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mercredi 13 juillet 2016

Respect à mon député

J’ai appris hier soir que le député de ma circonscription, Patrice Prat, avait démissionné du PS et siégerait jusqu’à la fin du mandat chez les non-inscrits.

Lors de ma « jeunesse » politique (au début), je soutenais aux élections cantonales mon ami, apparenté de droite. Patrice Prat était notre adversaire. La campagne avait été rude. Patrice Prat avait gagné, mon ami avait perdu. Mais il y a eu entre eux, de deux camps différents, un respect et une amitié républicaine qui m’avait touché.

En 2012, je n’ai pas voté pour Patrice Prat, restant fidèle à mon camp politique (même si humainement je n’avais pas une affection pour le candidat de droite…). Pour autant, je n’ai jamais oublié les relations très courtoises, républicaines, voire amicales que j’avais eu avec l’homme, le conseiller général, le maire de la commune la plus au nord du canton. Et je n’ai jamais oublié son attitude à la mort de mon ami, qui entre temps était devenu maire de mon village.

Les divergences ou positionnements politiques ne doivent pas avoir d’impact sur les relations entre les hommes, sur l’affection et le respect que l’on peut porter à tel ou tel. Mon respect est d’autant plus fort après la position très digne de Patrice Prat.

A côté de ça, nous voyons des députés socialistes qui ont braillé contre une loi en laquelle ils ne croyaient pas, mais qui se sont accrochés à leur siège et à leur possible investiture l’an prochain comme une moule à un rocher. Absence totale de courage politique. De courage tout court.
On apprend que les tractations commencent, que les manœuvres entre Hollande et Aubry débutent pour préserver ce qui peut l’être pour 2017. Et on commence à recaser les copains. La parole politique, les convictions, la « république irréprochable » et « le changement c’est maintenant »… ils ont de quoi être écœurés à gauche, je les comprends…


Je tire mon chapeau à Patrice Prat. En tous cas l’homme a mon respect sincère. 

dimanche 12 septembre 2010

Vote du report de la retraite à 62 ans : où sont les députés ?

C'est vrai que voter un tel amendement un vendredi soir, cela peut inquiéter les députés qui ont un bon weekend à passer en famille, ou dans leur circonscription. Qu'ils en profitent, ceux du sud profiteront d'un temps encore pratiquement estival.
Mais le symbole et l'image sont là. Les symboles et les images. Bien sur le report de l'age légal de départ à la retraite, qui passe de 60 ans à 62 ans. Symbole fort, qui pèsera au moment du passage à l'urne en 2012. Je ne crois nullement en Ségolène Royal quand elle dit que ses amis socialistes reviendront sur la loi s'ils arrivent au pouvoir un jour (et d'une manière générale je ne crois pas en Royal tout court), mais ce n'est pas le problème.

Je trouve incroyable de voir une assemblée vide pour le vote d'un tel amendement. A quoi servent ils ? Le travail en commission ? Bien sur. Le Petit Journal s'en marre quand il montre une assemblée pleins de gens "qui veulent se montrer" pendant que les questions passent à la télé, et repartent vite une fois les caméras envolées...
Alors question bête, qui a sans doute une réponse. Où était l'opposition pendant le vote ?

Hier, Martine Aubry parlait d'un "manque de courage de la majorité" (elle qui a préféré fuir le débat jeudi soir à ce sujet...). Mais je trouve que des parlementaires absents de l'hémicycle au moment d'un tel vote, c'est un manque de courage tout aussi coupable...
Je me souviens d'un 9 Avril, où la loi HADOPI avait été rejetée par le Parlement. Le sujet était sans doute plus important que les retraites, et ce n'était pas un vendredi soir...

Pendant ce temps, il parait qu'il y a encore grève le 23 Septembre... (j'ai quoi de prévu ce jour là ?)