Il y a des évenements réels, des non évenements, des non-évenements pas sympathiques du tout et des nons événements qui sont non-évenements, mais auquel on assiste avec l'attention de quelqu'un qui suit (ou a l'impression de suivre) un évènement. L'exercice auquel je me suis livré hier soir, devant France 2, répond à cette dernière catégorie. Je parle du retour du battu du 21 Avril (cf post plus bas), Lionel Jospin.
Excepté la phrase du dépité que je suis et que je répète souvent à mes "amis" supposés de mon camps ("j'en viendrais presque à regretter le gouvernement Jospin), je ne pense pas pouvoir être soupçonné de quelconque connivence ou sympathie pour Lionel Jospin. Ma première réaction au soir du 21 Avril 2002, à 20h00, était même de me réjouir de sa défaite (avant de relativiser gravement une minute plus tard). Et ensuite, je ne pouvais que dénoncer le lachage réel des troupes qui était indigne de quelqu'un se présentant comme un Grand Homme d'Etat (ou Grand Homme tout court). Enfin, ses déclarations successifs, ses petites tribunes dans le Monde, ses interventions sur Europe 1, bref tout ce qui s'apparentait à un retour mais qui n'en était pas un, me laissait plutot de glace. J'écoutais avec attention, mais le constat d'un homme froid, sans capacité à revenir, admettre, et ensuite corriger ses erreurs, ne pouvait pas ne pas me déplaire.
Et pourtant hier soir, j'ai trouvé Lionel Jospin bon. Voire même brillant.
Ma première réaction, suite à l'émission, était de me poser la question suivante. Est ce la médiocrité conjuguée de la majorité actuelle et de l'opposition qui m'ont fait trouver Lionel Jospin bon ? OU plutot, est ce la comparaison cruelle entre la blague affligeante du Président de la République face aux choristes qui rendait la prestation de Lionel Jospin convaincante et réussie ? En tous cas, j'ai trouvé quelqu'un qui parlait d'Europe. Je ne suis pas d'accord avec tout (loin de là), mais j'ai trouvé des arguments valables (soit dit en passant, aprés le Maire Socialiste d'une ville du Centre, mais qui plaidait plutot en faveur du non quand bien même il votait oui, M. Jospin aura été le seul qui m'ait vraiment semblé parler d'Europe, de manière construite et intellectuellement argumentée).
Est ce que je voterai oui à l'issue de cette émission. Pour l'instant, mon sondage personnel reste encore en faveur du non. Mais quand même mon écart interne se réduit, et c'est tant mieux.
Mon bilan sur la prestation du Jospin nouveau ? Je l'ai trouvé comme le Jospin ancien, c'est à dire que c'est du Jospin. Pourtant, ma vision de lui est différente. Ses défauts, que je trouvais insupportables, me semblent plus tolérables. Mais, et je le répète, en comparaison avec une attitude que je trouve arrogante (et à la limite d'un certains autisme) de l'Equipe Raffarin, la vision de Lionel Jospin est différente. Je l'ai donc trouvé bon, Lionel Jospin. Mais de mon point de vue. J'ai trouvé sa prestation louable. Intellectuellement, je ne l'approuve pas sur l'ensemble des points, mais ce qui dit est juste, défendable, quand bien même nous pouvons débattre. Mais c'est ça la politique. C'est plus simple de débattre avec Lionel Jospin qu'avec l'arrogance violente d'Elisabeth Guigou (qui quitte la vie politique si le non passe, c'est c'est un argument pour le non !) ou avec le poujadisme décadent d'un Olivier Besancenot ou Noel Mamère.
En conclusion ? Je trouve dramatique qu'en face de la majorité la plus médiocre de la 5eme République, nous ayons une opposition risible et sans charisme. Alliant poujadisme avec lutte d'appareil et égocentrisme coupable en cette période là. Le centre du problème n'est pas le soucis d'égo à l'intérieur du parti, mais l'avenir tel qu'on le veut, tel qu'on le voit. Avoir une ligne de conduite, face à laquelle on adhère ou on s'oppose, c'est selon et c'est la règle de la démocratie. Actuellement, ni majorité, ni opposition, encore moins gouvernement, n'ont une ligne clairement définie. La gestion des affaires se fait au jour le jour, sans cap, sans rien. Lionel Jospin et son gouvernement avait une ligne de conduite, que j'ai combattu démocratiquement (et modestement bien sur) certes, mais qui été claire.
En tous cas, le retour du printemps et des beaux jours rappelent de doux souvenirs. Elles étaient bien agréables ces présidentielles quand même, et c'est bien, comme l'avait joliment dit ce sacré Lionel, de s'ébrouer dans le pré de la démocratie. C'est beau le printemps.
vendredi 29 avril 2005
mardi 26 avril 2005
Jouer avec les dates
Beaucoup disent que j'ai un défaut (qui peut parfois être une qualité). Celle d'avoir la mémoire des dates. Si j'avais quelques qualités en cours d'histoire, c'est peut être de pouvoir facilement me remémorer et assimiler une chronologie d'évenements datés.
Le 26 Avril est, je l'ai appris hier, le jour où la Centrale de Tchernobyl a explosé. Bigre, quelle métaphore pour parler d'un jour d'entre deux tours d'élections présidentielles, qui a une place prépondérante et décisive dans ma vie et dans mon histoire. 26 avril, un jour que je ne pense pas oublier de sitot.
Si j'en parle aujourd'hui, en quelques phrases car je ne veux pas trop m'épancher là dessus, c'est d'abord pour signaler que comme dans toutes chronologies historiques, une date est souvent, par la suite, surplanté par une autre. Pour moi, ma révolution d'octobre a eu lieu le 19. Cette date a surplanté celle d'Avril, mais ne l'a pas remplacé, ne l'a pas effacé. Il y a toujours eu une Tchernobyl dans mon esprit (et dans mon coeur), qui s'est déroulé 3 mois plus tard.
Maintenant, je ne regrette rien de ce qui s'est fait. Cela reste pour moi un beau souvenir. Et je vis à présent des moments merveilleux avec cette personne d'Octobre. Pour autant, je n'oublie pas. Je ne voudrais pas refaire le passé d'Avril, mais quand même. Les murs de plombs sont peut être un peu de trop.
Enfin, quoiqu'il en soit, je vais essayer de profiter de mon dernier jour de vacances avant de retourner dans mon Tchernobyl professionnel. Ca m'amuse déjà beaucoup moins...
Le 26 Avril est, je l'ai appris hier, le jour où la Centrale de Tchernobyl a explosé. Bigre, quelle métaphore pour parler d'un jour d'entre deux tours d'élections présidentielles, qui a une place prépondérante et décisive dans ma vie et dans mon histoire. 26 avril, un jour que je ne pense pas oublier de sitot.
Si j'en parle aujourd'hui, en quelques phrases car je ne veux pas trop m'épancher là dessus, c'est d'abord pour signaler que comme dans toutes chronologies historiques, une date est souvent, par la suite, surplanté par une autre. Pour moi, ma révolution d'octobre a eu lieu le 19. Cette date a surplanté celle d'Avril, mais ne l'a pas remplacé, ne l'a pas effacé. Il y a toujours eu une Tchernobyl dans mon esprit (et dans mon coeur), qui s'est déroulé 3 mois plus tard.
Maintenant, je ne regrette rien de ce qui s'est fait. Cela reste pour moi un beau souvenir. Et je vis à présent des moments merveilleux avec cette personne d'Octobre. Pour autant, je n'oublie pas. Je ne voudrais pas refaire le passé d'Avril, mais quand même. Les murs de plombs sont peut être un peu de trop.
Enfin, quoiqu'il en soit, je vais essayer de profiter de mon dernier jour de vacances avant de retourner dans mon Tchernobyl professionnel. Ca m'amuse déjà beaucoup moins...
Extrait du dictionnaire de JF Kahn : De Gaulle (Charles)
Une merveilleuse phrase de de Jean-François Kahn, dans son "dictionnaire politiquement incorrect". Dans la catégorie "politique", il y a une magnifique définition de "De Gaulle (Charles)" :
"L'homme de toutes les fulgurances. Incarna un temps, presque seul, le génie d'une Nation qui avait perdu même l'esprit. un Don Quichotte, mais dont la France eut été sa dulcinée, et dans une Europe qui aurait presque été conquise et opprimée par les moulins à vent. Ayant libéré la France, il s'offrit un extra, 18 ans plus tard, en libérant l'Algérie. Pour la Corse, il n'eut pas eu le temps.
L'homme de la Droite le plus détesté de la vraie droite et de la fausse gauche. Las fascistes le ratèrent, mais pas les sénateurs.
Il demanda à l'OTAN de suspendre ses vols (en France), condamna la guerre du Viet Nam peu de temps avant les USA. Refusa de laisser les loups de la finance sans muselière au milieu du poulailler de l'économie libre. Pour cette raison, les médias anglo-saxons le décrétèrent "boplchévique".
On lui reprocha son "je vous ai compris" prononcé à Alger. Or, les communistes, qui le combatirrent sans merci, l'avaient trés bien compris et la plupart de ceux qui le soutinrent ne le comprirent jamais. (...)
Il avait scandaleusement cautionné un coup d'Etat en Mai 68. Chirac fut son châtiment, ses amis affairistes son chemin de croix et le RPR son purgatoire.
Ayant rétabli la démocratie, restaurer la République, combattu le fascisme sans aucune compromission et marqué, dès le premier jour, sa solidarité avec Israel, il fut normal et naturel qu'on l'accusât (surtout la droite de la social-démocratie) d'être un dictateur anti-républicain quasi fascite et antisémite".
Je trouve ce texte fabuleux...
Pour le plaisir, à la page "Martine Aubry" (là, c'est pas la même catégorie, mais c'est savoureux) :
"Est capable, dans la même foulée, de comparer la misère des français sous la droite à celle des habitants du BurkinaFaso, puis de stigmatiser le
"populisme" et la "démagogie" de quiconque ne partage pas ses opinions. La pruve qu'on peut être français et impossible".
je ne partage pas l'intégralité des convictions de JF Kahn, mais sur les valeurs et l'esprit, j'adore ce personnage. Et je pense que je vais l'acheter, son dictionnaire.
Bonne journée à vous.
"L'homme de toutes les fulgurances. Incarna un temps, presque seul, le génie d'une Nation qui avait perdu même l'esprit. un Don Quichotte, mais dont la France eut été sa dulcinée, et dans une Europe qui aurait presque été conquise et opprimée par les moulins à vent. Ayant libéré la France, il s'offrit un extra, 18 ans plus tard, en libérant l'Algérie. Pour la Corse, il n'eut pas eu le temps.
L'homme de la Droite le plus détesté de la vraie droite et de la fausse gauche. Las fascistes le ratèrent, mais pas les sénateurs.
Il demanda à l'OTAN de suspendre ses vols (en France), condamna la guerre du Viet Nam peu de temps avant les USA. Refusa de laisser les loups de la finance sans muselière au milieu du poulailler de l'économie libre. Pour cette raison, les médias anglo-saxons le décrétèrent "boplchévique".
On lui reprocha son "je vous ai compris" prononcé à Alger. Or, les communistes, qui le combatirrent sans merci, l'avaient trés bien compris et la plupart de ceux qui le soutinrent ne le comprirent jamais. (...)
Il avait scandaleusement cautionné un coup d'Etat en Mai 68. Chirac fut son châtiment, ses amis affairistes son chemin de croix et le RPR son purgatoire.
Ayant rétabli la démocratie, restaurer la République, combattu le fascisme sans aucune compromission et marqué, dès le premier jour, sa solidarité avec Israel, il fut normal et naturel qu'on l'accusât (surtout la droite de la social-démocratie) d'être un dictateur anti-républicain quasi fascite et antisémite".
Je trouve ce texte fabuleux...
Pour le plaisir, à la page "Martine Aubry" (là, c'est pas la même catégorie, mais c'est savoureux) :
"Est capable, dans la même foulée, de comparer la misère des français sous la droite à celle des habitants du BurkinaFaso, puis de stigmatiser le
"populisme" et la "démagogie" de quiconque ne partage pas ses opinions. La pruve qu'on peut être français et impossible".
je ne partage pas l'intégralité des convictions de JF Kahn, mais sur les valeurs et l'esprit, j'adore ce personnage. Et je pense que je vais l'acheter, son dictionnaire.
Bonne journée à vous.
jeudi 21 avril 2005
Un drôle d'anniversaire
Aujourd'hui est une date anniversaire. Je n'ai pas encore mis les informations, LCI, on refait le monde ou bien alors les Guignols de Canal, mais je pense bien qu'ils vont nous en parler quand même, de ce jour où le soleil est tombé de bien bien haut...
C'était le 21 Avril 2002.
Je me souviens de cette journée d'élection présidentielle. J'étais beau en cravatte bleue sur chemise bleue ce jour là. Je tenais le bureau de poste de mon village, avant d'aller faire un tour du canton avec mon ami ex-futur conseiller général. Je me souviens de ce jour lumineux, de ce soleil qui brulait ma veste de costume. Mes lunettes de soleil ne pouvaient par contre pas m'empecher de voir, d'entrappercevoir, cette drole de fin de journée.
A 17 heure 15, je n'avais toujours pas voté. J'avais plusieurs choix possibles... Avec 16 candidats, je n'avais que l'embarras du choix. Pourtant, mon poulain de départ n'était même pas présent sur les starting blocks. Mais voilà, il se trouve que la crainte d'un deuxieme tour Le Pen - Jospin a fait jour dans mon esprit. Tout cette journée, je sentais que la division des voix à droite, associé à un certain rejet du candidat présidentiel, causerait ce résultat. J'ai donc fait le vote "utile", et bon... Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça.
Je n'ai pas eu totalement tort finalement... Le Pen était bien au deuxieme tour, mais pas avec le président. Mais plutot le premier ministre. Je me souviens ma surprise au vue des résultats. Mais qui n'a pas été surpris ce soir là.
Aujourd'hui, j'y pense car c'est d'époque. Je revois notre élite avec les têtes d'enterrement errer sur les plateaux de TF1. D'abord accuser les français d'être des idiots (ce que je trouve insupportable comme démarche), ensuite s'auto-accuser. Faire pénitence. A juste titre : Le Pen n'est pas arrivé au deuxieme tour par hasard. On a vu fleurir par la suite l'esprit de Mai, celui d'une France unie, d'une classe politique qui avait 'bien compris la leçon', on ne les reprendrait plus. Et le président, plébiscité, serait celui de toute la France, pour mener une politique de réforme juste, efficace, et dans l'interet de tous les français et de cette république si mal en point.
Le constat, trois ans aprés, est implacable. Le 29 Mai risque de faire place au 21 Avril. 2 ans aprés le plébiscite du 5 Mai, la majorité présidentielle venait de perdre les régionales. Et là, le NON risque de l'emporter, emportant majorité parlementaire et opposition. Tous dans le même sac. Non, la leçon n'a pas été comprise, du moins c'est que les français, cette pauvre "France d'en bas", est en train de ressentir.
Pour revenir à ce 21 Avril 2002, j'aimerais revenir sur deux constats qui, à l'époque, m'avait valu des discussions contradictoires (mais toujours interressantes) avec des amis proches, mais pas du même avis.
1 - A propos des manifestations anti Le Pen dans les rues.
J'ai toujours grandit avec l'idée que la rue ne peut se substituer aux urnes. Les urnes ont mis LePen deuxieme de l'élection. Il est donc légitimement le challenger du premier arrivé. Même si cela déplait à beaucoup. Mais voir les rues remplies de monde (dont certains abstentionnistes) pour contester un résultat d'élection, cela me gène . Quand bien même j'admettais, je comprenais, et surtout je partageais leur émoi, je n'étais pas d'accord du tout sur la forme que devais prendre cette opposition.
Mon avis sur les extremes est trés ferme. Le seul moyen de combattre les extremes lorsqu'on est un parti (ou un militant, ou un élu) dit "modéré" (je dirai plutot gouvernemental), c'est d'être légitime. La légitimité s'acquiert pas la force de ses actes et de ses convictions. La légitimité s'acquiert sa probité morale et intellectuelle. La légitimité provient de se force à ne pas se faire dépasser par le populisme et la facilité démagogique. Les extremes n'ont aucune autres raisons d'êtres que la faiblesse du centre (gauche + droite) gouvernemental. C'est le phénomène du balancier : lorsque les parties traditionnels et modérés sont forts, les extremes sont faibles. Lorsque les parties traditionnels sont faibles, contestables et contestés, les extremes sont forts. Les extremes n'ont aucune autre force que la faiblesse de leur adversaire. Par conséquent, pour les éteindre, ce n'est pas bien compliqué. Et pas la peine en tous cas du désolant spectacle de la rue.
2 - Extreme droite ET estreme gauche
Le Pen au deuxieme tour est un évenement. Mais le score de l'extreme gauche est, à mon avis, tout aussi inquiétant. Le score de l'extreme droite (20 %) + extreme gauche (10 %) donne un tiers de suffrages pour les extremistes. Je ne compte pas le tiers d'abstentionnisme... Cela donne bien peu de crédits, de suffrage, d'adhésion (et finalement de légitimité...) aux partis dit traditionnels...
Je trouve qu'Olivier Besancenot n'a rien de plus agréable ou sympathique que Bruno Megret. Et je trouve Arlette Laguiller aussi détestable que Bruno Gollnish. Entre le fascisme de droite et le fascisme de gauche, je n'ai pas envie de choisir. Et je trouve simplement navrant de voir la relative sympathie (pour ne pas dire conivence) de l'opinion médiathique vis à vis de l'extreme gauche. Et je n'accepte pas une seule seconde de voir ce même Olivier Besancenot venir me donner des leçons de républicanisme et de démocratie à 20 heures, à la télévision. Les tenants de la révolution permanente venir m'expliquer comment je dois me comporter, cela m'horripile.
Finalement, la gauche gouvernementale est en train, actuellement, de se rendre compte de ce point là. Aprés s'être fait devancer par l'extreme droite nationaliste aux élections présidentielles, ils se trouvent phagocités par une certaine idéologie radicale et gauchisante. La démagogie est la gangrène qui se développe lorsque le pouvoir idéologique "légitime" est faible et contesté.
Tout ça pour dire que le 29 Mai sera sans doute un nouveau coup de bambou sur la classe politique nationale. Cela ne serait pas bien grave, si ce n'est qu'à chaque baffle, la République en prend un coup. Et les hommes politiques passent et ne sont pas éternels. La République et la Nation, elle, déjà un peu plus... Et c'est dommage qu'elle essuie les platres d'une incompétence générale. Et je ne pense pas que ce soit poujadiste de dire cela. Triste plutot... Trés triste.
Enfin, et pour finir. A titre purement personnel, j'ai bien aimé cette période. Chouette période que le printemps 2002.
C'était le 21 Avril 2002.
Je me souviens de cette journée d'élection présidentielle. J'étais beau en cravatte bleue sur chemise bleue ce jour là. Je tenais le bureau de poste de mon village, avant d'aller faire un tour du canton avec mon ami ex-futur conseiller général. Je me souviens de ce jour lumineux, de ce soleil qui brulait ma veste de costume. Mes lunettes de soleil ne pouvaient par contre pas m'empecher de voir, d'entrappercevoir, cette drole de fin de journée.
A 17 heure 15, je n'avais toujours pas voté. J'avais plusieurs choix possibles... Avec 16 candidats, je n'avais que l'embarras du choix. Pourtant, mon poulain de départ n'était même pas présent sur les starting blocks. Mais voilà, il se trouve que la crainte d'un deuxieme tour Le Pen - Jospin a fait jour dans mon esprit. Tout cette journée, je sentais que la division des voix à droite, associé à un certain rejet du candidat présidentiel, causerait ce résultat. J'ai donc fait le vote "utile", et bon... Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça.
Je n'ai pas eu totalement tort finalement... Le Pen était bien au deuxieme tour, mais pas avec le président. Mais plutot le premier ministre. Je me souviens ma surprise au vue des résultats. Mais qui n'a pas été surpris ce soir là.
Aujourd'hui, j'y pense car c'est d'époque. Je revois notre élite avec les têtes d'enterrement errer sur les plateaux de TF1. D'abord accuser les français d'être des idiots (ce que je trouve insupportable comme démarche), ensuite s'auto-accuser. Faire pénitence. A juste titre : Le Pen n'est pas arrivé au deuxieme tour par hasard. On a vu fleurir par la suite l'esprit de Mai, celui d'une France unie, d'une classe politique qui avait 'bien compris la leçon', on ne les reprendrait plus. Et le président, plébiscité, serait celui de toute la France, pour mener une politique de réforme juste, efficace, et dans l'interet de tous les français et de cette république si mal en point.
Le constat, trois ans aprés, est implacable. Le 29 Mai risque de faire place au 21 Avril. 2 ans aprés le plébiscite du 5 Mai, la majorité présidentielle venait de perdre les régionales. Et là, le NON risque de l'emporter, emportant majorité parlementaire et opposition. Tous dans le même sac. Non, la leçon n'a pas été comprise, du moins c'est que les français, cette pauvre "France d'en bas", est en train de ressentir.
Pour revenir à ce 21 Avril 2002, j'aimerais revenir sur deux constats qui, à l'époque, m'avait valu des discussions contradictoires (mais toujours interressantes) avec des amis proches, mais pas du même avis.
1 - A propos des manifestations anti Le Pen dans les rues.
J'ai toujours grandit avec l'idée que la rue ne peut se substituer aux urnes. Les urnes ont mis LePen deuxieme de l'élection. Il est donc légitimement le challenger du premier arrivé. Même si cela déplait à beaucoup. Mais voir les rues remplies de monde (dont certains abstentionnistes) pour contester un résultat d'élection, cela me gène . Quand bien même j'admettais, je comprenais, et surtout je partageais leur émoi, je n'étais pas d'accord du tout sur la forme que devais prendre cette opposition.
Mon avis sur les extremes est trés ferme. Le seul moyen de combattre les extremes lorsqu'on est un parti (ou un militant, ou un élu) dit "modéré" (je dirai plutot gouvernemental), c'est d'être légitime. La légitimité s'acquiert pas la force de ses actes et de ses convictions. La légitimité s'acquiert sa probité morale et intellectuelle. La légitimité provient de se force à ne pas se faire dépasser par le populisme et la facilité démagogique. Les extremes n'ont aucune autres raisons d'êtres que la faiblesse du centre (gauche + droite) gouvernemental. C'est le phénomène du balancier : lorsque les parties traditionnels et modérés sont forts, les extremes sont faibles. Lorsque les parties traditionnels sont faibles, contestables et contestés, les extremes sont forts. Les extremes n'ont aucune autre force que la faiblesse de leur adversaire. Par conséquent, pour les éteindre, ce n'est pas bien compliqué. Et pas la peine en tous cas du désolant spectacle de la rue.
2 - Extreme droite ET estreme gauche
Le Pen au deuxieme tour est un évenement. Mais le score de l'extreme gauche est, à mon avis, tout aussi inquiétant. Le score de l'extreme droite (20 %) + extreme gauche (10 %) donne un tiers de suffrages pour les extremistes. Je ne compte pas le tiers d'abstentionnisme... Cela donne bien peu de crédits, de suffrage, d'adhésion (et finalement de légitimité...) aux partis dit traditionnels...
Je trouve qu'Olivier Besancenot n'a rien de plus agréable ou sympathique que Bruno Megret. Et je trouve Arlette Laguiller aussi détestable que Bruno Gollnish. Entre le fascisme de droite et le fascisme de gauche, je n'ai pas envie de choisir. Et je trouve simplement navrant de voir la relative sympathie (pour ne pas dire conivence) de l'opinion médiathique vis à vis de l'extreme gauche. Et je n'accepte pas une seule seconde de voir ce même Olivier Besancenot venir me donner des leçons de républicanisme et de démocratie à 20 heures, à la télévision. Les tenants de la révolution permanente venir m'expliquer comment je dois me comporter, cela m'horripile.
Finalement, la gauche gouvernementale est en train, actuellement, de se rendre compte de ce point là. Aprés s'être fait devancer par l'extreme droite nationaliste aux élections présidentielles, ils se trouvent phagocités par une certaine idéologie radicale et gauchisante. La démagogie est la gangrène qui se développe lorsque le pouvoir idéologique "légitime" est faible et contesté.
Tout ça pour dire que le 29 Mai sera sans doute un nouveau coup de bambou sur la classe politique nationale. Cela ne serait pas bien grave, si ce n'est qu'à chaque baffle, la République en prend un coup. Et les hommes politiques passent et ne sont pas éternels. La République et la Nation, elle, déjà un peu plus... Et c'est dommage qu'elle essuie les platres d'une incompétence générale. Et je ne pense pas que ce soit poujadiste de dire cela. Triste plutot... Trés triste.
Enfin, et pour finir. A titre purement personnel, j'ai bien aimé cette période. Chouette période que le printemps 2002.
samedi 16 avril 2005
SaintSeiya
Le titre de cet article est trés court, trés bref. Je pourrais mettre un "petit 1" derrière SaintSeiya, car cet article ne sera sans doute que le premier d'une longue série. j'ai tellement de choses à dire sur cette série que en cinq minutes, dans un train, cela ne sera pas trés facile. Essayons alors d'aller à l'essentiel.
J'ai ouvert il y a peu le chapitre 10 de la deuxième partie d'Arion. Arion est une fiction que j'ai commencé à écrire à décembre 2000. Bientot 5. Cela faisait un an que je faisais partie de la communautée, à l'époque florissante et pour moi trés enrichissante et agréable, des fans de SaintSeiya. Une communautée Internet qui n'a pas eu vocation pour moi à remplacer mes amis de mon école d'ingénieur que je venais de quitter, mais qui s'y est fort bien substitué. A cet époque là, mes compagnons proches étaient soit politique, soit "SaintSeiya".
5 ans donc. Cette série était une passion. Elle m'a en tous cas permis de connaitre des gens fabuleux. De Marseille à Romorantin en passant par Paris, Lyon, la Lorraine, Bruxelles, Mons, Geneve aussi. Que de souvenirs dus à un dessin animé d'enfance. Souvenirs merveilleux de visites de musée de Bruxelles, à m'émerveiller devant des oeuvres et des peintres dont je n'avais jamais entendu parler. Souvenirs fantastiques de whisky glace le soir, en rentrant triste du travail à Marseille. Souvenir fantastiques de Cartoonist à Toulon, à une terrasse de café à regarder les achats de la journée. Souvenirs douloureux aussi. Un jour d'été qui ne s'oublira jamais. Un 11 septembre injuste et douloureux. Des gens que j'aimais, mais que je ne verrai plus. Mon ami d'Outre-Quiévrain que je n'oublierai pas de sitot...
Tout ça, ça part de SaintSeiya. C'est d'abord une série. Puis ensuite des conversations d'internet, des soirées sur IRC à refaire le monde. Puis des contacts réels. Parfois magiques, parfois douloureux, parfois aussi insipides. Parfois, il se passe plus. Des histoire d'amour éphèmeres et douloureuses. D'autres qui durent dans le temps. Des belles, et des difficiles à avaler. Bref, la vraie vie.
Mais une chose est sure. Je ne remercierai jamais assez ce petit japonais du doux nom de Masami Kurumada d'avoir pondu ce manga, puis cette série. Il ne le sait peut être, mais des coeurs et des ames se sont liés grace à lui. Rien que pour ça, il mérite tous les remerçiements du monde, pour avoir rendu au moins quelques personnes heureux.
J'ai ouvert il y a peu le chapitre 10 de la deuxième partie d'Arion. Arion est une fiction que j'ai commencé à écrire à décembre 2000. Bientot 5. Cela faisait un an que je faisais partie de la communautée, à l'époque florissante et pour moi trés enrichissante et agréable, des fans de SaintSeiya. Une communautée Internet qui n'a pas eu vocation pour moi à remplacer mes amis de mon école d'ingénieur que je venais de quitter, mais qui s'y est fort bien substitué. A cet époque là, mes compagnons proches étaient soit politique, soit "SaintSeiya".
5 ans donc. Cette série était une passion. Elle m'a en tous cas permis de connaitre des gens fabuleux. De Marseille à Romorantin en passant par Paris, Lyon, la Lorraine, Bruxelles, Mons, Geneve aussi. Que de souvenirs dus à un dessin animé d'enfance. Souvenirs merveilleux de visites de musée de Bruxelles, à m'émerveiller devant des oeuvres et des peintres dont je n'avais jamais entendu parler. Souvenirs fantastiques de whisky glace le soir, en rentrant triste du travail à Marseille. Souvenir fantastiques de Cartoonist à Toulon, à une terrasse de café à regarder les achats de la journée. Souvenirs douloureux aussi. Un jour d'été qui ne s'oublira jamais. Un 11 septembre injuste et douloureux. Des gens que j'aimais, mais que je ne verrai plus. Mon ami d'Outre-Quiévrain que je n'oublierai pas de sitot...
Tout ça, ça part de SaintSeiya. C'est d'abord une série. Puis ensuite des conversations d'internet, des soirées sur IRC à refaire le monde. Puis des contacts réels. Parfois magiques, parfois douloureux, parfois aussi insipides. Parfois, il se passe plus. Des histoire d'amour éphèmeres et douloureuses. D'autres qui durent dans le temps. Des belles, et des difficiles à avaler. Bref, la vraie vie.
Mais une chose est sure. Je ne remercierai jamais assez ce petit japonais du doux nom de Masami Kurumada d'avoir pondu ce manga, puis cette série. Il ne le sait peut être, mais des coeurs et des ames se sont liés grace à lui. Rien que pour ça, il mérite tous les remerçiements du monde, pour avoir rendu au moins quelques personnes heureux.
dimanche 10 avril 2005
Lancer des messages en l'air ?
Je me demande souvent à quoi sert ce blog ? Je me le demande souvent... Quel est son but ? Que veux je en faire ? Bonne question... Bonnes questions.
En ce moment, nous sommes en période référendaire, de débat. Aussi, j'essais, modestement, d'utiliser ce nouveau média pour exprimer ce que je ressens. Sur l'Europe, sur le débat en lui même, et sur le reste. J'aime bien cette utilisation. Elle me permet de dire des trucs, et de recevoir des commentaires parfois approbateurs, parfois critiques, toujours constructifs, de gens que pour la plupart j'aime bien en plus. C'est chouette...
Mais de même, j'imagine que j'envoie quelques mots pour des personnes que je ne vois plus, parfois même qui ne sont plus là. Je ne sais pas si ces quelques mots lancés sur la grande toile arriveront aux destinations que je souhaite, mais tant pis, je les jette.
Enfin, je l'aime bien ce blog. C'est un bel outil, le "blog". Puissent quelques unes de ces graines lancées en l'air permettrent à quelques arbustes de pousser. Plus tard peut être...
En ce moment, nous sommes en période référendaire, de débat. Aussi, j'essais, modestement, d'utiliser ce nouveau média pour exprimer ce que je ressens. Sur l'Europe, sur le débat en lui même, et sur le reste. J'aime bien cette utilisation. Elle me permet de dire des trucs, et de recevoir des commentaires parfois approbateurs, parfois critiques, toujours constructifs, de gens que pour la plupart j'aime bien en plus. C'est chouette...
Mais de même, j'imagine que j'envoie quelques mots pour des personnes que je ne vois plus, parfois même qui ne sont plus là. Je ne sais pas si ces quelques mots lancés sur la grande toile arriveront aux destinations que je souhaite, mais tant pis, je les jette.
Enfin, je l'aime bien ce blog. C'est un bel outil, le "blog". Puissent quelques unes de ces graines lancées en l'air permettrent à quelques arbustes de pousser. Plus tard peut être...
dimanche 3 avril 2005
la fin d'une époque
J'étais en MathSup ce lundi matin du mois de janvier 1996. pas trés fringuant, car cette époque était difficile pour moi. Mais je me souviens de ce matin froid où j'ai appris, par la radio que j'allumais machinalement tous les matins, la mort de François Mittérand. A l'époque (et aujourd'hui encore), je n'étais pas d'inspiration socialiste. Quelques mois avant, j'avais une campagne sincére et honnête pour le candidat qui s'opposait à son "successeur". Pourtant, j'étais triste.
D'abord car François Mittérand a, pour moi, représenté la France. Je n'étais pas d'accord avec ce qu'il représentait et avec ses amis, mais je le respectais. Cela a été le seul président de la République, la seule incarnation de la République, que j'ai connu. Pour moi, il était la France. Et ce jour de mes 18 ans, je me suis senti un peu seul.
Aujourd'hui, le parallèle est évident. Un peu plus peut être. Sans être pratiquant, je suis plutot croyant et plutot d'inspiration chrétienne. Aussi, là encore, la disparition de celui qui a représenté "l'Eglise" depuis ma naissance, le seul Pape que je n'ai jamais connu, ne peut me laisser indifférent. Et aujourd'hui, je me sens tout bizarre. Un peu comme si un repère assez fondemental venait de s'écrouler. Comme si un mur porteur de ma chambre venait de céder. Forcément, cela provoque des gravats.
Je ne me la jouerai pas ni larmoyant, ni donneur d'hommage aujourd'hui. La Une de tous les quotidiens dominicaux rendant suffisament hommages à ce grand homme. Je voulais simplement exprimer mon sentiment égoiste. Aujourd'hui, une partie de moi meurt aussi un petit peu. Je suis né en fin 77'. Et ai été baptisé sous son début de règne. 27 ans, c'est long, toute une vie. En tous cas un peu la mienne.
Maintenant, comme on dit, la vie continue. C'est trés égoiste comme message, et égocentrique. Mais je pense que beaucoup de mes proches amis sont un peu dans cet état d'esprit aussi. On vient de perdre un homme que finalement on croyait immortel. Une icone qui ne pouvait jamais partir, une image qui ne pouvait jamais s'effacer. Oh non, je pense qu'elle ne s'effacera pas de sitot dans nos mémoires. Modestement, je souhaite bien du courage au prochain Pape. Il devra être brillant pour passer derrière 27 ans d'histoires.
Drole de weekend tout de même. Drôle de weekend...
D'abord car François Mittérand a, pour moi, représenté la France. Je n'étais pas d'accord avec ce qu'il représentait et avec ses amis, mais je le respectais. Cela a été le seul président de la République, la seule incarnation de la République, que j'ai connu. Pour moi, il était la France. Et ce jour de mes 18 ans, je me suis senti un peu seul.
Aujourd'hui, le parallèle est évident. Un peu plus peut être. Sans être pratiquant, je suis plutot croyant et plutot d'inspiration chrétienne. Aussi, là encore, la disparition de celui qui a représenté "l'Eglise" depuis ma naissance, le seul Pape que je n'ai jamais connu, ne peut me laisser indifférent. Et aujourd'hui, je me sens tout bizarre. Un peu comme si un repère assez fondemental venait de s'écrouler. Comme si un mur porteur de ma chambre venait de céder. Forcément, cela provoque des gravats.
Je ne me la jouerai pas ni larmoyant, ni donneur d'hommage aujourd'hui. La Une de tous les quotidiens dominicaux rendant suffisament hommages à ce grand homme. Je voulais simplement exprimer mon sentiment égoiste. Aujourd'hui, une partie de moi meurt aussi un petit peu. Je suis né en fin 77'. Et ai été baptisé sous son début de règne. 27 ans, c'est long, toute une vie. En tous cas un peu la mienne.
Maintenant, comme on dit, la vie continue. C'est trés égoiste comme message, et égocentrique. Mais je pense que beaucoup de mes proches amis sont un peu dans cet état d'esprit aussi. On vient de perdre un homme que finalement on croyait immortel. Une icone qui ne pouvait jamais partir, une image qui ne pouvait jamais s'effacer. Oh non, je pense qu'elle ne s'effacera pas de sitot dans nos mémoires. Modestement, je souhaite bien du courage au prochain Pape. Il devra être brillant pour passer derrière 27 ans d'histoires.
Drole de weekend tout de même. Drôle de weekend...
samedi 2 avril 2005
Le calme
Ou la paresse, je ne sais pas... En tous cas, quel que soit le mot employé, c'est sans doute ce qui est en train de définir le mieux ce weekend. J'aurais normalement du être à Villefranche/Saone, au Gala de mon école, mais non. Je suis dans le Gard.
J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).
Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.
Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.
Le calme, c'est bien des fois...
J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).
Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.
Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.
Le calme, c'est bien des fois...
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