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dimanche 23 avril 2017

Colère post 20h

Colère contre mon candidat, qui a géré n'importe comment l'affaire Pénélope. Le 1 Mars aura été un grand moment.

Colère contre le militant qui pense qu'il faut être ultra et radical. Juppé aurait été un rassembleur fantastique, mais "pas assez à droite" avec tous ses soutiens qui aujourd'hui sont partis chez Macron.

Un candidat a cherché à rassembler. Pas le mien, pas son camp, pas ses militants, je suis en colère.

J'ai honte pour la droite, ses dirigeants et ses militants. J'ai honte et je suis en colère.

Après les meilleurs gagnent c'est la démocratie. Bravo au deux premiers. Le reste pour moi je verrai je ne me vois pas dans 15 jours encore.

Et si je suis à 39°5C de fievre comme aujourd'hui...

J'ai passé une sale journée. Mais je souhaite sincèrement un joyeux anniversaire à mon ami Nicolas

dimanche 15 novembre 2015

L'horreur, l'inquiétude aussi (et un peu d’écœurement)

J'avais trouvé très belle la une de mon quotidien l'Equipe hier. Marquante en tous cas. 
Lorsque je l'ai lu hier matin, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de l'ampleur de l'horreur à Paris.

J'aurais passé un weekend bizarre. Épuisé, fatigué, avec des mauvaises nouvelles familiales personnelles qui se sont ajoutées à la violence de l'actualité. Mes douleurs dans le ventre ce soir, c'est un peu de tout ça.
Bizarre aussi. Les chaines infos me déversaient l'information, et hier je prenais conscience de l'ampleur de cet attentat. Et à coté, bébé Faucon jouait avec sa maman à croque-carotte en me chantant le Bolo-Bolo. 

Pendant ce temps, mon Facebook se colorait de bleu-blanc-rouge, ce qui est joli. J'ai aussi cédé à cette mode. Ça ne coûte pas bien cher, ça ne changera malheureusement pas le monde, et ne rendra pas ces islamistes barbares plus aimables... D'ailleurs, la journée de la gentillesse ce vendredi, ça ne les a pas forcément atteint.
Beaucoup de mots, de slogans. Hier, j'ai reçu quatre ou cinq fois le sms copier-coller de mettre des lumières à ma fenêtre... Et pleins de mes amis Facebook ont évidemment relayé les slogans qui sont pleins de bons sentiments. Je le dis de manière neutre et pas péjoratives, mais c'est évident que les sentiments sont bons, sont nobles. Rien à redire à ça.

Mais de la même manière qu'on était tous Charlie (sauf certains) il y a presque un an, on peut concevoir que chacun exprime ce qu'il a ressenti hier de manière différente. Il n'y a pas, à mon avis, la "bonne attitude" qu'il faudra opposer aux autres. Tout le monde est touché, et tout le monde exprime sa douleur, son écœurement, son inquiétude, sa terreur ou sa colère de sa manière. Il n'y a pas à juger. A se juger. 

Je suis inquiet car j'ai l'impression que l'intolérance "entre nous" a commencé vraiment vite et vraiment tôt. J'ai été surpris hier de voir que déjà sur les blogs, les réseaux sociaux, même sur mon Facebook, les critiques politiques bêtes étaient de sortie. Rapides. Et violentes.
"C'est la faute à Hollande qui tue la France", "Valls et le socialistes ont de la chance, ça les arrange bien", "tous ensemble contre les terroristes et contre Le Pen", "Sarkozy et la droite instrumentalisent c'est des salauds", etc, etc... 
130 morts, des blessés en pagaille, et de suite la bêtise franchouillarde et militante qui reprend le dessus, catalysée sans doute par la force de la douleur. "Je suis Charlie, mais pas avec ceux qui ne pensent pas comme moi".

Même sur Facebook... Des amis (que je sais non politisée) qui tiennent des raisonnements délirants. Derrière le bleu-blanc-rouge et l'appel à la lumière sur le rebord des fenêtres, une intolérance et une bêtise incroyable. 
Appel à l'unité nationale, mais juste entre nous. Pas avec ceux qui votent FN hein ! Pas avec ceux qui sont de droite, parce que Sarkozy il pue. Pas avec Hollande et Valls qui instrumentalisent les attentats, et qui sont responsables des migrants qui sont venus et de Taubira qui a vidé les prisons...
Une unité nationale finalement pas très unie... Il ne reste plus grand monde au final...

Je la faire avec mes bébés et avec Falconette ce soir, l'unité nationale. Avec ma photo de profil qui sera bleu-blanc-rouge jusqu'à ce soir. Demain j'imagine que ça va être long avant d'arriver à mon travail. 
Et il y a le reste. Mes parents en vacances à l'étranger. Mes petits soucis, les autres, les personnels.

Et une inquiétude devant cet ennemi de l'intérieur, dont la barbarie n'a pas de limite. Vu l'état de notre société, vu notre état d'esprit, je suis inquiet. 
Mais bon...

vendredi 28 novembre 2014

Sarkozy et les sifflets de Bagatelle...

Je viens de retrouver un vieil articule de 1995. Les jeunes militants sans mémoire politique ne se souviennent qu'à l'automne 1995, Nicolas Sarkozy se faisait siffler et insulter par son propre camp. Le congrès du RPR à Bagatelle était un summum dans la haine que les militants avaient de Nicolas Sarkozy, ce petit traître sur qui il était bon de cracher et de vomir.

L'article que j'ai mis en lien est intéressant. On voit un Sarkozy jeune qui est monté haut très vite, pour se casser la gueule au moins aussi vite. Déjà il le dit : "j'ai changé". On est en Septembre 1995... Je n'avais pas encore 18 ans...
J'ai changé... J'ai écouté son discours hier soir à Nîmes, c'est vrai. Il a changé. Beaucoup. Souvent...

Je suppose que bien des gens qui ce jour-là crachaient sur Sarkozy sont les mêmes qui, près de 20 ans plus tard, ont applaudi à tout rompre ce même Sarkozy à Larbersart ou hier soir à Nîmes. Sur ce point, je peux confirmer que certaines personnes dans le Gard n’ont pas la mémoire de ceux qu’elles vociféraient en 1995… La mémoire et la cohérence, toujours… (mais bon, on peut changer).

Je reviens à 1995 pour parler rapidement des sifflets à Alain Juppé. Qui m'ont moins ému que la réponse de Nicolas Sarkozy qui approuve et légitime ces sifflets. J'en prends acte, en soupirant...
J'imagine que cette semaine, le camp de François Hollande et de la gauche de Taubira et de Vallaud-Belkacem a bu du champagne : tout va bien pour cette gauche... J'ai délibérément pris les deux icônes de la "vraie droite" comme exemple. Celles qui le fait exister, ce Tea Party franchouillard.

Il faudra que j'écrive un billet de conseils (modestes mais amicaux) à Alain Juppé.
En premier lieu, celui de se faire discret, et d'arrêter de parler à tort, et parfois à travers. Il ne tiendra jamais deux ans comme ça. Se faire discret lui évitera notamment de remettre sur la table des sujets dont la majorité des français se fouttent, mais qui sont clivants et appellent à la violence des mots et des débats. Le mariage homosexuel est de ces sujets. En plus quand on y rajoute l’adoption dedans. Sur ce sujet-là, Juppé a perdu une occasion de se taire…
En plus, ce débat sur le mariage pour tous gonfle une majorité de français, qui voient leur feuille d'impôt exploser et un avenir pas très radieux se profiler...

Je reviens à Bagatelle. Je pourrais parler de Hollande aussi. Et citer à nouveau deux billets que j’avais écrit sur Hollande. Un en Juin 2007, où Hollande se faisait insulter par son propre parti. Sur le net, c’était d’une violence rare vis-à-vis de lui… Et 4 ans plus tard, ce même Hollandeétait porté au pinacle par ces mêmes personnes… Qui 2 ans plus tard ont repris leur position initiale, à lui cracher dessus…
On n’est peu de choses en politique… L’école de l’humilité, décidément…

Il y a 19 ans, Nicolas Sarkozy se faisait huer par ses propres militants. Aujourd’hui, il est porté en triomphe par une partie de ces mêmes personnes… Ça donne le vertige…

Je me souviens de Bagatelle. Je n’y étais pas, mais ce fut le début de mon engagement politique. J’avais soutenu Chirac. J’avais été triste de la défection de Charles Pasqua, et aussi de celle de Nicoals Sarkozy. Et puis après, il y a eu la suite… J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy. Je n’aime pas l’homme quand il se comporte comme un animal et qui veut du sang sur les piques, par bête vengeance…
J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy, mais sans doute aussi que je n’ai vraiment pardonné à Sarkozy ses trahisons successives... Mais il a fini par être président… Peut-être que la fidélité et la loyauté (en des gens, en des valeurs…) n’est pas l’option qui fait réussir. Peut être…


Je me souviens de Bagatelle. J’ai vu un peu Nîmes hier soir à la télé. J’ai souri… Mais bon… La mémoire est éphémère…

vendredi 31 octobre 2014

Coucher de soleil sur une sale semaine

Encore un coucher de soleil. Mais je ne me lasse pas des images que me donne mes paysages au soleil couchant. Le petit jogging de cette fin de semaine et de journée était un ravissement j'ai trouvé... Partageons le.

Cette semaine a été dure. Les valeurs qui sont les miennes ont été battues en brèche pas la violence d'un militantisme qui a franchi plusieurs niveaux. 

L'état a capitulé sur l'histoire de l'écotaxe. Je n'étais pas forcément favorable au principe, mais ce dernier eu été voté par une quasi unanimité à l'assemblée nationale. Et c'est à cause d'un activisme violent que le gouvernement a reculé... (et a taxé le diesel que je prendrai pour aller au boulot en passant).
Le conseil général du Tarn a capitulé devant la violence sur cette histoire de barrage de Sivens. Au terme d'un processus démocratique, les travaux de ce barrage devaient commencer. Mais une minorité violente a provoqué les événements dont tout le monde a parlé cette semaine. C'est terrifiant.

En parlant de capitulation, je suis passé à coté des déclarations de Najat Vallaud-Belkacem qui demande que soient acceptées les mamans voilées lors des sorties scolaires... Encore d'autres valeurs républicaines qui sont piétinées, encore des principes balayées. Encore le pouvoir public qui capitule devant des minorités, religieuses celle là. C'est terrifiant, c'est inquiétant.

Je passe sur l'instrumentalisation immonde faite par certains politiques de caniveaux de la mort du militant. Les dernières déclarations de Cécile Duflot sur Manuel Valls sont à l'image de l'ancienne ministre verte : abjectes et à vomir. 

Je profite le soir de mes enfants, et des jolis paysages que m'offre le soleil. L'actualité est désespérante.  Tout est source d'inquiétude... 
Je ne vois pas comment les choses pourront évoluer.

vendredi 13 juin 2014

Toubon la caution et le contre-feu...

Le pouvoir a eu tout bon de proposer la nomination de Toubon comme défenseur des droits. Cela évite de parler du recasement des camarades qui ont perdu aux municipales, comme l'ancienne maire socialiste de Reims Adeline Hazan au poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté…

Je mentirai en disant que je suis surpris par ce Toubon-bashing sur les réseaux sociaux et sur Internet. De la part de la plupart des militants de gauche, c’était hier soir le puching-ball sur cet homme dont j’avoue avoir oublié l’existence… Tels des bons petits moutons disciplinés, la bonne parole de Solférino a été bien transmise, avec ces jolis flyers et infographies qui sont une marque de fabrique socialiste… (je me souviens avec émotion de ces flyers « non à la TVA Sarkozy » que chacun relayait avec discipline, c’était beau).
Hier, c’était donc une image qui rappelait, de manière évidemment très militante et orientée, la carrière de Toubon. Avec le reproche phare : il y a 33 ans, il avait voté contre la peine de mort. Il y a 33 ans. Pour certains, les peines ne sont pas plancher mais à vie...
Et donc la meute s’en est donné comme à cœur joie.

Je mentirai également en me disant surpris de n’avoir rien entendu, de la part de ces militants, sur la possible nomination d’Adeline Hazan à la présidence d’un autre organisme à la mort moi le zouzou. Adeline Hazan, socialiste bon teint, proche de Martine Aubry. Qui a perdu la mairie de Reims : il faut donc la recaser. Tout va bien, le poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté se libère : on peut placer un ou une camarade.

Pour avoir tout bon, le pouvoir a cru bon finalement de proposer en même temps le contre-feu Toubon. Coup parfait. En se focalisant sur l'allumette à droite, on évite de se brûler à éteindre l'incendie à notre gauche. 

Je ne cherche pas à défendre Toubon. J’ai du respect pour lui et une affection qui provient sans doute de mon époque RPR. Pour autant, je n'approuve pas cette nomination. D'autres personnes, au centre et à droite, me sembleraient plus appropriés. 
Et je trouve ces systèmes de nomination politique et politicienne dépassée. De toutes manières, de la part de Hollande ou de n’importe quel président, toute nomination ou proposition de nomination sera sujette à discussion et à sous-entendu.

Si le Parlement refuse la nomination de Jacques Toubon, la logique et le bon sens républicain voudrait qu’il refuse celle d’Adeline Hazan. Et qu’il ne laisse pas passer si une Christiane Taubira ou un autre personnalité de gauche est nommée. Cela voudrait dire que l’on bloque le système, mais aujourd’hui il est grippé le système…

Pendant ce temps les gens ne vont plus voter. Et ceux qui se déplacent donnent 13% au parti du pouvoir en place, quand ce n’est pas une punition comme aux élections municipales…
Il n’a pas forcément Toubon le parti socialiste. Mais si taper sur Toubon permet de resserrer les rangs, et de faire passer comme une lettre à la poste le recasement des camarades pour se partager les formages de la République…

On peut être écœuré, on a le droit.

(à lire le bon billet d'Authueil : Pourquoi pas Toubon ?)

lundi 19 novembre 2012

Simple sympathisant de droite devant un bordel…



Je me suis couché tôt hier soir. Je pensais que ce matin, je connaitrais le nom du nouveau chef de l’UMP, parti principal d’une opposition nécessaire, et que j’espère efficace. Et puis non… 
La situation, tout le monde la connait. C’est le bordel. La gauche se marre, comme s’était marrée dans la droite devant le bordel de Reims en 2008. Les sympathisants de droite comme moi ne se marrent pas.
Colère ? Un peu, mais tristesse surtout. Pour pleins de raisons… Et surtout deux points que j’ai envie de mettre en avant.

Un militant n’est pas un sympathisant. Et surtout un militant n’est pas représentatif du corps électoral de son camp. Le meilleur exemple était donné par Europe Ecologie – Les verts. Les études d’opinion donnaient un bon crédit à Nicolas Hulot, lui promettant de dépasser les 5 % d’intention de vote. Les militants purs et durs ont choisi la « pure » Eva Joly. On a vu le résultat…
Dans notre cas, les sondages d’opinion donnent une belle cote à François Fillon, qui était mon favori. Les militants de l’UMP sont peut être plus à droite que les électeurs de droite français (c’est l’hypothèse de l’Hérétique). En tous cas, ils ont voulu montré que c’était à eux de choisir, et pas à l’électeur lambda… Qui soit dit en passant est celui qui aura le dernier mot et mettra l’UMP au pouvoir ou dans l’opposition…

Le militant pur et dur sait sans doute ce qu’est « la vraie droite », ou « la vraie écologie ». Mais dans ces deux cas, on lui demandait soit un candidat, soit un chef pour conduire son parti aux élections. Les premiers ont choisi celle qui ne savait pas se vendre, par rapport à l’autre. Plus « commercial » sans doute, mais une élection c’est aussi un commerce. C’est savoir vendre ses idées, son projet, sa candidature. On peut être pur et parfaitement drapé dans ses convictions : quand les électeurs ne votent pas pour ce candidat, ce n’est pas la peine.
Les militants de l’UMP avaient le choix. Un candidat qui avait un profil rassembleur et qui était plébiscité par les études d’opinion. Un candidat clivant, (que je considère) opportuniste, copiant du sous-Sarkozy, et réitérant tout ce qui a fait que 2012 a été une bérézina électorale. Ces militants ont choisi. Ca sera leur problème si l’UMP s’enfonce dans la caricature et si les électeurs vont voir ailleurs.
Mais bon… Je n’avais qu’à prendre ma carte à l’UMP remarque, j’aurais voté (Fillon) dimanche…

Le deuxième commentaire que j’ai est ma réaction devant certains billets ou tweet de la gauche ce matin, qui se marre et se gausse. Le soleil se couche sur la droite, c’est super, ils sont ridicules, la vie est belle pour la gauche qui sera au pouvoir pendant 15 ans. Alléluia inchalla etc…
J’ai toujours pensé que l’humilité était une qualité, aussi en politique… Novembre 2008, c’était hier. Le PS se fourvoyait dans une parodie démocratique. Cette dernière ne m’avait pas du tout amusé, j’ai souvent écrit sur le malaise que je ressentais à l’époque. De ces bourrages d’urne avérés est sortie Martine Aubry. N’oublions jamais qu’il y avait Ségolène Royal en face… (soupir). Et d’un mandat terni par la triche originelle, Aubry a mené des élections locales victorieuses, des primaires réussies (on élargie les votants et on choisi le plus rassembleur, tiens… ?). Et le feu d’artifice final de 2012 a fait d’une première secrétaire illégitime une sorte de référence au sein de son parti.
D’ailleurs elle ne s’est pas trompée. Pas question de réitéré le spectacle de 2008. Cette année, le premier secrétaire a été choisi parmi et par les apparatchiks de Solférino. Et il en est sorti Harlem Désir, pur produit de l’appareil socialiste et mitterrandiste…

Ce retour sur Reims et le PS m’appelle encore deux réflexions. Toujours celle de l’humilité, mâtinée d’une certaine tristesse. Je parle souvent de la violence de cette société qui est tout sauf apaisée. Société clivée, déchirée, violente.
Et de la dureté quasi bestiale de l’ambiance politique en ce moment. Les lumières ont laissé la place à une sorte de barbarie se voulant démocratique. Les dernières élections ont été bestiales, et le pouvoir en place croule sous l’impopularité moins de 6 mois après sa « victoire ». Les oppositions sont féroces et cruelles. Quasiment haineuses.
Et à coté de ça, lorsque les deux principaux partis politiques se votent un chef, cela tourne au pugilat. Nous avons l’impression de revenir à une classe politique immature. C’est triste.

Et puis je me dis aussi que nous pouvons, à droite, être optimiste… 4 ans après Reims, c’était la victoire de François Hollande… Si les mêmes tares donnent les mêmes résultats, on peut souffrir encore un petit moment.
Mais bon… Ca m’est pénible quand même tout ça…

vendredi 18 mars 2011

Le Front de Gauche, acteur d'une triste pollution cantonale

Jeune militant, mon ami qui deviendra mon maire quelques années plus tard m'amenait coller. J'aimais le collage d'affiches politiques. Soit c'était pour le soutenir à ses cantonales à lui. Soit c'était pour le RPR ou les causes que je soutenais. J'avais collé pour le "non" au referendum sur le passage au quinquennat, en 2000 je crois...

Il me manque toujours cet ami, et je repense à cette période avec nostalgie. Mais l'objet de ce billet n'est pas là. Mon ami m'avait inculqué le respect militant, et le respect du militant. Au militant communiste ou socialiste d'à coté qui n'avait plus de colle, on lui prêtait le pinceau. Souvent, il nous payait un coup à boire. Et quand on le retrouvait, quelques semaines plus tard, c'était parfois lui qui nous dépannait d'un peu de peinture.
Idéaliste ? Non, c'était mes souvenirs. De militants qui ne partageaient pas les mêmes combats, mais un même respect. On collait pour nos convictions. On n'était pas là pour arracher l'affiche du gars d'en face, ou pour se distribuer des beignes.

Cet ami m'avait aussi interdit les collages sauvages. Cette plaie du militantisme, qui consiste à arroser de peintures et d'affiches tout coin suffisamment grand pouvant être collé. Un tag politique insupportable, et une pollution (plus que visuelle) difficile.

A une époque, le Front National était star, dans mon coin, du collage sauvage. N'importe où. Aujourd'hui, il semble être remplacé par le Front de Gauche, qui fait de même. Coller n'importe où. Je ne parle de ses spams sur papier aux slogans chocs (et un peu facile)s. Je parle de la forme. Coller n'importe où...

Quelques exemples... Ici, à coté d'un pont sur le Rhône, entrée de mon village d'enfance. Amusant : les affiches du Front de gauche sont collées à coté d'un tag du Front National. Comme deux cousins qui se détestent, mais finalement agissent de la même manière...
On remarquera que sous le spam politique se trouve l'arrêté préfectoral qui interdit de coller sous ce pont...
Ici, le Front de gauche colle sur un bunker EDF. Pas très joli le bâtiment, c'est vrai. Mais le paysage autour, il l'est... En face, le cimetière où repose cet ami, qui doit soupirer devant cette vague de spam qui vient de la gauche cette fois. Avant, c'était devant les affiches de l'extrême droite, collées n'importe où, que l'on maugréait...
Ici encore, une rue qui m'est chère. Oui, la colonne à verre n'est pas bien jolie. Et derrière la ligne de chemin de fer est bof bof. Mais nous sommes en bas d'un lotissement, qui n'a pas forcément demandé à être pollué visuellement par un parti politique...
J'aime bien cette photo aussi. Un paysage joli, en face d'une maison. Un mur qui avait été construit contre les eaux de ruissellement. Spammé, lui aussi...
Enfin ici, sortie de mon village. J'aime cette photo où, en face, on voit le collage sauvage des deux Fronts. Unis dans la même bêtise, dans la même pollution visuelle...
Dommage que les militants de Jean-Luc Mélenchon, présent dans mon village il y a quelques jours, utilisent la même méthode que leur gourou pour tenter de faire passer leur message. Dans la population locale, celle que je fréquente un peu, cette campagne d'affichage dégueulasse a très mal passé. Y compris chez des gens anciennement proche d'un Parti Communiste qu'ils regrettent...

Cela pourrait se traduire dans les urnes. Je le souhaite en tous cas... Ne serait ce que pour montrer que le militantisme, ce n'est pas polluer son environnement par des spams propagandiste. Surtout que notre nature n'est pas si moche que ça...

(à lire aussi le billet de Cassoulet Land, où le Front de Gauche du Sud Ouest utilise les mêmes tristes armes...)

dimanche 27 février 2011

Michèle Alliot-Marie et moi... (elle s'en va : qu'elle ferme juste la porte, j'ai froid)

Je crois que nous ne serons jamais trouvés, jamais compris, Michèle Alliot-Marie et moi. Une sorte de collègue avec qui je n’aurais jamais pris de café, jamais accroché. C’est comme ça… Pour autant, et même si j'avais demandé son départ, sa fin du cygne ne m’amuse pas. Elle ne m’attriste pas non plus. Ce soir normalement elle sera débarquée. Ou elle démissionnera. Enfin, elle ne sera plus ministre. C’est bien…
Pour certains blogueurs militants, c’est une victoire. Ils exposeront le scalp de la ministre dans leur salon, c’est bien. La vie ne changera pas pour eux et pour leur parti, mais qu’importe… Le coté le plus malsain de la politique, celui que j’évite de fréquenter en ce moment sur les blogs et Twitter. Mais il y a tellement d’autres blogs politiques, de gauche parfois, qui rendent tellement honneur à la politique… La blogosphère est vaste.

Mon désamour avec MAM date d’il y a longtemps. 1995, Chirac vs Balladur, guerre fratricide à droite. MAM nous jouera l’anguille avec délice. Ne donnant pas sa position jusqu’avant la fin, quand les sondages et la proximité de l’élection rendait une défaite de Chirac très hypothétique. Elle restera ministre après l’élection, au prix de ses premiers reniements. Certains parleront de sens tactique. J’aurais des mots moins élogieux.

Ensuite, était ce en 1998 ou 1999 ? J’étais encore militant RPR, j’avais à peine 20 ans. C’était jour d’élection à la présidence du RPR. Jacques Chirac nous demandait de voter pour le candidat Delevoy. J’ai voté pour le candidat Fillon (déjà). Ca sera Michèle Alliot-Marie qui sera élue. En tant que présidente du RPR, elle aura été caricaturale et bel exemple de ce monde de « politichien » dénoncé auparavant par celui qui était la référence de ce feu parti. Une chef de parti moins Martine Aubry que Ségolène Royal, ce qui sous mon clavier n’est pas un compliment…
Elle fera que le RPR ne rallie l’UMP qu’au dernier moment… Pour mieux se vendre elle, dans un poste gouvernemental. Le coup de 1995, fait sur le dos de militants dont je n’étais déjà plus en 2002…

Sous les gouvernements du candidat Chirac, elle aura été un bon ministre de la Défense. Elle en aura imposé. Une bonne surprise, ce n’était pas gagné au début…. Et puis Sarkozy est devenu président, et là elle en aura mangé des couleuvres et des chapeaux. Piètre ministre de l’intérieur, mais tellement meilleure que ce triste Hortefeux. Piètre ministre de la justice, mais là encore en passant derrière Rachida Dati la comparaison lui est flatteuse.
Et on pouvait penser qu’en passant derrière l'affligeant Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, elle brillerait en comparaison. Mais non. La faute politique était trop grande, elle ne fera pas illusion plus longtemps…

Pour finir dans mes relations avec elle, je pourrais parler de la manière dont elle a mangé ses soit disante convictions, pour faire sa carrière ministérielle. Je ne lui en veux pas, mais je lui en veux terriblement d’avoir passé son temps à nous donner des leçons de gaullisme, alors que par ses attitudes et ses actes, elle aura passer son temps à bafouer cette philosophie

Ce soir Michèle Alliot-Marie devrait être débarquée. J’en suis triste parce que cela aurait au prix d’un lynchage qui ne fait vraiment pas honneur à ceux qui l’ont orchestré, et qui me prouvent encore qu’il y a un militantisme carnassier qui ne fait pas honneur à la politique. J’en suis heureux parce que la République doit se séparer de ce type de personnages, qui s’en servent sans la servir.
Mais je reste perplexe. Tout cela aura été bien long. Preuve que Sarkozy a perdu la main ? Nous l’avons vu depuis longtemps… Non, je crois juste que le pouvoir aveugle, et « qu’ils » ne se rendaient plus compte de ce qu’ils faisaient…

Enfin, ce soir ça sera dimanche. Pendant que parlera Nicolas Sarkozy, ça sera l’avant match de Lille – Lyon, et heure d’un apéritif dominical qui est pour moi un rite. Je suis sur que les blogosphères militantes lécheront ou vomiront la parole présidentielle, on lira ça demain. Ou pas…

vendredi 18 février 2011

Le militant, une plaie pour le candidat ?

Je n'ai pas du tout le temps de bloguer en ce moment... Lecture rapide, entre deux réunions, des flux de Google Reader. Et c'est tout. Heureusement, le weekend arrive...

Je viens de tomber sur cet article de Plume de Ciboulette : "Le militant est une plaie pour le candidat". Je trouve son billet réussi. Il met en tous cas en avant bien de mes sentiments, et une des raisons pour lesquelles je n'ai plus souhaité avoir de carte d'adhérent à un parti politique (depuis 2000, c'est vieux...).

Plume met en avant le coté insupportable des fanatiques, qui préfèrent aller au "combat" avec tout ceux qui ne pensent pas comme eux, plutôt que de chercher à convaincre par le débat. Et des fanatiques, il y en a de tous les cotés. Plume met en avant ceux de Bayrou, mais je pourrais également critiquer les nombreux du coté de Royal, Mélenchon, Le Pen, Sarkozy, etc... Des personnes qui, en ce qui me concerne, ont tendance à me faire fuir, et ne surtout pas vouloir apporter de suffrages à apporter par ces gens là qui m'effraient...

Un bon billet. Qui ne me fait pas oublier qu'il demeure une majorité de militants remarquables, qui font honneur à la politique. Mais je pense que c'est aussi à eux de faire le ménage dans leur rang...
En tous cas, la politique y gagnerait. Et surtout le candidat, qui se débarrasserait de pénibles plaies...

mercredi 21 juillet 2010

Gros coup de barre...

Je ne sais pas si c'est la chaleur, ou l'accumulation d'évènement qui touchent profondément et personnellement... Mais ce matin, c'est très dur. Très dur de se lever. Très dur d'allumer son ordinateur. Très dur de boire son thé du matin en ne pensant à rien...
Aujourd'hui, j'ai un gros coup de barre...
Je me demande souvent quand est ce que je vais payer physiquement une année pour l'instant très difficile. Une cheville brisée par de la glace, une opération délicate pour le grand-père, suivie de la disparition d'un ami très proche. Depuis, le printemps est arrivé, et on pourrait que les choses vont mieux...
Mais non. Le grand-père va toujours très mal, et me montre tous les jours que nous ne sommes décidément qu'éphémère, en attente perpétuelle de cette mauvaise nouvelle qui touche tellement de gens tous les jours, la disparition de quelqu'un qu'on aime...

Savoir notre mortalité devrait, je l'ai toujours pensé, nous éviter la petitesse et la médiocrité dans nos relations. Mais non... J'ai tous les jours, en ce moment, l'impression de toucher le fond de ce point de vue là. Tristesse de voir que les évènements passés ne changent pas les personnes. Tristesse, profondément conne je l'assume, de voir que notre mortalité connue et irrémédiable ne rend pas nos relations avec les autres plus saines, plus pures... D'une certaine manière plus simple...

Je ne parle pas uniquement de cette fille qui hante, encore, certains moments où je suis plus triste ou mélancolique ou faible, ou les trois à la fois. Cette personne qui me ramène dans mon enfer à moi, vers l'endroit où Orphée allait chercher une bien aimée au nom qui m'évoque toujours beaucoup de choses...
Sauf que je n'ai pas de lyre avec moi (je ne saurai pas en jouer), je n'ai pas d'Eurydice à essayer d'aller retrouver en enfer... Et mes soupirs vont bien au delà de cet épisode, aujourd'hui vieux de plus de 8 ans...

Pourtant, le soupir reste le même. Pourquoi certaines de nos relations sont aussi difficiles, voire malsaines, alors que normalement... Normalement.
Les quelques images de Prevelli, en Crète, sont là pour me rappeler quelques instants de repos, il y a deux mois maintenant. On était bien. J'avais la tête occupé par bien des débats internes à ma pauvre cervelle, mais j'espérais au retour de cet ile, je trouverai un été positif. M'amenant des chantiers personnels excitants et motivants.
Je constate que des ruines, je n'en ai pas laissé uniquement à Lato ou à Cnossos...

Je constate aussi, et surtout, mon incapacité à changer des choses. Mais que puis je faire ? Je ne sais pas faire revenir ceux qui ont disparu, et je crois que je ne suis pas le seul à avoir ce manque de talent là... J'aimerais guérir les gens que j'aime, faire rajeunir ceux qui sont importants pour moi et qui ont cet age avancé qui irrite certains (ben oui, il parait que les vieux votent à droite...). J'aimerais que les gens que j'apprécie arrivent à se supporter et à passer outre des rancœurs personnelles tellement insignifiantes au regard d'évènement tellement plus dramatiques...

Et puis tant que j'y suis, j'aimerais bien aussi éradiquer la faim dans le monde. Faire que la France soit un pays où il fait bon vivre, sans cet insupportable climat de violence, sans délinquants ni crétins qui tirent sur des gendarmes ou tabassent des passants, sans déficit abyssaux et écarts de richesse qui font mal au ventre. J'aimerais que vivre dans un monde où le bonheur serait loi, où les soldats seraient troubadours. Où l'anarchie serait comme une fleur qui pousserait dans les rues de... Euh, je m'emballe là.
Mais oui, j'aimerais être meilleurs que je ne le suis vraiment.

En tous cas moins con, mais là y a du boulot...

Pendant que je soupire sur moi, je ne parle pas du reste. Je ne parle pas de Woerth, mais de toutes manières une certaine gauche a décidé qu'il était forcément coupable. Si par hasard la justice le dédouane et le juge coupable de rien, cette même gauche criera à la partialité de la justice. De toutes manières, la "présomption de l'innocence", le "respect de la personne", etc, etc, ce n'est pas valable pour les personnes "du camp d'en face".
Cela m'afflige, cela m'insupporte, cela contribue à me dégouter profondément de ce monde politique et militant. Je dis ça aujourd'hui, je disais ça hier pour Dray quand une certaine droite se déchainait contre cet homme qui représentait certains points (pas forcément mes préférés) des années Mitterrand.

J'avais posé chez mon copain Meclalex la question suivante : que diront les militants de gauche qui charcutent Eric Woerth à longueur de blog, quand une personne de leur camp sera également mise en cause ? Seront ils silencieux, comme ils l'ont été certains de responsable ont été condamné par la justice ces derniers temps (il y en a, qui ont même été réélu quelques mois plus tard) ? Appellerons t'il au respect de la personne et de la présomption de l'innocence, ce qu'ils ne font pas vis à vis d'autres personnes de droite, donc fatalement coupable ?
En tous cas, cette cabale menée contre un homme dont j'ai envie de combattre la politique (probablement je ferai grève le 7 Septembre, je ne sais pas mais sans doute...) ne me donne nullement envie d'apporter, en 2012, mes suffrages à cette gauche. Que je trouve au moins aussi sectaire que la droite actuelle au pouvoir, et autant peu objective.

Je n'aime pas cette histoire Woerth. Mais je n'aime rien de cette histoire Woerth. Parce qu'elle montre une droite UMP malade de ces ramifications avec l'argent et le pouvoir financier, ce qui validerait presque les thèses d'une politique qui massacre la classe moyenne pour épargner au maximum ses "amis". Je ne reparle pas de la défense de Bertrand ou de Lefebvre, qui devraient être virés par les militants s'ils espèrent sauver quelque chose pour 2012...
Mais aussi parce qu'elle montre une gauche qui ne me plait pas. Sectaire, injuste, sélective dans ces indignations. Qui donne des leçons aux autres, en refusant de se les appliquer.

Aujourd'hui, je parle encore de politique, alors que cela me dégoute et m'écœure au plus haut point. J'avais dit que j'étais plutôt satisfait de ne pas être considéré comme un "blog politique", aujourd'hui j'en suis ravi...
Pourtant, je vois un peu les limites de mes propres limites... Je dis que je ne veux pas être un blog politique, je ressens en moi le besoin de rester très loin de cette politique qui aujourd'hui me donne mal au ventre... Et pourtant, je parle politique.
Elle me rend malade en ce moment (nationalement, localement), et pourtant j'en parle... Comme cet alcool qui vous a fait vomir toute la nuit, et que vous ne pouvez vous empêcher de boire le matin suivant... C'est une drogue, malsaine pour moi aujourd'hui...

Pourtant, tout est politique... La réforme des retraites. On peut la politiser, les gentils gens de gauche forcément moral tout plein, contre ces méchants laids de droite qui veulent fracasser le bon peuple qui travaille...
Pour ma part, j'en reste à ce constat basique. 85% de la réforme des retraite sera financée par la classe moyenne qui travaille. Et cela me suffirait presque pour suivre les préconisations de mon syndicat, en vue du 7 Septembre...

Et d'une manière générale, il y a ce sentiment bizarre. En France, et dans le monde entier, on se rend compte que c'est la classe moyenne qui supporte les "réformes" entreprises pour lutter contre la crise de 2008. Y compris dans cette Espagne du forcément brillant Zapatero qui a tellement été pris en exemple par Zapatera et tous nos socialistes français.
La classe moyenne paye à cause de la crise. Cela voudrait il dire que pour le monde, c'est la classe moyenne qui est responsable de la crise ?
Ce billet est allé n'importe où... Pourtant, cela m'a presque fait du bien de l'écrire... Des fois, l'écriture, c'est mieux que des antidépresseurs...

Je ne sais pas comment va se finir cet été. Pour être franc, je suis extrêmement pessimiste. J'espérais que le 14 Juillet de cette année marquait la fin d'un cycle douloureux pour moi. Comme j'espérais que le printemps de cette année marque le début de la belle période : il a commencé par ce décès qui continue à me faire du mal.
Alors je suis assez peu optimiste...

Enfin, on va essayer quand même de profiter du soleil, du rosé le soir. Et du reste... Tant qu'il y a de la vie, il faut en profiter.
Après, on peut déjà beaucoup moins...

samedi 29 mai 2010

Rififi chez les "jeunes populaires"...

J’ai réussi à trouver un Aujourd’hui en France en Crête. Bien m’en a pris de l’acheter, j’ai pu me régaler à lire cet article dans le journal en date du samedi 22 Mai. Un titre qui fait peur, et qui montre que pendant mes vacances, l’activité politique en France était à son paroxysme. « Règlements de comtes chez les jeunes Pops ». Ca fait peur. Ou rire. Perso, c’était plutôt la deuxième solution…
Avant d’aller plus loin dans cet article, je regardais la photo de l’article. Et celle d’un Benjamin Lancar au regard toujours satisfait de sa personne. Je ne commenterai pas ce look du polo vert au dessus des épaules, qui fait sans doute très « populaire » dans les beaux quartiers de la capitale, peut être moins au plus profond des Cévènnes. Mais je confirmerai ce que j’avais écrit lors du pathétique épisode du Lipdub, et même avant : je n’aime pas du tout le personnage de Benjamin Lancar. Pour des raisons que j’avais exprimé notamment ici et .
Donc si le « règlement de comptes » devait coûter la place à Benjamin Lancar, je n’en serai pas malheureux. Si j’avais 3 ans de moins, et si l’ancien militant encarté RPR que j’étais avait continué l’aventure UMP, j’aurais en tous cas milité activement pour que les « jeunes pops » ait un autre président.

Je ne suis pas à l’UMP. Et comme j’ai 32 ans je ne suis plus jeune. Donc je devrais m’en moquer. Mais pas tant que ça quand même. Car ces « jeunes pop » donnent une image des « jeunes de droite » qui personnellement m’insupporte. Tous les jeunes de droite ne sont pas ces caricatures de « jeunes winners », d’ « enfant à papa des beaux quartiers » que l’on peut voir chez les jeunes pops. En tous cas chez ceux qui passent à la télé.
Donc s’ils avaient une image moins caricaturale, moins hautaine, moins « tête franchement à claques », et avec un peu plus d’humilité et moins de satisfaction de sa sainte personne, je n’en serai pas malheureux.

Alors l’article parle de trois candidats déclarés. Benjamin Lancar dira plus tard si oui ou non il rempile (il fait sa petite star, c’est mignon).
Les déclarés sont Aurore Bergé, actuelle porte parole des jeunes pop. Je ne connais pas. Mais aie. Autant j’adore (vraiment) le prénom, autant vu l’image que m’ont donné les jeunes pop ces derniers temps, je ne sais pas si j’ai envie de laisser la place au « porte parole ». Ensuite on a Mohamed Toubache-Fer. Membre de la Fédération Paris. Pour l’instant, on a deux parisiens candidats. Le jeune de droite du Cantal ou du Gard comme moi, qui se sent assez éloigné de ces ors parisiens, va bien se sentir représenté…

On continue par Laurent Dubois, responsable des « UMP facs ». UMP fac… (dodelinement de tête du Faucon…). Il dit quand même quelque chose d’intéressant ce sûrement brave garçon. « En deux ans, nous nous sommes éloignés de la base et avons oublié ce que « populaire » voulait dire ». Il a raison comme tout. L’article nous apprend plus loin que ce Laurent Dubois a justement ce soutien très populaire de… certains du coté de l’Elysée. Bon…
Benjamin Lancar répond aux attaques de ceux qui lui reprochent cette « politique spectacle » et cette méthode désagréable, agressive et clivante de faire de la politique. Pour lui, « les campagnes provocs (sic) avaient uniquement pour but de gagner en notoriété. Maintenant, tout le monde connait les jeunes pops. On ne peut pas en dire autant des Jeunes Socialistes ».
Rien que pour cette affirmation qui met en avant cette coupable et insupportable absence d’humilité, Benjamin Lancar mérite d'être battu. Car parfois, c’est mieux d’être un peu moins connu. Ca permet d’être moins insupportable. Ce n’est pas un défaut quand on prétend vouloir être « populaire »…

Finalement on se dit que tout ceci est bien risible. Des « jeunes winners » qui personnellement me donneraient plus envie d’aller à la chasse que de faire de la politique s’amusent entre eux. S’entredéchirent. Des plaintes contre X pour diffamation ont été déposées. L’ambiance est belle, fraternelle, populaire à souhait dans ces cénacles de beaux quartiers…

On apprend quand même que les jeunes pop, c’est un président rémunéré à hauteur de 2700 euros par mois. Benjamin Lancar est bon Prince, il annonce précise être bénévole et avoir refusé d’être rémunéré. Bon, il est conseiller régional maintenant…
Mais les jeunes populaires (qui ne le sont pas, populaires), c’est aussi 11 000 adhérents à jour de cotisation, et un petit trésor de guerre de 375 000 euros à gérer. C’est pas rien…

Enfin, tout ça pour conclure qu’ils sont bien amusant ces jeunes. Mais je crains que leur attitude, leur comportement, soit tout ce qui est actuellement détestable dans la politique d’aujourd’hui. Des jeunes parvenus aux dents bien longues qui n’ont pas honte d’afficher une ambition au niveau de leur absence d’humilité. Benjamin Lancar était, malheureusement, un digne représentant de cette classe là. Et c'est dommage : quitte à avoir des jeunes comme ça, je préfère encore nos vieux !
Quand j’étais au RPR, je préférais jouer avec les « grands ». Ceux de ma « section », qui n’en est pas car on est pas au PS. C’était moins bobo, plus prolo. Mais c’était sympa. C’était, en tous cas, populaire…

Et pensant à certains qui nous ont quitté y a peu, j’ai quelques émotions en pensant à eux, à ces compagnons de combat, dont certains sont devenus des amis proches. Ils ne sont plus là, ça les aurait bien amusé ces histoires chez les gamins jeunes pops…
Penser à eux, à lui surtout, ça atténue mon sourire du début de billet…
Wikio

jeudi 18 mars 2010

Plus de tonalité : le Modem serait il cassé ?

En premier lieu, petite information. J’ai toujours eu (et c’est encore le cas) beaucoup de respect pour le Modem, ses militants sincères (pas les opportunistes qui pensaient que 18% à la présidentielle équivalait à une place douillet pour les municipales de l’année d’après), et son président, François Bayrou.
J’avais écrit un billet il y a un an sur François Bayrou. Son parcours entre 2002 et 2007 m’a profondément séduit. L’UDF a toujours mes votes de premier tour, aussi en réaction à une UMP que je ne voulais cautionner. Et en 2007, mon premier tour a suivi sa logique des 5 ans.

C'est pourquoi le très faible score du Modem me peine sincèrement. Aussi pour certains militants qui ont mon respect et mon affection. Mais il ne me surprend pas.

J’ai toujours considéré deux points faibles rédhibitoires chez le Modem. Je les avais exprimé dans ce billet du 10 Mars 2009.
D’abord, François Bayrou a reçu en 2007 beaucoup de voix et de soutiens provenant de la droite. L’UDF est un parti de droite. Et quoiqu’on veuille dire, François Bayrou est un homme de droite. Centre droit certes, mais plus proche d’Alain Juppé que de Robert Hue. L’afflux de beaucoup de militants en provenance d’une gauche parfois très à gauche (persuadés à l’époque que le PS était mort et que leur intérêt était plus d’être dans un truc « bobo – in ») a forcément posé un problème de cohérence au Modem de Bayrou. Aujourd’hui, avec une droite bien à droite et une gauche qui va bien, merci pour elle, il y a forcément soucis et hiatus...

Ensuite, l’opportunisme de certains. Non. Je ne mets pas de liens.
Ne parlons pas uniquement de Corine Lepage. Ministre sous Juppé, candidate sous Santini, élue européenne sous Bayrou, là voilà qui pense que maintenant suivre Cohn-Bendit est plus porteur pour elle. Soit. Mais ça commence à se voir, son ambition folle personnelle qui l’eut amené à l’époque à écrire un livre masquée, avant l’élection présidentielle. Cette incarnation d’un opportunisme indécent sublimé au sommet est malheureusement présent bien à la base.
Pour une Mirabelle ou une Oréade Centriste, pour un Hérétique ou Claudio, combien d’opportunistes qui espéraient, en 2007, que suivre Bayrou leur ouvrirait la porte de postes sympathiques dans les mairies et conseils municipaux en 2008 ? On voit bien Cavada ou les droopies de Poitou Charente qui ont vu que finalement Sarkozy ou Royal leur offrirait plus assurément une place au soleil que François Bayrou. Mais combien d’autres lâchages, plus anonyme ?
Je ne mets pas tout le monde dans le même sac. J'ai aussi quitté à l'époque un parti politique car je ne me sentais plus en phase avec ce qu'il me proposait (manque de bol, il n'en existait aucun autre capable de m'accueillir...). Mais parmi tous les lâcheurs de Bayrou et du Modem, combien d’opportunistes ? Qui, une fois 2008 ou les européennes passés, n’ont eu aucun état d’âme pour claquer la porte manger ailleurs une herbe plus verte ?

Je n’ai pour ma part aucune leçon à ne donner à personne. Je ne suis pas Modem, et ne le serait pas demain. Parce que j’ai avec le Modem des divergences de fond important, notamment au niveau européen. Mais quand même, en tant que modeste observateur, peut être puis je donner une opinion…
Le Modem, à mon avis, doit assumer ce qu’il est. Ce rodomontade avec le parti socialiste étaient ridicule, car purement polititichienne. Un seul point commun : la détestation de Sarkozy. Et avec un calcul basé sur un pari difficile : la mort du PS. On le voit, il est vivant, et bien là.

Non, que le Modem s’assure comme il est. De centre droit et social libéral. Ce n’est pas honteux. En plus, cette partie politique est inexistante. Hervé Morin me dirait vous ? Il est super pour envoyer femmes et enfants à une élection législative, mais c’est bon, il est ministre, il a réussi son opération personnelle. A part ça, le Nouveau Centre n’est rien.
François Bayrou, s’il clarifie son discours, peut redevenir ce qu’il était. Et le Modem être son bras armé. Car aujourd'hui, il n'existe plus cette famille politique du Centre Droit, qui ne veut pas être affidée à une homme ou un parti représenté par cette politique berlusconobushiste (ou sarkziste, employons le terme français).

Alors passons l'effet de mode, ce coté bobo chic qui voulait que François Bayrou, c'était tendance. Que le Modem, ou la Nouvelle UDF, ou les deux, reviennent à leur fondamentaux. S'afficher de Centre Droit, ça ne veut pas forcément dire être Sarkozyste. Et on peut très bien être de centre droit et refuser de choisir un camp plutôt que l'autre au deuxième tour de 2007. Sans pour autant appeler "à faire barrage à...", parce que la haine personnelle l'emporte.

J'ai confiance en le Modem, en François Bayrou, et en ses militants fidèles. Je leur souhaite bon courage.
Et accessoirement, même si l'Europe et la manière de construire ce bel ensemble est un point de désaccord, j'espère que je pourrais faire un bout de chemin avec certains d'entre eux...

jeudi 7 janvier 2010

Pensées qui se baladent, autour de Philippe Seguin et du reste...

(pour les images, envie de mettre des images d'automne... Parce que pas la pêche... la prochaine fois, je mettrai de la neige, promis...)

Ce matin, alors que je roulais tranquillement vers le boulot, les yeux se baladant sur un thermomètre qui indiquait -7°C depuis 15 minutes, je songeais à écrire un billet sur la commission Zelnick. Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé d’HADOPI, et que tout ce qui tourne autour du sujet m’intéresse. Et aussi parce que comme mon copain Hashtable, je suis effaré et affligé de voir cette insupportable caractéristique française, qui confine à la caricature bestiale. Un problème ? On crée une commission. Celle-ci donnera la solution : une nouvelle taxe. Cette fois ci, sur la publicité sur Internet…
C’est n’importe quoi. Les réactions aussi sont affligeantes. Celle de la SACEM. Elle est « déçue ». Pensez vous… La SACEM est déjà bénéficiaire des taxes sur la copie privée. Mais le gâteau est merveilleusement bon, donc croquons encore un peu dedans, et rajoutons une taxe…

Oui, ça aurait pu faire un joli billet… Mais j’avoue n’avoir finalement que faire des taxes, d’HADOPI, de cette identité française dont on se passerait bien… Oui, je m’en fous…

Non, Philippe Seguin est mort. Tout le monde en a parlé aujourd'hui et je ne serai pas original ? Je m'en moque de ça encore... Philippe Seguin est mort, ça m'a profondément attristé...
Tranchante comme Excalibur, j’ai appris cette nouvelle ce matin vers 8h30… Pas via Twitter ou les blogs, non… Juste en visitant le site Internet du Figaro pour lire les articles… Brutalité et soudaineté de la nouvelle. Philippe Seguin est mort. Point. Maintenant on va commencer à bosser… Ben non, ce matin je n’aurais pas été très efficace, mais de ça on s’en moque…



J’ai passé un moment sur Twitter et sur les blogs. Et puis non, je suis parti de là. Oui, il y avait des gens tristes. Sincères. Des gens de droite et de gauche qui lui rendaient hommage. Parfois, un humour ironique que j’ai eu du mal, ce matin, à apprécier, voire même à accepter. On peut rire de tout, mais ce matin je n’avais pas envie d’en rire… Donc on ferme doucement la porte, et on s'en va.

Et puis il y a eu des réactions qui m’ont affligé. Ou attristé. Ou les deux.
Je sais très bien que la politique n’est vraiment pas le monde où respect, tolérance et compassion sont les plus présents. Oui, Seguin était de droite. Pour certains de gauche, cela suffit. « Il est de droite, alors m’en fous ». Je caricature. Pas tant que ça… Des fois, c'était pire... Ben oui, "de droite, donc fatalement un salaud". On ne va pas pleurer sur un salaud alors qu'il y a la faim dans le monde, et patati, et patata... Je caricature encore... Tant que ça ?
On parlera de ces appels au respect et à la tolérance plus tard… Mais entre Sarkozy et certains apôtres de cette sélective tolérance « uniquement avec leurs idées », je crois que je préfère de loin encore Nicolas Sarkozy et ses sbires… Mais c'est un autre débat...

Et puis j’ai lu aussi des remarques qui se voulaient sans doute drôles, mais que j’ai trouvé malsaines. Et là encore intolérantes, et franchement nauséabondes. « Seguin est parti, dommage que ce soit lui et non pas d’autres personnalités de droite »… Des noms de sortis. Certains dont la disparition me toucheront également. Et même...
Non, il y a des réactions bêtes, idiotes, connes. Blessantes. On dit souvent que ces convictions politiques naissent souvent contre autre chose. C’est en parti mon cas. Une des raisons pour lesquelles je me considère de droite, c’est aussi ce rejet d’une certaine gauche sectaire et franchement intolérante…
Je ne tire pour ma part aucune gloriole d'avoir été franchement triste le 8 Janvier 1995, quand Mitterrand est mort. J'avais écris ce billet rappelant ce jour là... Mais je crois que j'aurais été triste de ne pas avoir été triste...


Je ne ferai pas d’hommage grandiloquent sur Philippe Seguin. A coté de la petitesse quotidienne, j’ai lu des billets qui m’ont touché. Je parlais de la gauche que je ne supporte pas. Il y a celle dont je me sens très proche. Celle de Nicolas, Olivier, Romain ou Hypos, pour ne citer qu’eux (il y en a d’autres). Désolé de vous citer, j’espère que cela n’entachera pas trop ce « brevet de gauche » indispensable à certains pour être fréquentable… Le respect n'a jamais empêcher de critiquer les positions politiques d’une personne, et n'a jamais porté atteinte au combat politique. Le beau, le noble...

Beaucoup d’autres hommages que j’ai trouvé touchant. La réaction de Laurent Pinsolle est belle. Le Chafouin aussi. Pour Jean-François Kahn, Seguin est l’anti-Kouchner par excellence… Formule efficace, tellement juste…
Jolie aussi la réaction de Toréador également. Sur ce billet, Toréador parle d’une personne qu’il a rencontré personnellement…


Je n’ai jamais eu la joie et la chance de rencontrer Philippe Seguin. Je ne l’ai même jamais vu. Je me souviens avoir loupé un meeting de campagne qu’il donnait dans ma région, en 1995. Je n’avais « que » 17 ans. Et dans nos villages, pas de métro ou de rer pour aller dans les villes aux alentours… J’aurais aimé, je crois, le voir en vrai. Lui serrer la main. J’aurais aimé…

Mon parcours politique m’a pourtant amené à m’éloigner de cet homme, qui a compté pour moi enfant. J’avais 14 ans lors du débat de Maastricht. Vraiment le moment où je me suis passionné pour ce monde, ce milieu. Et à ce moment où, déjà, je me sentais proche de la droite gaulliste. Aurais-je voté non à ce référendum ? Je ne sais pas… Franchement je ne sais pas. N’empêche, j’ai été séduit par ces débats. Je n’ai pas le souvenir du débat Seguin Mitterrand. Je me souviens de mon père, trouvant Seguin nul et falot. L’histoire expliqua pourquoi…

Par la suite, ce fut la période 1993-95. Cela me fait sourire quand je commente ci et là les divisions au sein du parti socialiste… Je suis né alors que les militants RPR avaient à choisir entre papa et maman, entre Chirac et Balladur… Pour moi, c’était entre Pasqua et Seguin, entre Juppé et Léotard, des personnes que j’ai beaucoup apprécié. J’aurais choisi, si j’avais eu l’âge de voter, le camp Chirac. Et j’aurais assumé les regrets venant après…

Philippe Seguin a été une de mes boussoles quand j'étais enfant. Un Président d’Assemblée Nationale grandiose. Un orateur extraordinaire. Une personne qui me rendait fier d’être de droite. Cela n’a pas empêché mes éloignements.
En 1999’ d’abord. Nous sortons d’élections régionales pitoyables. Certaines présidences de régions sont conservées à droite grâce à des jeux obscurs avec le Front National. Quand je vois aujourd’hui Georges Frêche et la gauche languedocienne, j’ai davantage de bienveillance pour Jacques Blanc, mais c’est un autre débat.
Nous sommes en 1999’. Philippe Seguin doit, normalement, conduire la liste d’union RPR – Démocratie Libérale aux élections européennes. Avant cela, il propose un obscur changement de nom du RPR. Les militants lui répondent « on garde RPR ! », il en prend acte. Mais bon…
Pour ma part, je suis davantage séduit par un vote Pasqua a ces élections européennes… Elections qui verront Seguin laisser tomber l’affaire, et laisser la tête de liste à Nicolas Sarkozy. Les jeunes générations oublient trop souvent que l’histoire de Sarkozy s’est construite dans la trahison, les crachats qui lui ont été lancés au visage, et les défaites. Celle de l’élection européenne de 1999’ en est une, forte et cuisante. Philippe Seguin en est un des responsables, à son corps défendant.
Moi aussi. Avec presque 12% des électeurs, j’ai préféré voter pour Charles Pasqua…

Deuxième épisode où je n’ai pas suivi Seguin, et où je l’ai même fortement désapprouvé, c’est les élections municipales de 2001. Je déteste les parachutages. Et Philippe Seguin s’est prêté à cet exercice… Maire d’Epinal, il souhaite conquérir Paris. La défaite sera lourde, et légitime quelque part… A ce moment, je suis élu dans mon village d’enfance, et un de mes hérauts de jeunesse quitte la vie politique par une dure défaite. Les choses sont dures…

Après, Philippe Seguin deviendra ce qu’il est depuis. Une sorte de référence, une boussole. Le type de personnage qui rappelle que ces énarques, que l’on aime à vilipender, ceux ne sont pas forcément des plaies en politique… Aujourd’hui, nous avons des avocats et des publicitaires pour présider aux affaires de l’Etat. Y gagnons nous vraiment au change ?



Certains, même à gauche, voyaient en Philippe Seguin un possible rempart contre le Sarkozysme
Je lisais hier soir le Marianne de samedi, qui consacrait une double page à Philippe Seguin… Le titre est terrible aujourd'hui : "Qui a peur de Philippe Seguin"...

Pour Daniel Bernard, auteur de l'article, « A 66 ans, cet admirateur de Churchill et de Gaulle est encore trop jeune pour renoncer à un ministère de crise ou à un déménagement vers le Conseil Constitutionnel ». Donc, cela expliquait que même s’il portait des coups, ceux-ci auraient pu avoir encore plus de sévérité s’il ne ménageait pas la présidence…
Il n’avait peut être pas renoncé, mais le destin est cruel… Destin chambreur, qui dans la même semaine nous pose la décoration au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de Daniela Lumbroso, et le décès d’un serviteur de l’Etat qui l’aura toujours refusé (son père, mort pour la France, ne l’ayant jamais reçu…). Chambreur, le destin…

Voilà, tout ça s’arrête aujourd’hui donc. Philippe Seguin est mort. Un grand oncle qui a été un de nos idoles et modèles quand on était enfant. Qu’on a admiré, profondément. Après, on grandit. On s’émancipe. Puis après on revient. On retrouve cet œil d’enfant en regardant cet homme qu’on voyait immense étant petit.
Et puis un jour il disparaît. Brutalement… Je crois que ce qui me marque le plus dans cette disparition, c’est la brutalité de la chose… Philippe Seguin serait mort d’une longue maladie, cela serait autant douloureux mais probablement n’y aurait il pas cette émotion, que je crois sincère aujourd’hui dans le pays. Et pas uniquement dans les yeux de François Fillon.


La brutalité de la disparition… Certains articles m’amuseraient presque. « Hier, il était en pleine forme » qu’ils disent… Oui, avant qu’il meure il était vivant, c’est vrai. D’autres diront qu’il est mort en bonne santé. J’en suis ravi…

Mais là encore c’est dingue combien on touche au coté éphémère des choses… Quand je vais rentrer chez moi, il va peut être neigé. Ou la route sera peut être glissante. Et en allant au vœux du personnel municipal, zou une plaque de verglas et bing un platane, plus de faucon. Ceux qui m’ont vu au travail cette après-midi ne comprendront pas : j’étais vivant avant de mourir… Et en bonne santé en plus (à part le dos tout laid et un petit mal de tête…).
Brutal. Peut être pour ça qu’on est, que je suis, autant sonné…


Et politiquement, on peut aussi se poser la question de l’impact… Flèche a rappelé que le Conseil Constitutionnel devait être renouvelé en Mars. Et se posait des questions sur son indépendance, resterait elle la même avec des pions de Sarkozy ? La question se pose aussi dans le cas de la Cour des Comptes, restera elle autant indépendante ?
Il est évident qu’une des prochaines polémiques sera la nomination du successeur de Philippe Seguin à la Cour des Comptes. Il aurait du rester Président jusqu'en 2012... Quelque soit le choix, parions que la polémique sera immense. Immense… Ca ne sera sans doute pas Jean Sarkozy, mais qu’importe : le choix sera fatalement entaché de ce soupçon : il sera moins indépendant, à la botte du pouvoir en place…
On va encore s’amuser sur les blogs…

La soirée sera courte ici, dans la maison du Faucon. Je n’irai pas, je pense, sur Twitter. J’irai aux vœux du personnel municipal, et je me coucherai tôt. De toute manière, je me suis déjà levé avec la tête brumeuse. Fiévreuse ? Peut être… En tous cas, il me tarde que la journée soit finie. Il me tarde…

Une journée laide et paradoxale. Les stars politiques de la journée auront été deux hommes d'état en puissance. Jospin et Seguin. Tous deux retirés des affaires... Et aujourd'hui, finalement, je termine ma journée en soupirant devant le retrait de ces deux hommes d'état. Qui ont laissé la France aux mains de star académiciens de la politique...
Et un soupir devant ce paradoxe triste... Ceux qui président aujourd'hui (majorité ou opposition) aux affaires de l'Etat sont moins des hommes d'Etat que des hommes d'affaires, ou de communication. Et je trouve ça triste ce soir, vraiment triste...

Une laide journée que ce 7 Janvier… Laide journée pour la France. Laide pour la droite dont je suis, et dans laquelle je me trouve de plus en plus seul et orphelin. Non, laide journée…
Il parait que cette nuit il neige… Ca ira peut être mieux ?

jeudi 23 juillet 2009

Quand le RPR voulait changer de nom...

Petit souvenir d’ancien jeune militant RPR. 1998’, ça va mal au RPR. Après avoir mis son chef à l’Elysée en 95’, le RPR remarque qu’il ne s’est jamais vraiment remis de la scission baladurien – chiraquien. Et par-dessus le marché, la dissolution de 1997’ ne passe pas à droite. Juppé, qui était premier ministre – premier secrétaire du RPR, a démissionné. Seguin le remplace à la tête. Pour plus trop longtemps, puisque l’histoire le verra déserter la tête de ce parti, parce que trop de divergence. En bref, au crépuscule des années 90’, le RPR va très mal !

Et que se passe-t-il à ce moment là ? D’un chapeau (lequel ?) sort une idée incroyable : changeons de nom ! Et faisons un référendum. Nous sommes au mois de Janvier 1998’, et on doit voter…

De souvenir, les noms étaient Rassemblement, Rassemblement pour le France, et le très bon « Rassemblement pour la République »… De souvenir, il me semble que j’avais voté pour garder le nom. J’avais grandi avec le RPR, et je pensais à l’époque que changer de nom pour changer de nom, c’était une franche bêtise.
Finalement, les militants ont choisi. Ils étaient attachés au RPR, aux valeurs gaullistes véhiculées (ou prétendument véhiculées...) par ce parti. Et le RPR resta RPR. Fin de l'histoire.

Aujourd’hui, BHL et pleins d’autres huiles évoquent cette idée novatrice de changer le nom du Parti Socialiste… Et m’est avis que si l’UMP plante les régionales, les prochaines présidentielles et législatives, ils auront aussi cette idée de changer de nom.
Mais pour le PS, je pense que si le référendum du changement de nom passe parmi les militants, je suis loin d'être socialiste, mais j'imagine bien une majorité pour le statut quo. Et je ne trouverais pas ça choquant...

Changer de nom, une idée de gens pas en forme du tout ? Peut être. Est-ce le remède miracle ? La migraine passe rarement en changeant de coiffure…