vendredi 26 juin 2009

Nous ne sommes pas immortels...

L’actualité, les évènements du monde, ou simplement de notre vie qui passe, rappelle une évidence trop souvent oubliée. Notre mortalité. On est tous mortel. Et comme disait le philosophe, la vie est une histoire qui peut être merveilleuse, mais qui se termine toujours mal(en fait le philosophe en l’occurrence c’est moi…)

J’étais debout tôt ce matin. La première action le matin quand je me lève, ben c’est de bouger ma souris. Mon écran s’allume. Et généralement les informations de la nuit. Et cette dernière : Mickael Jackson est mort. Oh merde…
Autant être clair tout de suite. Je n’ai jamais été grand fan de Mickael Jackson. Jamais été grand fan de ses chansons, de l’homme. Mais je le considère comme une star, une des plus grandes de la fin du XXeme siècle. Je suis né en 1977, et d’où que je me souvienne, j’ai toujours entendu Mickael Jackson. Toujours entendu.

Il y a de ces personnes dont on croit qu’elles sont intemporelles. Immortelles. Et puis non. Il avait 20 ans Mickael Jackson quand je suis né, et c’était déjà une star. Aujourd’hui, je sens qu’un nouveau pan de ma jeunesse s’est effondré, il y a en eu d’autres avant. Et ça ne sera pas le dernier. Mais quand même… "Ca fait drôle", un des leitmotivs de cette journée. Ca fait drole...

Il n’y a pas chez moi une réelle et profonde tristesse, je le confesse. Bien que je n’ai pas envie de me répandre sur Facebook ou ailleurs par des « je m’en fous ». Je trouve d’ailleurs, petite parenthèse, ce genre de réaction maladroite, malvenue, et franchement désagréable. Pour ne pas dire insupportable.
J’ai des amis qui sont sincèrement tristes de la mort de Mickael Jackson. D’autres étaient effondrés quand Alain Bashung ou Guillaume Depardieu sont partis. Et vis-à-vis de ces personnes là, je trouve con de se répandre en des « un tel est mort. Je m’en fous, parce que la famine tue plus de gens et personne n’en parle ». Con, oui, je ne trouve pas d’autres mots… On me répondra "je dis ce que je pense", sans aucune forme de procès... Oui, ben des fois ne pas dire toujours tout haut ce que l'on pense n'est ni une preuve de lâcheté, encore moins de bêtise. Parler pour blesser les gens, je n'ai jamais trouvé ça très intelligent... Même si "on dit ce qu'on pense".

S’il y en a qui ont envie de s’épancher par leurs blogs, leurs facebooks, et d’exprimer leur peine, pourquoi être con à ce point que de se moquer de leurs tristesses ? Les journaux sont remplis d’hommages qui me laissent froid et indifférent. Ben je le garde pour moi, c’est tellement plus simple de ne rien dire que de commettre cette petite phrase qui ferait mal.
En plus, je trouve insupportable de hiérarchiser les morts. Toute mort rend des gens tristes. Même le plus gros des salops, quand il meurt, il laisse derrière lui de la tristesse. Et je dois être un âne, mais c’est quelque chose que je respecte, et vis-à-vis de quoi j’ai une réelle compassion. Je dois être un âne, surement…

Alors voilà, une star s’en va. L’expression qui aura le mieux résumé la chose aura été pour moi un « ça fait drôle », souvent lu sur mon Facebook… Ca fait drôle, c’est vrai. Drôle aussi de se retourner derrière, et de laisser s’échapper ce soupir devant ce temps qui passe.

Sur Facebook, dans le genre des remarques bêtes, j’ai eu un « rassure moi, ce n’est pas que depuis la mort de Mickael Jackson que tu te rends compte de la mortalité des êtres ? », ou quelque chose comme ça. Remarques pas des plus agréables, surtout quand elle fait suite à des remarques d’ami(e)s franchement tristes.

Non, je n’ai pas attendu ce matin pour me rendre compte qu’on est mortel. J’en parle souvent ici. J’ai un rapport à la mort que je n’arrive pas à définir. La mort me fait peur, mais je ne sais pas laquelle me fait le plus peur. La mort de ceux que j’aime, ou ma propre mort. Mourir avant d’avoir pu finir des choses aussi bêtes que de dire à ceux qu’on aime qu’on les aime. Mourir et laisser les gens qui nous aiment tristes.
Je ne reparlerai pas de cette notion de pardon, qui m’est finalement très chère. Parce que partir avec des ressentiments est quelque chose qui m’effraie. Évidemment, il me serait facile de renvoyer une nouvelle bouteille dans le Rhône, espérant qu’elle pourra remonter ce dernier… Et encore, à quoi bon ?

Donc voilà, Mickael Jackson est mort. Une statue s’effondre. Quelque part, le mythe perdurera. Ce qui fait que ce genre de personne là ne meurt jamais. De Gaulle ou Jacques Brel ne sont ils pas toujours parmi nous ?
Il n’empêche, on vieillit. Tous… Et ça… (soupir)

Bernard Tapie Président du Nîmes Olympique ?

Je ne sais pas quoi penser de l'interview de Bernard Tapie dans le Parisien du jour. Jean-Michel Aphatie en parle. Sur le fond, pas grand chose à dire. Mais je ne suis pas objectif, j'aime Bernard Tapie. Cela ne s'explique pas. Cela ne se défend pas non plus. J'aime Bernard Tapie. Point.

Dans cette interview, Bernard Tapie, qui a refait son compte en banque, évoque ses ambitions. Dont celle éventuellement de reprendre un club de foot. Et dans la liste, il y a Nantes (Waldemar Kita et Chafouin apprécieront, Pascal Praud qui en a pris un de Tapie aussi), Nice (c'est le président Cohen qui réagira surement...), Cannes (dont j'espère le retour), et... Il y a Nîmes Olympique. Mon équipe...

Je ne sais pas quoi penser. Enfin, si. Nîmes est une ville de sport. Les filles du HSCN l'ont prouvé. Les mecs de l'USAM, malgré une rétrogradation administrative (attendons l'appel et sauvons l'USAM !), également. A ce propos, heureux de voir un montfauconnais dans la grande et belle équipe de France de Hand. Heureux en plus que ce soit un mec sympa comme Guillaume Saurina. Bon courage pour le tournoi.
Et Nîmes mérite de vibrer au son de son équipe de football.

J'aime Bernard Tapie. J'aime Nîmes. Donc je ne vais pas être objectif là encore mais je m'en fous : je rêverai de voir Bernard Tapie à la tête du Nîmes Olympique. Et je n'ai rien à rajouter. Sinon une photo de cette merveilleuse ville...

jeudi 25 juin 2009

Frédéric Lefebvre secrétaire d'état à la culture ? Au secours (l'armée des Frédéric de Valois)

Grand risque que d'ici 30 jours, le cauchemar des internautes, le facétieux porte parole UMP Frédéric Lefebvre, se retrouve tricard...
Alors voilà, à l'AFP, Frédéric Lefebvre se réjouit de la nomination de Frédéric Mitterand à la culture. Bon élève toujours, le porte parole de l'UMP... Et c'est ensuite que ça se complique...

PC Inpact, toujours sur la brèche, annonce qu'une rumeur donne Frédéric Lefebvre nommé secrétaire d'état de Frédéric Mitterrand. Une armée de Frédéric Rue de Valois, ça fout la trouille !
HADOPI est tombée dans l'escarcelle de la justice, mais visiblement le combat n'est pas fini. Le Président a dit que sur sujet, il irait "jusqu'au bout". Au bout du contrôle du net ?

Non, le cauchemar continue... (j'ai peur)

Reflexions au bord du Lac de Sainte Croix

La semaine du jeudi de l’ascension, nous sommes partis quelques jours dans l’arrière pays provençal. Castellane, le Verdon. Je connais bien, pour ma part, le pays de Manosque. Le pays de Cadarache. Mais plus loin que le lac d’Esparon, c’était pour moi une inconnue délicieuse à découvrir, surtout quand la fin Mai se révèle d’une chaude chaleur estivale…

Le premier point d’arrêt, c’était ici. Le lac de Sainte Croix.
La première photo est prise depuis les hauteurs du village de Sainte Croix du Verdon. Un village de carte postale.

Les pancartes autour du lac expliquent le caractère artificiel de ce dernier. Un lac tout jeune, qui est né en 1973 donc… Et qui alimente Marseille en eau potable.
Il parait que le lac de Sainte Croix est d’ailleurs sur le podium de France Métropolitaine, étant la troisième étendue d’eau artificielle du pays. Une étendue qui fait quand 10 km sur 3… à courir, ça fait une balade…
J’avais déjà posté des photos du deuxième (le Lac de Serre Ponçon, un peu plus haut). Le premier est apparemment dans la Marne d’après Wikipédia : le lac du Der-Chantecoq (je ne connaissais pas).

Alors pourquoi aujourd’hui des photos du Lac de Sainte Croix. Alors que c’est période de remaniement ministériel, que Sarkozy vient de parler au congrès, que l’OM tente de renaitre après le suicide du 17 Juin, je bulle au bord d’un lac… Pourquoi ? Ben pourquoi pas ais je envie de répondre…

Et puis quand s’offre à nous une plage comme ci-dessous, vraiment envie de parler politique, économie, football ?
En tous cas, moi aujourd’hui, je n’ai pas envie. Et je n’y arrive pas… J’ai une journée pas foncièrement désagréable qui s’annonce, mais je n’arrive pas à parler de choses sérieuses. J’ai commencé ce billet assez tôt ce matin, j’aurais pleins de remarques à faire sur le remaniement ministériel, sur HADOPI, mais non…

J’ai envie de m’allonger sur la plage. Du Lac de Sainte Croix, ou d’ailleurs. La Méditerranée doit être bien sympathique en ce moment…

Un petit chat… Quand on piqueniquait, ce gros matou venait dans mes petites pattes. Il espérait que je sois maladroit du sandwich, et qu’un gros morceau de jambon beurre tombe dans son escarcelle. Pauvre minou…

J’ai un problème avec les chats. Je trouve que c’est un magnifique animal, mais il me rend malade. Je suis allergique au chat. Quand j’allais aux divins Bons Enfants, les laboratoires Schering Plough se frottaient les mains, ils savaient que la consommation allait être bonne…
Je suis allergique aux chats. Une de mes biens nombreuses tares…
Si on devait parler politique quand même, on sourirait devant la manière dont s’est déroulé le chamboule tout ministériel. Le Figaro remarque également que la parité a volé en éclat. En début de mandature, on est tellement pleins de bons sentiments…

Et puis j’ai quand même cette réflexion qui ne plaira pas forcément aux copines bloggueuses féminines. Je déteste ces idées de quota. Un quota de femme, un quota de « minorité visible » (jouons avec ces mots vraiment politiquement correct qui ne veulent rien dire, ou plutôt si, veulent dire trop de chose…), un quota d’handicapé… Pourquoi pas bientôt un quota obligatoire de con dans les gouvernements, les entreprises, les restaurants ?
J’ai toujours cette faiblesse de penser que la compétence doit être le seul critère de recevabilité. Je prendrai mal de me voir souffler un poste par une personne moins compétente que moi, qui jouirait de la timbale parce qu’elle ou femme, ou minorité visible, ou handicapé, et pas moi. Je trouverai ça insupportable, et je ne pense pas que je serai le seul à manquer sérieusement de philosophie à ce moment là.
Et puis, à force de vouloir des quotas sur tout, soyons ridicules jusqu’au bout. Et ne condamnons pas Manuel Valls ou Georges Frêche, ces humanistes bien de gauche avec le-cœur-sur-la-main, plus que ces connards de droite, qui réclament un quota de minorité, ou majorité, visible dans leur marché ou leur équipe de foot. Soyons idiots jusqu’au bout, et mettons des quotas de partout…

Je trouve ça ridicule, aussi peut être car je suis d’une génération qui a connu dès le départ l’école mixte. Avec des bulletins scolaires de filles meilleurs que celui des garçons, de beurs meilleurs que celui de bons français bien de chez nous. Parce que mon premier vrai poste d’ingénieur s’est fait dans un groupe dirigé par une présidente directeur général qui était, comme on peut dire sans que ce soit péjoratif, « une putain de bonne femme ».
Et enfin, je crois qu’on ne peut pas combattre la discrimination en créant d’autres discriminations, fussent elles positives. Ou en créant des clivages ou des oppositions de sexes, de couleurs, d’origine. Ma république n’est pas celle là en tous cas.
Je dois être naïf, ou rêveur, ou simplement con. En tous cas, j’ai envie d’être au bord du lac, pétard…

Une dernière image pour conclure une balade. Je ne parlerai pas de l’information récente de la CGT qui expulse des sans papiers de leurs locaux… Je n’ai pas tellement de commentaires à faire. Mais je suis curieux d’entendre certains donneurs de leçons de tolérance. Sans doute cette information sera abondamment commentée ? Ou passée sous silence ?

En tous cas, dehors il fait beau. J’ai du boulot aujourd’hui. Cette après midi, des réunions politiques, et ce soir un apéritif pour une association d’entreprises locales. Demain, c’est le week-end…

Enfin, c’est un joli coin le Lac de Sainte Croix. Ca permet une joli balade…

mercredi 24 juin 2009

Yves Jégo va avoir des choses à dire ! (tremble République)

Tiens, y a eu un remaniement hier... Bon. Et aujourd'hui, les passations de pouvoir. Il parait que Bernard Laporte, très drole, a été très "grand seigneur" et a "failli faire pleurer Roselyne Bachelot". Moi, je l'aime bien Bernard Laporte...

Mais il parait que si Bernard fut souriant, Yves faisait la moue. Yves Jégo n'a été prévenu que hier soir qu'il était remercié de ses bons et loyaux services au service de la Sarkozie. Mais quand même l'est pas content le Maire de Montereau-Fault-Yonne...
Sur sa page Facebook, il parait qu'on peut lire "Yves Jégo mesure le véritable pouvoir d'un certain patronat et se prépare pour de nouveaux combats". Je dis il parait, je n'ai pas la chance d'être son ami... (et honnêtement, sur Facebook, je préfère avoir des amis que je connais, ne serait ce que virtuellement, et que j'aime bien aussi... Sinon je suis fan, pas ami).

Et son entourage répète à qui veut l'entendre : "Yves retrouve aujourd'hui sa liberté et aura des choses fortes à dire dans les prochains jours sur l'outre-mer et la politique nationale". Et là je me dis : ça va péter grave !
Ou pas. J'ai encore le souvenir de ce Yves Jégo humilié par le pouvoir Sarkozy, mais allant de l'avant dans l'auto-humiliation pour rester en place en se considérant "encore plus sarkozyste qu'avant la crise d'Outre Mer". Là, question indiscrète : où en est son sarkozysme à Yves Jégo après s'être fait éjecter, d'une manière que je trouve peu correcte ?

Sinon, sur ce remaniement, pas grand chose à dire. Les non Hadopistes de la majorité n'ont bien sur pas été récompensés. Pas de gaullistes. En allant un peu plus loin, pas de personnes opposés au traité de Lisbonne ou à la Constitution Européenne (Rama Yadé peut être ?). La tendance Boutin - de Villier absente du gouvernement. Et finalement un recentrage sur la Sarkozie et le Sarkozysme. Atlantiste beaucoup. Un libéralisme berlusconobushiste, contre lequel je n'ai rien en particulier, mais qui n'est pas forcément mon option politique favorite.
A voir. Je me demande si les hommes ont vraiment l'importance dans ce système là, vu la manière dont sont traités les ministres, mais... On verra...

Si, dernier commentaire. A chaque début de législature, on nous promet "gouvernement resserré et féminisé". Et à chaque législature, au fur et à mesure que ça avance, ça grossit et ça se masculinise. Nicolas a fait cette simple remarque. Juste.
Et maintenant les deux dernières questions : qui sera la première recrue de l'OM et que deviendra Frédéric Lefebvre ? Suite au prochain épisode ?

Que va t'il se passer entre Santini et Lefebvre ?

André Santini n'est plus au gouvernement. Il était député avant d'être appelé au gouvernement. Et il a laissé son poste à son suppléant. Qui n'est autre que le sémillant Frédéric Lefebvre.

Et si André Santini voulait récupérer sa place comme le lui permet aujourd'hui à la Constitution ? Quid de l'insupportable aux cheveux longs ? Devra t'il défendre sa place sur une élection législative ?
Suite au prochain épisode ?

mardi 23 juin 2009

"c'est une chance terrible de venir vivre à Marseille..." (Dassier)

Sarkozy a remanié son gouvernement. M'en fous. L'Olympique de Marseille a remanié sa gouvernance. Après 5 ans merveilleux, parce que Diouf prenait trop d'importance. J'en ai mal au ventre, toujours.
Jean Claude Dassier... Outre qu'il a milité pour la loi HADOPI en donnant une information partiale et militante, pas grand chose contre lui... A voir...
Mais ce soir, une phrase qui m'a touché. Interviewé par l'Equipe TV, il déclare simplement "c'est une chance de venir vivre à Marseille...". Et moi je dis simplement qu'il a raison. Marseille est une ville merveilleuse, avec des gens merveilleux. Et j'ai eu, en buvant un Corbière devant ma télé, un petit moment d'une réelle nostalgie...
J'ai aimé vivre à Marseille, j'aime cette ville. J'ai eu 20 ans à Lyon, mais Marseille... C'est chez moi.
J'aime Marseille. Bon courage Jean-Claude Dassier. Et aime Marseille autant que ceux qui supportent NOTRE club aiment cette ville, qui est un joyaux surplombant la mer...

HADOPI - Ca ne finira jamais... (les priorités du Président)

HADOPI, c'est une série qui refuse de se conclure, par cet épisode qui la rendrait culte... Au contraire, le feuilleton HADOPI s'éternise, de saisons en saisons, pour en arriver à ces actes tiédasses...
Hier, le scénariste a annoncé un nouvel arc : "j'irai jusqu'au bout". Ca vaut le coup d'être copain avec le Président doivent se dire les salariés de Gandrange qui auraient bien aimé, là aussi, que le Président aille "jusqu'au bout"... Mais voilà, l'aventure continue.

Aujourd'hui, le Monde annonce que le conseil des ministres de demain pourrait se voir présenté un texte complétant la loi Création et Internet. Dès demain... Saluons là encore les priorités du Président, et comparons les à d'autres...
Et donc le 20 Juillet, la loi retournera devant le Parlement. Avec donc les procédures judiciaires accélérées.
Là encore les priorités : mes parents attendent toujours que les connards qui les ont cambriolés en Avril durant leurs sommeils soient retrouvés. Et les prisons croupissent de personnes en attente d'être jugées, et les victimes attendent que justice soient faites. Mais les victimes n'ont qu'à jouer dans des films...

Alors qui entendra demain, en conseil de ministre, le nouveau projet de loi ? Et qui le présentera devant l'assemblée ? Visiblement, cela ne sera plus Christine Albanel. Frédéric Mitterand ? Bon courage...

Enfin, Numérama présente cette saison 3 d'HADOPI de fort belle manière :
"Le dossier est piloté directement par l'Elysée, Nicolas Sarkozy ayant assuré lundi à Versailles qu'il souhaitait aller "jusqu'au bout" avec l'Hadopi. C'est-à-dire jusqu'à la dissolution du Conseil constitutionnel ? C'est a priori la seule solution pour mettre en place la riposte graduée telle qu'il l'avait rêvée. Tout le reste ne serait qu'un maquillage destiné à prétendre que le Président de la République ne se couche pas devant les internautes, qui ont depuis très longtemps manifesté une vive opposition à l'Hadopi."
Ca ne finira jamais... Du moins pas sans un peu plus de sang sur le murs. Et de l'amertume dans la gorge... Les priorités du Président, toujours...


Edit : Numérama avance d'autres éléments sur HADOPI 2. Dans un billet qui fait frémir, Numérama cite un contact Rue de Valois qui explique que "il y aura avant l'enquête plusieurs étapes où l'internaute sera incité à avouer et transiger". En gros, ça jouera l'intimidation à fond les ballons...
Les priorités, encore, toujours... Sauver le fond de commerce d'Universal et de Christian Clavier, cela mérite t'il tout ça ?
Je suis un peu écoeuré là...

lundi 22 juin 2009

Un peu plus de 8 000 euros la minute, le caprice de Versaille...

Tiens, je vais être poujado cinq minutes. Petit calcul sur la grande messe du Président soleil. 400 k€ le moussage parlementaire. 45 minutes d'un discours qui m'a paru assez planplan personnellement... Ben ça fait 8888 euros la minutes.
Plus que Cristiano Ronaldo, qui ne gagne que 180 euros par minutes (le cave !).

Bon, j'ai retenu deux choses. D'abord les pirates du net il faut le couper le zigouigoui, et il se battra corps et âme pour HADOPI. J'aurais bien aimé la même volonté dans la lutte contre la fermeture de Gandrange ou pour le crédit d'impôt sur les emprunts immobiliers. Mais bon, ses copains artistes méritent plus que les français moyens, pirates en puissance en plus s'ils ont une connexion Internet à portée de la main. Jusqu'au bout donc, avec toutes les conséquences que cela implique...
Et puis j'ai retenu aussi que les caisses de l'état sont vides. Pas de hausse d'impôts (je dis "ouf" car cela aura frappé les classes moyennes...), mais un méga emprunt national. J'avais 16 ans en 1993, ça me rajeunit.

Enfin, les collectivités territoriales. Je n'ai pas très compris sa position. Il soutient la réforme territoriale, mais quelle est elle vraiment ? Celle du comité Balladur ? Et pour quand ? Pour faire quoi ? Limiter le nombre d'élu oui, mais si ça se fait sans supprimer le cumul des mandats, c'est idiot.
Non, c'est flou je trouve. Et un peu inquiétant, ou énervant, cette pensée "d'en haut" qui consisterait à montrer du doigt des collectivités territoriales comme exemple de "mauvaise gestion". Quand on voit les déficits de l'Etat, et le "creusons encore les déficits en chantant" du Président, cela a tendance à m'énerver terriblement...

Non, 8000 euros la minutes, c'est plus cher que le téléphone rose. Et j'ai pas pris un plaisir formidable finalement... Je reste sur ma faim. Tout ça pour ça, ça fait vraiment cher le "caprice présidentiel", je veux me faire mousser et montrer combien je suis beau.
Non, déçu. Très déçu... Mais la photo est belle. Pour l'histoire...


PS : le sage dirait "des liens bordel des liens", et le sage a raison. En vrac depuis ma blogroll.
* Authueil, pas le plus grand gauchiste de la blogosphère : "pas convaincu".
* Hashtable résume comme suit : "un discours, un emprunt, et au dodo". Manque le suppo...
* Monsieur Poireau relève cette seule phrase «Il faut que l'actionnaire soit justement rémunéré et que le travail soit justement considéré». Une bonne tape dans le dos... Un bon remake du "travailler plus pour gagner plus" qui aura fait long feu...
* Romain Blachier, élu lyonnais socialiste, résume parfaitement ce que je ressens au final : "Du temps perdu à Versaille"
* Nicolas enfin a tout suivi le discours, sauf deux trois minutes au début. Pétard, t'as loupé le meilleur ! Tu le dis toi même, la suite était vide...

Un résumé parmi ma blogosphère, en attendant les autres commentaires. Un gars de droite, un kiwi LHC libéral, des left-blog, et pour l'instant tous le même sentiment de "tout ça pour ça". Je relève aussi Seb sur Twitter : "Un emprunt national, pas de hausse d'impôts, ce mec est fou". Seb n'est pas un gauchiste...

Frédéric Lefebvre n'a peur de rien...

Lire la dernière déclaration du porte parole de l'UMP, le délicieux Frédéric Lefebvre. Ce dernier, sans rire et avec un sérieux confondant, dénonce "les outrances du Parti Socialiste". Le reste du communiqué, je ne l'ai pas lu, mal au ventre du rire et des larmes dans les yeux...
Frédéric Lefebvre qui dénonce les outrances d'autrui, c'est à mourir de rire. C'est comme lire Jack Lang vanter son esprit de discipline et critiquer la langue de bois de ses amis socialistes...

On rigole, puis après on soupire. Ces gens là sont élus. Enfin, Lefevbre pas tout à fait (il n'a été député que grace à la nomination de Santini au gouvernement, rappelons donc sa grande légitimitude...), mais son poste de porte parole devrait normalement l'amener à être exemplaire, aussi dans ses paroles, son comportement...

Sinon le prix du congrès sera de 400 000 euros finalement. C'est plus que 230 000 euros annoncés pour le précédent congrès. Le Président du Sénat s'en moque du prix, c'est cadeau. En plus, le président de l'Assemblée annonce sans plaisanter lui non plus que pour faire des économies, les parlementaires paieront leur repas. 50 euros, pas un menu routier hein !
Prendre les gens pour des cons, ça ne les dérange pas...

Un petit sourire quand même. Vieux mais toujours marrant, le Lefebvroton, machine à communiqué. Le ridicule ne fait pas peur aux élites de notre pays, qu'ils soient de la majorité ou de cette bien triste opposition (bôbiyé du foooteux Manu)...

dimanche 21 juin 2009

Burqa, Karachi, OM... Et un clip de FullMetal Alchemist

Cela n'aura pas été un bon dimanche. Cela ne mérite ni fleurs ni couronnes, mais à part un Côte de Blayes 1999, que j'eus ramené d'un de mes déplacements à la Centrale Nucléaire du Blayais en 2004 (déjà), ça n'aura pas été un bon weekend. Le vent, froid. Et une actualité qui n'en a pas fini de me mettre le moral dans la semelle de mes tongues...

Y aurait tellement de choses à dire. Je me suis déjà exprimé sur Karachi. Comme le Privilégié, je veux attendre, mais surtout je veux savoir. Et je ne veux pas jouer à ces jeux débilement politicien de réclamer la démission de Sarkozy comme si le poste de Président était un jouet. La haine d'un homme, quand elle fait sortir largement au delà du cadre républicain, cela me semble aussi nuisible que ce que l'on prétend combattre. C'est ma conviction...

Au moins, sur le sujet, j'en ai une... Beaucoup de discussions sur la burqa, et ce projet de loi. Aucune position personnelle sur le sujet. Enfin, aucune position rationnelle...
Epidermiquement, j'ai une position sur la burqa. Franchement, ça me fait frémir de voir des femmes vétues comme ça. Il y en a dans mon village, je n'en suis pas fier. Et je confesse avoir ce mouvement de recul qui fait tourner la tête. C'est épidermique comme réaction. Je ne la commente pas, et comme dit plus haut, je n'en suis pas fier. Je n'aime pas ça, pour pleins de raisons. Certains me traiteront d'intolérant. Tant pis pour moi.
Pour autant, et même si pour certains ce vêtement est la négation de la femme en tant qu'être humain (je ne suis pas loin d'en faire parti), faut il une loi pour interdire son port dans le cadre de notre République ? Et ensuite question subsidiaire : si loi il y a, on l'applique comment ?
Peut être est ce ma position. Je n'aime pas la burqa, et ne me sens pas en phase avec ce qu'elle représente. Mais est on capable de l'interdire ? Vu que les juges seront occupés à couper les accès Internet...

L'OM enfin... On tombe de Charybde en un tout petit Scylla dans ce billet du dimanche soir... Je n'ai rien à dire sur l'OM. J'avais écrit qu'ils avaient tué l'OM. J'en suis convaincu maintenant. Et j'en suis triste : un rêve qui meurt ne rends jamais les gens heureux. J'en suis triste, et je n'ai pas envie de me faire chambrer sur ça. On ne chambre pas une personne qui découvre qu'il est cocu, ou que sa petite amie préfère un autre qu'elle a rencontré sur ICQ. On ne se moque pas.
Et je n'ai pas envie de lire des commentaires comiques, méprisants, moqueurs, sur le supporter de l'OM que je suis, et qui voit son club détruit par... Je ne sais même pas par qui.
Triste, vraiment...

Je conclue par une Animation Music Vidéo, ou AMV pour les intimes. Parce que je l'ai trouvé belle. Clint Mansell, encore lui, a rencontré FullMetal Alchemist. Le mariage donne un beau bébé. Les images sont tirées du film "Conqueror of Chamballa". Personnellement, j'étais resté sur ma faim. Mais le film est beau.
Et le reste, le temps, l'actualité, mon moral, le sont beaucoup moins. Une meilleure semaine prochaine ?

Karachi n'est pas un ministre de relations avec le Parlement...

Je suis mauvais en titre en ce moment... Mais bon, les premières chaleurs ont ça de terribles qu'elles me ramollissent une cervelle déjà pas très active...

Rapide passage sur Karachi, et les révélations sur l'attentat de 2002. L'équipe Balladur 95' est visée par ces révélations, qui mettraient en lumière ce qui dépasse largement le folklore d'une vie politique française par d'une grande clarté. Un scandale sous roche. Pourtant, Nicolas Sarkozy dément et qualifie ces déclarations de grotesques.

Je ne sais pas ce qui s'est vraiment passé à Karachi, et pourquoi des ingénieurs français ont trouvé la mort. Pour autant, il y a pour l'instant certes des révélations sur une nouvelle piste, mais rien n'est jugé. Aussi, et pour reprendre les discussions que nous avions eu en Décembre 2008 quand la machine médiatique commençait le lynchage de Julien Dray, il y a présomption de l'innoncence.
Et même si les personnes mises en cause ne sont pas les mêmes, même si les actes ne sont pas de même gravité, je veux qu'on respecte celà. Et qu'on évite de tomber dans la caricature facile de crier, une nouvelle fois, à la démission de Nicolas Sarkozy.

Par contre, je veux qu'on aille au bout de l'enquête ! Qu'il y ait un travail parlementaire et une commission d'enquête, comme le réclament deux parlementaires socialistes. Que l'extension du droit au secret défense, voté la semaine dernière à l'assemblée, ne soit pas un prétexte pour étouffer l'affaire.
Bref, je veux qu'on garde la tête froide et qu'on réserve à Balladur - Sarkozy ce que l'on doit réserver à toutes personnes, la présomption de l'innocence. Mais je veux qu'il y ait enquête et qu'on ait la vérité.

Je ne crois pas que c'est en clamant aujourd'hui, de manière purement politicienne, la démission de Sarkozy, qu'on aura sereinement la vérité...

samedi 20 juin 2009

J'avais fait un billet sur Jean Claude Dassier il y a presque un an...

C'est marrant d'utiliser Google Analytics. Depuis hier, j'ai une forte arrivée de visites du mon blog. Et la requête, c'est "Jean Claude Dassier". Depuis Google, google image, même depuis Bing. J'étais surpris, je ne me rappelais plus que j'avais parlé de Jean-Claude Dassier. Et en fait si...



Jean-Claude Dassier venait de dire une connerie grosse comme ce qui vient de se passer à l'OM, et qui consacrera la victoire des ronds de cuirs sur ceux qui ont ammené une stabilité sportive au club.
Je n'ai pas forcément envie de beaucoup blogguer, alors je remets ce billet en date du 4 Septembre 2008, qui posait une question...

Blogguer original, ou pas... Soupir d'une balade matinale quotidienne

Réédition : 4 Septembre 2008

Rapide promenade, ce matin, sur le net et les blogs, comme tous les matins quand j’arrive au boulot. Café et yaourt, ma journée commence au bureau par cette ballade, cette revue de blogs qui m’est si chère. C’est la rentrée, reprenons ces bonnes habitudes.

Ce matin,comme tous les matins d'ailleurs, les thèmes qui pullulent sur le net sont ceux que l’on retrouve sur les unes du Figaro ou de Libération, qui ont été traités hier sur les JT du soir, et ce matin par les radios qui ouvrent notre journée. Rien d’original.
Evidemment, cette enquête Corse qui, au rythme des "copains d'abord", ne fait plus rire personne. La grossesse de la garde des Sceaux avec l’interrogation de savoir qui est l’heureux futur papa ? Chacun de donner son hypothèse, même les plus farfelues. Le RSA, avec ce nouveau coup de poing sur la classe moyenne, et la mise en pratique du mal français à ne voir la solution que par des taxes supplémentaires… Le parti socialiste, enfin, qui tous les jours nous joue un « Plus Belle la Vie » Rue Solférino. Pour le plus grand plaisir des amateurs de soap et de rigolade. Et pour le plus grand soupir de ceux qui affectionnent la politique, la vraie, celle qui peut permettre que les français vivent mieux, et que la France ne soit pas que cette caricature d’elle-même.
Je ne parle pas de la blogosphère modem (pour qui je confesse une sincère sympathie) qui s’autocentre sur François Bayrou : mythe agréable mais passé, ou réelle alternative ? Mais là encore, c’est de la politique politicienne qui n’empêchera pas l’Europe de continuer à susciter le pessimisme...

Bien sur, ne soyons pas en reste, et tapons sur les cibles faciles, qu’il est agréable de taper. Sarkozy bien sur (mais il le cherche tellement). TF1 aussi, cible sur laquelle il est presque jouissif de s’acharner. Parions que l’intervention de Dassier sur les blogueurs lui vaudra probablement moult charmants billets…

L’originalité n’est pas tant dans les sujets traités que dans la manière de les aborder. Et la blogosphère regorge de vrais talents, de personnes qu’il est agréable de suivre dans leur écriture, leur coup de cœur et coup de gueule. Ma blogroll et mon petit Google Reader, liste non exhaustive, me donne une réelle satisfaction. J’aime à me balader d’une position libérale à une critique caustique de tel ou de tel sujet. C’est ça la richesse de la blogosphère, et c’est ça qui me donne ce plaisir quotidien tous les matins.

Après, quant à savoir où je me situe ? Je n’ai pas la prétention de vouloir me qualifier de « blog politique », ou encore moins « blog influent ». Simple endroit où je soupire et me triture le nombril, comme plein ici.
Evidemment, mes coups de gueule, exprimés sans le talent de mes collègues de blogs, n’ont rien de très originaux. L’abus caricatural de « commission » et de « taxes » dans la direction de l’Etat m’énerve. La bananarisation de la République française m’inquiète. Le ridicule et l’amateurisme qui semble majoritaire dans les formations politiques de notre pays m’exaspèrent.

Il faudrait éventuellement que je parle cinq minutes des élections sénatoriales. Je reçois pléthore de profession de foi de candidat qui nous jurent, le cœur sur la main, qu’ils feront ce qu’ils ont promis. Le premier de tous les élus français, notre président de la république, nous avait fait pareille promesse. Où en sommes nous, où en est il ? Pourtant, il faudra bien que j’en parle de ces sénatoriales. Ca sera peut être la première fois, en 12 ans de possession de carte d’électeur, que ma voix ira en direction de l’autre rive…

Mais là encore, faut il être original pour bien bloguer (si le "bien bloguer" existe vraiment) ? Ou encore pour se faire plaisir, faut il obligatoirement sortir des sentiers battus et maintes fois traversés par d'autres ? Une obligation, je ne sais pas... Enfin si, je sais. Si on part comme postulat que le blog est aussi un plaisir personnel, et un peu égoïste, on peut très bien faire dans le pas original du tout. Si on se considère différent de ces blogueurs stigmatisés par l'Auguste Dassier de TF1, à savoir qu'on ne prétend pas "s'enivrer d'un nouveau pouvoir", pourquoi pas ?
Le plaisir, toujours. Peut être peut on se faire plaisir via le sentiment d'aiguillonner les puissants (ça marche visiblement puisque Dassier n'est pas content). Peut être le ravissement peut il arriver par des objectifs plus modestes...

Dans la journée, sans doute, je parlerai d'autres points qui m’ont fait réagir. Promis, j’éviterai de traiter ces points déjà maintes fois traités ailleurs, avec un talent que je n’ai pas.
Billet décousu, comme souvent. Mais ma pensée l'est, décousue. Et ce blog n'est finalement que personnel et que le reflet d'un esprit encombré. Le simple plaisir d'un blog, c'est aussi ça...

vendredi 19 juin 2009

Remaniement ministériel : un casting pire que Secret Story ?

(pardon pour le titre, je le ferai plus...)

C’est amusant cette période. J’ai actuellement le nez rivé sur la Provence ou le Phocéen pour savoir ce qu’il adviendra de mon Olympique de Marseille favori, coté Direction. Diouf est parti, j’en suis terrassé. Mais qui pour diriger le club maintenant ? Des opportunistes incompétents qui ressemblent à Frédéric Lefevbre ? Basile Boli ? Dassier ? Qui ?
Ensuite, j’aurais les mêmes yeux rivés sur les mêmes fils d’information, et savoir comment va se dérouler le mercato. Quelle tête aura le 8 Août l’équipe alignée par Didier Deschamps. Quel milieu de terrain, quelle charnière centrale ? Et devant, y aura-t-il un tueur pour remplacer Zenden et aiguillonner Ben Arfa ?
Le mercato, période où il n’y a plus de foot à la télé, et où le foot prend autant de place dans l’Equipe que l’animation japonaise en prend dans Télérama. Pourtant, elle est passionnante cette période, et on rêve d’une équipe de rêve, d’une dream team qui nous fera pleurer de joie (ou de peine, souvent de peine) le printemps suivant arrivant.

Aujourd’hui, avant on parle aussi d’un autre mercato, aux plus hautes sphères de l’Etat. Reversus (ainsi que ma copine Fleche), qui m’interroge sur le sujet, parle de « Mercato Ministériel ». Le mot est pertinemment choisi. Mercato… Slate écrit d’ailleurs un délicieux billet : Sarkozy, c’est le Réal Madrid.
Je ne vais que partiellement répondre à la question. Savoir qui et à quel poste du gouvernement, honnêtement je m’en moque. L’entraîneur n’est pas le capitaine – premier ministre, c’est le Président. Et sur le coup, Sarkozy, c’est lui qui fait l’Equipe, c’est lui qui fait le jeu. Ca me rappelle l’équipe de Grèce d’Otto Renhagel. Qu’importe les joueurs, le système de jeu sera identique, et tous sont interchangeables. Le talent individuel qui ferait la différence ? Tu parles Charles…

Alors que ce soit Borloo, Woerth ou Jean-Pierre François à la Justice, je suppose que la politique menée sera exactement la même. Ce matin, j’ai entendu que Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait aller à l’éducation. J’aime beaucoup cette fille, à qui je trouve un charme incroyable et un talent réel. Mais honnêtement, que changera t’elle par rapport à Darcos, si ce n’est des yeux qui me font un peu plus fondre ?
Le casting, je m’en moque. Parce que les jolies têtes n’influeront pas sur la politique. Je ne dis pas que je conteste ou que j’approuve la politique menée par Nicolas Sarkozy, mais simplement que le trombinoscope n’aura aucune influence sur celle là. Alors à quoi bon s’intéresser à ce trombinoscope ?

On me parle d’ouverture qui va reprendre. Je pense que le terme débauchage, bien que péjoratif, soit plus approprié. Nicolas Sarkozy ne récupère pas des idées, il récupère des individualités. Eric Besson est l’exemple le plus caricatural : ancien responsable des idées au PS, il est maintenant vice président de l’UMP. Kouchner vote UMP maintenant. Et Morin est autant centriste que je suis handballeur professionnel. Seul Martin Hirsch me semble intellectuellement honnête. Mais il n’est pas ministre.
Donc oui, prendre un Mercier à Bayrou, un socialo à Aubry, un radical de gauche, quelle importance sinon pour la photo et la colère du parti dépouillé ?

Aujourd’hui, on parlerait finalement de remaniement « à minima ». Tout ce buzz et ces noms balancés pour rien ? Peut être…

Mais plus qu’un pronostic, j’ai un souhait personnel. Que des personnes comme Alain Juppé, Philippe Seguin ou François Barouin s’abstiennent d’aller au gouvernement. Je suppose que Nicolas Dupont-Aignan n’y sera pas appelé, mais c’est tant mieux. Et que des personnes que j’aime bien, comme Koscusko-Morizet ou Alliot-Marie, le quitte (je n’imagine pas Wauquiez le quitter, pourtant je l’aime bien ce garçon). Yadé serait mise dehors ? Ben ce serait tant mieux. Qu’elle en profite pour apprendre un peu d’humilité et se rapprocher du peuple, et elle pourra être une personne très intéressante.
Bref, qu’il y ait la composition, hors du gouvernement, d’une alternative possible à droite. Avec des gens d’origine gaullistes. Je ne dis pas « gaullistes » car il y a eu trop de revirement pour certains d’entre eux. Mais lire que Juppé se dit maintenant contre le cumul des mandats m'inonde de joie. J’espère qu’il ne fera pas comme Montebourg ou Voynet qui disaient pareil avant de cumuler à la première occasion, et ainsi piétiner leurs propres convictions sur l’autel de l’opportunisme le plus vénal.

C’est mon souhait. Après, si Sarkozy veut faire du buzz et du marketing à la Secret Story, c’est son problème. Je ne suis pas sur que ça réglera les problèmes de la France, mais bon, c’est un autre débat.


PS : deux liens de billets qui m'ont touché ce matin.
Découverte d'un blog politique, et tristesse d'une militante Modem de Marseille. La tristesse du militant, qu'il soit gaulliste comme moi, socialiste, centriste, communiste, me touche. Car je la comprends, je la ressens aussi. Tristesse de se sentir trahis. Bon courage à elle, et aux autres militants du modem (et aussi aux militants socialistes...)
Et Mtislav qui nous propose de voir la lune... Il est frais son blog, merci.

jeudi 18 juin 2009

Soupirs d'un 18 juin...

Il y a longtemps, longtemps, le 18 Juin était la date symbole d’un renouveau. La France n’était plus la France. Et l’espoir avait disparu. Une renaissance venait de l’autre coté de la Manche, et il réapparu l’espoir. Il réapparu.
Attention, ce billet va être très personnel. Je vous préviens d’avance : si vous voulez une grande analyse politique, ou des blagues de boules, revenez demain. Aujourd’hui, je vais gémir sur mon nombril… Mais j’ai le droit. C’est mon blog (et j’écris ce que je veux dedans), et en plus c’est un 18 juin… La Saint Léonce…

J’avais l’impression, hier soir en me couchant, que tout s’était écroulé sous mes pieds. Il y a l’OM bien sur, le départ de Pape Diouf et la victoire des opportunistes qui détestent l’OM. J’ai peur du futur, très peur. Peur que Marseille l’an prochain soit le Saint Etienne de cette année, et peur que le club disparaisse.
Mais ça n’aura été qu’une pierre de plus d’une journée qui aura été pour moi la plus difficile depuis bien longtemps. Professionnellement, politiquement, humainement, personnellement. Très difficile.
Alors aujourd’hui, j’ai envie de croire en ce renouveau de l’espoir. J’y crois sans y croire, les symboles sont les bouées de sauvetage de ceux qui n’ont plus grand-chose et se retrouvent au milieu de l’océan… Mais bon…

Quand je suis dans ce pessimisme étouffant, forcément, la mélancolie reprend le dessus. Le 18 juin eu été un jour délicat pour moi, et le début de la fin de beaucoup d’illusion. Je me revois prendre cet « appel téléphonique » du 18 Juin. Une amie (qui était une amie très chère) bien plus jeune que moi, et qui commence à me planter les coups de poignard dans le cœur. Un 18 Juin. Les symboles auront morflé dans cette période. Une joie incroyable le jour de l’anniversaire de Tchernobyl. Et ce qui me reste comme parmi mes plus grandes douleurs un 18 juin, et quelques jours après un 12 Juillet, anniversaire de la victoire de la Coupe du Monde en France…
L’Equipe de France… Robert Louis Dreyfus et Vincent Labrune auront tué le rêve, et peut être l’OM (après l’avoir sauvé pour l’un… quel sadisme, ou incompétence ?). Escalette et Domenech auront tué l’Equipe de France et ce lien d’amour entre un peuple et son maillot. Ces liens d’amour qui disparaissent, ces dates symboles…

Je me suis toujours considéré gaulliste. Le Général de Gaulle reste pour moi le symbole de la France que j’aime. Une France fière de ses valeurs et de son histoire. Indépendante aussi.
Qui sait dire merde quand il est nécessaire de dire merde, fusse t’il cela choque les amis ou les adversaires, à l’intérieur du pays ou à l’extérieur. En résumé, le symbole d’un certain courage, qui fait que quand on se regarde dans une glace, on n’a pas honte de ce qu’on est.
C’est ça, pour moi, le gaullisme, au-delà de toutes considérations politiques, économiques. C’est con, mais je considère le gaullisme comme une philosophie de courage et de respect. Respect des hommes, de ses amis comme des ses adversaires. Respect des fonctions. Respect des valeurs.
Ais je été gaulliste ces derniers jours ? La réponse est non…

Je vais parler de quelque chose dont je n’ai jamais voulu parler sur mon blog. Je n'en reparlerai pas de sitôt. Un moment de ma vie d’élu. Et un moment où je n’ai pas été fier de moi, vraiment pas… Lors du dernier conseil municipal, j’ai été léger, et faible.
J’ai lu tard l’ordre du jour. Parce que beaucoup de réunion (professionnelles et d’élus, ma vice présidence me prend du temps et de l’énergie en ce moment). Parce qu’il faisait beau. Parce que je croyais le connaître. Parce que j’ai été simplement léger, et donc de fait condamnable. Les explications ne sont pas des excuses lorsqu'il y a faute derrière. Et lorsque j’ai lu complètement l’ordre du jour, c’était en séance du conseil, et je suis devenu blanc.

Parmi mes responsabilités, il y a le personnel de la communauté de communes. Je dois être un piètre chef, mais j’aurais une sale tendance à défendre avec un acharnement coupable ceux qui sont ma responsabilité. S’ils ne sont pas à la hauteur, je leur dis, les yeux dans les yeux. Mais je ne tolère pas que d’autres personnes viennent les emmerder. Le rôle d’un chef, c’est aussi celui de fusible.
Le conseil a voté une disposition qui allait à l’encontre d’un de mes employés. Pas directement, mais au final, les conséquences d’une délibération allait toucher quelqu’un qui fait un travail remarquable pour les habitants du village. Et la conséquence risque de me couter cher. Je vais essayer de le rencontrer ce soir, je n’ai pu le voir.
Et je lui dirai, ou pas, combien j’ai été faible, combien j’ai été négligent. Négligeant de n’avoir pas analysé comme je le fais d’habitude l’ordre du jour, long et touffu.
Presque trois heures de conseil, un conseil dur avec une opposition qui voulait arrogante et violente, voulant sans doute faire passer la pilule d’un 7 juin douloureux pour Solférino et Georges Frêche. Et au milieu, une délibération…Je voulais m’abstenir, faire ce geste qui montrait que je prenais ma mission à cœur, à trippe. Quitte à ce que les conséquences « politiques » soient, pour moi, explosives. Mon amie à coté de moi, une gaulliste réelle et fidèle, m’a déconseillé de le faire. Pensant qu’ajouter de l’huile sur le feu risquait de nuire aussi à l’employé que je pensais défendre.
Et surtout parce que cette délibération était, au final, très juste. Et que mon attitude, consistant à défendre coute que coute ceux dont j'ai la responsabilité hiérarchique, n'est pas forcément la meilleure... une délibération juste qui va dans l'intérêt général donc, mais qui aura une conséquence dure pour quelqu'un qui travaille bien... Et moi au milieu. Soupir énorme...
Et donc rien au final. J’ai voté pour en ne levant jamais la main. Et le soir, j’étais mortifié par ce que je considère être de la lâcheté, de la négligence, de l’incompétence. Cette chanson que j’ai Youtubifier le lendemain aurait pu m’être chanté : l’incompétence.

Je critique ces députés godillots, qui ont le courage d’une huitre. Je suis pour HADOPI mais je vote contre parce que Jean François Copé me le demande. Je suis gaulliste mais j’écris une tribune pour signaler combien c’est bien de s’essuyer sur les valeurs d’indépendance de la France et aller faire le teckel des américains en retournant dans l’OTAN. Je suis socialiste et je demande d’être solidaire avec la ligne du parti, mais quand ça ne m’arrange pas, je vote différemment.Et moi là dedans, je suis quoi ? Je vaux vraiment mieux que Lang,
que le député Gorges, que Michelle Alliot-Marie, que Yves Jégo ?
J'ai montré que non...

Ce soir, j’irai à la cérémonie du 18 Juin, dans mon village. Depuis plus de 10 ans, je n’en ai loupé aucune. A l’époque, je voyageais souvent, pour mon travail. Aussi, j’ai fait des cérémonies à Lyon, quand j’étais jeune étudiant à l’ECAM. A Marseille, à Nîmes. Mais aussi à Paris, à Gien, à Saint Quentin, à Saint Valéry en Caux, et à Blayes enfin. Ce soir, ça sera ma deuxième dans mon village. C’est tout. Je féterai aussi l’anniversaire d’une amie, celle qui est à coté de moi en conseil… Elle est née un 18 Juin.
J’aurais aimé être né un 18 Juin… Puisque la philosophie que j’aimerais essayais de suivre, et dont j’aimerais être digne, est né ce jour là…


J’avais dit que je parlerai de moi aujourd’hui. Je finis l’écriture de ce billet, qui paraitra plus tard dans la journée, avec quelques frissons dans les poignets. Hier, j’ai donc perdu un compagnon gaulliste, un peu plus vieux que mon père (ils se connaissaient, ce compagnon a eu une aventure avec ma tante…), et qui a l’âge de mon maire. Et j’ai perdu un peu de fierté quand je me suis regardé dans la glace pour me brosser les dents…
Un ami qui lit mon blog m’avait dit « on n’imagine pas ce qui se cache derrière le garçon sans allure que tu es ». Sans allure… Depuis le début de la semaine, c’est évident... Mais même derrière, en ce moment y a pas pléthores de qualités...

Sinon, pour finir sur un peu d’humour, Christine Albanel annonce qu’elle est prête à continuer. Je parlais de fierté personnelle, et de respect de ses convictions et de ses valeurs. Christine Albanel est de ces personnes qui en sont totalement dépourvues. J’espère ne pas ressembler à elle.
J’espère plutôt avoir la sensibilité du Coucou de Clavier, qui aura écrit l’un des plus beaux billets de Juin sur la blogosphère…

C’est le 18 Juin. J'ai mis les fiers Aiolos et son disciple. Mes autres références, Saint Seiya... Reprenons des forces et du courage !