Ce weekend, une semaine avant la journée mondiale de la lutte contre l’homophobie le football français professionnel a voulu lancé, comme de depuis 5 ans, une journée d'action contre l'homophobie. Etait ce à cause de l'ultra droite trop présente dans les clubs de football français, mais ce weekend a été un terrible et terrifiant fiasco ! L'article de RMC Sport présente tout ce qui a été lamentable dans cette journée, à commencer par les acteurs eux même. Qui ont refusé de jouer, par "conviction profonde personnelle".
Déjà un premier point : l'homophobie est, pour certains, une conviction. Le racisme n'est pas une conviction, c'est un délit. Mais l'homophobie non...
Prenons un des joueurs qui a refusé de jouer avec un brassard arc en ciel. L'attaquant du club mal en point de Nantes, l'attaquant Mostapha Mohamed. Je vous préviens, c'est affligeant.
"Je n’ai pas pris part aujourd’hui au match Toulouse-Nantes. Je ne souhaite pas du tout polémiquer mais je me dois de faire part de ma position. Le respect des différences, ce serait le respect de l'autre, le respect de soi, le respect de ce qui sera mis en commun et de ce qui restera différent. Je respecte toutes les différences. Je respecte toutes les croyances et toutes les convictions. Ce respect s'étend aux autres mais comprend également le respect de mes croyances personnelles. Vu mes racines, ma culture, l’importance des mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne. J’espère que ma décision sera respectée, tout comme mon souhait de ne pas polémiquer à ce sujet et que tout le monde soit traité avec respect."
Vu sa culture, ses racines, impossible de dire qu'on lutte contre l'homophobie. Poser un genou à terre et Say No to Racism, oui. Dire non à l'homophobie, non.
C'est fou ce qu'on lit. Et ce qu'on accepte.
Alors oui, même si certains diront que la bible n'était pas tendre avec l'homosexualité. Les joueurs, nombreux ce weekend, ne sont pas catholiques. Mais non, pas d'amalgame bien sur (paix et amour).
Il y a quelques années, après le massacre de Charly Hedbo par des musulmans extrémistes, certains joueurs musulmans ont refusé de porter le TShirt "je suis Charly".
Aujourd'hui, ils refusent de condamner l'homophobie. Par conviction, par croyance personnel, par racine et et par culture. Une culture de paix et d'amour sans aucun doute...
Le football français va mal. Pas besoin de lire l'excellent Chaos Football Club de Daniel Riolo et Abdelkrim Branine pour s'en compte. L'histoire Hamraoui Diallo au PSG foot était affligeante : le clan des noirs contre celui des musulmans. Le rejet de l'homosexualité chez les jeunes, et dans le football professionnel.
Le football français va mal. On a eu l'histoire Noel le Graet. Dernièrement l'affaire Galtier.
Je conclue avec les paroles pleines de bon sens de Daniel Riolo, en colère :
"Ça ne veut pas rentrer dans la tête de ces aveugles, de ces obscurantistes, lance-t-il. Ils disent: ‘il n’y a pas de raison qu’on défende cette cause‘. Tu ne défends pas une cause, tu dis: ‘je suis contre les agressions contre les homos’. C’est un message de paix, de tolérance. L’homophobie est extrêmement présente dans le foot, et c’est de pire en pire. La situation est très grave.Il faut savoir que c’est toujours un problème dans les discussions, qu’ils (les joueurs, ndlr) le font un peu contraints et forcés. Il n’y a pas cette compréhension que ce n’est pas soutenir (la cause) mais c’est être contre une discrimination. Ça veut dire que si un homo se fait agresser, tu ne le condamnes pas. La question, c’est: ‘est-ce que tu condamnes ou pas l’agression ou le harcèlement contre un homosexuel?’ Si oui, alors tu es dans le mouvement"
Le football français va mal. Mais quelque part, n'est ce pas la société qui va mal ? Enfin, Gérald Darmanin lutte contre l'ultra droite, donc normalement on sera sauvé.