Lors de ma balade à Paris il y a un mois, au sortie du Canal Saint-Martin, nous sommes arrivés Place de la République. C'était la première fois que j'y mettais les pieds dans ce quartier (où nous sommes retournés manger le soir : une table délicieuse dont j'ai zappé le nom).
Comme on peut le voir sur la photo plus bas, le ciel du 31 Janvier était d'une couleur magnifique... C'est superbe Paris en hiver. Et la statue de la Place de la République avait une grandeur particulière. J'ai été ému.
J'ai vu que cette place avait été rendue piétonne par la municipalité actuelle. J'ai l'impression que c'est une réussite : cette place est vraiment belle. Et mets vraiment bien en valeur cette statue, porteuses de tellement de jolis symboles...
Ça me touche de mettre ces photos ce soir. Le terme "République apaisée" est quelque chose que j'utilise souvent. Lors du dernier quinquennat, l'apaisement avait pris un sérieux coup dans l'aile... J'ai l'impression que c'est pire aujourd'hui, et que l'engrenage n'est pas prêt de se calmer.
Il y a sans doute pleins de raisons, et c'est la faute à plein de gens... Je n'ai pas envie de polémiquer, de politiser, mais les choses sont ce qu'elles sont. Mais je suis inquiet pour la suite.
Ce qui s'est passé à propos de Notre-Dame-des-Landes, où ces délinquants agissent en toutes impunités depuis un bon moment, est un nouvel exemple que notre République est mal en point. A Nantes, c'était cette gauche de la gauche (à l'extrême) qui a montré que leur visage n'était pas ceux d'amis de la République. Et qu'ils étaient un véritable danger.
Je revois avec amusement ces défilés après le 21 avril 2002... Amusement, car jamais la république n'a été en danger après le premier tour de la présidentielle de 2002. Le Parti Socialiste peut être (il s'est bien remis), mais la République était tranquille. Elle savait très bien que Chirac l'emporterait aisément.
Ce qui aurait pu l’inquiéter, la République, c'était ces gens qui défilaient contre un résultat des urnes. Cela m'a toujours dérangé ça...
Je parle du 21 Avril 2002, car j'ai l'impression que la situation n'a jamais cessé de s'empirer depuis. Certains pensaient que c'était un point culminant, mais nous n'avions visiblement pas encore commencé les épreuves de montagne...
J'ai souvent l'impression que demain, les véritables questions politiques seront autres que ces jeux politiciens à deux balles. Qu'il y aura un moment où il faudra que des gens sérieux qui ont des valeurs chevillés au corps se disent qu'il est temps d'arrêter de jouer, et proposent à la France quelque chose de rassembleur...
Enfin, tout ça c'est un autre débat... Je ne sais même pas si ça m'intéresse d'en discuter, en plus... Tout ça me parait, aujourd'hui, tellement vain...
La République risque, à terme, de n'être qu'une simple statue sur une place piétonne. Vue les radicalisations de part et d'autres, il y a de quoi être inquiet, et je le suis...
Nous verrons bien...
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dimanche 23 février 2014
mercredi 15 février 2012
Le jour où Chirac se déclara, sur le Pont d'Avignon...
J’ai en mémoire la déclaration de candidature de Jacques Chirac en 2002. C’était chez moi, dans la ville où je suis né. Avignon.
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…
J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.
Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).
En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).
Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…
Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.
Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.
Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…
J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.
Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).
En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).
Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…
Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.
Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.
Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…
mercredi 8 juin 2011
Chirac et le 5 Mai 2002...
Le nouveau livre de Jacques Chirac devrait bientôt sortir. Quand je recevrais le Point de cette semaine, je lirai avec intérêt les bonnes pages de ce livre...
Apparemment, il tape sur Sarkozy. Pas avec violence non, mais plus, j'ai l'impression, avec la tristesse d'un père qui voit que son fils a toujours tenté de le niquer, et qu'il est un petit ingrat... Des choses sont claires, écrites, c'est très bien...
Non, ce qui m'a marqué dans ces extraits, c'est celui là.
Après, est ce que je lirai ces deuxièmes mémoires de Jacques Chirac ? Je vais vous faire un aveu, je n'ai même pas lu le premier tome...
Apparemment, il tape sur Sarkozy. Pas avec violence non, mais plus, j'ai l'impression, avec la tristesse d'un père qui voit que son fils a toujours tenté de le niquer, et qu'il est un petit ingrat... Des choses sont claires, écrites, c'est très bien...
Non, ce qui m'a marqué dans ces extraits, c'est celui là.
"J'aurais sans doute dû tout mettre en oeuvre pour constituer une équipe dirigeante plus représentative des 82% d'électeurs qui m'ont apporté leur suffrage le 4 mai 2002. Je ne l'ai pas fait et ce fut probablement une erreur au regard de l'unité nationale dont j'étais le garant"J'aime les gens qui reconnaissent leurs erreurs. C'était mon sentiment aussi, au soir de cette élection. C'était dommage, car je crois que cette erreur a donné un terrifiant deuxième tour clivant, violent, et assez affligeant, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui se valent vraiment tous les deux en ce qui concerne bien des petites choses...
Après, est ce que je lirai ces deuxièmes mémoires de Jacques Chirac ? Je vais vous faire un aveu, je n'ai même pas lu le premier tome...
jeudi 21 avril 2011
Mon 21 Avril, dans mon bureau de vote (il faisait beau)
Une question posée par SarkoFrance, relayée par Nicolas. Que faisiez vous le 21 Avril 2002 ?
Je m’en souviens très bien de cette journée… Quelque soit le résultat final, c'était une journée de grand soleil : un beau dimanche de printemps...
Pour moi, c’était la première fois que je tenais un bureau de vote. Je venais d’être élu dans mon village l’année précédente, et j’étais tout beau dans mon costume cravate, pour demander les cartes d’électeurs des gens de mon village et les faire voter. C'était agréable, de voir tant de gens que je connais... C'est toujours agréable, une journée électorale.
A 11h30, une autre équipe d’élu est venu me relever. Ben oui, heure de la pause, heure de l’apéritif dans la petite salle derrière le bureau de vote. Chacun amenait une bouteille de son cru, un blanc délicat, un simple pastis, une gnole de derrière la bibliothèque… Mon ami moustachu, qui n’est plus là aujourd’hui, venait faire sa petite tournée, à l’heure où le maire du village l’offre, sa tournée.
Et l’ambiance était belle. Une ambiance d’une journée électorale dans un petit village. Où les gens sortent, se rencontrent, échangent… Une ambiance sympa, la première que je vivais. Je m’en souviendrai…
L’après-midi, j’accompagnais cet ami moustachu pour faire le tour des bureaux de vote du canton. Chaque arrêt, échange d’un petit morceau de saucisson, d’un verre de vin. Quand Lirac, Laudun et Tavel sont dans votre canton, les accueils sont toujours délicieux… Et à ce moment là, une remarque, un sentiment… Je faisais remarquer à mon ami « Le Pen fera un gros score… ». Il acquiesça. Mais nous ne pensions pas à ce deuxième tour là...
Je n’avais pas encore voté quand il était 17 heures. Pour une raison bête : je ne savais pas encore pour qui. On parle toujours de la division de la gauche en 2002. Mais à droite, les gens ont tendance à oublier qu’étaient présent au premier tour, en plus de Jacques Chirac, François Bayrou, Alain Madelin (qui représentaient tous deux des forces peu négligeables), et que Christine Boutin et Corinne Lepage pouvaient toujours grappiller…
Je ne voulais pas voter Chirac en ce premier tour 2002. Parce que l’UEM qui allait devenir l’UMP, et vis-à-vis j’ai toujours eu des réticences. Parce qu’un mandat de Chirac catastrophique, qui ne méritait pas pour moi un assentiment dès le premier tour. Parce que la mise en place d’un quinquennat, que je trouvais désastreux : on en voit aujourd’hui les stigmates, être durant tout un mandat en « campagne électorale » plutôt qu’en état d’action et de proposition.
Enfin parce que le choix politique qui s’offrait à moi était intéressant. Madelin représentait une aile libérale dont je me sentais proche à l’époque. Et Bayrou, j’avais toujours aimé sa démarche, et quelque chose me disait que j’allais adoré son action entre 2002 et 2007.
Pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur et j’ai voté « utile ». A 17h30 (je m’en souviens), j’ai voté Chirac.
Dans mon village, il était loin deuxième. Le Pen avait fait un score énorme. Dans mon canton, depuis longtemps communiste, il écrasait tout le monde. Et à 20 Heures, nous n’avions pas encore Twitter et des blogueurs zinfluents qui nous donnaient des tendances, je suis tombé de mon fauteuil...
Nous avons eu ensuite un entre deux tours où le grotesque frôlait avec, par moment pour moi, l’insupportable. La République n'a jamais été en danger. Chirac a eu tort de refuser le débat d'entre deux tours. Et nous avons vécu un moment où la gravité réelle de la situation ne justifiait nullement le ridicule (et quelque part le dangereux) d'une situation où la rue a pensé qu'elle pouvait se substituer aux urnes.
Une semaine plus tard, un 26 avril, je serai dans ces recoins de l’Ain où j’ai laissé tellement de (bons) souvenirs, qui reviendront comme tous les ans à la surface lorsque la télévision me parlera de l’anniversaire de Tchernobyl. Je penserai à un autre anniversaire.
C’était il y a 9 ans, le 21 Avril. J’ai souvent l’impression que depuis, rien n’a changé… Enfin si : nous avons eu Sarkozy et Ségolène Royal. La République, celle qui parait il était en danger il y a 9 ans, y a t'elle vraiment gagné au change ? Je ne sais pas...
Je m’en souviens très bien de cette journée… Quelque soit le résultat final, c'était une journée de grand soleil : un beau dimanche de printemps...
Pour moi, c’était la première fois que je tenais un bureau de vote. Je venais d’être élu dans mon village l’année précédente, et j’étais tout beau dans mon costume cravate, pour demander les cartes d’électeurs des gens de mon village et les faire voter. C'était agréable, de voir tant de gens que je connais... C'est toujours agréable, une journée électorale.
A 11h30, une autre équipe d’élu est venu me relever. Ben oui, heure de la pause, heure de l’apéritif dans la petite salle derrière le bureau de vote. Chacun amenait une bouteille de son cru, un blanc délicat, un simple pastis, une gnole de derrière la bibliothèque… Mon ami moustachu, qui n’est plus là aujourd’hui, venait faire sa petite tournée, à l’heure où le maire du village l’offre, sa tournée.
Et l’ambiance était belle. Une ambiance d’une journée électorale dans un petit village. Où les gens sortent, se rencontrent, échangent… Une ambiance sympa, la première que je vivais. Je m’en souviendrai…
L’après-midi, j’accompagnais cet ami moustachu pour faire le tour des bureaux de vote du canton. Chaque arrêt, échange d’un petit morceau de saucisson, d’un verre de vin. Quand Lirac, Laudun et Tavel sont dans votre canton, les accueils sont toujours délicieux… Et à ce moment là, une remarque, un sentiment… Je faisais remarquer à mon ami « Le Pen fera un gros score… ». Il acquiesça. Mais nous ne pensions pas à ce deuxième tour là...
Je n’avais pas encore voté quand il était 17 heures. Pour une raison bête : je ne savais pas encore pour qui. On parle toujours de la division de la gauche en 2002. Mais à droite, les gens ont tendance à oublier qu’étaient présent au premier tour, en plus de Jacques Chirac, François Bayrou, Alain Madelin (qui représentaient tous deux des forces peu négligeables), et que Christine Boutin et Corinne Lepage pouvaient toujours grappiller…
Je ne voulais pas voter Chirac en ce premier tour 2002. Parce que l’UEM qui allait devenir l’UMP, et vis-à-vis j’ai toujours eu des réticences. Parce qu’un mandat de Chirac catastrophique, qui ne méritait pas pour moi un assentiment dès le premier tour. Parce que la mise en place d’un quinquennat, que je trouvais désastreux : on en voit aujourd’hui les stigmates, être durant tout un mandat en « campagne électorale » plutôt qu’en état d’action et de proposition.
Enfin parce que le choix politique qui s’offrait à moi était intéressant. Madelin représentait une aile libérale dont je me sentais proche à l’époque. Et Bayrou, j’avais toujours aimé sa démarche, et quelque chose me disait que j’allais adoré son action entre 2002 et 2007.
Pourtant, pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur et j’ai voté « utile ». A 17h30 (je m’en souviens), j’ai voté Chirac.
Dans mon village, il était loin deuxième. Le Pen avait fait un score énorme. Dans mon canton, depuis longtemps communiste, il écrasait tout le monde. Et à 20 Heures, nous n’avions pas encore Twitter et des blogueurs zinfluents qui nous donnaient des tendances, je suis tombé de mon fauteuil...
Nous avons eu ensuite un entre deux tours où le grotesque frôlait avec, par moment pour moi, l’insupportable. La République n'a jamais été en danger. Chirac a eu tort de refuser le débat d'entre deux tours. Et nous avons vécu un moment où la gravité réelle de la situation ne justifiait nullement le ridicule (et quelque part le dangereux) d'une situation où la rue a pensé qu'elle pouvait se substituer aux urnes.
Une semaine plus tard, un 26 avril, je serai dans ces recoins de l’Ain où j’ai laissé tellement de (bons) souvenirs, qui reviendront comme tous les ans à la surface lorsque la télévision me parlera de l’anniversaire de Tchernobyl. Je penserai à un autre anniversaire.
C’était il y a 9 ans, le 21 Avril. J’ai souvent l’impression que depuis, rien n’a changé… Enfin si : nous avons eu Sarkozy et Ségolène Royal. La République, celle qui parait il était en danger il y a 9 ans, y a t'elle vraiment gagné au change ? Je ne sais pas...
lundi 20 décembre 2010
A propos du vote utile... (aussi à droite)
Il y a quelques chaînes qui se baladent en ce moment sur le net. Elles ne me sont pas parvenues. Rien de scandaleux.
Même normal pour une des chaînes, puisque la blogosphère de gauche s’interroge elle-même. Avec une question claire : « oui ou non le vote utile ? ». Au premier tour de la présidentielle de 2012, cela s’entend… Avec toujours ce spectre du 21 Avril 2002 chez certains, avec pléthores de candidats de gauche au premier tour. Et on connaît la fin de l’histoire…
L’électeur de droite, ancien RPR, aurais pu être concerné par ce moment. Jeune conseiller municipal, j’ai voté, ce 21 Avril 2002, vers 17h30. C’était une belle journée. Nous étions, avec cet ami qui deviendra le maire de mon village et qui me manque aujourd’hui, allés faire le tour des bureaux de vote de mon canton. Une semaine plus tard, je passerai un superbe weekend au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex qui marquera profondément mon existence, notamment sur le web. Mais c’est une autre histoire…
Revenons à ce moment du vote. A ce moment, je suis déjà profondément opposé à la création d’une UMP monolithique. Je fais mienne la phrase de François Bayrou à Toulouse : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Je me souviens des sifflets d’une salle conditionnée et bien militante… Et donc j’ai un choix. Voter pour Jacques Chirac, piètre président de la République, chez d’une droite en lambeau, ou apporter ma voix à François Bayrou, voire à Alain Madellin.
En début de journée, j’aurais voté Bayrou. J’ai d’ailleurs voté UDF durant tous les premiers tours de la mandature 2002 – 2007. Mais j’ai voté Jacques Chirac. Parce que la balade dans les bureaux de vote m’a fait peur. Je voyais un Jospin Le Pen au deuxième tour, et j’ai eu peur. J’ai eu tort je crois, et si demain je devais être à nouveau devant cette possibilité, je n’aurais pas le même vote. Ce jour là, j’ai fait un « vote utile », pas un vote du cœur. Je ne referai sans doute pas pareil…
Parce que pour moi je ne crois pas que le camp d’en face soit forcément pire que le supposé mien. Je me souviens de l’exemple Georges Freche, aux élections régionales précédentes. J’ai souvent mis en avant l’insupportable hypocrisie de ce PS, qui fracassait Frêche officiellement, ses déclarations, sa manière de concevoir la politique, mais qui s’accommodait très bien que ce soit lui plutôt que « le camp d’en face ». J’ai dénoncé ce racisme politique de Martine Aubry, et de ceux qui pensaient qu’il était mieux que les postes soient occupés par des gens que l’on vomi, mais qui sont « de notre bord ». Plutôt que ceux « du bord d’en face », forcément sentant mauvais sous les bras.
Demain il y aura des élections présidentielles. A droite, j’aurais probablement le choix. Sarkozy, Borloo, Bayrou (qui est de droite), DupontAignan, un chasseur, Villepin… Je ne pense pas que tous partiront, mais il y aura probablement, en plus de Bayrou, deux choix à droite. Le « vote utile », Sarkozy, parce qu’il a le plus de chance d’être au second tour. Et un autre, qui tiendra un discours, qui défendra une position. Et bien demain je verrai.
Et si mon vote doit éliminer Sarkozy du deuxième tour ? Et bien je m’en moque. Tant pis pour lui s’il n’a pas réussi à me convaincre pour que je vote pour lui au premier tour. J’ai envie de voter avec mon cœur (si c’est possible, s’il y en a un qui me le fait vibrer), et pas par calcul. C’est ma position, on verra ce que cela fera.
Que je vote pour un candidat de gauche au premier tour me demande t’on dans l’oreillette ? Aujourd’hui c’est peu probable. Aussi parce que je me souviens des déclarations de Martine Aubry, entre durant l’élection régionale chez moi, qui m’ont touché, un peu insulté. Si c’est Ségolène Royal, je la considère pire et plus nuisible que Nicolas Sarkozy. Enfin, je ne pense pas que la République sera davantage sauvée avec des gens qui trichent sur un scrutin interne chez eux qu’avec ceux de l’UMP officielle.
Si c’est Dominique StraussKahn par contre ? Je verrai avec qui il compte gouverner.
Enfin, je dis ça aujourd’hui, on verra bien demain…
Même normal pour une des chaînes, puisque la blogosphère de gauche s’interroge elle-même. Avec une question claire : « oui ou non le vote utile ? ». Au premier tour de la présidentielle de 2012, cela s’entend… Avec toujours ce spectre du 21 Avril 2002 chez certains, avec pléthores de candidats de gauche au premier tour. Et on connaît la fin de l’histoire…
L’électeur de droite, ancien RPR, aurais pu être concerné par ce moment. Jeune conseiller municipal, j’ai voté, ce 21 Avril 2002, vers 17h30. C’était une belle journée. Nous étions, avec cet ami qui deviendra le maire de mon village et qui me manque aujourd’hui, allés faire le tour des bureaux de vote de mon canton. Une semaine plus tard, je passerai un superbe weekend au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex qui marquera profondément mon existence, notamment sur le web. Mais c’est une autre histoire…
Revenons à ce moment du vote. A ce moment, je suis déjà profondément opposé à la création d’une UMP monolithique. Je fais mienne la phrase de François Bayrou à Toulouse : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Je me souviens des sifflets d’une salle conditionnée et bien militante… Et donc j’ai un choix. Voter pour Jacques Chirac, piètre président de la République, chez d’une droite en lambeau, ou apporter ma voix à François Bayrou, voire à Alain Madellin.
En début de journée, j’aurais voté Bayrou. J’ai d’ailleurs voté UDF durant tous les premiers tours de la mandature 2002 – 2007. Mais j’ai voté Jacques Chirac. Parce que la balade dans les bureaux de vote m’a fait peur. Je voyais un Jospin Le Pen au deuxième tour, et j’ai eu peur. J’ai eu tort je crois, et si demain je devais être à nouveau devant cette possibilité, je n’aurais pas le même vote. Ce jour là, j’ai fait un « vote utile », pas un vote du cœur. Je ne referai sans doute pas pareil…
Parce que pour moi je ne crois pas que le camp d’en face soit forcément pire que le supposé mien. Je me souviens de l’exemple Georges Freche, aux élections régionales précédentes. J’ai souvent mis en avant l’insupportable hypocrisie de ce PS, qui fracassait Frêche officiellement, ses déclarations, sa manière de concevoir la politique, mais qui s’accommodait très bien que ce soit lui plutôt que « le camp d’en face ». J’ai dénoncé ce racisme politique de Martine Aubry, et de ceux qui pensaient qu’il était mieux que les postes soient occupés par des gens que l’on vomi, mais qui sont « de notre bord ». Plutôt que ceux « du bord d’en face », forcément sentant mauvais sous les bras.
Demain il y aura des élections présidentielles. A droite, j’aurais probablement le choix. Sarkozy, Borloo, Bayrou (qui est de droite), DupontAignan, un chasseur, Villepin… Je ne pense pas que tous partiront, mais il y aura probablement, en plus de Bayrou, deux choix à droite. Le « vote utile », Sarkozy, parce qu’il a le plus de chance d’être au second tour. Et un autre, qui tiendra un discours, qui défendra une position. Et bien demain je verrai.
Et si mon vote doit éliminer Sarkozy du deuxième tour ? Et bien je m’en moque. Tant pis pour lui s’il n’a pas réussi à me convaincre pour que je vote pour lui au premier tour. J’ai envie de voter avec mon cœur (si c’est possible, s’il y en a un qui me le fait vibrer), et pas par calcul. C’est ma position, on verra ce que cela fera.
Que je vote pour un candidat de gauche au premier tour me demande t’on dans l’oreillette ? Aujourd’hui c’est peu probable. Aussi parce que je me souviens des déclarations de Martine Aubry, entre durant l’élection régionale chez moi, qui m’ont touché, un peu insulté. Si c’est Ségolène Royal, je la considère pire et plus nuisible que Nicolas Sarkozy. Enfin, je ne pense pas que la République sera davantage sauvée avec des gens qui trichent sur un scrutin interne chez eux qu’avec ceux de l’UMP officielle.
Si c’est Dominique StraussKahn par contre ? Je verrai avec qui il compte gouverner.
Enfin, je dis ça aujourd’hui, on verra bien demain…
lundi 5 juillet 2010
Blanc et Joyandet, et les 64% de gens qui en ont marre...
Ce matin, un sondage met chiffre sur un sentiment : 64% des français juge la classe politique corrompue. Toute la classe politique. Celle des cigares et des gardens partys annulées, celle des leçons de morale et des chansons à la con. 64% des français. Le 21 Avril c’était hier, ça peut être encore demain…
Et hier soir, la tête embrumée par une journée ensoleillée et très arrosée, la nouvelle tombait. Blanc et Joyandet démissionnent. Allons bon. A mon avis, il n’était pas trop tôt…
Pour le premier surtout : son interview de défense sur RMC, que j’avais déjà cité, m’avait paru scandaleuse et affligeante, mettant en avant un homme qui n’avait rien compris aux degrés d’exigence et d’exemplarité d’une fonction ministérielle.
Le franc-comtois Joyandet s’était multiplement planté aussi, qu’il ne soit plus au gouvernement n’était pas un scandale. La "République irréprochable" passe aussi par des ministres irréprochables...
Bon, Nicolas Sarkozy avait dit mercredi que c’était en Octobre que nous tirerions les conséquences. 4 jours plus tard tombent les premières démissions… Il y a du Domenech en notre président de la république en ce moment, qui ne semble plus maitriser grand-chose… Mais sans doute dira t’il qu’il continue à dominer ses « gamins immatures gouvernementaux » ?
Alain Duhamel disait ce matin qu’il avait le sentiment que c’était « les lampistes qui payaient ». Je ne suis pas d’accord. Je crois que Christian Blanc, qui a fumé de l’argent public, est incroyablement coupable. Nous revenons avec lui dans le plus insupportable des années 80-90, où la politique montraient ces insupportable scènes indécentes où le pouvoir se servait au lieu de servir. Pour Joyandet, disons qu’une escalade de maladresses, pour ne pas dire conneries, le rendait illégitime tous les jours un peu plus.
Des lampistes ou des fusibles ? Non, des tristes exemples d’une classe politique (que certains qualifieront de sarkozyste, mais c’est plus large que ça) dont le pouvoir leur monte à la tête. Et n’en déplaise à l’inestimable Xavier Bertrand, ce n’est pas du populisme que de le dénoncer.
En tous cas, aujourd’hui, certains ne sont pas encore rassasié coté têtes qui tombent. Je cite un copain de gauche et un copain gaulliste, car je crois que cette envie de voir du sang versé n’est pas uniquement dans le camp de ceux qui chantent.
Pour ma part, je ne souhaite pas qu’Eric Woerth démissionne. Pas suite à la cabale qui a été menée contre lui par des gens pour qui je n’ai aucune estime, et qui (à mon sens) participent à ce 64 % de gens dégoutés exprimés plus haut.
Que l’on combatte ce bouclier fiscal qui donne des situations indignes à 30 millions d’euros, oui. Que l’on considère que l’actuelle réforme des retraites qui fait peser 85% de l’effort sur la classe moyenne est mal branlé et qu’il faut le revoir, oui.
Que cela passe par la démission d’un ministre, dont la tête servira de trophées décoratifs dans la salle à manger de militants en manque de victoire politique, non.
Je crois pour ma part que l’on a encore rien vu. Je ne dirai pas que la bataille de boules puantes a eu ses premières victimes, car tous deux se sont tirés les balles dans les gonades tous seuls. Par contre, je crains pour la suite, et je crains que peu de monde, dans le camp des républicains, n’en sortent indemnes… Toujours ce spectre du 21 Avril…
Enfin, il fait beau, c’est l’été… Chantons plutôt que de soupirer…
Et hier soir, la tête embrumée par une journée ensoleillée et très arrosée, la nouvelle tombait. Blanc et Joyandet démissionnent. Allons bon. A mon avis, il n’était pas trop tôt…
Pour le premier surtout : son interview de défense sur RMC, que j’avais déjà cité, m’avait paru scandaleuse et affligeante, mettant en avant un homme qui n’avait rien compris aux degrés d’exigence et d’exemplarité d’une fonction ministérielle.
Le franc-comtois Joyandet s’était multiplement planté aussi, qu’il ne soit plus au gouvernement n’était pas un scandale. La "République irréprochable" passe aussi par des ministres irréprochables...
Bon, Nicolas Sarkozy avait dit mercredi que c’était en Octobre que nous tirerions les conséquences. 4 jours plus tard tombent les premières démissions… Il y a du Domenech en notre président de la république en ce moment, qui ne semble plus maitriser grand-chose… Mais sans doute dira t’il qu’il continue à dominer ses « gamins immatures gouvernementaux » ?
Alain Duhamel disait ce matin qu’il avait le sentiment que c’était « les lampistes qui payaient ». Je ne suis pas d’accord. Je crois que Christian Blanc, qui a fumé de l’argent public, est incroyablement coupable. Nous revenons avec lui dans le plus insupportable des années 80-90, où la politique montraient ces insupportable scènes indécentes où le pouvoir se servait au lieu de servir. Pour Joyandet, disons qu’une escalade de maladresses, pour ne pas dire conneries, le rendait illégitime tous les jours un peu plus.
Des lampistes ou des fusibles ? Non, des tristes exemples d’une classe politique (que certains qualifieront de sarkozyste, mais c’est plus large que ça) dont le pouvoir leur monte à la tête. Et n’en déplaise à l’inestimable Xavier Bertrand, ce n’est pas du populisme que de le dénoncer.
En tous cas, aujourd’hui, certains ne sont pas encore rassasié coté têtes qui tombent. Je cite un copain de gauche et un copain gaulliste, car je crois que cette envie de voir du sang versé n’est pas uniquement dans le camp de ceux qui chantent.
Pour ma part, je ne souhaite pas qu’Eric Woerth démissionne. Pas suite à la cabale qui a été menée contre lui par des gens pour qui je n’ai aucune estime, et qui (à mon sens) participent à ce 64 % de gens dégoutés exprimés plus haut.
Que l’on combatte ce bouclier fiscal qui donne des situations indignes à 30 millions d’euros, oui. Que l’on considère que l’actuelle réforme des retraites qui fait peser 85% de l’effort sur la classe moyenne est mal branlé et qu’il faut le revoir, oui.
Que cela passe par la démission d’un ministre, dont la tête servira de trophées décoratifs dans la salle à manger de militants en manque de victoire politique, non.
Je crois pour ma part que l’on a encore rien vu. Je ne dirai pas que la bataille de boules puantes a eu ses premières victimes, car tous deux se sont tirés les balles dans les gonades tous seuls. Par contre, je crains pour la suite, et je crains que peu de monde, dans le camp des républicains, n’en sortent indemnes… Toujours ce spectre du 21 Avril…
Enfin, il fait beau, c’est l’été… Chantons plutôt que de soupirer…
mardi 15 juin 2010
Aux urnes citoyens... (chaine sur le désamour des français et la politique...)
Quand il pleut à quelques jours de l’été, que le moral est autant en berne que l’activité est morne, c’est chouette d’avoir des copains qui vous balancent des chaines à répondre. Ca permet de pondre un billet matinal... (mais qu'on a pas le temps de relire avant 12h... donc qu'on poste tard... y a t'il une heure pour bloguer demandait le poète... ?)
Sujet important que me propose Yann : « Pourquoi les français boudent ils la politiques ? ».
C’est un peu une de mes marottes en plus sur ce blog, cette faille béante entre français et classes dirigeantes politiques, qui n’a jamais vraiment été refermée depuis le début des années 2000, depuis le 21 Avril 2002...
Quelles sont les raisons pour lesquelles les Français s'éloignent des urnes ?
C’est difficile de répondre à cette question, les supers intelligents qui ont fait des études politiques répondront mieux que le plouc que je suis… Mais le plouc a un sentiment global pour répondre à cette interrogation. Tant que les dirigeants politiques ne respecteront pas le vote des électeurs, les électeurs leur diront merde.
Les exemples de ce non respect sont nombreux. Le référendum européen de Mai 2005, qui avait été un succès politique au regard de la mobilisation des électeurs. Le résultat n’a pas plu aux plus intelligents ? Ces derniers ne sont empressés de se faire voter, entre eux, le traité de Lisbonne. Ils s’étaient ouvertement moqués de la gueule du peuple, mais ils étaient heureux. Et ceux qui n’avaient pas accepté la défaite de Mai 2005 étaient ravis. Aujourd’hui, « on » s’interroge pourquoi les peuples n’aiment pas l’institution « Europe »…
Un autre exemple, l’élection présidentielle de 2007. Là encore, mobilisation des électeurs, nouvelle manière de faire de la politique. Nicolas Sarkozy élu sur un programme volontariste, ambitieux, « vous allez voir ce que vous allez voir », le politique est de retour ! Au final, de rupture il n’y a pas eu, sinon avec une manière décente et classieuse de concevoir l’exercice du pouvoir. Et le candidat du pouvoir d’achat n’existait déjà plus 6 mois… (« que puis je faire pour le pouvoir d’achat » qu’ils répondaient à des journalistes qui n’en croyaient pas leurs oreilles…).
12 ans avant, Jacques Chirac, candidat contre la fracture sociale, exerçait le même changement de cap quelques jours après son élection…
2007 aurait du représenter un nouvel aurore démocratique : cela n’a été qu’un avatar supplémentaire de ce long crépuscule. Sarkozy – Royal était sans doute le pire deuxième tour après celui du 21 Avril. Le bling bling, la parlote, la staracadémisation de la vie politique…
Et des personnages qui n’ont pas assumé l’espoir que des électeurs avaient placé en eux. Ne parlons pas de François Bayrou, qui a déçu beaucoup de monde, aussi par sa faute. Ne parlons pas de Ségolène Royal, elle aussi responsable en partie du vide qu’elle a fait autour d’elle…
(oui Nicolas, je parle un peu de la gauche, mais parce que je crois qu’on ne peut pas discuter complètement sur les désillusions post-2007 sans parler des espoirs trahis de la part de l’ensemble des trois candidats…).
Enfin, je crois que les français s’éloignent des urnes aussi à cause qu’ont les puissants, ceux « d’en haut », de concevoir le pouvoir. On a beaucoup parlés des histoires Boutin, Jean Sarkozy, Rachida Dati... Et on voit, aujourd’hui, le mode de gouvernance qui exclue totalement la France qui bosse et qui a un peu envie qu’on l’écoute et qu’on arrête d’y taper dessus.
Et quand Nicolas Sarkozy nommera de sa toute puissance le futur patron de France Télévision, on en reparlera. Quand le gouvernement trifouillera les modes d’élections des exécutifs locaux pour s’assurer des minorités moins bavardes, on en reparlera.
Comment inverser cette tendance ?
Je vais déjà partir d’un postulat, qui n’est pas forcément évident, qui est que le pouvoir actuel ne pourra pas changer d’attitude et de mode de fonctionnement. Que le Président ne changera pas. Et que l’UMP officielle bling bling et pas populaire pour un sou restera celle qu’elle est. Donc pour inverser cette tendance, il faudra mettre, par les urnes, ces gens dehors. C’est le premier préalable.
C’est fort, c’est direct, mais je l’assume. Le renouvellement provoqué par l’arrivée de nouvelles têtes type Dati, Lefebvre, Bertrand ou Morano, cela a donné quelque chose de pire que les têtes « d’avant ». Quand on en vient à regretter Juppé, Chirac ou Jospin, c’est que personne n’y a gagné au change…
Ensuite, il faudra, au niveau national, qu’un espoir nouveau jaillisse quelque part. Que ça soit à droite (je le souhaite), que ça soit à gauche, au centre, n’importe où dans la frange démocratique et républicaine de notre joli échiquier... Car si personne ne suscite un espoir nouveau, les urnes seront bien peu remplies, et de leurs entrailles peu surgir de nouveaux 21 Avril plus violents, plus douloureux.
Certains pensent que la gauche apportera cet espoir nouveau. Je n’en fais pas parti, mais pourquoi pas ?
Enfin, il faut que les élus locaux se comportent de manière noble et digne. Au moins eux. Si Paris est le siège de l’indécence, que la mairie locale ou le conseil général soit le lieu du « service pour l’intérêt de tous ». Oui, c’est cucu la praline, mais j’y crois encore un peu. Le rôle de l’élu local, qui a été vilipendé, voire insulté, par le gouvernement et l’UMP officielle durant les débats sur la réforme territoriale, est primordial si on veut inverser cette sale tendance.
J’ai un grand espoir vis-à-vis de l’élu local, j’espère ne pas me tromper.
Sinon, globalement, j’avoue être quand même assez pessimiste… Mais ça doit être la pluie sans doute…
Bon, c’est un tag, je passe le relai à d’autres copains. H16, Eric le mulhousien, le pisciacais engagé, Gildan, Elmone. Et puis tiens, si le Coucou des nrv voulait s’amuser à réfléchir à la question…
Sujet important que me propose Yann : « Pourquoi les français boudent ils la politiques ? ».
C’est un peu une de mes marottes en plus sur ce blog, cette faille béante entre français et classes dirigeantes politiques, qui n’a jamais vraiment été refermée depuis le début des années 2000, depuis le 21 Avril 2002...
Quelles sont les raisons pour lesquelles les Français s'éloignent des urnes ?
C’est difficile de répondre à cette question, les supers intelligents qui ont fait des études politiques répondront mieux que le plouc que je suis… Mais le plouc a un sentiment global pour répondre à cette interrogation. Tant que les dirigeants politiques ne respecteront pas le vote des électeurs, les électeurs leur diront merde.
Les exemples de ce non respect sont nombreux. Le référendum européen de Mai 2005, qui avait été un succès politique au regard de la mobilisation des électeurs. Le résultat n’a pas plu aux plus intelligents ? Ces derniers ne sont empressés de se faire voter, entre eux, le traité de Lisbonne. Ils s’étaient ouvertement moqués de la gueule du peuple, mais ils étaient heureux. Et ceux qui n’avaient pas accepté la défaite de Mai 2005 étaient ravis. Aujourd’hui, « on » s’interroge pourquoi les peuples n’aiment pas l’institution « Europe »…
Un autre exemple, l’élection présidentielle de 2007. Là encore, mobilisation des électeurs, nouvelle manière de faire de la politique. Nicolas Sarkozy élu sur un programme volontariste, ambitieux, « vous allez voir ce que vous allez voir », le politique est de retour ! Au final, de rupture il n’y a pas eu, sinon avec une manière décente et classieuse de concevoir l’exercice du pouvoir. Et le candidat du pouvoir d’achat n’existait déjà plus 6 mois… (« que puis je faire pour le pouvoir d’achat » qu’ils répondaient à des journalistes qui n’en croyaient pas leurs oreilles…).
12 ans avant, Jacques Chirac, candidat contre la fracture sociale, exerçait le même changement de cap quelques jours après son élection…
2007 aurait du représenter un nouvel aurore démocratique : cela n’a été qu’un avatar supplémentaire de ce long crépuscule. Sarkozy – Royal était sans doute le pire deuxième tour après celui du 21 Avril. Le bling bling, la parlote, la staracadémisation de la vie politique…
Et des personnages qui n’ont pas assumé l’espoir que des électeurs avaient placé en eux. Ne parlons pas de François Bayrou, qui a déçu beaucoup de monde, aussi par sa faute. Ne parlons pas de Ségolène Royal, elle aussi responsable en partie du vide qu’elle a fait autour d’elle…
(oui Nicolas, je parle un peu de la gauche, mais parce que je crois qu’on ne peut pas discuter complètement sur les désillusions post-2007 sans parler des espoirs trahis de la part de l’ensemble des trois candidats…).
Enfin, je crois que les français s’éloignent des urnes aussi à cause qu’ont les puissants, ceux « d’en haut », de concevoir le pouvoir. On a beaucoup parlés des histoires Boutin, Jean Sarkozy, Rachida Dati... Et on voit, aujourd’hui, le mode de gouvernance qui exclue totalement la France qui bosse et qui a un peu envie qu’on l’écoute et qu’on arrête d’y taper dessus.
Et quand Nicolas Sarkozy nommera de sa toute puissance le futur patron de France Télévision, on en reparlera. Quand le gouvernement trifouillera les modes d’élections des exécutifs locaux pour s’assurer des minorités moins bavardes, on en reparlera.
Comment inverser cette tendance ?
Je vais déjà partir d’un postulat, qui n’est pas forcément évident, qui est que le pouvoir actuel ne pourra pas changer d’attitude et de mode de fonctionnement. Que le Président ne changera pas. Et que l’UMP officielle bling bling et pas populaire pour un sou restera celle qu’elle est. Donc pour inverser cette tendance, il faudra mettre, par les urnes, ces gens dehors. C’est le premier préalable.
C’est fort, c’est direct, mais je l’assume. Le renouvellement provoqué par l’arrivée de nouvelles têtes type Dati, Lefebvre, Bertrand ou Morano, cela a donné quelque chose de pire que les têtes « d’avant ». Quand on en vient à regretter Juppé, Chirac ou Jospin, c’est que personne n’y a gagné au change…
Ensuite, il faudra, au niveau national, qu’un espoir nouveau jaillisse quelque part. Que ça soit à droite (je le souhaite), que ça soit à gauche, au centre, n’importe où dans la frange démocratique et républicaine de notre joli échiquier... Car si personne ne suscite un espoir nouveau, les urnes seront bien peu remplies, et de leurs entrailles peu surgir de nouveaux 21 Avril plus violents, plus douloureux.
Certains pensent que la gauche apportera cet espoir nouveau. Je n’en fais pas parti, mais pourquoi pas ?
Enfin, il faut que les élus locaux se comportent de manière noble et digne. Au moins eux. Si Paris est le siège de l’indécence, que la mairie locale ou le conseil général soit le lieu du « service pour l’intérêt de tous ». Oui, c’est cucu la praline, mais j’y crois encore un peu. Le rôle de l’élu local, qui a été vilipendé, voire insulté, par le gouvernement et l’UMP officielle durant les débats sur la réforme territoriale, est primordial si on veut inverser cette sale tendance.
J’ai un grand espoir vis-à-vis de l’élu local, j’espère ne pas me tromper.
Sinon, globalement, j’avoue être quand même assez pessimiste… Mais ça doit être la pluie sans doute…
mercredi 21 avril 2010
21 Avril... Y en a un tous les ans...
J’allais oublier qu’on est le 21 Avril…
Je suis incroyable. Je ponds de bon matin un billet qui évoque ses pratiques politiques qui insupportent et qui donnent des 21 Avril… Et j’omets que justement, nous sommes aujourd'hui un 21 Avril. Heureusement qu’un excellent billet de Didier Goux me le rappelle…
Il y a quelque chose de bizarre dans cette date. Parce qu’il y a des souvenirs personnels assez fort, d’une époque qui m’est chère. D’abord, c’est ma première élection en tant qu’élu local. Où je suis assesseur dans le bureau de vote de mon village d’enfance. Celui qui me donnera mon pseudo et le nom originel de mon blog, le Mont du Faucon.
Ensuite, c’était personnellement un joli printemps. Pas parce que Chirac a gagné et le Parti Socialiste en lambeau, non. Quelque part, je me demande après coup si je n’aurais pas préféré un quinquennat socialiste. Cela nous aurait évité Sarkozy – Royal quelques années plus tard, peut être… Non, cette période était printanière, heureuse…
Il y a des dates qui marquent. Cette année 2002 en aura eu beaucoup de dates. Le 21 Avril. Ensuite le 26 Avril. Une centrale nucléaire russe avait fondu quelques années plus tôt, mais cette année là c’était un cœur, qui n’était pas de réacteur, qui allait fondre… Quelques kilomètres là où le nuage soviétique s’était arrêté d’ailleurs… Et plus tard, il y a aura le 12 Juillet, et puis Octobre et l’arrivée d’un personnage important dans le film de ma vie… Mais ça c’est un autre histoire…
Non, aujourd’hui nous sommes le 21 Avril. J’avais écris un billet le 21 Avril 2005 à ce sujet. Mon blog était jeune et moi aussi. Je le relis, et… Et il n’a pas le talent du premier billet cité plus haut, c’est dommage. Mais y avait ces deux idées principales sur lesquelles je n’ai pas évolué.
D’abord, je continue à ne voir aucune différence entre le sectarisme de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Et avoir vu à la télé Besancenot et ses copains nous donner des leçons de républicanisme durant cet entre deux tours, cela m’a été insupportable. Au moins Arlette Laguiller, qui n’a donné aucune consigne de vote, a été cohérente…
Et ensuite, les manifestations d’entre les deux tours, contre un candidat qui n’avait volé aucune voix qui s’étaient rabattus sur lui. Il y avait ce coté ridicule que moque Didier dans son billet. Ces « Bernadette Soubirou éplorées s'étaient muées en d'implacables Rosa Luxembourg – Louise Michel bien nourries offrant leur mamelles tentantes en barrage au mufle du fascisme ».
Pour continuer à citer Didier, car il est divin son billet : « De fascistes, nous ne vîmes pas un seul mais nous ne manquâmes pas de Jean Moulin pour nous débiter leur petite farine. Ce fut la grande chaîne de la fraternité inutile, les militantes acnéiques du jour donnant la main aux vieillardes gauchistes, exténuées de combats rêvés puis perdus. Enfin, ayant assez arpenté les chaussées et les trottoirs, on se rangea sagement à l'avis des états-majors, lesquels s'égosillaient au sursaut contre la bête rampante qui relevait la tête (pas confortable comme position : essayez, rien qu'une minute). »
Derrière la moquerie, il y a un message auquel j’adhère. De la même manière où Didier moquait ce No Sarkozy Day où certains aimaient à lancer ce message comme quoi nous vivions « dans une terrifiante dictature auprès de quoi le Chili de Pinochet ressemble à une garderie Ikéa ».
Il y a une question éternelle sans réponse : doit-on combattre l’intolérance par l’intolérance ? Est-ce bien moral de combattre le mal par le mal ? Entre ces deux tours de 2002, nous avons vu déferler dans les rues certes des messages d’amour envers la république (et c’est bien), mais aussi des messages de haines envers des électeurs, envers des personnes politiques (des appels au meurtre, etc…), et ce en toute impunité. C'est moins glop...
J’ai beau être frontalement en désaccord avec la doctrine frontiste (de droite je parle, on parlera du Front de gauche un autre jour, y a un excellent billet de Toréador à ce sujet), mais y a quelque chose qui m’a gêné dans cette période…
Enfin, il y a l’analyse politique. Ce que je pense, c’est qu’aucune leçon n’a été tirée de cette époque. Les dernières élections ont validé une forte montée de l’abstention, et le retour des partis extrêmes. Et en allant plus loin, est un progrès d’avoir accouché d’un deuxième tour Sarkozy – Royal, cinq ans après le 21 Avril ? Est-ce un progrès… ?
Dans mon billet de ce matin, Nicolas me fait remarquer (me reproche) que je ne peux pas m’empêcher de taper sur le Parti Socialiste quand je critique un membre de l’UMP. Il n’a pas tort. Et je crois même qu'il a raison : viser une seule "cible" à la fois, c'est mieux.
Malheureusement, quand j’écris un billet pour taper sur une star du Parti Socialiste (Montebourg et Peillon sont parmi mes cibles préférés), je dérape toujours par une critique de l’UMP en milieu de billet. Parce que c’est comme ça, et parce que j’ai du mal aujourd’hui à voir Lefebvre sans penser à Peillon, à voir Montebourg sans songer à Besson…
Et quelque part le souci est là en parlant du 21 Avril. Critiquer le gouvernement et ses pratiques, c’est bien et ça soulage. Mais je n’arrive pas à imaginer que la situation serait différente aujourd’hui si c’était Royal présidente de la République et Vincent Peillon premier ministre. Je me trompe peut être, mais c'est ce que je ressens.
Il n’est pas joyeux ce billet, car je n’arrive pas à l’être. Je n’arrive pas à penser que nous avons touché le fond du fond le 21 Avril, car je me dis que le pire parait encore à venir. Je n’ai aucune confiance en la classe politique nationale actuelle. C’est poujado et franchement très con ce que je dis, mais c’est malheureusement sincère…
J’ai l’impression d’avoir en face de moi des hommes de médias, d’affaire, de communication… mais pas des hommes d’Etat. Et malheureusement, le deuxième tour de 2007, plus proche d’une star academy que d’une élection présidentielle, en était le summum.
J’espère juste me tromper, et que le 21 Avril ne restera qu’une date… Je crains quand même qu’il ne faille rajouter, dans le livre des souvenirs, un futur 22 Avril…
Mais j’imagine que comme dans les camps de Chirac le champagne a été débouché le 21 Avril, Solférino ne fera pas la gueule si le tsunami vient en sens inverse… Match nul 10 ans après ?
On verra bien…Mais un peu peur de la suite quand même…
(en photo, images depuis mon bureau de vote de l’époque…)
Je suis incroyable. Je ponds de bon matin un billet qui évoque ses pratiques politiques qui insupportent et qui donnent des 21 Avril… Et j’omets que justement, nous sommes aujourd'hui un 21 Avril. Heureusement qu’un excellent billet de Didier Goux me le rappelle…
Il y a quelque chose de bizarre dans cette date. Parce qu’il y a des souvenirs personnels assez fort, d’une époque qui m’est chère. D’abord, c’est ma première élection en tant qu’élu local. Où je suis assesseur dans le bureau de vote de mon village d’enfance. Celui qui me donnera mon pseudo et le nom originel de mon blog, le Mont du Faucon.
Ensuite, c’était personnellement un joli printemps. Pas parce que Chirac a gagné et le Parti Socialiste en lambeau, non. Quelque part, je me demande après coup si je n’aurais pas préféré un quinquennat socialiste. Cela nous aurait évité Sarkozy – Royal quelques années plus tard, peut être… Non, cette période était printanière, heureuse…
Il y a des dates qui marquent. Cette année 2002 en aura eu beaucoup de dates. Le 21 Avril. Ensuite le 26 Avril. Une centrale nucléaire russe avait fondu quelques années plus tôt, mais cette année là c’était un cœur, qui n’était pas de réacteur, qui allait fondre… Quelques kilomètres là où le nuage soviétique s’était arrêté d’ailleurs… Et plus tard, il y a aura le 12 Juillet, et puis Octobre et l’arrivée d’un personnage important dans le film de ma vie… Mais ça c’est un autre histoire…
Non, aujourd’hui nous sommes le 21 Avril. J’avais écris un billet le 21 Avril 2005 à ce sujet. Mon blog était jeune et moi aussi. Je le relis, et… Et il n’a pas le talent du premier billet cité plus haut, c’est dommage. Mais y avait ces deux idées principales sur lesquelles je n’ai pas évolué.
D’abord, je continue à ne voir aucune différence entre le sectarisme de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Et avoir vu à la télé Besancenot et ses copains nous donner des leçons de républicanisme durant cet entre deux tours, cela m’a été insupportable. Au moins Arlette Laguiller, qui n’a donné aucune consigne de vote, a été cohérente…
Et ensuite, les manifestations d’entre les deux tours, contre un candidat qui n’avait volé aucune voix qui s’étaient rabattus sur lui. Il y avait ce coté ridicule que moque Didier dans son billet. Ces « Bernadette Soubirou éplorées s'étaient muées en d'implacables Rosa Luxembourg – Louise Michel bien nourries offrant leur mamelles tentantes en barrage au mufle du fascisme ».
Pour continuer à citer Didier, car il est divin son billet : « De fascistes, nous ne vîmes pas un seul mais nous ne manquâmes pas de Jean Moulin pour nous débiter leur petite farine. Ce fut la grande chaîne de la fraternité inutile, les militantes acnéiques du jour donnant la main aux vieillardes gauchistes, exténuées de combats rêvés puis perdus. Enfin, ayant assez arpenté les chaussées et les trottoirs, on se rangea sagement à l'avis des états-majors, lesquels s'égosillaient au sursaut contre la bête rampante qui relevait la tête (pas confortable comme position : essayez, rien qu'une minute). »
Derrière la moquerie, il y a un message auquel j’adhère. De la même manière où Didier moquait ce No Sarkozy Day où certains aimaient à lancer ce message comme quoi nous vivions « dans une terrifiante dictature auprès de quoi le Chili de Pinochet ressemble à une garderie Ikéa ».
Il y a une question éternelle sans réponse : doit-on combattre l’intolérance par l’intolérance ? Est-ce bien moral de combattre le mal par le mal ? Entre ces deux tours de 2002, nous avons vu déferler dans les rues certes des messages d’amour envers la république (et c’est bien), mais aussi des messages de haines envers des électeurs, envers des personnes politiques (des appels au meurtre, etc…), et ce en toute impunité. C'est moins glop...
J’ai beau être frontalement en désaccord avec la doctrine frontiste (de droite je parle, on parlera du Front de gauche un autre jour, y a un excellent billet de Toréador à ce sujet), mais y a quelque chose qui m’a gêné dans cette période…
Enfin, il y a l’analyse politique. Ce que je pense, c’est qu’aucune leçon n’a été tirée de cette époque. Les dernières élections ont validé une forte montée de l’abstention, et le retour des partis extrêmes. Et en allant plus loin, est un progrès d’avoir accouché d’un deuxième tour Sarkozy – Royal, cinq ans après le 21 Avril ? Est-ce un progrès… ?
Dans mon billet de ce matin, Nicolas me fait remarquer (me reproche) que je ne peux pas m’empêcher de taper sur le Parti Socialiste quand je critique un membre de l’UMP. Il n’a pas tort. Et je crois même qu'il a raison : viser une seule "cible" à la fois, c'est mieux.
Malheureusement, quand j’écris un billet pour taper sur une star du Parti Socialiste (Montebourg et Peillon sont parmi mes cibles préférés), je dérape toujours par une critique de l’UMP en milieu de billet. Parce que c’est comme ça, et parce que j’ai du mal aujourd’hui à voir Lefebvre sans penser à Peillon, à voir Montebourg sans songer à Besson…
Et quelque part le souci est là en parlant du 21 Avril. Critiquer le gouvernement et ses pratiques, c’est bien et ça soulage. Mais je n’arrive pas à imaginer que la situation serait différente aujourd’hui si c’était Royal présidente de la République et Vincent Peillon premier ministre. Je me trompe peut être, mais c'est ce que je ressens.
Il n’est pas joyeux ce billet, car je n’arrive pas à l’être. Je n’arrive pas à penser que nous avons touché le fond du fond le 21 Avril, car je me dis que le pire parait encore à venir. Je n’ai aucune confiance en la classe politique nationale actuelle. C’est poujado et franchement très con ce que je dis, mais c’est malheureusement sincère…
J’ai l’impression d’avoir en face de moi des hommes de médias, d’affaire, de communication… mais pas des hommes d’Etat. Et malheureusement, le deuxième tour de 2007, plus proche d’une star academy que d’une élection présidentielle, en était le summum.
J’espère juste me tromper, et que le 21 Avril ne restera qu’une date… Je crains quand même qu’il ne faille rajouter, dans le livre des souvenirs, un futur 22 Avril…
Mais j’imagine que comme dans les camps de Chirac le champagne a été débouché le 21 Avril, Solférino ne fera pas la gueule si le tsunami vient en sens inverse… Match nul 10 ans après ?
On verra bien…Mais un peu peur de la suite quand même…
(en photo, images depuis mon bureau de vote de l’époque…)
Les puissants prendront le train... (ou pas)
Entendu ce matin sur RMC Info (et lu ensuite chez le breton Yann) l’information qui a ému la Bretagne. Patrick Devedjian devait aller à Brest pour une réunion à propos du plan de relance. Mais voilà… Nuage de cendre dans le ciel, avions cloués au sol… Et comme c’est bien connu, la Bretagne est drôlement loin des Hauts de Seine, le déplacement est purement annulé.
Forcément, le Télégramme de Brest ironise. « Paris – Brest, un avion sinon rien » est le titre de l’édito du journaliste René Perez. Qui rappelle qu’un TGV entre la capitale et la Bretagne, c’est possible (quand ils ne sont pas en grève pour rien, oui j’écris un tout petit). Et qui va plus loin, en rappelant que Charles de Gaulle (un peu plus gaulliste que l’ancien RPR tendance j’m’la pète Devedjian) faisait ses déplacements en Berline. Avec un Jean de Bossieu ou une tante Yvonne pour lui faire la discussion pendant le voyage…
Et je parie même que dans l’entourage des serviles serviteurs de nos ministres, il aurait bien trouvé un ou deux courtisans pour lui dire « Monsieur que vous êtes beau » durant son voyage…
Mais donc voilà. Pour le ministre cumulard, rien ne vaut l’avion. Ben oui, c’est qu’il a un sacré emploi du temps notre bon ministre. Et donc surtout pas de train. Dommage... Comme le dit le journaliste du Télégramme de Brest : « Si Patrick Devedjian était venu en train (retour hier à 17h34, arrivée à Montparnasse à 22h15), sans doute aurait-il, lui aussi, été convaincu, à l'instar du Général naguère, de l'impérieuse nécessité du désenclavement ferroviaire de la pointe bretonne (...) Le ministre, justement chargé de la Relance, avait une occasion rêvée de mettre à profit les circonstances et ce déplacement pour un coup de projecteur sur les multiples vertus du ferroviaire »
J’ajoute un truc. Yann rappelle la blague franc-comtoise Joyandet et l’avion privé à 116 500 euros… Mais y avait une personne qui nous avait parlé de « rupture » en 2007. Rupture avec ses anciennes pratiques qui insupportent la classe moyenne (l’ancienne « France d’en bas »), qui la dégoute de la politique et lui donne des envies de 21 Avril 2002. « Ensemble tout devient possible » disait le sage, en égrainant ses 15 promesses.
L’une d’elle, la deuxième : « une démocratie irréprochable ». Irréprochable… Vraiment ?
Mes copains de droite me répondraient de ne pas m’en faire. Si cela avait été Royal, ou si c’est la gauche qui vient en 2012, quelles différences ? Ils ne renonceront pas non plus au confort de leur fonction, qui leur permet de faire des petits écarts qui nous insupportent, nous classe moyenne.
On hurle contre ce cumul des mandats qui permet à un ministre d’être candidat aux régionales tout en gardant la main sur sa mairie... Mais on sait très bien que même si le Parti Socialiste s’est engagé à, ceux qui ont le pouvoir ne voudront surtout pas le lâcher… Je ne parle pas du donneur de leçon Montebourg... Et que ces derniers non plus ne s’embarrasseront pas de manière quand il s’agira de faire un déplacement en avion privé pour se faire mousser…
Oui, je parle du Parti Socialiste, alors que c'est Devedjian (donc un vilain de droite) qui est coupable. Simplement pour être davantage clair : je suis tristement convaincu que les pratiques politiques ne changeront pas d'un iota si c'est la gauche actuelle qui arrive au pouvoir. On ne me fera pas penser qu'un Peillon est plus convenable d'un Devedjian, ou un Montebourg plus supportable qu'un Lefebvre...
Et peut être le problème est il là, quand il y a ce sentiment que de toutes manières, rien ne changera... Cette petite vaguelette de désespoir peut être responsable de tsunamis politiques...
Cet épisode Devedjian est malheureusement une démonstration par l’absurde, ou l’insupportable, ou les deux, que la classe politique n’a pas changé. Malgré les promesses. Malgré les "on a compris le message du 21 Avril, on ne le refera plus".
Et que depuis 2002, l’élastique de l’indécence politique a recommencé à se tendre… Avant de nous péter à la figure en 2012 ?
Forcément, le Télégramme de Brest ironise. « Paris – Brest, un avion sinon rien » est le titre de l’édito du journaliste René Perez. Qui rappelle qu’un TGV entre la capitale et la Bretagne, c’est possible (quand ils ne sont pas en grève pour rien, oui j’écris un tout petit). Et qui va plus loin, en rappelant que Charles de Gaulle (un peu plus gaulliste que l’ancien RPR tendance j’m’la pète Devedjian) faisait ses déplacements en Berline. Avec un Jean de Bossieu ou une tante Yvonne pour lui faire la discussion pendant le voyage…
Et je parie même que dans l’entourage des serviles serviteurs de nos ministres, il aurait bien trouvé un ou deux courtisans pour lui dire « Monsieur que vous êtes beau » durant son voyage…
Mais donc voilà. Pour le ministre cumulard, rien ne vaut l’avion. Ben oui, c’est qu’il a un sacré emploi du temps notre bon ministre. Et donc surtout pas de train. Dommage... Comme le dit le journaliste du Télégramme de Brest : « Si Patrick Devedjian était venu en train (retour hier à 17h34, arrivée à Montparnasse à 22h15), sans doute aurait-il, lui aussi, été convaincu, à l'instar du Général naguère, de l'impérieuse nécessité du désenclavement ferroviaire de la pointe bretonne (...) Le ministre, justement chargé de la Relance, avait une occasion rêvée de mettre à profit les circonstances et ce déplacement pour un coup de projecteur sur les multiples vertus du ferroviaire »
J’ajoute un truc. Yann rappelle la blague franc-comtoise Joyandet et l’avion privé à 116 500 euros… Mais y avait une personne qui nous avait parlé de « rupture » en 2007. Rupture avec ses anciennes pratiques qui insupportent la classe moyenne (l’ancienne « France d’en bas »), qui la dégoute de la politique et lui donne des envies de 21 Avril 2002. « Ensemble tout devient possible » disait le sage, en égrainant ses 15 promesses.
L’une d’elle, la deuxième : « une démocratie irréprochable ». Irréprochable… Vraiment ?
Mes copains de droite me répondraient de ne pas m’en faire. Si cela avait été Royal, ou si c’est la gauche qui vient en 2012, quelles différences ? Ils ne renonceront pas non plus au confort de leur fonction, qui leur permet de faire des petits écarts qui nous insupportent, nous classe moyenne.
On hurle contre ce cumul des mandats qui permet à un ministre d’être candidat aux régionales tout en gardant la main sur sa mairie... Mais on sait très bien que même si le Parti Socialiste s’est engagé à, ceux qui ont le pouvoir ne voudront surtout pas le lâcher… Je ne parle pas du donneur de leçon Montebourg... Et que ces derniers non plus ne s’embarrasseront pas de manière quand il s’agira de faire un déplacement en avion privé pour se faire mousser…
Oui, je parle du Parti Socialiste, alors que c'est Devedjian (donc un vilain de droite) qui est coupable. Simplement pour être davantage clair : je suis tristement convaincu que les pratiques politiques ne changeront pas d'un iota si c'est la gauche actuelle qui arrive au pouvoir. On ne me fera pas penser qu'un Peillon est plus convenable d'un Devedjian, ou un Montebourg plus supportable qu'un Lefebvre...
Et peut être le problème est il là, quand il y a ce sentiment que de toutes manières, rien ne changera... Cette petite vaguelette de désespoir peut être responsable de tsunamis politiques...
Cet épisode Devedjian est malheureusement une démonstration par l’absurde, ou l’insupportable, ou les deux, que la classe politique n’a pas changé. Malgré les promesses. Malgré les "on a compris le message du 21 Avril, on ne le refera plus".
Et que depuis 2002, l’élastique de l’indécence politique a recommencé à se tendre… Avant de nous péter à la figure en 2012 ?
lundi 15 mars 2010
La gifle électorale
La blogosphère est pleine de fines analyses. Chez Reversus, Fleche, ou chez JFK, on lit d'excellentes choses.
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »
C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?
Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…
Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).
Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.
J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.
Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.
J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...
Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…
Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...
Ce dernier met en avant le fait important de cette élection. Malgré l’immense taux d’abstention qui devrait appeler la classe politique à moins de triomphalisme et plus de gravité chez la gauche, nous avons une défaite immense de la machine UMP :
« Aux élections régionales de 2004, celles qui avaient vu la gauche s’emparer de 20 régions sur 22, l’addition de toutes les droites, du FN à l’UDF, représentait encore plus de 50 %. Cette fois, les votes d’opposition à la droite dépassent les 58 %.
D’où il découle que Nicolas Sarkozy est l’homme qui a présidé au plus spectaculaire recul électoral de la droite et du centre droit qu’on ait connu depuis 60 ans »
C’est clair. Sans bavure. L’UMP a explosé. Je suis de ceux, à droite, qui ont toujours pensé que la droite était plurielle. Encore plus que la gauche à l’époque, plurielle elle aussi, et exsangue au soir du 21 Avril 2002. J’ai toujours pensé que la création de l'UMP était une erreur historique, rassembler tout et tout le monde sous une même bannière, sous un même homme, qu’il s’appelle Juppé, Chirac ou Sarkozy. Aussi est ce pour ça que jamais, je n'ai adhéré à l'UMP.
Cette UMP a pu permettre de ne pas perdre (plutôt que de gagner) en 2002. Cette UMP a pu permettre à Sarkozy de prendre l’Elysée en 2007. Mais à quel prix ?
Aujourd’hui, l’UMP est un parti seul. C’est aussi vrai que quand on met à sa tête des Bertrand ou des Lefebvre, c’est pas forcément évident de galvaniser les foules. Frédéric Lefebvre d’ailleurs, il faudrait que l’UMP arrête avec lui, avec cette caricature caricaturale explosant les frontières du ridicule…
« Le scrutin de dimanche marque une défaite de la gauche et du Parti Socialiste » qu’il explique. Soit il y croit vraiment, et sans parler de santé mentale admettons que l’UMP a mis comme porte parole un authentique incompétent qui n’a aucun sens politique. C’est possible. Soit il se fout vraiment de notre gueule une fois de plus, et peut être faudrait il là encore arrêter les frais…
Non, hier soir c’était une franche défaite de l’UMP. Pour tout vous dire, ça ne me rempli pas forcément de peine. Je n'ai pas repris deux fois du kiri hier soir en dessert, mais je n'étais pas triste. Le haut score de Frêche et du FN m'ennuie, mais la défaite d'une triste UMP me ferait presque plaisir (je ne le dis pas trop fort).
Pour autant, malgré les cris de joie de certains socialistes, c’est une défaite d’une classe politique qui revient, à mon sens, au même niveau de détestation et de méfiance dans l’opinion qu’en Avril 2002. Souvenons-nous de ce que cela a donné.
Le référendum européen de Mai 2005, et ensuite les présidentielles de 2007, ont redonné un souffle démocratique nouveau dans le pays, avec des gens qui débattaient, qui s’intéressaient, qui recommençaient à croire en la politique, et en le pouvoir des urnes. Aujourd’hui, les gens ne croient plus en rien, surtout plus en les politiques... Aubry et Hollande pavanent sur les plateaux de télévision ? Ils connaitront eux aussi le retour de balancier : 2002 était imperdable pour la gauche après la vague rose des municipales de 2001... Et non c'est pas marrant.
J’ai une analyse macroscopique et rapide très blasée et pessimisme. Mon copain Seb était moqueur hier sur Twitter : « En fait faut une grosse abstention, un dégout et un faible intérêt pour que la gauche gagne c'est bien ca ? ». Il n’a pas forcément tort. Mais l’abstention est lui-même la marque d’une défaite pour le pouvoir en place. Plus que d'une victoire pour l'opposition, même si j'admets volontiers la victoire du PS hier soir, première formation politique du pays.
Mais là encore, si les socialistes gardent leur présidence de région, c’est à quel prix ? 48% de participation, ça veut dire la moitié des gens qui s’en foutent. La légitimité en prend un coup. On peut dire « on s’en fout, on a gagné et pi c’est tout », mais peut on se satisfaire et se pâmer d’une victoire à la Pyrrhus ? La situation n’imposerait elle pas un peu de décence ?
J'écris ça aussi car je crois fortement en la légitimité populaire qui découle d'une élection. Plus la participation est forte, plus l'élu est légitime. Et pour moi, c'est important.
J’ose un parallèle douteux. La France s’est qualifiée en Coupe du Monde, Escalettes et Domenech se sont tombés de joie dans les bras, mais à quel prix ? Evidemment, le Parti Socialiste n’a pas volé sa victoire comme nos footballeurs, mais cette abstention n’exigerait elle pas gravité et prise de conscience, plutôt que joie et envolée lyrique ? Au soir du 21 Avril 2002, je ne me souviens pas avoir vu Juppé et Chirac hurler de bonheur de savoir la gauche éliminée du second tour...
Il reste un deuxième tour. Le bureau de vote risque de souvent ressembler à ça dimanche prochain…
Des gens déboucheront évidemment le champagne. A l’issue d’une campagne qui aura été médiocre. Des présidents de région sortant qui ont esquivé et refusé la campagne et le débat (Vauzelle en PACA par exemple), une droite qui se sera distinguée par une campagne de caniveau et de boules puantes...
Je crains qu’en 2012, tout le monde, toute la classe politique « institutionnelle », se reprenne un coup de pelle à neige dans les dents… Dire que le 21 Avril 2002, ils nous ont tous promis « plus jamais ça… ». Mais les promesses, on sait ce que c’est…
Mon sentiment à l'issu de ces élections se résume en un mot : Soupir...
vendredi 26 février 2010
Ne pas écrire sur Vincent Peillon...
Quand j'ai entendu la nouvelle sortie de Vincent Peillon, qui prend lui aussi sans honte des boules puantes pour faire de la politique, j'ai soupiré... Profondément. Envie d'écrire un article. Et puis se souvenir de ce que représente vraiment Vincent Peillon...
Mon opinion personnelle sur ce personnage quand même... Vincent Peillon, j'avais un à priori très favorable sur lui. Puis de parachutage en coups d'éclats, simplement pour exister, il est tombé bas, très bas, dans mon estime. Au niveau d'un Jack Lang... Non, plutôt d'un Frédéric Lefebvre, car sous ses aspects de gendre idéal, Vincent Peillon fait et conçoit la politique visiblement de la même façon...
Quand la droite, théoriquement mon camp, fait des choses qui me déplaisent, je le dis. De même quand la gauche se comporte de manière indigne et déshonore la politique. Vincent Peillon n'a rien à envier à l'UMP officielle d'Ile de France.
Il ne faudra pas pleurer si les gens s'abstiennent en masse aux élections européennes. Quoique les vainqueurs du jour n'en auront rien à faire... Et puis reviendra un 21 Avril, et tout le monde redira "plus jamais ça", jusqu'à la prochaine fois...
Soupir... (heureusement, c'est le weekend...)
Mon opinion personnelle sur ce personnage quand même... Vincent Peillon, j'avais un à priori très favorable sur lui. Puis de parachutage en coups d'éclats, simplement pour exister, il est tombé bas, très bas, dans mon estime. Au niveau d'un Jack Lang... Non, plutôt d'un Frédéric Lefebvre, car sous ses aspects de gendre idéal, Vincent Peillon fait et conçoit la politique visiblement de la même façon...
Quand la droite, théoriquement mon camp, fait des choses qui me déplaisent, je le dis. De même quand la gauche se comporte de manière indigne et déshonore la politique. Vincent Peillon n'a rien à envier à l'UMP officielle d'Ile de France.
Il ne faudra pas pleurer si les gens s'abstiennent en masse aux élections européennes. Quoique les vainqueurs du jour n'en auront rien à faire... Et puis reviendra un 21 Avril, et tout le monde redira "plus jamais ça", jusqu'à la prochaine fois...
Soupir... (heureusement, c'est le weekend...)
samedi 16 janvier 2010
Des pertes à l'UMP... (ou le début de la fin des illusions)
La vidéo de Frédéric Lefebvre qui explique les pertes d'adhérents à l'UMP par "la vie, qui à la fin s'arrête" (et mourir, c'est toujours quelque chose de difficile dis le grande Maitre...), a fait le tour du web. Yann Barthès est remarquable, surtout quand il s'agit de montrer du doigt la bêtise (car c'est de ça qu'il s'agit, de la mauvaise foi voire du mensonge aussi) de nos grandes personnalités politiques...
J'ai aimé lire le billet d'Arnaud Clément à ce sujet. Arnaud est ancien adhérent du RPR, et aussi de l'UMP. Et il explique qu'en ce qui le concerne, il n'est pas décédé, plutôt en bonne santé. Mais il a refusé de renouveler son adhésion à une UMP à laquelle il ne croit plus. Il n'est pas le seul.
Autour de moi, j'ai des amis, certains au plus haute fonction d'un village, qui ont été adhérent à l'UMP. Certains ont cru à Nicolas Sarkozy, son discours combattant des présidentielles. Son programme et ses promesses. C'est leurs droits (certains ont même cru à Ségolène Royal, c'est dire...).
Ces personnes là, des amis, se sont sentis cocus. Total cocu. Pouvoir d'achat ? Revalorisation du travail ? Rupture avec des méthodes politiques anciennes ? Ils y ont cru. Et ils n'ont vu que de copinage, de la petitesse, de l'à peu près dans la gestion de l'Etat. Et ils ont vu surgir cette nouvelle classe dirigeante, pire que l'ancienne...
Donc l'UMP de Xavier Bertrand, Rachida Dati, Frédéric Lefebvre, celle qui "veut changer le monde", ils ne veulent surtout pas en faire parti. Et ils ne sont pas morts, loin s'en faut...
Ce qui m'ennuie n'est pas tant que l'UMP ait trahis ceux qui ont cru en elle, et continue à prendre les gens pour des andouilles. Ce qui me chagrine, c'est l'absence crédible d'alternative. On me parle de la gauche. Si c'est celle de Vincent Peillon, de Georges Frêche, de l'arrogance qui donne des leçons à tout va, ou de ceux qui prônent la tolérance sélective, merci bien. Je préfère aller à la pêche au deuxième tour des élections présidentielles...
"Plus personne ne croit en la politique", titrait Rubin dans un billet présentant ce sondage indiquant que 67% ne faisait plus confiance en la politique... Je prédis toujours que l'on a encore rien vu le 21 Avril 2002...
Et j'attends les commentaires de Vincent Peillon ou de Frédéric Lefebvre quand ce genre de séisme politique reviendra...
J'ai aimé lire le billet d'Arnaud Clément à ce sujet. Arnaud est ancien adhérent du RPR, et aussi de l'UMP. Et il explique qu'en ce qui le concerne, il n'est pas décédé, plutôt en bonne santé. Mais il a refusé de renouveler son adhésion à une UMP à laquelle il ne croit plus. Il n'est pas le seul.
Autour de moi, j'ai des amis, certains au plus haute fonction d'un village, qui ont été adhérent à l'UMP. Certains ont cru à Nicolas Sarkozy, son discours combattant des présidentielles. Son programme et ses promesses. C'est leurs droits (certains ont même cru à Ségolène Royal, c'est dire...).
Ces personnes là, des amis, se sont sentis cocus. Total cocu. Pouvoir d'achat ? Revalorisation du travail ? Rupture avec des méthodes politiques anciennes ? Ils y ont cru. Et ils n'ont vu que de copinage, de la petitesse, de l'à peu près dans la gestion de l'Etat. Et ils ont vu surgir cette nouvelle classe dirigeante, pire que l'ancienne...
Donc l'UMP de Xavier Bertrand, Rachida Dati, Frédéric Lefebvre, celle qui "veut changer le monde", ils ne veulent surtout pas en faire parti. Et ils ne sont pas morts, loin s'en faut...
Ce qui m'ennuie n'est pas tant que l'UMP ait trahis ceux qui ont cru en elle, et continue à prendre les gens pour des andouilles. Ce qui me chagrine, c'est l'absence crédible d'alternative. On me parle de la gauche. Si c'est celle de Vincent Peillon, de Georges Frêche, de l'arrogance qui donne des leçons à tout va, ou de ceux qui prônent la tolérance sélective, merci bien. Je préfère aller à la pêche au deuxième tour des élections présidentielles...
"Plus personne ne croit en la politique", titrait Rubin dans un billet présentant ce sondage indiquant que 67% ne faisait plus confiance en la politique... Je prédis toujours que l'on a encore rien vu le 21 Avril 2002...
Et j'attends les commentaires de Vincent Peillon ou de Frédéric Lefebvre quand ce genre de séisme politique reviendra...
lundi 29 juin 2009
Hénin-Beaumont, entre résultat prévisible et fessée politique...
Ca sera sans doute le buzz de la journée, la première place du Front National à Hénin-Beaumont. Un buzz qui pourrait ne pas survivre au week-end prochain si la gauche parvient à réaliser un improbable sursaut. Ou un "Front Républicain", comme à la belle époque où la "République était en danger"...
Et pour ma part je ne vais pas être original, en parlant deux minutes du très bon score de Marine le Pen dans cette bourgade du Nord.
Je n’ai jamais eu une grande sympathie pour les partis extrêmes. Je mets toujours le FN, Lutte Ouvrière, LCR ou ses petits, MNR, dans un même sac. Pour autant, ces partis sont légitimes. Aussi parce qu’ils représentent un mal qui se réveille douloureusement lorsque les partis républicains se conduisent mal, ou déçoivent de part leurs actes ou leurs comportements. Ils sont un thermomètre, qu’il me parait illusoire et même quelque part dangereux de casser. Car ils montrent notre face obscure. Celle qui fait que l'abstention atteint des taux records, et que des 21 Avril surgissent des urnes.
Se comporter, quand on est au pouvoir et quelque soit le pouvoir, de manière irréprochable, c’est la meilleure manière de voir un faible Besancenot ou un faible Le Pen. Diriger en respectant ses convictions, ses engagements, ses concitoyens, et la République, c’est plus efficace que des manifestations "anti-celui-qu’on-ne-veut-pas".
Se comporter en républicain, tout simplement.
Je n’aurais aucune amertume si Marine Le Pen gagne son pari à Hénin Beaumont. Même pas de la tristesse, sinon peut être pour les habitants qui se seront retrouvés prisonnier d'un jeu politique de dupes.
Je reprends un billet du Chafouin, qui stigmatisait le coupable retournement de veste des élus du maire PS sortant, Gérard Dalongueville. Soutenu « à mort » par une liste et un appareil politique qui l’aura crucifié sans aucune forme de procès quand cela ne sentait pas bon. Comment ces gens là, qui ont soutenu la gestion visiblement calamiteuse d’un homme hier, peuvent aller voir les électeurs sans rire et sans honte pour le condamner et proclamer leur envie de faire tout à fait autre chose ?
C’est malheureusement ce genre de comportement qui fait le terreau du Front National ou de ses petits frères d’extrême gauche…
Alors nous aurons sans doute dans la semaine le « Front Républicain » qui va se mettre en place… Je souris sans trop sourire… Je le répète, le seul et vrai Front Républicain qui marche, c’est une attitude irréprochable hors période électorale. C’est bien de se draper dans le Saint drapeau de la République quand celle-ci est inquiétée par l'ombre des extrêmes, c’est mieux que ses actes et ses comportements fassent qu’on en a pas besoin…
Je suis triste pour les habitants d’Hénin-Beaumont, qui seront victimes au final… Mais surement pas pour une classe politique qui se déguise en agneau après s’être comportée en loup…
Je parle souvent du 21 Avril, dont les leçons n’ont décidément pas été retenues… A part soupirer, difficile de commencer la semaine par autre chose…
Je n’ai jamais eu une grande sympathie pour les partis extrêmes. Je mets toujours le FN, Lutte Ouvrière, LCR ou ses petits, MNR, dans un même sac. Pour autant, ces partis sont légitimes. Aussi parce qu’ils représentent un mal qui se réveille douloureusement lorsque les partis républicains se conduisent mal, ou déçoivent de part leurs actes ou leurs comportements. Ils sont un thermomètre, qu’il me parait illusoire et même quelque part dangereux de casser. Car ils montrent notre face obscure. Celle qui fait que l'abstention atteint des taux records, et que des 21 Avril surgissent des urnes.
Se comporter, quand on est au pouvoir et quelque soit le pouvoir, de manière irréprochable, c’est la meilleure manière de voir un faible Besancenot ou un faible Le Pen. Diriger en respectant ses convictions, ses engagements, ses concitoyens, et la République, c’est plus efficace que des manifestations "anti-celui-qu’on-ne-veut-pas".
Se comporter en républicain, tout simplement.
Je n’aurais aucune amertume si Marine Le Pen gagne son pari à Hénin Beaumont. Même pas de la tristesse, sinon peut être pour les habitants qui se seront retrouvés prisonnier d'un jeu politique de dupes.
Je reprends un billet du Chafouin, qui stigmatisait le coupable retournement de veste des élus du maire PS sortant, Gérard Dalongueville. Soutenu « à mort » par une liste et un appareil politique qui l’aura crucifié sans aucune forme de procès quand cela ne sentait pas bon. Comment ces gens là, qui ont soutenu la gestion visiblement calamiteuse d’un homme hier, peuvent aller voir les électeurs sans rire et sans honte pour le condamner et proclamer leur envie de faire tout à fait autre chose ?
C’est malheureusement ce genre de comportement qui fait le terreau du Front National ou de ses petits frères d’extrême gauche…
Alors nous aurons sans doute dans la semaine le « Front Républicain » qui va se mettre en place… Je souris sans trop sourire… Je le répète, le seul et vrai Front Républicain qui marche, c’est une attitude irréprochable hors période électorale. C’est bien de se draper dans le Saint drapeau de la République quand celle-ci est inquiétée par l'ombre des extrêmes, c’est mieux que ses actes et ses comportements fassent qu’on en a pas besoin…
Je suis triste pour les habitants d’Hénin-Beaumont, qui seront victimes au final… Mais surement pas pour une classe politique qui se déguise en agneau après s’être comportée en loup…
Je parle souvent du 21 Avril, dont les leçons n’ont décidément pas été retenues… A part soupirer, difficile de commencer la semaine par autre chose…
En PS, deux copains de ouèbe qui parlent du sujets. Marc Vasseur et Matthieu le prof.
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