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vendredi 17 octobre 2008

Et si tout ceci n'était que bêtises ?

Belle semaine dans ma modeste maison sur le net… Après une ballade tranquille dans les chemins locaux, deux discussions sur Pétralla et les sifflets de France – Tunisie qui auront attisé quelques dissensions. Pour mon plus grand plaisir : un monde où tout le monde serait d’accord serait d’un ennui…

Et pendant le temps où on soupire sur notre hymne national, on en oublierait presque la crise. Quelque part, c’est tant mieux, car cette crise financière m’afflige tous les jours encore plus. Crise du vent que l’on pensait manipuler à sa guise, avant de se rendre compte que le vent est plus fort que nous, et il s’en va, loin… Crise de ce sable sur lequel certains pensaient s’enrichir, avant de se rendre compte qu’il enfonce les plus imprudents… PPDA avait stigmatisé, dans e toujours excellent « On refait le Monde » d’RTL, cette économie d’échange financier dont seulement 2% était réinjecté dans l’économie réelle. Celle qui produit de la richesse, la vraie, pas celle du sable et du vent.
PPDA n’est pas un affreux gauchiste. Moi non plus.

Mais retour quand même sur la discussion de France – Tunisie. Retour car le sujet me parait à la fois fort intéressant et totalement surdimensionné par rapport à ce qui s’est réellement passé.
D’abord, est ce l’œuf qui fait la poule ou est ce la poule qui fait l’œuf ? Et dans ce cas, qui est responsable ? Doit on critiquer la poule, ou doit on critiquer l’œuf ? Doit on se plaindre de la société française qui est, pour certains, responsable et coupable de ces sifflets (je ne partage pas du tout cet avis), ou doit on blâmer ces haines que l’on a vu dans le stade mardi soir ? Doit on stigmatiser ce qui s’est passé mardi soir, ou soupirer devant le bal des politiques qui s’en est allé dans une surenchère de bêtise, de propositions surjouées, d’amalgames ?

Et revenons une minute sur le terme « amalgame ». Le message de mon copain de blog Tahar est juste quand il nous invite à ne pas faire d’amalgame facile. J’ai rencontré hier, dans mon village, des personnes d’origines tunisienne qui m’ont également avoué avoir été scandalisé, plus que moi sans doute, par ces sifflets et ces mouvements de haine dans les tribunes. Ajoutant de l’eau au moulin de ceux qui pensent que les propos globalisateurs, de Bernard Laporte et d'autres, sont malvenus et maladroits.
Mais dans ce cas, pourquoi accepter les tentatives de justification de ceux qui pensent que la société française, dans son ensemble, est coupable de tous les maux ? l’ensemble du peuple français n’est pas plus raciste ou colonialiste que l’ensemble du peuple tunisien n’est francophobe (peuple tunisien qui n'y est pour rien en plus, puisque c'était des français qui étaient dans le stade...).
C’est pourquoi je trouve assez malvenu les arguments utilisant Sarkozy (à des fins politiques personnelles, tous les moyens sont bons pour taper celui qu’on aime pas, quitte à l’accuser à tort…) comme cause légitimant ces tristes moments pour la concorde nationale. « La France, aimer la ou quitter la », oui, c’est sans doute maladroit. Même si je suis très loin de partager le degrés d'intensité d’indignation de certains. Pour autant, cette phrase ne légitime pas ce qu’on a vu dans le Stade de France.
En ajoutant que lors de France Algérie de fin 2001, Sarkozy n’existait pas trop politiquement. Cela n’a pas empêché, sous un gouvernement de gauche plurielle, l’envahissement du Stade sous un climat détestable.

Mais d’une manière générale, je trouve qu’il est idiot de chercher des explications politiques ou sociologiques à un comportement d’abrutis. Chercher une conscience politique dans un crâne de crétin, c’est une rude entreprise, bon courage à ceux qui veulent grimper la montagne de la bêtise… Je pense qu’on a simplement eu affaire à des gens pas très intelligent, voilà tout.
Essaie t’on de donner une légitimité politique à l’abruti qui insulte le footballeur de couleur dans un stade de foot ? Alors pourquoi essaie t’on de faire ceci chez le crétin qui insulte le drapeau et l’ensemble du peuple français ? Excuse on, en stigmatisant cette vilaine société détestable qui rend les gens cons, celui qui insulte le footballeur Ouaddou ou Kébé ? Alors pourquoi, parce que cela peut arranger nos desseins politiques et aller dans le sens d'une détestation vis à vis de Sarkozy, devrait on excuser les abrutis de France Maroc de l’an passé, ou ceux du France Tunisie de mardi soir ?

J’ai les souvenirs du tournoi Hassan 2 au Maroc, avant la coupe du monde 1998’ et l’Euro 2000. C’était la fête dans le stade. L’accueil était magnifique, le stade était festif. Les gens étaient heureux. Cela donne un argument supplémentaire à ceux qui demandent de ne pas stigmatiser l’ensemble des peuples, de deux cotés de la Méditerranée.

Après, on peut aller plus loin. Essayer de discuter sur le modèle d’intégration à la française. Débattre sur la politique d’immigration du gouvernement, que certains considèrent justes et d’autres iniques et scandaleuse. Réfléchir sur les notions de citoyenneté, de nation et de nationalité...
Mais je crois qu'après tout, nous n'avons eu qu’un simple match de foot, avec des supporters pas très intelligents. Souvenons nous d’Italie France en Septembre 2007, et l’hymne français sifflé par les supporters de la squadra azura. Souvenons nous de France Espagne à la coupe du monde 2006, et les sifflets ibériques pendant la marseillaise. Devons nous cesser de jouer contre ces merveilleuses nations de foot que sont l’Italie et l’Espagne ? Au-delà des Alpes et des Pyrénées, avons-nous affaire à des peuples racistes et francophobes ? Et nous, qu’avons fait à nos amis italiens et espagnols ?
On ne se pose pas toutes ces questions. A juste titre je pense…

Donc revenir calmement sur terre. Ne pas s’auto flageller non plus, parce que personnellement je ne me sens pas responsable de l’envie de violence qu’il y a chez certains de nos compatriotes, et qui se manifestent de la plus connes des manières, au Stade de France ou dans des faits divers.

C’est mon – modeste – point final à une discussion que j’ai trouvé sympa.
Mais en conclusion, si on doit faire une affaire politique chaque fois que des crétins sans cervelles vont montrer leur intelligence durant un match de football, on a pas encore fini… Même si c’est fatiguant la bêtise, n’oublions pas qu’elle n’a pas de conscience politique…

mercredi 15 octobre 2008

Ils ont déjà tout dit sur le France - Tunisie de hier soir...

Avec des analyses que l'on peut, ou pas, partager. Et difficile d'ajouter quelque chose de pertinent à ces très bons billets. Citons les.
Mes copains Kiwis-LHCiens par exemple, s'en sont donné à cœur joie. Echec du multiculturalisme pour Chaffouin ? Je ne crois pas, mais son analyse tranduit une véritable colère par rapport à ce qui s'est passé au Stade de France hier soir. Criticus se demande si "la nation française est morte". Le très bon blog de Lolik "Echo Politique" pose la même question. Là encore, il me semble qu'on va trop loin. La réalité d'une nation ne se mesure pas à un match de football, heureusement...
Mais tous, comme mon copain Rubin (jolie rime), expriment une colère alliée à un triste dégout devant ce qui s'est passé hier. La haine. Tous des français, mais hier soir certains ne respectaient pas le drapeaux, l'hymne, les valeurs d'une république en laquelle je crois. Certains ont préféré l'insulte à la fraternité chère à Marie-Ségolène...

Je ne dirais rien de plus que ce qu'on dit mes bons copains de blog, ils sont plus pertinents que moi (et bien mieux classé au classement Wikio, mes liens leur rajouteront des points ^^). Mais quand même...
J'ai été extraordinairement choqué de lire, ci et là, des commentaires politisant ce qu'il s'est passé. Et légitimant les actions de haine et de racisme que l'on a vu hier soir dans le Stade de France en leur donnant une connotation de lutte contre la politique de Sarkozy, et de la droite en général. Réaction qui me parait idiote, et au demeurant franchement dangereuse.
Le racisme n'a pas sa place dans les stades (ni dans des sociétés évoluées). Les fortes émotions suscitées par les saloperies lues en entendues durant la saison dernières (au hasard la banderolle anti-chti, les affaires Ouaddou, Kébé, etc...) étaient logiques et légitimes. Y aura t'il les mêmes mouvements pour demander que les personnes qui ont insulté l'hymne national, et quelque part le pays France, soient fortement sanctionnées ? Cela paraitrait logique, bien que cela n'enlèvera pas les blessures.
Mais je me suis senti insulté. Pas des sentiments bien agréables... Et je trouve les tentatives d'excuses assez vaines, et un peu blessantes. Doit on excuser le racisme et la haine de l'autre ? je ne le pense pas, et dans aucun des cas...

C'est aussi pourquoi, malgré une première lecture trop rapide, j'ai bien apprécié la position de l'ami Romain Blachier, qui stigmatise le "vrombissement haineux" de cette minorité de racistes trop bruyants... Et cet élu socialiste, dont je partage beaucoup de positions (pourtant, il votera la motion Royal, et il est de gauche et moi de droite... ouh faut que je m'interroge moi ^___^), de stigmatiser également, et à juste titre, la mauvaise position de Fillon et consort. Non, ne pas jouer le match, c'est donner le pouvoir à ces abrutis qui ne méritent pas ce respect qu'ils exigent. Sans parler des positions franchement bêtes du pourtant pas idiot Claude Bartolone, ou de l'inénarrable Laporte...

Finalement, heureusement que le très sympathique démocrate lyonnais Tahar a posté un billet qui fait chaud à un cœur triste. Simplement rappeler des valeurs simples, belles. Et simplement rappeler que mettre un coup de pied au cul du gosse qui fait une connerie, ce n'est pas lui manquer de respect.
Et hier soir, y avait des marques de respect qui se perdaient...

Autheuil joue la carte de l'ironie en remarquant que l'Elysée convoque Escalette, président de la FFF, pour l'engueuler et lui demander des comptes sur ces sifflets et mouvement de haine. Comme si ce dernier était responsable de la situation tendue entre différentes cultures à l'intérieur de notre société...
Mais le président de la République reprochera t'il au président de la FFF le blanc seing redonné au triste Raymond Domenech ? Lui reprochera t'il cette victoire de la provocation et de la lâcheté ? Le monde du football n'est vraiment pas en forme. Vraiment pas...
Mais la société française va t'elle mieux ? Pas sur...
Soupir...

Edit 16 Octobre 10h : Jean-Philippe (le Magicien Ox) m'a fait me souvenir de Italie France de Septembre 2007, et d'Espagne France à la Coupe du Monde 2006. La Marseillaise copieusement sifflé par les supporters Espagnols et les Italiens présents dans le stade. Devions nous stopper le match ? Les espagnols et italiens sont ils anti français ? Evidemment que non à ces deux questions.
Essayons de rafraichir un peu nos idées, nos têtes... La réaction à chaud chez moi, le sentiment de me faire insulter. Ne jamais globaliser et faire d'amalgame, alors ne m'amalgamons pas de m'être senti blessé et insulté. Et puis le souvenir d'autres moments, en Coupe du Monde cette fois. Et toujours le même plaisir d'aller en Espagne ou en Italie.
Reprenons nos esprits, compagnons...

mardi 14 octobre 2008

Question sur une libération bis

(le titre : pour faire écho à un billet précédemment posté... J'aurais pu titrer "question sur une non extradition", mais bon...)
Déjà posé la question lors de la libération de Nathalie Ménigon. Aujourd'hui, c'est la non-extradation de Maria Pétrella.

Sans donner un avis personnel sur cette décision, question : la famille Bruni, et l'ensemble de la gauche française (PS, PC, extrêmes...) se seraient ils autant mobilisé si Maria Petrella étaient une sympathisante de l'extrême droite italienne ?

Simple question. Parce que pour moi, un meurtre, fusse t'il politique, n'est pas plus excusable s'il vient de la gauche extrême que s'il vient de très très à droite... Mais sans doute ais je une réaction innaproprié, de vouloir politiser une question d'humanité... Mais là encore, y aurait il eu la même "envie humanité" de la part d'une certaine partie de la classe politique si cette terroriste provenait de l'extrême droite ?

Sinon Sarkozy avait dit qu'il était défavorable aux grâces en tout genre... C'était durant la campagne présidentielle : et un nouveau reniement. Un de plus...

PS : et pendant ce temps, à Reykjavik...

mardi 30 septembre 2008

Fanatisme politique, le temps des idoles...

Billet écrit hier soir en fin de journée, que je ne diffuse qu'aujourd'hui. J'ai lu ce matin les très bons billets de mes copains Kiwis Toréador et Chaffouin, qui parlent aussi du Ségo show de samedi soir. Avec talent et humour, ils expriment leur malaise devant ce spectacle.
Deux excellents billets à lire pour ajouter de l'eau au moulin de ceux qui veulent de la vraie politique, et pas des spectacles de clown...

Je n'étais pas au courant de ce qui devait se passer samedi soir au Zénith de Paris... Et dimanche, devant ma télé, malade et fiévreux, j'ai vu... Un show de Ségolène Royal, qui aurait pu être Président de la République aujourd'hui. Un show, qui n'avait rien de politique. Ou si... Enfin, un prêcheur type Father Tom (voir vidéo de fin...) est ce un politique, au sens noble du terme ? Une prêtresse peut elle devenir Président de la République ?
Malaise. C'était mon sentiment, mon état. Pas dû uniquement à un début de fièvre. Sinon que je n'étais pas le seul malade...

Allez, on va être clair d'emblée, je n'apprécie pas la femme politique Ségolène Royal. Pas plus que je n'ai un amour fou pour ce que représente Nicolas Sarkozy d'ailleurs. Mais aujourd'hui plus que hier, je ne regrette pas de ne pas avoir voté Royal au deuxième tour. Pour pleins de raison, le show de samedi soir en est une, de raison.
J'en ai souvent parlé ici. Je trouve Ségolène Royal méchante, intolérante, sectaire, et surtout souffrant d'une insincérité remarquable. Menteuse, peut être pas jusque là, mais prêcher et prôner le contraire de ce que l'on fait et de ce que l'on pense, avec une morgue à la limite de la violente arrogance, je trouve ça dangereux quand on fait de la politique. Car cela fait, ça parmi d'autre, le lit des extrêmes.
Je ne parle pas de cette prétention incroyable de donner à qui le veut des leçons de morale après ne pas avoir montré une attitude irréprochable, notamment vis à vis de ceux qui ont travaillé pour elle.
En plus, Ségolène Royal n'aimait pas Dorothée et les dessins animés japonais. Forcément, ce point de désaccord fait que cela nous sera difficile d'être de bons amis :)

Enfin, cette facilité à toujours se poser en victime. Lors de son show de dimanche, ce passage était le clou du spectacle, et peut être le seul fond vraiment politique. Si, y avait la "fraternité", mais là encore est elle sincère en prônant cet amour du prochain ? Son passé semblerait prouver le contraire.
Se poser en victime, c'était le point principal de son discours... Une personne de droite, Sarkozy le premier, que n'aurait il reçu comme tombereau de purin si une vidéo l'avait montré violent et intolérant en séance du conseil régional, ou s'était fait condamné pour des attitudes contestables avec ses employés ? Royal a été attaqué pendant la campagne ? C'est vrai. Mais a elle mené, avec ses équipes, une campagne irréprochable là encore ?

Venons en au fond du show de samedi soir. Est ce de la politique ou de la folle idolâtrie ? Est elle une responsable politique ou une gourou clamant l'amour du prochain, la fraternité, et d'autres platitudes auxquelles elle même ne croit pas, mais qui ferait fureur dans l'Eglise des Miracles ? (XFiles saison 1, un excellent épisode au demeurant...). Ou de la Fraternité, c'était le leitmotiv de la soirée (ce passage m'a franchement foutu les jetons... Emmanuelli a parlé de secte, il n'était peut être pas si loin du truc...)
Si la politique doit se résumer, à présent, à ce qu'on a vu samedi soir, le monde n'est peut être pas près de sortir de la crise...

Oui, je sais, à droite c'est pas mieux que Royal. Et même que Sarkozy, il est d'un méchant, ouh... Mais je crois avoir suffisamment exprimé mon écoeurement quant aux méthodes politiques de l'UMP, du gouvernement, et de l'Elysée, pour permettre de soupirer devant ce qu'on a vu samedi soir au Zénith...
De soupirer, et de m'inquiéter surtout. Car je le répète : malaise était le mot qui résumait ce qui se passait dans ma tête au moment où j'ai vu "ça".

Après, il y a le PS, le vrai, le seul, l'unique... Et ce sondage que j'ai lu hier sur le Parisien. Oui, c'est laid les sondages, faut pas les lire, encore moins les commenter. Mais généralement, quand ça arrange une thèse (modeste) qu'on essaie de défendre, on les utilise. Et ceux qui font ça, ils demandent pas pardon comme moi. Alors désolé d'utiliser un sondage. Mais comme il n'est pas d'Opinion Way, l'institut de droite libérale et sarkozyste, bouh laid et vilain...

Donc question, à qui faites vous confiance pour sauver le monde de la crise qui risque de tout dévaster ? Bon, les citoyens français, en toute humilité, compte d'abord sur eux. Sans doute ont il vu un prêcheur à la Royal clamer un "aide toi, et le ciel t'aidera" tout efficace. Ensuite, les entreprises, l'Union Européenne aussi, font partis de ceux en qui les français auraient confiance.
Puis Sarkozy, non, c'est pas ça. C'est pas ça, mais c'est drôlement mieux que l'opposition de gauche. 67% ne feraient donc pas confiance à ce rassemblement qui va du démocratique et très tolérant Olivier Besancenot à l'idole Ségolène Royal.

Ce que je me dis, bêtement, c'est que ce n'est peut être pas ce genre de show et d'égocentrisme névrotique et indécent que les français attendent. Et outre le ridicule du spectacle de samedi soir, ce dernier tombait bien mal. A un moment où des salariés sont obligés d'aller à l'aide sociale pour manger, et où on se pose bien des questions sur où va le monde, était ce un stand up qu'on attendait de la part d'une personnalité politique de premier plan ?
Et que si la gauche est aussi peu crédible, la méthode Royal en est peut être pour quelque chose...
Et que si la gauche n'est pas crédible, si le gouvernement n'est pas jugé crédible, que reste t'il comme exutoire possible ? En supposant que Bayrou, pour l'instant, c'est pas tout à fait ça... Le 21 Avril 2002, ça ne rappelle rien à personne ?

J'espère que mes amis socialistes, pour la France, feront un choix pas trop mauvais. Sachant que Royal compte aller en 2012 avec une rose à la main, ou sans, mais elle ira...

Et j'espère que la politique, la noble, la belle, celle qui s'intéresse aux gens et à la vie de la cité, ça ne sera jamais ce qu'a fait Royal samedi soir.
Et que Father Tom ne restera longtemps qu'un sketch de l'admirable Grosse Emission de mes 20 ans...



PS : quand même merveilleux parti socialiste tolérant et humaniste... Et pauvre Michel Rocard... Rien à rajouter.

lundi 29 septembre 2008

De plus en plus de salariés ayant recours à l'aide alimentaire : soupir sur un travail qui ne rapporte plus...

Comme un écho à mon avant dernier billet, très égocentré sur mon ridicule nombril.
8% de bénéficiaire en plus à l'aide alimentaire. Un fait, déjà scandaleux, de voir que des êtres humains peuvent avoir faim dans notre pays. Et ce qui me révolte, c'est de voir les chiffres. 15 % de salariés dans les bénéficiaires de l'aide alimentaire, et 14 % de retraités. Des gens qui travaillent, ou ont travaillé, et qui ont du mal à vivre du fruit de leur activité...

Sujet mainte et mainte fois traité, la pauvreté des travailleurs, et la paupérisation d'une société française qui voit sa 'classe moyenne', celle qui bosse, s'enfoncer... Tout le monde l'a dit, tout le monde le regrette. Je ne fais rien de plus qu'ajouter une goutte dans cette mer de soupir.

Se positionner à gauche et à droite ne veut ensuite plus dire grand chose... Sous la gauche, la pauvreté à continuer à progresser en France. Et cette progression ne s'est pas ralentie sous la droite. Donc le résultat est assez similaire.
Je me considère pourtant de droite, car je trouve insupportable que le travail que l'on fait ou que l'on a fait, durant sa vie, ne permette pas de pouvoir vivre décemment. Peut être est ce que choquant, mais la pauvreté du travailleur me révolte plus que celle du non actif, quand bien même le frisson me parcourant l'échine reste le même...

Alors on parle ici et là du RSA. Je trouve l'idée bonne, car je considère que le travail doit rapporter plus à la personne que la non activité. C'est con, c'est basique, mais je ne peux pas imaginer l'inverse, ce qui est souvent le cas. On entend ici et là des voix s'élevant contre le CSA, ici un billet du pas trop bête Michel Godet qui dénonce les effets pervers du RSA.
Je le lis. Si je considère que la trop de solidarité tue la solidarité quand elle ne permet pas au bénéficiaire de s'en sortir de lui même et par lui même, je trouve qu'aider la personne à travailler est une bonne chose. Même si, comme Michel Godet, je regrette que la formation professionnelle de la personne soit trop souvent absente des projets de retour à l'activité des non actifs. Former la personne, lui donner des compétences et les moyens d'être performants, pour lui même et la société, ça me parait important.

Malgré delà, on lit ici et là les articles sur les salariés de Carrefour qui doivent faire leurs courses à Lidl, parce que les yaourths sont trop chers en rayon de leur magasin... On voit des retraités qui ont travaillé toutes leurs vies, se levant tôt le matin le samedi et le dimanche, et qui touchent une indécente retraite de misère.
Mes grands parents, commerçants de village durant toute leur vie. Mes beaux parents, qui se levaient samedi, dimanche et jour de Noel, à 3 heures du matin pour préparer les saucissons... Et un système de retraite qui ne leur donne rien : où est vraiment la solidarité quand ceux qui ont travaillé ne peuvent bénéficier, en retour, d'un remerciement décent de la société ?

On pourrait en soupirer des heures... Mais je voulais simplement contrebalancer le soupir personnel, et sans doute un peu bête, de jeudi soir. Savoir qu'on est un privilégié permet de garder une tête froide. Et de garder intact une soif de révolte, devant une société inique qui crée de nouvelles inégalités...
Que l'opposition de gauche ne risquera pas de changer, étant obnubilée par ce nombrilisme rémois déplorable. Et qu'une majorité actuelle semble loin de pouvoir modifier, mais le pouvoir d'achat des gens qui bossent, est ce vraiment une priorité ? Durant la campagne présidentielle, on aurait pu le croire pourtant... On aurait pu le croire...

PS : à lire aussi une interview intitulé "le cadre n'encadre plus rien", qui rajoute au soupir global...
Et en plus de l'excellent blog (un peu en sommeil en ce moment) Equilibre Précaire, l'article sur le livre intitulé "La France des travailleurs pauvres", que j'essaierai de me procurer à la bibliothèque... Pour soupirer un peu plus, en toute connaissance de cause... (soupir)
PS bis : image tiré d'un numéro du Parisien de la semaine dernière... J'aime de plus en plus ce journal...

samedi 27 septembre 2008

Courir sur les hauteurs de Saint Chamond - ballade du weekend...

Je courrais tranquillement sur les hauteurs de Saint Chamond. J'entrais dans le sous bois avant la ville quand cette chanson de Cabrel est arrivé dans mes oreilles via mon Archos...

Falconette m'a avoué hier que "le Chène Liège" de Cabrel était peut être sa chanson préférée du dernier album. Je ne sais pas si j'en ai une de son dernier opus, que je trouve toujours mieux que le précédent (mais Cabrel c'est toujours mieux d'un album sur l'autre...), mais cette chanson allait à merveille avec le paysage.
Je venais de quitter les près à vaches et les pâturages pour entrer dans le sous bois. Bientôt une heure que je courrais, il me fallait rentrer. Mais j'étais bien, presque léger. Plein de choses en tête, comme toujours, mais l'effort dans des jolis paysages font que des ailes semblent pousser, et les soucis partent au loin...

Et on parle de chêne liège, de ces croyances et personnes influentes qui dirigent le monde... Mais comme on court, on se dit qu'on y pensera plus tard.
Un billet sans grand intérêt. Dont le seul but est de proposer quelques jolies photos de paysages qui entrent dans l'automne. Nous sommes sur les hauts de Saint Chamond, au Nord. De l'autre coté, nous avons le Pilat. Là, nous sommes dans le début des Monts du lyonnais. Je les traverserai tout à l'heure : 30 ans d'amis de promotion dans qui seront fêtés (eux...) dans le Beaujolais.

Donc courrons un peu, avant de manger et boire ce soir... Du sport pour parer aux excès, tout un programme...
Des champs, des vaches, des pâturages. Ca sent bon la paille, le fumier, la terre retournée... En plus, il fait beau, encore. Pourtant, l'autoroute est à quelques mètres plus bas. Et le centre ville de Saint Chamond, dont le calme et la propreté ne sont pas les qualités principales, et à quelques minutes... Et à peine plus loin, le centre ville d'un Saint Etienne qui s'inquiète pour son équipe de football.

Et nous sommes en pleine nature, à deux pas des villes. Qui avait parlé de mettre les villes à la campagne ? Nous y sommes là. Dans le Forez.
Bien sur, courir n'empêche pas de réfléchir, au contraire. Souvent, pendant mes petits joggings, j'imagine le prochain billet sur ce modeste blog. Je me vois en conseil communautaire ou municipal, défendre une proposition dûment pensée pendant une sortie dans la nature. Je débats intérieurement avec un supérieur hiérarchique ou un collègue de travail ou de mairie. Et j'adore ça.

Et bien sur, je retrouve sur la route des personnes que je connais un peu... De la même famille plutôt... Des ânes.
C'est triste pour ces si belles bêtes, qui le sont souvent moins que ceux que l'on gratifie de ce joli qualificatif. Les blogs et forums en regorgent, des ânes. Certains sont considérés comme trolls, d'autres par contre se considèrent arrogament comme des gourous en puissance, ou des "journalistes citoyens" pour reprendre un coup de gueule de la très bonne Clara Dupont-Monod dans "On refait le Monde".
Et j'en côtoie régulièrement. Dans mes activités professionnelles ou extra professionnelles. Toujours une constante : immense arrogance, d'être plus intelligent que toi, plus valable que toi, plus "personne importante pour la société" que toi, qui n'est qu'un pauvre con qui ne sert à rien...

Et parfois, ils ont des idées sur tout, et surtout des idées comme dirait le philosophe à salopette... Des des idées tranchées. Qui n'appellent à aucune discussion. Mais est ce vraiment pertinent de discuter avec des ânes ?
Avec ceux là, oui... Ceux sont des belles bêtes...
Laissons là mes amis les ânes, sans doute en suis je un quelque part aussi, pour finir ma petite ballade matinale. On arrive toujours, au final, là où nous sommes partis. Saint Chamond.

Je trouve que Saint Chamond est une vilaine ville. Urbanisation folle; incontrôlée, hétérogène, sans liant. Pourtant, il existe le vieux Saint Chamond. Pas très grand, le centre historique autour de la petite et pas franchement folichonne église Saint Edmond, qui a donné le nom de la ville.
Et donc sur les hauteurs, quelque part, une vue sur la ville qui la rend presque belle. Parce qu'une ville n'est jamais finalement moche : c'est une ville. Et ça a une certaine beauté, une ville, quand on la voit de haut.
Encore plus belle quand on sait qu'on a laissé derrière soit des jolis paysages de campagne. Et définitivement agréable quand on considère que cette ville nous a quelque part un peu accueilli chez elle... Et qu'on s'y considère, même si ce n'était pas forcément gagné, un peu ici chez soit.

Pour finir le samedi, avant la fête de ce soir, une petite photo du Faucon devant un Liverpool - Everton (0 - 0 à la mi-temps, c'est bof) sur Canal +. Avec un PC portable, le sien, sur les genoux. Et un WiFi qui tourne à plein tube.

On est bien quand même... On est bien, même si...

mardi 23 septembre 2008

Les journaux relatent de bien tristes nouvelles - Billet noir

Certaines journées pondent des nouvelles qui laissent un goût amer, dans une gorge déjà bien sèche... Rien à dire aujourd'hui, sinon mettre en avant ces deux nouvelles qui, personnellement, me touchent. Désolé Rubin, je ferai ton tag (que j'ai commencé) plus tard dans le semaine... (ton tag est intéressant en plus).

"Que pouvais je faire de plus ?". Politiquement, je trouve que ce genre de phrase est une erreur grave, surtout quand on est au pouvoir... Quand c'est un procureur qui s'exprime de la sorte suite à un fait divers que je trouve dramatique, je trouve ça... Les deux jeunes filles qui se sont suicidées à Toul, suite à une rencontre sur Internet, voilà une nouvelle qui m'a touché. Pour pleins de raisons, pas très pertinentes à développer ici.
Mais qu'un procureur vienne ensuite se laver les mains en public de ce drame... Non, dés fois, le silence, ne rien dire, c'est tellement mieux. Moins désagréable, le gout laisser dans la bouche.

Après, toutes les nouvelles paraissent à pleurer. Bien sur ce weekend, le professeur qui se suicide, ce weekend dans l'Aisne... Évidemment, on repense à Berlaimont, et à ces parents à baffer... Et à cette société qui déresponsabilise jusqu'à ses propres enfants...

Dans la même journée, il est évoqué le "rapport qui mesure la déprime des français"... y a t'il besoin d'avoir des rapports de fait pour se rendre compte qu'il y a des maux pernicieux et ravageurs, que l'on préfère ne pas voir : il est tellement plus profitable de taxer le vin, le tabac, les produits sucrés...

Et quelque part, mon coté poujado de base qui ne regrette finalement pas d'avoir fait une école d'ingénieur plutôt que le science politique dont je rêvais étant enfant ne peut s'empêcher de mettre toutes ces news en parallèle avec l'évènement de la fin de journée. Non, ce n'est pas ce nouveau qui dit que mes amis et collègues cadres préfèrent les calmants à la coke. Personnellement, je n'ai jamais pris le second, et j'ai cessé les premiers voilà deux ans. Ca va mieux, merci bien. Le vin et la course à pied sont tellement plus profitables à l'organisme, même si des fois on sentirait qu'on a vraiment besoin d'une aide un peu spéciale et spécieuse...

Non, c'est bien sur l'inénarable PS, qui pendant que l'économie mondiale se casse la gueule, pendant que les industriels enfilent avec le sourire les consommateurs, pendant que le moral de nos compatriotes se déchaine, continuer à jouer au jeu de crétin de savoir qui de la droite ou de la gauche est "la plus con du monde". Je donnerai une préférence au second en ce moment.
Donc le France qui travaille et qui a déjà du mal en ce 23 du mois lit, les yeux ébahis, la dépêche du jour : Moscovici choisi Delanoé ! Ben merde alors...

Le mois d'Avril 2002 n'a pas été marquant que pour ma pauvre et bien ridicule modeste vie. Pour la France aussi. Mais visiblement si je me souviens toujours, comme une brulure qui ne se calme jamais, l'entre deux tours des présidentielles, la France dirigeante et politique semble l'avoir oublié...
La déprime des français, le manque d'optimisme en un avenir meilleurs, et si le PS et l'UMP en était un peu responsable ? Une question, comme ça... Quand je vois le cirque de cette grand messe socialo - socialiste, où la gauche parle à une toute petite partie de la gauche, où on utilise frigo et techno parade pour parler de la France, je me dis que le successeur de Le Pen et que son frère Besancenot n'ont aucun soucis à se faire.

Avril 2002 - Avril 2012, dix ans. Quoi entre ? Des suicides sur Internet et une hausse vertigineuse de la consommation de médicaments ! Désolé du billet pas marrant, mais pas envie de rire ce soir.
Un suppo, à défaut de calmant, et au lit. Demain sera un autre jour...

dimanche 21 septembre 2008

Jour d'élections sénatoriales... Etre un "grand électeur"...

Quand apparaitra ce message sur mon blog, je serai sans doute à Nîmes en train de voter pour les élections sénatoriales. Le Faucon grand électeur : ça fera sourire certains... Moi le premier je vous avoue, je trouve cette dénomination d'un ridicule sans nom, méprisant pour les autres, les "non-grands électeurs", donc petits électeurs. Les voix n'ont elles pas toutes le même poids en démocratie ?

J'attaque mon billet directement par mon aversion pour cette institution qu'est le Sénat. Dans ce cas, à quoi ça sert d'être "grand électeur" ? A première vue, je dirais que cela permet de profiter de la féria de Nimes, entre les deux tours. Et puis aussi continuer à contribuer à être un acteur, même modeste, de notre démocratie un peu bizarre des fois. Bizarre de considérer que certains élus n'ont pas le même poids, car élus par des électeurs plus ou moins grands...
Pour autant, je considère le sénateur comme un élu moins légitime que le député. Ce dernier élu par l'ensemble des électeurs, grands comme petits. Pourtant, le "traitement" du sénateur est autrement plus important que celui du député. Et le président du Sénat est le deuxième personnage de l'Etat, loin devant le président des députés...
Un pouvoir concentré finalement entre les mains de quelques "grands électeurs", dont la légitimité peut être contestable. Cela me dérange. En quoi ma belle mère ou la fille de mon copain le Maire sont elles moins légitimes que moi à voter pour une personne aussi importante qu'un sénateur ?

Je n'étais pas né en 1969. Mais j'aurais évidemment voté la réforme du Sénat proposé par de Gaulle. Regrettant surement qu'elle n'ait permis d'aller plus loin. Mais cette réforme a été rejeté, de Gaulle est parti. Fin de l'histoire, je vote aujourd'hui pour les sénateurs du Gard.
Les, car c'est marrant aussi l'élection sénatoriales...

Donc nous devons voter, dans le Gard, pour trois sénateurs. Trois voix donc. Certains candidats proposent donc des listes de trois personnes : le PS et le Parti Communiste par exemple. L'UMP, plus malin que tout le monde, propose uniquement deux noms sur sa liste. Excluant des candidats du Nouveau Centre, du Parti Radical, ou divers droites, qui ainsi pullulent ici et là.
Mais ce qui est marrant, c'est qu'on peut panacher, hi hi hi. Toujours prendre avec soi, donc, son plus beau stylo, pour rayer sauvagement et rageusement ceux dont la gueule vous déplaisent...

Pour qui vais je voter ? J'avais, pour les législatives 2007, fait la grille de départ des candidats dans ma troisième circonscription du Gard. Là, je ne vous cache pas que je ne les connais même pas tous. Les principaux.
Mais une confidence, merci de ne la répéter à personnes. Le 21 Septembre 2008 sera le premier jour de ma vie où je voterai pour un candidat de gauche, officiellement, en mettant un bulletin estampillé "Parti Socialiste" dans l'urne. C'est ma seule voix assurée, pour le sénateur socialiste sortant. Je ne deviens pas socialiste pour autant, un simple vote pour un homme dont le travail de sénateur, et uniquement de sénateur (vive le non cumul des mandats) mérite félicitations. Et donc une voix, modeste.

Le reste ? J'ai envie, politiquement, de lancer par les urnes un message à la majorité actuelle. Qui n'a pas été élue pour multiplier les taxes comme des petits pains. Qui n'a pas été élue pour dodeliner de la tête en disant ne pouvoir ne rien faire pour le pouvoir d'achat, par exemple. Qui n'a pas été élue enfin pour dire "amen" à tous les caprices et reniements du président de la République. Une majorité godillot qui n'est pas capable de dire "attention" n'est pas une bonne majorité. Mais là encore, est ce la mienne ? Suis je de cette droite que je trouve arrogante et manquant franchement de cohérence, de bon sens, d'humanisme ?
Maintenant, sur ceux qu'ils ont montré en tant qu'opposant, les socialistes méritent ils qu'on vote pour eux ? Franchement, leur comportement, indigne et scandaleusement ridicule, fait de haine et d'incohérence, ne me donne pas envie de me rapprocher d'eux par le vote.
J'avoue être emmerdé pour demain. Voter pour qui ? Pourquoi ? Quel message ?
J'ajoute qu'en plus, je n'ai d'affection particulière pour aucun des candidats. Des répulsions oui, mais il faut savoir tête froide garder, surtout quand on est "grand "électeur". La rancœur ne fait pas une politique...

J'ai droit à trois voix. J'essaierai de les utiliser de telle manière à me mettre, le soir arrivant, devant un Marseille - Monaco l'esprit tranquille.
Enfin, avec mon dos tout bloqué et mon cou qui me fait un mal de fada, j'aurais bien passé la journée dans mon fauteuil, à mater des X Files avec Falconette. mais je suis un "Grand Electeur". Donc je suis à Nimes, jusqu'en fin d'après-midi. Enfin, ça devrait faire une bonne et belle journée. Et j'avoue être plutôt content d'être là, donc tout va bien. Youpi.

mercredi 17 septembre 2008

Parler de tout et de rien un mercredi soir : salade de mes modestes pensées

Une petite musique qui vient de passer à l'instant sur mon Winamp, pour illustrer le billet du jour. Billet fait de lectures diverses sur le site du Monde.fr, essentiellement. Parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris cinq minutes pour lire un peu la presse, en papier et sur le net. Et que j'ai pleins de petites réflexions ici et là, que je vais essayer de poser dans un billet fouilli et décousu. Triste marque de fabrique ? Sans doute...
La musique quand même... Tirée du - vieux - dessin animé Ayashi no Ceres. Les filles adoreront ce shojo un peu cucu la praline et mielleux avec pleins de bons sentiments. Je me souviens l'avoir regardé en 2004, alors que je faisais souvent des déplacements en train pour le boulot, un boulot qui m'a donné des sacrés maux de ventre. Quand j'écoute ces musiques, ma nostalgie repart à pleins tubes. Rien à rajouter...

Ancien boulot, justement... Une interview du Monde.fr, sobrement titrée "le stress au travail est lié au mode de management actuel". J'ai aimé lire cet article, en tant que cadre salarié, en tant aussi que manager, bien que modeste. Manager dans le cadre de mes activités professionnelles, mais aussi de mon mandat électif.
J'avais parlé ci et là du "management par la peur" ou du "management par la rancune"... Je pense que ces deux modes de fonctionnement sont de plus en plus présents dans la société. Je me bats contre ces deux modes, y compris face à des amis qui n'ont pas compris qu'on pouvait tirer le meilleurs de l'arbre sans forcément mettre une tronçonneuse à coté de lui, bien en vue...
J'écrirai, plus tard parce que là pas envie (trop fraiches certaines choses). J'écrirai, mais avec la casquette de celui qui 'est le chef'. Chef naïf sans doute, mais qui peut se targuer de quelques résultats, qu'il n'aurait pu obtenir en manageant de manière autoritaire et injustement dictatoriale...

Et j'écrirai aussi en tant que cadre salarié, en citant cet article cyniquement vrai et cruellement proche d'une réalité taboue : "cadres : la comédie du bonheur". Tout est dans le titre...

A coté de ça, parler de politique devient presque ridicule. Mais cela m'est toujours énervant de voir pulluler des taxes nouvelles et totalement ridicules, de la part d'un gouvernement normalement 'de droite', dont une des valeurs directrices serait de modérer celle ci, par une gestion plus rigoureuse et efficace de l'argent public.
Le RSA est une bonne idée, le financement qui en découle est scandaleux. Maintenant, on parle de plafonnement des niches fiscales. Merveilleuse idée, mais quelles niches seront plafonnées ? Celles qui permettent aux plus riches et aux amis des amis d'être non imposable, ou celles qui permettent au français moyen qui bosse d'être un peu moins étouffé quand arrive la fin de l'été ? "Usine à gaz" est le terme qui ressort le mieux de cet article du Monde, encore dommage...

Et encore à coté de ça, la politicaillerie ridicule et insupportable continue de plus belle. Avant les sénatoriales de ce weekend, qui restent pour moi l'incarnation même de ces jeux politiques d'appareil qui amènent, un beau jour, Jean Marie le Pen au deuxième tour d'une élection présidentielle...
A gauche, bien sur, les chicaneries du congrès du PS. Mes copains bloggueurs politiques, influents ou pas, en parlent mieux que moi. Et comme je ne suis pas socialiste, normalement, je devrais m'en foutre...
A droite, au gouvernement en tous cas, on redécoupe la carte électorale. Bien sur à gauche on crie à la manœuvre, sans se souvenir que la dernière fois où ma droite a voulu jouer avec les règles du jeu, c'était avant les régionales de 2004 : elle n'a gardé que deux régions...

Je n'ai pas forcément d'avis sur ce redécoupage. Que des députés aient "plus de poids" que d'autres me semble inévitable. Et le Gard devrait gagner un député... Non, mais cela me met une nouvelle fois à l'évidence que le pouvoir politique, en ce moment, semble plus occupé par son nombril et ses jeux d'appareil, que par les problèmes bassement et vilainement matériel qui semblent occuper les nuits des français.
Oui, c'est poujadiste ce que j'écris. Mais ce soir, où j'ai froid et où mes patates ne sont pas montées plus haut que lundi soir, j'ai envie... De l'écrire...

Bien que j'ai envie d'un peu d'optimisme. Les américains, libéraux à l'extrême, ont montré que le pragmatisme et le bon sens pouvaient permettre une gestion pas trop mauvaise... Même si on pourrait parler longuement des causes de cette crise financière. Tant que l'économie sera dirigée par les financiers, et non par ceux qui produisent et crée les richesses, les vraies, les palpables, des Enron et autre Lehman Brothers continueront à émerger. Sur une économies non plus du concret, mais sur celle du totalement abstrait : je n'aime pas ce capitalisme qui repose sur un sable bancaire qui ne tient pas dans la main...

J'aurais parlé de tout et de n'importe quoi avant ma réunion en Mairie ce soir... Mais puis je ne pas parler du Marseille - Liverpool de hier soir ? L'Equipe du jour titre : "l'OM méritait mieux". Rien à rajouter, juste à soupirer. Et à féliciter le buteur capitaine de l'OM, Lorik Cana, et sa déclaration d'après match 'je veux des places moins chères !'.
Et souhaiter bonne chance à Lyon et aux autres clubs français, qui prendront la coupe même de l'UEFA au sérieux, j'espère, cette fois... (soupir)

PS : est ce normal que le site snapdrive.net ait supprimé toutes mes musiques ? Mon blog sera bien triste... Vive Deezer... (soupir...)

jeudi 4 septembre 2008

Bloguer original, ou pas... Soupir sur une ballade matinale quotidienne

Rapide promenade, ce matin, sur le net et les blogs, comme tous les matins quand j’arrive au boulot. Café et yaourt, ma journée commence au bureau par cette ballade, cette revue de blogs qui m’est si chère. C’est la rentrée, reprenons ces bonnes habitudes.

Ce matin,comme tous les matins d'ailleurs, les thèmes qui pullulent sur le net sont ceux que l’on retrouve sur les unes du Figaro ou de Libération, qui ont été traités hier sur les JT du soir, et ce matin par les radios qui ouvrent notre journée. Rien d’original.
Evidemment, cette enquête Corse qui, au rythme des "copains d'abord", ne fait plus rire personne. La grossesse de la garde des Sceaux avec l’interrogation de savoir qui est l’heureux futur papa ? Chacun de donner son hypothèse, même les plus farfelues. Le RSA, avec ce nouveau coup de poing sur la classe moyenne, et la mise en pratique du mal français à ne voir la solution que par des taxes supplémentaires… Le parti socialiste, enfin, qui tous les jours nous joue un « Plus Belle la Vie » Rue Solférino. Pour le plus grand plaisir des amateurs de soap et de rigolade. Et pour le plus grand soupir de ceux qui affectionnent la politique, la vraie, celle qui peut permettre que les français vivent mieux, et que la France ne soit pas que cette caricature d’elle-même.
Je ne parle pas de la blogosphère modem (pour qui je confesse une sincère sympathie) qui s’autocentre sur François Bayrou : mythe agréable mais passé, ou réelle alternative ? Mais là encore, c’est de la politique politicienne qui n’empêchera pas l’Europe de continuer à susciter le pessimisme...

Bien sur, ne soyons pas en reste, et tapons sur les cibles faciles, qu’il est agréable de taper. Sarkozy bien sur (mais il le cherche tellement). TF1 aussi, cible sur laquelle il est presque jouissif de s’acharner. Parions que l’intervention de Dassier sur les blogueurs lui vaudra probablement moult charmants billets…

L’originalité n’est pas tant dans les sujets traités que dans la manière de les aborder. Et la blogosphère regorge de vrais talents, de personnes qu’il est agréable de suivre dans leur écriture, leur coup de cœur et coup de gueule. Ma blogroll et mon petit Google Reader, liste non exhaustive, me donne une réelle satisfaction. J’aime à me balader d’une position libérale à une critique caustique de tel ou de tel sujet. C’est ça la richesse de la blogosphère, et c’est ça qui me donne ce plaisir quotidien tous les matins.

Après, quant à savoir où je me situe ? Je n’ai pas la prétention de vouloir me qualifier de « blog politique », ou encore moins « blog influent ». Simple endroit où je soupire et me triture le nombril, comme plein ici.
Evidemment, mes coups de gueule, exprimés sans le talent de mes collègues de blogs, n’ont rien de très originaux. L’abus caricatural de « commission » et de « taxes » dans la direction de l’Etat m’énerve. La bananarisation de la République française m’inquiète. Le ridicule et l’amateurisme qui semble majoritaire dans les formations politiques de notre pays m’exaspèrent.

Il faudrait éventuellement que je parle cinq minutes des élections sénatoriales. Je reçois pléthore de profession de foi de candidat qui nous jurent, le cœur sur la main, qu’ils feront ce qu’ils ont promis. Le premier de tous les élus français, notre président de la république, nous avait fait pareille promesse. Où en sommes nous, où en est il ? Pourtant, il faudra bien que j’en parle de ces sénatoriales. Ca sera peut être la première fois, en 12 ans de possession de carte d’électeur, que ma voix ira en direction de l’autre rive…

Mais là encore, faut il être original pour bien bloguer (si le "bien bloguer" existe vraiment) ? Ou encore pour se faire plaisir, faut il obligatoirement sortir des sentiers battus et maintes fois traversés par d'autres ? Une obligation, je ne sais pas... Enfin si, je sais. Si on part comme postulat que le blog est aussi un plaisir personnel, et un peu égoïste, on peut très bien faire dans le pas original du tout. Si on se considère différent de ces blogueurs stigmatisés par l'Auguste Dassier de TF1, à savoir qu'on ne prétend pas "s'enivrer d'un nouveau pouvoir", pourquoi pas ?
Le plaisir, toujours. Peut être peut on se faire plaisir via le sentiment d'aiguillonner les puissants (ça marche visiblement puisque Dassier n'est pas content). Peut être le ravissement peut il arriver par des objectifs plus modestes...

Dans la journée, sans doute, je parlerai d'autres points qui m’ont fait réagir. Promis, j’éviterai de traiter ces points déjà maintes fois traités ailleurs, avec un talent que je n’ai pas.
Billet décousu, comme souvent. Mais ma pensée l'est, décousue. Et ce blog n'est finalement que personnel et que le reflet d'un esprit encombré. Le simple plaisir d'un blog, c'est aussi ça...

vendredi 29 août 2008

Blogguer pour ne rien

Mes vacances touchent à la fin. Je n'irai sans doute pas à la mairie cette après midi, préférant finir ma semaine de vacances, celle officielle, par du repos. J'ai couru, longtemps, ce matin, et je suis crevé. Je reprends le chemin du boulot salarial mercredi. Et du boulot municipal lundi matin. Gardons un peu de temps pour s'en remettre sous la semelle...

Parce que là, j'ai l'impression d'être vidé. Blogguer pour ne rien dire, tel est le titre du billet. Mais qu'y a t'il vraiment à dire ?
Obama est officiellement le candidat du parti démocrate aux USA. Chic. Mais là, non, je ne m'enflamme pas, pas grand intérêt pour moi, pour l'instant. Pas plus que la vice présidente que propose John McCain aux américains. Sarah Palin doit crée un buzz à même de déplacer l'attention actuellement portée sur la convention démocrate ? Peut être, mais ça ne me déplacera pas des masses personnellement...

Même la politique française me fait soupirer. Ici et là, sur les blogs, fleurissent les billets sur les universités d'été du PS. Et je m'en fous... Je connais l'importance, pour la vie démocratique de notre république, de cette échéance du premier parti de gauche du pays. Mais je n'arrive pas à m'y passionner. Je me souviens avoir suivi, tout un weekend durant, les échanges sur ITélé lors des universités de 2006. Mais celles de 2008 se feront sans moi devant le poste, je m'en moque.

Même une échéance à laquelle je vais participer, les élections sénatoriales. Je voulais être "grand électeur". Dans mon village viennent certains candidats, nous promettre la lune. Ainsi que les lettres, multiples, que je reçois. Là encore, je sais que c'est dans trois semaines qu'on sera appelé aux urnes. Mais je ne m'y intéresse pas. C'est coupable.

RSA financé une nouvelle fois par la taxe ? Et une taxe qui touchera une fois de plus les classes moyennes, celles qui n'ont rien vu du bouclier fiscal de l'été dernier ? Ca m'énerve, évidemment. Mais aujourd'hui plus que hier je soupire plus de dépit que de colère. Un Etat sans boussole titrait Apathie dans son billet quotidien, je ne peux que souscrire à son analyse.
Sarkozy a menti à ceux qui ont voté pour lui, entre autre en promettant une rupture avec des méthodes anciennes recourant à la taxe pour augmenter exponentiellement des dépenses. Cela ne m'énerve même plus. Je sais que Royal avait fait, de la même manière, une campagne insincère, basé sur le mensonge et la dissimulation. Ca ne fait qu'augmenter mes soupirs aujourd'hui. Cela me remettra sans doute en colère demain.

Enfin, la Russie menace le monde. Et l'UE ne dit rien. Je souris devant un titre qui pourrait aller très bien à un tabloid à scandale et voulant faire peur aux gens. Et bien même là, aujourd'hui, je dodeline de la tête. Préférant presque sourire devant la mission que confie l'Elysée à Allègre. Une commission qui va infanter d'un rapport qui propose la création d'une nouvelle taxe ?
Je mélange la Russie et Allègre dans un peu gouteux mélange. Rien à voir. Je sais. Je sais...

Finalement, la seule information qui aura un peu attiré mon attention sera celle ci. Tirage au sort très difficile pour les clubs français en ligue des champions. Mais qui promet des merveilleuses soirées étoilées. Et tirage plus clément en coupe de l'UEFA. Avec le retour des verts en coupe d'Europe contre des israéliens. Ca fera plaisir à Falconette et à ma belle famille. Donc ça me fait plaisir.
Peut être le plus important, pour moi aujourd'hui. Ca et ces paysages de côte basque pour conclure un billet qui n'aura servi à rien. Désolé, toujours, de gaspiller de la bande passante pour ça. Mais est ce le plus important ?

jeudi 28 août 2008

Madonna, taxes toute puissante, pouvoir d'achat... Soupir de vacancier sous le soleil

Les vacances continuent certes, mais le train train quotidien reprend peu à peu la place. Rythmé par mes petites balades sur le net, mes petites lectures dont je ne saurais me passer... Oh, bien sur, la piscine et le soleil me permettent de m'adonner à la lecture du dernier Maxime Chattam (Théorie Gaia, c'est bien), et pi voilà.

Mais quand même y a des choses qui recommencent à me faire monter ma tension. Et ça ce n'est pas très bon. Quoique être dans un état de vacancier qui ne s'occupe pas de ce qui se passe autour de lui, ça m'est plaisant un moment, mais court, le moment...

Si j'avais été en pays basque aujourd'hui, je n'aurais jamais lu ce billet sur le Monde.fr parlant de la bêtise conne, crasse, mais surtout coupablement dangereuse, de Madonna.
J'ai toujours dit, ici et là, combien je trouvais les amalgames et la diabolisation, en politique, était dangereux et, au final, inefficace. Ceux qui n'ont "que" diabolisé Le Pen en 2002 l'ont vu au deuxième tour. Ceux qui ont pétainisé Sarkozy en 2007 l'ont vu victorieux à 53%. Ceux qui ont... Non, en fait, Besancenot ou Laguiller, bizarrement on y touche pas. J'oublie toujours... (soupir)
Mais ce n'est finalement peu de choses face à Madonna. Un clip où se succèdent, parmi les méchants pas beau (Hitler, Oussama, etc...), le candidat républicain John McCain. Et parmi les gentils, avec Nelson Mandela, Bono, Lennon, Michael Moore (!), l'angélique Barrack Obama.
C'est con, je ne trouve pas d'autre mot... C'est con. C'est peut être gorgeous Madonna, mais c'est con.

Et je suis gêné. L'élection US est peut être plus importante pour la France que notre propre élection présidentielle. Elle est en tous cas capitale pour la planète. Et j'aurais tendance à penser (me demander pas pourquoi tout de suite) que pour la planète, ce serait mieux d'avoir une administration démocrate cette fois ci...
Et là, j'ai un immense élan de sympathie pour John McCain, du même type que toutes les attaques connes et systématiques me rendent l'attaqué sympathique. Même s'il s'appelle François Hollande.
Mais plus que de me rendre McCain sympathique, cela m'inquiète sur l'esprit de quelques uns. J'ai toujours trouvé extraordinairement dangereux les excès d'intolérance des pseudos défenseurs de la tolérance...

Et à coté de ça, le retour à la taxe toute-puissante pour financer le RSA (très bonne mesure par ailleurs) me fait soupirer. Une nouvelle taxe, sur le capital non pas des gros toucheurs de stock options et autres primes de départ pour échec, mais des modestes français qui ne trouvent pas scandaleux d'épargner un peu pour leur retraite, pour leurs enfants. Réforme de l'état ? Pourquoi faire...
Et l'INC qui table sur un recul du pouvoir d'achat des français de l'ordre d'1% en 2008... Juste ce qu'il faut pour me faire regretter Saint Jean de Luz.

Allez, partons en Ardèche aujourd'hui... Le monde tournera plus rond demain (quoique... ?)

samedi 23 août 2008

Bayonne, et soupirs divers sur le foot et le reste...

Bayonne, étape principale des vacances du Faucon. Bayonne, souvenir de jeune ingénieur tout juste diplomé, qui venait passer ses étés en pays landais, pour les férias de fin Juillet. Pleins de souvenirs dans ces petites rues de pavés, qui en a vu passer...
Ce soir est le dernier soir en capitale basque. Demain, départ pour le Béarn (caves de Jurançon notamment), et Lourdes. Et ensuite, retour en capitale de la Côte du Rhône gardoise. Oh, d'ici la fin de mes vacances, sans doute une escapade ardéchoise, on verra bien...

Finalement, je serai un peu venu sur le web durant mes congés. Trop sans doute. Cela m'aura permis de voir ses mauvaises nouvelles footballistiques qui se succèdent. A une heure du coup d'envoi de la 3eme journée de championnat de France (que je suivrai sur mon téléphone portable en buvant de la Sangria...), le coup d'éclat du départ de Cissé, qui m'a personnellement mis un sérieux coup au ventre, sera éclipsé par le défenseur David Sommeil qui est à cette heure toujours dans le coma, et par la terrible tragédie survenu aux supporters de Marseille qui se déplaçaient au Havre... Immense, et modeste, pensée pour eux.
Le foot, c'est triste des fois.
Et sur le net, les quelques billets que j'aurais vu ci et là, rapidement et furtivement, auront tourné autour de deux thèmes. La France en Afganistan, et les mauvais chiffres de l'économie. Bien sur, pour certains (souvent les mêmes), le mal provient du démon Sarkozy, dont la légitimité échappe encore à quelques uns. Et pour d'autres, Sarkozy est l'élu quasi divin de tout un peuple, qui a l'or et la lumière qui sortent de ses mains. Peut être la vérité, si elle existe, se situe entre les deux...
En tous cas, le Marianne que je vais lire d'ici demain annonce la couleur : "Mensonge d'Etat" est le titre. Evidemment, entendre Lagarde ou Fillon (qu'au demeurant j'apprécie beaucoup) s'enthousiasmer et annoncer que tout va bien et qu'il y a tout lieu d'être satisfait, cela peut faire sourire, ou énerver prodigieusement. Personnellement, et bien que tout sauf "anti-sarkozyste primaire", c'est la deuxième option qui prend le dessus. Parce que je pense qu'on peut ne pas prendre le bon peuple pour des cons. Que l'on soit président de la république, maire de son village, ou simple élu et vice président de sa communauté de communes.
Respecter les gens, ne pas leur mentir. Leur dire la vérité, déjà ça. Ensuite, que si ce que l'on met en place ne marche pas, déjà on ne les prend pas pour des cons. Je n'en veux pas à Fillon si le paquet fiscal ne marche pas comme il le souhaiterait. Je lui en veux de faire dire à Largarde que ce dernier est une franche réussite et que s'il n'existait pas on irait encore plus mal. Si mon oncle avait des nichons je l'appelerais tata mais il se trouve qu'il n'en a pas donc je l'appelle tonton, et ça va mieux comme ça...
Finalement, je suis en vacance. Mais pendant que coule le bain, et avant une sortie de samedi soir en rue bayonnaise, je soupire sur mon blog. Décidément, on ne se referra jamais...
Quelques photos donc, de presque fin de vacance. Bayonne, sa cathédrale, ses rues, sa Nive et son Adour.

(et que l'OM honore brillament la mémoire de ceux qui sont morts en voulant les soutenir...)





mercredi 6 août 2008

Blogguer au mois d'Août ? Y a de quoi dire pourtant...

L’an dernier, Eric Mainville avait posé cette excellente question : « faut il blogguer au mois d’Août » ? Sarkozy est dans sa belle famille sur la Côte d’Azur, les ministres sont en vacances (eux…), et en plus Renaud Dutreil vient de quitter la politique (sniff, un parachuté qui a eu les yeux plus gros que le ventre… de son départ la politique en sortira grandie).
Alors, bloggueur au mois d’Août ? Mon Google Reader est d’un calme soupirant. Et je n’ai pas l’impression que foule se précipite sur les blogs en ce moment. Alors à quoi bon ?

Il parait qu’on peut faire des scoops, et ainsi se générer un trafic et une réputation d’enfer. Je ne tiens pas u blog pour ça à vrai dire, même si ça me fait toujours sincèrement plaisir d’avoir des personnes sympathiques qui viennent se perdre dans ma maison. Mais là n’est pas l’objectif pour moi.
Cela permet aussi, à certains, de poster des trucs amusants. J'ai beaucoup apprécié le joujou de CaRéagit, dégageant des jolies choses à partir de mots des phrases. C'est sympa.

Le mois d’Août est pourtant riche en actualité… Enfin, actualités ? Conneries grasses plutôt !

Gras comme cette nouvelle application de la trinité française : commissions – taxe – loi. En rajoutant une nouvelle mamelle à cette plaie nationale : la tentation d’extrémisme hygiénique.
Y a trop de personnes avec un peu trop de kilos au niveau du ventre. J’en ai été plus jeune, et aujourd’hui encore j’apprécierai avoir un corps plus svelte et beau (mais passons). Comment faire pour résoudre ce problème ? On crée une commission. Qui émet un rapport. Et kékildit ce rapport : il faut mettre une taxe sur les produits gras et les alcools… Mais c’est bien sur…

Caricatural de bêtise. Scandaleux même. Alors je vais me ré énerver avant midi. Je vais hurler contre ceux qui veulent me faire du bien malgré moi. Je vais hurler contre ceux qui veulent nous empêcher de prendre du plaisir en mangeant, en buvant, en fumant, en baisant, etc, etc… J’ai envie de saucissons qui pendant dans la cave comme faisait la grand père de falconette dans le Forez. J’ai envie de fromage fait dans les fermes à l’ancienne. Et merde aux paillasses et sales blanches pour faire de la bouffe sans goût et sans histoire.
Et surtout j’en ai marre qu’on brandisse la taxe pour aller contre l’irresponsabilité des gens. J’étais gros, ben je me suis pris en main, j’ai fait un régime, j’ai fait du sport, j’ai arrêté de manger n’importe quoi. Et quand on est parent et qu’on a des gosses, peut être fait on ce que les miens n’ont pas fait : on les surveille, on ne les gave pas de McDo etc…
Et qu’on arête avec le prix des aliments. Ca ne coûte pas des prix de tarer de manger des produits frais, bien moins chers qu’un steack frittes gras ou qu’un McDo qui fait « plaisir aux enfants ». Ca ne coûte pas cher d’aller marcher plutôt que de prendre la voiture pour faire un kilomètre. Ca ne coûte pas cher que les enfants aillent à l’école à vélo, aille faire du sport. Courir, ça ne coûte rien et ça fait du bien.

Et sur l’extrémisme hygiénique, on va tous mourir de toutes manières (c’est con mais ainsi va la vie : à la fin ben c’est fini…). Mourir en bonne santé parce que le gouvernement et la commission européenne nous auront privé de tout ? Ben merde… Pauvre en plus nous finirons puisque ça va taxer...

Et si on baissait les taxes sur les produits frais et légumes plutôt au fait ?

Irresponsabilité on parlait… Comme ces parents qui laissent leurs gosses dans la voiture… Mon copain Lomig trouve cela, à juste titre, « insupportable ». Ca n’a pas de mots assez forts pour moi, oublier son gosse. Et ben hier, dans le Vaucluse, un pareil drame a failli se reproduire.
Faut il créer une commission qui pondra une loi instaurant une taxe sur les parents cons ?

Pour finir, sourions sur le sein que Berlusconi ne veut pas voir… Enfin, sourions… l’extrémisme moral après celui hygiénique, ça commence à me courir grave. Terrifiant ? Pas autant, je trouve, que les conneries de commissions et de taxes pour nous faire du bien…
Enfin, même en Août, l’INSEE dit que les français travaillent finalement pas si peu que ça : bonne nouvelle, non ?

Bloguer au mois, avant de partir en vacances… Fin de semaine pour moi. Et fin de semaine prochaine pour le grand départ : on aura le temps de se revoir d’ici là…

lundi 4 août 2008

Question sur une libération

Réflexion simple. Suite non pas à la libération conditionnelle de Nathalie Ménigon, ancienne d’Action Directe, mais aux soutiens qu’elle a reçu, et divers appel à sa libération, au nom d’un humanisme éminemment respectable. Après les mêmes mouvements, quelques mois plus tôt, pour demander la grâce en faveur de Joelle Aubron.
Je n’ai pas un avis défavorable sur sa libération, mais là encore ce n’est pas la question.

Je me demande simplement si nous aurions vu les mêmes mouvements demandant sa libération si nous avions affaire, en lieu et place de militants d’Action Directe, à des militants de mouvements d’extrême droite. Est-ce que le collectif « Ne Laissons pas Faire », qui a mené un combat louable, aurait eu le même activisme militant si c’était des anciens membres de factions d’extrêmes droites qui étaient dans cette situation ?
Et je pose la question sans préjuger de la réponse. Peut être que oui, peut être que Libération et l’Humanité auraient agi de même.

Personnellement, je ne sais si j’aurais milité pour la libération d’activiste d’extrême droite. Peut être parce que je n’aurais pas non plus était du combat pour la libération d’activiste d’extrême gauche…
Pour autant, puisque la question peut m’être posé, je n’ai pas grand-chose à redire des libérations de Ménigon et Aubron. Il y a une loi, la loi Kouchner, qui est humaine. Et je pense qu’il est illusoire de penser qu’on peut combattre la violence et le mal par la violence et le mal.

De même, je pense que la possibilité de rédemption est un droit humain inaliénable. C’est en partie pour ça, et parce que je pense que l’homme n’est pas habilité à avoir droit de vie et de mort sur un de ces semblables, que la peine de mort me semble être la plus mauvaise des solutions.
Mais parce que je pense que la rédemption est importante, je regrette, en tant que citoyen et humain, qu’Aubron et Ménigon n’aient fait preuve d’aucun remord quant à leur geste. Et de ce point de vue, leur libération, et les soutiens qui les ont accompagné, me laissent un goût amer.

Un simple billet posant, finalement, qu’une simple mais difficile question.
Avec par contre une conviction forte. Je n’apprécie (pour ne pas employer le mot « détester ») ni l’extrême droite, ni l’extrême gauche. Parce que je ne vois pas de différence dans ces deux extrêmes, et que je pense qu’aucune haine n’est légitime.
Un simple avis de ma part. Et une interrogation…