritable claque dans la gueule…



Là encore, il y en a eu, des joysticks cassés. Ce jeu est une simulation (appelons là comme ça) d’Arts Martiaux. Du karaté, et oui messieurs. Et le scénario de ce jeu est bête comme chou : il faut battre ses adversaires les uns après les autres, et on gagne des ceintures de couleurs différentes. Le but ultime est d’avoir la ceinture noire.

Les combats se passent de manière austère et traditionnelle. Non, pas de boules de feu, pas de sumo géant, de singe cybernétique ou de bonze qui crachent du feu. Street Fighter II, ça sera pour dans quelques années. Non, là nous sommes en 1985, et nous avons une panoplie d’une dizaine de coups pour faire ses combats. Haut, bas, gauche, droite, plus les diagonales, fois deux selon qu’on appuie ou pas sur le bouton, ça fait pas beaucoup… Et dedans, il faut compter le déplacement (haut, bas, gauche et droite…), et les esquives.
Des coups spéciaux ? Nous sommes en 1985 je vous rappelle (Laurent Fabius est premier ministre, donc les coups spéciaux, on attendra Edith Cresson…).

Sinon le jeu en lui-même est un bon souvenir. Comme on peut le ressentir sur la vidéo, j’ai le souvenir d’une bonne jouabilité. Les décors sont dépouillés, mais n’oublions pas que nous sommes au début du CPC. Et c’est finalement assez joli. Il faut aimer le jaune.

Bref, c’est un jeu technique. C’est sympa à jouer. On peut s’amuser avec le copain (qui c’est qui prendre le clavier ?). Et c’est un peu le début d’une belle aventure…

Pour ceux qui se souviennent, the Way of the Exploding Fist lancera la voie des International Karaté. Dont un IK+ extraordinaire, qui sera un de mes premiers jeux sur Atari ST. Et un moment extraordinaire, là aussi.

La Voie du Poing dans Ta Gueule rappelle le début des jeux de combats. Aujourd’hui, on s’amuse avec Street Fighter IV, Soulcalibur je ne sais plus combien, Dragon Ball ou Naruto (perso, j’attends une version PS3 de Bleach… ça doit donner !). Ben avant, il y avait ça. Et on passait quand même des superbes mercredi après-midi.

On ne discutait pas avec ses amis sur tête-livre ou sur fenêtre-en vie-messager, mais on était pas malheureux quand même, quand on avait 10 ans

PS : Edit pour mon ami Seb : Tête Livre (c'est un billet "hommage à la langue française") ^___^

Pisse et embarque : le ciel est à toi !

Nous avions eu cet été nos amis brésiliens qui, pour sauver la planète, préconisaient de faire pipi dans la douche. Aujourd'hui, pour faire des économies de kérosène, les compagnies aériennes nippones nous invitent à uriner avant d'embarquer. On pèse moins lourd, et fatalement ça fait moins de poids à transporter par l'avion, donc moins de carburant consommé.

Les japonais auraient du aller plus loin. Pourquoi que pipi ? Mais là, nous deviendrons graveleux. Restons en là, et saluons l'esprit écolo de mes amis du Japon...

mardi 13 octobre 2009

Jean Sarkozy, critiqué quoi qu'il fasse... ?

La phrase sur un article de 20 minutes : "Quoi que je fasse, je serai toujours critiqué" soupire Jean Sarkozy. Il a raison, il a un nom difficile à porter...
Pour autant, comme j'avais dit hier, je ne suis pas convaincu que le parti majoritaire, quand j'avais 23 ans au sortir de l'an 2000, m'aurait donné une investiture RPR pour une élection cantonale aussi gagnable que celle du fiston Sarkozy. Mon nom n'a pas fait l'histoire récente de mon pays...

Quoi qu'il fasse, sera t'il toujours critiqué ? Souvenons nous David Martinon quand même, et souvenons nous de...

Ce genre de foutage de gueule et de belle trahison, oui, ce n'est pas anodin. Oui, ça peut être critiquable.
Pour l'instant, on ne peut malheureusement pas dire que le parcours de Jean Sarkozy soit irréprochable. Trahison pour son premier fait d'arme politique : il a 21 ans. Cadeau de la part du parti de papa d'une investiture, et par là même d'un canton.

Qui que l'on soit, quand on ne fait rien de critiquable, on n'est pas critiqué. Donc ne renversons pas les rôles : Jean Sarkozy n'est d'aucune manière que ce soit une "victime". Nous pataugeons à 100 à l'heure dans l'indécence la plus totale, n'en rajoutant pas en plaignant, en plus, le conseiller général de 23 ans.
Même si ce dernier n'est peut être pas conscient de la maladresse de sa défense... Comme le dit Nicolas, le pire est sans doute qu'il y croit vraiment quand il dit : "J’ai conscience que le fait de m’appeler Sarkozy rend les choses plus difficiles, comme le prouve les violentes attaques personnelles dont je fais l’objet depuis le début..."

J'espère simplement que cet acte, qui marquera le début de la fin du sarkozysme, permettra l'émergence d'une droite un peu plus décente, respectable, populaire. Parce pour l'instant, si c'est Feydeau pour les uns, on passe quand même pour des cons devant la face du monde. C'est désespérant...

lundi 12 octobre 2009

Et le monde de se moquer de notre République Bananière... (soupir)

Des soirs, j'ai honte. De moi un peu des fois... De mon pays beaucoup ce soir. De mon élite dirigeante surtout...

On a tous parlé de Jean Sarkozy (Julien en a fait une jolie perle). Pour l'UMP, celui ci est légitime, même à 23 ans, aux plus hauts postes. Il est "élu conseiller général" qu'ils disent... Qu'ils disent.
Simplement, il me semble que s'il s'était appelé Norbert Sauvidet, ou Gérard Bouchard, l'UMP des Hauts de Seine ne lui aurait jamais donné l'investiture.
Il me semble que quand j'avais 23 ans, malgré ma carte RPR à l'époque (que je garde précieusement), Nîmes ne m'aurait jamais donné l'investiture pour prendre mon canton rhodanien aux communistes... De toutes manières, je ne l'aurais pas demandé. Je préférais soutenir celui qui aujourd'hui est un de mes plus proches amis, en plus d'être mon maire...

Le monde entier se moque de la France. Ces donneurs de leçons incapables de se les appliquer. "République Monarchique" pour les roumains. Népotisme indécent pour les asiatiques...
Bref, on donne des leçons, mais on passe pour des cons. Parce qu'on est con.

Mon ami Nicolas, de gauche, se pose la question de voter UMP en Languedoc Roussillon, ma région. Pour faire battre Georges Frêche, et toute cette clique qu'il serait bon de changer...

Je me demande aussi, même si je suis un enfant du RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua (ce dont je n'ai pas honte), s'il ne serait pas bon pour la France que l'UMP se prenne une rouste mémorable en Ile de France... Et je me demande si j'étais francilien, si je n'irais pas jusqu'à voter pour l'extraordinaire et charismatique Janpoluchon...
Je crois que je le ferais au final. Pourtant, j'avais en 2007 un à priori favorable sur Pécresse... Mais là non. La droite doit se laver de beaucoup de comportements pour évoluer, et être réellement "Populaire". C'est le "P" d'un sigle, il me semble...

Non, ce soir, pas heureux d'être français. Laissez moi me considérer Provençal alors... je me coucherais en écoutant la Coupo Santo...

dimanche 11 octobre 2009

Jean Sarkozy, EPAD... Eviter l'erreur politique

Une république irréprochable, avait promis Nicolas Sarkozy durant son élection... Une rupture avec ce mode monarchique des nominations et des récompenses non pas en fonction du mérite, mais du copinage ou de l'acoquinage...
De rupture il n'y a point, sinon une inflexion encore plus poussé dans quelque chose de grave, de très grave. Empire Romain dit François Bayrou, mais celui qui s'effrite et s'écroule... J'ai l'impression que c'est un peu plus grave que ça...

On se moque du fils Bongo et du Gabon. Mais sommes nous vraiment mieux ? Nicolas Sarkozy ne doit pas accepter que son fils devienne président, à 23 ans, de l'EPAD. Qu'il lui offre un scooter ou une voiture pour lui faire plaisir, mais qu'il ne fasse pas cette erreur. Qui risque de lui être catastrophique pour la fin de son mandat, peut être sa pire erreur politique. Les français ne comprendront pas.
Nicolas propose de signer cette pétition contre la nomination du fiston à la tête de l'EPAD, contre ce fait princier du Prince... J'ai envie pour ma part d'appeler la droite des Hauts de Seine, modestement, à redresser la tête. Et ne pas faire cette bêtise, qui serait une terrible connerie politique. En plus d'être une faute et un scandale authentique.

Si Jean Sarkozy est nommé à la tête de l'EPAD, c'est le début de la fin du sarkozysme... Ca pourrait peut être plaire à certains pourtant...

samedi 10 octobre 2009

Réforme des collectivités : mieux de rien faire que de faire des conneries...

L'interview de Brice Hortefeux a ce titre plein de morgue et de prétention : "le pire serait de ne rien faire". Tout ça à propos de la merveilleuse réforme territoriale...
Quel manque de bon sens... Non, le pire c'est de faire des conneries aux conséquences graves. Changer pour changer, quand ça n'apporte pas quelque chose de positif, c'est idiot. Dans ce cas, autant ne rien faire...

C'est dans ce genre de cas que je soupire terriblement, et que je me dis que décidément, avoir été Maire de Neuilly, c'est pas comme être Maire de Saint Laurent des Arbres ou de Aurec Sur Loire. Et que peut être connaitre un peu plus la "France profonde" avant d'atterrir à l'Elysée, ça n'aurait pas forcément été un mal.
Et oui, la France des ploucs qui vivent loin de Paris est un peu importante aussi. C'est celle notamment qui va se prendre de plein fouet 10 % d'augmentation d'essence pour sauver la planète, mais qui ne peut pas bénéficier d'un métro, d'un tramway, ou pour qui les 30 km de colline qui permette d'aller au boulot sont trop importants pour les faire à vélo. C'est pas Neuilly, c'est pas Paris...
Je partage totalement l'opinion d'Alain Juppé sur la réforme territoriale (ainsi que les positions de mes copains Arnaud et Alicia). Des cotés positifs.Que des élus du canton siège à la région la rendra pour le tout un chacun moins lointaine et moins "apparatchik". Plus concrète.
Par contre, la suppression de la Taxe Professionnelle, impôt peut être injuste, est une catastrophe. En plus d'être ce foutage de gueule que dénonce l'ancien Premier Ministre bordelais...

D'abord, la suppression se traduira forcément par une ponction plus importante des ménages. C'est encore la classe moyenne qui va faire les frais de la décision qui vient de tout en haut. Pour que la communauté de communes Rhône Cèze Languedoc, c'est pas Neuilly là encore. Et parce que ceux qui y sont élus, ceux ne sont pas ces énarques qui pullulent dans les cabinets élyséens sans rien connaitre à la France des provinces et des villages...

Et puis un exemple concret, du vice président d'une communauté de communes que je suis. Actuellement, nous sommes dans des investissements lourds pour l'aménagement d'une grande zone d'activité. J'en suis ravi. Des entreprises sont prêtes à venir, mais forcément les investissements dans les infrastructures seront prises globalement par la collectivité. Là, nous ne savons pas quelles seront nos ressources prochainement. Et lors de la dernière réunion, parmi les vice présidents, il y a eu franche réticence à continuer à dépenser et investir sans connaitre le retour sur investissements. Réticence de la part de libéraux et de personnes de droite.
Pour ma part, il faudrait aller de l'avant, mais je comprends bien la logique qui prévaut. On investi aussi car on sait que la TP généré va permettre de nous refaire une santé. Là, on sait qu'on créera de l'emploi. Qu'on générera aussi des nuisances. Mais le retour ? Pour la communautés de communes, il est inexistant...J'ai eu une discussion avec quelques élus du Gard et du Vaucluse : ils se posent les mêmes questions. Avec à la clef l'arrêt de tous les programmes d'investissement économique ? Bravo les intelligents de l'Elysée... La suppression de la TP risque donc d'avoir deux conséquences extraordinaires : augmentation des impôts locaux sur les classes moyennes, et arrêt de l'aménagement du territoire économique. Bravo encore, les intelligents de l'Elysée...

Venez en Province un peu, venez dans les villages. Vous verrez, les ploucs que nous sommes ne sont pas méchants. Mais ils sont comme la classe moyenne, ils en ont juste un peu marre de se faire prendre pour des cons...

(2 photos sur mon billet... Deux villages. La Roque Sur Ceze dans le Gard, et un village dans la Chartreuse... Parce que la France, c'est pas uniquement Neuilly et la Défense... )

vendredi 9 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand terminée : on se remet au boulot maintenant ?

Epilogue de l'Affaire Frédéric Mitterrand...
J'ai trouvé Frédéric Mitterrand courageux hier soir, et touchant. C'est mon avis, simplement mon avis. Ca n'enlève rien au coté abject de son texte. Je déteste le lynchage, tous les lynchages. Celui là était opportuniste. Je souhaite qu'il s'arrête, et qu'on passe à autre chose.
Que l'opposition passe à autre chose. Elle aurait pas mal de sujet. Tiens trois au hasard...
Donc c'est bien amis de l'opposition. Vous vous êtes amusés, vous vous êtes fait voir. Pas de la meilleure des manières, mais tant pis, cela vous regarde. Maintenant, cela serait bien que l'on revienne à la politique, la vraie, la belle, pas celle qui pue et qui sent le caca. Mais celle qui fait la vie des gens.
Donc les moralisateurs opportunistes du camps d'en face (non, je ne pense pas qu'à Benoit Hamon ou à l'excellent et irréprochable Arnaud Montebourg) retroussent leurs manches, et refassent de la politique. Y a du boulot.
Et je crois davantage porteur auprès de l'opinion...

jeudi 8 octobre 2009

Affaire Frederic Mitterrand... abject et minable, de tous les cotés

Tout le monde parle de l’affaire Frédéric Mitterrand… Comme je suis un bon mouton, je vais faire de même.
D’abord, gardons en mémoire l’indécente indignation sélective du Ministre de la Culture, à propos de l’Affaire Polanski, la semaine dernière. N’oublions pas ça, c’est peut être la cause de cette « affaire Mitterrand ».

Pour mes amis au Japon, tout est parti de Mots Croisés sur France 2 lundi soir. Rimbus a lancé le truc dans ma blogosphère. Marine Le Pen tacle férocement Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, sur un passage dans un de ses livres en date de 2005, Mauvaise Vie. Il avoue purement et simplement avoir pratiqué le tourisme sexuel, dans des pays pauvres, en achetant des jeunes garçons.
Marine Le Pen s’en est violement émue sur France 2. Je suis comme Rimbus, comme mes copines Fleche et Plume. Comme eux, je suis, pour une fois, totalement d’accord avec le FN, je trouve ça abject et malsain. Je suis réac ? Ben oui, sur certains points, je suis réac.

Par contre, je trouve les réactions politiques d’un niveau extrêmement laid, et quelque part inquiétant.

D’abord la récupération politique et politicienne. Nauséabonde. Frédéric Mitterrand est critiquable sur pleins de pans de sa politique culturelle. HADOPI, la commission Zelnick, etc… Mitterrand est blâmable sur sa position quant à l’affaire Polanski.
Ensuite, quel retard à l’allumage ! Ce livre est sorti en 2005. Mitterrand est ministre depuis cet été. Et cette affaire, de caniveau, sort en octobre. Et même avant, quand Mitterrand a été nommé à la villa Médécis, à part critiquer Sarkozy et le « fait du Prince », qui a sorti cet opus ignoble ? Elle était où Marine Le Pen ? Il était où le PS ? Ah oui, c'est vrai, c'était Sarkozy, le Roy, qu'il fallait descendre... Bon, ça limite le champ d'investigation...

Cela donne, à mon ressenti, un coté désagréable de récupération purement politichienne. Pas politicienne, non. Politichienne, la pire, la laide. Et autant j’ai trouvé hier Benoit Hamon au Grand journal (toujours les mêmes qui sont invités, ça devient pénible… vraiment… Marine Le Pen devrait être invitée elle aussi tiens) mesuré dans ces propos, autant j’ai trouvé sa première intervention du « Frédéric Lefebvre du Parti Socialiste » caricaturale, et détestablement politichienne.
Et en ce sens, je me sens assez en phase avec la colère de l’ami Disparitus, dont les positions ne sont pas coupables d’être pro gouvernement en place.

Pour continuer sur le volet politique de l’affaire, la réaction de Frédéric Mitterrand est odieuse et franchement minable. Impression que tout le monde veut s’enfoncer dans le médiocre… « un honneur de se faire trainer dans la boue par le FN », ça veut dire quoi ? « si la gauche me critique en suivant le FN, c’est une honte pour elle », ça veut dire quoi là encore ?
Non, c’est minable. Tout est globalement minable. Et je ne parle pas de la défense du gouvernement envers son ministre. Match nul de chez nul…

Et est ce que l’opinion publique est réceptive à ce genre de polémique ? Juin 2009, Bayrou attaque frontalement Cohn-Bendit sur ce qu’il a écrit à propos de mœurs passés, le résultat a été catastrophique pour le Modem dans les urnes. Une conséquence, sans aucun doute. Est-ce que pour ça que l’opinion accepte que Daniel Cohn-Bendit ait eu des pratiques détestables ? Evidemment que non, du moins je l’espère. En tous cas, personnellement, cela m’est insupportable. Mais peut être que l'opinion attend autre chose de l'opposition...

Authueil se demande ce que l’on reproche à Frédéric Mitterrand. Je ne suis pas foncièrement d’accord avec l’ensemble de son billet, mais il a raison quand il incite à la prudence, à ne pas ouvrir la « boite de Pandore des mœurs sexuels de nos élites ».
« Ne nous leurrons pas, les mœurs de Frédéric Mitterrand ne détonnent absolument pas dans le milieu politique. Il y a même bien plus dépravé […] Si certains écrivaient leurs "mémoires sexuelles", Frédéric Mitterrand apparaitrait comme un gentil premier communiant. ».
Je ne sais pas si notre ami Authueil a des preuves quand il affirme cela, mais quelque part cela m’importe peu. Mais il n'a peut être pas tort... Même si je ne veux pas connaître les mœurs d’un tel ou d’un tel, je ne veux pas. Je ne veux pas que le débat politique arrive à ce niveau détestable et abject.

Cette affaire me gène terriblement. Je n’aime pas ça, je n’aime pas ce qu’ont écrit Mitterrand ou Cohn-Bendit. Simplement, attention à ce que la politique ne devienne pas le concours du lancer d’étron le plus odorant
En tous cas, je n’aime pas ça. Et j’ai envie qu’on revienne à la politique, la vraie politique. Mitterrand dit qu’il n’y aura ni HADOPI 3, ni licence globale, le sujet peut mériter débat. Mitterrand critique la justice américaine sur l’affaire Polanski, là encore y a débat. Sur ce qu’à écrit Mitterrand à propos de ses actes passés, disons tout le dégout que nous inspire ses aveux. Mais ça va, attention de ne pas ouvrir la boite de Pandore de la chambre à coucher…

C’est simplement ce que je pense… Je ne demande pas la démission de Frédéric Mitterrand : il fallait la demander avant. Et je soupire, franchement…
Sinon, pour finir, France 2 coupe maintenant la séquence Marine Le Pen quand l’émission repasse sur TV5. Je trouve ça détestable également, un autre sujet politique sur lequel l’opposition pourrait intervenir, la manière de concevoir l’information de la part de la télévision publique. Discutons en…
Enfin, si Marine Le Pen est invitée ce soir ou demain au Grand Journal de Canal +, ils ne censureront pas, eux… (soupir).

PS : je poste en même temps que Nicolas, excellent billet sur le sujet là encore...

mercredi 7 octobre 2009

Christine Albanel, ou le mérite sauce élyséenne

Christine Albanel... Oh, elle fut la star de notre printemps...
  • Rappelons nous de ses priorités à Christine Albanel. "Je veux des jugements expéditifs et sans audience pour HADOPI" (Numerama).
  • Rappelons nous son optimisme à Christine Albanel : "HADOPI mis en place dès l'été 2009".
  • Rappelons nous son arrogance et son mépris des internautes français à Christine Albanel : "La France est championne du monde en matière de piratage, de vol (...) vous pouvez l'appeler comme vous voulez"
  • Rappelons nous enfin sa grande réussite, à Christine Albanel : avoir fait voter une loi retoquée par le Conseil Constitutionnel. Et ce merveilleux déni de réalité : "Je suis heureuse, 95% de la loi est passée".
Une telle performance méritait une belle récompense : Christine Albanel sera présidente de la bibliothèque nationale de France.
Cela rappelle la triste promotion de son ancien directeur de cabinet cafteur...

Une République du mérite avait promis le Président... Jolie rupture, en effet...

(pour se souvenir, le Best Of Christine Albanel...)

Green Berets, ou souvenirs de la guerre froide...

Au début, il y avait le Thomson MO5. Et cette cassette dont j’étais friand : Green Berets. C’était coloré, mais pas trop, pas de risque de prendre mal aux yeux. C’était animé magnifiquement à l’époque, et la musique, ou plutôt le crachat métallique qui sortait de la télé, donnait à ce jeu de guerre un coté incroyable…
Bon, il fallait mériter la partie. Un jeu sur K7, c’est long à charger, c’est très long…

Nous sommes un béret vert, comme le nom du jeu ne l’indique peut être pas. Milieu des années 80, guerre froide. Juste un couteau au début. Et un scrolling horizontal. Avec quand même deux plans, le rez de chaussé et ce premier étage que l’on rejoint par des échelles. Et il faut avancer dans le camp ennemi sans se faire pé-cho. Sinon on perd, on reprend depuis le début…

Et puis est arrivée la télévision couleur… Ou plutôt l’Amstrad CPC. Et on a ça !


Tout commence par cette sonnerie, ou ce clairon on ne sait pas trop, qui réveille la caserne. Et là, une claque. Des couleurs chatoyantes de partout… Oui, c’est peut être la guerre, mais ça chatoye à donf…

D’abord, un premier truc, le nom de l’éditeur : KONAMI. Pour les enfants du CPC, Konami, c’est comme Ubi Soft ou Océan. Et aujourd’hui, Konami continue à nous faire rêver avec la série des PES et Metal Gear Solid. Et bien voyez vous, Konami était déjà là en 1986 pour nous faire rêver avec Green Berets, Nemesis, Jackal, et ce génial Yie Ar Kung Fu dont il faudra que je parle, tellement il était terrible ce jeu !
D’ailleurs, Konami est aussi aujourd’hui éditeur de dessin animé japonais. Notamment le brillant Tengen Toppa Gurren Lagan (Homer, c’est très bon ça !).

Finalement sur Green Berets, je n’ai pas tant que ça à dire… Je garde un immense souvenir de ce jeu grâce au fait qu’il ait été, au départ, sur MO5. Le passage à la couleur a sublimé ce qui fut un de mes premiers jeux sur Amstrad (mais c’est normal, j’avais acheté la compilation Konami…).
Je garde quand même un souvenir d’un jeu linéaire, très linéaire. Ce scrolling de gauche à droite. Un saut pour éviter les coups de fusil. Une arme à ramasser, un chien à éviter. Puis un laisse les sortes d’échafaudages laids pour longer des silos à missiles, des entrepôts ou des camions porte-rockets. Les boss de fin de niveau bien sur. Les montagnes russes au loin, ça on ne l’avait pas sur Thomson…

Et quand on perdait, il fallait tout reprendre depuis le début. Balop…

Green Berets, c’est l’époque où les jeux n’avaient pas de sauvegarde… On finissait le jeu en une heure, où on ne le finissait jamais… Green Berets, c’était l’époque où j’avais 10 ans. Rien que pour ça, c’est bien de se souvenir, le mercredi…

mardi 6 octobre 2009

Sarkozy dans le texte (c'était y a longtemps...°

Le 6 mai 2007, au soir de sa victoire, Sarkozy tenait le discours suivant :
"Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle."
Aujourd'hui, Sarkozy buvait des coups avec le très démocrate président du Kazakhstan.

Sur le fond, cela ne me choque pas. C'est positif de vendre des contrats. Mais il ne fallait pas vendre la rupture en 2007... Ne jamais mentir à ses électeurs, jamais... Jamais.

(sinon c'est pas prévu que Fillon parte... Je suis rassuré, mais je n'avais pas vu qu'il était encore là... Il est bien ce Claude Guéant... Faudra juste qu'on me rappelle quelle est sa légitimité, mais... )