Le Blue Monday n’est pas qu’un moment de tristesse et de
lassitude devant une année encore longue. Ce matin, après une nuit pleine de
cauchemars, je me suis réveillé sans envie. J’ai passé les tractages pour les
appels à la retraite facilement. Mon bureau, glacé, à 7h30. Il pleuvait. Seul
les bons résultats foot du weekend et mes paris m’ont donné du sourire, le
reste n’est que tristesse.
Apparemment, on peut mettre en équation la déprime. Cliff
Arnal, que je ne connais pas qui parait être quelqu’un d’intelligent, a mis
en équation la déprime : [W= (D-d)] x Tq / M x Na.
C’est amusant ce concept. Comme le dit l’article mis en lien,
température très fraiche, manque de soleil, Noel loin et fin du mois aussi très
loin (ne parlons pas de vacances…) Tout pour avoir un moral à zéro. Ajoutons à
ça une réforme anxiogène des retraites et une ambiance générale qui n’appelle
pas à l’optimisme.
Les paramètres de l’équation sont les suivants. W = Waether,
le temps, la météo. D-d est une notion indiquant « la différence entre les
dettes contractées durant la période des fêtes, et la capacité effective de
remboursement avant la prochaine paie »), T est le temps écoulé depuis Noel,
Q le temps écoulé depuis le nouvel an et ses résolutions, M le manque de
motivation et Na le besoin d’agir.
Ne me demandez surtout pas les unités et comment ça se
mesure ? L’histoire dit que ce calcul, pas très scientifique, avant été
commandée par une société de publicité pour une agence de voyage. Amusant. Ca casse le mythe et évite une démonstration scientifique.
Il n’empêche. Besoin de voyage ? Je ne sais pas, et je
ne pense pas. Besoin de sens. Déjà plus, oui. Besoin de sens. De donner un sens
à sa vie, à son travail.
Besoin de sens. Le Blue Monday n’est qu’un jour comme les
autres, une blague. Mais quelque part, lorsque l’on voit, dans un sondage
de début d’année, que « lassitude » et « colère » sont
les mots résumant le mieux l’état d’esprit des français.
Blue Monday ? Non, c’est blue tous les jours en ce moment. Et quelque
chose me dit que ce n’est pas fini...