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jeudi 13 avril 2017

Rencontre un homme et le peuple...

« Je ne vous demande pas de m’aimer mais de me soutenir ». En résumé, c’était la phrase du weekend de François Fillon. Je réagis un peu tard (vacances, lecture du journal avec des jours de retard…) mais cette phrase m’a marqué. Et elle m’inquiète encore un peu plus sur cette campagne déprimante pour le candidat de la droite républicaine.

Je pense qu’il se trompe dans sa posture d’homme seul contre tous. L’élection présidentielle reste une élection particulière. Il y a le programme, la compétence, le parti, mais il y aussi l’humain qui garde une importance prépondérante.
Sans ce coté humain, jamais Chirac n’aurait gagné contre la machine Balladur. Probablement le byzantin était politiquement et programatiquement plus solide à l’époque, et plus compétent. Pourtant il a perdu, car il n’y avait pas eu cette rencontre avec le peuple, qui a fait ce petit truc.

Je pense que cet aspect humain a fait beaucoup aussi dans la victoire de Hollande en 2012, et a beaucoup compté dans sa chute finale.

L’humain et l’affection que l’on peut avoir pour la personne n’empêche pas qu’il est important de montrer d’autres qualités, d’apporter d’autres arguments. Le programme, la compétence, les idées, une assise politique solide.
Mais se reposer uniquement sur ça, et nier le côté affectif et humain, c’est une erreur. Même si cela fera de la peine à Bourdin, une élection n’est pas qu’un entretien d’embauche. Et ce n’est pas qu’une affaire de technique et de compétence. La politique est une science humaine, la gestion d’un pays c’est aussi une affaire humaine. Donc il faut y mettre de l’humanité, voire de l’affectif.

Sinon à quoi bon faire des élections ? On met des techniciens, des administratifs, recrutés sur concours ou sur CV, et roule ma poule. Certains en rêveraient. Moi non.

François Fillon aura fait énormément d’erreurs dans cette campagne électorale imperdable. Peut être la gagnera t’il. Mais cette phrase de ce dimanche est pour moi une erreur supplémentaire. 
Pour autant, la fidélité et la loyauté étant pour moi des valeurs humaines qui me sont importantes, je voterai quand même pour lui. Mais il serait bon qu’il mette davantage d’humain dans sa campagne. Cela pourrait faire une différence… (même si c’est tard)

(Merci de ne pas me demander pourquoi une photo des thermes de Greoux pour illustrer ce billet : je n'en ai aucune idée...)



vendredi 27 février 2015

On en fait des saloperies au nom de l'Islam...

Homer évoque dans son billet ces salopards de l’état islamique qui massacrent une partie du patrimoine de l’humanité, trésors de notre histoire commune. Ces animaux voilés publient même des vidéos de leurs exactions.

Le Monde raconte cette histoire d’un blogueur américain qui s’est fait tuer à coups de machettes au Bangladesh, alors qu’il dénonçait le fanatisme et l’extrémisme.

On ne rappellera pas les montagnes de cadavres provoqués par les islamiques de Boko Haram au Nigéria. Cet été ces Yazidis enterrés vivants par l’état islamique. On dépasse l’entendement. On a affaire à des barbares, à des animaux.

C’est aussi pour ça que j’ai eu hier mal au cœur quand je lisais les déclarations du père de cette femme enlevés par les islamistes au Yemen : il appelait les ravisseurs à « faire preuve d’humanité ». Mais ces gens-là ne sont plus des humains malheureusement. Ils n’ont plus d’humanité, sinon ils ne feraient pas ces saloperies. Ni au nom de Dieu ou d’un dieu, ni au nom de personnes. 
Ces gens-là ne sont plus des humains…


On en fait des saloperies au nom de l’Islam. C’est effrayant.

mardi 24 juin 2014

Le bouc-émissaire Lavrilleux et les autres

Jérôme Lavrilleux est donc suspendu de l'UMP et renvoyé devant la commission de discipline de ce parti tous les jours un peu plus consternant.  Le bouc-émissaire a bon dos. Le pire est que cela se voit...

Je lisais un peu les actualités tout à l'heure. Je me disais bêtement que vu que Lavrilleux, simple lampiste, devait être suspendu de l'UMP, il y aurait du vide dans le parti. Toute la bande de la campagne de 2012, le chef en tête...
Et bien non. Seul Lavrilleux est suspendu. Pas Sarkozy, pas Copé. Juste Lavrilleux. 

Et le pire est que les militants semblent trouver ça normal. Humainement et politiquement, cela ne pose de problème à personne. Lavrilleux seul coupable. Celui d'avoir parlé. C'est extraordinaire... C'est abject. 
Enfin, je trouve ça abject.

Il y a décidément quelque chose de profondément inhumain dans la politique, et dans les partis politiques... Je ne devrais pas en être surpris pourtant...

mardi 3 mai 2011

Le député Patrick Roy est mort...

La nouvelle tombe comme une enclume sur un pied : le député socialiste Patrick Roy est mort à 53 ans. C'est jeune, 53 ans... Vaincu par ce cancer, qui a déjà amené loin des gens que j'aimais beaucoup...

J'avais écrit ce billet le 10 février 2011 pour rendre hommage à cet homme. J'aime le titre que je lui avais donné : "des choses plus importantes que la politique". Patrick Roy avait gagné une bataille contre le cancer, et s'était exprimé en ces termes là, que je ré-écris.
Ma maladie a effacé le jeu politique, au Parti socialiste comme ailleurs. Laurent [Fabius], Martine [Aubry], Jean-Marc [Ayrault], Benoît [Hamon], tout le monde est venu me rendre visite à l'hôpital ou à la clinique, quelles que soient les rivalités qui minent le parti en ce moment avec la primaire.

Mais j'ai aussi eu des coups de fil de François Bayrou et de François Fillon, entre autres, et vu passer dans ma chambre Roselyne Bachelot, jusqu'au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer. Lui qui n'arrête pas, à juste titre, de m'engueuler à l'Assemblée est venu un soir, tout seul, de manière anonyme. On a beaucoup parlé, il m'a fait la bise, il a été humainement exemplaire. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Tout le respect que je lui porte ne m'empêchera pas de revenir porter de la voix dans l'Hémicycle, malgré lui, comme avant [sourire malicieux].

Aujourd'hui, la violence de la nouvelle fait mal au ventre. Elle est soudaine. Elle montre démontre aussi, pour ceux qui en doutaient encore, que le cancer est une véritable merde, et que cette maladie, on pense l'avoir vaincu, et puis non...

Non, je suis sans doute bête, mais j'ai un gros mal de ventre là. Pourtant Patrick Roy était député socialiste, du Nord, et fan de hard-rock. Rien à voir avec moi... Pourtant, j'ai l'impression qu'il défendait certaines valeurs qui me sont chères, et qui n'ont rien à voir avec la politique politicienne, le jeu d'appareil.

Patrick Roy est mort. C'est triste... En tous cas moi, ça me rend triste...

lundi 2 mai 2011

Merveilleuse humilité nippone

Cette photo proposée sur le site ultimate PS3 : les dirigeants de Sony qui s'inclinent pour présenter leurs excuses, suite à la grosse couille sur le Playstation Network.
Je trouve juste cette photo magnifique, émouvante. J'aime l'humilité, et celle de grands dirigeants tels ceux de Sony est extraordinaire. "Kazuo Hirai et les deux autre représentants de Sony présents lors de cette conférence ont présenté leurs excuses en s'inclinant pendant 7 longues secondes. "Anecdotique" nous direz-vous, mais cet acte symbolique a une signification plus forte que de simples excuses présentées oralement."

Voyez vous, je dois être un crétin. Mais cette photo me donne des frissons. J'imagine un dirigeant français, politique, sportif ou industriel, faire preuve de cette même humilité. J'imagine, sans grand espoir...

Belle leçon du Japon, décidément un grand pays...

jeudi 10 février 2011

Des choses plus importantes que le jeu politique...

Je viens de lire l'interview du député socialiste Patrick Roy. Ce dernier vient de vaincre un cancer du pancréas, qui "aurait du le tuer en un mois" comme il le raconte. C'est une belle interview, humaine, qui confirme que de toutes manières nous ne sommes bien peu de choses...
Je retiens ce paragraphe, qui m'a touché.
Ma maladie a effacé le jeu politique, au Parti socialiste comme ailleurs. Laurent [Fabius], Martine [Aubry], Jean-Marc [Ayrault], Benoît [Hamon], tout le monde est venu me rendre visite à l'hôpital ou à la clinique, quelles que soient les rivalités qui minent le parti en ce moment avec la primaire.

Mais j'ai aussi eu des coups de fil de François Bayrou et de François Fillon, entre autres, et vu passer dans ma chambre Roselyne Bachelot, jusqu'au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer. Lui qui n'arrête pas, à juste titre, de m'engueuler à l'Assemblée est venu un soir, tout seul, de manière anonyme. On a beaucoup parlé, il m'a fait la bise, il a été humainement exemplaire. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Tout le respect que je lui porte ne m'empêchera pas de revenir porter de la voix dans l'Hémicycle, malgré lui, comme avant [sourire malicieux].
Alors oui, il y a ce jeu politique. Ce jeu qu'en ce moment je trouve insupportable. Où tout le monde est le troll de celui qui ne pense pas comme lui. Ou le jeu consiste à "défoncer" celui qui ne pense pas comme soi, à fortiori lorsqu'il est "du camp d'en face", celui "qui pue plus que le mien".

Ce genre d'interview me fait supposer que la composante humaine et le respect, dans le combat politique, sont des valeurs qui peuvent se conserver.
J'étais hier soir à une réunion où étaient présents des élus (maires, conseillers généraux, élu de base) de droite et de gauche de mon coin. Parfois, je lisais sur mon iPhone des billets à propos de cette histoire de Copé qui veut que les sympathisants de droite se comportent de la même manière bête et basique que certains de gôche sur le net... J'avais écrit tout le mal que je pensais de Benjamin Lancar, et de cette manière nauséabonde de concevoir la politique, et le combat politique...

Après, chacun voit la politique comme il le sent. Par expérience, et par conviction, je ne pense qu'on gagne une élection en insultant le camp d'en face et ceux qui ne pensent pas forcément comme nous...
Et je pense surtout qu'il y a des choses bien plus importante que la politicaillerie de base, celle qui divise artificiellement les gens, et ne rend pas l'avenir meilleurs...