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vendredi 31 octobre 2008

Partir à Rome, via Vaison, Orange, Nîmes, et ses souvenirs...


Je n'ai pas trouvé de clips efficace pour cette musique du dessin animé Noir. Romance en est le titre. De la guitare. le Magicien Ox appréciera peut être (j'espère).

Pourquoi cette musique pour ce billet ? Pourquoi pas après tout... Je ne sais pas où ce dernier m'amènera, de billet. Je l'écris comme ça, sous l'inspiration qui arrive...
En ce vendredi matin froid où je ne travaille pas : mon lieu de travail est fermé... Ce qui est tant mieux. Je suis crevé, et l'ambiance était vraiment lourde hier, avec le décès totalement inattendu d'une secrétaire qui était plus qu'une secrétaire pour nous. Pour moi en tous cas, plus qu'une copine de travail... Le jeune ingénieur qui joue un peu d'une immaturité infantile par moment appréciait cette dame qui était une maman pour nous... On était bien choyé, et pouf...

Souvent, les grands cœurs sont trop grands, et ils s'arrêtent de battre plus vite que d'autres... On dit souvent, comme un marronnier, comme un cliché, que ceux sont les meilleurs et les plus gentils qui nous quittent en premier... Je ne sais pas si c'est vrai, je ne sais pas si c'est juste. Mais quand on est en face de ce genre de nouvelles, qui nous touche, on a tendance à le penser.
Cette dame aura fait le bien autour d'elle, avant de partir. Trop vite, trop vite pour sa famille, ses enfants, sa fille qui n'a même pas fini le collège... Trop vite.
Une petite photo de la campagne roquemauroise automnale, avant d'aller plus loin dans les réflexions de ce matin. Je voulais aller courir, mais il pluviote. Une bruine cherbourgeoise qui tranche avec le soleil de la photo plus haut.
En plus il fait froid. En plus j'ai pas envie. Donc bon... Un tour en Mairie peut être, en fin de matinée ? On verra... Avant l'enterrement de cette après-midi, soupir...

Il me serait facile, et franchement soulageant pour moi, de repartir sur un couplet sur la mort, sur le caractère éphémère de nos petites vies. Sur l'appréhension réelle que j'ai eu à l'opération de mon grand-père. Et sur mon énervement devant la petitesse des gens. Petit, je le suis sans doute, moi aussi. Je sais pas, je sais pas...

J'avais dit que je ne savais pas où le chemin que prendrait ce billet. Je sais où il arrivera : tous les chemins mènent à Rome, et quelque part ça m'arrange, c'est là que je vais demain. Mais pour aller à Rome, ils passent par où, ces chemins ? Cet après-midi, ça sera Orsan, un petit village sur Gard Rhodanien au pied de la colline du Camp de César, qui est un petit bijou. Ce soir, ça sera Saint-Chamond chez les beaux parents : moins mignonet, Saint-Chamond...
Et entre temps, l'instant de ce billet ?
Une photo facile, celle du Vaison la Romaine. Appréciez le jeu de mot qui se voudrait presque drôle... Vaison la Romaine, une petite ville vauclusienne que j'adore, et dans laquelle je vais trop peu souvent. Une région, le pied du Ventoux et des Dentelles de Montmirail, qui est un régal pour le nez, la langue, les yeux...

Si je reste sur les noires idées qui éclusent un peu le billet, je risque d'aller dans des lieux dans lesquels je ne suis pas le bienvenu. Pourtant, normalement en fin Novembre ou début janvier, je devrai passer quelques jours au Creusot. J'espère que les forgerons que je vais visiter m'accueilleront mieux que ne le pourraient des personnes, une personne, qui occupe un peu trop de place dans mes pensées quand les nuages s'amoncèlent au dessus de ma cervelle... En ce moment, c'est le cas, trop le cas, et c'est idiot.
C'est idiot autant que ces relations humaines que l'on est pas capable de pacifier, et de rendre humaine, pour ne pas dire agréable. C'est idiot autant que la souffrance, réelle, occasionnée par ces manques, par cette incapacité de ne pas avoir les épaules solides pour accepter ce genre d'absence et ce genre d'indifférente haine.
Quand je pense, après, que je prétend à avoir un avenir professionnel et politique... Quel crétin.

Désolé, on est loin de la politique politicienne, et on est dans des méandres à deux francs de la cervelle du Faucon. Idiot il est par moment, quand il regarde et espère des horizons qu'il sait non atteignables. Con, mais pas tant que ça, le Faucon... Réaliste des fois, même si le réalisme fait faire, parfois, des rêves qu'il espère rêves, mais qu'il sait n'être que cauchemars...

Et quand le Faucon commence à parler à la troisième personne, cela signifie que hou là, ça va pas !
Alors on s'arrête à Orange. En face de mon village, le théâtre antique, la Rome locale.
Un petit passage sur Orange quand même, qui est un peu "mon" agglomération. En effet, mon village d'enfance ne va ni à Avignon, ni à Bagnols sur Cèze, ni à Nîmes pour les commerces, les administrations, les spécialistes médicaux. Mon grand-père est à Orange à la clinique, par exemple. On a juste le Rhône à traverser...

Localement, les communautés de communes et schéma de cohérence territoriaux dégagent différents pôles. Un "haut Gard rhodanien" autour de Bagnols Sur Cèze et Pont Saint Esprit. Le Bassin de vie d'Avignon. Plus à l'Ouest, le pôle Nimois. Et j'en vois deux autres en construction, un pôle Tricastin autour de Pierratte, Bollène, et toute cette belle région. Et un pôle que j'appelerai "Ventoux", autour de Carpentras, Vaison, Nyons un peu.

Et au milieu, une île, avec qui personne ne veut travailler : Orange. Parce que le Maire d'Orange essentielle, Jacques Bompard. Troisième mandat, mais voilà, il est très très, trop, à droite, ancien du FN, maintenant chez Villiers. Donc non, surtout pas, on l'oublie, dehors. Quitte à sacrifier sa population orangeoise, et par tout un secteur géographique.
Je suis un homme de droite gaulliste et sociale, donc j'ai pas à me justifier ou à me défendre, même pas à signaler que le FN et le Villiérisme sont des notions qui me sont plutôt éloignées et étrangères... Mais comme j'ai dit rien, recevoir des leçons en matière de moeurs politiques de la part d'une gauche languedocienne qui soutien et ne jure que par Frêche,cela m'ennuie... Cela m'afflige.

Je trouve incroyable que les considérations politiques isolent une commune importante localement. Le théâtre antique et l'arc de Triomphe d'Orange sont sortis de terre à une époque où le Villiérisme n'existait pas. Et personne n'étant éternel, Bompard n'est pas propriétaire absolu du fauteuil d'Orange. Quand une personne de droite ou de gauche, considérée comme "plus respectable" (mais quand je vois Frêche, qu'est ce la respectabilité ?), combien de temps écoulé, combien de temps perdu ?
Le cotés détestables de la politique, c'est ça. Faire passer les considérations partisanes avant l'intérêt général. Et personne ne me contredira : l'intérêt général, c'est tout sauf ignorer une commune majeure de 30000 habitant, dont l'histoire est autrement plus riche qu'une élection municipale de 1995', qui m'a personnellement autant désolé que l'élection régionale de 2004 qui a offert ma Région au triste Frêche et à ses soutiens.
Cela aurait été une faute professionnelle de partir à Rome sans passer par chez moi, par Nîmes. Certes, plus tourné vers l'autre coté du Rhône que vers l'Ouest, mais Nîmes, ça reste mon département. J'ai toujours eu "30" comme plaque d'immatriculation, même habitant en Vaucluse, Lyon ou Marseille. Je le garderai, ce "30", avec une tendre fierté.

Nîmes, y a rien de plus à dire. Ne parlons pas football car c'est triste en ce moment, et ces crocos me font couler des larmes de crocodile... Et passons par les arènes et la maison carrée.
Les arènes et la maison carrée : il ne manque plus que les jardins de la Fontaine, un peu de gardianne de Taureaux arrosée d'un petit Costière local, et la ballade est parfaite...

Partir à Rome, quelques jours de vacances. Le blog sera au ralenti. Vous me répondrez habituellement, ce n'est pas son activité qui devrait trop le fatiguer... C'est pas faux.

Quelques jours de vacances donc. Quand je rentrerai, les USA auront un nouveau président. Le PS sera à quelques heures d'un nouveau secrétaire. Peut être toujours la crise. Peut être Marseille auront ils remonté la pente.
Et j'espère que je parlerai de choses plus joyeuses... A bientôt.

lundi 27 octobre 2008

Balade du dimanche, de la petite ile à la Roquemaurette (2)... Sombres reflexions

Continuer la balade de dimanche dernier. Revoir le petit chat, au centre de la Petite Ile de Roquemaure, et avancer. En direction de cette colline qui sépare Roquemaure et Sauveterre. Les locaux connaissent, ceux qui viennent ici de loin sans doute moins.
Il faisait gris dimanche dernier. Très gris, aussi gris que l'état du Monde en ce moment. Aussi gris que mes pensées et mes sentiments, et c'est beaucoup de cela qu'il sera question aujourd'hui.
Lorsque je suis parti courir hier, sous un froid soleil automnal (mais quel soleil), c'étaient ces pensées qui trottaient dans ma cervelle de moineau. Écrire les pensées d'une course de la veille, sur des photos d'une balade qui date d'il y a une semaine, c'est sans doute idiot... Mais ça permet de faire un parcours complet...

Ce chemin de la petite ile, sous les feuilles mortes de l'automne. L'automne offre de jolis paysages, paysages de fin de vie, de fin de cycle.
Fin de vie comme l'enterrement auquel j'ai assisté à midi. Une fin de vie, comme il y en a plein. Le père d'une amie. Difficile moment, jamais agréable. Il faisait beau, mais encore...

A coté de ça, mon grand-père devait se faire opérer ce matin. Une intervention qui se déroulera finalement mercredi matin. Petite opération, mais qui n'empêche pas l'appréhension. Légitime, obligatoire. Celle qui surpasse la déception d'un Marseille - Paris St Germain, tellement dérisoire. Pénible, emmerdant, frustrant, mais dérisoire. Parce que si j'ai mal dormi cette nuit, ce n'était pas à cause de la non titularisation de Ben Arfa ou de la mauvaise performance de Mandanda, pas en forme en ce moment...
Petite parenthèse sur la balade. La photo du haut explique en partie le pourquoi du nom de ce quartier paysan de Roquemaure, la "Petite Ile". Petite Ile, parce qu'entourée de roubines diverses. Ces petits rus qui ont pour fonction d'écouler les eaux de pluie.
C'est en partie parce que ces roubines étaient sous dimensionnées, ou mal entretenues, que des automnes ont été instants de fortes inondations dans le village...

Cela donne du charme à ce coin du village. Presque marécageux par endroit, quand la pluie est forte. Pourtant, le Rhône est loin, ainsi que la première rivière... Et les fruits et légumes s'en donnent à coeur joie dans cette zone... Au début de l'été, ça sent la pèche quand on passe par là. Aujourd'hui, c'est plus l'odeur du bois brulé et de la terre humide qui domine... Changement de saison...
Saison d'automne. Temps gris, froid, comme les pensées qui m'animent en ce moment.
Je discutais, il y a peu, avec un "docteur des pieds" (© Sublimette), de ces désagréables pensées qui traversent mon bien léger esprit. Penser à la mort. La sienne, celle de ses proches. La nuit, pendant que je cours, au parfois en réunion... Souvent. J'y pense beaucoup en ce moment...
Je ne la crains pas plus que je n'y aspire. Mais j'y pense, simplement. Je ne sais plus qui disait que ce qui sépare l'homme de l'animal, c'est sa conscience de sa mort inévitable. Sa conscience de son caractère éphémère. J'en ai un peu beaucoup et trop conscience en ce moment...

Un des plus beaux billets de blogs lu ces derniers temps est l'oeuvre de cette même Sublimette... Aimer la vie, justement parce qu'on la sait éphémère... Quel était le philosophe anglais qui disait "Life is hard, and then you die" ?

Et c'est pour ça que la méchanceté gratuite et la suffisance méprisante me sont devenus intolérables.
Plus fort que moi, mais je n'arrive pas à supporter ce supérieur hiérarchique dont le seul but est que son sous-fifre ait mal au ventre en rentrant chez lui le soir. Plus fort que moi, mais je ne supporte pas plus ces jeunes cons qui vont gratuitement vandaliser des voitures, le weekend, dans certaines rues de mon village. Pour exprimer leur mal être ou je ne sais quelle revendication improbable, ils pourrissent la vie de quelques uns qui n'ont rien demandé...

Dans le même ordre d'esprit, cette violence subie dans les joutes politiques locales. Cette haine d'adversaire politique qui me, qui nous, voulaient simplement du mal. Alors que le combat politique est quelque chose de noble, et alors qu'on final, gagnant ou perdant, il y a des chances que l'on se retrouve tous au même endroit, au final de notre vie...

Cette chanson de Serge Lama, la Cathédrale, exprime tout a fait ce sentiment que j'ai de l'insignifiance des ces haines qui polluent tellement les relations humaines... Je ne prône pas pour autant l'amour sacré de l'autre, et viens que je te donne pleins de bisous parce qu'on est tous Bisounours. Évidemment...
Mais il parait tellement plus simple, quand on voit au final qu'on y passera tous, d'essayer de vivre le moins mal possible ses relations... Et le simple respect de l'autre, même si on ne partage pas ses points de vue... Idiot, sans doute. Idiot.
Après, j'aimerais bien avoir ce pouvoir de changer certaines relations que j'ai avec certaines personnes. Je ne vais pas, comme Sublimette, comme Marion, employer des surnoms rigolos pour parler de certaines de mes connaissances...
Mais celle que j'apprécie encore, et qui refuse de me parler parce que je représente "un mauvais souvenir"... Là encore, nous mourrons un jour, le plus tard possible je l'espère, mais c'est comme ça... Cela m'ennuie d'en rester là, d'avoir ces ponts coupés comme si nous étions morts... Cela m'ennuie (le mot est faible) de savoir cela, mais il faut avancer. Car justement il n'y a pas morts, et possibilités de se revoir, un jour ou l'autre...

Dante avait fait marqué l'inscription "vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance..." à l'entrée des enfers d'Hadès. Le petit Shun était effrayé à la lecture de ce fronton... Parce que quand il y a vie, même si tout est perdu, l'espoir est la seule chose qui reste. Donc l'espoir, tant qu'il y a de la vie... Espoir de réouvrir certaines portes... Et quand je ne serai plus là, l'espoir disparaitra...
Cet arbre n'a rien à voir avec ceux qui ont assisté à l'éveil de Bouddha... Mais j'aime ces champs d'arbre rouges flammes, qui ouvrent la porte à l'automne de bien colorées manières... Automne qui fera place à l'hiver et ces tristes paysages. Avant le réveil du printemps...
Finalement, l'espérance de savoir qu'après l'endormissement de la nature, celle ci se réveille plus belle et plus forte qu'avant... Optimisme... ?

Optimisme que je n'ai pas, c'est vrai... Billet très onirique et égocentrique aujourd'hui, qui va dans des directions que je ne maitrise pas trop à vrai dire. Sans doute beaucoup auront lâché et ne seront pas parvenus jusque là, dans cette course folle où je ne ménage pas ma foulée...

Donc lever un peu le pied, dans mes pensées sombres. Regarder un peu cette vigne qui se drape dans l'automne, elle aussi... Le vin issu des vendanges de cette année se prépare dans les cuves de mes caves préférées. D'abord le primeur en Novembre... Pas fan du Côte du Rhône primeur. Déjà plus du rosé qui arrivera en Février, ou Mars, de l'année prochaine...

Et revenir à des pensées plus positives. Appréhension, toujours, d'une période qui ne m'est pas agréable. Mais soit. Le blog sert aussi à ça quelque part, à remplacer un "docteur des pieds". C'est bien...
Donc sur cette fin de balade, revenir sur quelques petites choses qui m'ont fait sourire, dans la triste actualité de ce matin. Triste, parce qu'entre infanticide et enfoncement dans la crise, peu de moments de franche rigolade... Optimisme, oui, mais...

Ce qui m'a fait sourire quand même, c'est cette rumeur Fillon à Paris. On revient à la politique politichienne... Pour répondre en partie à ma copine Hypos, un blog politique n'est pas un blog où on parle de "ça", de cette politique d'égo dégoulinant de personne qui n'ont qu'une seule ambition : eux. Ambition qui laisse de coté les problèmes de tout un chacun, comme cette popérisation de la classe moyenne, qui est en train de se prendre les premiers effets de la crise en pleine gueule... Non, ils ont une autre ambition, un autre objectif : eux. Leur carrière, et essayer de faire une bonne une de Paris Match. Génial...
Ca me rappellerait presque que dans 10 jours, y a le congrès socialiste. Nous ne sommes pas à Reims, mais à Paris là, le Paris de Delanoé, le Paris que "voudrait" François Fillon.
J'aime beaucoup François Fillon. Il représente, ou représentait, la droite que j'appréciais. Celle du "gaullisme social", ou "libéralisme républicain", pour reprendre deux termes qui me sont chers. Ensuite, la politique qu'il mène en ce moment, tant sur le fond et la forme, n'est pas forcément la mienne... Et là encore, ce n'est pas le sujet.

François Fillon est député de la Sarthe. Avant la Bérézina des dernières régionales, il était président de sa Région. Et là, tel un bon Seguin (son ancien mentor) ou Lang, tel un vulgaire DousteBlazy, Guigou ou Perben, il "veut plus grand". Quitte à se prendre dans les dents Paris comme d'autres se sont pris Lyon ou Avignon ?
Enfin, ce n'est qu'une rumeur, mais quelle détestable rumeur... Sur cette détestable pratique du parachutage de personalités... Delanoé n'était pas grand chose quand il a été choisi par les militants parisiennes pour prendre la tête de la bataille. La droite parisienne possède peut être un Delanoé dans ses rangs...
Et puis, une fois encore, je trouve que c'est tellement beau d'être élu chez soi... Aller chercher une herbe plus verte ailleurs, d'abord est elle vraiment plus terme ? Et quelle légitimité aurait Fillon hors de chez lui, de son fief ?
Ces petites balades ont cet intérêt de me rappeler le bonheur d'être proche de mes racines...

Pas un billet bien agréable... Du genre qui me font dire que les vacances de la fin de semaine me feront du bien. Oui, on part à Rome. On en reparlera d'ici là.
Et en attendant, suivons le bon conseil de Sublimette...

lundi 20 octobre 2008

Balade du dimanche, vers la petite ile... Reflexions d'un weekend

Le lundi matin a ça de pénible qu'il correspond au lendemain d'un weekend, de fait terminer... Je serais bien resté au lit ce matin. Mais il faut repartir...

Cela fait deux semaines que je propose une petite balade agrémentée de mes réflexions sur tout et sur rien... Continuons. Je suis allé courir hier matin, un froid matin d'Octobre, avec l'appareil photo dans la main, et l'Archos à la ceinture, comme souvent. Promenons nous ensemble dans le jardin de la petite ile, un coin de Roquemaure dans lequel j'aime bien courir...
Le départ, simplement... Début de ma rue. Il faut bien démarrer... Là, par contre, j'avoue : j'ai froid...
En fait, les premières vignes arrivent assez vite. Au bas de ma rue, on voit cette petite parcelle. Je ne sais pas ce qu'elle donne, comme vin. Je pense que le raison doit aller à la coopérative qui se trouve à quelques mètres de là. Mais pour faire de l'AOC ou du table ? Je trouve les vignes bien travaillées en tous cas, ça fait plaisir...

Finalement, je ne cours pas depuis très longtemps... A ce moment là, je ne pense pas grand chose. Sinon qu'il fait vraiment froid, et humide, ce matin... Le soir, la cheminé sera allumée, les beaux parents seront là. Falconette a un enterrement ce matin, une cousine... C'est la vie, comme on dit.
Une vie qui fait qu'aujourd'hui, Soeur Emmanuelle est décédée. La nouvelle qui s'affiche en grand, sur le télex de ma page d'accueil iGoogle. J'annonce la nouvelle au boulot, et ça ne fait sourire personne. Marrant de voir combien le départ de personne qu'on imagine immortelle fait spécial...
Le chemin de la Petite Ile, on y est. A ce moment, j'arrive sur un parcours qui était celui du cross du collège Paul Valéry de Roquemaure, quand j'étais en 5eme je crois. Donc... Donc c'est y a longtemps maintenant, pétard, on vieillit.
J'aime bien venir courir ici, pour une raison assez personnelle. A l'époque de la 5eme, il y a 20 ans (!), j'étais ce petit gros pas sportif pour un sou. Ajoutant à cela bégaiement, boutons sur la figure, appareil dentaire, bref un amusant sujet de moquerie pour les jeunes filles de l'école... Je dis ça en soupirant, mais c'est vrai que j'étais pas bien brillant en un peu tout. Si, je "travaillais bien à l'école", ce qui semblait suffire à papa - maman. Bien à l'école, sauf en sport.

J'aurais du me mettre à courir plus tôt. A l'époque, ce cross du collège, qui mobilisait une après midi complète, était un cauchemar pour moi. Aujourd'hui, je le parcours d'une traite. Il fait parti d'une promenade un peu plus longue, qui englobe aussi un autre cross du collège, celui de ma troisième...
Ce petit morceau de vie passée, continuons la promenade sportive : ne nous refroidissons pas...
Prises 6 mois plus tôt (ou 6 mois plus tard), ces sarments de vignes évoqueraient barbecue, rosé, grillade. Ce jour, ces plus la cheminé qui sera allumée dans quelques heures qui parcourt mon esprit. Qu'il fait froid...

Je cours depuis une dizaine de minutes, mais j'ai toujours aussi froid. Sans doute parce que je me demande si je cours vraiment. C'est vrai, je ne cesse de photographier tout ce qui me tombe sous la main. Et ça sera ça pendant toute cette balade sportive du dimanche matin. A savoir pourquoi est ce que je cours ? Pour courir, simplement ? Ou en préparation d'un billet de blog ? Bonne question...
Tiens, si on parlait un peu économie ? En cette période de crise, j'avais été surpris de ne pas entendre la voix du Fond Monétaire International, et celle de son président Dominique Strauss-Kahn. Et voilà que, d'un coup d'un seul, ce même DSK devient la star politique du weekend... Pour de tristes raisons, qui ne méritent pas forcément d'aller plus loin...
Mais appréciant plutôt DSK, je me suis souvenu de ce que m'avait dit de lui un ami assez haut placé dans l'appareil du Parti Socialiste : "Strauss-Kahn aura du mal à devenir président pour une raison simple : il est extrêmement intelligent, peut être le plus au sein du PS, mais il a un défaut terrifiant : il est dilettante et ne sait pas se faire mal pour aller plus loin... Et sur ce coté là, les Royal, Hollande, Fabius, et consort, sont beaucoup plus coriaces."

Dilettante DSK ? A l'école, on dirait "s'appuie sur ses facilités mais ne travaille pas assez...". Personnellement, je ne me suis jamais considéré "brillant", mais toujours travailleur... D'ailleurs au foot, je n'étais pas Zidane ni Waddle, plutôt un obscur Bruno Germain... Qui se souvient de Bruno Germain ? A Marseille, on s'en rappelle de ce bucheron du milieu du terrain.

Donc DSK trop facile, soit. DSK homme à femmes, on entend depuis que "dans les milieux, ça se savait...". Ah bon ? Yves Bertrand en a peut être parler dans ses notes secrètes publiées un peu de partout...
Et puis une question qui me taraude : que DSK soit un beau gosse qui emballe facilement, outre le fait que ça pourrait rendre jaloux le petit garçon que j'étais qui n'aimais pas le cross du collège en cinquième, qu'est ce que je m'en fous ? Nous sommes en crise financière, et peut être on peut attendre du FMI qu'elle propose des solutions, plutôt que de s'occuper d'affaires de cul.
Impression d'allumer un feu de papier pour cacher l'inefficacité et le manque de percussion de cette institution dans le cadre de cette crise financière... Et cette fatigue, réelle, devant ces gesticulations inutiles. A croire que le FMI n'a que ça à foutre en ce moment : les Islandais vont être drôlement content de savoir que son président apprécie la chair fraiche...

Sans partager les interrogations de Bernard Kouchner, peut être peut on se poser certaines questions, non ?
Quittons Washington et revenons à Roquemaure... Toujours sur le chemin de la Plaine, je passe devant le jardin potager qu'un ami avait acheté il y a deux ans, pour sa retraite... Depuis, il travaille moins ici que dans la mairie du village, village dont il est le chef depuis Mars 2008... Et les tomates et belles courgettes de mon ami Abraracourcix sont bien seules...

Revenons quand même cinq minutes sur la crise financière... Lu ce matin dans le Figaro.fr, le gouvernement qui peine à justifier un budget de crise, et qui ne prend pas en compte cette même crise... Batir un budget mensonger, que l'on sait intenable, c'est le cas depuis combien de temps ? Impression que c'est toujours la même rengaine... A droite comme à gauche, car les années Jospin n'ont pas donné non plus des budgets impeccables...
Ainsi, dixit le journaliste du Figaro, "Eric Woerth ne voit pas de raison de changer le budget"... Bien sur, il fait soleil, les filles sont belles, et il ne se passe rien dans le monde... Sentiment assez terrifiant de ne pas vivre sur la même planète que nos élus tout en haut...

Alors que la loi de programmation de finance 2009 obligera les collectivités à se serrer encore plus la ceinture, et donc à concocter des budgets serrés, très serrés, là haut ne s'inquiète pas. On prépare la relance, nous disent ils avec le plus grand sérieux...
Continuons la foulée en soupirant...
Continuons la foulée, et contemplons les premières rougeurs de l'automne, enfin... Le ciel est gris, toujours. Il commence presque à pleuviner...

Juste le temps de penser aux Etats-Unis, alors que mon Archos me joue du Bruce Springsteen. Colin Powell soutient Barrack Obama. Colin Powell, on peut l'aimer, le détester, il s'agit tout de même d'une grande figure mondiale... Qui a eu le courage de reconnaitre son erreur quant à la présentation de fausses preuves pour justifier la guerre en Irak. Les gens qui reconnaissent leurs erreurs, c'est remarquable.
Colin Powell a conseiller à la sécurité nationale sous Reegan, puis Secrétaire d'Etat sous le sémillant Georges Bush Jr, il parait qu'il a même été pressenti pour être le candidat républicain en 1996', contre Bill Clinton...
Et pourtant, cet homme qui aurait eu un passé avec une sensibilité démocrate déclare qu'il soutient Obama. Je trouve que ça fait drôlement plus classe qu'Eric Besson qui déclare fidélité à Sarkozy... Et j'ai l'impression que, peut être, ça sera un tournant décisif dans la campagne présidentielle américaine.

Pour autant, j'ai l'impression qu'en France, pour tous les spécialistes, médias, politiques, même people, les choses sont déjà jouées outre atlantique. Et qu'Obama est - déjà - président. D'ailleurs, c'est fou ce que tout le monde l'aime, Obama... Perso, je préfère toujours le président David Palmer (qui aura bien aidé Barrack Obama...).
Et je confesse (pardon) que toute cette Obamania me donnerait presque envie d'une victoire de McCain... Simplement parce que cette béatification nationale d'un candidat, certes excellent, m'afflige. "Obama c'est mon copain" clame infantilement le président.. Politiquement, du haut niveau, vraiment...

Enfin, je dis ça... Je ne vote pas aux USA, et sans doute est ce plus intéressant pour la France, et pour le monde, que ça soit Obama plutôt que McCain... Et encore je dis ça, même pas convaincu...
Finalement, même si je ne suis qu'au tiers de mon petit jogging du dimanche matin, ce chat noir qui ne porte pas malheur sera le point final de cette balade. Qu'on continuera le weekend prochain, c'est bien de commencer le weekend par une petite promenade...

Et vivement le weekend prochain...