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jeudi 22 mai 2014

Rachida Dati, en deuxième position sur la liste à Paris...

Recopie d'un billet que j'avais écrit le 15 décembre 2009 : "Rachida Dati ou le respect de l'électeur". Cette dame a pleuré car elle n'a pas eu la tête de liste (au demeurant Lamassoure est une personne très digne qui a été un bon député européen, lui...).
J'ai exprimé hier mon écœurement devant cette élection et les gens qui s'y présentent. Juste rappeler ce billet. Juste rappeler...

Rachida Dati ou le respect de l'électeur (15 décembre 2009)
J'ai failli parler de Benjamin Lancar ce matin... Il était hier soir dans le Grand Journal de Canal +, le président des jeunes de l'UMP... Arrivant avec jean propre et sourire satisfait (de lui même ?), il venait parler de ce fameux lipdub zalacon qui aura fait rire le monde entier...
J'aurais dit, si j'en avais parlé, que le jeune RPR que je fus n'aurait jamais pu être jeune UMP. Pas avec des gens comme lui à leur tête. Quand droite décomplexée rime avec arrogance, absence totale d'humilité, et surtout cette réthorique qui fait ressembler tout jeune UMP qui passe à la télé à un Sarkozy bébé, je me dis vraiment que ce n'est pas pour moi...

J'ai failli en parler, mais j'en aurais pas dit que du bien. Donc autant parler de ce que j'ai entendu ce matin sur RMC... Ce fameux buzz concernant l'attitude de l'élue Rachida Dati au Parlement Européen. Voir la vidéo (prise chez SarkoFrance).

Ma blogosphère en parle. Elle n'est pas tendre avec cette attitude que je juge indigne, et franchement scandaleuse. Seb, de droite, la qualifie de bug démocratique. C'est joli.
C'est Authueil, de droite, qui résume le mieux l'attitude de la député européenne : Mépris de l'électeur. Ni plus, ni moins.
Personne n'a obligé Rachida Dati a être candidate. Personne. Si elle s'emmerde, qu'elle démissionne. Et qu'on ne vienne pas nous parler ensuite de son envie de prendre plus grand, Paris ou je ne sais quoi...

Cette attitude m'afflige d'autant plus qu'en ce moment, elle me touche particulièrement. Je ne suis qu'un petit élu de campagne... Mais en ce moment, entre le boulot de la vraie vie, et cette activité d'élu, je suis sur les rotules le soir. La sciatique de Novembre, et un physique pas très en forme en ce moment, avec de symptômes de je ne sais quoi qui tournent au dessus de ma tête, en sont aussi la résultante. Je suis épuisé. Physiquement. Moralement aussi. Surtout.
Je vois à coté une "grande élue", une star. Montrer qu'elle s'en fout de son job d'élu, au demeurant fort bien rémunéré. Elle a été élue pour elle bien sur, mais surtout pour les gens qui lui ont fait confiance : elle montre qu'elle s'en branle...
Pendant ce temps, je sais que je ne suis pas rentré avec 21 heures ce soir. Et quand je suis parti de la maison ce matin, j'avais autant de boules dans la gorge que de courbatures dans tout le corps... Donc non... Aujourd'hui j'ai les boules. Aujourd'hui, j'ai le moral qui ne me donne pas un immense souffle d'optimisme...

Rachida Dati disait le 13 Juillet : "mes électeurs ne seront pas déçus..."

Non... Peut être la rééliront ils une prochaine fois...

J'ai tendance à penser que ce genre de personnage sont de ceux qui risquent de donner naissance à un nouveau 21 Avril... Montrer que la politique, c'est sérieux. C'est pour les gens, des gens qui souffrent et qui en ont marre... Et qui attendent autre chose des politiques qu'un sourire satisfait devant un lipdub à la con qui afflige tout le monde ou que des pseudos starlettes capricieuses qui se prennent pour des star de cinéma...

AliciaBx rappelle que les grands froids arrivant, certains souffrent plus que d'autres... Et pendant ce temps, d'autres dépriment dans les palais de Strasbourg. Ecoeurant... Et déprimant...
soupir

samedi 3 mai 2014

Jean-Vincent Placé ne va pas suffisamment loin...

Les médias sont incroyables : ils continuent à donner la parole au pas forcément très digne sénateur écologiste Jean-Vincent Placé. Quand il parle et qu’il ne s’énerve pas contre ceux qui lui posent des questions et lui font remarquer ses comportements pas forcément moraux, au milieu de l’immense prétention de ses leçons, il sort des petites perles comme cette dernière.
« Je ne ferai plus jamais d’émissions enregistrées ».
Jean-Vincent Placé ne va pas suffisamment loin : il pourrait faire plus fort. Et ainsi rendre un bien meilleur à la politique et à la république. Jean-Vincent Placé aurait pu, et aurait du, dire : « je ne ferais jamais d’émissions du tout ». Et même encore mieux : « je ne ferai plus jamais de politique ».

La France lui dirait merci.

Il y en a assez de ce type de personnage. De ce type d’apparatchiks prêts à tout pour des postes et les ors de la République. Et qui en plus s’énerve quand des journalistes lui demandent s’il aurait payé ses PV si des journaux n’avaient pas révélé qu’il ne les payait pas.

Les verts nomment président de leur groupe au Sénat ce Jean-Vincent Placé. Ca montre aussi le haut niveau d’exigence de ce parti politique, qui est lui aussi le premier à distribuer les bons points et à donner des leçons de morale à la classe entière… 
Mais les verts, on a vu là aussi leurs valeurs quand ils étaient au gouvernement, et défendaient des délinquants de Notre-Dame des Landes. Et leur comportement lors du dernier remaniement ministériel montre en quelle estime ils tiennent leur parole donné, et l’engagement qu’ils ont pris devant les électeurs qui les ont élus en 2012.


Changement des comportements politiques… Il y a toujours un énorme boulot…

vendredi 2 mai 2014

La politique, c'est des actes. Mais pas que.

Intéressante interview de François Fillon dans le Point de la semaine dernière. Au moment où Ségolène Royal sortait cette phrase consternante : « Les politiques doivent n’être jugés seulement sur leurs actes », François Fillon répondait ceci au journaliste du Point.
« La réponse à la colère des français passe aussi par un changement des comportements politiques. Exemplarité, modestie, humilité, sincérité, respect de la parole donnée. Trop de comportements, par leur médiocrité, incitent les français à rejeter le système démocratique. »
Je partage cette opinion. Qui est simple finalement. La phrase n’a rien d’exceptionnelle et pourrait être prononcé par tout le monde. Mais les faits sont tristement là… La morale n’est finalement pas grand-chose, et continuent à exister dans notre landerneau politique des femmes et des hommes dont le comportement leur aurait mérité un carton rouge cinglant et sans possibilité d’appel.

Ce matin, le vert Jean-Vincent Placé proférait leçons et trucs consternants dans une grande émission d’une matinale de radio. Sans aucun scrupule. Il s'espérait ministre pendant un moment, sans rigoler...
Pendant ce temps, le gouvernement compte dans ses rangs des Désir, Royal, Taubira ou encore ce fameux Kader Arif dont le seul fait d’arme aura d’avoir fait le malin à l’assemblée nationale pour annoncer la libération d’otage. Alors qu’en fait ben non…
Au même moment, l’UMP met en avant des Nadine Morano ou Rachida Dati pour leur campagne des européennes. Jean-François Copé en est toujours le chef, de cette UMP.


Changement des comportements politiques… Il y a un énorme boulot. 

vendredi 27 décembre 2013

Prendre l'air

Promenade d'un vingtaine de kilometres, entre les fêtes et les sous-bois. Sous un froid ciel de décembre. Un grand bol d'air dans les garrigues du Gard. Un bonheur.

Au loin, le Ventoux s'élève majestueux. Autour de lui les montagnes des Alpes enneigées. 


Indispensable marche entre les repas des fêtes, chargés, très chargés...

Cela m'évite de trop regarder l'actualités. Les postures et déclarations hallucinantes d'Hollande, Ayrault ou Sapin par exemple. Hallucinante est un terme gentil : qu'ils fassent de la politique bêtement politicienne quand les chiffres sont mauvais et que la situation de pleins de ménages continue à se détériorer, cela peut lasser. Cela peut écœurer également. En écœurement, il n'y a pas que le surplus de dinde de Noël, écouter la majorité et le gouvernement suffit largement...
Et j'attends avec crainte le 1er janvier, et la hausse de la TVA... En terme de reniement de la parole, d'éléments de langage politicien, on va déguster...

Prendre l'air donc. Même s'il est frais. Chez moi, les vents et tempêtes nous ont épargné. La fin de l'année se présente bien...

Et on reprendra vite la route, à pied ou à vélo. Nos chemins sont magnifiques, autant les prendre et en abuser.
Ça évite d'abuser de choses qui, au final, font plus de mal que de bien...


lundi 24 juin 2013

Rigolons politique...

J'aime bien ce rendez vous du prix de l'humour de la petite phrase politique. Le prix de l'humour politique 2013 a été décerné. Le vainqueur est cette année le désopilant Gérard Longuet pour la phrase suivante : 
"Hollande est pour le mariage pour tous... sauf pour lui".
Bon... Prix spécial d'un jury pour qui c'est visiblement le dernier qui a parlé qui a raison pour Jean-François Copé, et sa phrase très très récente : 
"A l'UMP, nous apprenons la démocratie. C'est assez nouveau"
Le prix des internautes est remis à Jean-Luc Romero : 
"Un gay qui vote à droite, c'est comme une dinde qui vote pour Noël"
Deux prix de l'encouragement ont été remis. Le premier à l'hilarante Marisol Touraine et son "Il y a quand même des médicaments qui soignent !". Le deuxième pour le comique troupier Jean-Jacques Urvoas et son très distingué : "J'étais aux Baumettes. J'en suis sorti, à la différence des socialistes marseillais".

Jérôme Cahuzac est également récompensé pour son merveilleux "Pourquoi démissionner quand on est innocent?" qui fera date.

Enfin des prix spécial Twitter ont été remis. Le premier pour le terrifiant Jean-Luc Mélenchon : 
"Je suis plus nombreux que jamais"
Enfin prix spécial du jury pour Christophe Girard.
"Les bois sur verge: un projet durable"
J'avoue quand même qu'il y eu des années plus drôles que d'autres...


mardi 4 juin 2013

A propos de la parole en politique...

François Hollande, le 29 Mars 2013, avait dit : "aucun effort supplémentaires ne sera demandé aux français en 2013" dans son allocation télévisé. Et il avait ajouté qu'il n'y aurait "aucune autre augmentation d'impôts que celles annoncées pour 2013 et 2014".

A mettre en écho avec les propos de Jérôme Cahuzac de Janvier 2013 : «pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable». Il était ministre du budget, ce n'est pas rien.

Les évènements ont montré que les paroles ne sont que des paroles. Des choses ne changent pas : c'est dommage. 

mardi 2 avril 2013

Je n'ai pas, Monsieur le député, je n'ai jamais eu... (soupir)

Il ne s'agit pas de tirer sur l'ambulance. Je suis trop écœuré pour cela. Trop triste aussi. Mais cette vidéo sur le Monde.fr est... Je ne sais pas quel terme utiliser : je n'ai pas envie de réutiliser le verbe "écœurer". Je n'ai pas non plus envie de me la jouer indigné de la gauche de la gauche et de dire un ridicule "à vomir".

Non, je ne sais pas quoi dire, mais j'ai mal au ventre...

Quand Jérôme Cahuzac niait avoir un compte en... par lemondefr

L'élu lyonnais et collègue Romain Blachier a écrit un très beau billet : "de la valeur de la parole politique". Les beaux billets, il les collectionne en ce moment. Celui là est poignant.
Mais reste que la politique, par le comportement de Jérôme Cahuzac,  en sort dévastée.
Oui. A cause aujourd'hui d'un homme qui a menti, et à qui j'en veux particulièrement.

Ce soir, j'ai du mal à croire en la politique. Je n'arrive pas à croire en la sincérité du président de la République qui a eu des mots très durs. Je n'ai jamais cru à la moralité et en la sincérité du Parti Socialiste et de ses membres, ce n'est pas ce soir que je vais commencer. Mais je ne crois pas non plus en l'opposition qui hurle des cris de vierges devant un membre turgescent. Evidemment je ne crois pas en les extrêmes, les cousins des deux Fronts, mais ça ce n'est pas d'aujourd'hui.

Ce soir, je ne crois plus en grand chose quant à la politique. Je regarderai Paris SG - Barcelone. Demain Falconette se fera opérer. Il y a des choses plus importantes...
Même si la République quand même, c'est pas quelque chose qui m'est anodin...

De l'exemplarité de la parole politique...

Si cette information est vraie, je suis un peu écœuré...
Jérôme Cahuzac a pris rendez-vous avec ses juges pour reconnaître qu'il possédait bien des comptes en Suisse et à Singapour, contrairement à ce qu'il a toujours soutenu, affirme ce mardi le Canard enchaîné.
La suite au prochain épisode...

Edit 17h33 : Le prochain épisode a été rapide. C'est sur son blog que Jérome Cahuzac confirme avoir eu un compte à l'étranger, depuis 20 ans...
Il confirme donc avoir menti. Les yeux dans les yeux devant des journalistes. Les yeux dans les yeux devant le Parlement français.

J'en resterai là pour l'instant, car je ne trouve pas de mots assez durs pour exprimer tout ce que je ressens... Ecoeuré est un mot extrêmement faible...

lundi 7 janvier 2013

Les impôts n'augmenteront pas pendant 5 ans ? (chiche)



Le ministre Cahuzac l’a affirmé ce weekend : «pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable» d'ici à la fin du quinquennat ». Doit-on le croire ?

En premier lieu, approuvons le ministre du budget quand il dit : « les agents économiques, qu'il s'agisse des individus ou des entreprises, ont besoin de lisibilité. Il faut pouvoir savoir ce qu'il en sera dans un an, dans deux ans, dans trois ans ». L’instabilité juridique et fiscale de notre pays est une plaie. La principale.

Doit-on croire Cahuzac quand il promet que les impôts n’augmenteront pas durant le quinquennat ? Je ne vois pas pourquoi je douterais de son annonce.
Par contre, je suis convaincu que le matraquage fiscal continuera gaiment. Parce qu’il reste nos amies les taxes bien sur ! N’a-t-on pas eu, au mandat précédent, Nicolas Sarkozy qui avait aussi promis qu’il n’augmenterait pas les impôts : il a tenu promesses, il n’avait rien dit sur les taxes qu’il a multipliées comme des petits pains. Comme la majorité actuelle aussi, qui a joliment commencé à augmenter les taxes, et qui ne prévoit pas s’arrêter là…

Nous verrons bien combien de taxes seront créées ou augmentées durant ce mandat. Le record de Sarkozy sera-t-il battu ?

mardi 4 décembre 2012

Analyse politique conjugale

Hier soir, pendant le repas devant BFM TV... Jérome Chartier, député UMP proche de François Fillon, donne une conférence de presse improvisée.
Réaction de Falconette, pendant qu'elle piochait dans son assiette :
"Ils nous emmerdent"
J'ai acquiescé.

Quelques instants plus tard, la chaine info évoquait les états d'âme d'Arnaud Montebourg... Sa presque démission, tout ça... La réaction de Falconette était du même acabit.
"Ils nous emmerdent vraiment"
J'ai aussi acquiescé. En ajoutant mentalement que ce qui m'emmerdait aussi était le fait qu'un ministre aussi dangereux qu'Arnaud Montebourg le soit toujours, ministre de la République. Emmerdant ça aussi...

Pour conclure sur cette analyse très opportune du chef adjoint de mon bureau politique à la maison, il est clair que cette séance politique nous emmerde. Les acteurs également.
Difficile de se motiver à bloguer sur l'actualité en ce moment... Mais ce n'est pas uniquement notre faute...

mercredi 7 novembre 2012

"Nous n'avons pas l'intention d'augmenter la TVA..."

Intéressant billet de Pierre Parillo qui reprend ce dialogue entre Nathalie Koscisuko-Morizet et le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Nous sommes fin Septembre 2012, c'est à dire une éternité. Et la vérité de l'époque n'est pas forcément celle d'aujourd'hui.
NKM: Alors là la question est très précise : est-ce que la TVA vous envisagez de l’augmenter dans les 5 ans ?
JMA: Nous n’avons pas l’intention d’augmenter la TVA comme vous l’aviez fait parce que c’est une mesure injuste.
NKM: Donc pendant les 5 ans vous ne toucherez pas à la TVA ?
JMA: Bien sûr… Bien sûr ! Nous ne ferons pas l’erreur que vous avez faite qui avait pour impact si elle avait été mise en oeuvre de prendre 12 milliards d’€uros au pouvoir d’achat des classes moyennes et aux couches populaires!
NKM: Pendant les 5 ans vous ne toucherez pas à la TVA ?...
JMA: Non il y aura d’autres dispositions !

On passera sur la forme. Ayrault préférant taper sur le camp d'en face plutôt que de répondre à la question et exprimer ses réelles intentions. Mais finalement il n'avait pas tort de préférer cracher sur la droite. 
Le pouvoir aujourd'hui pilote totalement à vue. La vérité d'aujourd'hui n'est pas celle de demain. Tout change, tout passe. Le changement ce n'est pas que maintenant, c'est tous les jours, ça n'arrête pas.

D'ici qu'à ce soir, on nous dise que finalement tout bien "réfléchi", ben non il n'y aura pas d'augmentations de TVA...

Le mandat risque d'être long, à passer 5 ans dans un brouillard tel celui ci...
(mais sinon, n'étant pas opposé aux hausses de TVA et au projet de TVA sociale, plutôt qu'à encore des augmentation d’impôts pour les classes moyennes qui travaillent et sur qui reposent l'ensemble du système "à la française", je ne suis pas choqué par cette mesure)

mardi 25 septembre 2012

Les verts, bonjour les dégâts

C’est évident qu’aujourd’hui, on ne fait que ça… Parler des verts. Le parti refuse de voter un traité proposé par le Président qui est quand même tout sauf négligeable. Mais il trouve normal que ses ministres restent au gouvernement. D’ailleurs ces derniers ne voient pas pourquoi ils quitteraient un si beau poste. Pensez-vous… Rester ministre à tout prix, ça n’a pas de prix.Et ça vaut bien un joli bordel...

C’est vrai que, sur le fond, ça ne m'intéresse pas de savoir si les verts doivent ou non rester au gouvernement. La candidate de ce parti a pesé moins de 3% aux présidentielles, mais par la grâce d’un tripatouillage avec le grand frère PS, il a pu se voir entrer au gouvernement, et obtenir 18 députés. C’est bien. Pour ensuite refuser de voter un traité, pourquoi pas…C'est le problème des socialistes remarque...

Sur cette histoire d’ailleurs, les appels de l’opposition à virer les verts du gouvernement me posent un peu soucis… J’ai souvent répété combien j’avais trouvé ridicule la précédente opposition de gauche, qui hurlait toutes les cinq minutes à « la démission » d’un tel des ministres. Quand ce n’était pas du Président (ridicule no Sarko day…). Je ne peux pas avoir trouvé l’opposition précédente ridicule, quand elle n’était pas indigne, pour ne pas soupirer de voir un Jacob ou un Fillon faire des appels quasi identiques…

Je m’en moque que les verts restent ou non au gouvernement. Au contraire, qu’ils y restent longtemps. On s’amuse à voir notre nouvelle Nadine Morano (Cécile Duflot) s’écharper avec les ministres, et twitter que c’est bon le chili con carné fait maison… C'est tellement risible que ça en est drole...
Cette histoire de traité européen montre que ce gouvernement sans grand cap n’est politiquement parlant pas plus brillant que le précédent. Les ministres verts ne trouvent pas choquant de rester au gouvernement alors que leur parti le poignarde goulûment, le gouvernement. Et les leçons de « cohérence politique » sur la question européenne données par un Laurent Fabius, elles peuvent au mieux prêter à rire, au pire à soupirer…

Enfin, coté cohérence politique, je ne peux pas parler. J’ai voté non au traité constitutionnel de 2005, et j’aurais voté oui sans aucun problème à ce traité que je trouve frappé du sceau d’un certain bon sens.
Mais bon, je ne suis pas ministre. Et à la différence d’un Montebourg par exemple, je n’ai pas fait une campagne de primaires socialistes à l’opposé de ce qu’il soutient dans ce traité… Et en termes d’ « évolutions de pensée », ce n’est pas le seul…

Mais la pire dans tout ça restera Cécile Duflot qui refuse de parler et se réfugie dans le chili con carné, pour ne surtout pas perdre sa place… C’est quand même bien moyen tout ça.
Pas sur que la politique en sorte grandie. Mais quelque chose me dit que si elle a déjà été pas mal amochée ces derniers temps, elle n’a pas encore tout vu…

jeudi 24 mai 2012

Changements de postes


A chaque alternance, les postes changent. Les gens changent. Et les positions de chacun changent. Ceux qui combattaient le pouvoir en place, usant parfois d’arguments censés et touchant justes, parfois de mauvaises foi et mensonges, se retrouvent à présent aux commandes. Et ceux qui avaient le pouvoir prennent leur place.
Ainsi, pareillement à leurs successeurs qui les avaient précédés dans leurs nouvelles fonctions, ils reprennent les promesses du nouvel élu. Sarkozy en avait 15 d’engagements, Hollande 60. Et chacun, avec son objectivité toute relative, tente de prouver ce qui l’arrange.

Lors du mandat précédent, nous avions Lefebvre d’abord, Copé ensuite, qui était des représentants merveilleux d’une pravda gouvernementale rarement atteinte. Ils se fatiguaient davantage à démonter l’opposition, forcément nullissime, qu’à défendre l’action gouvernementale. De l’autre, j’ai le souvenir d’une mauvaise foi assez caricaturale d’un Benoit Hamon par exemple, que je considérais comme être le parfait frère siamois de Frédéric Lefebvre. Tous deux applaudis dans leurs camps, et détestés par l’autre.
Dans la série des gros sabots et petitesse d’action, Nadine Morano restait une des meilleures. J’ai, pour ma part, souvent raillé les prises de positions à la limite de la bienséance d’une Ségolène Royal par exemple, ou d’une Martine Aubry à qui l’insulte ne faisait pas peur.

Dans le gouvernement passé, Claude Guéant représentait le mal pour l’opposition. J’ai dit tout le mal que je pensais de certaines attaques indignes et nauséabondes d’une certaine gauche. Par exemple une première page de Libération. A un degré moindre, Brice Hortefeux, Eric Bessoin ou Gérard Longuet ont pu être des cibles préférés de la gauche.
Aujourd’hui, dans le nouveau gouvernement, j’ai l’impression que Christine Taubira sera celle qui remplacera Claude Guéant dans le « cœur » de l’opposition. Elle a tout pour réussir à représenter tout ce que déteste une grande partie l’électorat qui n’a pas voté François Hollande. Qui est aussi nombreux que ceux qui n’ont pas voté Sarkozy en 2007, et pas moins respectable.

J’imagine également que les donneurs de leçons Montebourg et Peillon remplaceront efficacement Besson et Hortefeux. Je prédis beaucoup plus d’indifférence pour Cécile Duflot par contre, que je vois rentrer dans le rang bien gentiment.

A droite, Copé et Morano sont ceux qui cristalliseront les flèches de la majorité à mon avis. C’était Royal et Hamon il n’y a pas si longtemps. Hier certains hurlaient toutes les cinq minutes à la démission de tel ou tel ministre, tel ou tel secrétaire d'état, ou carrément le président. En attendant un "No Hollande Day" qui sera au moins aussi ridicule, les demandes de démission (pour l'instant sur des actes insignifiants mais qui politiquement signifient quelque chose) commence d'une nouvelle opposition, qui part sur des bases aussi "haut niveau" que la précédente...
Si le résultat au final est la victoire en 2017, on pourra dire qu'ils auront réussi. Mais c'est loin...

Un avis comme ça en passant, le mien. Ce serait bien que l’UMP se sépare très vite de Copé et Morano, qui ont contribué à exaspéré jusque dans leur propre camp, et à le faire perdre. Mais c’est un avis qui ne fait que représenter l’avis d’un électeur de droite : les militants de la nouvelle majorité prendront pour cible qui que ce soit qui représente une droite qui n’est tolérable que dès lors qu’elle se tait, ou qu’elle n’existe pas.

Changement de poste. Changement de majorité. Le changement c’est maintenant, comme disait le futur président. Voilà déjà quelques changements. Qui se retrouvent aujourd’hui, entre autre, dans la blogosphère.
Par contre, ce qui était violent au mandat précédent continue à celui-ci. Quelque chose me dit qu’ils risquent d’être longs aussi, ces 5 ans…

mercredi 15 février 2012

Le jour où Chirac se déclara, sur le Pont d'Avignon...

J’ai en mémoire la déclaration de candidature de Jacques Chirac en 2002. C’était chez moi, dans la ville où je suis né. Avignon.
L’image était belle, il me semble qu’on voyait, au fond, le fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. Outre le lieu, je garde le souvenir d’une belle déclaration. Simple. Une question d’une Marie-José Roig toute fofolle. Une réponse simple, un « oui »…

J’en garde un beau souvenir. Une belle période de ma vie. 2002, mon début de carrière. J’étais à Marseille, il faisait beau ce 11 Février. Il fait toujours beau à Marseille. Et puis j’étais jeune…
2002 reste une année particulière pour moi… Au début, j’étais Orphée et je jouais de la lyre, entre Vieux Port, Pont d’Avignon et Lac Léman. Le tout sous la protection d’Athéna… Et puis comme Orphée, je suis tombé en enfer, avant de revenir au paradis à la fin de l’année… Belle et riche année que celle de 2002.

Revenons à la déclaration de Jacques Chirac. A la fin de son premier septennat, je faisais parti de ceux qui, dans son camp, étaient très critiques vis-à-vis de lui, de son bilan, de ses choix politiques. J’avais été opposé à son référendum sur le quinquennat. Et en 1999, j’avais voté pour la liste Pasqua contre l’officielle liste Sarkozy aux élections européennes. Il ne faut jamais oublier qu’en 2002, Chirac ne fait pas l’unanimité dans camp, comme Sarkozy aujourd’hui. En témoignent aussi les candidatures (ou projets de candidature) de Pasqua, Bayrou, Madelin, et déjà de Christine Boutin (sans risible bombe atomique à la sauce tomate).

En ce qui me concerne, le 11 Février 2002, j’accueille la déclaration de candidature de Chirac comme un évènement de l’histoire politique. De la même manière que la déclaration consternante de Balladur, ou l’annonce de non candidature de Delors, pour l’élection de 1995. De la même manière que la Voix du Nord de Chirac en 1994, le « oui » de Mitterrand en 88, ou le fax de Jospin en 2002. Un moment d’histoire.
Ajoutant qu’au moment de l’annonce, je suis plus attiré par d’autres possibles candidatures. Celle de Charles Pasqua, qui plait au RPR que je suis. Celle de François Bayrou aussi, déjà. Son passage à l’éducation nationale ne m’a pas laissé un souvenir impérissable (loin de là…), mais j’ai apprécié ses prises de position en tant que président de l’UDF (notamment les régionales de 1998), et son début de fronde devant la création de la gargantuesque UMP (UEM à l’époque).

Le final, c’est le 21 Avril 2002. Je tiens le bureau de vote de mon village. Je me balade dans le canton. Et je vote, à 17h30, pour Jacques Chirac. Parce que j’ai peur d’un deuxième tour Jospin – Le Pen. Et c’est derrière un mandat décevant pour Jacques Chirac. Son dernier. Avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy…

Pourquoi cette promenade à Avignon ? Pourquoi écrire ce billet, le jour où normalement Nicolas Sarkozy doit se déclarer ? Parce que j’ai envie, et parce que j’y pensais à ce moment, tout à l’heure, alors que j’allais courir le long d’une Cèze en dégel, entre midi et deux. Parce qu’un moment de balade dans les méandres de mes souvenirs politiques. Parce que c’était finalement une belle époque.
A cette époque là, je me souviens que beaucoup d’électeurs de droite espéraient presque une victoire de Jospin. Pour « nettoyer la droite » et passer à quelque chose de neuf. Toute ressemblance avec une période actuelle… Au final ? Chirac a été réélu. Beaucoup ont finalement voté pour lui dès le premier tour. Sans joie, sans envie.

Je ne suis pas convaincu que l’histoire recommencera. Je suis persuadé qu’il n’y a aucune leçon à tirer, et que l’histoire de 2012 ne sera pas celle des élections d’avant. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac. La droite d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier. Et à coté François Hollande n’est pas Lionel Jospin, même si lui aussi (ainsi que son entourage et ses soutiens) sont persuadés d’une victoire, et que cela se voit un peu trop.
Je ne sais pas comment sera la déclaration de candidature de Sarkozy ce soir. Elle sera moquée par une certaine partie de la pravdasphère. L’UMP officielle se pâmera de bonheur. Et bon, on verra ce que l’on devra voir.

Par contre, il est évident qu’il se déclare tôt. De la même manière qu’un Chirac en 2002, il voit que la situation est moche pour lui. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il pourra gagner, Nicolas Sarkozy. Encore plus s’il choisi de faire une campagne très à droite.
On verra la suite. Mais même si ça sera long 10 semaines, ça sera passionnant…

lundi 6 février 2012

Mensonge ou folie ? Non, de la politique...

L’Hérétique, tête de file des blogueurs soutenant François Bayrou, me pose une question. « François Hollande ment il ou est il fou ? ».

Cette question prend racine sur une discussion avec l’ami Hervé Torchet, qui part sur un postulat de base. Le programme de François Hollande est inapplicable, et fera que la France continuera à creuser le trou qui la rapprochera du néant. Sur ce point là, je ne suis pas forcément en désaccord avec mes copains.
Et s’en suit deux hypothèses. Soit Hollande croit en le programme socialiste qu’il défend. Et auquel cas ce serait, si on est en profond désaccord avec lui, une « folie ». C’est la position d’Hervé. L’Hérétique suppose quant à lui que François Hollande n’a qu’une seule ambition : celle d’être élu. Et tant pis s’il est conscient que ce qu’il propose ne marchera pas. Donc ce serait un « mensonge ».
« Folie » ou « Mensonge », telle est la question.

A discussion avec centriste, réponse de centriste. Pour moi, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Ni « folie », ni « mensonge ». Juste de la politique. Et rien de choquant à cela : avant lui, Sarkozy, Chirac, Mitterrand et pleins d’autres ont fait pareil pour être élu : promettre des lunes qu’ils savent inatteignables, mais ce n’est pas grave. L’important est de gagner, d’être élu. Après, on verra.

François Hollande fera des reniements quand il sera au pouvoir ? Il n’appliquera pas son programme parce que la réalité le rattrapera ? Pas grave. Il fera comme Chirac ou d’autres avant lui. Il fera le constat que « décidément, j’ai hérité d’une situation intenable, patati patata. La faute de ceux avant. Alors je ne vais pas faire ce que j’ai promis. Mais c’est la faute de ceux avant. Patati, patata ».
Mensonge alors ? Non, juste de la politique. Celle que l’on a depuis des temps et des temps en France. Mais aussi dans nos mairies, nos départements, nos régions… Le temps de la campagne n’est pas celui de l’exercice du pouvoir. Et c’est comme ça.

Avec les 5 ans de pouvoir de Sarkozy, François Hollande a toutes les excuses du monde pour ensuite ne pas mettre en place ce qu’il défend aujourd’hui. Il serait idiot de ne pas en profiter…
Ajoutons qu’entre le projet socialiste défendue en grande pompe par Solférino l’an passé, et celui proposé par le candidat Hollande, il y a déjà des différences notables. Je n’irai pas, pour ma part, hurler au scandale si le probable (aujourd’hui) président Hollande n’applique pas ce qu’a dit le candidat.

Ca ne serait pas le premier. Et pas le dernier non plus. Et ce n’est ni mensonge, ni folie. Juste de la politique…


Edit 12h30. Le commentaire de Nicolas m'a fait remarquer que j'ai oublié le plus important dans ce billet. Traiter quelqu'un de "menteur" ou de "fou", je trouve ça assez nul quand cela tombe dans les billets récurrents de certains blogueurs de gauche qui ne savent pas parler de quelqu'un de droite sans tomber dans l'insulte.
Donc il va de soit que, comme je l'avais exprimé précédemment, je n'approuve pas ces termes quand ils parlent aussi d'un homme de gauche...

mercredi 29 juin 2011

J'aurais pu parler, mais là j'ai trop chaud...

Est-ce la chaleur, estivale mais étouffante ? Est-ce le retour au boulot ? Mais aujourd’hui, je suis éteint… Pourtant, il y en aurait des sujets de discussion, des choses à dire…

J’aurais pu parler de Martine Aubry... Arrivée première au concours de circonstances… Avant le congrès de Reims, c’était la troisième sur la liste des bookmakers, derrière Royal et Delanoé qui devaient s’expliquer. Et pouf : un malentendu, deux faux témoins, quelques urnes apparemment bourrées ci et là, et la voilà première secrétaire…
Et trois ans plus tard, et une nuit de trop dans un Sofitel newyorkais, et la voilà propulser sur le devant de la scène… Avec une baraka comme ça, il y aurait de quoi être optimiste

Quelque part, j’envie toujours ceux qui y croient. Martine Aubry a ses supporters, des gens qui croient en elle. C’est bien. J’ai un peu écouté hier son discours. Bah, c’était un discours de campagne, et en ce sens il était réussi pour ceux qui croient en le parti socialiste et la gauche. Je n’en suis pas, mais bon c’est mon problème…

J’aurais pu parler de Christine Lagarde qui arrive à la tête du FMI. En ce qui me concerne, je suis plutôt content que ça soit elle, plutôt qu’un autre. Content pour la France ? Je ne sais pas… Mais je ne fais pas la fine bouche. D’autant plus que j’ai plutôt un certains respect pour elle. A-t-elle été une bonne ministre des finances ? Ceux à gauche, antisarkozystes ou allergiques au libéralisme, hurleront que non. Ceux de droite l’applaudiront chaudement. Vive la politique quand elle est bêtement binaire…
Après, on verra. Elle succède à un socialiste français. Le reste, c’est juste des crises… Et même si c'est tentant de faire de la politique politicienne derrière, ben c'est juste des gens qui souffrent et qui en bavent quelque part...

J’aurais pu parler de la reprise de l’entrainement à Marseille… Et oui, le football, toujours. C’est long une trève.
J’aurais pu parler du Stade français, sauvé ce lundi. Mais je me suis exprimé sur le sujet, sur Une-Deux, blog de foot qui parle aussi rugby. D’ailleurs, heureusement qu’il y a mes amis Homer et un peu Manuel aussi, pour mettre deux trois billets. Dire qu’il y a un an c’était la Coupe du Monde, on était à fond…


J’aurais pu parler de pleins de sujets. Sur lesquels j’ai des avis tranchés. Et sur les autres non. Mais comme on disait chez le copain Nicolas, avoir toujours des avis sur tout, ce n’est pas facile… Enfin, pour moi, ça me parait dur. Mais bon, on écrit quand même, quitte à dire qu’on ne pense rien...

Mais non, je parlerais du temps qu’il fait. De cette étouffante chaleur. Il souffle un peu de vent aujourd’hui : il est brulant. Bébé Faucon a chaud, forcément. Qu’il se rassure, son père aussi…
Mais bon, c’est l’été. Et certains qui découvrirent en 2003 qu’il faisait parfois chaud en été nous ont bouffé un jour férié… Alors bon.

On discutera politique, polémique, et autre chose, un autre jour. Là, j’ai trop chaud…

(PS : la photo, c'est la petite chienne Galia... un amour)

lundi 30 mai 2011

Laissons la morale tranquille...

L'UMP et François Fillon ont voulu, ce weekend, se placer sur le terrain de la morale. C'est Nicolas (qui est de gauche) qui le déplore. Il a raison.
Et il s'en moque, en reprenant la liste des ministres qui ont été obligés de démissionner, non sans se prendre au passage les leçons de morale d'une gauche. Que personnellement j'ai toujours déploré et contesté. Qu'on laisse la morale tranquille, surtout quand soit même nous n'avons pas non plus les mains bien propres...

C'est donc logique que je déplore aussi la tentation de l'UMP de commencer la campagne sur "la morale". Et de surfer sur l'affaire DSK aujourd'hui. Et sur les suspicions qui entourent Martine Aubry demain si c'est elle la candidate.
Là encore, il faut être irréprochable quand on regarde les laideurs sur le visage de l'autre, et malheureusement l'UMP sarkozyste ne s'est pas montrée guère à son avantage...

Mais je reprendrai juste mon soupir de pendant l'affaire MAM (je ne parle de Woerth), où une certaine gauche qui hurle à "au respect et à la présomption d'innocence" quand un Dray ou un DSK est inquiété, s'est lâché avec nuance et une modération bien républicaine. Il y avait ces questions, que je trouve bête et dangereuse, de savoir "quel camp pue plus que l'autre". Forcément, les billets de nos amis bien militants affirmaient la réponse : "c'est le camp d'en face, évidement !".
Et pendant ce temps, le camp de l'abstention et celui des extrêmes se régalent et se délectent de ce petit jeu... Qui arrange finalement tout le monde, car quelque soit son niveau de puanteur, le candidat qui arrivera au deuxième tour devant Marine Le Pen a de grande chance de l'emporter... Donc tant pis si l'élection présidentielle se fait sur des vagues nauséabondes...

J'aurais envie d'appeler à l'humilité, et à la décence. En laissant la morale un peu tranquille : elle n'a rien demandé, et n'a pas trop envie d'être instrumentalisée par des gens qui ont les mains un peu pouilleuses...
Mais bon, arrivera ce qu'il arrivera au soir des élections de 2012...

mercredi 2 mars 2011

Le "Je dis stop ! Tout de suite", de Benoit Hamon à Benoit Hamon...

Nous relirons ce billet où Benoit Hamon s'émouvait des propos de Christian Jacob (« ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires») sur Dominique Strauss-Kahn. Et nous rappellerons son interpellation indignée, avec ses petits poings serrés : « Je dis là dessus Stop! Tout de suite, tout de suite! Nous avons très bien compris les relents moisis derrière cette déclaration ». Stop hein qu'il disait ! Et tout de suite !

Et nous lirons, avec toujours le même intérêt, le billet de l'ami Bruno Roger-Petit du jour. « Dominique Strauss-Kahn est loin de la France, il ne respire pas les molécules de l'atmosphère que nous respirons ». L'avis autorisé de Benoit Hamon donc...
Nous passerons sur le fait que comme chez nous, il est assez probable que Dominique Strauss-Kahn respire également environ 1 molécule d'oxygène pour 4 molécules de diazote (à epsilon près). Et il y a fort à parier que le diazote à Washington soit sans doute le même qu'à Paris, à Arles (et pas en Arles bordel !) ou à coté du Lac Titicaca. Pour se demander s'il ne faudrait pas qu'une personne monte sur un tabouret, et hurle dans le micro un "stop, je dis stop tout de suite !".

Comme le dit BRP, "après la terre, l'air. Qui reprochera bientôt à DSK de marcher sur les pavés de Washington ou de boire l'eau minérale venue des rocheuses ?". Surement pas quelqu'un de gauche, à fortiori du Parti Socialiste : ils sont trop purs et immaculés pour ça...

Mais merci quand même à Benoit Hamon. Il m'aura amusé dans son attaque en racisme du camp d'en face (son "je dis STOP tout de suite" restera pour moi une des phrases de 2011), avant de dire en gros exactement la même chose. Et il me prouvera que décidément, certains excellent en ce qui concerne l'hypocrisie et le moralisme à trois francs six sous... (au Parti Socialiste ? ah oui tiens...)

(source photo)

vendredi 11 février 2011

Pas vu, pas regardé. Et j'ai loupé un demi-milliard d'euros...

Je m’en suis voulu ce matin. Hier soir, je n’ai pas regardé notre Président. Oh, rien de volontaire. Pas non plus cette démarche militante un peu bête qui veut que « le Président qui n’est pas de notre camp parle, on boycotte screugneugneu ». Non, rien de tout ça. Mais je n’ai pas regardé…

Pour vous raconter ma soirée, elle a été banale. J’ai essayé de rentrer tôt pour courir une demi-heure à la sortie du boulot. De 17h30 à 18 heures, avec le brouillard qui aura duré toute la journée, et cette humidité qui m’évoque davantage le Centre que ma Provence, c’était pas agréable. Mais bon…
Ensuite, arrivé à la maison, mon papa était toujours là, à combattre une nouvelle hôte qui ne voulait pas s’installer. Ah oui, j’ai oublié de vous raconter : j’ai une nouvelle cuisine. Donc hier soir, on terminait de ranger les placards…

Le temps de boire un pastis (pour le papa), une bière (pour le faucon) et un jus de pomme (pour la Falconette, ben oui je vous raconterai), c’était déjà 20 heures. J’avais mis les chaines infos en fond sonore, mais j’avoue qu’attendre le prochain évènement qui n'a finalement pas eu lieu en Egypte me gonflait. J’ai donc zappé sur les spécialistes football de Canal Plus, qui décryptaient le France – Brésil de la veille…
Un repas frugal (jambon blanc et chou fleur braisé) devant Aimé Jacquet (amen) et Roger Lemerre, et 21 heures arriva, en même temps que mon pyjama… Deux épisodes de l’animé récent Hakuouki Shinsengumi (un dessin animé avec des samouraïs androgynes qui feraient hurler les jeunes filles, un peu vampires sur les bords, et très beau), quelques pages d’un roman de Thierry Serfaty découvert y a pas longtemps, et extinction des feux à 22h30…
Soirée d’un jeudi soir somme toute tranquille. Où j’avoue, j’ai complètement oublié d’écouter Nicolas Sarkozy… Pourtant, en tant que citoyen, ça m’aurait intéressé.

Alors bon, on n’écoutera pas, ou rapidement, les réactions des politiques ce matin. Caricaturales comme toujours. La gauche condamne et hurle, la droite se pâme jusqu’au durcissement du chichi, l’extrême droite vomi. Je pourrais ressortir les anciennes réactions, ceux sont les mêmes… Je suis passé ce matin sur une réaction d’Elisabeth Guigou à la télé, dont le voisin d’Avignon que je suis continue à se demander comme elle peut oser continuer à donner des leçons à la télé (et comment le PS peut continuer à la mettre en avant…). Mais ça c’est du HS, l’UMP donne bien des micros à Nadine Morano et Dominique Paillé, alors pourquoi pas remarquez…
Et coté journaux d’opinion, j’imagine qu’à coté d’un Figaro tremblant et transpirant de plaisir, l’Humanité et Libération hurleront à la mascarade. Rien de nouveau dans notre beau pays…

Non, il parait que j’ai loupé un truc chiantissime.

J’écoutais ce matin Christophe Jakubyszyn (difficile à écrire son nom) sur RMC. Il moquait, à juste titre, ce cirque où d’interview il n’est pas. J’ai déjà suffisamment parlé de cette forme d’ « interview » présidentielle, datée et insupportable : ne peut on pas considérer tous les hommes politiques tels qu’ils soient (présidents, présidentiable, ou pas), de la même manière, sans faire ces salamalecs à la mord moi le zouzou ?
Christophe Jakubyszyn relevait la seule annonce. Un demi-milliards de plus pour l’emploi. Qu’on piquera dans des caisses déjà pleines de trou, mais ce n’est pas grave. Merci, au revoir.

J’ai cru entendre ce matin à la radio un méa-culpa de la part d’un Président sur l’insécurité (qui valide le commentaire de la distinguée Rachida Dati : quelque chose n’a pas marché contre la délinquance), et une confirmation qu’il ne touchera pas à la plus-value de la vente de la résidence principale (ça ne me dérange pas). J’ai entendu aussi parler de financement de la dépendance, et des pistes que je trouve ahurissantes (suppression d’un jour férié ? nouvelles taxes ?), mais on en reparlera.

Pour l’instant, j’ai pondu un billet sur quelque chose que je n’ai pas vu, sur quelque chose qui ne m’intéresse pas plus que ça… Non, décidément, je progresse question blogage


Alors si vous voulez lire quelque chose d’intéressant, allez voir plutôt en Lozère chez Gabale. Un billet sur la représentativité très imparfaite de nos assemblées. Éléments de réponse d’une chaine lancée par notre ami Homer. On en dissertera dessus plus tard.