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lundi 22 septembre 2014

Politique revival : en attendant le retour des autres

Le sujet du jour : Nicolas Sarkozy revient. Avec lui une manière très classe de faire de la politique « contre ». Le directeur de communication des très respectables verts a ouvert le tir
Ca devrait voler très bas, mais bon, le changement c’est maintenant n’a pas rehaussé le niveau du débat politique et des échanges. N’attendons pas de miracles.

Nicolas Sarkozy est revenu. Et je m’en fous.
Je lirai tout à l’heure ce qu’il a dit hier : j’étais chez un ami à boire un Côte de Blaye à se taper le cul par terre hier, et à refaire notre monde loin des considérations bêtement militantes et partisanes.
J’ai regardé un médiocre PSG – Lyon en me faisant insulter sur Twitter par des supporters benêts du LOSC qui trouvait inconcevable qu’on puisse dire que leur équipe était chiante à voir jouer.
Et j’ai même regardé un épisode de Trotro qui passait sur Piwi, avec bébé Faucon qui était aux anges. C’est dire…

Non, je n’ai rien à dire du retour de Nicolas Sarkozy.

J’attends par contre avec crainte et curiosité les retours de Chirac, de Jospin, de Giscard, de Rocard, de Robert Hue, de Chevènement. Et le retour de Ségolène Royal aussi, pour rire.


Tant qu’à faire du revival, allons-y à fond ! Le reste, on verra plus tard. La France et les français peuvent bien attendre pendant que les états majors politiques et les militants s'amusent...

mardi 17 juillet 2012

La moralisation, c'est maintenant ? (y a du boulot)


La nouvelle commission du moment, c’est la Commission Jospin. 

Pour rappel, la commission est une des composantes du triptyque typiquement français : « commission – loi – taxes ». Un problème ? Pas de soucis : on va créer une commission (pour placer des copains qui n’ont rien à faire pour l’instant et à qui on n'a pas donné de légion d'honneur), qui proposeront une nouvelle loi (les députés ne branlent rien ça les occupera) ou la création d’une nouvelle taxe.
C’est la France, youpi.

La nouvelle commission, c’est la « Commission Jospin ». Pour la moralisation de la vie politique française. Diantre. Vaste programme, mais saine visée. La « République irréprochable » est un objectif juste.  
Je ne ferai pas de procès d’intention à François Hollande, j’espère qu’il y parviendra. Je n’ai pas grande confiance en les socialistes pour être « moralement irréprochable », mais on jugera sur pièce. Pas à priori.

Mais avant que la commission planche sur la moralisation, quelques remarques…
  • Hashtable fait remarquer que si l’assemblée nationale vote pour la défiscalisation des heures supplémentaires pour le salarié, elle refuse qu’une part de l’indemnité (l’IRFM, 6 412 euros brut) des députés soit fiscalisée. Est-ce bien moral ?
  • Cette indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) est « destinée à couvrir l’ensemble des frais afférents à l’exercice du mandat parlementaire qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés par l’Assemblée nationale ainsi que la partie de la rémunération des collaborateurs qui excède le crédit alloué spécifiquement à cet effet» (Charles de Courson, UMP). Il paraitrait normal et moral que les dépenses soient justifiées. Pareillement à tout chef d’entreprise qui doit justifier, à l’euro prêt, chacune de ses dépenses. L’argent de l’Etat méritant cette considération. Les députés l’ont refusé. Est-ce moral ?
Deux cas parmi tant d’autres, qui mériteraient une attention de la part de cette commission. 

Et peut être, en cerise sur le gateau, cette commission sur la moralisation de la vie politique pourrait mettre en avant que l'abus de commission n'est pas forcément obligatoire...

lundi 20 décembre 2010

A propos du vote utile... (aussi à droite)

Il y a quelques chaînes qui se baladent en ce moment sur le net. Elles ne me sont pas parvenues. Rien de scandaleux.
Même normal pour une des chaînes, puisque la blogosphère de gauche s’interroge elle-même. Avec une question claire : « oui ou non le vote utile ? ». Au premier tour de la présidentielle de 2012, cela s’entend… Avec toujours ce spectre du 21 Avril 2002 chez certains, avec pléthores de candidats de gauche au premier tour. Et on connaît la fin de l’histoire…
L’électeur de droite, ancien RPR, aurais pu être concerné par ce moment. Jeune conseiller municipal, j’ai voté, ce 21 Avril 2002, vers 17h30. C’était une belle journée. Nous étions, avec cet ami qui deviendra le maire de mon village et qui me manque aujourd’hui, allés faire le tour des bureaux de vote de mon canton. Une semaine plus tard, je passerai un superbe weekend au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex qui marquera profondément mon existence, notamment sur le web. Mais c’est une autre histoire…
Revenons à ce moment du vote. A ce moment, je suis déjà profondément opposé à la création d’une UMP monolithique. Je fais mienne la phrase de François Bayrou à Toulouse : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Je me souviens des sifflets d’une salle conditionnée et bien militante… Et donc j’ai un choix. Voter pour Jacques Chirac, piètre président de la République, chez d’une droite en lambeau, ou apporter ma voix à François Bayrou, voire à Alain Madellin.

En début de journée, j’aurais voté Bayrou. J’ai d’ailleurs voté UDF durant tous les premiers tours de la mandature 2002 – 2007. Mais j’ai voté Jacques Chirac. Parce que la balade dans les bureaux de vote m’a fait peur. Je voyais un Jospin Le Pen au deuxième tour, et j’ai eu peur. J’ai eu tort je crois, et si demain je devais être à nouveau devant cette possibilité, je n’aurais pas le même vote. Ce jour là, j’ai fait un « vote utile », pas un vote du cœur. Je ne referai sans doute pas pareil…

Parce que pour moi je ne crois pas que le camp d’en face soit forcément pire que le supposé mien. Je me souviens de l’exemple Georges Freche, aux élections régionales précédentes. J’ai souvent mis en avant l’insupportable hypocrisie de ce PS, qui fracassait Frêche officiellement, ses déclarations, sa manière de concevoir la politique, mais qui s’accommodait très bien que ce soit lui plutôt que « le camp d’en face ». J’ai dénoncé ce racisme politique de Martine Aubry, et de ceux qui pensaient qu’il était mieux que les postes soient occupés par des gens que l’on vomi, mais qui sont « de notre bord ». Plutôt que ceux « du bord d’en face », forcément sentant mauvais sous les bras.

Demain il y aura des élections présidentielles. A droite, j’aurais probablement le choix. Sarkozy, Borloo, Bayrou (qui est de droite), DupontAignan, un chasseur, Villepin… Je ne pense pas que tous partiront, mais il y aura probablement, en plus de Bayrou, deux choix à droite. Le « vote utile », Sarkozy, parce qu’il a le plus de chance d’être au second tour. Et un autre, qui tiendra un discours, qui défendra une position. Et bien demain je verrai.
Et si mon vote doit éliminer Sarkozy du deuxième tour ? Et bien je m’en moque. Tant pis pour lui s’il n’a pas réussi à me convaincre pour que je vote pour lui au premier tour. J’ai envie de voter avec mon cœur (si c’est possible, s’il y en a un qui me le fait vibrer), et pas par calcul. C’est ma position, on verra ce que cela fera.

Que je vote pour un candidat de gauche au premier tour me demande t’on dans l’oreillette ? Aujourd’hui c’est peu probable. Aussi parce que je me souviens des déclarations de Martine Aubry, entre durant l’élection régionale chez moi, qui m’ont touché, un peu insulté. Si c’est Ségolène Royal, je la considère pire et plus nuisible que Nicolas Sarkozy. Enfin, je ne pense pas que la République sera davantage sauvée avec des gens qui trichent sur un scrutin interne chez eux qu’avec ceux de l’UMP officielle.
Si c’est Dominique StraussKahn par contre ? Je verrai avec qui il compte gouverner.

Enfin, je dis ça aujourd’hui, on verra bien demain…