Polémique du début de semaine (en attendant la prochaine). Zlatan
Ibrahimovic s’est lâché en insultant la France « pays de merde » à la
fin d’un match perdu par le PSG. Dans l’effervescence de la sortie du
terrain, la star du Paris Saint Germain a rendu un magnifique hommage à la
marionnette de Lionel Jospin.
Et la classe politique s’est rependue en grandes flaques flasques.
Concours d’indignation. Et y a du monde pour se disputer la Coupe Bozo le clown.
Zlatan Ibrahimovic a dit une grosse connerie. Il mérite un
coup de pied dans le cul, et de se faire tirer l’oreille. Il mérite aussi qu’on
lui répète qu’il est un peu moins star qu’avant. Le PSG a montré qu’il pouvait
battre Barcelone et éliminer Chelsea sans lui. Il est moins décisif. C’est
triste pour lui.
Par contre, je n’irai préparer la croix pour le clouer. Je ne me joindrai pas à cette suédophobie
abjecte et malsaine. Zlatan a dit une connerie, à la sortie du terrain,
dans l’adrénaline de la fin d’un match. Ça ne mérite pas cette mousse
médiatique et politique qu’on a depuis dimanche soir, qui est limite abjecte.
Je refuse de comparer Ibrahimovic avec certains anciens bleus de l’équipe de France, qui
ont eux franchement sali la France. Aussi parce qu’ils ont porté le
maillot.
Il y a peu, dans une indifférence quasi générale, Franck Ribery a
craché dans la soupe du pays qui lui a donné sa chance, des sélections, et l’honneur
de défendre ses couleurs dans des Coupes du Monde. Il faisait partie, avec Nicolas Anelka, d'une bande d'ancien bleu qui ont davantage insulté la France que Zlatan. C'était lors d’une Coupe
du Monde funeste en 2010. Beaucoup ont continué à porter le maillot bleu après ces jours où la France fut davantage crépie de merde qu’un soir
de défaite du PSG au Parc Lescure…
Et puis on n'oubliera pas Samir Nasri, qui a réitéré ses insultes contre la France et son
sélectionneur dans le confort d’un sofa lors d’une interview à l’Equipe il n’y
a pas longtemps. Entre une réflexion calme et posée dans le confort d’un studio
d'interview, et l’excitation d’une sortie de terrain, mon indignation est
différente.
Mais sans doute
Zlatan Ibrahimovic est-il une cible plus facile que d’autres. Et il est
moins risqué de taper sur la star suédoise du PSG, que sur d’autres joueurs qui
ont porté le maillot d’une équipe de France sur laquelle ils crachent aujourd’hui…
Mais nous ne serons pas inquiet pour Zlatan
Ibrahimovic. Avec la jurisprudence
Aulas, qui insulte l’ensemble du football français sur Twitter et dans des
conférences de presse, Ibrahimovic ne risque rien.