Au moment où apparaitra ce billet, cette promenade, je serai
en vacances. Un week-end entre Chambéry, Annecy, et enfin Genève. Le 27 Avril. Pile 7 ans après pour moi…
Ensuite, ça sera
la semaine dans le Forez, à Saint Hilaire Cusson la Valmitte. Une petite promenade, pour laisser aller et s’exprimer diverses pensées présentes dans mon modeste esprit…
Cette promenade est assez courte. Il s’agit d’un chemin à travers champ qui rejoint les villages de Leignec et de Saint Hilaire Cusson la Valmitte. D’une église à l’autre.
Une remarque. Vous trouverez un fil rouge tout blanc et noir sur ces photos. Saurez vous retrouver où est Charly ?
(ou Vanille)
Je retournerai donc dans la semaine, après un périple savoyard, dans le Forez. Je n’ai pas pris mon vélo. Peut être en achèterai un là bas. Un simple, pour laisser dans la maison de campagne. J’essaierai de piquer Vanille aux beaux parents, c’est agréable de la faire se promener…
Elle est peureuse Vanille… Vous la verriez quand elle croise des chevaux… Ou pire quand des chiens présents dans un chenil se mettent à aboyer en chœur. Elle revient entre mes jambes. Comme si j’étais capable, avec mes petits bras chétifs, de repousser l’assaut conjugué de trois chevaux de la labour accompagnés de cinq chiens de chasses…
Enfin, j’aime bien monter à Saint Hilaire. Même si le net ne passe pas sur mon téléphone. J’espère que j’aurais réglé ce problème avant de monter… Et encore que, ne serait ce pas mieux, une « diète » ? Un sevrage d’Internet. Ouais, ça serait pas un luxe…
Je pense que je mettrai ce billet en ligne dimanche. Nous serons le 26 Avril. Marseille jouera ce soir pour se rapprocher du titre, à Lille. C’est dur de s’imposer à Lille. Gros milieu de terrain avec Balmont, Cabaye et Mavuba... Cana sera absent chez nous. Et Bonnart et Taiwo également, ils ne pourront pas contrer le terrible Bastos...
Mais nous serons le 26 Avril. Je serai sans doute en train de longer le lac d’Annecy l’esprit badin et l’appareil photo dans la poche, mais… nous serons le 26 Avril.
Je ne vais pas me refaire l’histoire, mon histoire. Elle n’intéresse que moi. Mais si par hasard une personne passe ici en mon absence…
On n’oublie jamais les choses désagréables qui font mal, qui font souffrir même quelques temps après. Mais on n’oublie jamais les belles choses, qui fondent une histoire personnelle. Le 26 Avril, c’était un beau jour. Un triste anniversaire pour les ukrainiens, mais pour moi, à cette frontière suisse qui a vu s’arrêter le nuage radioactif, c’était une belle journée. De fait, je ne l'oublierai jamais. Comme je n'oublierai jamais celles d'après.
7 ans plus tard, le 27 donc, je retournerai à Genève. Avec une Falconette qui est plus qu’un cadeau du ciel pour moi. Boucle bouclée ? Non. J’aimerais avoir une discussion avec certaines personnes. Une.
Cela ne changera sans doute rien dans les relations entre les gens, qui sont parfois plus simples pour certaines quand une immense falaise sépare deux montagnes… Mais en partant du principe qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent jamais, il peut subsister un espoir… Tant qu’il reste de la vie. Parce qu’après, c’est plus délicat…
Le 26 Avril donc… C’était mon 26 Avril 2002, moment merveilleux qui donnera naissance à parmi mes plus douloureux cauchemars. C’est la date qui doit faire ça. Quand j'ai la pêche, ce weekend genévois reste un doux et agréable souvenie. Mais quand je n’ai pas le moral, je le compare à mon
Tchernobyl.
Le 26 Avril quelques années avant, avant, Tchernobyl fondait. Enfin, un réacteur… C’était le début d’un cauchemar autrement pire que le mien…
C’est un peu dur pour moi. On aime bien mettre des étiquettes aux gens. Si on doit en mettre une sur moi, ben on dira que je suis un « pro nucléaire ». Un pro nucléaire convaincu, qui essaie de défendre dans la vraie vie cette conviction. Un pro nucléaire réaliste aussi. Conscient des enjeux et des écueils rencontrés actuellement par cette technologie. Conscient des risques aussi, et des pollutions engendrées. Dans ma vie professionnelle, j’essais de contribuer à améliorer ces déficiences… Conscient que tout n’est pas parfait. Mais la perfection existe elle ?
Mais par contre convaincu de la nécessité d’avoir une réelle politique de recherche énergétique en France. Le Général de Gaulle nous voulait indépendant énergétiquement. On doit le rester. C’est aussi pour ça que je ne suis pas forcément favorable aux privatisations de certaines entreprises… Libéral oui, mais républicain avant tout.
Une politique énergétique de recherche, ça doit être évidemment pour développer des réacteurs nucléaires toujours plus fiables et générateurs de moins de déchets. Ça doit être également pour développer d’autres énergies, celles qu’on appelle « renouvelables ». Qui ne sont pas sans défauts aussi. Les éoliennes c’est génial, mais je ne souhaite à personne d’en avoir prêt de chez soi. D’autant plus qu’elles fournissent, certes, mais c’est ni Byzance, ni Penly.
Donc essayer de travailler sur des énergies non pétrole, pas uniquement nucléaire, mais qui doivent nous rendre indépendant. Et que ces développements s’accompagnent aussi des recherches industrielles dans l’automobile, dans l’aéronautique, pour voir comment « sortir du pétrole ». Sans pour autant rentrer dans le nucléaire si ça dérange certains.
Je n’ai pas forcément envie de lancer un débat sur le nucléaire, l’énergie. Parce que je ne suis pas présent, et je ne sais pas si à Annecy j’aurais ce soir le WiFi pour répondre. Et même si je l’ai, pas évident que j’en ai très envie.
Mais j’aime bien les débats sur l’énergie, quand ils ne sont pas caricaturaux. Le lobby de nucléaire, comme celui de l’anti nucléaire, possède ses ayatollahs. Essayons de garder la tête froide sur ce genre de débat, de discussion. Je crois que c’est important.
Enfin, de ça Vanille s’en moque comme de sa première croquette. Elle a vu quelque chose là haut. Peut être un cheval. Y avait pas de vaches quand je suis monté au début du mois…
(elle devrait peut-être être revenues ?)
On va où là ? Deux chemins possibles, c’est dur pour un toutou qui attend…
Ca me donne l’occasion de rappeler à tous l’excellent
blog du chien Dalton, qui est un must pour ceux qui aiment les toutous. Minijupe a réussi une merveille avec ce blog adorable…
Si j’avais un chien à moi, je crois que je passerai un temps de fou à faire un blog sur «
le toutou du faucon »… C’est bien, les chiens…
Ca n’a rien à voir
(mais je saute du coq à l’âne sur ce genre de billet), mais pour une fois je n’ai pas illustré ma balade d’une musique.
Je crois que si j’avais du, j’aurais mis celle qui passe en ce moment, au moment où j’écris ce billet plutôt, dans mon WinAmp.
Il y avait, dans l’univers des albums de musiques tirées des chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya), un controversé. Il s’appelait «
Piano Fantasy », tous ne l’aimaient pas. Les musiques jouées au piano.
Celle que je mettrais aujourd’hui est la version piano de « Blue Dream ». Pourquoi ? Aucune idée. C’est une musique ni triste, ni gaie. Qui va bien avec l’humeur dans laquelle j’ai écris ce billet…
Continuons un peu la balade. Je rentre dans le Gard à la fin de la semaine. Le 2 ou le 3, je ne sais pas. En tous cas, je serai présent le 5 Mai. En vacances toujours, entre mairie, jardin, et promenade en vélo ou en courant. Mais le 5 Mai, je serai là.
Je ne serai pas au bureau, je ne crois pas que j’assisterai en direct au vote de la loi HADOPI. Revote je devrais dire… Dans cette période de préparation de vacances, j’ai d’ailleurs écrit un billet que je posterai plus tard, suite au commentaire d’une personne de mon village. Qui dit en gros «
à quoi ça sert d’aller voter puisque si on vote mal, ben ils ne nous écoutent pas… ? ». C’était le meilleur commentaire politique de la semaine que j’ai entendu…
HADOPI repassera au parlement. Et à ce propose, je n’ai entendu personne mettre en avant le scandale de cette remise en question du vote d’une assemblée. On entend Lefebvre ou Karoutchi mettre en avant la félonie des socialistes. Et on croit rêver de n’entendre personne stigmatiser ce passage en force, qui constitue simplement un dénie de toute démocratie. Un vote n’est pas respecté, et on met la faute sur le dos de ceux qui ont voté. Mal visiblement, pour le pouvoir en place.
Je suis profondément de droite, mais je suis écœuré par cette séquence politique. Et écœuré de voir le silence de la gauche, du centre, et des gens de droite républicains comme moi, qui trouve ce procédé en tous points scandaleux.
Ca n’est pas la première fois que le débat est tronqué et le vote bafoué. Constitution européenne. Retour dans l’OTAN ensuite avec ce chantage du premier ministre qui met sa responsabilité dans la balance d’un vote qui n’a strictement rien à voir, parce que le président voulait que la France réintègre l’OTAN. J’aurais ajouté aussi la révision constitutionnelle, mais elle a été adopté grâce à Jack Lang, et non grâce à des manœuvres du pouvoir en place.
Je crains que de cette séquence, on arrive à quelque chose d’aussi désertique que le paysage plus haut. Parce que je ne vois pas comment les gens continueront à croire à la politique, en voyant que les votes sont bafoués, les engagements pris remis en question. Et de voir que tout n’est que mots, plus que des actes.
Reprenons
Gandrange. Nicolas Sarkozy dit sur Europe 1 que, concernant Gandrange, il a fait ce qu’il a dit. Donc il est fier de lui. Des mots, encore des mots… «
je ne suis pas là pour augmenter les impôts », dit il en
augmentant les taxes qui pèsent sur les classes moyennes, et en enlevant aux collectivités des ressources, qui devront être compensées d’une manière ou l’autre. Je ne suis pas là pour augmenter les impôts, mais j’augmente les taxes et met en place les mécanismes pour que les collectivités publiques, les villages, les départements, ça soient eux qui vous ponctionnent. Pas moi, je suis clean.
Je dis ce que je fais, je fais ce que je dis. Et demain ?
Je dis ça, j’ai voté Nicolas Sarkozy au deuxième tour. Je le regrette, jusqu’à ce que je regarde qui était l’autre finaliste. Je continue à penser que, selon mon référentiel, mes sentiments, Royal n’aurait pas été mieux. Au contraire.
Mais je suis scandalisé de voir combien on se moque des gens. Comment on méprise ceux qui expriment des avis contraires, et combien on leur ment, au final.
Pour revenir sur Gandrange, Sarkozy aurait eu mieux à faire de dire chez Elkabach que oui, tout n’était pas parfait. Faire amende honorable n’est pas un déshonneur. Je ne vais pas jusqu’à dire « demander pardon », parce que ça ramènerait une drôle de séquence politique. Mais admettre qu’on s’est trompé, ce n’est pas un scandale.
L’erreur est humaine disait le poète. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d’erreurs. Mais persévérer dans l’erreur, c’est plus que con. Quand il s’agit de la Nation et des gens qui la composent, c’est grave…
Je crois que Vanille a trouvé un clocher… Saint Hilaire se rapproche. Quant à moi, ici, mon téléphone ne capte plus la 3G, ou l’Edge, ou je ne sais quoi. Bref, je n’ai plus rien. On peut m’appeler sur mon Nokia GPS machine à café. Mais je ne peux pas lire mes mails. Je me sens seul. Plus de blog, plus rien. Au secours…
C’était bien le clocher de Saint Hilaire Cusson la Valmitte qu’a trouvé Vanille. La balade s’achève. Le goudron est revenu. La civilisation, sans réseau donc.
La promenade est finie, mes vacances commencent. J’aime prendre mes vacances fin avril début mai. Les beaux jours arrivent. Parfois, y a une élection présidentielle, qui occupe les jours, les pensées, les dimanches aussi.
J’arrive là où tellement de choses ont commencé pour moi, en ce 26 Avril où une autre partie de ma vie a débuté. Il y aura eu un avant et un après 26 Avril pour moi. Un jalon important. Des jalons, on n’en a tous après tout.
Promenade désordonnée. Qui apparaitra sans doute sur le web en fin de journée, alors que je marcherai au bord du Lac d’Annecy. Demain, normalement, j’aurais un retour provisoire au web, chez les beaux parents. Vive le Wifi de Saint Chamond, il est rapide en plus.
Et après, je retournerai voir mes amies les vaches. Vive les vacances…