France - Allemagne le débriefing #fraall #euro2016

Apres une journée chaude et épuisante, mon débriefing de la demi-finale.

D'abord un sentiment bizarre. Je me sentais bizarre hier devant le match. Coup de chaud. Fatigue. Une sorte de lassitude aussi.

Quand le penalty est arrivé, j'étais surpris. Même un peu honteux en revoyant le ralenti. Je confesse, j'espérais presque que Griezmann le loupe. 

Et puis deuxième mi-temps agréable. Je me suis détendu. A la fin j'étais heureux. Pour mon bébé de 5 ans qui était content hier. Demain je lui sortirai le maillot de 98'.

Je me sens quand même bizarre. Mélancolique. Heureux et triste à la fois. Mais content. 

Pourtant j'ai pas le cœur à hurler "fier d'être français". Parce que je le suis tous les jours et que je n'attend pas un match de foot pour aimer les couleurs, ce drapeau que j'arborais même à l'epoque où certains me disaient que ça faisait extrême droite.

Et parce que sans doute des choses plus personnelles qui dépassent le cadre du football.

Apres, quelques considérations footballs.

• La finale le sera entre deux équipes qui ont pratiqué un football bof, voire parfois moche. Daniel Riolo avait parlé de "mochico" pour faire un bon mot. Il n'a pas tort. Cela n'enlève rien au mérite de l'équipe de France. Mais si on parle foot, parlons foot,
• Il y aurait eu en finale l'Allemagne, l'Italie, la Croatie, voire le Pays de Galles que j'ai trouvé frais, j'aurais été content,
• Les membres de la secte OL sont des tarés. Je trouve que Umtiti est bof. Malgré son bon match de hier. J'ai eu un déferlement de haine de certains adorateurs d'Aulas sur Twitter, qui est décidément le lieu de la betise. Le supporter de foot est aussi con que le militant de base,
• D'ailleurs, il faudra que j'écrive sur les militants de base de Sarkozy, dont certains sont plus cons qu'en 2012 et préparent une nouvelle défaite en 2017. Mais c'est un autre sujet...
• Giroud est un top joueur. Dans les tarés de supporters de Lyon, j'en ai eu qui me reprochaient de louer Giroud, contre leurs idoles Benzema et Lacazette. Ils sont fous... Cons aussi. 

Et je suis heureux qu'une équipe de France sans Benzema, Nasri, Ribery, arrive en finale de l'Euro. Ca fait du bien. C'est frais. J'ai beau avoir une forte réticence devant un Pogba qui se la joue star mais qui est moyen (malgré le fait que les médias en font des tonnes sur sa célébration) et devant un Evra (je n'oublierai jamais Knysna), je trouve l'équipe fraiche. Giroud, Griezmann, Matuidi, ils font du bien. 

Hier, on avait Anelka, Nasri et Benzema en équipe de France...

Par contre, l'absence de Platini à cette finale (et à cette Euro) me rend personnellement et humainement triste. 

Allemagne Argentine 1986 #CDM2014 #ALL #ARG

J'avais 8 ans à l'époque. J'étais en CE2, peut être au CM1, je ne me souviens plus... Je me souviens que ça parlait un peu Coupe du Monde en ce mois de Juin, à l'école maternelle de Montfaucon.

Je ne me souviens que de ça, car je n'ai aucun souvenir de cette coupe du monde.

Pourtant, il parait que cette finale, que j'ai revu par la suite, était une des plus belles. Mon papa m'en avait reparlé 4 ans plus tard, devant la bouillie Allemagne - Argentine de Rome.

En tous cas, que l'affiche est belle... 

A l'époque, Brown et Valdano avaient ouvert le score pour les amis de Maradona. Rummenigge et l'immense Rudy Voller (qui deviendra champion d'Europe avec mon club 7 ans plus tard) égaliseront. Mais Burruchaga, l'adjoint de Maradona, donnera la victoire finale en fin de match. 

Viva Brazil

C'était beau... (Italie Allemagne)

Je n'aime pas du tout Mario Balotelli, qui représente beaucoup de ce que je déteste dans le foot. Comme disait le philosophe Eric Di Méco (que j'adore) : "le problème de Balotelli, c'est le cerveau... Même quand il pense à le prendre".

Pourtant, que c'était beau l'Allemagne - Italie de hier soir.

Tout était beau. Les hymnes, le match. Les buts. 

Et cette scène merveilleuse. La frappe magique de Balotelli qui explose la lucarne de Neuer. Et cette image qui restera gravée dans les livres d'histoire. Balotelli qui enlève son maillot (merde pour le carton jaune), et qui devient cette icone, cette statue, ce dieu du sport, cet Hercule appolonesque noir.

J'avais bébé dans mes bras à ce moment là. Mon meilleur ami à coté de moi sur le canapé. Il faisait chaud, étouffant. Et pourtant j'avais ce frisson du moment dont on sait que l'on se souviendra dans encore longtemps. J'avais ce frisson que l'on a devant quelque chose de beau, de très beau.

Hier soir, tout était beau. Balotelli aussi.

Allemagne - Grece...

C'est marrant le foot des fois.