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jeudi 4 juillet 2024

Une majorité technique de Boyard à Darmanin ?

Je dis souvent que la réalité est parfois plus romanesque que la fiction. Mon copain Joseph Macé-Scaron avait écrit une magnifique "surprise du chef", fiction politique. La réalité dépasse la fiction, et elle est souvent pire.

Aujourd'hui, qu'est ce qui est pire, à l'issu de cette dissolution qui aura fait du mal à la France et aux français ? 
Un gouvernement Front National, bête immonde ? Si c'est le souhait d'une majorité, et alors ?
Un tripatouillage politique où LFI va sauver Darmanin en échange d'un Renaissance qui va sauver l'ignoble Guiraud et donnera une chambre ingouvernable ? 

Ou pire ? Le dernier truc attendu, une "majorité technique". J'ai entendu une hypothèse : Attal à la tête d'une gouvernement technique qui irait d'un LR correct à la limite LFI. Où cohabiteraient Boyard et Darmanin, puisque LFI est "sauvé" par Macron.

Reculer pour mieux sauter. 

Je vais donner la position que j'avais en fin de semaine dernière, après un moment de grommelage. Je pensais que finalement 2027 serait un moment de pardon (je suis chrétien). 10 ans après la trahison Le Maire - Darmanin, des choses se sont passés. 
Macron n'étant plus là, j'aurais eu moins de mal à aider à construire un pôle républicain libéral, en apporte une pierre gaullisme laïque et social. Pourquoi pas de Edouard Philippe (même s'il aura été le premier ministre de de la capitulation face aux zadistes de NDDL), Gabriel Attal, Xavier Bertrand, Laurent Wauquez ? Oui, ce serait un LREM qui penche à droite, et pourquoi pas demain ? 

Mais pas aujourd'hui. Et pas quand on me promet la semaine prochaine un gouvernement avec des EELV et des Renaissances. Par ce que ce choix là, c'est offrir une victoire éclatante à Marine Le Pen au deuxième tour, avec des gens comme qui auraient été prêts à travailler à une alternative qui n'en aurait rien à foutre. Et des législatives fortes.

Attention aux victoires à la Pyrrhus. Si dimanche soir c'est Mélenchon et Macron qui gouvernent la France, le choc sera sans précédent. 

mercredi 19 juin 2024

Pari présidentiel délirant et déni démocratique

Ce n’est par paresse que je vais reprendre un paragraphe de l’excellent article de Nicolas Baverez dans le Point du 14 Juin. Dans un article intitulé « Législative sous haute tension : le pari de Macron », l’éditorialiste étrille joliment le président de la République. En mettant en avant un déni de démocratie,

 

Ce coup de dés qui ne peut abolir la débâcle des élections européennes paraît suicidaire. Il ne répond en rien à l’exigence de l’intérêt national mais se résume à une nouvelle manifestation de l’arrogance et de la légèreté du président de la République.

Le moment choisi pour la dissolution comme le rétrécissement à l’extrême du calendrier électoral témoignent d’un nouveau déni de démocratie. Le délai très court, le choix de la période estivale et l’impréparation des forces politiques interdisent tout véritable débat.

Les législatives de 2024 se présentent comme une élection volée, à l’instar de la présidentielle de 2017, biaisée par les magistrats, et de celle de 2022, où l’invasion de l’Ukraine fournit le prétexte à l’absence de campagne. Elles constituent, comme les législatives de 2022 et les européennes de 2024, un référendum sur Emmanuel Macron. Or celui-ci, tout en engageant ceux qui l’ont soutenu dans un combat électoral à l’issue presque désespérée, s’exclut par avance de toute sanction en prétendant – non sans illusions – aller quoi qu’il en coûte au terme de son mandat. En mettant les Français au défi de confirmer leur vote des européennes, en surjouant comme en 2017 et en 2022 son duel avec l’extrême droite qu’il n’a cessé de légitimer, en misant sur une stratégie de la carte forcée et sur les peurs face au chaos, Emmanuel Macron pave méthodiquement la route à l’arrivée au pouvoir du RN.

J’ai suffisamment écrit sur le rapt démocratique de 2017 pour acquiesser tristement au constat de Nicolas Baverez. Cette période électorale est d’un délire sans nom, un film de Louis de Funès pas drôle.

J’ai toujours pensé que les primaires de la droite et de la gauche, où un deuxième tour Hollande Juppé ou Valls Juppé aurait eu de la gueule, était le début de la fin.


mardi 30 mai 2017

12 raisons de voter Les Républicains aux législatives ?

Maxime Tandonnet est une plume de la droite républicaine intéressante à lire. J’aime beaucoup son blog. J’en profite pour relayer un billet où il propose 12 raisons pour voter pour les Républicains aux élections législatives.

Je profite de ce billet pour indiquer que si je souhaite très fortement une victoire de la droite républicaine et du centre aux législatives, je ne voterai pas pour la candidate LR dans ma 3eme circonscription du Gard. Je le refuse. Elle a fait le choix d’un suppléant qui m’interdit tout vote pour elle (et donc pour lui).
Je suis conscient que c’est une raison très personnelle (quoique politiquement elle se défende), mais tout vote est personnel. S’il manque une voix pour une majorité LR – UDI, cela sera peut-être la mienne. Et je serai capable de justifier très dignement et clairement pourquoi j’ai refusé d’apporter mon vote et ma caution à ce duo-là.

J’en reviens aux 12 raisons évoquées par Maxime Tandonnet pour voter LR – UDI. Certaines font réfléchir (mais ses billets font toujours réfléchir). D’autres me paraissent moins convaincantes. Mais c’est intéressant, toujours.

1)  Le phénomène « En marche » doit son succès au thème du renouvellement de la classe politique. La rapidité des scandales et des polémiques qui se sont déclenchés depuis la formation du gouvernement ne dénotent aucune amélioration sur ce plan.

C’est très clair. Certains trouvent que Ferrand « ce n’est pas grave ». Moi non, surtout quand je me souviens de ses mots très violents à l’encontre de Fillon. Mais après chacun pense ce qu’il veut, et peut être sera-t-il brillamment réélu.
Je n’ai pas à donner de leçons de morale, mais cela me dérangerait professionnellement de choisir un membre de ma famille à l’issue d’une consultation. Et les dernières révélations du jour me dérangent également…

Pour autant, je n’aurais néanmoins pas mis ce point-là en n°1.
  
2) Des zones d’incertitudes graves recouvrent les projets d’En marche, sur l’Europe, l’immigration, la sécurité, le cannabis, la politique internationale, la CSG et la fiscalité en général, etc. Lui donner la majorité absolue reviendrait à un blanc-seing, ou feu vert de cinq années qui n’est pas sans danger.

Je suis d’accord. Des points flous me dérangent. Je rajoute la politique énergétique et industrielle de la France, qui est un point qui m’est important.

3)     Au-delà du brouillard, des confusions, de l’enfumage, des manipulations et de l’air du temps, il n’est pas inutile d’en revenir aux faits et de se souvenir que le chef de l’Etat est l’ancien conseiller et ministre de l’Economie du président Hollande dont il partage inévitablement la sensibilité profonde.

Le matraquage fiscal dont je fais l’objet, et l’état déplorable de mon territoire économiquement parlant (et dont certains proches ont été victimes), me le rappellent. Ces 5 ans ont été douloureux.

4)  Il est temps d’inventer une opposition moderne, qui ne serait ni systématique ni destructrice, prête à soutenir des initiatives bénéfiques mais disposant des moyens, à l’Assemblée nationale, de contrer une politique néfaste.

Je partage totalement cet avis.

5)     Il faut récompenser ceux qui ont eu le courage de ne pas céder aux sirènes du carriérisme et de la trahison de leur camp politique en ralliant opportunément En marche. Ils sont loin d’être parfaits, ils ont leurs défauts, leurs errements passés. Mais dans la tourmente actuelle, ils ont le mérite de se tenir debout et dans l’honneur. 

Oui sans doute, mais c’est très partisan comme position. Et ça me parle moyen. 
Pour autant, il est vrai que j’ai du mal à regarder en face un Bruno (le renouveau) Lemaire, qui me fait l’effet d’un Besson de l’époque.

6)  Les présidentielles 2017 ont été souillées par le scandale et le pays privé de débat démocratique sur le fond des sujets. En refusant de plébisciter En marche aux législatives, les Français montreraient qu’ils ne sont pas dupes de la mascarade qui a eu lieu.

Cette raison pourrait motiver ceux qui pensent en effet que cette élection présidentielle a été quelque peu volée. Aussi par l’absence du président sortant. En tous cas, je continue à être frustré de cette élection, et je ne pense pas être le seul.
Après, je ne sais pas comment la frustration d’une partie du pays se déclenchera, ni quand. Mais je pense qu’elle se déclenchera.

7)  La démocratie n’existe pas, d’un point de vue historique, sans Parlement. Les régimes despotiques et totalitaires, dans l’histoire, ont pour premier geste de supprimer le Parlement. Le principe actuel du régime français (admis depuis trop longtemps) d’une Assemblée nationale, dont le seul objet est de confirmer le résultat des présidentielles, revient à nier l’autorité et l’indépendance du Parlement, relève de la forfaiture et renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire. Les Français ont aujourd’hui l’occasion de résister à cette déviance, ou anéantissement de la démocratie.

Oui, mais pas plus. C'est le cas tous les 5 ans.

8)     L’hyperprésidence, la personnalisation du pouvoir à outrance, revenant à confier le destin du pays à un une figure médiatisée, conduit inévitablement au culte de la personnalité au détriment de l’intérêt général, à la polémique, puis au lynchage, à l’impopularité, à la crise de confiance, à l’impuissance, entraînant le pays à l’abîme.  Ce régime n’a strictement aucun rapport avec la République gaullienne de 1958 qui respecte le partage entre les rôles du président, du Premier ministre, du Parlement souverain. Refuser la majorité absolue à En Marche revient à refuser la poursuite de l’hyperprésidence vénéneuse.

Oui sans doute, mais tous les présidents ont eu une majorité, et en ce sens là Macron n’est ni meilleurs ni pire qu’un Hollande, Sarkozy, Chirac ou ceux d’avant…

En plus il faut être honnête : je le trouve humainement plutôt bon Macron dans son début de mandat. Alors que j'avais Hollande médiocre et très peu digne. Je n'ai donc pas de raison de refuser une présidence de la part de Macron, et qu'il assume un rôle de chef. 

9)     Refuser la majorité absolue à En marche n’implique pas d’entrer dans la « cohabitation » que les Français rejettent. Dès lors que le nouveau pouvoir entend dépasser le clivage droite/gauche, le risque d’un affrontement entre deux camps rivaux au sommet de l’Etat est exclu. L’idée serait uniquement d’imposer à l’exécutif un nouveau partage des responsabilités.

Cet argument me semble intéressant, mais je ne pense pas qu’il porte. Il faut savoir simplement si les électeurs veulent un parlement de droite ou un parlement « En Marche ». Et si derrière il y a cohabitation, et bien il y aura cohabitation.

10)  Au-delà du mythe du renouvellement, la continuité prévaut largement en matière de mœurs politiques: fuite dans la communication, culte de la personnalité à outrance, débauchages et manœuvres politiciennes: les Français ont l’occasion de montrer qu’ils sont un peuple intelligent qu’on ne mène pas à la baguette ni par des manipulations et qu’ils ne sont pas dupes.

C’est vrai. Le changement c’est maintenant n’a jamais eu lieu, sinon des comportements et méthodes pire que celles d’avant. La rupture, c’était pareil. Maintenant ne soyons pas dupe, voter LR ça ne sera pas pour changer des mentalités et comportements qui ne changeront jamais, mais sur des choix politiques.

11)  Le véritable changement consisterait à replacer le monde réel, l’intérêt général, le bien commun, le débat d’idées au cœur de la vie politique et d’en finir avec sa dérive narcissique. Nous en sommes bien loin. Les Français ont l’occasion d’envoyer aux dirigeants du pays un avertissement démocratique de premier ordre en leur refusant la majorité absolue.

C’est clair aussi. Mais est ce que François Fillon a donné un bon exemple pour en finir avec une dérive narcissique du pouvoir ? Les Républicains, quelque part, l’ont bien cherché cette défaite et ce coup de pied au cul…

12)  Résister à l’air du temps, au courant dominant, au vertigineux matraquage médiatique en cours serait tout à l’honneur des Français.

Peut être. Je n’utilise pas tant que ça le terme « résister », qui est galvaudé par une partie de la gauche qui gloussait ridiculement des « résistances » sous Sarkozy ou même lors du mandat précédent.


Le reste, sur mon choix politique, je ferai peut être (ou pas) un autre billet…

samedi 13 mai 2017

"Abattre" son opposant politique, ou triste république en marche

Je pensais naïvement que le nouveau président Macron prônait, dans ses discours creux mais qui ont marché, une république de rassemblement. Qu'il professait de faire de la politique autrement. Et que son mouvement mettrait en avant des candidats dans cette optique là.

La une du Midi Libre du jour m'a effrayé sur ce que pourrait être cette majorité présidentielle...

Marie Sara est investie sur la circonscription gardoise tenue par Gilbert Collard. Pour lancer sa campagne, elle n'appelle a rien de mieux que "d'abattre" son opposant politique...

Mélenchon et ses amis (qui ont une conception particulière et sale de la république) appelaient à éradiquer le FN. Visiblement En Marche investi des candidats qui ont le même vocabulaire guerrier, qui évoque davantage un djihadiste qu'un politique défendant mes chères valeurs républicaines. Effrayant, vraiment...

Je ne sais pas s'il est sain de faire de la politique en parlant d'abattre ses opposants. A Cuba, dans d'anciens pays communistes ou dans l'état islamique peut être. En France, dans le pays des Lumières et de la République, je trouve vraiment ça effrayant. Si la nouvelle manière de faire de la politique c'est ça, si le macronisme c'est ça, c'est glaçant...

Mon parcours politique m'a toujours positionné loin du Front National, qui défend des idées et certaines valeurs qui ne sont pas les miennes. Dans ma circonscription, étant donnée l'entourage de la candidate des Républicains chez moi (et son suppléant notamment), il est probable que je vote pour un autre candidat. J'aimerais une candidature de l'UDI. Mais sinon, je voterai pour le candidat d'en marche. 
Pour autant, entre un député FN et son adversaire qui prône l'assassinat de ses adversaires politiques, je combattrais le deuxième sans aucune hésitation ! De la même manière que la défense de certaines valeurs a appelé une opposition forte contre Marine Le Pen entre les deux tours, cette même défense de ces mêmes valeurs devraient appeler à combattre cette candidate d'En Marche et sa conception de la politique. Qui fait peur. 

J'ai pu voir que visiblement le parti de Macron n'est pas prépare à occuper le pouvoir et à prendre des responsabilité. Et a fait preuve d'un amateurisme là aussi effrayant (qui promet d'être pire que celui de l'équipe d'Hollande...) dans les investitures. Pour la suite là encore cela fait peur. 
J'espère, pour la république, que l'investiture de ce parti sera retirée à Marie Sara.  Ou à défaut, qu'elle sera sévèrement battue. Ce vocabulaire n'a pas sa place dans notre république. Encore moins dans cette période où certains n'hésitent pas à abattre et à égorger ceux qui ne pensent pas et ne croient pas comme eux.

Mes valeurs sont celles de l'échange et du débat. Elles n'excluent pas le désaccord et ça ne me dérange de quitter des divergences et des points de vue différents. Mais jamais je n'ai eu envie de l'abattre ou de l'éradiquer. Je laisse ce genre de vocabulaire et de volonté à Daesh ou à l'extrême gauche. 

Sinon j'en veux énormément à Fillon, au parti des Republicains, et à ses militants bornés et radicaux qui ont fait que demain Macron, successeur désigné d'Hollande, s'assiéra sur le trône de l'Elysée. Cela n'augure rien de bon.

jeudi 11 mai 2017

Balade insoumise et parachutage

Je me suis amusé à faire un dessin avec des flèches moches et des traits grossiers. 
Ca va bien avec la carrière politique de Melenchon, qui se moque un peu des électeurs en se parachutant un peu de partout. Elle est magnifique cette France insoumise qui se parachute ci et là. D'un poste de sénateur en Essonne pour aller ensuite prendre et reprendre de la soupe dans le Sud-Ouest, après s'être fait dégager du Pas de Calais. 
Une bien belle image de la politique que cette de Melenchon et de sa France insoumise...

Donc maintenant l'herbe est verte à Marseille. Pourquoi pas ? J'espère que les marseillais ne seront pas dupes et dégageront cet arriviste formidable. Il trouvera un autre point de chute ailleurs...

Insoumis peut être, mais pas très civiques ni écolos ces militants. En témoigne cette histoire dans la ville de Bagnols-sur-Cèze (mon chef lieu de circonscription). Nous savions que cette gauche de la gauche tractait de manière dégueulasse, polluant leur environnement avec leurs tracts et affiches. Mais en plus ils dégradent des biens publics, collant sur des cellules photovoltaïques... Après ça vient parler écologie...

A part ça les investitures du parti présidentiel En Marche démontrent bien l'ancrage à gauche de ce parti. L'investiture de l'ancien responsable de la communication de François Hollande, et le recyclage d'ancien socialistes et hollandistes démontrent encore une fois que finalement c'est l'ancien président qui a gagné. Je trouve ça désespérant, mais c'est la démocratie. Et ça rajoute la colère que j'ai contre la droite républicaine qui a permis cela.
Ensuite, que certains de ma sensibilité politique se sentent des ailes ministérielles, c'est leurs problèmes... Je pense au "renouveau c'est Bruno" (Lemaire) qui part à la soupe plus vite qu'un militant de base en quête d'un bifteck. C'est triste, mais c'est comme ça...

J'espère que la droite républicaine se ressaisira. Qu'elle virera ceux qui ont voulu radicaliser son message, et son responsable de ce fiasco. 

Sur le reste, repartir sur 5 ans de socialisme me désespère. Ma déclaration d'impôt hier soir m'a rappelé combien j'ai souffert sur ce mandat, et combien c'est parti pour durer. 
Peut être faudrait il que je devienne insoumis et que je me trouver aussi un coin pour me faire parachuter et prendre un steak ?

mercredi 13 juillet 2016

Respect à mon député

J’ai appris hier soir que le député de ma circonscription, Patrice Prat, avait démissionné du PS et siégerait jusqu’à la fin du mandat chez les non-inscrits.

Lors de ma « jeunesse » politique (au début), je soutenais aux élections cantonales mon ami, apparenté de droite. Patrice Prat était notre adversaire. La campagne avait été rude. Patrice Prat avait gagné, mon ami avait perdu. Mais il y a eu entre eux, de deux camps différents, un respect et une amitié républicaine qui m’avait touché.

En 2012, je n’ai pas voté pour Patrice Prat, restant fidèle à mon camp politique (même si humainement je n’avais pas une affection pour le candidat de droite…). Pour autant, je n’ai jamais oublié les relations très courtoises, républicaines, voire amicales que j’avais eu avec l’homme, le conseiller général, le maire de la commune la plus au nord du canton. Et je n’ai jamais oublié son attitude à la mort de mon ami, qui entre temps était devenu maire de mon village.

Les divergences ou positionnements politiques ne doivent pas avoir d’impact sur les relations entre les hommes, sur l’affection et le respect que l’on peut porter à tel ou tel. Mon respect est d’autant plus fort après la position très digne de Patrice Prat.

A côté de ça, nous voyons des députés socialistes qui ont braillé contre une loi en laquelle ils ne croyaient pas, mais qui se sont accrochés à leur siège et à leur possible investiture l’an prochain comme une moule à un rocher. Absence totale de courage politique. De courage tout court.
On apprend que les tractations commencent, que les manœuvres entre Hollande et Aubry débutent pour préserver ce qui peut l’être pour 2017. Et on commence à recaser les copains. La parole politique, les convictions, la « république irréprochable » et « le changement c’est maintenant »… ils ont de quoi être écœurés à gauche, je les comprends…


Je tire mon chapeau à Patrice Prat. En tous cas l’homme a mon respect sincère. 

dimanche 8 février 2015

Sibérie en Forez (et en France)

Impression d'avoir vécu un des plus froids weekends de la petite vie... Mais c'était joli
Mais quel froid... Et quel vent glacial...
Demain je retrouverai un autre vent... Mais la météo m'annonce une quinzaine de degrés de plus. C'est bien...
Sinon, quand même le discours du nouveau député Barbier très bien, humble et digne, le score de cette législative partielle est remarquable. Le FN est le premier parti de France si on se base sur ce seul résultat, en plus des dernieres européenes. 

A force d'avoir instrumentalisé le FN, on en est à une situation où pour gagner une élection il faut être 2ème. La droite républicaine a sa responsabilité. 
Le PS en a une énorme. Derniers avatars : l'attitude de Bartolone il y a 10 jours. Et des Lamy, Cambadelis, Da Silva etc après les attentats du 7/1.

Ce qui m'inquiète est que les régionales de décembre seront dangereuses pour la droite républicaine avec le seuil des 10% pour se maintenir au 2ème tour. 

Non, rien pour se réjouir ce soir...
Sinon que c'est beau le Forez sous la neige.





dimanche 23 juin 2013

La République est sauvée...

Oui, y a un peu d'ironie...

Mais un député d'opposition de plus, c'est toujours ça de gagné (et c'est plaisant)