Numérama assure le service après-vente de son billet d’hier.
Je vais faire de même. Sur un sujet qui m’intéresse. Avec mon point de vue, ma
sensibilité.
Qui n’est pas celle d’un supporter absolu de Montebourg
(j’ai plutôt
tendance à être très méfiant vis-à-vis du bonhomme). Qui est celle d’un consommateur
citoyen qui n’a aucune
leçon de citoyenneté à ne recevoir de personne.
Surtout pas d’un supporter d’un de Montebourg. Surtout pas
de personnes à qui je ne demanderais pas des certificats de consommateurs
citoyens responsables parfaits, qu’ils ne seraient de toutes manières pas
capables de me fournir.
Numérama indique donc que
Montebourg évoque la
hausse des forfaits contre le retour des hotlines en France. Pourquoi
pas ?
Remettons juste les choses à leur place. Hier, on parlait du
prix des hotlines. Personnellement, je ne parlais que de la gratuité du temps d’attente
des centres hotline. Je trouve ça très bien. Payer, ensuite, pour un service rendu, rien de choquant.
Après, que les hotlines soient basées à l’étranger pour des
opérations basiques, cela ne me choque pas. Je préfère que soient basés en France
les hotlines « à fortes valeurs ajoutées », quand le problème
technique nécessite l’aide d’un expert, d’un technicien.
Pour l’aide basique, des hotlines délocalisées ne me
dérangent pas. C’est mon avis, on peut ne pas être d’accord. Ça ne sera pas
grave.
Mais soit. Pour réindustrialiser la France, cela passera,
pour Montebourg, par des centres d’appels. Pourquoi pas.
Il propose donc des
augmentations de 0,2 €/forfaits contre 10000 emplois relocalisés.
Orange met en avant des réticences, que je comprends. « Ces
délocalisations se font pour des raisons économiques, le coût des services en
question est deux à trois fois plus bas dans les pays où ces centres ont été
localisés (..)Il y a aussi la question de la disponibilité horaire, nos clients
exigent d'avoir une présence téléphonique 24H/24, 7 jours sur 7, y compris les
jours fériés et congés. Jusqu'à ce jour, il est strictement impossible
d'organiser cette disponibilité continue avec les salariés du groupe en France ».
Ces éléments me semblent défendables.
Après, on peut sortir les bons sentiments et les bonnes
paroles. Ça ne coute pas bien cher, les bons sentiments et les bonnes paroles. Personnellement,
ça m’intéresse moyen de voir de l’emploi peu qualifié relocalisé en France,
surtout si c'est pour donner au final un service plus cher et de moindre qualité pour le consommateur.
Je préfèrerai (rêve éveillé…) qu’Orange investisse pour la
Livebox soit développée et fabriquée en France plutôt qu’en Chine. Je
préfèrerai qu’un opérateur de téléphonie mobile développe son propre terminal
dans des centres de R&D et de fabrication français ou européen. Je
préfèrerai que soit crée un véritable emploi durable, pérenne, qui produise de
l’intelligence et de la richesse. Et qui réponde à une demande réelle.
S’il faut payer 0,2 € de plus sur mon forfait, ben je le
paierai… Je serrerai les poings. Je soupirerai en imaginant un gouvernement de
droite proposer la même mesure, et en voyant les slogans « les
consommateurs vont renflouer les poches des gras actionnaires, c’est déguelasse ».
Quand ça vient de la gauche, c’est plus « pur ». C'est comme ça...
S’il faut payer 15,10 € par mois au lieu des 14,90 € par
mois que je paie, pour une hypothétique relocalisation d’emploi à la pérennité incertaine,
et bien je le ferai. Le consommateur est comme le citoyen : quand on lui
demande de payer, il paie…
C’est un simple avis. Qu’on a le droit de ne pas partager.