A peine ais je pris mon café que je vois qu'
RMC annoncerait l'alibi de Dominique Strauss-Kahn, qui plaide non coupable et affirme qu'il aurait été bien loin de la chambre à l'heure de la présumé agression. On lit : "
les avocats de DSK auraient reconstitué son emploi du temps. Il aurait quitté l’hôtel vers midi, soit une heure avant l’heure de l’agression supposée de la femme de chambre. Il aurait à ce moment-là demandé sa note et rendu les clefs à la réception". C'est un film à rebondissement que l'on va suivre...
Sinon, quelques petites remarques, ici et là.
J'attendais avec impatience la
réaction d'Elisabeth Guigou, ancienne conseillère municipale d'Avignon parachutée en Seine Saint Denis. Je ne suis pas déçu. Elle trouve l'image de DSK menotté d'une "cruauté inouïe".
J'adore les indignations sélectives, et je sais qu'avec Elisabeth Guigou je ne serais jamais déçu...
Non, l'
image n'est pas belle. Mais bien sur Elisabeth Guigou exagère. D'une manière, je trouve, franchement indécente
(mais là encore de la part de l'ancienne candidate à Avignon, ce n'est pas la première fois).
Une réponse aussi à
Plume de Ciboulette, qui m'a gratifié d'un commentaire assez spécial dans le dernier billet. "
là où le français est pitoyable, c'est de trouver anormal d'arrêter un malade sexuel notoire [...]. Oh on est choqués, on crie ô scandale, ô magouilles ! Putain, mais ça ne va plus là !". Là où le français est aussi pitoyable, c'est quand il multiplie les procès d'intention à autrui, qui exprime un avis un tant soit peu différent du sien, un sentiment qu'il ne partage pas...
Nulle part ici on ne lira ce genre de truc là. Je pense être suffisamment clair vis à vis des violences aux personnes (quelles qu'elles soient), évidemment violence aux femmes. Et comme j'ai dit dans mon billet de hier, si DSK est coupable de ce dont on l'accuse, ça ne sera pas la faute de l'UMP comme j'ai pu le lire ici et là, et il devra être sévèrement puni.
Mais ce que je trouve inadmissible et insupportable, c'est ce procès qui serait fait à ceux qui seraient émus par l'épilogue politique de Dominique Strauss-Kahn. Et les procès d'intention, tels qu'ils soient, commencent à me gonfler. Qui défend Laurent Blanc n'est pas forcément raciste. Qui est triste de la mort politique de DSK n'est pas défenseur des violeurs et des malades sexuels.
Et je le dis d'autant plus fort que ce qui arrive à DSK, politiquement, m'indiffère. Il n'aurait pas été mon candidat de premier tour, et probablement pas de second. Mais je comprends l'émotion de mes copains strausskanhien. Ils ne sont pas coupables pour autant.
Le film sera long. Il occupera mes vacances. Ca tombe bien, j'aurais des choses à commenter...