vendredi 13 janvier 2012

AAA, ben merde alors !

AAA ben ça y est ! La France a perdu son triple A.... C'est Standard & Poor qui le dit. C'est triste. La soirée sera morne : je boirais pour oublier.

Dire qu'il y a deux jours, Ed Parker de chez Fitch était plein d'optimisme pour notre triple A.

Attendons maintenant les réactions politiques de chacun. Ceux aux pouvoirs, et ceux qui rêvent d'y accéder. Le niveau risque d'être pas mal...
Et attendons le prochain plan de rigueur... Parce qu'au final c'est bibi qui paiera la facture...


Morin n'exclut rien...

A 100 jours de l'élection présidentielle, on lit ci et là des informations qui font l'effet de "bombe atomique" (copyright la délicieuse Christine Boutin).

Par exemple aujourd'hui : "Hervé Morin n'exclut pas de renoncer à la présidentielle en Mars". Diantre... Et ça fait l'objet d'une dépêche...
J'en connais beaucoup qui n'excluent pas de ne pas se présenter aux présidentielles...

Si Morin ne se présente, à qui profitera ses 0% d'intention de vote ? Voilà une jolie question, à laquelle il n'est pas forcément obligatoire d'avoir une réponse...

jeudi 12 janvier 2012

Ras le bol de cette campagne à la salaud

Je ne souhaite pas que la gauche arrive au pouvoir en France. J’ai une certaine affection et du respect pour François Hollande, mais je n’ai aucune envie de voir des amis de Eva Joly ou de Jean-Luc Melenchon au gouvernement. Voir Montebourg, Hamon ou Peillon ministre ne me donne pas envie. Et je ne parle pas de la possibilité Ségolène Royal présidente de l’Assemblée Nationale.

L’histoire de la suppression, ou modification, ou autre chose, du quotient familial ne m’inspire pour l’instant pas grand-chose. En plus personne, y compris apparemment au Parti Socialiste, ne sait pas quelle sera la proposition finale.
Mais de ce que j’en sais, j’ai un à priori défavorable. Parce que pour l’instant la politique familiale de la France marche bien. Parce que le quotient familial n’a pas pour objectif d’être « juste » fiscalement. Parce que ça, plus les autres mesures qui consisteront, au final, à faire financer la protection sociale et la répartition par le ventre mou des classes moyennes (celles juste trop riches pour bénéficier d’aide, celles trop pauvres pour vivre sereinement et richement), ça fait beaucoup sur le dos de ces gens qui ne volent personne et en ont un peu marre de cette logique…
Enfin, symboliquement, mon coté conservateur trouve toujours désagréable ces démantèlements des acquis de l’après-guerre, qu’ils viennent du coté de la droite ou de la gauche.

Pour autant, je ne supporte plus la campagne haineuse, consternante et franchement qui sent pas bon de l’UMP officielle. En vrac :
  • Bernard Accoyer : « Les conséquences de l’arrivée de la gauche au pouvoir économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre ». Rien que ça... ;
  • Nadine Morano : « François Hollande est un homme dangereux pour la France ». Rien que ça... (bis) ;
  • Jean-François Copé : «Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse» (il s’en vante, en plus…)..
Je passe sur les attaques personnelles sur François Hollande. La liste pourrait être longue.

Je trouve ces attaques consternantes. Je trouve les comparaisons style celle d’Accoyer non seulement ridicules, mais en plus profondément navrantes et indignes. Je trouve les attaques personnelles abjectes. J’ai trouvé insupportable les attaques sur Sarkozy style « le nabot », « un malade mental », etc… Je ne peux pas les trouver tolérables sur François Hollande (ou sur un autre).

Et y a ce coté profondément insupportable aussi vers les électeurs. L’UMP officielle a choisi de faire une campagne « à la salaud », en salissant et en employant des comparaisons godwinienne apocalyptique. Une volonté de dramatiser jusqu’au profondément ridicule la campagne. En balançant, de ci de là, une saloperie de personne. Une campagne « massacre à la tronçonneuse », comme s’en vante Copé.
Ces campagnes comme ça, les électeurs n’aiment pas. Mon expérience personnelle de campagnes locales m’ont toujours montré que le camp qui provoque la campagne du mollard dans la gueule perd l’élection.

Aujourd’hui, l’UMP officielle a choisi son mode de campagne. Je le désapprouve fortement. Parce que c’est insupportable. Parce que cela fera faire perdre la droite. Et parce qu’au final, cela fera arriver une gauche dont je ne suis pas fan au pouvoir.

A moins qu’ils ne changent vite de méthode et d’attitude… Ou à moins que n’arrive une alternative crédible à Sarkozy et à l’UMP officielle…
Enfin, à trois mois de l’élection, je suis assez peu optimiste…

mardi 10 janvier 2012

AAA ben tout va bien alors ?

Je ne connaissais pas Ed Parker. Remarque, y a 3 mois, j'ignorais ce que c'était, le Triple A.
Ed Parker supervise les notes des pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique chez Fitch Ratings. Fitch, c'est un des noteurs.

Et ce brave Ed Parker l'affirme :«La note AAA de la France, la plus élevée possible, ne devrait pas être abaissée en 2012». Ah bon ? Ben c'est une bonne nouvelle ça.

Et en plus Ed Parker est optimiste, et pense que la zone euro devrait se sortir de son merdier actuel.

Elle est pas belle la vie... ?

Free c'est fort... (et si je changeais mon forfait ?)

Vallenain pose la question : "Xavier Niel sur le chemin du Steve Jobs ?". Je ne sais pas... Mais en tous cas les offres de Free sur la téléphonie sont intéressantes...

Comme le résume iPhon.fr, les offres Free, c'est :
  • Deux forfaits seulement
  • 19,99 euros pour appels illimités, SMS / MMS inclus, Fair use de 3 Go, appels intégrés vers 40 destinations étrangères, avec la possibilité de bloquer les hors forfaits pour les enfants.
  • Le forfait petits usages : 2 euros pour 60 minutes de communication et 60 SMS
Et pour les abonnés Free ADSL, quelle que soit l'offre :
  • prix de 15,99 euros pour le forfait mobile tout illimité (Fair use 3 Go)
  • forfait normalement à 2 euros offert pour les abonnés Free
Bon, ils expliquent que le forfait est limité aux 3 millions de premiers clients. Ce point mérite d'être explicité (si je suis le 3 millions 1eme, je fais quoi ?).

J'attends maintenant la réaction de la concurrence. Espérant une réaction peut être un peu plus efficace que celle d'AOL France et des acteurs internet y a 10 ans quand Free lançait ses offres ADSL (voir la vidéo dessous, merci Numerama). Et moins méprisante que cette du président de France Télécom (ah, la mamie du Cantal...).

Et moi, j'attends de voir ce que je fais avec mon forfait téléphone. J'attendrai pas trop longtemps...


(et puis sinon, parce que Jeanne d'Arc était un sujet la semaine passée, une image connue mais toujours drôle...)

lundi 9 janvier 2012

Ballon d'or ? Non... Messi, messi...

Autant, l'année dernière j'ai tiqué quand Lionel Messi a été élu Ballon d'Or.

Mais cette année non. C'est le meilleur. De très loin...

Quand on voit des Ribery, des Ibrahimovic, des Evra ou d'autres petits de ce genre, ça fait du bien d'avoir un Messi Ballon d'Or. Ca fait du bien au football. Et c'est génial.

Merci Messi !

dimanche 8 janvier 2012

Le soleil se couche...

Comme tous les soirs. Mais celui de cette fin de semaine, la première de l'année, a un gout bizarre.

Une semaine difficile. Pour moi et les gens que j'aime. Ces vignes de Roquemaure et Lirac ont été bien tristes cette semaine, quand le papa de mon ami est parti pour toujours. Il les avait travaillé pendant toute sa vie, ces vignes. Son fils a repris le flambeau...
Pour des amis plus au Nord, qui ont eu aussi leur lot de mauvaises nouvelles...

A croire que la première semaine de l'année devait avoir son lot de pénibles nouvelles. Un avant-gout de ce que sera 2012 ? Je ne sais pas...
Un billet qui n'apportera rien de plus ni à la blogosphère, ni au monde. Ce n'était pas le but. C'est bien aussi, des fois, de juste regarder le soleil qui se couche...

Douste-Blazy revient la maison...

Quand j'ai appris ça, ma première réaction a été : "pauvre François Bayrou, il ne mérite pas ça...".

Après avoir quitté la maison centriste pour rejoindre les douces sirènes de l'UMP, Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Diantre, pour une information, c'est une information... Et puis ça montre que Philippe Douste-Blazy existe toujours politiquement parlant, et pour un dimanche c'est une sacrée nouvelle...

Après la possibilité d'une Christine Boutin, la certitude d'un Douste-Blazy, ça fait très "tiens : les rats quittent le navire Sarkozy et viennent voir à la maison si c'est mieux... bon...".

Et puis y a cette histoire Dassier. Pas l'ancien président de l'OM, mais son fils. Arnaud Dassier rejoint lui François Bayrou, après avoir été un fer de lance de la défense de Sarkozy et du Sarkozysme. Ce garçon est peu connu du grand public, mais le fait qu'il lâche Sarkozy n'est pas anodin...
Opportunisme ? C'est pire que ça... "J'ai eu une révélation", qu'il explique sans rigoler...

Je ne sais pas ce que je dois en tirer comme conclusion. Y a t'il un réel mouvement vers François Bayrou, qui après avoir été lâché (notamment par Douste et Boutin, avant peut être Morin ou Lepage) récupère des soutiens ? Ou y a t'il plutôt un début de lâchage réel de Sarkozy ? Ou tout ceci n'est il pas le fait que quelques opportunistes ?
Et puis je me demande... Est ce un plus pour François Bayrou de récupérer les soutiens d'un Douste et d'une Boutin ? Ou pas...

Enfin, on verra bien... Pour l'instant, Douste-Blazy a pris position. J'avoue que je ne l'attendais pas, mais bon voilà c'est fait.
Attendons la suite... Il risque de se passer encore bien des choses...

samedi 7 janvier 2012

Fêtons @YannSavidan (et mangeons des crêpes)

J'ai ouï dire, de ci de là, que notre ami Yann Savidan le breton fêtait ses pas loin de 30 ans (ou un peu plus on me dit dans l'iPhone). Et bien je lève mon verre à sa santé, que je souhaite robuste. Et je lui (je te) souhaite un super anniversaire !


Et en bon breton bretonnant qu'il est, Falconette a eu la bonne idée de préparer des crêpes ce soir. Donc je lui offre, arrosé d'un rosé Côte du Rhone d'Orsan (un petit village vers chez moi), cette crêpe au saumon et tsatiki. Et puis une au jambon et à l'oeuf. La classique, celle qui coute 10 euros dans les crêperies vers chez moi (et mine de rien beaucoup moins à la maison...).
Bon, Yann m'excusera. Je ne sais pas si les crêpes supporteront le Chronopost. Donc je ne te les envoie qu'en photo. Mais je t'assure : elles étaient remarquables !

Mais je t'embrasse. Et te dis à bientôt : on refera le monde dans notre QG qui fait de la bière et de la daube de cerf banlieue sud de Paris !

(et aussi, Guy Birenbaum m'y fait penser parce que j'ai zappé comme un gros crétin que je suis... Une pensée à Philippe Seguin, et à une certaine manière, qui manque aujourd'hui, de concevoir la politique et la République...)

Les Vosges méritent elles ça... ?

Finalement, Jack Lang aura trouvé sa circonscription. Ca risque d'être dans les Vosges. Après Paris, Blois, Boulogne, voilà l'est de la France...
Espérons que les électeurs de cette circonscription feront le bon choix, et enverront Jack Lang loin d'une assemblée qu'il n'aura finalement que bien peu fréquenté durant ses mandats (sinon pour faire voter HADOPI, et faire adopter la révision constitutionnelle durant le mandat précédent...).

A part ça, nous observerons aussi avec intérêt les parachutages de Claude Guéant à Boulogne-Billancourt. Qui visiblement ne se passe pas si bien que ça... (j'espère qu'un divers droite ou un centriste local emportera la mise). Évidemment celui de François Fillon (mais j'en ai déjà souvent parlé).

Et aussi celui, en tous points remarquables, du socialiste président de Terra Nova Olivier Ferrand, qui après avoir été adjoint au maire dans un arrondissement de Paris, et maintenant conseiller municipal dans les Pyrénées Orientales, brigue un mandat dans les Bouches du Rhône.
Il va évidemment de soit que j'espère fortement que les électeurs de l'Etang de Berre renverront le très donneur Olivier Ferrand dans sa mairie. Ça serait dommage que les électeurs de Thuir perdent leur conseiller municipal qui rêve de « plus grand »…

Lang, Fillon, Guigou, Guéant... Cela fait combien de temps que l'on espère des changements dans les mœurs et méthodes politiques... ? Ca ne risque pas d'être prêt de changer... (sauf si les électeurs font le boulot et replient les parachutes...)

jeudi 5 janvier 2012

Heart on fire...

Pour moi, une des plus belles de film, qui me tire toujours une putain de larme à l'oeil....

(pour mon ami)

Le petit contre le sale mec... Le retour

Classe, respect, vive la République et tout ça...

C’était mon billet de hier, que je recycle. Il était court.

L’histoire du « sale mec » a fait un buzz qui vaut ce qui vaut. Ca a fait bouger, ça a fait parler. Le Parisien, qui avait mis « Sale mec » à la Une de son journal, a apporté depuis des précisions. Non, François Hollande n’a pas traité Nicolas Sarkozy de « sale mec ». « Le candidat socialiste n’a donc pas officiellement traité le chef de l’Etat de «sale mec». Mais le choix de ce qualificatif pour appuyer son raisonnement en dit long sur l’estime qu’il porte à son adversaire. Raison pour laquelle nous avons décidé, ce matin, de le publier. ». Ok, dont acte. Et dont, pour moi, un strike pour corriger mon billet d’hier, qui devient celui d’aujourd’hui.
Avec un « sale mec » qui demeure quand même. Et qui malgré les hurlements de François Hollande, a bien été prononcé. Malgré le contexte. Même si, au final, c'est loin d'être grave. Après, on peut toujours dire "c'est la faute à l'UMP"...

Mais là aussi, j’ai trouvé la sur - réaction de l'UMP consternante. L’intervention de Nadine Morano à la sortie du conseil des ministres était caricaturale et affligeante. Et d’une manière les interventions outrées de certains responsables UMP étaient risibles. Jouer, à ce point là, les petites pucelles timides et choquées, c’était grotesque.
Et quelque part, je pense qu’électoralement cette attitude ridicule sera perdante pour eux…

De même, les réactions de certains militants socialistes m’ont atterré. Ce matin sur RMC, un gars « nous n’avons aucune leçons à recevoir du président du Casse toi pauvre con ». Cela veut dire quoi ? Sarkozy a eu cette réaction il y a 4 ans, donc cela autorise la gauche d’aller aussi dans cette voie là ? Comme il y a des choses pas propres dans un camp, on a le droit nous d’avoir aussi les mains sales et donc prière de ne rien nous dire ?
En effet, ça promet une campagne de très haute volée…

Pour finir en souriant (car tout ceci n’est vraiment pas grave quand même), j’attends maintenant presque un candidat de synthèse. Qui lancera à un quidam bien habillé : « je n’aime pas les riches petit. Alors casse-toi sale mec ». Comme ça tout sera parfait...
Et attendons la prochaine polémique...

mercredi 4 janvier 2012

Dangereuse instabilité fiscale... (Salut, TVA bien ?)

Il ne date pas d'aujourd'hui, mon ras le bol devant cette instabilité fiscale institutionnalisée depuis le début du mandat. Et qui ne changera pas, qui que ce soit qui passe... Ce changement perpétuel des règles fiscales est une plaie de notre société française.

Il y a une règle qu'on apprend dans les cours de management, c'est celle du cycle du changement. Tout changement s'accompagne d'une période de peur au début. Ensuite, y a du doute et de la colère. Et après, y a la phase de l'inconfort et de la douleur... Ce n'est que plus tard qu'il y a la phase de l'acceptation du changement, enfin la compréhension et pour finir l'acceptation.
Si on veut détruire une personne, ou une société, c'est simple : il faut multiplier les changements. Pendant que la personne est dans la phase "inconfort, douleur", on remet un changement. Et vlan le cycle reprend. Et ainsi de suite : accélérer et multiplier les changements, l'instabilité... Dans certaines sociétés, on a vu ce que cela a donné...

Depuis le début du mandat, on a le bouclier fiscal. Puis des baisses de TVA. Puis dernièrement une hausse. Puis le bouclier fiscal qu'on arrête. Et les suppressions des impôts sur les intérêts des prêts immobiliers. Puis on les remet. Puis des taxes, nouvelles, toutes les cinq minutes...
Et demain ? Ben demain on ne sait pas. Et on ne peut pas savoir, puisque hier il n'était pas question de TVA sociale...

Finalement, c'est moins contre la TVA sociale que contre cette mortelle instabilité fiscale que je suis mal à l'aise aujourd'hui... Aujourd'hui c'est ça. Demain ça sera quoi la prochaine nouvelle... ?

Et puis y a la position politique. Au départ, quand j'ai su que Sarkozy avait parlé de remettre en place la TVA sociale le soir de ses voeux aux français, je me suis posé la question suivante. Nicolas Sarkozy est il un génie courageux ou un suicidaire kamikaze ? A 4 mois d'une élection, dire aux français "vous allez tous payer les choses plus chers", je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience... Je ne sais pas.

Les réactions de la classe politique sont ensuite ce qu'elles sont. Comme bien souvent caricaturales. L'UMP pleure de bonheur devant cette proposition, l'opposition hurle au martyre des plus pauvres. Du classique...

Je retiens deux réactions. Comme la blogosphère de gauche est suffisamment dense, je vais citer Bayrou et Alain Madelin. En remarquant que je suis en désaccord avec le président de mon syndicat, la CGC.
Alain Madelin : "La TVA sociale est une manipulation fiscale. Dans la crise actuelle, proposer une réduction du pouvoir d'achat des Français pour le transférer vers les entreprises ne me paraît pas de bonne politique"
François Bayrou : "Ca n'est pas en paupérisant les salariés, en abaissant le pouvoir d'achat des salariés et des retraités qu'on obtiendra l'amélioration de la production en France."
Je pense qu'ils ont raison. En ajoutant qu'à 4 mois d'une élection, on ne joue pas aux apprentis sorciers fiscaux... (mais bon, quelque chose me dit qu'elle ne sera pas mise en place la TVA sociale...)

mardi 3 janvier 2012

Difficile début d'année...

J’ai repris le boulot ce matin. Comme les profs. Mais je ne suis pas prof, juste un salarié qui n’aime jamais reprendre un lundi après ses vacances. Surtout quand il a bu comme un cochon le samedi soir…
C’était le début de l’année. Et forcément, tout le monde de venir me présenter les vœux. Bonané par ci, bonané par là. C’est bien. C’est le début de l’année. Bon, ça ne me dérange : j’ai la chance de travailler avec des gens que j’aime bien. Au pire que je ne déteste pas. Donc ça va.

Ce qui va moins, c’est quand l’année commence par des nouvelles dont on se passerait bien.

Déjà hier. Dernier jour de vacances, deuxième de l’année. Bon, le youpala de bébé Faucon a été monté par gentil papa, tant bien que mal mais il a été monté. Uncharted 3, en voilà un jeu qui est beau. Je l’ai commencé hier. Je le continuerai ce soir, en buvant un verre de Ballantine avec des glaçons dedans. Et puis la fin de Tiger & Bunny : quel grand dessin animé…

Et puis sur les coups de 14 heures, mon meilleur ami, témoin de mariage, qui fait soit dit en passant un des meilleurs vins de la région, qui appelle… Pour dire que son père est en train de mourir.
Et ce matin donc, à 7h40, un coup de fil au moment où je rentre dans mon bureau. Je vois son nom qui s’affiche, et me dit qu’il ne m’appelle pas pour me souhaiter une bonne reprise au travail…

Le soleil se levait derrière le Ventoux quand il m’a appris que son papa était mort dans la nuit… Il était effondré. Quand j’ai raccroché et que je me suis servi mon thé, je me suis rendu compte qu’en fait moi aussi…

Après, on lit ses mails reçus pendant ses vacances. On lit son courrier. Pas mal de mauvaises nouvelles là encore. Ou plutôt des contrariétés, parce que la mauvaise nouvelle, celle qui fait se dire que putain ça va être long 2012, je l’avais eu à 7h40.

Je passerai voir mon ami tout à l’heure. Comme je suis passé hier soir. Pour rien, parce que je ne ferai rien de plus. Oh, je sortirai sans doute une connerie. Du moins j’essaierai.
Et puis je rentrerai à la maison. Je ferais un bisou à Falconette. Je prendrai bébé Faucon dans mes bras. Je lui ferais faire l’avion, des roulades sur le lit. Peut être un prout-bidou. C’est bien, les prout-bidous. Ca fait rire bébé en tous cas.

Et puis rien. La journée se terminera. Il faudra tenter de rester positif. Mais là, de suite, j’ai un peu de mal…

lundi 2 janvier 2012

Rien n'est joué...

On est à 16 semaines des élections présidentielles. Les trêves de la fin d'année sont passés, la campagne va pouvoir commencer. Et comme on le sait, elle risque d'être salissante... Enfin, ce n'est pas l'objet de ce billet.

Notre ami Mathieu, le professeur qui n'avait plus blogué depuis un moment, a écrit un superbe billet en cette fin d'année. Et cet historien émérite nous propose une liste avec le constat suivant : "aucune autre élection n'a donné le résultat attendu".
Il a raison... La liste à la Prévert est éloquente :
  • 1992 : référendum sur Maastricht. Le oui doit passer les doigts dans le pif, il le fait d'une pichenette...
  • 1995 : Balladur devait triomphalement être élu. On repassera Nicolas Sarkozy en Janvier, à l'heure de vérité, expliquant que Balladur pouvait "être élu dès le premier tour". Et on se souviendra du brillant discours de Seguin : "circulez, y a rien à voir"...
  • 1997 : Chirac dissout l'Assemblée. Normalement, la droite devait repasser. Normalement...
  • 2002 : Election imperdable pour Lionel Jospin. Bravo...
  • 2005 : Référendum sur le traité constitutionnel européen. Le Oui doit passer haut la main. Ben non...
  • 2007 : Encore une élection imperdable pour la gauche. Bon, c'était Ségolène Royal en face...
  • 2007 : Législatives triomphales pour la droite. Ben non...
La liste proposée par Mathieu est intéressante. On pourrait rajouter 1981, où Valérie Giscard D'Estaing été élu par les sondages en Janvier 1981. Et puis non...

Qu'en tirer comme conclusion ? Aucune. Sinon que rien n'est joué... Quand j'entends Benoit Hamon (qui contribuera certainement à la haute tenue de cette campagne électorale) parler de "débâcle électorale" pour Sarkozy, je revois justement ce même Sarkozy, en 1995... Qui devait avoir son champion élu dès le premier tour. L'humilité en politique, toujours...

Non, rien n'est joué. On verra bien ce qui se passera. Aujourd'hui, Hollande doit l'emporter 100 fois. Comme d'autres avant lui. Dans 16 semaines, on verra peut être un Sarkozy nouveau ? un Bayrou qui aura réussi à susciter espoir et désir ? Peut être même Hollande élu (ce qui serait une surprise de voir qu'il n'y a pas de surprise) ?
Hervé Morin ? Non, quand même pas...

On verra bien. En tous cas, la période qui vient s'annonce autant irrespirable que passionnante. A suivre, voir si on rajoutera, dans nos livres d'histoire politique, une autre puce pour rappeler qu'en politique, rien n'est jamais joué...