Comme je pouvais m’en douter, la mort se Serge Dassault (qui
a la double tare d’être un industriel riche et un homme de droite) a été l’occasion
des pires saloperies sur Twitter et ailleurs. La
une de Libération ce jour est abjecte par exemple.
Hier soir, le best of aura été le tweet du membre de la
vraie gauche Philippe Poutou.
Je dis « vraie gauche » à bon escient puisque les
rapprochements entre Mélenchon, Hamon et la bande de Besancenot se font
ouvertement et clairement. Chacun demandant « l’union des vraies gauches ».
Ils défendent en plus les mêmes positions (dont certaines sont républicainement
dérangeantes), et partagent cette même volonté de drague d’un électorat
communautaire en minimisant le radicalisme (quand ce n’est pas en le soutenant,
cf l’UNEF)
Donc le tweet de Poutou, abject.
Chez la vraie gauche,
la mort d’un homme (ou d’une femme) ne vaut rien. Je me souviens de m’être fâché
définitivement avec des tenants de cette gauche qui hurle à la tolérance et au
vivrensemble qui chiait sur le cadavre encore chaud de Margaret Tatcher.
L’humanisme, c’est
respecter l’homme tel qu’il soit aussi jusqu’à la mort. Là, nous avons un « bon débarras » qui veut
dire simplement : « tu es
riche, tu es de droite, et bien meurs ». Bon débarras. Si en
plus tu es un homme non racialisé, crève.
Finalement, cette vraie gauche est en train de créer une nouvelle « peine de mort »
déguisée. Le « bon débarras » est, en ce sens, terrifiant. Il
rejoint le « hélas »
aussi terrifiant de Benoit Hamon quand il regrettait l’absence de mort coté
israélien dans le conflit israelopalestinien.
C’est gens là nous parlent de progressisme toutes les cinq
minutes. Ils nous demandent, comme le chef Besancenot, de ne « pas faire d’amalgame »
et de respecter qu’une porte-parole d’un syndicat étudiant arbore un ostentatoire
signe d’une religion pas très tolérante. Mais ils nient toute notion
basique d’humanisme, et se fendent d’un « bon débarras » à la mort d’un
homme.
Qu’ils jugent en plus comme « délinquant ». Si on suit leur raisonnement, cela veut il
dire que quand on est délinquant, on peut mourir ? « Bon débarras ».
Donc « bon débarras » si les zadistes qui occupent violemment et
illégalement des endroits, des facultés ou des entreprises volent en éclat sous
des charges d’une police forcément fascistes ? « Bon débarras »
la mort du délinquant du bijoutier à Nice, ce dernier qui n’avait rien demandé
et après s’être fait agressé se retrouve aujourd’hui au tribunal ?
Il veut dire quoi ce « bon débarras » ? Parce
que les délinquants, c’est justement aussi une partie de la cible électorale de
cette vraie gauche. Je ne comprends plus…
Ou alors c’est « bon
débarras » s’il s’agit d’un patron blanc de droite. Le « délinquant »,
c’est celui qui crée les richesses qui font que l’on paie des impôts pour
permettre à faux délinquants et violents de vivre de manière parasitaire. Au
crochet d’une société, en allant cracher sur ceux qui nous financent.
Cette vraie gauche a décidément perdu tout sens de la
raison, même de l’humanité. Ils sont abjects, humainement abjects.
Entre les humanistes républicains et eux, le fossé est
énorme.
Manuel Valls (dont l’hommage
à son ancien adversaire était teinté d’un humanisme réel) avait parlé de deux
gauches irréconciliables. La « vraie gauche » LFI Hamon
Besancenot Poutou était allée loin en applaudissant des délinquants, en
minimisant le radicalisme musulman, en le flattant de manière obscène, avec un
antisémitisme douteux. En ne respectant même pas l’Homme en tant qu’être humain,
en ne respectant pas la mort, et en multipliant des « hélas » et des « bon
débarras », ils sont allés au-delà de l’inacceptable.
Cette vraie gauche est le vrai danger de la république.
Dommage que Macron et LREM les ai cyniquement désigné comme leur opposant :
ça va nous péter à la gueule.
Et la une de Libération, elle est vraiment abjecte.