Très bon billet du député LR de l'Aisne Julien Dive, que je reprends.
Dans son très bon papier : "Augmenter la taxe sur le diesel de 10%, encore un matraquage fiscal des habitants ruraux", il indique que "Ce n’est pas en taxant continuellement les ménages que l’on passera à une activité humaine plus soucieuse de l’écologie".
Il a raison.
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a confirmé le choix de l'exécutif d'augmenter brutalement les taxes sur le diesel en 2018. +10%!
Une nouvelle fois, les premiers à payer ce prix sont les habitants des territoires ruraux, qui utilisent plus fréquemment leur voiture que le reste de la population, et pour effectuer de plus longues distances. Pour aller travailler dans certains territoires, le seul moyen de transport est la voiture. Pour emmener les enfants à l'école, la voiture. Pour faire les courses? La voiture, une fois de plus. Pour accéder aux services publics? Vous avez compris... Et à chaque passage à la pompe, +10%.
Le gouvernement veut augmenter la fiscalité du diesel pour accélérer la "convergence" avec l'essence, soit. Mais s'il s'agissait de la seule raison, il aurait aussi très bien pu diminuer le prix de l'essence. On constate que la transition énergétique est maintenant un prétexte pour camoufler, de façon bien maladroite, une nouvelle taxation des ménages français.
Plutôt que de mettre l'accélérateur sur le matraquage fiscal pour financer la transition énergétique, le gouvernement devrait accompagner les efforts de recherche et développement des professionnels de l'industrie automobile. Il devrait soutenir les collectivités pour la mise en place de transports en commun moins polluants et donc moins néfastes pour la santé de leurs usagers.
Ce n'est pas en taxant continuellement les ménages que l'on passera à une activité humaine plus soucieuse de l'écologie. Ce n'est pas en amputant le pouvoir d'achat que l'on favorisera la consommation, l'investissement et le retour de la croissance. C'est en favorisant l'innovation, en réunissant les acteurs de l'industrie automobile et en écoutant les acteurs de terrain que l'on trouvera, de façon pragmatique, des solutions de bon sens.
A part ça, les prévisions du budget 2018 sont décidément une nouvelle souffrance. Pas suffisamment riche pour profiter des mesures pour les foyers les plus aisés, et malheureusement des revenus (issus de notre travail) trop haut pour profiter d'aides diverses et de réductions d'impôts. Après ces 5 dernières d'années qui furent d'une violence folle (augmentations d'impôts locaux, d'impôts sur le revenus, baisse du quotient familial, d'aides diverses...), on continue vers cette folie.
Malheureusement je n'ai pas de camion pour bloquer les routes (juste une 308 diesel). Cadre moyen, marié à une salariée, en cours de remboursement de sa maison et père de deux enfants, nous ne sommes pas dans les cibles d'aides ou de cadeaux. Juste bon à continuer à travailler, à trimer, à être parmi les 40% qui paient l'impôt sur le revenus, demain les 20% qui paieront la taxe d'habitation.
En Marche vers un écœurement général...