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dimanche 29 juillet 2018

Juste un petit coup

J’ai beaucoup rigolé. Je pense que mon député aussi (il va poster une photo où il sourit sur son Facebook on m’a dit).

Mais c’est vrai que Sarkozy DSK Hollande et l’ancien monde nous manque beaucoup quand même. 

dimanche 18 septembre 2011

Bébé a pleuré devant TF1 ce soir... (#DSK)

Grosse fève de ma part ce soir. Le Canal Football Club était en pub, et j'ai zappé. Je suis tombé sur TF1, alors que j'avais dit que non, 100 fois non, je ne regarderai pas. Et j'ai regardé DSK.

Juste quelques instants, pour avoir mon bébé faucon, lové dans mes bras, pleurer comme un gros malheureux. Comme moi sans doute, il a trouvé Dominique Strauss Kahn vieilli. Je ne dirai pas usé et fatigué, mais en tous cas bien moins crédible qu'il y a quelques mois, quand on se levait un dimanche avec une baffe dans la gueule, voyant le favori de la présidentielle menotté et emprisonné.

Il aurait du se taire ce soir. J'ai l'impression qu'il a explosé le mythe qu'il s'était fait. Je n'ai jamais été strassukanhien, mais j'avais l'impression d'une épaisseur. Qui ce soir s'est consumée...

Dommage, et un gros gâchis. Qui a fait pleurer bébé. Mais je dois apprendre à ne pas lui montrer de vilaines émissions à la télé.

Sans doute pour ça que le provençal que je suis ne lui montrera pas le Lyon Marseille de ce soir. Car j'ai peur. Très peur...

jeudi 7 juillet 2011

Un cas Banon poussiéreux, qui sent le renfermé...

Sur le jeu de mot, une nouvelle fois le Canard Enchainé est à louanger. La une de ce mercredi est magnifique : « DSK passe de la prison au cas Banon », et c’est magnifique. Il n’empêche. Même si une procédure judiciaire est lancée, cela n’interdit pas d’avoir quelques sentiments sur cette nouvelle nouveauté, la plainte de Tristane Banon lancée cette semaine contre DSK (qui allait mieux, merci pour lui).

Les faits sont vieux, et apparemment l’histoire est connue. Une biographie sur DSK, dont j’ai oublié le nom de l’auteur, était sortie y a quelques temps. Elle évoquait cette histoire. Avec un point de vue bien différent de celle de la plaignante. Une plaignante dont personnellement j’ignorai le nom, avant ce 15 Mai où tout a basculé pour DSK, et où beaucoup de poubelles se sont ouvertes…

Ce 15 Mai, j’ai appris le nom de Tristanne Banon. J’ai appris aussi que les primaires du PS avait une candidate du nom d’Anne Mansouret. Je ne connaissais pas du tout, et j’avais zappé, comme je pense beaucoup, cette candidature. Et depuis quelques jours, on apprend aussi bien des choses sur cette galaxie.
Un article du Parisien hier mettait en avant, pour la plaignante, une demi sœur qui fut la femme de Pierre Lelouche, député UMP qui avait battu à l’époque DSK aux législatives. Une marraine qui est la deuxième femme de DSK. Et donc une maman candidate aux primaires du Parti Socialiste (qui a retiré sa candidature en début de semaine par contre)… Bon, pourquoi pas.

Non, pour ma part, j’avoue avoir appris avec un sourire ironique la nouvelle de la plainte de Tristanne Banon. C’est méchant de ma part sans doute, et le féministe convaincu qui pense que femme ne peut pas mentir et que l’homme est forcément un gros porc me gueulera à la figure « et la victime, patati, patata ».
Mais lire lundi, de la part de la plaignante, une déclaration du genre : «voir DSK libre me rend malade, c’est pour ça que je porte plainte maintenant », ça me donne moins envie de compassion que de me souvenir ce que faisait DSK durant ces 10 dernières années. Où entre sa traversée du désert post 2002, sa défaite aux primaires socialistes en 2006 (où politiquement il n’était plus grand-chose), et sa renaissance triomphante au FMI et aux portes de l’Elysée, il ne m’avait pas semblé une forte « absence de liberté » pour ce dernier…
Non, désagréable impression de voir quelques vautours se refaire le bec, parce qu’il faut bien manger. Et que la chair n’a pas encore trop cicatrisée, et que l’emballement médiatique est ce qu’il est, en pleine forme merci pour lui. Désagréable impression…

Non, cette plainte tardivement déposée, à un moment où l’actualité est ce qu’elle est, me laisse les bras balans. Peut être y a-t-il eu tentative de viol en 2003, et la justice fera son boulot, sans nul doute qu’elle le fera très bien. Peut être que comme l’évoquerait la biographie du gars dont j’ai oublié le nom, mais il repassera bientôt sur RMC, il ne s’est rien passé d’autres qu’une interview qui n’a pas été validée à postériori par DSK. On verra bien…

Mais tout ceci est bizarre. Tout ceci contribue à une ambiance vraiment spéciale. Je ne sais pas quelle cause sert cette plainte. Je ne sais pas… Je ne sais pas non plus, remarquez, à quoi rime un appel à la candidature de DSK aux présidentielles. Sinon à bien plomber, un peu plus, le candidat socialiste qui sortira des primaires (mais vu beaucoup de chose, une réelection de Sarkozy ne me dérangerait pas du tout…).

Non, tout ceci est bizarre. Ce cas Banon ne m’inspire pas. Sinon des sentiments pas forcément positifs pour la plaignante. Ce qui, si les faits sont vraiment avérés, est nul de ma part. Mais bon, non, trop de zones d’ombre, trop d’opportunisme… Trop de chose qui me rendent mal à l'aise.
La suite au prochain épisode ?

mardi 5 juillet 2011

La presse, ce coupable évident...

Très bon papier hier, de la part du journaliste de l'Express, Renaud Revel, intitulé : "Affaire DSK, l'indécent haro sur la presse". Quelques lignes reprises ci et là...
Il fallait bien trouver un coupable et comme de coutume c’est une corporation, celle des journalistes, que l’on accuse aujourd’hui d’avoir entraîné l’opinion française dans une hystérie anti-DSK. Ce sont les médias les premiers responsables d’un emballement et de la descente aux enfers de l’ancien directeur du FMI que l’on cible avec délectation.
J'aime bien également ce passage, où il reprend un de mes sentiments assez forts...
Présomption d’innocence ? La belle blague. Mignard et consors l’ont-ils invoqué pour Eric Woerth, écarté d’un gouvernement et blacklisté par ses pairs, pour une affaire non encore jugée? Il est aisé aujourd’hui, après-coup, de réécrire l’histoire et de voler au secours de celui dont personne, peu ou prou, ne doutait de la culpabilité il n’y a pas si longtemps.


Et Renaud Revel conclue comme suit
Que la classe politique balaye d’abord devant ses portes avant de fusiller une profession qui aura fait preuve dans cette affaire DSK de bien plus de mesure que nombre de responsables politiques : l’atomisation politique de DSK était une bénédiction pour la droite et pour certains à gauche. Et son retour à Paris, un coup de massue.

J'aurais simplement deux commentaires. Le premier, je l'ai souvent dit ici, est de remarquer le silence assez digne de la part du pouvoir (de droite donc bouh pour certains) en place. Je ne dirais pas la même chose sur bien des gens et des commentaires : pour avoir exprimé ici une réelle compassion vis à vis de Strauss-Kahn, et un malaise devant certaines images, je me souviens comment avoir été insulté par certain(e)s défenseur d'une morale qu'ils servent bien mal en éructant sur qui ne pense pas forcément comme eux (elles).

Et par rapport à la presse, je reste encore surpris de voir qu'on découvre qui serait vraiment la victime plus de 6 semaines après le début de l'affaire... J'ai lu dans les journaux qui était DSK, le procureur, les avocats, le système judiciaire américain... Mais sur la victime présumée, rien. Un voile pudique qui n'aura servi en rien sur cette affaire...

Haro sur la presse, évidemment que non. Mais par contre, il n'est jamais inutile de prendre un peu de recul sur ce qu'on a fait de bien, mais aussi de moins bien...

lundi 4 juillet 2011

Film DSK : la menteuse dont on ne savait rien, le complot, et le reste...

Décidément, le film DSK continue, avec toutes les heures son rebondissement… J’ai passé le weekend loin du net, mais chaque fois que je passais le nez, on voyait tomber de nouvelles « révélations ».

Une question quand même. Les évènements du SOFITEL datent de mi-Mai. Les chaines infos, les journaux, les magazines, nous ont abreuvé de pages et d’images sur « l’affaire DSK ». Des portraits en veux tu en voilà sur Strauss-Kahn, sur sa femme, sur ses avocats, sur le procureur, sur la justice américaine, etc, etc… Et finalement, 6 semaines plus tard, on apprend que la victime, la plaignante, n’était pas tout à fait ce modèle qui avait été annoncé.
Outre le fait que cela risque de mettre tout le procès par terre, je me dis que la presse est passée à coté d’une baleine qui était cachée sous un galet là… Etait ce par pudeur ? Par respect ? Pour ce coté « politiquement correct » qui veut que femme, noire et employée d’hôtel, ça ne peut pas mentir et ça ne nécessite pas d’enquête sur elle, juste du respect de sa douleur et du soutien ? Mais force est de constater que l’on a, durant 6 semaines, rien su sur cette personne…

Je me dis que le dimanche matin où « DSK était inculpé », titre en rouge sur nos chaines d’information, l’émoi aurait peut être pu être différent si nous avions eu également le profil de la victime. Bien que s’il y a eu véritablement viol dans cette chambre d’hôtel, le fait que la plaignante soit un peu menteuse, et pour tout à fait cette icône mise en avant, ben viol quand même… « S’il y a eu », avec un « si » devant, un conditionnel qui devient de plus en plus nécessaire.

Après, y a ce nouveau truc qui ressort : le « complot ». On essaie de ne pas rire... Quand le Ridicule avec un grand « R » arrive au grand galop sur le devant de la scène, parce qu’il s’était fait passer devant par l’indécence, le sordide et le pitoyable, et qu’il était jaloux…
Le complot… un député socialiste, extraordinairement malin, dénonce maintenant la direction d’Accor. Une député proche de DSK parle même « d’attentat politique » à son encontre… En fait ridicule, non… On passe au grotesque.

Un complot, oui, bien sur. On ne demandera pas à ceux qui pensent qu’il y a un complot à tous les coins de rue qui est l’instigateur de ce complot… Restons-en au grotesque, c’est suffisant.

Le film DSK continue. Les primaires socialistes vont être délicieuses à regarder. Maintenant, je ne sais pas quelle sera la teneur des prochains épisodes. Mais si les deuxièmes rôles français qui veulent un peu de célébrité en allant hurler au « complot » d’on ne sais pas qui veulent bien laisser la place, ça ne gâchera pas la suite du feuilleton…

(et attendons la prochaine révélation : un journaliste ira peut être découvrir que Strauss-Kahn était de gaucheet ça ça changerait tout monsieur !)

vendredi 1 juillet 2011

DSK, le film continue (et c'est pas fini...)

Dans quelques instants, le film DSK va reprendre. Encore une fois, je me retrouve un peu groggy par ces nouvelles...
Je me revois ce dimanche matin, quand la nouvelle de son inculpation est tombée. Je me revois les jours suivants, où j’exprimais ici ma gêne profonde devant les images de DSK le teint jaune et blafard, sur le banc des accusés. Je me revois dans la maternité, à voir la scène où DSK plaidait « not guilty ». Ce matin, quand j’ai entendu la nouvelle de ce nouveau rebondissement, je devais sans doute avoir la même expression intérieure… Mélange de surprise, de gêne, de mal de ventre… Un malaise sincère et réel

Mes sentiments sont assez peu différents de ceux que j’ai exprimés ici. J’ai été surpris de voir que le sondage RMC sur les personnes les plus impopulaires du moment mettait DSK en tête. Oui, surpris… Autant je trouve l’acte dont était accusé DSK insupportable et inqualifiable, autant j’ai trouvé les vagues d’étrons qui ont été balancés par certains sur l’homme Strauss-Kahn réellement minables.

Je ne parlerais pas des leçons de morale dispensées ci et là, d’un féminisme qui desservira au final la cause qu’il prétend défendre. Je ne parlerais pas de ces extrémistes de la pensée qui appellent le lundi à la tolérance et la compassion, et le mardi te crucifie parce que tu exprimes une opinion qui leur est insupportable.
Je citerais juste le billet du très bon Chafouin, au titre assez clair : « Affaire DSK, les affabulatrices ennemies des femmes ». Je ne sais pas si l’employé du Sofitel est, ou non, une affabulatrice. Si tel est le cas, ça rendrait encore plus ridicules qu’elles ne l’étaient les hurleuses du tribunal, avec leur « shame on you » qui pourrait leur être retournée…

Maintenant, si ce retournement de situation en appelle encore d'autres ? Aujourd'hui à 16 heures, la culpabilité de DSK parait moins évidente. Qu'en sera t'il ce soir à 20 heures ? Et après ? Remarquable film, où l'accusé peut être victime, et vice versa..

Je n’ai finalement pas lu beaucoup de billets ce matin sur le sujet. Je met en avant celui, pertinent comme toujours, de Toréador. Qui remarque que dans la semaine où Aubry se déclare candidate et ou Lagarde est nommée à la tête du FMI, un coup de théâtre favorable vient servir DSK. Le destin est parfois d’un taquin…
Je vais citer sa bonne formule : « DSK était sur la case "Prison", et il va en sortir finalement au bout de deux tours. Manque de pot, ses petits copains du PS ont vendu ses maisons et ses hotels aux autres joueurs. ». Du bon Toréador…

Après, toujours sur le thème politique et politicien, l’ami Yann réécrit un peu le scénario des primaires. Disparitus écrit un billet au titre évocateur : « DSK, le complot, les primaires ». Rimbus nous parle de « l’effet papillon de l’affaire DSK » : il est poétique.
Par contre Dadavidov s’en fout : il nous parle de ses 10 pochettes de CD préférés. Et son billet est, ma foi, très bien…

Non, le film va continuer. Ce soir, le show sera moins à Monaco qu’au tribunal de New York… L’histoire est encore loin d’être finie…
Et 2012, c’est loin encore…

vendredi 24 juin 2011

Le baromètre de l'impopularité : DSK, Le Pen, Anelka...

La semaine dernière, je parlais de l’opération des Grandes Gueules d’RMC, qui proposait d’élire la personne la plus impopulaire de l’année, via son délicieux « baromètre de l’impopularité ». Les résultats sont tombés.

Donc dans l’ordre, les personnes les plus détestés sont :
  1. Dominique Strauss-Kahn (45%) ;
  2. Marine Le Pen (25%) ;
  3. Nicolas Anelka (14%).

Les résultats, qui sont issus d’un sondage, me surprennent. Dominique Strauss-Kahn est donc la personne la plus détestée des français. Après avoir été, y a peu, le grand favori des sondages pour la prochaine présidentielle. Nous sommes décidément peu de choses…
Et donc Dominique Strauss-Kahn est loin devant Claude Guéant (la « vraie et pure belle gauche tolérante et tout ça » ne s’est pas mobilisée pour ce sondage…) ou Jean-Luc Mélenchon, pour qui je n'ai décidément aucune espèce de sympathie (il n'en a pas non plus pour ceux qui ne pensent pas comme lui, donc...).

Pour ma part, j’avais indiqué que j’aurais voté, sans aucun état d’ame, pour Jean-Luc Mélenchon, et pour Nicolas Anelka. Ce dernier, pour l’ensemble d’une œuvre bien écœurante (mais non je n’irai pas vomir, je laisse ça aux indignés professionnels), est quand même sur le podium.
Un drôle de podium, qui représente finalement des détestations bien diverses… Les points communs entre un DSK, un Anelka ou une Le Pen, il faut se lever de bonne heure pour les trouver…

Mais quand même je reste surpris par le résultat. Peut-être parce que malgré tout, et même si j’ai aucune espèce de compassion pour Dominique Strauss-Kahn, je n’arrive pas à le détester… (mais je ne suis qu’amour, sauf avec certains…).

mercredi 15 juin 2011

Dominique Strauss-Kahn, avec l'accent du Languedoc

J'adore Ricoune. C'est un chanteur local, qui parcourt le Gard et l'Hérault (la Lozère sans doute aussi, mais l'Alsace non...) en chantant des chansons de fête. Il était vendredi soir dans mon village d'enfance, et nous offrait, avec une pena locale, son "petit Ricard dans un verre à ballon", sa "féria de Nîmes", son "couscoussier".

Personnellement, je suis fan du chanteur, fan de l'artiste, et fan de l'homme, qui est vraiment sympathique.

L'année dernière, Ricoune nous avait amusé avec son sympathique "Domenech". Aujourd'hui, il nous chante son grivois "le petit Dominique".

L'histoire est grave, et pénible. J'en ai souvent parlé ici. Ricoune en parle légèrement, gauloisement, avec l'accent et un verre de rosé. J'aime beaucoup...

Soyons léger un peu, des fois... Ca fait du bien...

dimanche 15 mai 2011

Un dimanche matin presque comme les autres...

Je me suis levé tôt ce matin. Nuit difficile. Un rhume des foins qui l'a rendu longue... Alors je me suis levé tôt, suffisamment pour recevoir en quasi direct l'information sur mon iPhone : DSK a été arrêté à New York...
Un dimanche matin presque comme les autres. Mais pas trop tout de même...

Ce matin, au village, tout le monde parlait de ça. Chez le marchand de journaux, au bureau de tabac où j'ai joué mon Loto foot de l'après midi, au café... On ne parlait pas de ce temps qui s'est rafraichi ce weekend, non... Et quand j'irai faire un tour à Lirac, qui vote aujourd'hui suite au décès tragique de son maire en Mars, j'imagine que la plainte pour agression sexuelle qui touche Dominique Strauss-Kahn fera l'objet de bien des commentaires...

Pour ma part, je ne trouve pas ça marrant. Cela m'attriste... J'ai une réelle compassion pour des gens que j'aime bien, qui avaient foi en Dominique Strauss-Kahn, et qui aujourd'hui sont tristes. Pour autant, je leur conseillerai de ne pas succomber à cette facilité de clamer haut et fort : "c'est la faute à l'UMP qui lui a tendu un piège". Vouloir mettre sur le dos des autres ses propres erreurs, que l'on est bien capable de commettre tout seul, n'est pas forcément une bonne solution...

Non, je suis un peu triste ce dimanche. Je ne sais pas si DSK sera en mesure d'être candidat. Mais de prime abord, c'est beaucoup moins bien barré ce matin que hier. Après, il se passera ce qu'il doit se passer à gauche, ce n'est pas mon problème. François Hollande se prend bien au sérieux depuis quelques semaines, il continuera. Peut être que Martine Aubry reviendra dans le jeu. Je ne parle pas de Ségolène Royal... Encore moins d'Arnaud de Montebourg...
Et j'ai l'impression que cette histoire, au final, risque de faire plus de mal que je bien à Nicolas Sarkozy...

Un dimanche presque comme les autres. Qui n'a rien de poétique malheureusement, mais ça fait bien longtemps que la poésie est partie du milieu politique...

jeudi 10 mars 2011

Les 7 cauchemars de Dominique Strauss-Kahn

Je suis vraiment à la bourre… je vais parler d’un article que j’ai trouvé pertinent dans le Point d’il y a à peu près un mois. Avec Dominique Strauss-Kahn à sa une. Le titre pourrait donner lieux à un roman : « les 7 cauchemars de Dominique Strauss-Kahn ». Comme un nouveau sondage sort qui le met en pôle position, ça me donnera l’occasion de reparler un peu de DSK…
Et puis j’aime bien les listes, ça permet de faire des billets sympathiques à écrire, faciles à lire, et ça donne à manger au débat. Comme je l’avais fait lorsque j’avais listé, du toujours même Point les 10 boulets du futur candidat Sarkozy, allons disserter gaiement sur les 7 cauchemars du maître du fond monétaire international.

1 – Une campagne violente à droite
Tu m’étonnes que la campagne sera violente… Je le rassure néanmoins, il n’y aura pas qu’à droite qu’elle va sentir de dessous les bras, la présidentielle 2012. Il va y avoir de la haine des deux cotés : une véritable boucherie chevaline.
Je ne me félicite pas de ses campagnes violentes, parce que je crois que le peuple mérite mieux que ça. Et parce que je sais que cela laisse des traces, et dans une société qui a un peu de mal à vivre ensemble. Une campagne respectueuse et apaisée ferait du bien, mais je ne rêve plus. La campagne sera violente, ça ne sera pas le fait uniquement de l’UMP. Dont la campagne plus « scandaleuse » que les socialistes, le Front de gauche ou le Front National (ces deux Fronts qui chez moi polluent visuellement par des affichages et collage anarchique tous mes beaux paysages…).

2007 était de ma pâte à modeler Playdoh rose comparé à ce que nous allons vivre (et dont nous serons, plus ou moins, acteurs). Je comprends que cela fasse réfléchir tout candidat potentiel…


2 – Les critiques venant de la gauche
Il y a bien sur Mélenchon, qui hurle et gesticule bruyamment. Il n’y a pas que lui. Ça bringuebale au PS, dans « son » PS. Évidemment, chacun ira à la bonne soupe ministérielle si le destin lui sourit, et c’est avec un immense plaisir qu’ils mettront la bonne bouille du Dominique à coté d’eux sur leurs affiches électorales pour les échéances locales et législatives, les mêmes qui lui auront craché à la figure… Mais avant cela, il lui faudra canaliser l’ensemble des réticences, parfois exprimées de manières violentes, qui proviennent de la gauche…

La blogosphère de gauche est, à ce niveau là, intéressante. Je suis assez surpris de voir la violence de certaines attaques : on dépasse la réserve, ou le soutien à un autre présidentiable. Je suis surpris de voir comment ce passera le rassemblement à gauche si c'est DSK qui est choisi… (combien de vestes retournées ?).
3 – La baisse dans les sondages
Les politologues l’annoncent : dès que Strauss-Kahn reviendra dans le marigot politique français, il baissera. Parce que moins loin, parce que moins solennel, parce que c’est comme ça. Ma seule expérience me rappelle les exemples Balladur, Jospin, Royal. En tête des sondages, puis la courbe commence à plonger, et ça ne s’arrête qu’au moment du dépouillement…

Maintenant, je n’ai pas le souvenir d’une personne annoncée à 63% d’intention de vote au 2eme tour… Il entrera en campagne à moins d’un an de la présidentielle. Si la chute s’arrête pour lui à 51%, il gagnera quand même…

4 – Le marécage des primaires
Ça aussi ça va être drôle. A rapprocher du point 2. Comment ceux, nombreux à gauche, qui expriment aujourd’hui de telles réserves, pourront se ranger derrière au moment du vote présidentiel ? Mais c'est vrai qu’en face, c’est la droite et Sarkozy, et que mieux vaut un vilain de gauche que quelqu’un de droite ? J’ai vu en Languedoc Roussillon, avec Frêche, que ça ne dérange pas certains ce genre d’écart.

Certains défenseurs des primaires donnent l’exemple des Etats-Unis, Obama vs Clinton. Une bataille à coup de grands tampons dans les dents. Et après, une fraternité solide comme un fémur de talonneur. Mais nous ne sommes nous pas aux Etats-Unis. Avons-nous l’habitude de ce genre de pré-combat électoral ? Je ne sais pas…

La politique me passionne : je me passionnerai donc pour ces primaires. Mais il faudra frotter pour nettoyer le sang jeté sur la tapisserie…
D'ailleurs, en ce moment, certains à gauche souhaiteraient que ces primaires n'aient pas lieu... Ce sera juste intéressant de voir comment ils expliqueront ce volte-face, si ce dernier à lieu...
5 – Un projet trop à gauche
Je fais le pari, depuis le début, que des Hamon ou Mélenchon finiront au gouvernement si DSK est élu. En ce qui me concerne, c’est la réserve que j’aurais si DSK est candidat (une sensibilité de droite n’empêche pas de voter pour qui on veut).

A rapprocher du point suivant. La gauche au pouvoir en ce moment en Europe, c’est l’Espagne et ses mesures pas franchement sociales. C’est le Portugal, qui fait mal à la classe moyenne. C’est la Grèce, avec les sacrifices qui rendent la réforme des retraites de Woerth bien légère… Quid de ces positions par rapport aux positionnements de DSK, et par rapport à ce fameux « projet socialiste », qui existe parait il, mais dont je ne saisis pas trop les tenants et aboutissements… ?

6 – Des manœuvres inexistantes une fois au pouvoir
Un autre pari que je fais est qu’après 2012, quelques soient les promesses, quelque soit le candidat élu, la classe moyenne soit férocement mise à contribution, et souffre très fortement. Y compris si c’est un socialiste qui est élu. Oh, il aura bon dos de dire comme Sarkozy en 2008 « mais c’est à cause de la crise si je ne tiens pas mes promesses » (il aura même certains militants de gauche qui soutiendront ce message, le même qui hurlent aux promesses non tenues de Sarkozy…). Mais le résultat sera le même : on souffrira…

Je ne me souviens plus où avais je lu ce commentaire d’Atalli : « en 2012, c’est DSK qui présidera la France. Soit en gagnant les élections. Soit en tant que chef du FMI… ». Je pense qu’il a raison…

7 – Lâcher la proie pour l’ombre
Je n’ai pas compris le titre de ce point 7, qui est un peu un fourre tout. Il y a d’abord le pari de quitter une institution où il aurait la chance d’être reconduit. Un quitte ou double pas forcément gagnant.
Il y a aussi le fait que la France, c’est juste un peu plus petit que le monde, le grand et beau. Et que forcément, ça peut faire réfléchir.

Mais en ce qui me concerne, j’ai toujours pensé qu’il était tellement plus valorisant d’être le premier dans son village que le 52054eme dans la grande ville… Mais quand on est, comme DSK, un des n°1 de la principale métropole… Oui, ça peut faire réfléchir…

Sept points de discussion. A voir si ces cauchemars se réaliseront ou pas. 2012, c'est demain...

mercredi 2 mars 2011

Le "Je dis stop ! Tout de suite", de Benoit Hamon à Benoit Hamon...

Nous relirons ce billet où Benoit Hamon s'émouvait des propos de Christian Jacob (« ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires») sur Dominique Strauss-Kahn. Et nous rappellerons son interpellation indignée, avec ses petits poings serrés : « Je dis là dessus Stop! Tout de suite, tout de suite! Nous avons très bien compris les relents moisis derrière cette déclaration ». Stop hein qu'il disait ! Et tout de suite !

Et nous lirons, avec toujours le même intérêt, le billet de l'ami Bruno Roger-Petit du jour. « Dominique Strauss-Kahn est loin de la France, il ne respire pas les molécules de l'atmosphère que nous respirons ». L'avis autorisé de Benoit Hamon donc...
Nous passerons sur le fait que comme chez nous, il est assez probable que Dominique Strauss-Kahn respire également environ 1 molécule d'oxygène pour 4 molécules de diazote (à epsilon près). Et il y a fort à parier que le diazote à Washington soit sans doute le même qu'à Paris, à Arles (et pas en Arles bordel !) ou à coté du Lac Titicaca. Pour se demander s'il ne faudrait pas qu'une personne monte sur un tabouret, et hurle dans le micro un "stop, je dis stop tout de suite !".

Comme le dit BRP, "après la terre, l'air. Qui reprochera bientôt à DSK de marcher sur les pavés de Washington ou de boire l'eau minérale venue des rocheuses ?". Surement pas quelqu'un de gauche, à fortiori du Parti Socialiste : ils sont trop purs et immaculés pour ça...

Mais merci quand même à Benoit Hamon. Il m'aura amusé dans son attaque en racisme du camp d'en face (son "je dis STOP tout de suite" restera pour moi une des phrases de 2011), avant de dire en gros exactement la même chose. Et il me prouvera que décidément, certains excellent en ce qui concerne l'hypocrisie et le moralisme à trois francs six sous... (au Parti Socialiste ? ah oui tiens...)

(source photo)

vendredi 27 août 2010

Baromètre Ipsos des politiques. Les premiers sont DSK, Delanoé et... Lang

J'ai acheté le Point ce matin. C'est bien de changer de magazine... La une était accrocheuse. A coté d'une photo de Nicolas Sarkozy, le titre "a t'il déjà perdu ?". L'article de Sylvie Pierre-Brossolette est bon. Et un petit encart au milieu de l'article : le Baromètre Ipsos-Le Point des politiques, avec cette question "Quel jugement portez vous sur l'action de ces hommes politiques".

Le numéro 1 de ce sondage est Dominique Strauss-Kahn. Ce n'est pas une surprise. Le numéro deux est Bertrand Delanoé. Mais ce garçon est assez populaire il me semble. Cela fait longtemps qu'il l'est, mais voilà le premier paradoxe de ce genre de sondage : cela ne lui a pas permis d'être élu premier secrétaire du Parti Socialiste en Novembre 2008. Et pourtant il était populaire dans l'opinion déjà...

Par contre, je tombe du haut du Mont Ventoux en voyant le troisième de ce baromètre. Jack Lang... Donc les français, ou les sondés, ou les deux, trouvent que le troisième meilleur dans son action politique, c'est Jack Lang...
Je trouve énormément de défauts à notre nouveau conseiller juridique pour les questions de piraterie à l'ONU. Qu'il soit un parachuté sans honte ni vergogne, et un opportuniste qui donne des leçons qu'il ne s'applique pas à lui même, bon nous en avons déjà discuté. Mais que son "action politique" soit jugée positive à ce point par le Point, les bras m'en tombent...
Je savais que j'étais souvent minoritaire politiquement, mais là...

Après, la suite du classement continue à offrir des surprises. N°4 dont l'action est "jugée positive", Bernard Kouchner. A ce moment là, je commence à poser le magazine et mon opinion sur la crédibilité de ce sondage est toute faite... Mais je continue quand même à lire, avec dans l'idée d'en écrire un billet.
Mais là encore, l'action et l'efficacité de Bernard Kouchner, on pourrait en parler longuement... Enfin, il "s'est battu pour la survie du Quai d'Orsay"... Tout va bien (il le croit sans doute...).

Ensuite on a Rama Yade (dont l'action en Coupe du Monde a été, comment dire...), Jean-Louis Borloo, Frédéric Mitterrand (dont j'avais complétement oublié qu'il était ministre...), Michelle Alliot-Marie (dans le concours de pronostic du prochain 1er ministre lancée par Disparitus, elle est favorite non ?), Christine Lagarde, Martine Aubry.
Je m'arrête à la 11eme place de Fadela Amara. Parce que la voir dans ce classement, ça me donne envie d'être comme Nicolas Anelka quand on lui parle de sa sanction...

Pour finir, je souris de voir qu'en bas du tableau, l'action de Marine Le Pen est jugée plus positive que celle d'Arnaud de Montebourg... Comme quoi...