Je ne sais pas quoi dire que ce qui se passe sur cette élection présidentielle. Donc je ne dis rien. Je serre les dents, je ferme les yeux, j'ai mal au ventre (sincèrement). J'ai l'impression d'un roman de Houellebecq qui prend forme. Je suis effrayé.
Je ne sais pas si j'ai envie de continuer à soutenir ou de lâcher le candidat de ma sensibilité politique. Et je suis effrayé de devoir me poser cette question à 6 semaines de l'élection.
Ça n'a sans doute rien à voir, mais je me souviens qu'il y a encore peu nous pleurions les victimes du terrorisme à Nice ou à Paris. Et là nous avons cette campagne là. Je suis écoeuré, je suis triste, et j'ai mal, j'ai juste mal.
À lire un très bon billet de Koz, qui s'intitule "avons nous tout perdu ?". Il résume mon état d'esprit, avec des mots tellement plus justes que ceux que je pourrais trouver.
J'apprécie particulièrement cette introduction :
Nous avons tout perdu, même ce que nous n’avions plus : du temps, et de l’espoir. Il est difficile de traduire le désarroi, la colère, la rage du citoyen face à cette campagne électorale. Avions-nous cinq ans à perdre pour l’emploi ? Avions-nous cinq ans à perdre pour la croissance ? Avions-nous cinq ans à perdre pour l’éducation ? Cinq ans à perdre contre la progression de l’islamisme ? Cinq ans pour relever le pays ? Pour lui insuffler une vision, un projet commun, pour le redessiner ?
Sinon mes bébés se sont déguisés en Mario et Luigi au carnaval de l'école maternelle. Ils ont été les stars. J’étais fier.
C'est pour moi le plus important.
Le reste je n'en sais rien. Je sais ce que j'avais voté en Novembre, et je savais la règle du jeu que j'avais accepté. Là je ne sais plus.
Mais par contre j'ai mal au ventre... Et je vais aller boire un coup.
Mais sur le reste, c'est un cauchemar. J'espère que mon somnifère n'était pas trop et que je vais me réveiller...