Très bon papier hier, de la part du journaliste de l'Express, Renaud Revel, intitulé : "Affaire DSK, l'indécent haro sur la presse". Quelques lignes reprises ci et là...
Et Renaud Revel conclue comme suit
J'aurais simplement deux commentaires. Le premier, je l'ai souvent dit ici, est de remarquer le silence assez digne de la part du pouvoir (de droite donc bouh pour certains) en place. Je ne dirais pas la même chose sur bien des gens et des commentaires : pour avoir exprimé ici une réelle compassion vis à vis de Strauss-Kahn, et un malaise devant certaines images, je me souviens comment avoir été insulté par certain(e)s défenseur d'une morale qu'ils servent bien mal en éructant sur qui ne pense pas forcément comme eux (elles).
Et par rapport à la presse, je reste encore surpris de voir qu'on découvre qui serait vraiment la victime plus de 6 semaines après le début de l'affaire... J'ai lu dans les journaux qui était DSK, le procureur, les avocats, le système judiciaire américain... Mais sur la victime présumée, rien. Un voile pudique qui n'aura servi en rien sur cette affaire...
Haro sur la presse, évidemment que non. Mais par contre, il n'est jamais inutile de prendre un peu de recul sur ce qu'on a fait de bien, mais aussi de moins bien...
Il fallait bien trouver un coupable et comme de coutume c’est une corporation, celle des journalistes, que l’on accuse aujourd’hui d’avoir entraîné l’opinion française dans une hystérie anti-DSK. Ce sont les médias les premiers responsables d’un emballement et de la descente aux enfers de l’ancien directeur du FMI que l’on cible avec délectation.J'aime bien également ce passage, où il reprend un de mes sentiments assez forts...
Présomption d’innocence ? La belle blague. Mignard et consors l’ont-ils invoqué pour Eric Woerth, écarté d’un gouvernement et blacklisté par ses pairs, pour une affaire non encore jugée? Il est aisé aujourd’hui, après-coup, de réécrire l’histoire et de voler au secours de celui dont personne, peu ou prou, ne doutait de la culpabilité il n’y a pas si longtemps.
Et Renaud Revel conclue comme suit
Que la classe politique balaye d’abord devant ses portes avant de fusiller une profession qui aura fait preuve dans cette affaire DSK de bien plus de mesure que nombre de responsables politiques : l’atomisation politique de DSK était une bénédiction pour la droite et pour certains à gauche. Et son retour à Paris, un coup de massue.
J'aurais simplement deux commentaires. Le premier, je l'ai souvent dit ici, est de remarquer le silence assez digne de la part du pouvoir (de droite donc bouh pour certains) en place. Je ne dirais pas la même chose sur bien des gens et des commentaires : pour avoir exprimé ici une réelle compassion vis à vis de Strauss-Kahn, et un malaise devant certaines images, je me souviens comment avoir été insulté par certain(e)s défenseur d'une morale qu'ils servent bien mal en éructant sur qui ne pense pas forcément comme eux (elles).
Et par rapport à la presse, je reste encore surpris de voir qu'on découvre qui serait vraiment la victime plus de 6 semaines après le début de l'affaire... J'ai lu dans les journaux qui était DSK, le procureur, les avocats, le système judiciaire américain... Mais sur la victime présumée, rien. Un voile pudique qui n'aura servi en rien sur cette affaire...
Haro sur la presse, évidemment que non. Mais par contre, il n'est jamais inutile de prendre un peu de recul sur ce qu'on a fait de bien, mais aussi de moins bien...
Tu as sans doute raison, la presse n'est pas seule responsable mais tt de même...
RépondreSupprimerAussi incroyable que cela puisse etre, certains journaux en déconfiture economique depuis des années, Libération par exemple, ont retrouvé un équilibre financier rien qu'avec cette affaire DSK: matraquage, Unes aguicheuses, titres provocateurs = 80% de tirage en plus au plus fort de l'affaire. On comprendra aisément que la presse a joué a fond sur notre "voyeurisme".
Idem pour les télés où l'on a pu voir grace a cette affaire BFM faire la nique à I télé et à TF1 !
Qu'un journaux vende, rien d'anormal. Et non, "voyeurisme" est un mot qui n'est pas exact : rien d'anormal non plus que les gens s'informent et veuillent savoir. Si pour combattre le voyeurisme, on ne doit plus rien dire, plus rien montrer, on se fera vite chier.
RépondreSupprimerMaintenant, je reste quand même surpris de voir que nous n'avons rien su sur la plaignante avant ce weekend... Surpris.
Je suis d'accord avec toi sur le recul : du recul pour recouper les infos, enqueter, sourcer, etc... le probleme c'est que le lecteur est devenu un consommateur gourmand qui, chaines d'infos en continu et internet oblige, veulent tout et tout de suite. Alors on vend du papier avec pas grand chose...
RépondreSupprimerC'est au lecteur de faire évoluer les choses. Qu'il soit respectueux et accepte d'attendre que les journalistes fassent leur boulot.
Pourquoi les patrons de presse voudraient vendre le caviar qu'on leur propose si, les consommateurs,mangent de la merde au quotidien et en sont heureux ?