A la salle de sport ce matin, les télévisions étaient branchées sur les images des foules déjà amassées le long des Champs Elysées ou devant la belle église de la Madeleine. Il faisait un froid de canard dans cette salle, et le tapis de course n'a pas réussi à réchauffer ni mon corps, ni mon coeur.
Les unes de jeudi étaient magnifique. Je suis allé piquer le Midi Libre à mon syndicat. Je le garderai. La une est magnifique, et tellement belle.
Je suis fan de Johnny Hallyday. Je ne m'en suis jamais caché. J'ai l'impression d'avoir perdu quelqu'un, c'est con de proche mais je sais qu'on est beaucoup à partager ce sentiment.
Je pensais à cette chanson "ça ne finira jamais", qui est magnifique. Elle me fait penser à mon grand-père cette chanson. Quand cet album est sorti en 2008 je crois, mon grand-père se faisait opérer d'un truc assez grave, et j'avais peur pour lui. J'écoutais cette chanson en allant à l'hopital le voir. C'était une prière : ça ne doit pas finir. J'avais 31 ans déjà, j'en avais profité de lui, mais je voulais que ça ne finisse jamais, et qu'on continue à faire la route.
Mon grand-père est mort durant l'été 2010. Il a encore tenu un peu. Cette année fut dramatique pour moi. Le maire de Roquemaure, mon ami, une sorte de grand frère, était mort fin Mars d'une manière inattendu et violente. Mon papy l'a suivi plus tard, après plusieurs alertes cardiaques qui annonçaient l'inéluctable.
Quand j'entends Johnny hurler "ça ne peut pas finir", je pense à eux. Et aujourd'hui je penserai à lui, car il faisait parti de ma famille Johnny.
Je suis triste, vraiment.