J’avais parlé, la semaine dernière, des 10 boulets de Nicolas Sarkozy. Devant rendre sa candidature pour 2012 très compliquée. C’était un article intéressant du Point d'il y a deux semaine, qui était suivi tout de suite derrière par une tribune de Jean-François Kahn : « Cinq raisons pour lesquelles Sarkozy peut être réélu ».
J’aime beaucoup Jean-François Kahn. Moins aujourd’hui Marianne, le magazine qu’il a crée et auquel je ne me réabonnerai pas. Mais JFK, je l’écoute et le lis toujours avec intérêt. Son blog, d’ailleurs, me manque un peu (mais normalement au 10 Septembre il doit prendre position...).
Voyons voir les cinq raisons qu’il met en avant…
1 – C’est le candidat sortant.
Jusque là, oui, et ? Et ben il y a avant lui les précédents Mitterrand, balayé en 86 mais réélu brillament deux ans plus tard, et surtout Jacques Chirac… En 2002, au sortir de 5 ans de cohabitation avec un Lionel Jospin très bon premier ministre (le gars de droite que je suis le pense, malgré des désaccords politiques), Jacques Chirac devait être balayé. Il aura été réélu avec plus de 80% des voix. On me répondra qu’il y a eu un 21 Avril, mais l’histoire se souviendra que Jacques Chirac aura été président deux mandats.
Pour JFK, être sortant présente deux avantages. Elle « permet de se présenter comme professionnel du job », contre un adversaire jugé moins fiable. Et elle permet de « bénéficier du soutien matériel et efficace de l’Etat », même si Mitterrand et Chirac eurent prétendu le contraire…
2 – Plus mauvais président de la Veme République, mais meilleur candidat…
C’est l’avis de JFK. On peut ne pas le partager. Je suis assez loin d’être en désaccord avec lui… Nicolas Sarkozy a été un excellent candidat à mon avis. Volontaire, et volontariste. Dommage que son "Ensemble, tout devient possible" n'ait pas été suivi d'effet, et que les 12 promesses du candidat Sarkozy ne soient restées que des promesses...
3 – L’unité de l’UMP sera totale autour de son chef…
JFK parle de Luc Ferry, qui comme Juppé ou Raffarin descend en flamme Nicolas Sarkozy, son système, sa méthode de gouvernement… Mais annonce qu’il le soutiendra sans aucun état d’âme…
Par contre, pour Kahn, cela sera en face « un concert de dissonances ». Besancenot, Mélenchon, Eva Joly, Bayrou, la gauche et la droite du PS, les intellos progressistes… Voilà toute une liste qui risque de ne pas forcément parler de la même voix que celle du candidat socialiste…
Cela reste encore à prouver. Mais 2002 et 2007 ont montré combien la gauche pouvait être capable des pires divisions, au pire moment...
4 – Nicolas Sarkozy n’est ni pétainiste, ni raciste, ni xénophobe, encore moins un Chavez camouflé. Mais « il ose tout et ne s’interdit rien »...
...Ce qui est un avantage en période électorale…
C’est l’avis de Jean-François Kahn, je le partage complètement. Je m’amuse toujours (parfois un peu moins) de voir la facilité de certains, qui fascisent à tout va tout ce qui ne va pas dans leur sens. Et quand on « un petit peu plus à droite qu’eux », on est forcément fasciste. Chirac était facho, Chevènement était facho. Forcément pour ces mêmes, Nicolas Sarkozy l’est. C’est faux, mais c’est comme ça, c’est ce qu’il pense. Donc ils diabolisent au lieu de proposer. Et donc 2007…
Nicolas Sarkozy ose tout. Certains diront « c’est à ça qu’on les reconnaît », oui mais ça marche d’après JFK. Il conclue cette partie par « à la boxe, un spécialiste des sports de combat a plus de chance de l’emporter sur une cheftaine évangéliste ». Ca déplaira à certains, mais je trouve que c'est un peu (beaucoup) vrai…
5 – Contrôler les médias est un atout déterminant.
Bon, je ne partage pas forcément ce point là. D’abord parce que le mythe « Sarkozy contrôle la presse » m’amuse. On le voit avec le lâchage de cette dernière. Il a beau être le chef de l’audovisuel public, ça ne fait pas une politique.
J’ajouterai que l’exemple du référendum européen de 2005 devrait amener à un peu plus de calme sur ce point là : tous les médias étaient pour le oui, le peuple a dit non. Donc…
C’est l’analyse de JFK. Je trouve que ça complète assez bien les 10 boulets de Nicolas Sarkozy. Mais j’ajouterai un 6eme point, c’est que la situation deux ans avant n’a rien à voir avec celle deux ans après. Lapalisse pourrait me servir un verre de blanc, mais les faits sont là. Eté 2005, quand Sarkozy faisait la gueule à la Baule alors que Chirac entrait à l’hôpital et que Villepin courrait torse nu sur la plage, je n’aurais pas forcément parié sur le résultat…
Et en allant plus avant, l’été 1993 devait nous promettre un deuxième tour Balladur – Delors. On a vu…
Beaucoup font des paris sur les résultats des présidentielles 2012. Attendons. Mais on s’amusera bien d’ici là…
Voyons voir les cinq raisons qu’il met en avant…
1 – C’est le candidat sortant.
Jusque là, oui, et ? Et ben il y a avant lui les précédents Mitterrand, balayé en 86 mais réélu brillament deux ans plus tard, et surtout Jacques Chirac… En 2002, au sortir de 5 ans de cohabitation avec un Lionel Jospin très bon premier ministre (le gars de droite que je suis le pense, malgré des désaccords politiques), Jacques Chirac devait être balayé. Il aura été réélu avec plus de 80% des voix. On me répondra qu’il y a eu un 21 Avril, mais l’histoire se souviendra que Jacques Chirac aura été président deux mandats.
Pour JFK, être sortant présente deux avantages. Elle « permet de se présenter comme professionnel du job », contre un adversaire jugé moins fiable. Et elle permet de « bénéficier du soutien matériel et efficace de l’Etat », même si Mitterrand et Chirac eurent prétendu le contraire…
2 – Plus mauvais président de la Veme République, mais meilleur candidat…
C’est l’avis de JFK. On peut ne pas le partager. Je suis assez loin d’être en désaccord avec lui… Nicolas Sarkozy a été un excellent candidat à mon avis. Volontaire, et volontariste. Dommage que son "Ensemble, tout devient possible" n'ait pas été suivi d'effet, et que les 12 promesses du candidat Sarkozy ne soient restées que des promesses...
3 – L’unité de l’UMP sera totale autour de son chef…
JFK parle de Luc Ferry, qui comme Juppé ou Raffarin descend en flamme Nicolas Sarkozy, son système, sa méthode de gouvernement… Mais annonce qu’il le soutiendra sans aucun état d’âme…
Par contre, pour Kahn, cela sera en face « un concert de dissonances ». Besancenot, Mélenchon, Eva Joly, Bayrou, la gauche et la droite du PS, les intellos progressistes… Voilà toute une liste qui risque de ne pas forcément parler de la même voix que celle du candidat socialiste…
Cela reste encore à prouver. Mais 2002 et 2007 ont montré combien la gauche pouvait être capable des pires divisions, au pire moment...
4 – Nicolas Sarkozy n’est ni pétainiste, ni raciste, ni xénophobe, encore moins un Chavez camouflé. Mais « il ose tout et ne s’interdit rien »...
...Ce qui est un avantage en période électorale…
C’est l’avis de Jean-François Kahn, je le partage complètement. Je m’amuse toujours (parfois un peu moins) de voir la facilité de certains, qui fascisent à tout va tout ce qui ne va pas dans leur sens. Et quand on « un petit peu plus à droite qu’eux », on est forcément fasciste. Chirac était facho, Chevènement était facho. Forcément pour ces mêmes, Nicolas Sarkozy l’est. C’est faux, mais c’est comme ça, c’est ce qu’il pense. Donc ils diabolisent au lieu de proposer. Et donc 2007…
Nicolas Sarkozy ose tout. Certains diront « c’est à ça qu’on les reconnaît », oui mais ça marche d’après JFK. Il conclue cette partie par « à la boxe, un spécialiste des sports de combat a plus de chance de l’emporter sur une cheftaine évangéliste ». Ca déplaira à certains, mais je trouve que c'est un peu (beaucoup) vrai…
5 – Contrôler les médias est un atout déterminant.
Bon, je ne partage pas forcément ce point là. D’abord parce que le mythe « Sarkozy contrôle la presse » m’amuse. On le voit avec le lâchage de cette dernière. Il a beau être le chef de l’audovisuel public, ça ne fait pas une politique.
J’ajouterai que l’exemple du référendum européen de 2005 devrait amener à un peu plus de calme sur ce point là : tous les médias étaient pour le oui, le peuple a dit non. Donc…
C’est l’analyse de JFK. Je trouve que ça complète assez bien les 10 boulets de Nicolas Sarkozy. Mais j’ajouterai un 6eme point, c’est que la situation deux ans avant n’a rien à voir avec celle deux ans après. Lapalisse pourrait me servir un verre de blanc, mais les faits sont là. Eté 2005, quand Sarkozy faisait la gueule à la Baule alors que Chirac entrait à l’hôpital et que Villepin courrait torse nu sur la plage, je n’aurais pas forcément parié sur le résultat…
Et en allant plus avant, l’été 1993 devait nous promettre un deuxième tour Balladur – Delors. On a vu…
Beaucoup font des paris sur les résultats des présidentielles 2012. Attendons. Mais on s’amusera bien d’ici là…