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samedi 29 avril 2023

Vacances particulières en Pyrénées Orientales...

 Quelques jours de vacances se sont écoulés. Pas forcément les plus reposantes et les plus vivifiantes. Une série de soucis, qui a commencé par un flash à 135 km/h au lieu de 130 sur l’A9, qui a continué par une succession d’irritants dans notre logement Le climax : invasion de puces le mardi, piqures. Une grippe intestinale le mercredi. Et finalement hier un départ anticipé.

Notre médecin n’a pas du tout aimé les piqures. Comme les chiens, on prend des sortes de vermifuges antibiotiques, et ça n’aide pas le ventre… C’est lessives sur lessives… Et c’est surtout le sentiment d’un  triste gâchis. Les vacances nous rendent plus épuisés qu’avant le départ. C’est comme ça.


Le reste, ceux sont des sujets sur lesquels j’ai envie d’écrire.


Le mariage pour tous par exemple. Nicolas a écrit un très bon billet. Je ne fais comme Darmanin ou Pécresse et reset opportuniste sur ce que je pensais y a 10 ans. Je n’étais pas opposé (j’étais même favorable), mais avec des limites, et je n’aurais pas présenté les choses comme elles l’ont été.

Les sorties médiatiques du Roi Soleil Jr, qui pense que la communication c’est plus important que tout. Que « 100 jours » peuvent effacer 6 ans d’arrogance, et d’une élection par erreur. Par effraction. Lui et sa cour de courtisans opportunistes sont écœurants. 

Hier soir, l’interdiction de manifestations autour de la finale de la Coupe de France est une triste image de ce pouvoir qui veut surtout qu’il n’y ait aucun accroc sur la photo. Ce n’est même pas scandaleux tant c’est ridicule et consternant de bêtises. Bien entendu tout ceci finira mal. Déjà le 1er Mai, qui sera explosif.

Ensuite la Coupe du Monde de Rugby, les Jeux Olympiques, mais déjà le Tour de France qui donnera au monde de jolies images… Les notations vont continuer à se dégrader.


Mais ainsi en sera-t-il. Mélenchon qui demande à la police nationale de devenir des factieux montre que malheureusement l’alternance, puisque droite républicaine et gauche républicaine ne sont plus là, sera le Rassemblement National. Il y aura toujours autant de divisions dans le pays, autant de fractures, mais ça ne sera pas pire.

Ce n’est pas ce que je souhaite…

 


Quelques photos de vacances entourent le billet (Argelès sur Mer, Figueras, Collioure). Parce qu’il y a eu des bons moments.

vendredi 14 avril 2023

L'attente


"L'attente" est le titre d'un des meilleurs album de Johnny Hallyday
. Un de ses derniers de son vivants. C'est aussi le titre de sa chanson phare, qui est magnifique. D'autres chansons sont géniales. "L'amour à mort" est une chanson de concert, à Nîmes c'était génial. "Le Tableau de Hooper" et "n'en vouloir à personne" sont des titres peu connus.
Mais y a un tube dans son album : la chanson "20 ans". 

Ce billet n'est pas là pour parler Johnny Hallyday ou musique. Quoique que cette playlist est sympathique. "N'en vouloir à personne" est une belle chanson. Mais aujourd'hui, notre société n'est pas à ce stade là de sérénité. Jamais elle n'a été aussi tendue.
L'attente de ce qui sortira du conseil constitutionnel. Et du résultat. 

Le jour du vote, jamais nous n'aurions imaginé un tel scénario. Les syndicats devant l'assemblée, le 49.3, improbable à 9h, qui pointait son nez à 14h et qui a été sorti quelques minutes avant 16 heures. Ces pitres de LFI qui bordélisaient l'assemblée, une censure qui est passé ric rac... Nous voudrions faire un film, nous n'aurions pas un tel scénario. 
Surtout en rajoutant une interview du président provocatrice au 13 heures, et en même temps dans Pif Gadget. Pendant qu'une de ses ministres fait la une de Playboy. On a un Kamoulox. 

Oui, nous sommes l'attente. Elle est assez oppressante je trouve. 

Mais quoiqu'il en soit, notre pays est fracturé. Le Macronisme aura donné ce résultat. La mort des deux partis de gouvernement à gauche et à droite, et à par lui le déluge. Mélenchon ou Le Pen. Mais serait ce pire ? (je pense oui pour Mélenchon, pour le Pen le pays serait aussi fracturé, sans dialogue possible, pour d'autres raisons).

Comment en sommes nous arrivés là ? La faute aux frondeurs de Hollande (dont certains sont aujourd'hui chez Macron, miam Burger King) ? Au Canard Enchainé qui aurait du sortir les infos au moment des primaires de la droite ?
Nous en sommes en tous cas. L'Attente...

dimanche 26 mars 2023

La retraite à 45 ans...

 Billet court mais j'adore la une du Point de cette semaine. 


Intéressant l'article principal. Qui rappelle toutes les conneries dans cette séquence (les concessions faites au début, une retraite vue comme "de gauche et juste", un accord Borne - Ciotti mal branlé, une incarnation (Dussopt) consternante, et au final le 49.3...)

Intéressant aussi le témoignage d'un député de la majorité qui voulait un vote, persuadait qu'il ne donnerait un résultat "contre". Pourquoi ? "ça le remettrai un peu sur Terre le Président". Vu hors sol même par ses députés. 

Quelque chose me dit que l'on aura pas à attendre 4 ans avant la fin de cette mauvaise blague. 

jeudi 23 mars 2023

A part ça le groupe vit bien

Hier, mon responsable syndical, qui est délégué central de ma boite, était au congrés de la CFE-CGC à Tours. Il nous a envoyé des photos de lui et Hommeril (normal) et de lui avec Philippe Martinez hilares tous les deux. L'invité de ce congrés. Hier soir, Martinez et Hommeril s'exprimaient sur BFM TV. Il n'avait pas le même ton, mais ce respect intersyndical est agréable. Fraternel. Nous n'avons pas les mêmes couleurs, mais nous nous respectons. 

Aujourd'hui, je n'avais pas l'impression d'aller envahir le Capitole. J'étais en tête de cortège. Y avait mon oncle, CFDT. Des copains CGT ou FO. C'était bon enfant.

Il restait quand même une colère réelle. Celle de cette fait insulter hier par le petit bonhomme qui siège à l'Elysée grace au Canard Enchainé. Qui nous refaisait la leçon parce que nous, pauvres cons qui ne sommes bons qu'à travailler, nous n'avions pas compris. 

Y avait aussi quelques élus locaux, dont certains qui s'étaient mis "en Marche", mais ont fait marche arrière. Même dans son camp le président arrive à cliver, mais quand seul l'opportunisme est la valeur commune... 

Y avait des gens, qui votent à gauche, et qui connaissent mes convictions politiques. Même si j'avais le brassard CFE-CGC. Ils me disaient qu'ils regrettaient d'avoir voté deux fois Macron contre le Pen, et que la prochaine fois ils voteront pour Le Pen contre le candidat de Macron. Et que finalement, "ça n'aurait pas été pire...". Je ne disais rien.
J'avais envie de rappeler que dans certains syndicats, toute approche avec le Front National est interdit statutairement. Ce qui me parait idiot quand à côté on accepte de parler avec des Rousseau, des Obono Mélenchon ou des Louis Boyard qui ont des positions, des méthodes et des actes qui me semblent pire que ce que proposerait le RN. Statutairement et dans mon idéal, même si je parle avec tout le monde, je souhaite que ni l'un ni l'autre n'arrive au pouvoir. Pourtant, c'est le chemin que En Marche et Macron sont en train de tracer. Ca m'emmerderait que le pouvoir soit confié à des tarés aux comportements abjects (pensée à l'ancien chef des verts, qui a eu la tête coupée sur des "on dit" car Mme Rousseau...).

Non, l'ambiance était bonne. Mais je sentais que les gens en avait marre. J'avais deux copains non syndiqués mais LR comme moi aussi dans le cortège. En colère contre notre parti et nos chefs à l'Assemblée. 

Et au final un constat. Tout le monde accumuler les erreurs politiques
LR j'ai suffisament écrit : à l'Assemblée il fallait être dans l'opposition puisque c'est pour ça que nous avons été élu (au Sénat c'est différent). Le parti Macroniste et son petit chef, plus la peine d'en parler : hier aura été le coup de grace, l'étincelle dans la station essence. La NUPES aura montré qu'ils étaient des gamins immatures avec qui la discussion est impossible, et qui crient pour empêcher aux autres de s'exprimer. Ils veulent ressortir la guillotine. 

Trois vainqueurs dans la séquence : le RN, qui n'a rien dit mais au moins n'a pas dit de connerie et est resté dans son couloir. Ils ont fait de la politique. Quelque part Charles de Courson, que personne ne connaissait à part ceux qui s'intéressent à la politique. Et les syndicats, qui ont été responsables, raisonnables, et audibles. 

Par contre, même si le groupe vit bien, il est soudé contre une personne, contre un pouvoir. Non, il n'y a pas d'alternative. 

J'aimerais que les intentions de Bernard Cazeneuve à gauche qui veut remettre une gauche républicaine marche. 
J'aimerais que LR redevienne un parti de gouvernement : il y a un corpus idéologique qui aujourd'hui est inaudible. Nous sommes plusieurs à considérer que le totem du "travailler plus" est une erreur politique et sociologique. Il faut que la France produise plus mais en ayant plus de gens qui travaillent. Et sur des produits plus qualifiés, donc un besoin de formation, d'augmenter les compétences. D'avoir plus de travailleurs qualifiés. Donc plus de valeur ajoutée, donc de meilleurs salaires. En garantissant notre souveraineté industrielle, énergétique, économique, alimentaire. Sur des bases où le régalien est fort. Et où la famille est protégée et où tout enfant est une même richesse (revenir sur l'universalité des allocations familliales et abrogation de la baisse du quotien familial et mettre le paquet sur la petite enfance et sur les familles qui bossent)

La droite s'est plantée sur sa vision du travail, vouloir revenir sur les 35 heures ou augmenter la durée du travail. Certains ont la vision que tout est un et que un est dans tout. Qu'il faut voir les retraites comme le composant d'un ensemble, notre société. 
Sur ce point, je crois que Eric Ciotti s'est disqualifié. J'aimerais un leader ou un chef de file qui parle peut être moins, mais qui bosse. J'ai des noms en tête. 

Il faut une vraie gauche et une vraie droite, fortes. Aujourd'hui les oppositions sont les extrêmes. 
Mais à part ça le groupe vit bien...

jeudi 16 mars 2023

Résumé politique de la journée

La golden carotte. Ou plutôt plusieurs golden.

Incroyable amateurisme de ce gouvernement et de cette présidence. Encore. 4 ans. 

Que l’on retourne aux urnes…

Par contre LFI a été grotesque à l’assemblée. 

dimanche 19 février 2023

Aurélien Pradié, LR et les retraites



J'ai été surpris, pour ne pas dire plus, de la décision du président de mon parti les LR de dégager Aurélien Pradié de son poste de numéro 2. Je ne suis pas proche de Pradié. Je sais qu'il n'est pas le meilleur ami de pas mal de gens que j'apprécie, et qu'il a un tempérement assez particulier. Travailler avec lui est, de dire de gens que je cotoie, pas évident. 
Pour autant, le démettre de ses fonctions moins d'un mois après l'avoir promu, en plein débat sur les retraites, montre un sens politique assez contestable (j'allais écrire délirant) de la part d'Eric Ciotti. Au moins pour plusieurs raisons. 
La première est que le plus simple était sans doute de ne pas nommer Aurélien Pradié n°2 si Eric Ciotti ne le sentait pas. Ouvrir c'est bien. Mais il faut en assumer les conséquences.

Ensuite, il met en avant la thèse que certains défendent chez nous à droite, entre le LR des retraités aisés de la Baule ou de la Côte d'Azur, et des LR ancien RPR qui triment dans les Hauts de France ou dans les "territoires". Aurélien Pradié et d'autres chez les LR représentent ce courant. Il a le droit d'exister. 
L'argument "le gouvernement fait ce que l'on défend depuis longtemps" est l'argument le plus con que j'ai entendu depuis longtemps. Comme l'a bien écrit Maxime Tandonnet, on peut avoir tort. Je recite sa phrase : "Son unique argument désormais consiste à dire: nous sommes « de droite » et devons être cohérents avec le programme de toujours, y compris de Valérie Pécresse qui préconisait les 65 ans. Etre cohérent avec un programme qui a conduit à trois défaites aux présidentielles et législatives et 4,8% aux dernières présidentielles, est-ce vraiment intelligent?"

En tous cas ceux qui ne connaissaient pas Aurélien Pradié le connaissent maintenant. Eric Ciotti en a fait un martyr. C'est idiot. 

Il y avait à l'Assemblée une opposition détestable, de sales gosses immatures et écoeurants. LFI. Et il y avait une opposition respectable, incarnée par Aurélien Pradié et une parti de la droite qui veut réfléchir. Mention aussi au Parti Socialiste et au Rassemblement National qui ont été dignes. LFI, pas la peine d'en dire plus. Ils font honte. Les Verts de Sandrine Rousseau pas mieux. 

Un dernier point sur la réforme des retraites. Je suis adhérent LR mais j'aurais voté contre si j'avais été député. Et je serai resté dans le groupe et le parti parce que nos sympathisants sont très divisés. Le militant CFE-CGC défile contre sans aucun soucis ni état d'ame. 

Et pourtant à titre personnel, je me rends que je suis peu impacté. Au pire 6 mois. J'ai commencé à bosser à 22 ans, avec quelques stages. Quand je serai à la retraite, malgré le stress de mon boulot, je ne serai pas cassé. Je serai propriétaire de ma maison. Et je finirai avec un salaire confortable. L'intégrale de ma carrière sera bien et j'aurais un patrimoine. 
Par contre, celui qui a commencé à travailler tôt, à part s'il est un self made man, aura peut être été toujours locataire. Il devra travailler plus pour un boulot pas évident, et plus que moi. Pour une retraite moins importante. 

Je suis chanceux. Oui, la droite républicaine n'est pas le parti des bobos de métropoles qui pensent qu'il faut supprimer la voiture et manger bio. Même si cela conduit à un mode de vie impossible à vivre pour certains. La France qui se lève tôt, c'était le coeur de cible de l'UMP et du RPR. 

Eric Ciotti a fait une erreur. Et la droite ferait une erreur de voter cette réforme des retraites. Laissons le gouvernement se planter.  

vendredi 13 janvier 2023

Reprendre le blouson syndical...

Mon année dernière professionnelle a été particulière. Mon ancien chef, aujourd’hui un ami, me l’a qualifié « intense ». Oui, j’ai changé. Le Covid le 1er Janvier, une mise à l’écart violente fin février, malaise cardiaque en Mars, ma candidate au-dessous des 5% en Avril. Et plein d’autres choses.

Une chose m’a marqué. Ma première journée de grève. Le 7 Avril, je m’en souviens. Délégué Syndical qui s’était fait mettre à l’écart, je pouvais défendre mes couleurs syndicales sur le piquet de grève. Un mouvement national, intersyndical, d’une ampleur pas mal. 
Ce qui m’a intéressé, c’était la partie négociation derrière. Certains voulaient continuer à mettre le feu. J’ai préféré être de ceux qui construisait une sortie de crise, et des avantages nouveaux pour les salariés. Pas assez à mon gout, mais suffisament pour que mon syndicat appose sa signature sur l’accord. 

J’ai terminé cette journée en lisant les discussions internes à notre syndicat. Et intersyndicale. Lundi, le couvert est remis. 

Je suis mal à l’aise. Je suis totalement aligné avec les positions de la CFE-CGC, mon syndicat. Qui est contre ce projet de réforme. Je suis mal à l’aise devant la position de LR sur ce texte. 
Et la petite personne que je suis est déjà fatigué de me dire que l’on va devoir remettre le couvert. Nous avons des élections professionnelles cette année (et je n’aime pas faire campagne). Lundi, le Gard des bords du Rhône sera bloqué. Cela ne m’amuse pas du tout. 

J’avais bien aimé finalement, sous Juppé (que j’appréciais) le concept de « grève par procuration ». Maintenant je dis ça, je suis dans l’action. Mon profil PCM met bien en avant que ma phase est celle du solitaire, pas forcément celui du syndicaliste qui va hurler. 

Sinon fin de l’année, j’avais côtisé plus de la moitié. Finalement non je ne suis pas encore arrivé au milieu de la montée du Ventoux. Ce qui est dur, c’est que les derniers kilomètres sont toujours les plus durs…
 

lundi 9 janvier 2023

LR ne devrait pas suivre la majorité sur les retraites

J’ai écrit hier dans mon billet « carte postale » le pourquoi de mon opposition à la réforme des retraites, et mes contradictions assumées, d’un garçon de droite qui ne met pas (plus) la valeur « travail » comme cardinale. J’ai apprécié la lecture du billet de Maxime Tandonnet, qui explique pourquoi LR ne devrait pas soutenir le projet sur les retraites. Je reprends ses arguments.

 

Cette réforme est politique et sert à présenter Macron en réformiste, alors qu’en 10 ans chez Hollande ou en président il n’a que peu fait. Lui donner ce quitus sera ressenti comme un ralliement de fait.

Oui, c’est vrai. D’autant plus que c’est l’aider sur une réforme impopulaire, et c’est le deuxième que met en avant Maxime. La soutenir revient à se ranger dans le camp du président et de la majorité. Et ainsi laisser le monopole de l’opposition populaire au RN et à la LFI, car LR aura perdu la légitimé. Les extrêmes n’en demandaient pas tant !

 

Opposition « populaire ». J’avais écrit dans mon billet précédent que LR a perdu son ancrage populaire. Droite du bon sens, du travailleur, de l’épicier, du commerçant, du salarier, de l’agriculteur. En caricaturant, LR parle trop au retraité de Cannes, pas assez au commerçant de Bagnols/cèze, qui se fait part au RN. Quel message lancé aux travailleurs, cadres moyens qui ont commencé leur travail à 22, 23 ans, si déjà en plus de leur dire qu’on veut leur faire travailler plus pour le même salaire, on va les faire travailler plus longtemps ? Le RN n’en demande pas autant. Les patrons et les riches sont chez Macron, donc stop à la fuite.

 

« Une politique se juge sur un ensemble et la réforme des retraites n’en est qu’un volet: c’est sur cet ensemble qu’il faut se prononcer, sur 11 ans de socialo-macronisme (y compris l’explosion de la dette publique, le saccage de l’Education nationale, l’effondrement des services publics, l’Absurdistan bureaucratique sous le covid-19 et l’exubérance narcissique quotidienne) ». C’est la raison pour laquelle je n’ai pas envie que mon parti fasse un cadeau sur une réforme majeure pour l’exécutif. Cette politique de « voter projet par projet » est mortifère, surtout sur une mesure qui va mettre le pays en feu : « LR n’a pas intérêt à se montrer en suppôt d’un pouvoir détesté » d’après Maxime, et il a raison. D’autant plus que le pouvoir a toute les chances d’échouer si la contestation prend : nous avons vu que le pouvoir Macron n’était pas très courageux. Des gilets jaunes et des zadistes crasseux ont fait reculer ce pouvoir. Que LR ne s’associe pas à cette défaire annoncée.

 

Et puis y a le fond. Cette réforme nous est présentée nécessaire : elle ne l’est pas, sinon symboliquement. Pour reprendre ce que dit Maxime, « Que pèsent les 33 milliards € avant 2035 que permettra la réforme des retraites devant l’augmentation de la dette publique de 560 milliards en deux ans (2020-2022)? Cette réforme n’aurait de sens que dans le cadre d’un changement radical de politique et de garanties sur la fin du « quoi qu’il en coûte ».

Et les « incohérences autour de cette réforme ne sont toujours pas levées ». Maxime rappelle que le ministre chargée de la porter était un farouche opposant de relèvement de l’âge de départ à la retraite. Vous me répondrez que bon, la cohérence, tout ça… Ne donnons pas un chèque en blanc.

 

D’autant plus que les français en ont marre de ces magouilles politiciennes. Macron a été un parfait alchimiste : il a créé un monstre LFI, Janus du RN. Soyons clair : LR est dans l’opposition. Une opposition responsable qui a vocation à retrouver le pouvoir. S’allier au coup par coup avec les maitres de la trahison seraient un mauvais message envoyé aux électeurs qui ont voté LR.

 

Enfin, Maxime rappelle que « cela fait 10 ans que la France vit dans un climat anxiogène. N’ajoutons pas une nouvelle secousse ». Les français sont lassés. Peut on laisser la société française tranquillet ?

 

Excellent billet de Maxime. J’adhère. Alors oui, y a du calcul politique. Mais tout le monde en fait. Et philosophiquement et sur le fond, je suis très aligné avec le fait de ne pas soutenir cette réforme des retraites.

dimanche 8 janvier 2023

Lever de soleil forézien et pensées dominicales

Quelques photos prises la semaine dernière, un matin vers 8 heure dans le Forez.  J'adore partir marcher tôt. Les couleurs sont superbes, c'est calme. Et même s'il fait froid, c'est bien. Nous n'aurons pas eu de neige cette année dans le Forez (mais l'hiver n'est pas fini). Nous avons quand même eu ces blanches couleurs. 


Je parle dans mon titre de pensées dominicales, car j'ai envie de commencer la journée par un billet qui part je ne sais pas forcément où. Nous allons partir à Arles dans quelques instants pour journée "visite" avec les enfants. Mais mon esprit a envie de partir un peu dans tout.

Dans le football par exemple. Hier j'ai bullé devant un Hyère Marseille pas mal du tout. Oui, après le France Argentine, il faut se mouiller la nuque, mais c'est bien. Très bien que Bein ait récupéré la Coupe de France : l'exposition sera meilleure que sur Eurosport.
Pour autant, la prolongation de Deschamps par l'horrible Le Graet ne m'enchante pas. J'aime bien Didier Deschamps, mais je ne supporte plus la manière dont cette fédération est gérée. Et Deschamps à la tête de l'équipe de France, ça nous mettra des costauds à la Fofana au milieu de terrain. Je trouve Rongier tellement élégant...

J'aurais bien aimé, dans la ligné du livre dont on tourne les pages, que l'ou passe à un autre chapitre.


Politiquement, je suis en face de mes contradictions. J'ai écouté vendredi les "voeux" d'Emmanuel Macron à la santé. Je les ai trouvé honteux, mais bon Rennaissance et toute cette bande n'ont honte de rien, et leur chef en est la preuve. Satisfait de lui même alors que la situation est grave.

Par contre, j'ai un soucis. J'ai renouvelé mon adhésion aux Républicains, même si j'avais vôté pour Bruno Retailleau hier et Xavier Bertrand avant hier. Mais quelque chose me dérange. Je n'ai pas envie de voir passer une réforme des retraites grace aux voix de mon parti.
Je sais que LR est beaucoup plus "retraité" qu'actif, et la dernière fois que je suis allé à une réunion j'en ai été surpris. Oui, les retraités s'en foutent que les jeunes cons travaillent plus qu'eux. 

Sauf que j'ai une relation au travail qui n'est probablement pas celle de mes parents. "Soit fort", "travaille dur", combien de fois je ne l'ai entendu ? Je vois le niveau de vie confortable qui est le mien, sans excès mais les fins de mois arrivent tranquillement.
Par contre, l'année dernière le boulot m'a rendu malade. Je vois autour de moi des gens malades à cause de leur boulot. 

Alors oui, j'aurais toujours plus de sympathie vis à vis du salarié ou de l'artisan qui se lève le cul pour faire vivre sa famille que pour les bobos assités de Dernière Rénovation qui vont bloquer des routes par des sittings ridicule ou vont maculer des ministères de peintures. Là où je me rapproche de mon camp c'est que si le travail n'est pas forcément un plaisir, c'est une nécessité. Et que faire porter la double peine à celui qui bosse de bosser et de payer des impôts pour financer une solidarité qui donne un peu mal au ventre, ça ne tiendra pas longtemps.
Je suis opposé à l'allongement du travail. On peut financer les retraites. La gauche de la gauche diront qu'il faut taxer le "grand capital". Je dirais qu'il faut être moins généreux avec ceux qui profitent du système sans rien rendre. Etre équitable. 


Nous sommes des contradictions. Etre aligné avec soi même pourquoi pas c'est aussi avoir des contradictions. 
Mais si j'étais membre le LR, j'écouterai l'électorat "France moyenne" (et pas uniquement retraité du Var) qui bosse, et qui comme la classe moyenne PS qui en avait marre que son parti ne parle qu'on bobo parisiens, sont allés grossir les gens du RN. J'amais bien le "P"opulaire de UMP et ma droite ne parle plus à cet électorat, qui n'en est allé chez Zemour ou Le Pen (dont les positions sur les retraites est différentes mais...). 

Allez, si j'arrive à émerger partons à Arles


vendredi 30 septembre 2022

Fin de septembre, Avignon et pensées politiques

Un billet écrit après une journée de séminaire à Avignon (et pas "en" Avignon...). Carré des papes, dégustations de vins pendant que la CGT faisait sa manifestation et que mon fils sixième visitait avec sa classe pour la troisième fois le Palais des Papes et le Ponts d'Avignon. Il faisait beau à Avignon, la photo est prise alors que je retournais prendre ma voiture. 



Cella là tôt le matin. Un théâtre en face de l'Hotel de l'Europe, porte de l'Oules, entrée d'Avignon peut être la plus connue.



Le reste, une journée de télétravail. Il fait froid, mais comme je suis bien infantilisé par notre gouvernement, et que j'ai surtout pas envie de dépenser plus, j'ai mis un pull et une veste de jogging. Je ne vais pas être ridicule comme le sémillant député Le Gendre qui a découvert le tarncarville pour se passer du sèche linge. Le ridicule...
En tant qu'homme pas encore déconstruit, j'aurais envie de dire que j'ai laissé le lave vaisselle et le lave linge pour laisser la corvée à mon épouse, mais j'ai peur des réactions des Robespierre qui, d'un sourire inquiétant, te mettent une rumeur sur la tête. 

Oui, il fait froid. Une fatigue ne passe pas depuis 10 jours, une sorte de crève. Je pense que physiquement et moralement je suis déjà fatigué du début de l'année, pourtant ça va. Au boulot, c'est plus paisible. Du travail, mais que je fais pas en mode quiet quitting, mais sans me rendre malade. 



Et je regarde le jeu politique. La menace de dissolution... Des menaces, toujours des menaces... Menaces ou promesses ? Si j'étais député LR, je pense que je tenterai le coup et que je voterai la censure contre ce gouvernement. Macron pense que l'élection présidentielle lui donne la légitimité, et cette Veme République du Général de Gaulle fait qu'en effet... 
Macron a eu une chance incroyable, entre les frondeurs du PS, le Canard Enchainé, et une non élection en 2022 (merci les russes...), mais il a gagné. Pas sur que ça soit sur son programme.
Hier soir ça m'a amusé de voir le traitre Woerth sur BFMTV défendre le bilan du mandat précédent alors qu'il l'a combattu à l'assemblée. Sa contradictrice CGT était plus convaincante, elle n'a pas changé de camp, elle. 

Le président veut dissoudre ? Bah, qu'il le fasse. Il y aura un peu plus de RN et moins de LFI à l'Assemblée, et je pense que LR s'en sortira. Merci de faire la dissolution après que LR ait voté son nouveau président.  

samedi 11 janvier 2020

Blague pivot

Le dicton populaire dit « c’est quand on voit les couilles qu’on peut confirmer que c’est un mâle ». C’est à la fin du match qu’on connaît le résultat. Mais parfois des films sont tellement grossiers que l’on peut deviner la fin facilement.

Il était évident que l’âge pivot était la pièce principale d’une intrigue qui n’en n’était pas une. Qui faisait jouer à une CFDT totalement En Marche depuis le début un rôle de faux méchant. Et comme par hasard, aujourd’hui on retire « l’âge pivot », et la CFDT est contente. 
La CGT restera le méchant de ce film cousu de fil blanc. La CFDT montre qu’elle est décidément facilement achetable par tous les pouvoirs (Fillon en rigole encore en 2003...). Le film est lamentable.

Je suis très proche du syndicat CGC, qui tente de défendre une catégorie professionnelle qui en prend plein la gueule. A chaque fois. Sur les retraites, l’encadrement d’une manière générale restera cocu de l’histoire, sans train à bloquer ni véritable pouvoir de nuisance. Sinon celui de travailler et de payer.

Enfin ce film a la fin prévisible... j’ai préféré Avenger Endgame (même si je me doutais de la fin d’un des personnages, mais c’était une superbe fin)

mardi 27 août 2013

Jusqu'à 66 ans... Peut être 68 ou 69 d'ici là...

Bon... La réforme des retraites de ce mandat (en attendant la prochaine) l'a décidé. La CSG ne sera pas touché, par contre il faudra cotiser 43 années à partir de 2035. Donc pour moi c'est comme ça.

Finalement je n'ai pas eu de chance... J'ai pu faire des études d'ingénieur (bac +5) qui m'ont fait sortir de l'école à 22 ans révolu. En plus que je paie donc les impôts pleins pot, et tout le reste sans aucune aide (logement, crèche, demain cantine, et tout le reste), j'ai commencé à bosser à 23 ans. 
J'enlève les stages d'avant, mais je me dis que j'aurais donc ma retraite à 66 ans. 
Allez, je le dis quand même avant que ce que j'ai écrit plus haut soit pris au premier degrés, et que certaines personnes viennent chier dessus le "privilégié que je suis" (forcément, ingénieur, du boulot, "paie tes impôts pour que nous payons la cantine de nos gosses pas chers, et nos loyers aussi, et tout le reste puisque c'est des cons comme toi qui financent", la solidarité, quoi ?), je fais de l'ironie. J'ai une bonne place, un bon salaire, je me plains un peu parce que j'ai un blog et que ça sert aussi à ça, et parce que j'en ai marre de cette pression fiscale dont j'ai l'impression d'être un épicentre. Mais je ne m’immolerai pas demain par le feu ou par le saindoux (peut on s’immoler par le saindoux ?).

Vu que cette réforme ne touche pas plus que la dernière aux régimes spéciaux de retraites, dont certains sont scandaleux, je me dis qu'au prochain mandat, la droite (j'espère qu'ils repasseront) devra en repondre une.
Comme le prélèvement fiscal sera insupportable pour une situation calamiteuse (ce qui aura, entre autre éléments, fait repasser la droite), ils toucheront à l'allongement des cotisations.

Donc je me dis qu'à 70 ans, peut être je verrais mes deux bébés commencer dans la vie active, peut être des petits bébés faucons, en étant un vrai papy à la retraite. 

Malheureusement, je me dis aussi que peut être je n'arriverai pas jusqu'à là. Ce qui m'emmerderait, j'ai envie de profiter des gens que j'aime le plus longtemps possible. Mais la vie, on ne la maitrise pas.
La politique visiblement non plus, on ne la maitrise pas...

Pour l'instant je me dis donc 70 ans. Plus que 35 ans, le double de mon age. C'est demain.

mardi 1 février 2011

Et si les socialistes français promettaient la retraite à 67 ans après 2012 ?

Après les milles et une grève lors de la réformette des régimes de retraite lors de cet automne, la question peut se poser. En effet, nous apprenons que le gouvernement socialiste de José-Luis Zapatero recule l'age de la retraite en Espagne à 67 ans. Hop, deux ans de moins...

Bon, cela va se faire progressivement (de 2013 à 2027...), et des aménagements sont prévus. Mais quand même... Quand on a attendu ce que l'on a attendu en France durant la réforme des retraites (qui pour moi était une mauvaise réforme, mais ce n'est pas le débat), je me pose la question.
Ce qui est amusant aussi, c'est que l'opposition espagnole de droite était réticente à soutenir cette mesure, qu'elle jugeait "impopulaire"...

Non, je me demande... Les exemples des gouvernements socialistes au Portugal, en Grèce ou en Espagne ("Zapatera"...), qui ont appliqué des politiques aussi dures que dans la bien libérale Angleterre, me fait m'interroger... On verra...
En tous cas, je suis convaincu que quelque soit le gouvernement issu des urnes en 2012, le français moyen en prendra pleins les dents... A voir, à suivre...

jeudi 21 octobre 2010

La retraite à 67 ans, c'est trop dur !

Message à Bjorn et aux jeunes qui manifestent : c'est vrai que c'est dur de travailler à 67 ans.
Un peu d'humour, bordel, ça ne fait pas de mal...

mardi 12 octobre 2010

Quatre affiches de la CFE-CGC à propos des retraites...

Je me sens assez proche des positions défendues et des combats menés par le syndicat CFE-CGC.
Cela fera sourire les "purs et durs" qui ne raisonnent le combat syndical que par le rapport de force instaurés, le nombre de pneus brulés et le nombre de trains à l'arrêt dans les gares. Cela fera sourire ceux qui rêvent d'une grève générale avec la France à l'arrêt et des têtes de ministres (de droite) ou de patrons sur des piques. Il n'empêche, j'ai la faiblesse de penser que le combat syndical n'est pas uniquement la caricature, l'opposition frontale, et la manichéisme.

Et j'ai surtout la faiblesse de penser que le combat syndical, c'est la défense des salariés et travailleurs, et pas la défense de quelques structures politiques ou syndicales...
J'aime beaucoup les quatre affiches de la CFE-CGC à propos de la réforme des retraites. Il n'y a pas de têtes de Sarkozy ou Woerth qui baignent dans une bassine de billets, mais j'ai l'impression que le message est efficace.
Pas plus hier qu'aujourd'hui je ne ferai grève. Pourtant la CFE-CGC appelle à manifester et à faire grève. Chacun sa culture, chacun sa nature. La mienne n'est pas de braver la foule et les pavés, certains d'autres le font avec plus d'entrain et de plaisir.
Par contre, j'adhère à ces combats menés par un syndicat qui me semble être efficace et responsable. Mais d'une manière générale, n'en déplaise à mes amis libéraux, je trouve que ces derniers temps, les syndicats type CFDT ou CGC (niveau national) se distinguent par des postures raisonnables, constructives.

S'ils n'avaient pas en face un exécutif aussi obtus, dogmatique, et autant caricatural que ceux qu'ils prétendent combattre...

(Site de la CFECGC)

Je ne ferai pas grève aujourd'hui non plus

Comme le 7 Septembre, je ne ferai pas grève aujourd'hui. Je n'en suis pas fier. Je n'en ai pas honte non plus. En fait, plus ça va, moins je me sens concerné par ce mouvement de grève, qui n'est plus, à mon avis, une lutte de "travailleurs". Mais une lutte politique, au sens négatif du terme. Je ne ferai pas grève aujourd'hui. Et je regarderai comment les choses se passent...

Je ne sais pas si le gouvernement est méprisant. Sans doute. Les syndicats et la gauche qui veut pourrir et radicaliser le mouvement est irresponsable ? Peut être aussi. Je ne sais pas.

Ce que je sais, c'est que je n'adhère pas plus à la réforme des retraites qu'à des slogans et des postures de la part de militants grévistes ou politiques d'opposition. Quand j'entends sur ITV Laurent Fabius affirmer que "Woerth a autre chose à s'occuper que des grèves, l'affaire Bétencourt par exemple...", je trouve ça minable et misérable. Quand certains slogans réclament le départ de Sarkozy et Woerth, je cherche à voir ce que cela a avec la défense du salarié et des retraites.
Non, une certaine gauche cherche à reprendre le pouvoir, et la rue est une de ses armes. Je n'arrive pas à trouver cela choquant. Je ne suis pas sur d'avoir tellement envie de prendre le pouvoir à la bande sarkozyste pour la donner à la bande d'en face. Oh, je sais que cela ferait plaisir à des copains si la bande à Martine prenait les rennes. Mais je ne crois pas plus que ça que cela en sera profitable pour la France... Je ne suis toujours pas de ceux qui ont "envie de gauche", je ne la pense pas meilleure que la sarkozie d'aujourd'hui...

Cette grève des retraites tombe bien : 18 mois de la prochaine présidentielle. Les muscles se contractent. Du coté du gouvernement, du coté de l'opposition, du coté de cette rue dont je n'ai jamais sacralisé la parole. Je la respecte, mais ne la vénère pas.
Et je suis bien embêté. Je trouve que cette réforme est une mauvaise réforme, qui ne résoudra rien. En plus, elle me semble injuste. Elle ne règle rien. Quid des régimes spéciaux ? Et une question, bête, que je me pose, la retraite par répartition, est ce un dogme qu'il faut à tout prix sauvegarder ? Je ne réponds pas oui ou non, je me pose simplement la question, plus aujourd'hui que hier et moins que demain...
Car je ne sais pas si je suis tellement attaché à ce régime de retraite, qui aura donner à mes beaux parents artisans bouchers qui ont bossé comme des fous toute leur vie une retraite pas brillante du tout...

Sinon Hashtable propose 10 bonnes raisons de se moquer des grévistes. Et Jegoun nous rappelle que les chiffres dans manifestations sont déjà prêts.
Donc autant rester au bureau aujourd'hui... J'ai réussi à y arriver. Les vignes sur le bord de la route me donnait un joli paysage quand même, en attendant...

jeudi 16 septembre 2010

Gueule de bois sans alcool ce matin...

Il y a des matins où c’est douloureux d’aller au boulot. Parce que la tête lance comme si une demi finale de Top 14 Bayonne – Toulon se jouait à l’intérieur de son propre crane. Parce que bouger les bras demande un effort insupportable. Parce que les piques de douleurs qui parcourent les articulations, un peu en bas du dos, beaucoup dans les jambes, témoignent s’il en était besoin que la journée sera longue. Très longue…

Ce matin, j’ai l’impression d’avoir une gueule de bois carabinée. Gueule de bois Buckler, puisque hier n’était pas une journée où j’aurais fait grand honneur à la viticulture ou aux brasseries de mon pays… Non, une gueule de bois parce que hier était une mauvaise journée. Et que ce genre de lendemain est parfois davantage douloureux qu’un réveil alcoolisé…

Tout se termine par une soirée de Ligue des Champions catastrophique. Je ne parle plus de Marseille. Je suis écœuré, triste. Limite désespéré. La ligue des Champions est déjà finie pour mon équipe. Je me souviens qu’il à peine 3 mois, la vague de bonheur qui nous a étreint était d’une chaleur délicieuse. Aujourd’hui, la pluie est froide et amère…
Auxerre aussi. J’ai toujours adoré ce club. J’ai une affection réelle et particulière pour son entraineur, Jean Fernandez. Et hier non plus, à San Siro, ça n’a pas voulu sourire pour cette équipe qui s’est bien et courageusement défendue…
Enfin, l’anecdote, le petit verre de gnole à la fin d’un repas à 3 grammes par bras. Je parie 0-4 pour Chelsea, et finalement l’équipe qui reçoit sauve l’honneur à la fin. 1-4, c’est plus 0-4 : j’ai perdu 15 €, bordel.

J’imagine les commentaires de certains. « T’es con ! Hier la réforme des retraites a été votée : tous dans la rue camarade pour la lutte finale et patati et patata ». Oui, la pénible réforme des retraites a été votée. Oui, ça rajoute juste un joli nuage d’amertume dans mon café du matin. Pour pleins de raison. Le fond, et la forme, détestable. De la part de tout le monde.
Cette réforme est mauvaise. Factuellement, les spécialistes disent qu’il faudra remettre l’ouvrage sur la table vers 2020, parce que les retraites seront encore en salle état. Donc une « réforme » (mettons des guillemets : « réforme » signifie, par définition, « Changement dont le but est d'apporter des améliorations »…) qui dégrade une situation sans la « sauver » ne peut pas être considéré comme une bonne réforme. Le fait qu’elle ajoute un peu plus de poids sur cette classe moyenne qui n’en peut plus n’est pas à mettre à son crédit…
Ajoutons des attitudes indignes, de part et d’autres des rangs de l’Assemblée. Copé et Woerth qui insultent les rangs de l’opposition, avec des termes que je trouve insupportables. Certains députés d’opposition à l’attitude nauséabonde, qui hurlaient à la démission du président de l’Assemblée dans les couloirs. Indigne, ridicule, affligeant, et inquiétant.
Inquiétant parce que je me demande comment notre République pourra s’apaiser vu le climat actuel. Sachant que je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche actuelle, vu ses actions aujourd’hui, rendra cette République davantage présentable. Et surtout fera que nous vivrons mieux « ensemble ».

Après, y avait pleins d’autres choses qui rendait la journée d’hier bien à s’ouvrir les veines… Le Conseil d’Etat rejette le recours du FDN concernant la loi HADOPI. Attendons maintenant les premiers mails, et les premiers martyres anonymes d’HADOPI…

La guerre entre la France et la Commission Européenne, entre « Nicolas et Viviane », sur la "question des Roms". Là encore, on peut penser ce que l’on veut du fond. Je n’aime pas la « stigmatisation » de groupes de personnes, et les circulaires qui vont en ce sens (mais dont chut on n’est pas au courant). Mais je n’aime pas non plus les squats illégaux, et pense qu’il y a vraiment à repenser beaucoup de choses sur la gestion et la cohabitation entre communes et gens du voyage. Repenser ne signifie pas « expulser », mais ça ne signifie pas non plus « ne rien faire », car des problèmes il y en a.
Donc là encore, il y a ce qu’on dit de nous à l’extérieur. Viviane Reading donc, entre autre. Que je n’apprécie pas. A cause du football, oui. Grace à elle, nous avons Arsenal et l’Inter de Milan qui sont des équipes européennes, et plus anglaises ou italiennes.
Que cette damme fasse des amalgames que je trouve insupportable, ça m’est insupportable.

Mais d’un autre coté, on ne peut être sourd à ce qui « se dit de nous », de la France. J’avais lu un article de 20 minutes « la France est elle le pays le plus détesté du Monde ? ». Coupe du Monde, mais de Thierry Henry, bus de Patrice Evra, Nicolas Sarkozy, les grèves, les Roms, les Woerth Bétencourt.
Cet article met en avant en plus une vision que je défends depuis un moment : « Le basculement s’est fait au moment de l’affaire de l’Epad, en octobre 2009 ». Je suis convaincu que pour Sarkozy, c’est le début de la fin. Et de sa future défaite dans 18 mois…

Bref, beaucoup de choses qui font que j’ai la tête dans l’arrière train ce matin. Et une confiance un peu atteinte. Parce que j’ai l’impression que les fissures sont larges et grandes, et qu’elles ne se combleront pas de sitôt.
Enfin, que ça ne nous empêche pas de boire un coup ensemble, même si on ne vote pas forcément la même chose, même si on ne pense pas la même chose… Quant à moi, je retourne prendre un café.
Espérant que l’énergie reviendra, à défaut de l'optimisme…

dimanche 12 septembre 2010

Vote du report de la retraite à 62 ans : où sont les députés ?

C'est vrai que voter un tel amendement un vendredi soir, cela peut inquiéter les députés qui ont un bon weekend à passer en famille, ou dans leur circonscription. Qu'ils en profitent, ceux du sud profiteront d'un temps encore pratiquement estival.
Mais le symbole et l'image sont là. Les symboles et les images. Bien sur le report de l'age légal de départ à la retraite, qui passe de 60 ans à 62 ans. Symbole fort, qui pèsera au moment du passage à l'urne en 2012. Je ne crois nullement en Ségolène Royal quand elle dit que ses amis socialistes reviendront sur la loi s'ils arrivent au pouvoir un jour (et d'une manière générale je ne crois pas en Royal tout court), mais ce n'est pas le problème.

Je trouve incroyable de voir une assemblée vide pour le vote d'un tel amendement. A quoi servent ils ? Le travail en commission ? Bien sur. Le Petit Journal s'en marre quand il montre une assemblée pleins de gens "qui veulent se montrer" pendant que les questions passent à la télé, et repartent vite une fois les caméras envolées...
Alors question bête, qui a sans doute une réponse. Où était l'opposition pendant le vote ?

Hier, Martine Aubry parlait d'un "manque de courage de la majorité" (elle qui a préféré fuir le débat jeudi soir à ce sujet...). Mais je trouve que des parlementaires absents de l'hémicycle au moment d'un tel vote, c'est un manque de courage tout aussi coupable...
Je me souviens d'un 9 Avril, où la loi HADOPI avait été rejetée par le Parlement. Le sujet était sans doute plus important que les retraites, et ce n'était pas un vendredi soir...

Pendant ce temps, il parait qu'il y a encore grève le 23 Septembre... (j'ai quoi de prévu ce jour là ?)