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lundi 15 novembre 2010

Le virage à 360° de Christine Lagarde... (ou le véritable sens de ce remaniement)

Nouveau gouvernement, nouvelle politique ? On peut se poser la question, quand on entend la phrase pleine de sens de Christine Lagarde, notre "nouvelle" ministre de l'économie et des finances.
"Ce remaniement est un virage à 360°", clame dame Christine sur France Info...

Joli tête à queue trigonométrique. Et une phrase qui, sans doute, résume mieux que tous les meilleurs éditos ou billets de blog, le véritable sens de ce remaniement...

vendredi 15 octobre 2010

Qui sera le prochain premier ministre ? (faites vos jeux...)

C’est la grande question du moment : qui sera le prochain premier ministre ? On sait que cela ne changera guère la face du monde (et du notre en particulier), on sait que l'on continuera à payer pléthores de taxes et d'impôts pour sauver la France, on sait que ça met une ambiance déplorable au plus haut sommet de l’Etat et qu’en matière de communication c’est de la part du président une bourde monumentale d’avoir lancé le sprint pour Matignon de si loin. Mais putain qu’est ce qu’on se marre…

Alors j’ai voulu, moi aussi, faire un petit benchmarking des « primoministériables » potentiel. Pour m’amuser. Pas faire un pari, non, mais dire ce que j’en pense, tout bêtement… Sans oublier qu’être premier ministre du Président Sarkozy, ce n’est pas forcément non plus très glorieux


Le favori : Jean-Louis Borloo. La légende urbaine dit que sa nomination aura lieu dans un bar de Bicètre, un jour de Beaujolais nouveau. Ca donne une idée du niveau de crédibilité, aujourd’hui, qui est celui de ce candidat.
Je n’oublie pas que Borloo a été « déclassé » de son grand ministère des finances et de l’industrie suite à la « bourde de la TVA sociale » pendant les législatives (on ne dira pas que certains, au PS, font leur aujourd’hui ce projet…). Et d’une manière générale, aujourd’hui encore, je ne vois quelle plus value politique apporte Jean-Louis Borloo en tant que Premier Ministre…
Bref, aujourd’hui, je ne « vois pas » Borloo premier ministre, et pourtant c’est le favori.

Les femmes Michelle Alliot-Marie et Christine Lagarde. Je suis obligé de les qualifier de « femmes » car c’est comme ça qu’elles se qualifient, et qu’elles font campagne sur Matignon.
Je suis comme Polluxe, j’ai un à priori favorable à Lagarde. Oui, elle est libérale : cela ne me dérange pas (c'est comme être socialiste, ce n'est pas une maladie). Je n’oublie pas son mépris de début de mandat (« l’essence augmente ? prenez le vélo… »), et je ne suis pas sur de partager sa vision sur le coté libidineux des hommes de pouvoir, et plus pure immaculée chez les femmes. Mais Lagarde donnerait, je pense, une bonne image de la fonction.
Je suis davantage réservé sur Michelle Alliot-Marie. Elle n’a cessé de renier ce qu’elle était, ses convictions, sa « famille d’idée politique ». Elle se considère dernière rescapé d’un gaullisme qui n’est décidément pas le mien. Elle se considère suivi par beaucoup de députés, soit… Elle a été une excellente ministre de la défense, mais une piètre ministre de Sarkozy : elle ne sera pas ma favorite.


Jean-François Copé le sera encore moins. Je reprends les termes de Géraldine à son propos, dans le Parisien de ce dimanche : «Il a un gros handicap, c’est son image très politicienne, à la limite arriviste : il a l’air de penser plus à sa carrière qu’aux Français ». Et comme le dit Serge Hefez : «Son ambition paraît démesurée. Il donne l’impression que sa propre gloire l’emporte sur tout. C’est quelque chose qui irrite le peuple, qui n’a pas envie d’un Sarkozy bis ».

Les « quadras » François Baroin et Bruno Le Maire. Ce dernier a eu droit à un billet de ma part (c’est bien). Il ferait parti des personnes à qui Sarkozy a demandé de préparer « un gouvernent ». François Baroin, je l’aime bien, malgré ses reniements à lui aussi. Mais j’avoue que j’ai pas trop envie que ma sensibilité politique se mouille trop à exercer le pouvoir auprès d’un Président que je n’apprécie pas…

Il y a les sarkozystes historiques, la droite UMP officielle, berluscobushiste. Hortefeux, Besson, Bertrand, Estrosi premier ministre, c’est possible ? Non, j’ai pas dit Lefebvre, Paillé ou Morano, mais ils pourraient faire parti d’un gouvernement de ce type, avec une jolie place. Je crois que si Nicolas Sarkozy veut perdre 2012 dès le premier tour, cela sera le gouvernement à mettre en place. Cela excitera autant la blogosphère de gauche que cela lui fera plaisir, ce genre de gouvernement. Personnellement, cela m’effraierait…
De l’autre coté, il y a la droite que j’apprécie. Les Alain Juppé, Dominique de Villepin, Dupont-Aignan, voire même Jean-Pierre Raffarin. Qu’elle reste en dehors de ce jeu là… J’espère que Juppé ne succombera pas à la tentation d’un beau fauteuil ministériel…

L'inconnu, le technicien, qui devient premier Ministre. Le Barre Pompidou version Sarkozy. Un Claude Guéant, un Raymond Soubie, voire, soyons fou, un Henri Guaino. Ou encore une personne totalement inconnu du grand public : si en plus elle est jeune, et femme, ça serait le coup révé pour Sarkozy. Un coup de com’ ? Oui bien sur, mais comment fonctionne le pouvoir sarkozyste depuis le départ ?

Je n’ai pas parlé d’Hervé Morin, François Bayrou, ou d’une personne d’ouverture. Et plus j’avance dans ce billet, plus je me dis que le remaniement ne servira à rien. Il y a un style présidentiel à changé, une manière de gouverner à modifier. Des gens, je pense, à virer. Du gouvernement et des responsabilités à l’UMP. Les Morano, Bertrand, Lefebvre, Paillé, Estrosi, et tous ceux qui donnent cette image caricaturale, voire même incompétente et sans structure politique.
Alors changer de premier ministre ? François Fillon me parait être un bon premier ministre. Et je crois que ce n’est pas lui le problème…

Mais comme l’UMP ne changera pas, et Sarkozy non plus, et bien on s’amuse à parier sur le prochain ministre… Il nous reste au moins ça.