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mercredi 3 septembre 2014

Stigmatisons, stigmatisons...

Je suis surpris par le « tôlé » provoqué par la déclaration du ministre François Rebsamen, qui parlait de renfoncer les contrôles sur les chômeurs. Enfin, « tôlé »… Chez une certaine partie de la classe politique, parce que ces propos de bon sens du ministre n’ont provoqué l’indignation de partout.

Il est évident qu’il ne faut pas stigmatiser les chômeurs. Et les propos de François Rebsamen ne les stigmatisent pas. Donc tout va bien.

Par contre, rien de choquant de stigmatiser ceux qui fraudent et ceux qui trichent. Qu’ils soient chômeurs ou pas. Il faut lutter contre la fraude, contre toutes les fraudes. La fraude des grands patrons, la fraude des riches, mais aussi la fraude de ceux qui profitent de la solidarité nationale.

Il faut stigmatiser ceux qui trichent. Ceux qui ne respectent pas la loi. Ceux qui profitent de la solidarité nationale financée par nos impôts.
Et dire qu’il faut renfoncer les contrôles pour les attraper n’a rien de choquant. Les propos de François Rebsamen sont logiques et censés.

Ne faisons pas croire que ces propos sont « une stigmatisation des plus pauvres » comme le pleure une certaine partie de la classe politique. C’est mensonger. Et cela tendrait à faire croire que l’on tolère les tricheurs, ou du moins une certaine catégorie de tricheur. Ce n’est pas sain.

En tous cas, sur cette déclaration anodine pleine de bon sens, il est évident que je soutiens François Rebsamen. J'attends les actes maintenant... 
Si on commence à faire des polémiques sur des déclarations logiques et censées, l’année sera longue…

vendredi 27 décembre 2013

Prendre l'air

Promenade d'un vingtaine de kilometres, entre les fêtes et les sous-bois. Sous un froid ciel de décembre. Un grand bol d'air dans les garrigues du Gard. Un bonheur.

Au loin, le Ventoux s'élève majestueux. Autour de lui les montagnes des Alpes enneigées. 


Indispensable marche entre les repas des fêtes, chargés, très chargés...

Cela m'évite de trop regarder l'actualités. Les postures et déclarations hallucinantes d'Hollande, Ayrault ou Sapin par exemple. Hallucinante est un terme gentil : qu'ils fassent de la politique bêtement politicienne quand les chiffres sont mauvais et que la situation de pleins de ménages continue à se détériorer, cela peut lasser. Cela peut écœurer également. En écœurement, il n'y a pas que le surplus de dinde de Noël, écouter la majorité et le gouvernement suffit largement...
Et j'attends avec crainte le 1er janvier, et la hausse de la TVA... En terme de reniement de la parole, d'éléments de langage politicien, on va déguster...

Prendre l'air donc. Même s'il est frais. Chez moi, les vents et tempêtes nous ont épargné. La fin de l'année se présente bien...

Et on reprendra vite la route, à pied ou à vélo. Nos chemins sont magnifiques, autant les prendre et en abuser.
Ça évite d'abuser de choses qui, au final, font plus de mal que de bien...


vendredi 28 septembre 2012

Et pourtant, je ne souhaite pas leur échec...


L’image m’a laissé très mal à l’aise. Montebourg devant les salariés de Florange, dépités par les annonces dont ils ont été victime. Le ministre, comme à son habitude, fait son cinéma. En face, il a des gens qui souffrent, et qui en ont marre, des cinémas. Des paroles, ils en ont eu déjà, beaucoup. Des actes, déjà moins…
A un moment, la foule exprime son ras le bol d’être prise pour des buses par le Ministre. Le bruit commence à se faire dans la foule. Le contraste avec le visage béat et sans voix, de Montebourg est saisissant et glaçant. D’un coté, ce chant tristement railleur « le changement c’est maintenant », et de l’autre le silence…
Oh, il y a bien la parachutée la député du coin, Aurélie Filippetti, essaie de dire quelque chose dans le creux de l’oreille du ministre Montebourg. Mais ce dernier semble sonné. Le ministre de la parole n’a plus rien à dire.

Je ne suis pas fan de Montebourg. J’ai souvent dit tout le mal que je pensais de la manière d’agir de ce sous-Frédéric Lefebvre, fort en grandes leçons, mais dont les actes trahissent mal son incapacité (ou sa non volonté) de les mettre en application. Mais bon, si Montebourg n’était qu’une girouette politichienne (comme bien d’autre), sur l’Europe, la mondialisation ou le cumul des mandats, ce ne serait pas bien grave. Son attitude consternante et hasardeuse face à Hyundai me parait plus grave. Et je ne reviens pas sur sa gestion calamiteuse du cas Peugeot…
Montebourg est un mauvais ministre. Il n’est pas le seul du gouvernement. Et la République, jusqu’à il n’y a pas très longtemps, en a eu d’autres de mauvais, des ministres. Mais nous sommes aujourd’hui, face à des problèmes et des gens qui souffrent. Qui attendent peut être autre chose que des grandes envolées d’un lyrisme consternant.

Je n’aime pas Montebourg, et pourtant je lui souhaite de réussir la mission qui lui a été confiée. Je n’ai aucune confiance en cet homme, mais pourtant je ne peux pas lui souhaiter d’échouer. La carrière politique de cet homme arriviste, je m’en moque. Mais il a, malheureusement, dans ses mains le sort de bien des gens qui souffrent aujourd’hui.

J’ai l’impression, aujourd’hui, de vivre dans un pays dont le sol s’effrite tous les jours un peu plus. L’élément de langage au pouvoir du jour est de dire « c’est la faute à ceux d’avant ». Ceux d’avant utilisaient les mêmes éléments de langage : je l’ai souvent déploré avant pour ne pas soupirer devant cette tellement prévisible et méprisable bêtise.
Je m’en moque de savoir qui est responsable de la situation. Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ou un autre, ce n’est pas tellement ce qui m’intéresse. Et je crains que cela soit le cadet des soucis de celui qui souffre et qui a peur pour demain de savoir qui est « responsable » (s’il y en a un) de son effondrement personnel.

Je suis très pessimiste. Je n’ai aucune confiance en l’équipe en place. Le changement ça devait être maintenant. Mais à part les têtes et ceux qui profitent des ors de la république, du changement il y en a peu eu. Les pratiques politiques ne changent pas. On reçoit toujours des dictateurs à l’Elysées, les coussins de luxe remplacent les fours à pizza, et les taxes, impôts et commissions diverses et autres continuent à fleurir.
Tout cela ne serait pas bien grave si l’horizon se découvrait un peu, et si demain paraissait meilleurs qu’aujourd’hui. Pour les gens de Florange comme pour l’ensemble des français, c’est loin d’être le cas.

Pourtant, je n’ai pas le droit de souhaiter leur échec. Car pour nous, ça serait dramatique… Elle est peut être là, pour moi, la difficulté de la situation.
Et dans cet esprit là, elle m’était difficile et désagréable, davantage que jouissive, cette image de Montebourg à Florange. Très difficile. Car il faut qu’il réussisse.
Mais je n’y crois pas.

(pendant ce temps, à droite… soupir)

(mon ami Hashtable m’excusera d’avoir piqué son magnifique Montebourg. Hein que tu m’excuses ^__^ ?)