Des souvenirs comme ça, que l'on oublie pas. J'avais 14 ans. J'étais en 3eme. Dans ma chambre, regardant sur la télévision de ma chambre la fin du journal télévisé.
Attendant avec l'excitation de ces années la demi-finale de Coupe de France Bastia (D2) - Olympique de Marseille.
Soit dit en passant, le Marseille 1991-92 était sans doute la meilleure équipe de l'histoire du club. Papin Waddle Pelé en attaque. Mozer, Boli, Casoni, Di Méco, Amoros en défense. Trévor Steven au milieu (j'adorais ce joueur qui n'a pas réussi chez nous), avec les immenses Didier Deschamps et Franck Sauzée. C'était chouette.
Et donc sur les coups de 20h20, au moment où Patrick Poivre-d'Arvor allait laissait l'antenne à Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, ce moment de direct qui m'a profondément touché.
Lorsque je parlerai de mes souvenirs de football à bébé Faucon, il est évident que je lui parlerai du drame de Furiani. Comme lorsque mon papa me racontait longuement de ce qu'il avait ressenti devant le drame du Heysel.
Aujourd'hui 5 Mai, le Paris Saint Germain pourrait être champion de France. Des collectifs s'élèvent contre la ligue de football qui a autorisé que se joue un match de foot à la date anniversaire du drame de Furiani.
Je comprends cette émotion. Pourtant, j'aurais trouvé encore plus beau que le Marseille - Bastia d'hier se joue aujourd'hui, un 5 Mai. Le symbole aurait été merveilleux, et il y aurait vraiment eu de quoi faire une journée pour se souvenir, pour commémorer, pour ne pas oublier. Les anglais refusent de ne pas jouer le jour anniversaire de la catastrophe de Hillsborough. C'était un match Liverpool - Nottingham Forest.
Aujourd'hui, je me souviens... Je pense à des amis corses qui ont été touchés personnellement par cette histoire. Je pense aussi, égoïstement, à l'enfant que j'étais.
Je me souviens, tout bêtement. Tout simplement...