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jeudi 26 septembre 2019

Jacques Chirac et ma vie qui passe

Si on exhume des billets de 2004 2005 chez moi, on trouvera sans doute des mots durs vis à vis de Jacques Chirac. Et pourtant je l’aimais. Je ne l’ai vu qu’une fois en vrai. J'étais RPR avec mon ami Brice quand j’avais 15 ans, a un âge où les enfants sont de gauche.

J’ai mieux connu Charles Pasqua. J’ai la faiblesse de penser qu’en 2002 j’ai modestement contribué à ce qu’il,ne se présente pas. Mais Chirac nous a rassemblé.

Avant c'était 1995. Je n’ai pas eu l’age de voter. Je me souviens que je me faisais couper les cheveux quand Balladur avait fait sa déclaration de candidature hallucinante. Mais j’étais Chirac depuis mes 15 ans. 
« Rassemblement », c’était son credo. C'était ma droite. 

Et ma vie. Cette photo par exemple...

J’avais 20 ans.

On fera le bilan politique plus tard. J’ai des critiques.
Mais si on vient me dire « il était de gauche », ben merde qu’on le dise que j'étais de gauche. Je ne pourrais pas rejoindre un Front National qui avait voulu assassiner le Général de Gaulle, et je pense que rassembler c’est mieux que diviser.

Johnny est mort le jour de l’anniversaire de bébé 2. Chirac est mort 1 semaine et 1 jour avant mes 42 ans. Il serait mort vendredi je lui en aurais voulu. 


Je t’aimais Jacques. Réconcilie toi avec Charles Pasqua et avec mon ami Guy. Embrasse Philippe Seguin. 

Et toi qui étais secrétaire d’état du Général de Gaulle, retrouve le.

Nous reconstruirons une droite gaulliste et républicaine. Il le faut







Sincère tristesse. Au revoir Jacques Chirac

Franchement j’ai de la peine.



Vraiment la fin d’une époque, j’ai vraiment 42 ans la semaine prochaine...

Je suis triste



mercredi 9 mars 2016

Analyse politique miroir

Il est joli ce dessin... (même si Chirac mérite mieux que son reflet à mon modeste avis)


Sinon ça faisait un moment que je n'avais plus utilisé les tags "Chirac" et "Villepin". Je relis mes billets qui datent de presque 10 ans, c'est fou le jugement que j'avais de Villepin, et  ce que j'en avais marre de Chirac à l'époque... (et pourtant je l'aimais, et je l'aime encore)

Sinon Blogger n'envoie plus de notifications par mail sur les billets que l'on pond. C'est chiant. Autant que de commencer deux paragraphes par "c'est chiant"

vendredi 28 novembre 2014

Sarkozy et les sifflets de Bagatelle...

Je viens de retrouver un vieil articule de 1995. Les jeunes militants sans mémoire politique ne se souviennent qu'à l'automne 1995, Nicolas Sarkozy se faisait siffler et insulter par son propre camp. Le congrès du RPR à Bagatelle était un summum dans la haine que les militants avaient de Nicolas Sarkozy, ce petit traître sur qui il était bon de cracher et de vomir.

L'article que j'ai mis en lien est intéressant. On voit un Sarkozy jeune qui est monté haut très vite, pour se casser la gueule au moins aussi vite. Déjà il le dit : "j'ai changé". On est en Septembre 1995... Je n'avais pas encore 18 ans...
J'ai changé... J'ai écouté son discours hier soir à Nîmes, c'est vrai. Il a changé. Beaucoup. Souvent...

Je suppose que bien des gens qui ce jour-là crachaient sur Sarkozy sont les mêmes qui, près de 20 ans plus tard, ont applaudi à tout rompre ce même Sarkozy à Larbersart ou hier soir à Nîmes. Sur ce point, je peux confirmer que certaines personnes dans le Gard n’ont pas la mémoire de ceux qu’elles vociféraient en 1995… La mémoire et la cohérence, toujours… (mais bon, on peut changer).

Je reviens à 1995 pour parler rapidement des sifflets à Alain Juppé. Qui m'ont moins ému que la réponse de Nicolas Sarkozy qui approuve et légitime ces sifflets. J'en prends acte, en soupirant...
J'imagine que cette semaine, le camp de François Hollande et de la gauche de Taubira et de Vallaud-Belkacem a bu du champagne : tout va bien pour cette gauche... J'ai délibérément pris les deux icônes de la "vraie droite" comme exemple. Celles qui le fait exister, ce Tea Party franchouillard.

Il faudra que j'écrive un billet de conseils (modestes mais amicaux) à Alain Juppé.
En premier lieu, celui de se faire discret, et d'arrêter de parler à tort, et parfois à travers. Il ne tiendra jamais deux ans comme ça. Se faire discret lui évitera notamment de remettre sur la table des sujets dont la majorité des français se fouttent, mais qui sont clivants et appellent à la violence des mots et des débats. Le mariage homosexuel est de ces sujets. En plus quand on y rajoute l’adoption dedans. Sur ce sujet-là, Juppé a perdu une occasion de se taire…
En plus, ce débat sur le mariage pour tous gonfle une majorité de français, qui voient leur feuille d'impôt exploser et un avenir pas très radieux se profiler...

Je reviens à Bagatelle. Je pourrais parler de Hollande aussi. Et citer à nouveau deux billets que j’avais écrit sur Hollande. Un en Juin 2007, où Hollande se faisait insulter par son propre parti. Sur le net, c’était d’une violence rare vis-à-vis de lui… Et 4 ans plus tard, ce même Hollandeétait porté au pinacle par ces mêmes personnes… Qui 2 ans plus tard ont repris leur position initiale, à lui cracher dessus…
On n’est peu de choses en politique… L’école de l’humilité, décidément…

Il y a 19 ans, Nicolas Sarkozy se faisait huer par ses propres militants. Aujourd’hui, il est porté en triomphe par une partie de ces mêmes personnes… Ça donne le vertige…

Je me souviens de Bagatelle. Je n’y étais pas, mais ce fut le début de mon engagement politique. J’avais soutenu Chirac. J’avais été triste de la défection de Charles Pasqua, et aussi de celle de Nicoals Sarkozy. Et puis après, il y a eu la suite… J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy. Je n’aime pas l’homme quand il se comporte comme un animal et qui veut du sang sur les piques, par bête vengeance…
J’avais mal pris les crachats sur Sarkozy, mais sans doute aussi que je n’ai vraiment pardonné à Sarkozy ses trahisons successives... Mais il a fini par être président… Peut-être que la fidélité et la loyauté (en des gens, en des valeurs…) n’est pas l’option qui fait réussir. Peut être…


Je me souviens de Bagatelle. J’ai vu un peu Nîmes hier soir à la télé. J’ai souri… Mais bon… La mémoire est éphémère…

lundi 22 septembre 2014

Politique revival : en attendant le retour des autres

Le sujet du jour : Nicolas Sarkozy revient. Avec lui une manière très classe de faire de la politique « contre ». Le directeur de communication des très respectables verts a ouvert le tir
Ca devrait voler très bas, mais bon, le changement c’est maintenant n’a pas rehaussé le niveau du débat politique et des échanges. N’attendons pas de miracles.

Nicolas Sarkozy est revenu. Et je m’en fous.
Je lirai tout à l’heure ce qu’il a dit hier : j’étais chez un ami à boire un Côte de Blaye à se taper le cul par terre hier, et à refaire notre monde loin des considérations bêtement militantes et partisanes.
J’ai regardé un médiocre PSG – Lyon en me faisant insulter sur Twitter par des supporters benêts du LOSC qui trouvait inconcevable qu’on puisse dire que leur équipe était chiante à voir jouer.
Et j’ai même regardé un épisode de Trotro qui passait sur Piwi, avec bébé Faucon qui était aux anges. C’est dire…

Non, je n’ai rien à dire du retour de Nicolas Sarkozy.

J’attends par contre avec crainte et curiosité les retours de Chirac, de Jospin, de Giscard, de Rocard, de Robert Hue, de Chevènement. Et le retour de Ségolène Royal aussi, pour rire.


Tant qu’à faire du revival, allons-y à fond ! Le reste, on verra plus tard. La France et les français peuvent bien attendre pendant que les états majors politiques et les militants s'amusent...

vendredi 24 février 2012

"Je t'emmerde"

La politique offre parfois des moments de grandeur et de noblesse, qui font d’elle un art.

Eva Joly par exemple. Elle aime bien donner des leçons. Mais attention, ne la critiquons pas. Ne la moquons pas. Ne la caricaturons pas. Sinon, on est misogyne, ou xénophobe, ou pleins d’autres choses. Elle n’aime pas qu’on la critique, qu’on la moque, qu’on la caricature. Si en plus on le fait avec humour comme Plantu, c’est la fête.
« Je l’emmerde », c’est ce qu’elle a répondu à Corinne Lepage qui a critiqué son engagement écologique. « Je l’emmerde », c’est beau, c’est noble, c’est grand.



Jacques Chirac avant elle. Une histoire qu’avait révélée le journaliste de RMC Christophe Jakubyszyn. Que lui avait raconté François Bayrou. Histoire qui nous ramène le 21 Avril 2002. François Bayrou avait refusé d’intégrer le papa de l’UMP. Et il était candidat à la présidentielle. Et il sait que Jacques Chirac l’appellera à la fin de la journée, parce qu’un deuxième tour à gagner, une famille à rassembler. Et François Bayrou espère. Peut être même Matignon, qui sait ?
L’histoire, c’est Christophe Jakubyszyn qui la raconte.
« A 18h, stupeur dans la France entière: les premières indications donnent Jean-Marie Le Pen au second tour. Jacques Chirac n'a plus besoin de François Bayrou, il gagnera probablement seul. Et pourtant, à 20h10, le téléphone sonne dans le bureau de Bayrou: c'est le chef de l'Etat: « Allo François ? Je voulais te dire que je t'emmerde ». Authentique... »
C’est grand, c’est noble, c’est de la politique. Bon, très peu objectivement, j’avoue préférer le « je t’emmerde » de Jacques Chirac à celui d’Eva Joly, que je ne porte pas dans mon cœur.

Je ne sais pas si cette campagne est « violente », comme se plaint Caliméro Pierre Moscovici. Personnellement, je ne trouve pas (je trouvais celle de 95 entre Chirac et Balladur plus violente). Par contre, elle ne vole pas haut, c’est évident…
Frédéric Lefebvre et Benoit Hamon sont moins bavards ces derniers temps, mais entre Eva Joly, Marine Le Pen et Mélenchon hier soir, d’autres s’arrangent pour ne pas rehausser le niveau.

Tout ça, ça m'emmerde.

mercredi 15 février 2012

Le jour où Chirac se déclara, sur le Pont d'Avignon...

J’ai en mémoire la déclaration de candidature de Jacques Chirac en 2002. C’était chez moi, dans la ville où je suis né. Avignon.
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…

J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.

Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).

En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).

Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…

Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.

Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.

Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…

mercredi 8 juin 2011

Chirac et le 5 Mai 2002...

Le nouveau livre de Jacques Chirac devrait bientôt sortir. Quand je recevrais le Point de cette semaine, je lirai avec intérêt les bonnes pages de ce livre...

Apparemment, il tape sur Sarkozy. Pas avec violence non, mais plus, j'ai l'impression, avec la tristesse d'un père qui voit que son fils a toujours tenté de le niquer, et qu'il est un petit ingrat... Des choses sont claires, écrites, c'est très bien...

Non, ce qui m'a marqué dans ces extraits, c'est celui là.
"J'aurais sans doute dû tout mettre en oeuvre pour constituer une équipe dirigeante plus représentative des 82% d'électeurs qui m'ont apporté leur suffrage le 4 mai 2002. Je ne l'ai pas fait et ce fut probablement une erreur au regard de l'unité nationale dont j'étais le garant"
J'aime les gens qui reconnaissent leurs erreurs. C'était mon sentiment aussi, au soir de cette élection. C'était dommage, car je crois que cette erreur a donné un terrifiant deuxième tour clivant, violent, et assez affligeant, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui se valent vraiment tous les deux en ce qui concerne bien des petites choses...

Après, est ce que je lirai ces deuxièmes mémoires de Jacques Chirac ? Je vais vous faire un aveu, je n'ai même pas lu le premier tome...

jeudi 14 avril 2011

Ne rien faire, secret de la réussite en politique ?

Chirac, personnalité politique préférée des français, dixit un tableau de bord Paris Match - Ifop...

L'information se suffit à elle même. Jacques Chirac, on ne peut pas dire que son action politique soit débordante, et fasse la une des quotidiens nationaux. Mais il est "personnalité politique des français"...
Quelles explications à donner ? Nostalgie du temps où "avant, c'était forcément mieux" ? Ras le bol de la politique politicienne et politichienne actuelle ? Dégout simple de la politique ? Je ne sais pas...

Le baromètre de popularité classe après Chirac, comme personnalités politiques politiques, Nicolas Hulot, Bertrand Delanoé, et enfin Dominique Strauss-Kahn. Pas forcément ceux qui trustent les plateaux de télévision (quoique ça devrait changer pour le premier).

Finalement la technique de Ségolène Royal, qui se la ferme (ça fait du bien) pourrait presque lui faire du bien. Le silence et la discrétion, secrets pour être populaire en politique ? Peut être...

vendredi 6 novembre 2009

Mémoires de Jacques Chirac : critique délicieusement assassine de JM Aphatie

J'apprécie beaucoup Jean-Michel Aphatie, et me retrouve dans beaucoup de ses positions. Je ne suis pas de ceux à le trouver insupportable. Je le trouve même sympathique.
J'apprécie beaucoup Jacques Chirac. Même si j'ai été très critique durant son mandat. Et puis une fois remplacé, on se rend compte que peut être ce n'était pas si mal...

Un bon petit moment de télévision. Sans aucun autre commentaire. Sinon que j'ai bien ri en écoutant cette "critique littéraire".

Mais sinon personnellement, je n'avais pas prévu d'acheter le livre prochainement...

mardi 22 septembre 2009

Clearstream, thriller divertissant de cet automne...

Le procès Clearstream m’indiffère. Totalement. Une bagarre de cour de récréation dans le grand préau de la République. Enfantin. Affligeant. Bête à manger du foin. Le procès Clearstream m’indiffère, mais pas forcément les acteurs.
Je commence le billet par cette vidéo retrouvée chez l’ami b.mode… Ou Villepin fait du Villepin. Et moi, je le confesse, j’aime ça, ce panache romanesque et pittoresque

Je ne comprends en fait pas grand chose à cette affaire Clearstream. Je suis un peu bête aussi, c'est vrai... Nicolas essaie de l’expliquer, mais non pas mieux. Je ne dois pas faire trop d’efforts en fait…
Pourtant, les personnages de thriller à la française m’intéressent. C’est rare qu’un président porte plainte contre celui dont il fut un ministre… Cela donne en plus un coté bizarre… Villepin est sur le banc des accusés, mais il se comporte, devant l’opinion, comme la victime de se procès. C’est spécial. Et comme le demande le Chafouin, qui est vraiment la victime dans cette histoire ?
Pour mon copain gaulliste David en tous cas, les choses sont claires : la victime est moins le plaignant que celui qui se retrouve politiquement isolé et piégé…

Je ne sais pas qui est coupable. Et de quoi ? D’une barbouzerie comme il y en a eu tellement dans le monde du pouvoir ? Soyons clairs, Sarkozy n’a cessé de promettre la rupture durant la campagne, et cette dernière se retrouve balayé par l’argument qu’il sort à de nombreuses reprises (les taxes, la politique africaine, les déplacements présidentiels couteux, etc…) : « de tous temps, cela a été fait ». Donc pourquoi là, faire un procès ? En se portant en plus partie civile : un Président qui porte plainte, en voilà une de rupture… J’en aurais préféré d’autres…

Finalement, et de la même manière qu’Elmone, je regarde le procès Clearstream comme un show. Un simple show. Un épisode de 24 heures chrono, avec un héros qui a plutôt a les cheveux poivre et sel... Avec ses personnages romanesques, et ses futurs et probables coups de théâtre. Verra t’on Jacques Chirac en guest star ? Je ne sais pas, mais qui le sait vraiment ?

Pendant ce temps, la vie suit son tranquille chemin. L’automne arrive. Et avec ça, pléthore de questions… Entre Clearstream et la grippe A, je ne cesse de me demander si on s’occupe vraiment, moi le premier, des vrais problèmes
Finalement, tout n’est que spectacle et amusement… Ici aussi… (soupir)

lundi 20 avril 2009

Jacques Chirac (réédition...)

15 Avril 2009. Un sondage Paris Match met Chirac en tête des personnalités politiques préférées des français. Sarkozy n'est que 33eme, les guignols s'en sont bien moqués...
16 Mai 2007. Demain, Chirac ne sera plus président. Et quelque part, ça me touche un peu beaucoup. 12 ans qui s'en vont, c'était le billet que j'avais écris ce jour là. J'avais simplement envie de le rééditer aujourd'hui, sans rien toucher. Sauf la conclusion...
***
16 Mai 2007
Dans quelques heures, Jacques Chirac laissera sa place à Nicolas Sarkozy. Très bien, tout a été dit, rien de plus à rajouter de bien pertinent. Le jeu de la démocratie, un nouveau président élu. On l’aime, ou on ne l’aime pas, ou ni l’un ni l’autre. Mais le terrain a parlé.

Hier soir, j’ai écouté Jacques Chirac. Allocution simple, très simple. Courte, mais suffisante pour m’avoir, une nouvelle fois, plutôt ému. Les images de 95’ me revenaient. 17 ans j’avais. 29 ans j’ai aujourd’hui. Je rentre dans mes 30 ans. Cela veut dire que mes 20 ans sont à leurs crépuscules. Mes 20 ans sous Chirac. On dit que ceux sont les plus belles années. On dit ça…

J’ai connu mon premier véritable amour sous Mitterrand. Dans pas longtemps elle sera maman et je pense souvent tendrement à elle, mais elle ne fait pas parti de mes années Chirac. Non, mes années Chirac, ceux sont mes études lyonnaises. Que j’ai commencé en Mathsup, carte RPR en poche, dévorant la presse, les presses (Internet n’existait pas, un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître), pour savoir ce qu’il se passait. Mes idoles d’alors ? Juppé, pour qui j’ai une estime identique. Pasqua, malgré d’avoir rejoint Balladur, Seguin, Alain Madelin.
C’est dans ma mezzanine au foyer de la Montée des Carmes (photo) qu’avec quelques compagnons de chambrée, nous avions appris avoir une grande chance de ne pas faire l’armée.

Et puis avec une copine d’alors (j’en ai pas eu beaucoup), j’ai appris la branlée de 1997’. Villepin, du moins son nom, sortait de l’ombre. Ce fut les élections régionales. Lyon qui résiste aux voix du Front National. Le Languedoc qui, avant le douloureux Frêche, montre que décidément cette place de président de cette région est maudite. Puis les élections européennes. L’aventure RPF qui démarre. Et un Chirac, dont je portais tout jeune le TShirt, qui aura fini de me décevoir un soir de référendum pour détruire une république en la quinquénisant. Donnant finalement un outil pour faire d’un Sarkozy un super premier ministre président, mais à l’époque Sarkozy étant inaudible et inexistant, portant l’échec des européennes et des trahisons passées... Nous n’en étions pas là, mais souvenons nous que la politique est une montagne russe géante où il est possible d'être très bas avant d'être très haut... Puis de retomber très vite.

Personnellement, je vis des élections cantonales et municipales avec un premier contrat en poche (petite PME Vauclusienne), et des responsabilités politiques dans mon département. Je suis élu dans mon village, ma candidate au canton d’à coté fait un joli score. Et je monte souvent à Paris. On prépare les présidentielles de l’année suivante. Pendant ce temps, je signe à Marseille (pas le club, mais un grand groupe avec qui je resterai 5 ans).

Je découvre sur le net une communauté des Chevaliers du Zodiaque dont je rencontre parmi mes plus chers amis d’aujourd’hui, et des gens fabuleux que j’aime vraiment. De Montreuil aux Bons Enfants en passant par la Lorraine ou la Sologne (cf Fanart), sans oublier l’Outre Quiévrain (coucou là haut). Je me prend même pour un écrivain, écrivant autant pour moi que pour d'autres... Une autre...

2002 démarre avec l’Euro en poche. Un Euro qui m’aura permis de passer une merveilleuse fin d’année 2001 en Belgique, puis avec mes copains lyonnais. Amusant, début d’année 2002 avec une sciatique du niveau de douleur que celle que j’ai aujourd’hui.
Puis une campagne qui se prépare. Je suis à Rouen, puis en Alsace. Ou alors à coté de Genève, peut être pas, à posteriori, le meilleur moment des 12 ans. . Mon candidat ne part pas, ne part plus. On est certains à craindre un Jospin – LePen. Peut être l’histoire sera raconté dans le deuxième tome de ses mémoires (ça me donne un coup de vieux ça aussi). Ca sera l'inverse. Le 21 Avril.

82 %. Je l’apprends au téléphone avec la frontière suisse alors que je vais au bureau de vote principal, à Roquemaure. Voilà pour moi le principal loupé de ses 12 ans. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy veut ouvrir, à l’époque Jacques Chirac avait l’obligation d’ouvrir. Non, il sera resté, pendant 12 ans, prisonnier d’un clan, de son clan. Pendant ce temps, mon histoire continue elle aussi.
2002 la fin. Une histoire commune personnelle qui débute. StEtienne – Marseille ne seront plus jamais les mêmes matchs. Et les lacs du Pilat demeureront toujours plus beaux que le Lac Léman. Raffarin est un drôle de premier ministre, en même temps que mon surnom dans mon village. Et la fracture entre le faucon et son héraut de 95’ se fait plus pressante.

Sauf en 2003. Je suis à Bugey pendant que l’Amérique attaque l’Irak. D’autres rencontres du net à Lyon. Plus le newsgroup SaintSeiya, mais le forum de mon amie Lorraine. D’autres ami(e)s, qui de Lyon à Paris, me sont importants.
Et puis ma fin 2003. Je quitte, avec mal au ventre, Marseille, les Bons Enfants, un couple d’ami. Enfin, je les quitte, non, je ne pense pas (je n’espère pas) ne les avoir jamais quitté. Mais c'est l’Agence de ma société à Pierrelatte qui me kidnappe. Retour chez papa – maman. Des soirées difficiles qui font suites à des journées épuisantes. Des kilomètres en voiture, en avion. Bordeaux, Agen, Dieppe, Nogent/Seine, Gien, Orléans… Un ami important qui part. Une autre qui feint de revenir pour me refaire encore un petit peu mal. Mais la principale qui arrive du Nord pour rester avec moi.
Un référendum européen perdu par le président (gagné pour moi, la césure finale ?). Fin d’histoire avec ma société, fin d’histoire délicate ou la santé et le moral explose comme une défense marseillaise en finale de coupe de France. Et puis 2006 à Sérignan du Comtat qui est le moment d’un envol vers un merveilleux 2007 pour moi, avec le travail merveilleux que j’ai aujourd’hui, ma maison, et une vie personnelle que je souhaite à tous les gens que j’aime.

Et puis aujourd’hui. Des nouvelles rencontres sur Internet. Rien à voir avec les dessins animés japonais. La politique maintenant, les médias, les discussions, sur tout, sur rien. Sur aujourd’hui. Jacques Chirac qui part. Ma vie qui a avancé : j’ai 12 ans de plus, une maison, une femme, pas d’enfants ni de chien mais on verra plus, et presque 7 (8 ?) ans de cotisation de retraite. J’ai 30 ans. Ou presque.

Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée un jour où j’ai un bas du dos qui me fait vraiment souffrir. La nuit dans le lit, je ne parviens plus à bouger et là je refuse d’aller boire un café. Mon médecin m’a changé de traitement : on verra. Après le scanner mardi prochain. Mon beau-père quant à lui vient de sortir de l’hopital, pas en forme non plus. Je ne parle pas de mon équipe de foot ou de mon WiFi. Mais bizarrement, si la période est objectivement belle pour moi, le moment présent n’est pas agréable, plutôt douloureux.

Enfin, mes 30 ans commenceront sous un nouveau président. Enfance et adolescence sous Mitterrand, vingt ans et entrée dans la vraie vie sous Chirac. Sarkozy, année de quoi ? Envol réel du Faucon, ou le Faucon qui fera son nid tranquillement ? Enfin, aujourd’hui, j’ai envie d’être positif et optimiste. Je ferme une page. D’autres s’ouvrent. Drôle de période, celle du changement. Visiblement total. Mais plus qu'une simple passation de pouvoir, c'est un changement d'époque. Epoque collective. Epoque évidemment et logiquement personnelle.
A suivre…

***
16 Avril 2009
Je voulais simplement remettre en ligne ce billet, qui représente aussi à la fois une logique et un paradoxe chez moi. Qui veut qu'on ne déteste jamais vraiment ce qu'on a aimé un jour... Même si la rupture fut violente et douloureuse.
Loin de moi la volonté de superposer le lac Léman et l'Elysée, le Creusot et la Corrèze. Mais dans mes constantes, il y a le fait qu'il est impossible que la haine efface l'amour quand il y a pu y avoir amour, ou du moins affection. On n'efface jamais ce qui s'est passé, notre histoire, nos sentiments. On efface jamais.

Oui, Chirac, je lui en ai voulu. Oui, "nous" nous sommes séparés, pas en bon terme. J'ai détesté une immense majorité de ces deux mandats, malgré les espoirs, malgré l'amour que je lui portais. Pareillement à mon histoire personnelle, ce qui se cachait derrière l'ange que je pensais être, ou le Grand Homme d'Etat, n'était pas à la hauteur de mes illusions, de mes espoirs. La douleur a été forte... Parce que la désillusion est toujours accompagnée de douleur. Surtout quand la chute est haute, forte. On y pense longtemps après, j'en sais quelque chose, mes soupirs en sont remplis, de souvenirs douloureux.

Aujourd'hui, Chirac est aimé. Aussi parce que le successeur n'est pas à la hauteur. Dans mon histoire personnelle, le (la) successeur est une réelle merveille, qui place le souvenir à la place qu'il doit rester : un souvenir. Qui revient parfois tel un fantôme, car la rupture et l'après rupture ont été ce qu'elles ont été... Mais la suite de Chirac et de "mon" Chirac n'est pas identique.
Pour autant, même s'il y a eu déception profonde, et rupture violente avec haine et pleurs, il subsiste cette constante. Nonobstant la suite, positive dans mon cas, effarante dans le cas de la France, les colères et déceptions n'empêchent pas qu'il y a eu affection. Et derrière le sang de la rupture, des grains d'un cœur qui battait survivent.

Chirac, c'est ça pour moi. Ce n'est pas ma personnalité politique préférée. Mais c'est une que j'ai aimé quand j'étais jeune. Elle m'a déçu. Magré Sarkozy, les deux mandats de Chirac ont été des échecs et des déceptions. Mais je n'oublie pas que je l'ai aimé. Je ne l'oublie pas...
Normalement, il ne faut jamais oublier quand on a aimé. Il ne faudrait jamais oublier... C'est con, mais moi j'ai du mal, à oublier...

samedi 28 mars 2009

Une bière, du Chianti, et Jacques Chirac

La France joue dans quelques instants contre la Lituanie. Luyindula est titulaire. Pas à Paris, non. Giuly lui est préféré. Mais Giuly n'est pas aimé de Domenech. Luyindula oui. Il est moins efficace que Giuly, mais Domenech l'aime.
On risque de s'amuser en Juin 2010.

Pendant ce temps, je bois une bière. Une Chimay. Je viens d'ouvrir un Chianti. Falconette prépare des spaghettis à la bolognaise. Et après, on verra. On regardera une série (un épisode de 24 heures ? on attaque la 6eme saison d'X Files ? Ou on s'ouvre les veines devant Bokurano ?), un DVD ? L'Equipe de France de foot ? Non... Envie de passer une bonne soirée.

Et quand même un peu de Chirac. Le Figaro l'annonce : La charge de Chirac contre les négationnistes. Et notre ancien président, regretté par ceux qui l'ont combattu avant (et ceux qui ont été profondément déçus comme moi), de demander que les pays arabes enseignent la Shoah aux enfants.
Et une comparaison qui s'impose. Entre François Mitterand, Jacques Chirac, et celui qu'on a en ce moment. Comparons, avec le sourire, Jacques Brel, Alain Bashung, et Quentin de la Star Ac.

Et allons boire du bon vin. Italien ce soir (et belge la bière). Je l'aime cette Europe là.