Il fallait bien que ça arrive. Depuis le temps où je parle ici de ma souffrance au travail.
J'ai lu ces dernières semaines deux très bons livres, écrits par des professionnels (dont certains du cabinet Technologia, avec qui j'ai eu la chance d'échanger et qui sont de véritables) sur le Burn-out et le suicide. Je suis conscient de ma fragilité, et de la relation toxique avec ma N+2.
Mais jeudi soir échange de mails où je me suis fait "humilier" avec pleins de gens en copie (qui m'ont appelé pour me témoigner de l'amitié, ça m'a touché). Vendredi matin j'avais un moment syndical important. Une rencontre avec on pourrait dire le "PDG" de ma boite. Dans le laps de temps, j'ai été bon. 8h30 - 9h.
Des manifestants l'attendaient en bas.
Et puis en sortant j'ai craqué. Mon responsable syndical et un responsable de la CGT (un ami) ont vu que je flageolais en sortant de la salle, avec la DRH (j'avais eu la veille la menace d'être convoqué par la RH... j'aurais devancé l'appel). Les larmes me sont montés. Début de malaise.
La médecin du travail m'a mis en arrêt. J'ai refusé l'accident de travail. Ma N+2 est furax. Mon chef syndical la rencontre demain.
Il fallait que ça arrive. Je suis mort de honte. Depuis vendredi je dors 14 heures par jour. J'ai tension basse. Epuisé. Le disjoncteur a disjoncté.
Mort de honte. Je prétends avoir des ambitions. Je suis décevant.
Mort de honte. Je prétends avoir des ambitions. Je suis décevant.
Les prochains billets seront plus joyeux. Le boulot aura été décidément horrible. Je pensais que 2018 était ma pire année professionnelle. 2019 a été ma pire année tout court, personnelle y compris. Mais côté boulot, ça augmentait comme les cas Covid, 2020 a été pire et 2021 a été un summum. Mais je me dis que le pire n'est jamais atteint : j'ai la trouille de 2022.
Je termine par une pensée sincère et amicale à un ami sincère. Nicolas Jégou qui a des soucis de santé. Je le sais entouré de gens qui l'aiment et qui pensent à lui. Je remercie El Camino et le salue.
Les prochains billets seront, je l'espère, plus joyeux. Marseille m’a énervé et les filles du hand font peur en ce moment, mais la cheminé et ma famille réchauffent le coeur. Demain soir ça ira mieux. Ou pas.