Affichage des articles dont le libellé est présidentielle 2012. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est présidentielle 2012. Afficher tous les articles

jeudi 21 février 2013

Les 5 fautes de Nicolas Sarkozy (par JP Raffarin)



J’ai beaucoup apprécié le constat très dur de Jean-Pierre Raffarin sur les cinq erreurs majeures de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Enfin une voix à droite qui donne un éclairage franc et clair sur les fautes de la droite, qui a mine de rien offert tous les pouvoirs (tous) à la gauche.
Il se trouve que je partage grandement l’analyse de Jean-Pierre Raffarin : j’ai modestement exprimé mon avis depuis 2009 sur cette dérive qui, pour moi ne pouvait amener que la perte du pouvoir, et l’éloignement de la droite avec son électorat (et plus généralement avec ceux qui votent… et quand ceux qui votent s’éloignent de toi, tu as beaucoup plus de mal à être élu..)

Voilà ce que Raffarin considère être les 5 fautes de Nicolas Sarkozy.

Il n'a pas osé changer de premier ministre à l'automne 2010, ce qui lui aurait permis "d'enclencher une dynamique nouvelle".

Lorsque François Fillon a été reconduit en automne 2010, j’étais plutôt satisfait. Avec le recul, il est clair que j’ai fait une dramatique erreur d’analyse.
La « dynamique nouvelle » aurait-elle été néanmoins suffisante ? Sans doute oui si elle avait permis un recentrage, et de mettre en avant des gens sérieux. Laisser la parole à des Copé, des Guéant, des Morano, des Dati ou des Hortefeux était une hérésie.

Maintenant à cette époque-là, Michelle Alliot-Marie était toujours poids lourds du gouvernement. Et lorsque Claude Guéant est arrivé ministre de l’intérieur, cela pouvait annoncer quelque chose de positif. On a vu la suite…

Il a perdu le centre par une stratégie de droitisation démarrée en juillet 2010 avec le discours de Grenoble, exacerbée entre les deux tours de la présidentielle. L'exacerbation des tensions a tué l'idée même de rassemblement inhérente à la fonction présidentielle.

N’en déplaise à « la vraie droite » (ou celle qui se considère comme telle), je pense que cette analyse est assez juste.

Je pense que  les élections présidentielles se gagnent au centre. L’électorat extrême permet éventuellement de faire la bascule au premier tour. Mais ensuite, il faut rassembler, au-delà de son propre camp. Souvent rassembler en donnant l’impression que l’autre est plus diviseur, plus « dangereux ».
Par exemple, je pense qu’en 2007, l’attitude de Ségolène Royal a fait que beaucoup se sont réfugiés dans un vote Sarkozy, sans doute plus rassurant. Y compris à gauche de Sarkozy et de l’UMP.

On peut se moquer de la stratégie de campagne du centre. Mais force est de constater que peu de voix ont manqué à Nicolas Sarkozy en 2012. Une campagne moins clivante et plus rassembleuse n’aurait pas conduit Marine Le Pen et le Front National à avoir une attitude pire vis-à-vis de Sarkozy. Eux qui ont intérêt à ce que la droite républicaine soit la plus faible possible.
Au final, Nicolas Sarkozy n’a peut-être rien gagné de plus à sa droite. Il a perdu à sa gauche. Et Hollande a gagné…

Pour préciser ma pensée, cette dernière n’a rien d’angélique. Jean-Pierre Raffarin met le discours de Grenoble comme un départ et un préalable, mais personnellement ce discours ne m’a jamais choqué ni horrifié. De même que je n’ai jamais été choqué et outré lorsqu’il promettait de « passer certains quartiers au karcher ».
Ce qui me choque et m’outre, c’est cette délinquance insupportable, c’est la violence dans certains endroits, c’est de voir les hausses des cambriolages dans nos contrées. C’est de voir hier soir deux policiers perdre la vie dans une course avec un délinquant, qui aujourd’hui est un criminel. C’est de voir qu’à côté d’Avignon, ceux sont des gamines qui volent des bijouteries, quand ceux ne sont pas des petits cons qui foutre le bordel en centre ville. 

Et pour aller plus loin, ce qui m’emmerde, c’est que la droite au pouvoir (que j’ai en grande partie soutenu) a fait de la parole, beaucoup de parole. Mais les actes et les faits sont là : les résultats en matière de lutte contre la délinquance ont été mauvais.

Son exercice solitaire du pouvoir et de la campagne l'a conduit à s'isoler et à s'illusionner sur ses chances de victoire : "Les comités de campagne étaient un salon convivial où le chef exposait sa stratégie et commentait ses performances".

Sans doute. Je n’y étais pas, je n’ai aucun avis sur la question.

Nicolas Sarkozy a raté le débat télévisé de l'entre-deux-tours en se positionnant comme un challenger, et non comme un président : "Peu de respect pour son adversaire, peu de considération pour ses arguments, peu de distance avec la pression, pas d'humour, pas assez de hauteur, ce débat était un combat bien peu présidentiel".


Je suis totalement d’accord avec Jean-Pierre Raffarin. Et d’une manière générale, j’ai trouvé que Nicolas Sarkozy ne s’est pas comporté en président sortant durant la campagne présidentielle, qu’il a manqué de hauteur et d’une certaine dignité.
J’avais critiqué « la campagne à la salaud » de l’UMP. Quelque part, Nicolas Sarkozy s’est mis à ce niveau-là. Dommage.

Il "a fait cadeau du Sénat" à la gauche par "des investitures sénatoriales absurdes, une réforme territoriale mal portée par le gouvernement, une réforme de la taxe professionnelle improvisée" et "une désinvolture permanente vis-à-vis de la Haute Assemblée".

Je suis totalement d’accord avec Jean-Pierre Raffarin. Il y a eu, pendant un moment, une période ahurissante durant laquelle les élus locaux étaient brocardés, voire insultés, par l’UMP officielle et par ses militants. Une période où ce projet hallucinant de réforme territoriale rendait l’horizon totalement obscurci pour ceux qui tenaient les exécutifs locaux. Je ne parle pas de la suppression de la taxe professionnelle, qui a été menée de manière totalement amateur et dogmatique.
Expérience personnelle : le vice-président de communauté de communes que je suis a vécu un mandat où tous les 6 mois les consignes préfectorales étaient diverses et contradictoires. On a pu continuer à travailler, mais dans un cadre complètement opaque. C’était du grand n’importe quoi.

Au final, les élections sénatoriales ont été perdues. C’était bien marrant pour certains de prendre les élus locaux pour des cons : la sanction a été radicale.
L’élu local peut être traité de tous les noms. Le mépriser n’est peut-être pas la meilleure manière de préparer une réélection quand on est tout en haut à Paris. Et force est de constater que le mépris a été fort, très fort…

"Si une seule de ces cinq occasions avait été saisie, la victoire eut été possible".

Sans doute. Je ne sais pas. Mais au final François Hollande a été élu avec une marge assez faible par rapport à ce qu’on aurait pu prédire plus tôt.
Mais bon, avec des « si » Ségolène Royal aurait été élue en 2007, j’appellerais ma tante « Tonton » et les lasagnes seraient avec de l’âne et du cochon. Nous n’en saurons rien.

Par contre, en tant qu’électeur de droite, je suis assez content que commence un réel « devoir d’inventaire », avec des points précis qui peuvent être discutés. Je suis un peu surpris que Jean-Pierre Raffarin ai ensuite soutenu Jean-François Copé, qui incarne toutes les erreurs de ce que fut le pire du sarkozysme. Ce n’est qu’un détail.
Mais si la droite républicaine ne montre pas un peu d’objectivité et de lucidité sur le mandat précédent et ce qui a causé sa défaite, la reconquête risque de ne pas être pour demain. Je trouverais ça dommage, et un peu dramatique…

Si ces réflexions peuvent permettre une reconstruction de la droite républicaine, en vue d’une reconquête du pouvoir, ça m’irait parfaitement…

vendredi 4 mai 2012

La fin du film


Normalement, Nicolas Sarkozy perdra dimanche l’élection présidentielle. Écrire cela me semble plus juste que de dire que François Hollande l’aura gagné, quoique la campagne de ce dernier, sur les derniers jours, aura été d’une bien meilleure qualité.

J’aurais beaucoup de choses à écrire ce matin, et énormément de choses se bousculent dans ma petite tête d’électeur normalement de droite. Le souci, lorsqu’on blogue peu, c’est qu’énormément d’idées et de points que l’on voudrait évoquer s’entrechoquent. Au risque de rendre le billet illisible. Mes professeurs de blog me disaient souvent « une idée, un billet ». Là, une nouvelle fois, ils seront en colère vis-à-vis de leur élève…

Nicolas Sarkozy donc. Sa défaite, probable, dimanche soir, sanctionne à mes yeux plusieurs choses. Un mandat général d’abord. Évidemment que le bilan n’est pas excellent. Il est moins pire que ce que le caricature la gauche dans sa campagne militante, mais il est en deça des espérances nées de 2007.
Pour autant, je ne perds pas de vue que depuis deux ans, c’est la fête des sortants en Europe. La gauche, qui a perdu en Espagne, au Portugal, en Grece, en Angleterre, en Irlande, ne devrait pas perdre cela de vue. C’est aussi pour cela que je parle plus de la défaite de l’un que de la victoire de l’autre.

Le mandat sur le fond, c’est une chose. Si elle est sanctionnée, elle ne la sera pas plus que dans les autres pays qui ont sanctionné la gestion du pouvoir socialiste en place. Par contre, je pense que la forme du mandat de Nicolas Sarkozy sera le point qui aura fait le lit de sa défaite.
Je parle souvent de l’affaire Jean Sarkozy et EPAD. J’ai l’impression que cela reste le début de la fin, parce que cela a montré une totale déconnexion entre le pouvoir et « la France d’en bas », pour rendre à Raffarin et à cette droite là l’hommage qu’ils méritent. Le manque de classe de la manière d’exercer le pouvoir de la part de la présidence et de l’UMP officielle des Copé, Lefebvre ou Morano faisant le reste. 

Il est facile d’en venir ensuite sur la campagne elle-même. J’ai toujours réprouvé les campagnes à la la salaud, où on fait pire que mépriser l’adversaire : où on l’insulte et le traine dans la boue. Parce que l’électeur lambda, il déteste ça. J’ai toujours affirmé ici que les sorties d’Accoyer, Morano, Copé dernièrement, Lefebvre avant lui, seront sanctionnés dans les urnes. Je n’éprouve aucun plaisir à avoir eu raison…
La campagne du clan UMP a été une mauvaise campagne. Je ne parle pas de l’inflexion très à droite de Sarkozy : qu’il veuille récupérer les voix qui se sont portés sur Le Pen ne me choque pas. Tout le monde veut récupérer des voix. Les indignations sélectives de la gauche qui instrumentalise le FN espérant le faire monter et affaiblir la droite républicaine, ne méritent pas grand commentaire. Mais les outrances d’un Montebourg qui traite Sarkozy de candidat d’extrême droite, où les sorties toujours lefebvrienne d’un Benoit Hamon, ont eu finalement peu d’échos face au tintamarre d’une UMP officielle qui se sera vautrée dans une campagne ras de caniveau. 
J’en suis pour ma part assez triste, parce que j’espérais mieux, bien mieux.

Une défaite de Nicolas Sarkozy, probable dimanche soir, montrerait l’inefficacité d’une telle manière de faire campagne. Militer en insultant les autres, en cherchant perpétuellement à les dénigrer et à les provoquer, ça ne marche pas. Évidemment que la gauche n’a cessé de faire ça durant le mandat de Sarkozy. Mais pendant la campagne, c’était assourdissant du coté Sarkozy. Ça ne plait pas à l’électeur. Qui attendait autre chose.

Pour autant, je ne voterais pas François Hollande dimanche. Si j’en avais eu l’occasion, l’image du meeting (je ne sais plus lequel) où le premier rang montraient côte à côte Eva Joly, Martine Aubry et Harlem Desir me dissuade. Je n’oublie que voter Hollande, c’est aussi voter pour une majorité que je ne veux pas. Je n’aime pas Copé, mais je le préfère à Montebourg. Je ne suis pas fan de Morano, mais je la préfère à Eva Joly et ses amis verts.
Et puis je n’ai aucune confiance en les socialistes pour « moraliser » la vie politique, chose nécessaire. Je n’ai aucune confiance en ces gens là, qui de Reims à Marseille en passant les parachutages en veux tu en voilà, ne m’ont jamais rien prouvé. Sinon que je ne partage leur vision de ce qu’est la politique.

Il n’empêche. Si François Hollande est élu, je lui souhaiterais bonne chance. Je ne serai pas « groggy ». Pas ravi non plus. Mais ce qui m’importe, c’est que mon bébé faucon puisse vivre dans un pays en bonne santé. Je ne fais aucune confiance en Hollande, Aubry, Joly & co pour faire mieux que Sarkozy et sa bande. Mais s’ils doivent exercer le pouvoir, j’espère qu’ils feront des choses positives.
En tous cas, sur ce modeste personnel qu’est mon blog, je n’hésiterai pas à écrire tout le mal que je pense d’eux s’ils m’en donnent l’occasion. Je pense que du mal et des critiques d’Hollande et des socialistes, je n’en lirai pas des tonnes sur le net…

Mais quoi qu’il en soit, de la même manière qu’en 2007, le vainqueur de 2012 le sera avec un peu moins de la moitié des électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Et davantage qu’en 2007, il exercera le pouvoir dans un pays divisé. Ca ne sera pas facile pour lui. Et ça risque d’être difficile pour nous.

Qui que soit le vainqueur, j’ai toujours exprimé ici un pessimisme très fort. Je crains que ce dernier perdure lundi matin, et pendant bien longtemps…

vendredi 20 avril 2012

Affiches de campagne...


J'ai juste trouvé ça très drôle...
Une connerie reçu cette après-midi par mail, avant de partir en weekend...



 Bonne fin de campagne...


mercredi 18 avril 2012

Prendre du recul (la fuite)

Cela fait plus d’un mois que je ne blogue pratiquement plus. En tous cas pas sur la politique. Nous sommes en pleine campagne électorale. Sur bien des blogs on parle politique. Sur le mien, force est ce constater que... bon non.

Il ne s’agit pas d’un choix délibéré de ma part. La campagne, sans me passionner éperdument, m’intéresse. Parce que j’aime la politique. Parce que je suis un citoyen. Un peu plus engagé que la moyenne sans doute, mais citoyen quand même, avec le même droit (et devoir) de vote. Et parce que l’élection présidentielle reste, avec la législative derrière, l’élection reine. Enfin parce que les enjeux sont suffisamment importants pour que cette campagne le soit, importante.
Mais je n’en parle pas. Parce que l'envie n'est pas là. Parce que je suis spectateur passif de cette campagne. Parmi les 10 candidats, aucun ne m’a donné cette envie d’engager mon blog à le soutenir. C’est mon droit. Comme c’est le droit d’autres de mes amis ou compagnons d’utiliser leur blog pour soutenir ou combattre un candidat.

Depuis la tuerie de Toulouse, je me suis mis à l’écart de la campagne électorale via le net, les blogs, Twitter. Au début, c’était par obligation. Une grippe carabinée, avec une fièvre de cheval, me décourageait d’aller faire un tour sur mon ordinateur ou mon ipad. Regarder la télé était la seule chose que je pouvais à peu près faire, et sur les chaines informations, la matière était là.
Ensuite, il y avait mon ressenti personnel par rapport au web. Ce que je lisais sur le web, en fin de cette semaine, me mettait très mal à l’aise. Pour ne pas dire plus. Sans doute ce que je lisais sur Twitter ou les blogs que je fréquente (ou fréquentais) n’étaient pas bien différent de ce que je supportais en début d’année. Mais juste un ressenti personnel, que j’avais exprimé dans un billet au début du mois de Mars. Peut être étais je arrivé à une saturation, au plus mauvais moment.
Je n'y arrivais plus, je ne supportais plus. Certains billets me paraissaient méchants. Certains tweet me paraissaient abjects. Et le pire, c'est que je prenais presque ça à cœur. A y penser la nuit. A songer à une réponse ou réaction de ma part. Après quelques jours à presque 40°C de fièvre, il fallait un peu calmer la machine...

Le fait était là. A un mois de l’élection présidentielle, après le surmenage grippal, j’ai eu le burn-out du web 2.0. Je ne me souviens pas la dernière fois que je suis allé sur Twitter, mais c'était y a un moment. Et aujourd'hui, je n’éprouve pas l’envie d’y aller. Ce n'était pas le cas y a quelques semaines...

Quant aux blogs, l’activité du mien est proportionnellement équivalente au temps que je passe sur la blogosphère. Le lien « tout marquer comme lu » de mon Google Reader connait le pointeur de ma souris par cœur. Je lis toujours, via ma blogroll, les blogs de ceux que j’aime bien, ou qui sont pour moi plus que des blogueurs. Sans forcément réagir.
Mais bon, la période est ce qu’elle est. Elle n’est pas propice, pour moi, à une activité sur le net qui fait que je prends du plaisir, c’est tout. Et ce n’est pas grave.

Pourquoi en écrire un billet ? Peut être parce que je reste un peu blogueur malgré tout, et que l’envie d’écrire ce que je peux ressentir reste quand même un peu présent, même s’il est bien moindre qu’avant.
Aussi parce que certains copains de web m’ont simplement demandé, par message privé, si j’allais bien, et si mon absence était due à quelque chose en particulier. Je les rassure. Je suis épuisé, c’est vrai (parce qu’une vie personnelle et professionnelle à coté qui est ce qu’elle est, avec quelques soucis qui font que je n'ai pas envie d'en rajouter d'autres), mais je vais bien. Bébé Faucon est un bonheur quotidien, nous préparons avec Falconette quelques jours de repos à Lisbonne.
Du repos... Après les deux dimanches où je tiendrais le bureau de vote de mon village, ça me fera du bien, le repos...

Il est vrai que physiquement et moralement, les choses font que je préfère, aujourd’hui, prendre du recul par rapport à un net qui, mine de rien, pompe de l’énergie quand le plaisir est moins là. Politiquement, je ne me sens pas, aujourd’hui, capable de polémiques. Pleins de choses pourraient me faire réagir, mais je n'arrive pas à les mettre sur Word. Et certains billets pourraient "mériter" (quelle prétention de ma part) un commentaire. Mais non...
Il y a quelques temps, je prenais du plaisir à la discussion, à la confrontation. Aujourd'hui, je n'y vois que polémiques, trolls, et j'ai envie de le fuir.

La fuite, c'est le mot que j'ai mis entre parenthèse dans mon titre. Recul, c'est beau comme mot, ça fait bien, ça fait "noble". Mais soyons honnête, j'ai envie de fuir une période où, je le pense, il est impossible de discuter "normalement", amicalement j'aurais envie de dire.

L'arrivée prochaine et probable des socialistes et de leurs alliés verts ou communistes au pouvoir ne m'enchante pas du tout. A quoi bon écrire sur le sujet, si c'est pour prendre une salve de trolls ou de commentaires acerbes de ce que j'avais appelé, il y a un certains temps, la "pravdasphère" de gauche. Je me souviens des commentaires m'incitant à "la mettre en sourdine"... Ne surtout pas critiquer ceux qui arriveront bientôt au pouvoir... Sous peine de subir le même sort qu'un rédacteur en chef du Figaro, ou de fonctionnaire trop "marquée à droite" ?
A coté de ça, je ne suis pas fan de Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas aimé son mandat, et je n'aime pas sa campagne. La "sarkosphère" est dense que la blogosphère de gauche ou antisarkozy. Elle n'en demeure pas moins désagréable lorsqu'elle veut défendre son poulain en mordant ceux qui ont l'outrecuidance de penser que le président candidat de l'UMP officielle est peut être un petit peu critiquable, et que son impopularité peut aussi être compréhensible à droite.

Fuite, sans aucun doute. Je n'ai pas envie de ces polémiques. Mes états d'ame n'ayant aucune espèce d'importance, tout ceci n'est pas bien grave...
J'essaierai peut être d'écrire un billet sur la présidentielle d'ici le premier tour. Mais si ce n'est pas le cas, ça ne sera pas un drame. Je mettrai une photo du chaton qui vient nous visiter, et je parlerai du rosé 2011 de mon ami de Lirac... (il est divin)

dimanche 15 avril 2012

Se préparer à Hollande ? (un dimanche soir sous la pluie)

Alors Falconette a eu la bonne idée de nous faire boire de le champagne du mariage devant quelques tulipes, qui évoquent immanquablement la Hollande.
Petite touche de sourire, à l'issue d'un très beau weekend au milieu de châteaux de la Loire, où j'aurais assisté à un mariage placée sous la protection d'Athéna et de ses chevaliers...Et qui que soit le prochain président, mon bébé continuera à sourire. Je continuerai à boire des coups le soir avec les amis et les gens que j'aime. Et il faudra continuer à se battre pour essayer d'être heureux.

Sinon Marseille a gagné la Coupe, à l'issue d'un match de merde mais seule la victoire est belle. Merci Didier Deschamps, et merde aux Winners et à ces pseudos supporters qui font honte à mon club.
Et il tombe de la neige fondue en bord d'Auvergne. Ce soir, Saint-Etienne est sous la pluie. Un petit passage sur les chaines d'infos et sur quelques blogs (que je sache ce qu'il s'est passé à Vincennes et à la Concorde quand même), une saucisse pomme de terre accompagné d'un rouge de chez moi...

Le reste, on verra ça dans la semaine. Je me coucherai tôt ce soir...

mardi 28 février 2012

Le paradoxe de l'électeur de droite...

Je vis en pleins paradoxes. Je suis un passionné de politique. Je devrais être aux anges de la période actuelle, puisqu’il parait que les campagnes sont les meilleurs moments de la vie politique. Je suis un ancien jeune militant politique, et aujourd’hui élu local d’un petit village, avec une image de quelqu’un de droite.
Je devrais adorer cette période. Pourtant, j’ai un peu l’impression d’arriver à ma troisième heure derrière un bar où je vois la tireuse à bière tourner à l’infini. Je suis repu, et je me dis que je risque d’être malade dans pas longtemps. En tous cas, je sais que demain matin la tête fera mal, très mal.
Et pourtant, premier paradoxe du billet, j’ai encore envie d’un verre. Le collègue d’à coté paye sa tournée en plus, et il est impoli de refuser…

J’avais écrit y a pas longtemps que, quelque part, j’enviais ceux qui croient aujourd’hui fort en leur candidat. Même si aujourd’hui j’ai fait mon overdose des blogs et twitts politiques caricaturalement militant qui disent tous la même chose (la propagande de Solférino ou du Colonel Fabien qu’on copie colle, le billet quotidien sur Sarkozy pour répéter qu’il est à chier, les déclarations d’un tel ou d’un tel (droite ou gauche) qu’on lit 800 fois par heures, etc…), je les envie. De croire en quelqu’un, en quelque chose. Et d’avoir un objectif. C’est chouette. Je les envie autant que je fuis en ce moment ce type de billet ou ces Twitter.
Aujourd’hui des objectifs personnels, professionnels, j’en ai. Objectif politique, ou envie politique, aucune. Je n’ai pas envie que la gauche prenne le pouvoir au niveau national. Pas plus que je n’ai envie de continuer 5 ans avec Sarkozy et l’UMP officiel. Génial…

Pourtant, aujourd’hui en tant que potentiel électeur de droite, j’ai le choix. Nicolas Sarkozy évidemment. Mais après avoir critiqué son action pendant 5 ans, je ne peux pas me satisfaire aujourd’hui de son discours de candidat, que je trouve plutôt bon par ailleurs. Son bilan est mauvais, je ne suis pas convaincu par son équipe et ses soutiens. Non, en ce qui me concerne, aujourd’hui, je n’ai pas envie de voter Sarkozy au premier tour.

Marine le Pen fait parti aussi des possibilités. De la même manière que Mélenchon ou Poutoux font partis des possibilités de l’électeur de gauche (il est d’ailleurs amusant de voir la chasse aux électeurs FN que s’efforce de faire Mélenchon… c’est mignon). Mais non, le vote FN n’est pas quelque chose que j’envisage. Les idées évidemment, que je juge à coté de la plaque. Et je n’apprécie pas plus que ça le personnage de Marine Le Pen. Chanter du Dalida ou faire la bêbe en lisant le journal quand vient parler Mélenchon, ça fait le buzz. Mais ce n’est pas très brillant…

Nicolas Dupont-Aignan est une alternative. Je pense (et souhaite) qu’il soit candidat. Et j’ai de l’affection pour lui, et pour certains de ses soutiens, que j’apprécie sur ma blogosphère. Pourtant, il parait peu évident que je vote pour lui. Pour différentes raisons.
D’abord parce que je pense que son discours, aujourd’hui, est inaudible. On peut le regretter. Et aujourd’hui, je n’ai pas envie que mon vote de premier tour tombe dans une escarcelle à 1 ou 2%, qui ne représentera au final peu de choses.
Ensuite aussi parce que bien qu’ayant voté non à la constitution et étant un eurosceptique, j’avoue être moins sensible au discours type Dupont-Aignan. Je ne me suis jamais senti « souverainiste ». Et des propositions types « sortie de l’Euro » ne me touchent pas : elles me feraient plutôt fuir.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il ne faut pas « plus » ou « moins » d’Europe. Mais mieux d’Europe. Peut être pas à 30 comme aujourd’hui. Mais à quelques pays, pour essayer de faire une politique commune à peu d’Etat, mais avec des mêmes objectifs, des mêmes caractéristiques… J’ai l’impression que sortir et faire son truc dans son coin, ça ne marchera pas…
C’est ce que je ressens aujourd’hui. Je me trompe peut être. Mais si je partage bien des analyses de Nicolas Dupont-Aignan, je ne suis pas en phase aujourd’hui avec les remèdes qu’il propose.

Dominique de Villepin est pour moi une énigme. Je ne le vois pas, aujourd’hui, être candidat. Et quelque part je ne le souhaite pas. Pourtant, s’il devait l’être, ce serait mon candidat naturel, celui le plus en phase avec la manière dont je vois la politique, celui le plus proche de ma « famille » d’idée.
Quand je vous dis que je divague en pleins paradoxes… Parce que je n’imagine pas, et ne le souhaite pas quelque part, candidat.

François Bayrou serait celui pour qui j’aurais le moins de réticence à voter aujourd’hui. Une hypothèse possible... Bon, je laisserai de coté son idée de référendum pour enfoncer des portes ouvertes 1 mois après l’élection (à quoi ça sert une présidentielle ?), et j’attends de lui beaucoup plus. Mais aujourd’hui, c’est le discours et le personnage avec lequel je me sens le moins éloigné.
Mes réserves ? Aujourd’hui savoir clairement qui sont ses soutiens, et avec qui fera t’il une majorité. Je revois le Modem d’après 2007. Je revois les Cavada, les Lepage, partir à la première occasion se faire élire ci ou là. Je revois certains blogueurs modemistes fondamentaliste au début, quand les places des municipales de 2008 ou des régionales ou européennes après étaient là, toutes proches. Partir à l’UMP ou chez les verts à la première occasion. Le principe de la girouette : c’est le vent qui tourne, pas elle…
En gros il y a au Modem des gens qui ont été, depuis le début, fidèles à des idées, à des objectifs, à un homme. Et puis il y en a eu le festival des opportunistes. Si Bayrou est élu, qui remportera la martingale. Les premiers ou les seconds ?
Je dis ça en disant que j’aimerais beaucoup que Villepin se rapproche de Bayrou. Je pense qu’aujourd’hui, ils défendent une même vision de la France…

Sarkozy, Bayrou, Villepin, Dupont-Aignan. Du choix, j’en ai quand même…
Voter Hollande ? La réponse est non. J’apprécie le personnage, mais je n’ai pas envie de voir arriver la gauche au pouvoir. Qui n’a pas fait mieux en Espagne, en Grèce, en Irlande ou au Portugal que la droite au pouvoir en France ou en Italie… Et je n’ai pas envie de voir ses amis venir au pouvoir. Je n’ai pas envie de voir des verts ou Mélenchon entrer dans un gouvernement où siégeront Aubry, Royal, Hamon, Montebourg ou Peillon.
Et puis les socialistes au pouvoir, je connais un peu. Localement par exemple, où leur bilan ne m'est pas satisfaisant. On me répondra qu’ils sont réélus, et que l’électeur a toujours raison…
Et puis ils m'ont déjà prouvé localement que leur « République Irréprochable » est du même niveau que celle de l’UMP. La politique des copains, il y a juste la couleur politique qui change. C'est dommage...

Et quand j’ai dit ça je n'ai pas dit grand chose, à part ce que je ressens. Sorte de billet exutoire... Je me dis aussi que l’alternance dans un pays, ce n’est pas une mauvaise chose…En ce sens que je nage en plein paradoxe.
Bref, je me dis beaucoup de choses contradictoires… Période électorale. Crispante, inquiétante, normalement passionnante parait il. Peut être que demain aurais je un peu plus de convictions…

mercredi 1 février 2012

Les non nouvelles de la présidentielle 2012...

Après avoir appris hier la probable candidature de Alain Gérard Jacques Cheminade hier, nous apprenons aujourd'hui que finalement Jean-Pierre Chevènement ne serait pas candidat... Je ne sais toujours pas si oui ou non "les lignes ont bougé" (puisque c'était sa marotte). Mais bon, il n'est pas candidat.

Une non information pour moi en tous cas. J'aime beaucoup Chevènement, mais j'avais oublié qu'il s'était déclaré candidat... C'est triste.

Sinon, Hervé Morin est apparemment toujours candidat. Ainsi que les multiples candidats d'extrême gauche qui ne représentent qu'eux, mais qui auront et leur signature, et leur temps de parole pendant la campagne.

Et à part ça il fait froid...

mardi 31 janvier 2012

Jacques Cheminade est candidat...

Il y a des informations comme ça... On pourrait osciller entre l'indifférence, le sourire ou le soupir. J'irai plutôt dans la nostalgie, me rament à 1995 quand j'avais 17 ans...

Jacques Cheminade... J'avais oublié ce nom. On apprend ce matin qu'il aurait ses 500 signatures. Et il a de grandes chances d'être candidat...

Finalement, la bonne nouvelle est pour Hervé Morin et Eva Joly. Ils ont des chances de ne pas avoir la cuillère de bois...
Après, ça fait un candidat de plus...

lundi 30 janvier 2012

8 chaines de télévision, un président pas encore candidat mais presque...

Je ne sais pas quoi penser de l’intervention de Nicolas Sarkozy, hier soir…
A la radio ce matin sur la route, et un peu sur ma revue de net ce matin, j’écoute et lis les différents commentaires. Les annonces qui ont été faites. Evidemment, ne pas se limiter qu’à la pravdasphère (auquel cas le résumé serait rapide), la blogosphère est quand même vaste. Et essayer de se faire sa propre opinion, au lendemain du show télévisé…

Je n’ai pas regardé l’interview hier soir. N’y voyez pas de militantisme du style ceux que nous avons depuis 5 ans, de la part de ceux qui appellent au « boycott » de tout ce qui n’est pas de leur camp politique. Simplement 8 chaines n’y font rien : le dimanche soir, quand l’OM joue sur Canal +, et bien l’OM l’emporte sur le reste. C’est con…
Et puis soit dit en passant… Une interview présidentielle sur 8 chaines de télévision à la fois… Comment dire ? Au pire, c’est insupportable ce monarchisme télévisuel. Au mieux, c’est ridicule et grotesque…

Pour revenir sur le fond de l’interview… Comme j’ai dit plus haut, je ne sais pas quoi penser. La TVA qui augmente, mais en Octobre… Après les élections. Bon… Une « promesse électorale ». Qui, évidemment, ne me fait pas plaisir. Mais bon, visiblement après Mai 2012, je sais que je devrais payer plus. Plus d’impôts, plus de taxes, plus cher mon essence, ma mutuelle, mon gaz, mon électricité… Je me suis fait à cette idée. Fatalisme.
Mais quand même… Annoncer faire une campagne en expliquant qu’on augmentera la TVA, cela me semble suicidaire. « Courageux » clame fièrement l’UMP officielle. La témérité, est ce du courage, ou de l’inconscience ? Expliquer au gens que demain, tout coutera 2% plus cher, pour que les entreprises soient exonérées de charges sur les salaires « qui vont de 1,6 à 2,1 x le smic » (soit une belle usine à gaz supplémentaire), je me demande l’impact que cela peut avoir sur les urnes… Sachant que je ne vois pas l’impact positif que cela peut avoir sur la compétitivité de nos entreprises…
Sinon changer une fois de plus les règles d'un jeu fiscal qui change tous les jours. Un peu de stabilité, ça pourrait être une solution miracle, qui ne coute rien, et qu'on a jamais essayé...

Après, j’ai lu d’autres propositions.
Le droit d’agrandir les constructions sur un terrain constructible. Encore faut il qu’il soit constructible. Après, pourquoi pas. L’impact sur le mal-logement ? Je ne sais pas. Cela me permettra peut être d’agrandir ma cuisine, mais de là à lutter contre le mal-logement… Non, je suis sceptique.
La fin des 35 heures ? Ca fait 10 ans qu’on en entend parler, de la fin des 35 heures. Je crois qu’aujourd’hui, dans certaines entreprises, l’équilibre d’aujourd’hui est présent. En tous cas, ce serpent de mer ne parait pas être la préoccupation des chefs d’entreprise. 35 heures ou pas, s’ils n’ont pas de commandes, ils ne produiront pas…

Puis j’ai lu des déclarations. « La fiscalité ne doit pas peser plus sur les ménages ». Il a évidemment raison. Maintenant, même si le tacle pour son rival socialiste est normal, il ne faut pas oublier que les 5 dernières années de mandat ont vu la fiscalité sur les ménages grimper. Une taxe par ci, une taxe par là… Tiens ? Ce mois ci, mon bulletin de salaire s’est vu amputer encore de quelques euros… La taxe sur les mutuelles…
« Créer une banque de l’industrie ». Quand Hollande l’avait proposé, j’avais été surpris. Je croyais que ça existait déjà, avec OSEO. Ben en fait, ça sera « une filiale d’OSEO ». Ah bon ? Pourquoi pas.

Puis y a l’impression globale. Je n’ai pas vu l’interview, donc c’est difficile de parler de la forme. Mais quand même… « Nicolas Sarkozy joue son va tout » clament les éditorialistes. Peut être. En tous cas, je ne sais pas si, avec le retard que ce dernier a pris, son impopularité, et le ras le bol des peuples européens vis-à-vis des sortants (qu’ils s’appellent Sarkozy ou Zapatero), passer sur 8 chaines à la fois pour proposer des mesures impopulaires permettra de retourner la situation à son avantage.

Enfin, on verra bien. La campagne est encore longue. Mais bon, ça sent quand même plutôt la fin de règne…

jeudi 26 janvier 2012

Se lever, et penser que demain sera pire qu'aujourd'hui...

Il y a des jours comme ça…

François Hollande a proposé son projet, en 60 points. Ce dernier sera goulûment relayé sur la blogosphère militante (dont certains recopieront 40 fois le même billet…), nos blogrolls et nos readers transmettront sans difficulté l’information. Mais c’est bien qu’il y ait un programme : cela met les choses en place.
Chacun s’extasiera, ou pas, devant son programme. En ce qui me concerne, le cadre moyen qui a reçu hier son premier tiers provisionnel des impôts, les choses sont simples. Je devrais encore et toujours plus payer.
Toujours trop riche pour profiter d’aides ou de niches, trop pauvre pour ne pas regarder les fins de mois. Mais voilà, la solidarité nationale, c’est sur les gens comme moi qu’elle repose. Le bouclier fiscal ou les heures supplémentaires mieux payées ne nous concernaient pas.
Hollande ne nous propose rien d’autre que de continuer à payer un peu plus. Pourquoi pas ? Il faut bien qu'il y en ait qui paient, de toutes façons...

Nicolas Sarkozy va parler dimanche soir. Et apparemment, l’information principale sera un relèvement de la TVA, et une baisse des charges salariales, mais que pour l’employeur. Là encore le message est clair : il faudra payer plus. L’assiette sera élargie à plus de gens, mais le résultat sera le même.
Je ne sais pas quel sera le programme de l’UMP, mais pour l’instant les signaux ne font pas me faire beaucoup d’illusions… On a eu, durant ce mandat, une multiplication des taxes, et une baisse significative du pouvoir d'achat du salarié. Il n'y a aucune raison que cela change.

Sarkozy et Hollande se sont écharpés hier sur la classe moyenne, et malheureusement le dernier a raison. L’UMP ne s’est jamais occupé de cette dernière. Et le projet socialiste montre que cela ne sera pas la priorité du prochain mandat (sauf pour ponctionner le peu de richesse qu'ils produisent). Et vu la tendance actuelle, c’est encore sur elle (les trop riches et trop pauvres à la fois, mais qui travaillent et donc gagnent trois sous) que reposera la « protection sociale ».
Président protecteur, mais avec l’argent de la classe moyenne…

Il y a des jours comme ça, où le moral n’est pas là. On arrive le matin au boulot, on se dit évidemment qu’on a la chance d’en avoir un, de boulot. Mais bon, voilà. Le moral n’y est pas. On se demande pourquoi on bosse. On se demande pourquoi on se lève le matin. Puisqu’on se dit qu’au final, on sera toujours plus taxé, toujours plus contraint. On se dit que demain sera, de toutes manières, pire qu’aujourd’hui. Changement ou pas.

Et puis il y a la vie qui tourne, qui n’amène pas que son lot de bonnes nouvelles. Mais ça, c’est personnel, c’est autre chose, ça ne rentre pas en ligne de compte. Ou peut être que si, et sans doute cela participe t’il au pessimisme ambiant, personnel…
Enfin bon…

jeudi 12 janvier 2012

Ras le bol de cette campagne à la salaud

Je ne souhaite pas que la gauche arrive au pouvoir en France. J’ai une certaine affection et du respect pour François Hollande, mais je n’ai aucune envie de voir des amis de Eva Joly ou de Jean-Luc Melenchon au gouvernement. Voir Montebourg, Hamon ou Peillon ministre ne me donne pas envie. Et je ne parle pas de la possibilité Ségolène Royal présidente de l’Assemblée Nationale.

L’histoire de la suppression, ou modification, ou autre chose, du quotient familial ne m’inspire pour l’instant pas grand-chose. En plus personne, y compris apparemment au Parti Socialiste, ne sait pas quelle sera la proposition finale.
Mais de ce que j’en sais, j’ai un à priori défavorable. Parce que pour l’instant la politique familiale de la France marche bien. Parce que le quotient familial n’a pas pour objectif d’être « juste » fiscalement. Parce que ça, plus les autres mesures qui consisteront, au final, à faire financer la protection sociale et la répartition par le ventre mou des classes moyennes (celles juste trop riches pour bénéficier d’aide, celles trop pauvres pour vivre sereinement et richement), ça fait beaucoup sur le dos de ces gens qui ne volent personne et en ont un peu marre de cette logique…
Enfin, symboliquement, mon coté conservateur trouve toujours désagréable ces démantèlements des acquis de l’après-guerre, qu’ils viennent du coté de la droite ou de la gauche.

Pour autant, je ne supporte plus la campagne haineuse, consternante et franchement qui sent pas bon de l’UMP officielle. En vrac :
  • Bernard Accoyer : « Les conséquences de l’arrivée de la gauche au pouvoir économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre ». Rien que ça... ;
  • Nadine Morano : « François Hollande est un homme dangereux pour la France ». Rien que ça... (bis) ;
  • Jean-François Copé : «Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse» (il s’en vante, en plus…)..
Je passe sur les attaques personnelles sur François Hollande. La liste pourrait être longue.

Je trouve ces attaques consternantes. Je trouve les comparaisons style celle d’Accoyer non seulement ridicules, mais en plus profondément navrantes et indignes. Je trouve les attaques personnelles abjectes. J’ai trouvé insupportable les attaques sur Sarkozy style « le nabot », « un malade mental », etc… Je ne peux pas les trouver tolérables sur François Hollande (ou sur un autre).

Et y a ce coté profondément insupportable aussi vers les électeurs. L’UMP officielle a choisi de faire une campagne « à la salaud », en salissant et en employant des comparaisons godwinienne apocalyptique. Une volonté de dramatiser jusqu’au profondément ridicule la campagne. En balançant, de ci de là, une saloperie de personne. Une campagne « massacre à la tronçonneuse », comme s’en vante Copé.
Ces campagnes comme ça, les électeurs n’aiment pas. Mon expérience personnelle de campagnes locales m’ont toujours montré que le camp qui provoque la campagne du mollard dans la gueule perd l’élection.

Aujourd’hui, l’UMP officielle a choisi son mode de campagne. Je le désapprouve fortement. Parce que c’est insupportable. Parce que cela fera faire perdre la droite. Et parce qu’au final, cela fera arriver une gauche dont je ne suis pas fan au pouvoir.

A moins qu’ils ne changent vite de méthode et d’attitude… Ou à moins que n’arrive une alternative crédible à Sarkozy et à l’UMP officielle…
Enfin, à trois mois de l’élection, je suis assez peu optimiste…

jeudi 5 janvier 2012

Le petit contre le sale mec... Le retour

Classe, respect, vive la République et tout ça...

C’était mon billet de hier, que je recycle. Il était court.

L’histoire du « sale mec » a fait un buzz qui vaut ce qui vaut. Ca a fait bouger, ça a fait parler. Le Parisien, qui avait mis « Sale mec » à la Une de son journal, a apporté depuis des précisions. Non, François Hollande n’a pas traité Nicolas Sarkozy de « sale mec ». « Le candidat socialiste n’a donc pas officiellement traité le chef de l’Etat de «sale mec». Mais le choix de ce qualificatif pour appuyer son raisonnement en dit long sur l’estime qu’il porte à son adversaire. Raison pour laquelle nous avons décidé, ce matin, de le publier. ». Ok, dont acte. Et dont, pour moi, un strike pour corriger mon billet d’hier, qui devient celui d’aujourd’hui.
Avec un « sale mec » qui demeure quand même. Et qui malgré les hurlements de François Hollande, a bien été prononcé. Malgré le contexte. Même si, au final, c'est loin d'être grave. Après, on peut toujours dire "c'est la faute à l'UMP"...

Mais là aussi, j’ai trouvé la sur - réaction de l'UMP consternante. L’intervention de Nadine Morano à la sortie du conseil des ministres était caricaturale et affligeante. Et d’une manière les interventions outrées de certains responsables UMP étaient risibles. Jouer, à ce point là, les petites pucelles timides et choquées, c’était grotesque.
Et quelque part, je pense qu’électoralement cette attitude ridicule sera perdante pour eux…

De même, les réactions de certains militants socialistes m’ont atterré. Ce matin sur RMC, un gars « nous n’avons aucune leçons à recevoir du président du Casse toi pauvre con ». Cela veut dire quoi ? Sarkozy a eu cette réaction il y a 4 ans, donc cela autorise la gauche d’aller aussi dans cette voie là ? Comme il y a des choses pas propres dans un camp, on a le droit nous d’avoir aussi les mains sales et donc prière de ne rien nous dire ?
En effet, ça promet une campagne de très haute volée…

Pour finir en souriant (car tout ceci n’est vraiment pas grave quand même), j’attends maintenant presque un candidat de synthèse. Qui lancera à un quidam bien habillé : « je n’aime pas les riches petit. Alors casse-toi sale mec ». Comme ça tout sera parfait...
Et attendons la prochaine polémique...

lundi 2 janvier 2012

Rien n'est joué...

On est à 16 semaines des élections présidentielles. Les trêves de la fin d'année sont passés, la campagne va pouvoir commencer. Et comme on le sait, elle risque d'être salissante... Enfin, ce n'est pas l'objet de ce billet.

Notre ami Mathieu, le professeur qui n'avait plus blogué depuis un moment, a écrit un superbe billet en cette fin d'année. Et cet historien émérite nous propose une liste avec le constat suivant : "aucune autre élection n'a donné le résultat attendu".
Il a raison... La liste à la Prévert est éloquente :
  • 1992 : référendum sur Maastricht. Le oui doit passer les doigts dans le pif, il le fait d'une pichenette...
  • 1995 : Balladur devait triomphalement être élu. On repassera Nicolas Sarkozy en Janvier, à l'heure de vérité, expliquant que Balladur pouvait "être élu dès le premier tour". Et on se souviendra du brillant discours de Seguin : "circulez, y a rien à voir"...
  • 1997 : Chirac dissout l'Assemblée. Normalement, la droite devait repasser. Normalement...
  • 2002 : Election imperdable pour Lionel Jospin. Bravo...
  • 2005 : Référendum sur le traité constitutionnel européen. Le Oui doit passer haut la main. Ben non...
  • 2007 : Encore une élection imperdable pour la gauche. Bon, c'était Ségolène Royal en face...
  • 2007 : Législatives triomphales pour la droite. Ben non...
La liste proposée par Mathieu est intéressante. On pourrait rajouter 1981, où Valérie Giscard D'Estaing été élu par les sondages en Janvier 1981. Et puis non...

Qu'en tirer comme conclusion ? Aucune. Sinon que rien n'est joué... Quand j'entends Benoit Hamon (qui contribuera certainement à la haute tenue de cette campagne électorale) parler de "débâcle électorale" pour Sarkozy, je revois justement ce même Sarkozy, en 1995... Qui devait avoir son champion élu dès le premier tour. L'humilité en politique, toujours...

Non, rien n'est joué. On verra bien ce qui se passera. Aujourd'hui, Hollande doit l'emporter 100 fois. Comme d'autres avant lui. Dans 16 semaines, on verra peut être un Sarkozy nouveau ? un Bayrou qui aura réussi à susciter espoir et désir ? Peut être même Hollande élu (ce qui serait une surprise de voir qu'il n'y a pas de surprise) ?
Hervé Morin ? Non, quand même pas...

On verra bien. En tous cas, la période qui vient s'annonce autant irrespirable que passionnante. A suivre, voir si on rajoutera, dans nos livres d'histoire politique, une autre puce pour rappeler qu'en politique, rien n'est jamais joué...

vendredi 16 décembre 2011

Belle campagne, beau billet... (ça sera long quand même...)

Dans le flot de billets relayant comme un seul homme le tract du Parti Socialistes sur les 15 erreurs ou fautes ou trucs pas bien de fait par la droite (ce qui m’aura fait gagner du temps de lecture de blogs remarquez…), deux billets politiques qui ont retenu mon attention.

Philippe Sage, dans un billet assez fort, mais terriblement réaliste et juste. Il pose une question : « Pourquoi Nous Nous Dirigeons Vers Une Présidentielle Indigente Et Vulgaire ».
Ajoutons que le responsables de cette campagne (indigente et vulgaire) ne sont pas à chercher que du seul camp de la vilaine droite : la gauche réussit particulièrement à se mettre au niveau, même par moment à le devancer : félicitation à elle...

Donc Philippe expose son point de vue dans ce très bon billet, qui donne quand même moyen le moral :
« Cela tient au fait que ce que l’on nomme notre « classe politique », et quand bien même serait-elle, par endroits, composée d’hommes et de femmes, brillants, inspirés, ou talentueux (et de quelques bords que ce soit), nous assomment, et à dessein, de mots, de virgules, de slogans, toujours les mêmes. Mauvaise foi et déni HT.

Cela tient au fait, surtout, que jamais vous n’entendrez aucun d’entre eux saluer son adversaire, son concurrent, pour avoir proposé telle idée, soumis tel sujet.

Non, en France, nous sommes dans une autre logique, celle du dénigrement systématique, et cette logique tue dans l’œuf tout débat, tout progrès.
Le citoyen (et donc, le débat) est la première victime de cette logique meurtrière. »
Le citoyen, le débat, la république aussi j’aurais envie de (modestement) rajouter. Car personne n’y gagne…


J’ai également partagé le coup de bec de mon ami Cuicui. Qui en a, comme moi, plein le plumage de ce pseudo-buzz que, de manière très moutonnière, relaie la blogosphère de gauche.

« Autant chez certains blogueurs, j'admirais l'originalité, l'étendue des sujets et goûtais le plaisir de la découverte, autant, actuellement je me fais royalement chier en lisant beaucoup trop de billets du style "tract électoral".

Je pense que la blogosphère de gauche, celle que je connais, a tort de rendre son contenu trop idéologique, trop inaccessible à tous ceux qui n'ont pas forcément leurs idées. Comme le dit si bien Nicolas, dans un excellent billet, nos blogs ne sont lus que par des collègues blogueurs de gauche ou des convertis de longue date.

Dans ces conditions, on peut se poser la question de notre utilité politique et la capacité du Net à faire basculer l'opinion. »

Je répète souvent que, pour moi, la blogosphère et l’activité de blog est un plaisir. Ca fait un moment que le plaisir, je ne l’ai plus. Je passe moins de temps, en tous cas, à lire des billets. Par manque de temps (la fin de l'année est pour moi épuisante, mais bon...). Par manque d'envie aussi. D'autres comprennent ce ressenti, quand je parle de manque d'envie...

Il est évident que quand mon reader me montre que les blogs que je suis relaient en bon petits soldats le tract du PS, qui mériterait discussion (mais à quoi bon ? Comme le dit mon ami Nicolas, chacun est « converti de longue date », donc…), cela rend les temps de lecture plus court. Zapper. Le lien « tout marquer comme lu » de Google Reader, qui permet de gagner du temps.
Et d’éviter de s’énerver trop aussi.

Alors maintenant, on va attendre que l’UMP réagisse (la toujours pertinente « cellule riposte », vous vous souvenez ?). Un tract « les 15 mensonges du PS ». Il sera peu relayé sur les blogs que je fréquente (peu sont de droite). Mais j’aurais le bonheur de lire derrière un nouveau tract « les 15 mensonges de l’UMP sur les 15 mensonges du PS »…
Et le niveau de la campagne de continuer à monter…Et pendant, d'autres candidat(e)s de se régaler et se lécher les babines...

Oh, je sais qu’on n’a pas encore fini, et que jusqu’en Avril ça va être long, et mon lien « tout marquer comme lu » risque d’être souvent utilisé. Ce n’est pas bien grave… Je ne suis de toutes manières pas la cible de ces billets.

En tous cas, cela me donne envie de beaucoup de choses, mais surtout de ne pas voter à gauche… Mais ça c’est autre chose, et après tout c’est mon problème…

(Pourquoi une photo de vaches sur mon billet ? Même pas un hommage à Humeur de vache, dont j’ai aimé le dernier billet… Non, je ne sais pas, mais pourquoi pas ? La prochaine fois, je mettrai des moutons si j’en ai (j’ai parlé de moutons), ou je mettrai des chiens qui jouent, j’aime les chiens)