Un ami m’a interpellé sur un Midi Libre de la semaine
dernière. Avec cet article qui se passe de commentaire : « Les
pompiers d’Alès caillassés à Noël ».
La nuit de Noël, vers 22h, les sapeurs-pompiers d’Alès sont appelés pour un incendie, quartier des près Saint-Jean. Un scooter est en feu. En approchant de la zone du sinistre, les hommes du feu sont accueillis par des jets de pierre. Si aucun blessé, ni aucun dégât ne sont à déplorer, ce genre de situations, qui ont tendance à se multiplier commence à excéder les secouristes.
«Dans les quartiers des près Saint-Jean, des Cévennes et de Rochebelle, on a du mal à faire entendre aux riverains que lorsqu’on intervient, c’est pour porter secours. Si on continue à nous agresser, comment va-t-on porter secours à une personne qui a besoin de soins urgents ? »Du côté de la hiérarchie, on assure que des procédures existent. «On a porté plainte, comme à chaque fois qu’on subit ce genre d’agression. » Les sapeurs-pompiers réclament régulièrement l’escorte des policiers du commissariat d’Alès
Globalement le même soir qu’en Corse, un événement
quasi-similaire s’est déroulé au pied des Cévennes. Dans une indifférence
totale : le cévenol est visiblement moins belliqueux que le Corse, quand
bien même la délinquance dans le Gard est insupportable.
Deux questions me viennent à l’esprit :
- Pourquoi cet emballement
médiatique pour Evènement en Corse (avec réactions et déplacement des
ministres, débats et direct à la télé, etc…), et cette indifférence sur ce
même événement dans le Gard ?
- Y aurait-il eu pareil
déchaînement médiatique en Corse si une salle de prière musulmane n’avait
pas vandalisée après le tabassage des pompiers ?
Ces questions me paraissent légitimes. Je me trompe peut-être,
mais j’ai l’impression que ce n’est pas guet-apens des pompiers qui ont fait
réagir le premier ministre, le ministre de l’intérieur et le premier secrétaire
du Parti Socialiste. Mais la salle de prière musulmane vandalisée. Leur silence
et leur indifférence devant un acte similaire à Alès valide cette perception…
Il y a matière à une certaine indignation devant cette
indignation sélective…