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mardi 24 août 2021

Carte postale de chez Spirou en #Provence (et soupir de boulot)

Au pied du Mont Ventoux nous a offert un parc d'attraction. Découvert en privatisé (merci Renault) un soir de canicule en Juin 2019. Je garde en souvenir les images du soleil brulant couchant.

Nous sommes retourné chez Spirou cette semaine, en famille. Plus de monde, forcément. Sur la première photo, un "coming out" assumé. Je suis de cette secte que l'on appelle "l'International Kikadi Fédération", et c'est avec fierté que je fais voyager la carotte un peu de partout. 



Quelques photos prises ce jour. Je pense que mes prochains billets seront moins "littéraires". Davantage "carte postale". 



J'écrirai aussi sur le boulot je pense. Je reprends le 1er Septembre. Ce qui n'empêche pas ma N+2 de me gonfler par sms car un problème pour saisir des demandes de formation. Pour mon unité, on m'octroi une misère...
Mais voilà, en ce moment la logique professionnelle, c'est le management par la terreur, l'humiliation et l'infantilisation. Et lorsqu'en plus nos managers ont cette répartie "tu aurais du le faire nous n'en serions pas là" (culpabilisation pendant que tu es en vacances), sur un point dont tu n'avais aucune idée qu'il fallait le faire (mais que tu as fait d'une autre manière), c'est...

Bah, le sms est pris. Réponse où je rappelle que je suis en vacances et que désolé, je ne peux rien faire. Je n'ai pas mon PC. Et le droit à la déconnection n'est pas pour les idiots.
Mon syndicat a reçu les copies du sms. Et mon médecin du travail aura à la rentrée et ça, et une série de mails d'avant vacances qui font que bon...



Je préfère profiter de Spirou avec mes enfants. Je suis malheureux de voir que malheureusement nous avons une logique professionnelle détestable...



Je termine ce billet par deux photos prises en 2019 que j'adore. Qui donne au Lucky Luke un aspect vraiment top.



Sans doute j'écrirai quelques billets carte postale d'ici la fin de mes vacances. Et j'écrirai sur le boulot et la vie professionnelle. En mettant en avant le bienfait du télétravail : fuir un environnement malsain. Malheureusement en le ramenant chez soi. 

mercredi 24 juin 2020

Fin de parenthèse

Nicolas a écrit des superbes billets sur le télétravail. J’ai eu la chance d’avoir cette parenthèse dure mais agréable avec une famille chouette, et un équipe super et motivée. Ma hiérarchie directe était abjecte mais être loin a été agréable.

Demain je retourne au boulot. Aujourd’hui, comme une pucelle devant sa première paire de boules, j’ai fait une crise d’angoisse. 
Ça tombait bien, je changeais de médecin traitant aujourd’hui. Une personne très bien. 



Billet de rien mais en juin je n’ai rien écrit. A part dire que ce monde d’après qui insulte tout le monde et veut déboulonner des statues est pire qu’avant. J’aurais envie de dire #jesuiscolbert mais face aux révisionnisme et aux anti-racistes très racistes, et des anti-fa très fa, que dire ?

Sinon j’écoute la commission d’enquête avec le professeur Raoult. Excellent niveau. A part ce clown Son-Forget mais sinon ça donne confiance en l’intelligence collective. 
Mais ce soir...

jeudi 2 avril 2020

Carte postale de Caderousse et pensées professionnelles

Quelques photos prises un soir de fin Février à Caderousse, un délicieux village entouré par une digue qui le protège d'un Rhône voisin qui a toujours été capricieux et violent.


J'ai pris ces photos un vendredi soir de fin Février. C'était l'enfer au boulot. J'avais besoin vital d'aller marcher, dans un coin différent. Je suis allé à Caderousse, un village devant lequel je passe à l'aller et au retour du boulot, sans prendre le temps de vraiment m'y arrêter. Là je l'ai fait ce soir.

J'ai trouvé les lumières fantastiques. Mais les lumières de la fin de l'hiver sont géniales. Avec les arbres encore tous nus, cela donne des paysages vraiment sympathiques.



J'ai l'impression que ces photos datent du siècle dernier. Pourtant c'était y a à peine un mois.

Au boulot, c'était déjà l'enfer. Dans cette période confinement télé-travail, c'est pire. Avec une différence, c'est que j'ai repris un peu de poil de la bête. Un peu beaucoup même. Et je n'accepte plus ces hérésies que j'acceptais encore y a un mois.
Oh, ça ne rendra pas la vie professionnelle plus acceptable. Je sais ne pas être le seul, mais je suis humainement consterné de constater que cette période "de guerre" ne rend pas les échanges boulot plus humains.

Aujourd'hui, nous avons des Directions qui ont dépassé l'inhumanité. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait et on nous demande, chacun confiné en télétravail, des choses qui n'ont ni sens ni vraiment d'importance...

Je suis ingénieur. Je serai tellement plus utile à ma société si j'étais médecin, agriculteur... Si mon boulot servait à nourrir des bouches, à sauver des gens, à les éduquer...


Je sais que le monde de demain n'aura plus rien à voir. Déjà mon état d'esprit est ailleurs...

Tout à l'heure, une amie m'a téléphoné car elle a rêvé que j'étais mort pendant la nuit. Hier soir j'avais une discussion hallucinante avec mon chef, tellement hors du temps.
Oui, demain je peux être mort. Nous pouvons tous être mort. Je ne serai pas "avancé" cette année au boulot ? Et alors... Je gagne bien ma vie. Nous avons des commerces pas loin.

Finalement je n'aspire qu'à une seule chose : être heureux. Et cela n'est pas en travaillant sans sens ni logique que cela sera le cas.

Cette crise aura apporté des choses nouvelles... En tous cas, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de continuer à me rendre malade à cause du travail.



dimanche 9 février 2020

Toujours dans le tunnel

Une jolie photo sur laquelle je pourrais disserter longuement. Le tunnel piéton de Croix Rousse a Lyon, qui permet de traverser à pied la colline. Il est long. Je ne sais plus combien de kilomètre. Le faire en courant c’était sympa.

En triant (encore) les photos de la fin de l’année dernière je suis tombé sur cette photo de ce tunnel assez fascinant. Je trouve l’image belle. Et très cyniquement symbolique de ce tunnel dans lequel je continue de m’enfoncer. 

Lundi l’enterrement d’une tante chère, la dernière sœur de ma grand mère. Mardi une douleur dans le cœur avec (encore une) gifle professionnelle. Qui celle là coûtera cher. Le télétravail de mercredi m’a juste servi pour essayer de reprendre les esprits, loin d’un endroit toxique qui fait le bonheur de ma pharmacienne... 

J’avais entendu la métaphore du vase. Et la nécessité vitale que le travail ne remplisse pas un vase déjà rempli. Le mien déborde, et c’est pas fini. 
Après, je tiendrai le temps que je tiendrai. Et si je dois m’effondrer et bien soit. Je suis fataliste. Je n’ai aucune possibilité d’action... je subis. Quand je pourrais plus et bien on verra.

Après j’ai une chance, c’est cette bulle. Jeudi soir après un aller retour Avignon Paris Avignon dans la journée, les bébés me sont tombés dans les bras a 22 heures. J’ai une épouse adorable. Et même si je les fuis, j’ai encore quelques personnes qui ne me détestent pas trop...

La sortie du tunnel je ne sais pas quand elle arrivera. Mais quand on arrive côté Rhône c’est joli, côté Saône aussi remarquez...



Il est beau ce tunnel, le mien l’est moins. 

jeudi 19 février 2015

Nous sommes peu de choses...

En arrivant au boulot ce matin, un collègue m'a appris qu'un autre collègue était mort hier soir d'une crise cardiaque. Je ne crois qu'il avait atteint ces 50 ans, ce collègue... Je lui avais serré la main hier, il avait l'air d'aller bien. Et aujourd'hui, il n'est plus.
C'est un morceau de vie comme il en existe des tonnes. Il ne mérite pas de commentaires. Il ne mériterait pas un billet. Sauf qu'il m'a touché, ce morceau de vie. 
Ce blog a l'audience qu'il a, et ses billets n'ont pas pour but de changer la face du monde. Mais c'est le mien, et j'ai envie d'écrire les billets qui me touche. Ce soir, avant d'aller au lit, j'avais envie d'écrire ce truc qui m'a touché...

La mort soudaine de mon ami maire en 2010 m'a profondément marqué. C'était la première mort soudaine d'un proche à laquelle j'étais confronté. A 21 heures le vendredi soir, je buvais des whiskies avec lui pour fêter la fin des fêtes de la Saint Valentin dans mon village. Et le matin à 7 heures, une amie adjointe me réveillait pour m'annoncer que mon ami était mort. Cela m'a changé à jamais.
Depuis, j'ai eu un papy et un tonton qui sont morts. Une amie de mon école qui est morte. Deux amis proches ont perdu leur père. J'ai appris par la bande des morts de pleins de gens, plus lointains. Mais jamais aucune ne m'a marqué autant que celle de mon ami en 2010, qui me manque tous les jours. 

Qui n'aura pas connu mes enfants, alors que c'était un peu mon deuxième papa. Il me manque tous les jours.

Ce soir, quand je suis arrivé, j'ai pris mes deux bébés dans les bras. Le plus petit d'abord, car c'est lui qui m'a ouvert. Et le deuxième, qui usait ma Chromecast en regardant Tchoupi (et Doudou, ils sont rigolos comme tout)
Je sais que mon collègue mort a des enfants. Ils ne reverront plus leur papa. J'ai l'immense chance d'avoir encore le mien : nous nous parlons peu parce que nous sommes deux caractères pudiques, mais je sais la chance que j'ai de l'avoir. Et d'avoir mon beau-père aussi. Mes bébés ont leur deux papys et leurs deux mamies, et c'est formidable.

Ce soir, j'ai pris mes bébés. J'espère être là encore pour eux pendant longtemps. Et qu'ils aient leurs papys et leurs mamies un bon moment... 
Mais je sais que nous sommes peu de choses. Et qu'en une minute tout peut basculer. Et ça me fout une peur qui ne peut pas s'écrire... 
Les mots existent sans doute pour parler de cette peur, et de la boule dans la gorge qu'on avait tous ce matin au boulot. Ils existent, mais encore faut il savoir les trouver, et les utiliser.

Un billet qui ne sert à rien. Mais tant pis...

Photos de Saint Hilaire Cusson la Valmitte, Roquemaure et Montfaucon... Photos de chez moi.

lundi 2 février 2015

Le consultant qui débute

Il peut être informaticien, ou pas. Je me revois à la sortie de mon école d'ingénieur lyonnaise, en 2000. Déjà 15 ans. Je viens de libeller le chèque pour l'adhésion à l'association des anciens élèves pour 2015.

Nicolas a écrit un billet (que je trouve) extraordinaire sur le jeune consultant en informatique. Mais il peut être l'être dans plein d'autres domaines.

Je me revois jeune. Moins jeune. Et je me vois aujourd'hui, de l'autre coté de la barrière, où je reçois le monsieur ou la madame qui a des CV pleins la besace, à me montrer avec la plaquette commerciale qui va bien. 

Le prochain cours que j'irai donner à mon Master ou à mon école d'ingénieur, il faudra que je glisse quelques allusions à ce billet de Nicolas...

lundi 1 septembre 2014

Reprenons le boulot...

Ce matin, retour au boulot... Il fait tôt déjà, et je suis un des premiers arrivés à mon bureau. C'est bien...

Photo prise dans le château de Peyrepertuse. Nous étions vers 9h30, et le soleil était déjà haut. C'est ça qui est bien en Août...
Le reste, c'est que les vacances sont bien finies. Il parait que l'été va continuer encore un peu.

Demain, bébé Faucon découvrira l'école. Je suis ému et content. 

Et puis après, nous verrons bien... Je vais lancer Google Actualité pour voir les dernières déclarations, tout ça... Quelque chose me dit qu'on en aura, des choses à dire...

jeudi 6 septembre 2012

Bons baisers de Russie


Si tout va bien, je serai demain, à cette heure là, dans un train qui m’amènera d’Avignon à la gare de Roissy TGV. Sans doute trouverais un taxi qui voudra bien me transporter à un hôtel que j’ai réservé au Bourget (les hôtels dans l’aérogare de Roissy sont affreusement chers, et mon boulot veut bien me rembourser mon taxi mais pas une chambre à 250 euros).

Si tout va bien, samedi à 7 heures du matin, je m’envolerai pour Moscou. Une escale avant de reprendre un autre avion qui m’amènera à Samara, à un peu plus de 1000 km de la capitale russe. Rolland Courbis est venu entrainer le club local pendant 6 mois, à Samara… Puis quelqu’un viendra me chercher, pour m’amener dans ce qui sera mon lieu de villégiature (entre Kazan et Samara) pendant une semaine. Jusqu’au samedi suivant.
Pour l’instant mon premier déplacement professionnel d’envergure. Une semaine (dimanche inclus) dans un pays étranger où je risque d’être franchement dépaysé. Je serai avec deux personnes de mon travail que je ne connais que très peu. Et c’est tout. Pour faire des conférences, des visites, dans le cadre d’échanges internationaux.
Pour moi, c’est un honneur et une chance d’en être. C’est aussi un stress énorme.

Au moment où j’écris ce billet, j’ai une grosse boule dans le ventre. Le nier serait idiot. Je suis partagé entre une angoisse terrifiante et une excitation réelle. Partagé entre la tristesse de quitter Falconette et bébé Faucon pendant plus d’une semaine, et le bonheur d’aller dans un pays que j’ai toujours rêvé de visiter. Partagé entre la peur de l’inconnu et la joie de vivre une expérience qui sera vachement sympa et enrichissante.
Mais quoiqu’il en soit, la boule est là. Elle est forte, tenace. Elle fait que, franchement, je dors plutôt mal depuis ce weekend. Et qu’aujourd’hui, j’ai vraiment envie d’y être. Quand l’avion se sera posé à Samara (j’ai toujours la trouille en avion, provincial rural que je suis…), ça ira déjà mieux...

J’ignore ce que je ferai dimanche. Mon iPad est plein de jeu (dont un Final Fantasy). Le tas de livres est prêt. Et le PC du boulot que je récupère est joliment préparé. Il reste cette inconnu de la clef 3G qui ne marche pas (problème de VPN), et de savoir si je trouverai un peu de Wifi là où je vais. Sinon, je me contenterai des animés, des documentaires, et tout ce qu’il me faudra pour ne pas (trop) m’ennuyer. J’ai même récupéré un téléphone au boulot pour pouvoir dire à Falconette que c’est bon, je suis bien arrivé…
Après, la semaine se passera comme elle se passera. Tous mes copains de travail, dont quelques uns ont participé à ces échanges internationaux, m’ont exhorté à faire attention à la vodka. J’espère qu’il y aura de la bière… Mes présentations se feront en français, avec traduction simultanée. J’espère être à la hauteur…

Et puis bon, une semaine c’est sans doute long, mais c’est surtout très court. J’imagine déjà le soulagement lorsque l’avion atterrira sur le tarmac de Marseille, et lorsque je retrouverai Falconette et bébé sur le parking de Marignane. J’aurais des choses à lui raconter, des photos à lui montrer. Sans doute aurons nous un peu de vodka à boire le soir. C’est dans 10 jours.

Entre temps, il y aura donc ce voyage professionnel à 4500 km d’ici. Un programme que je ne connais pas. Je ne maitriserai rien : pris en charge du moment où j’arriverai à Samara, jusqu’au moment où je partirai.
J’espère que j’aurais l’occasion de poster quelques nouvelles sur mon blog. Cela voudra dire que je vais bien, et qu’en plus j’ai de la connexion internet. Cela me ravirait.

Sur le reste, il me reste deux détails qui ont une grosse importance quand même. Puisque le visa, je l'ai eu il y a moins d'une heure... C'est donc, premièrement, ce problème de clef 3G à tenter de résoudre...
Puis finir de préparer ma valise. Et mettre dans mon iPad un dictionnaire franco-russe, avec au moins les mots « évidents » pour aller dans un nouveau pays… Ne rien oublier.

J’espère que tout se passera bien. Et que je pourrais vous faire quelques signes de là bas… La périple commencera demain soir, par une soirée (que j’imagine mortifère) à l’hôtel au Bourget. Et puis après ça sera l’aventure…
Une belle aventure… En tous cas je l'espère...

mercredi 23 novembre 2011

Aidons François Fillon à lutter contre ses carences...

François Fillon a besoin d’aide. Il est d’accord pour supprimer le 4eme jour de carence pour les arrêts maladies pour les salariés dans le privé.

Je trouve que c’est une bonne chose, car ce 4eme jour est un authentique scandale pour les salariés des petites entreprises.
Je vais citer Pierre Méhaignerie (une fois n'est pas coutume) :
: « Pour 65% des salariés du secteur privé, une convention collective ou un accord d'entreprise prend en charge les 3 jours de carence non remboursés par la Sécurité sociale ». C’est mon cas…
« Mais ce n'est pas le cas de 35% d'entre eux, surtout les salariés des PME ». Ces mêmes salariésqui n’ont pas de RTT, de Comité d’Entreprise qui leur permet des voyages gargantuesques, des mutuelles de fou, etc… Bref, ces 35 % de salariés d’entreprise petite et moyenne, qui en prennent pleins les dents.

François Fillon est d’accord pour revenir sur ce 4eme jour. Mais il faut qu’on lui trouve autre chose, pour compenser…

Comme j’aime beaucoup François Fillon (ce qui est vrai), je l’inviterais amicalement à simplement suivre ses paroles : « le gouvernement avait réduit comme jamais les inégalités entre public et privé »
Les actes passés eurent montré que c’était faux. Mais l’argument est bon : il faut réduire les inégalités entre les salariés.

Donc pour compenser ce 4eme jour de carence dans le privé, j’inviterai François Fillon à créer un deuxième jour de carence dans le secteur public. Soyons juste jusqu'au bout…
Une autre piste : l’alignement des régimes de retraite « spéciaux » sur le régime général. Puisque la réforme des retraites de l’an passé n’a pas touché ces régimes de retraite spéciaux.

Electoralement, ça risque de faire mal. Mais sans doute moins que de toucher encore aux mêmes salariés des PME du secteur privé, qui payent suffisamment déjà pour la « solidarité nationale », et pour la crise…

jeudi 27 octobre 2011

Automne gardois (et soupirs matinaux)

Dans quelques instants, le train partira d'Avignon TGV pour Paris Gare de Lyon. J'y serai dedans. Je verrai, dans ses paysages qui défilent, les couleurs d'un automne qui s'est bien installé... Rapidement, mais ça y est, c'est l'automne...
J'ai pris hier soir, en allant courir dans des coins que j'apprécie, ces quelques photos. Oh, les paysages ne surprendront pas ceux qui viennent régulièrement me rendre visite. Ce n'est pas la première fois, et ça ne sera pas la dernière, que je poste des photos de mes paysages, de mon pays gardois baigné par le soleil, le Côte du Rhône, sous l'œil bienveillant de ce Mont Ventoux que j'aime tellement.

Mais tous les ans, c'est avec le même émerveillement qu'en Octobre ou Avril, je redécouvre ces changements de couleurs dans la nature. Oui, c'est cucu la praline au possible, mais je m'en fous. Je suis un enfant d'octobre, et j'aime l'automne. J'aime redécouvrir les couleurs de feu qui viennent envelopper mes chênes et mes vignes. J'aime cette période...

Dans quelques instants, je partirai pour la Gare d'Avignon TGV. Journée à Paris. Soirée aussi. J'y monte pour mon boulot. Ce soir, je sais que je retrouverai avec plaisir des gens que j'apprécie beaucoup. Peut être en découvrirais je d'autre ? Enfin, cela cloturera une journée qui sera, je le pressens, longue.

Parce que mon boulot. Parce que je suis épuisé : j'aime l'automne, mais ce changement de saison m'épuise. Petite nature je suis ? Sans doute, mais tous les ans, j'attends la coupure forézienne que je m'octroie au moment de la Toussaint, avec une rare impatience...

Avec tout ça, je n'aurais pas parlé de mon iPhone dans ce billet... J'ai passé la soirée d'hier à comprendre comment remplacer les musiques dans mon iPhone... L'OS 5 est une merveille, mais j'ai du mal avec iTunes et les synchronisations. Rien ne se passe lorsque j'en demande une, et ce matin j'ai forcé un peu la main, et me suis retrouvé avec une vieille sauvegarde de mon iPhone...

J'ai failli prendre le train sans musique, sans application, sans podcast... Ce qui m'aurait effrayé pour demain, puisque le train que je dois prendre est en sur-réservation... Etre entre deux wagons sans iPhone, c'est glaçant...

Finalement, cela semble aller mieux. Il faudra que j'essaie de comprendre ces soucis de synchronisation depuis que j'ai l'OS 5. Si quelques amis iPhoniens ont des informations à ce sujet, je prends...
Mais plus tard. Pour l'instant, je pars à Paris... Et laisse mon automne gardois (et Falconette et bébé Faucon) derrière moi.
Bah, je les retrouverai demain !

lundi 12 septembre 2011

Savoir se taire...

Par moment, l’envie d’aller sur son blog, son Facebook, son Twitter, pour écrire ce qui nous arrive dans l’instant est tenace. Par moment, l’envie de répondre à ce que l’on peut lire, ou entendre, nous tenaille le corps et le cœur.
Mais quelque chose nous intime l’ordre, le conseil plutôt, de se taire. Un « chuuut » amical, presque maternel, qui vient se poser sur nos lèvres…

J’aurais envie d’écrire sur cet accident qui s’est passé aujourd’hui à quelques dizaines de mètres de mon bureau. J’étais rentré à la maison pour manger avec Falconette et bébé quand s’est passé le drame. Et j’ai donc vécu, un peu à la radio, un peu via les coups de fils affolés de mes proches sur la route, ce qui se passait.

Il y aurait beaucoup à dire. En ce qui me concerne, c’est le deuxième mort professionnel que je rencontre (de loin), sur le lieu où je travaille. L’été 2007, un ouvrier est tombé d’un toit, une chute mortelle. Aujourd’hui, c’est un four de métal en fusion qui a provoqué cette tragédie. Des fours, il y en a dans ma région...

C’est juste dramatique. Ce soir, j’aurais envie d’écrire sur ces conneries que l’on peut lire ici et là, quand durant l’alerte on se balade sur Twitter, ou Facebook, ou même les médias. Mais à quoi bon ? La polémique n’est pas grand chose...

Juste savoir se taire… Ne rien dire, et fuir le tumulte… C’est parfois la meilleure des choses à faire. En tous cas en cette soirée où, en plus de la stupeur et de la tristesse, une petite grippe estivale est en train de m’épuiser, je n’ai envie de rien d’autre…
Sinon d’aller me coucher.

mardi 5 avril 2011

Salariés moroses, au deux tiers...

Un sondage l'annonce : deux salariés sur trois ne sont pas heureux au travail... C'est un baromètre qui l'indique.

Il y a plusieurs raisons. Bien sur des salaires qui stagnent. Mais aussi une absence de vision professionnelle à long terme, et le sentiment d'une absence de reconnaissance.
Certains pourront toujours gloser sur cette notion de "bien être au travail", qui malgré la crise ou le chômage important, me parait importante. Visiblement, d'après ce sondage, cette notion s'érode...

Au moment où le principal parti d'opposition présente son projet pour 2012, et où le parti majoritaire se déchire et débat sur d'autres problèmes, ce sondage me parait intéressant... Il me semble que le sujet l'est aussi. En tous cas suffisamment pour faire l'objet d'une réflexion, et derrière d'actions concrètes...
Mais bon là y a une présidentielle à gagner : on verra ça plus tard.

lundi 10 janvier 2011

50 ans de travail en 4 images...

Parce qu'une image résume parfois bien des pensées...Avec le décodeur TV Orange qui grille ce matin, une coupe de France où il ne me reste plus que Nîmes à supporter, et une semaine qui commence, guère envie de plus de blabla. Pour ceux qui veulent du débat et un peu de réflexion, CC a écrit hier un billet qui mérite discussion en se demandant "qui a le droit de franchir le point Godwin".
Bonne semaine...

lundi 3 janvier 2011

Son premier jour de l'année au boulot...

J'ai de la chance d'être plutôt content de mon boulot. Je travaille avec des gens sympas, que j'apprécie. Évidemment, tout n'est pas parfait, mais par rapport à bien de mes compatriotes, je ne me plains pas, j'ai conscience d'être un privilégié.

Il y a eu des moments où c'était plus difficile pour moi d'aller au boulot le matin. Je me suis souvenu de mon deuxième billet de blog. C'était un lundi 8 Janvier 2005. C'est vieux. J'avais écrit ce billet "une nouvelle année commence", où j'avais parlé de ces vœux échangés mécaniquement au travail, à des gens que l'on n'apprécie pas forcément...
8 Janvier 2005... Nous sortions d'un tsunami meurtrier. Et mon blog n'était visiblement pas celui qu'il est aujourd'hui...

Comme je n'ai pas envie de tout de suite commencer à parler de Manuel Valls ou de l'Etat qui cherche de l'argent vraiment de partout, la recopie de mon billet du 8 Janvier 2005 m'ira parfaitement. Et collera bien à l'actualité du jour, la mienne...

8 Janvier 2005 : Une nouvelle année commence.
En théorie, je devrais commencer par souhaiter à toutes et à tous qui lisaient mon blog (normalement, un ou deux, c'est pas énorme) mes meilleurs vœux. Etant donné qu'il y a des chances que je vous connaisse et que je vous connaisse bien, je le fais bien volontiers. Néanmoins, cette période de l'année est pénible. Pénible car là, l'hypocrisie est à son comble...

Franchement, en début de semaine au boulot, c'était génial. Les "meilleurs voeux" avec la poignée de mains étaient aussi sincères qu'un "ca va ?" quotidien (sans attendre la réponse). Si encore il avait un "gros con" à la suite du vœux, en terme de ponctuation finale, je ne dirais rien... La sincérité prendrait le pas sur cette hypocrisie larvée saintsylvestrienne. et finalement, pourquoi pas ? Mais non...

Donc j'avoue, je ne dis pas souvent ce 'meilleurs vœux'. un 'bonjour' simple est tellement plus sincère... Donc, finalement, plus efficace. Car l'efficacité de l'hypocrisie ? Franchement, je ne sais pas... Enfin, je souhaite une bonne année aux gens que j'aime vraiment. Et là c'est sincère, et c'est trés bien.

Sinon, quoi de neuf ? Pour moi, pleins de choses... Mais d'une manière générale, 2005 commence bizarrement. Ça me rappelle un peu l'an 2000, il y a 5 ans. On commençait une année après un coup de vent qui aura fait très mal à de nombreux endroits en France. Lorsque je vois les bois du Pertuiset, dans le Forez, repoussant péniblement après avoir été mis à terre comme de vulgaires morceaux d'herbes, je repense à la violence de cette entrée dans le nouveau millénaire. Et pourtant, 5 ans après Eole, Poséidon se met en colère... Bref, chouette début d'année...

Je suis peut être pessimiste. ridiculement pessimiste. Et peut être que ce début d'année n'est qu'une période. Que bientôt tout ira mieux. Mais je trouve que ça commence bizarrement... Et pour reprendre le "mur du çon" hebdomadaire du Canard Enchainé (je cite) : "Ce jour là, le Tout-Puissant avait laissé son portable sur messagerie" (le Pape avait, dans son Angelus Dominical du 2 Janvier, rappelait que Dieu n'abandonnait jamais ce qui avaient besoin de lui)...

Et pour revenir à des choses plus terres à terres et moins dramatiques, ce soir Marseille se fait humilier par une belle équipe de D2 en foot. Y a rien qui va ^_____^

Enfin, ma résolution est de plus m'occuper de ce petit blog. Y a pleins de choses à dire. Parler d'animés, parler de choses sympa. Parler de ce qui me passe dans ma petite tête, mais finalement, c'est pas ça un blog ?

Source photo

lundi 15 février 2010

Parler de retraites en retournant au boulot...

Marrant comme le calendrier est taquin. Aujourd'hui, je reprend le boulot après un mois d'arrêt maladie. Sur la route, la radio ne me parle que d'une chose. Nicolas Sarkozy reçoit pleins de gens pour parler retraite. Retraite, alors que je reprends le boulot, taquin je dis...

Déjà une première remarque. J'ai l'impression que tous les trois ans, quelqu'un prend la voix sévère pour annoncer que l'heure est grave... Et que si on ne fait rien, la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile) risque de disparaitre Et donc on sort un plan qui fait mal à certaines catégories personnes (travailleurs du privé hier, public aujourd'hui...).
Et à la fin, après des manifestations et des coups de sangs ici et là, on voit un ministre satisfait dire qu'il a sauvé la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile), et tout le monde est heureux.
Jusqu'à la prochaine fois où il faudra faire des sacrifices pour sauver la retraite - le système d'assurance maladie (rayez la mention inutile).

Je ne suis pas un naïf. Je suis conscient que la situation est grave. Pas uniquement la retraite. Quand on voit la Grèce en faillite, je me dis que cela pourrait très bien arriver aussi à la France. Oui, cela hérisse certains d'entendre un Aphatie ou un H16 (l'un étant plus connu que l'autre, saurez vous trouver lequel ?) parler des déficits. Mais ce qui fut un des termes de campagne fort de François Bayrou me parait également être essentiel : comment envisager l'avenir alors que les déficits continuent à grossir et grandir ?

Aujourd'hui, les retraites, c'est 10 milliards d'euros en 2010. Et c'est 14 millions de retraités, chiffre qui augmente tous les jours.
Les retraites, c'est aussi des injustices réelles. Des retraites chapeaux qui déclenchent les pires crises de populisme épidermique, aux retraites de l'artisan ou du commerçant de village, qui a bossé toute sa vie 7 jours sur 7 et 15 heures sur 24, pour des pensions de misères.

Les solutions, il n'y en a pas 36. Entre les déclarations dangereusement utopiques de Besancenot et les excès de Laurence Parisot, il semble y avoir des justes milieux.
Pour ma part, je suis très défavorable à des pistes comme la baisse des pensions ou l'augmentation des cotisations du salariés. Est ce que le "candidat du pouvoir d'achat" les explorera plus avant ?
Après, y a la solution qui semble avoir du vent en poupe, allonger la durée de cotisation. Je n'ai jamais cru, pour ma part, au mythe de la retraite à 60 ans. Je suis sorti de l'école à 23 ans, je sais très bien que je ne serai pas à la retraite à 60 ans, si j'y arrive. Pour autant, j'ai conscience d'être un privilégié. Oui, y a du stress, et il faudra bien qu'on le traite un jour sérieusement, le problème du stress au travail.
Il faudra bien traiter également le problème de la pénibilité au travail. Le PS le demande ? Ben il n'a pas tort, l'ensemble des syndicats, même le mien, le demande...

Il y a une dernière piste, mais... Mais en parler fait passer pour un gauchiste, ce que je ne suis pas. Et je me demande pourquoi à droite on refuse d'évoquer ce sujet. Le travail est toujours celui qui est taxé. Celui qui le donne (l'entreprise), celui qui le pratique (le salarié).
Je ne sais pas comment exprimer cela, mais je trouve dommage qu'on évoque jamais le recours à la bourse pour alléger les charges sur le travail. Je suis conscient que cela dépasse le problème des retraites. Aussi le problème de la France. Mais je suis pour ma part très défavorable à des hausses d'impôts, et aux différentes hausses de taxes que pratique assidument le gouvernement. Pourquoi ne pas réfléchir, au niveau européen, à une réglementation de ces échanges boursiers.
Et au fait, la moralisation du capitalisme, cela en est où ?

Nicolas Sarkozy a promis qu'il ne passerait pas en force sur la réforme des retraites. Ca sera bien une première... Il est passé en force sur HADOPI, la suppression de la taxe professionnelle et cette réforme bâclée et centralisatrice des collectivités territoriales, la pub sur France Télévision, la taxe carbone, etc, etc... Mais il ne le fera pas cette fois ci...
Croyons le. Et attendons la suite. Calmement, posément... Sans caricature ni conservatisme, mais avec vigilance quand même...
Que cela ne soit pas encore une fois la classe moyenne qui sauve à elle seule le régime des retraites...

dimanche 14 juin 2009

Faible mobilisation syndicale : les urnes ont battu la rue

Hier, c'était jour de manifestation. Si ce n'est les blocage quotidien à l'entrée de mon site pour annoncer la grève du samedi, force est de constater qu'on n'en a bien peu entendu parler, de cette grève. Et le résultat de participation est éloquent : 150000 personnes au grand maximum, ils étaient dix fois plus le mois dernier.
Bon, hier il faisait grand beau. Belle journée pour défiler sans doute. Belle journée également pour rester à coté de la piscine ou de la rivière. Mais surtout, hier était après il y a une semaine. Et il y a une semaine, on votait.

Oui, le 7 Juin, la participation était aussi faible que le 13 Juin pour les syndicats. Mais voilà, ceux qui s'étaient déplacés le 7 Juin ont mis les listes soutenant le gouvernement et le président en tête. Légitimant (en tous cas ne sanctionnant pas) de fait leurs actions.
Donc la rue, oui. Mais après ? Quelle légitimité, quel pouvoir ? J'ai eu l'impression, hier dans les commentaires, qu'il y a avait une sorte de lassitude dans les cortèges, dans les discours. Les bras baissés, et finalement plus de pèche du tout, plus d'essence (qui augmente) dans le moteur.
Et à quelques jours du triomphe romain du Président Soleil (ou Empereur Soleil comme vous voulez), Cette journée d'hier était bien tristounette j'ai trouvé.

Je n'ai pas, personnellement, l'habitude de la rue. Mon logiciel est défini en fonction des urnes et non des pavés, des partis politiques et non des syndicats. Ce qui ne signifie pas que je méprise l'autre : je suis pour ma part syndiqué et j'ai le plus grand respect pour le combat syndical que je juge nécessaire. Peut être je trouve qu'il y a parfois un conservatisme et des positions syndicales frôlant l'indécence, et que certains sujets sont passés à l'as, mais dans l'ensemble je partage ceux qui déplorent le manque de pouvoir et de légitimité des syndicats.
Et je suis assez triste de voir que le message d'hier est inaudible. Cette semaine a été marquée par une campagne sur le stress au travail. Outre le fait que hier il n'était pas question de stress, la faiblesse de syndicats permettra difficilement de lancer un travail global sur le sujet.
Et je ne parle pas de ce scandale Osram : pour avoir refusé de baisser leur salaire, 108 personne se trouvent menacées de licenciement.

Mais voilà, la situation est là. Les urnes ont rendu leurs verdicts. La participation était faible me direz vous ? Ben fallait aller voter, tout simplement. Pour l'UMP, pour un autre parti, mais il fallait aller voter. Le résultat est que les urnes a validé, ou plutôt n'a pas sanctionné, la politique actuelle. Donc acte. Donc descendre dans la rue une semaine après, c'est mal joué.
Donc... Ben donc je ne sais pas quoi penser. Mais je suis très pessimiste. Très...

PS : à lire pour rire... Noel Mamère veut que les verts deviennent la première force de gauche... Lui expliquer que Tapie et Pasqua avant lui ont cru que les européennes permettaient de faire des partis politiques... Et qu'Europe Ecologie n'étant que le mariage de la carpe, du lapin et de la tourterelle, ça parait difficile que les 15 chapelles des verts forment le premier parti de la gauche... Maintenant, le PS est si mal que tout est possible...

samedi 14 février 2009

Les actes comptent plus que les mots (Gandrange, politique, etc...)

Moment de vie, pas le meilleur, mais peut être un des plus marquants. Et où j’ai le plus appris. Moment de déception sentimentale. Fort, dur. La trahison est parmi le pire des maux.
Une amie, très chère. Galac, de Marseille. Je l’appelle toujours Mumuse. Elle me dit, alors que je fais les 1453 pas (je marchais beaucoup) dans son appartement, le verre de whisky à la main droite et le tribule à la main gauche, cette phrase qui me marque toujours, presque 7 ans (déjà), plus tard.
« Petit Faucon, les mots c’est bien. Mais le plus importants, ceux sont les actes. Les actes sont bien plus importants que les mots ».
Ce n’est pas « petit Faucon » qu’elle a employé comme petit nom. Je ne sais plus si c’est celui d’aujourd’hui ou celui d’avant qu’elle employait. Mais qu’importe…
Attention aux mots, ceux sont les actes qui comptent. En amour, c’est on ne peut plus vrai. Certain(e)s sont expert(e)s en beaux et grands mots. Des phrases lyriques et poétiques. La puissance littéraire qui donnent au verbe une force et une grandeur que la science ne pourra jamais égaler...
Sauf que les pierres d’étoile sur les rochers, aussi gracieux soient ils, ne remplacent jamais les actes. Au contraire, quand elles ne sont accompagnées que de vagues d’écumes pleines de vides, elles n’apportent finalement que déceptions au mieux. Parce que le pire, c’est la douleur. Qui demeure longtemps après, tout juste perceptible dès lors que le souvenir effleure l’empreinte de la cicatrice.

Applicable également dans le milieu professionnel, cette maxime. J’ai également essayé d’appliquer cet adage dans mon travail. Souvent été victime aussi de supérieurs hiérarchiques ou manager qui maniaient la langue à merveille. Sans les actes qui viennent derrière. Dans mon mode de management, j’ai toujours essayé de ne jamais mentir, et de ne jamais promettre ce que je savais incapable de tenir. Parce que pas dans mes attributions.
Promettre la lune au mec qui va se lever un cul d’enfer pour se la voir offrir, c’est dangereux. C’est con. Les conséquences sont grandes, dont celle d’une crédibilité et d’une confiance sans lesquels on ne peut rien faire.

Enfin, c'est en politique que les risques de déception sont les plus grands. Le 21 Avril 2002, on l’oublie souvent et toujours, est un des fruits issu de l’arbre de la rancœur et des promesses non tenues. La « fracture sociale » de l’époque. J’avais soutenu Chirac sans avoir l’age de voter. Six mois après, il dit franco de port à Alain Duhamel « je ne pourrais pas tenir mes promesses ». En substance, j’ai bien parlé, mais bon les actes d’amour vous verrez plus tard… Alain Juppé n’y a pas survécu 18 mois plus tard…
Une dissolution et une cohabitation plus tard, Le Pen et un taux d’abstention record viendront rappeler que lorsque les actes ne suivent pas les beaux mots, douloureux sont les maux et les bobos… Oui, ça fait beaucoup de « o » dans la phrase, mais c’est pour dire combien ça fait mal…

2007 et la présidentielle n’auront pas démontré que les leçons ont été retenues. Les deux finalistes ont rivalisé de mots merveilleux. La perdante aura admis quelques semaines plus tard qu’elle avait du mal à croire aux féeriques phrases de sa campagne. Quand au candidat du pouvoir d’achat, il se révèle aujourd’hui un président de crise sans grande marge de manœuvre.

C’est pour cela que le voyage de noce de Nicolas Sarkozy n’aura pas été des plus heureux. Quand au détour d’un hiver 2008, au lendemain de mariage, le président s’en va prêcher des belles et alléchantes promesses à des ouvriers inquiets à Gandrange, il ne peut que s’attendre à récolter plus tard les fruits d’un désenchantement qu’il a lui-même crée. Quelles sont ses marges de manœuvre quand il s’engage, ce jour là, que le site ne fermera pas ? Que les emplois ne seront pas menacés. Quelles sont ses marges de manœuvre ?

Le président Mittal, l’autre, celui qui tient les cordons de la bourse sidérurgique, a d’autres ambitions que le président Sarkozy. Son rôle, à Mittal, n’est pas de créer des emplois. Et lui n’a pas fait de promesses. On peut jouer, de manière convaincante, la saine colère de Ségolène Royal. Tout en louant la capacité de l’ancienne candidate socialiste à s’offusquer : son one woman show de l’automne a vraiment prouvé qu’elle était sans doute la meilleure comédienne de la scène politique française. On repassera pour la sincérité, mais on saluera l'opportunisme de celle qui aujourd'hui veut régler la crise en Outre-Mer. Enfin, on saluera... Ou pas.
Pour revenir à Mittal, on peut être écoeuré du cynisme d’un groupe aux bénéfices record, dont le but est d’aller justement encore plus loin. Fusse t’il au prix de misère dans des familles ici et là dans le monde. Et tout en étant comme moi un bon petit bonhomme de droite, attaché à la valeur du travail et du respect des gens.

Mais on en revient à la première question. Quelle marge de manœuvre pour le Président de la République au moment de ses promesses ? Si elles sont nulles, pourquoi avoir pris ce risque insensé de tenir des promesses irréalisables ? A contrario, si les marges existent, pourquoi une situation bloquée ce jour ?

Le Figaro se fend aujourd’hui d’un article pessimiste pour Nicolas Sarkozy : « Sondage – Nicolas Sarkozy se prépare à des temps difficiles ». Oui, c’est vrai. Mais peut être au départ ne fallait il pas promettre une lune trop haut dans le ciel… Les lendemains sont peut être difficiles pour celui qui a promit, mais encore plus dur pour ceux qui ont cru à ces promesses.

En amour, dans le travail, dans la politique, Jacques Chirac avait théorisé. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient… ». Les conséquences sont désastreuses pour tous au final. Le crétin cocu qui a cru. Et le beau parleur qui a semé la tristesse et la désillusion. Au final, l’arbre qui pousse sur des racines de rancoeurs ne donne jamais de beaux fruits d’abondance. Mais des 21 Avril.

Les mots sont des armes mortelles si les actes ne suivent pas. Mumuse avait raison comme souvent. Il faudrait qu’on écoute plus souvent des gens comme elle, même, et surtout, tout en haut de la pyramide…

lundi 15 décembre 2008

Promenade à Londres... avec des morceaux de Carla et de salariés licenciés pour cause de blog

Il y a un an, j'étais à Londres. Aujourd'hui, il fait froid dehors, très froid. La journée a été dure, très dure. Début de grippe ? Je ne sais pas, mais j'ai froid derrière les yeux, et j'ai mal de partout. Je ne ferai pas de WiiFit ce soir. Mais je ne peux pas de toutes manières... Un bureau du conseil communautaire dont que je "vice préside"...
Et j'ai mal de partout... Donc la balade de ce lundi soir va se faire en marchant difficilement. Les courbatures rendent les jambes lourdes, dures...

Prenons l'avion pour Londres... Et mettons dans notre Archos le Kiss Me Goodbye d'Angela Aki qui m'avait accompagné l'an passé...
Dessous la nappe de nuage se trouve le Royaume Britanique... Le soleil se lève sur l'Angleterre... Mais l'Angleterre ne le verra finalement pas trop aujourd'hui... Nous sommes le 14 décembre 2007, un an exactement.

C'était un cadeau d'anniversaire, ce weekend à Londres. Il se jouait, se week-end avant Noel, un Arsenal - Chelsea qui excitait autant le Royaume que le Manchester United - Liverpool qui se déroulait un peu plus au Nord. J'aime le football anglais, et j'aime l'Angleterre. Que le Général me pardonne...

Notre hotel était dans le quartier de Kessington, à deux pas de la station de Métro Earl Court, et de Stamford Bridge, dans le quartier de Chelsea. De la gare, nous marchions avec valise à roulette et sac à dos. Humant cet air londonnien tellement particulier. Avec les voitures, ces couillones, qui roulaient dans le mauvais sens. Et ces devantures d'épiceries qui semblaient ne proposer que des tas de cholestérols dans une pochette des Beatles.

On passe devant le lycée Charles de Gaulle, et en face cette batisse dont j'ai oublié le nom. Muséum de quelque chose je crois... British peut être. Enfin, joli bâtiment. On marche en direction de l'hôtel, j'ai froid.
En même temps au boulot, on dépouille pour un marché de maitrise d'oeuvre à beaucoup de millions d'euros... Je loupe une journée. Je sais que les timings sont serrés, les objectifs pas évident : il faut contractualiser en Mars qui vient... Finalement, malgré nos efforts, une réorganisation qui passe par là et une consultation qui vient de repartir il y a un peu, un an plus tard... Finalement, j'avais raison d'aller à Londres...

Et puis bon, les retards dans les plannings... On apprend aujourd'hui que la mise en place des nouvelles plaques d'immatriculations est reportée jusqu'au 15 Avril 2008... Mais c'est aussi vrai que ce genre de révolution à deux francs, on peut s'en passer facilement... Il y a des priorités qui étonnent des fois.
Après l'hôtel, rapide lecture dans le métro sur le guide de Londres dûment acheté en France... Je ne connais pas Londres. Mais d'une manière générale, je ne connais rien des villes dans lesquelles je passe mes vacances. Et je ne me documente pas avant. Seulement dans l'avion qui m'amène à destination, comme ça je suis frais comme un saumon. Et de là, on voit...

Ce sera la City au départ. Vendredi midi. On verra des "vrais gens" en cravate qui travaillent. On verra le London Buisiness. Ce à quoi j'ai échappé à la sortie de l'école d'ingénieur, si j'avais par exemple commencé à la Défense à Paris... être un winner en cravate pour qui le demi du midi est le summum de la détente, et la boîte de cadre le soir, avec cocktail onéreux et musique de dingo à 22 heures le soir, représente ce qui fait de plus top. Et puis si tout va bien, peut être trouverais je un coup pour la nuit, qui sait... ?
Finalement, je ne suis qu'un modeste ingénieur dans le Gard. Petit village en bord du Rhône, entouré de vignes et de tous mes souvenirs. Un petit mandat local aussi, une petite femme gentille qui fait bien les crêpes, petite maison avec cave et jardin. Il ne me manque plus que le chien et les mistons, et la caricature peut être mise sous gouache...
Caricature contre caricature : je ne suis pas un salary-man de la Défense ou de la City, et je ne le regrette pas...

Enfin, quand mes bras se pose sur les rambardes de mes ponts sur le Rhône, je ne vois pas cette vue typiquement londonienne. Gris, avec le Tower Bridge en fond. Quelque part, quand je passe sur la Seine, la Loire (ou la Tamise), un constat toujours bête... Que j'aime le Rhône, que j'aime ce fleuve.

La City, coeur d'affaire de Londres. Où la modernité, parfois tapageuse à la limite de l'indécence ou du mauvais goût, cohabite avec la tradition, le vieux Londres. Cela aura été la première partie du séjour, la City. Je crois que, à cause du froid ou du dépaysement radical, cela aura été l'endroit que j'ai préféré de Londres. Plus que les traditionnels Buckingham ou Westminster.
Peut être, là encore, parce que je peux plus facilement m'identifier à ces jeunes hommes d'affaire en cravate et dents de loup qu'aux bons sujets de la couronne ou aux Lords...

Ce genre de billet me donne l'occasion d'aussi me balader dans les tortueux méandres de mon esprit... De la City, passer à Michelin et aux blogs. Comme ce salarié de Michelin licencié pour avoir critiqué son entreprise sur le net.
Il y a sujet à discussion. Je fais confiance à Eric Mainville pour en écrire un pertinent billet sur le sujet assez vite. Mais là encore, comment ne pas se sentir concerné par ce genre d'aventure, qui pourrait nous arriver à tous quelque part. Car sur le net, on laisse tellement de traces...
Quand j'évoque le management par la peur, ou un entretien annuel qui se passe mal, ne suis je pas dans ce cas de figure ?
Pour autant, et quand bien même la décision de licenciement de Michelin est ridicule, scandaleuse, et finalement porteuse d'une image pire que celle d'un salarié qui se plaint sur un média, peut être peut on avoir une position mesuré sur ce qu'est l'outil Internet. Michelin demande à son salarié d'être loyal, et je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux dans ça.
Quand j'ai une personne dont je suis supérieur hiérarchique, je lui demande un devoir de loyauté. Le même que je m'applique vis à vis de mes supérieurs et collègues de travail. Parce que sans ça, impossible d'avancer si le risque de se faire mordre par la vipère qu'on accueille en son sein est trop fort. Loyauté ne signifie pas servitude ou sujétion. Cela ne signifie pas censure. Mais ça signifie aussi un peu respect. Et dire les choses dans le cadre, dans les règles.

Maintenant, le cas Michelin est le cas extrême. Ridiculement extrême. Un commentaire dans un forum, et le licenciement qui arrive de suite... C'est sur qu'en ce moment, le gouvernement qui impose au président de France Télévision de mettre en place hic et nunc une réforme pas encore votée (et en laquelle lui même ne croit pas) démontre que le temps n'est plus à la discussion, au respect de chacun. Mais aux décisions tranchées, sans concertation, un peu dictatoriale par moment. Et finalement l'excessive réaction de Michelin n'est qu'une feuille morte qui se mouve dans un air du temps pas des plus agréables...
Et qui ne donne que plus de raison à ce management par la peur du 8 Janvier 2008...

On revient à Londres. Dans le Centre. La nuit tombe, il est 15 heures...
On est à deux pas de Soho, de Covent Garden, de Piccadily.

Je n'étais venu qu'une fois à Londres avant. En Mai 1992. Voyage scolaire. Je ne me souviens que d'une chaleur étouffante. Je me souviens aussi de mes copains d'enfance, j'en revois encore pas mal finalement. J'étais jeune con (gros et pas beau en plus), et Londres me paraissait immense. Je n'ai pas retrouvé l'an passé la vision que j'avais à 14 ans.

Finalement, j'aurais connu Londres avant Paris.
La National Galery de nuit. On vient de manger un Fish & Chip. Un pub au centre de Londres qu'on a eu tous le mal du monde à trouver : il y a peu de pubs traditionnels à Londres finalement ! Et quand on en trouve un, triste de ne se voir proposer en bière que de l'Heineken, 1664 ou encore Amstel... J'ai pris une Guiness, bon mais d'un classique triste.
Un constat quand même... Si les bières sont finalement les mêmes qu'on trouve dans le petit bar local franchouillard, les prix à Londres demeurent plus élevés qu'à Avignon...

Et un constat déjà. Deux jours et demi à Londres, c'est peu. C'est très peu. Cinq jours à Rome par contre, quand on est assez incultivé, c'est beaucoup.
La samedi matin, il faisait des températures au dessous de 0°C. A Saint James Park, outre des canards, nous voyons courir en petite tenue des joggueurs un peu fou. En ce moment, je cours avec quatre épaisseurs, plus bonnet, gants, pantalon et grosses chaussettes...

Big Ben nous salue bien bas, une grande roue qui domine la ville. Bref, samedi midi à Londres, avant d'aller se perdre dans les rues d'un Soho bourré de monde. Une grande ville avant Noël...

D'ailleurs, à ce moment là du billet, si mon mal de crane ne me donnait pas envie de mettre fin à l'exercice (je le sens mal le bureau de ce soir... j'espère au moins que mon toubib sera là), je parlerai avec le talent d'éléphant qui tape sur un clavier, du "temps qui passe". Parce que c'était y a un an, et j'ai l'impression que c'était hier. D'ailleurs, j'ai l'impression que 2008 n'est pas passé. Alors que j'ai été élu à Roquemaure, la France a été ridicule à l'Euro, mais Domenech et Escalettes en ont été récompensés, y a eu la crise, un été à Bayonne, mais... Mais impression que 2008 n'a jamais eu lieu.
Je m'inquiète un peu quand même : si à 31 ans tout me parait aller vite, qu'en sera t'il à 50 ans... Dois je commencer à me soucier de mes obsèques et des études de mes petits enfants que je n'ai pas encore ?
Au lieu de dire des conneries, finissons la balade. Qui sera un peu parti dans tous les sens. Pas ma plus réussie, cette balade à Londres. Dans les résolutions pour 2009, il y aura de ne pas bloggueur en début de fièvre. Et d'essayer de faire un peu moins de billet inutile : pauvre bande passante qui n'a rien demandé...

Nous avons eu plus haut les Champs Elysées londoniens qui nous amènent de Westminster à Trafalgar Square. Pensée émue à Serge Lam... euh Napoléon. Je me souviens d'une manifestation particulière, celle des papas Noel. Une vidéo à youtubiser au plus vite, c'était amusant... Nous sommes samedi après midi.
Là encore, la nuit tombera à 15 heures, parce que c'est comme ça là bas. Nous traverserons la foule consommatrice à Piccadilly et Soho. Nous verrons Notting Hill, c'est joli comme tout Notting Hill, ces petites brocantes. Et le soir, après une balade dans un cyber-café pour mon appel de Londres, retour dans un pub. Plus près de l'hôtel cette fois.

Le dimanche, ça sera balade vers Tower Bridge et les tours de Londres. Pour finir dans la grande roue...

Au même moment, à Paris, Nicolas et Carla s'affichent... Guy Birenbaum nous demande ce que nous faisions le 15 décembre 2007 ? Ben je me demandais justement ce que devenait mon bon Président, puisque trois jours sans en entendre parler, ça fait peur. J'aurais été servi une fois rentré en France...
Quand je dis que la politique à l'ancienne, celle de Jacques et Bernadette, de François Mitterand, mais aussi de Juppé, Pasqua, Fabius, Jospin, me manque, cela n'est pas un vain mot. Quand je vois que les finalistes de la dernière présidentielle côtoient ceux de la Star Académy sur Public et Closer, cela me désole. Et pas la peine d'aller chez mon copain Rimbus pour avoir de sérieuses réserves sur Rachida Dati. Marylise Lebranchu était de gauche, et ne se mettait pas en bikini dans Gala, mais je la pense plus convaincante garde des sceaux que la (ex ?) reine des peoples...

La promenade s'achèvera le soir. Marseille ira tenir Bordeaux en échec à Chaban-Delmas. Franck Sauzée n'aura pas commenté le match, il était dans l'avion le siège derrière moi (j'adore Franck Sauzée...).

C'était y a un an. C'était bien finalement...



mardi 2 décembre 2008

Le Ticket Psy en entreprise...

Balade, tout à l'heure, sur le très bon site Cadremploi… non, le bon ingénieur que je suis ne cherche pas un autre boulot, mais il aime bien se renseigner et s’informer sur la vie professionnelle de ses copains et collègues cadres d’entreprise… Bon, le tableau dépeint en ce moment, même chez les sites et publications les plus dynamiques, les plus « soyons cadres winners », est assez grisâtre. Et il correspond assez bien à la vision flétrie et morose qui est la mienne en ce moment.
Winner, mais pas trop en fait…

Et là, j’ai lu billet que je trouve effrayant de cynisme : « le ticket Psy ». Le billet commence comme suit : « Après les bons vieux « tickets resto » et « chèques vacances », les salariés vont pouvoir dépenser des « Tickets Psy ». (…) Grâce à ce sésame, le salarié qui a mal à son moi va s’allonger sur un divan et, à la fin de la séance d’une heure, il règle les 90 euros de la consultation avec son ticket. Son entreprise prend en charge une partie du carnet de 5 coupons qu’il aura pris soin de retirer auprès de sa DRH, de son comité d’entreprise ou de son médecin du travail, c’est selon… ».

J’aime bien le site Cadremploi. Il n’est pas sectaire et hypocrite dans sa vision du travail. Ce n’est pas celle que l’on donne à l’école d’ingénieur, on qu’on « se donne » en entretien d’embauche, ou entre jeunes collègues et/ou confrères de boulot aux dents longues. Celui du jeune cadre qui « veut s’épanouir au boulot, tout casser, et patati et patata ». Le jeune winner qui veut tout manger, et qui pense que le boulot, c’est la vie.
Non, ce n’est pas ça, surtout quand, comme le stipule le billet de Cadremploi, la « violence au travail, le mal être au travail, l’organisation du travail (absence de contrôle sur le répartition et la planification des tâches, imprécisions des missions, exigences contradictoires, mauvaise communication, flux tendus, incompatibilité des horaires de travail avec la vie sociale et familiale, précarité du statut, etc.) peuvent altérer la santé du salarié…». Si la vie n’était que l’entreprise et sa profession, elle serait, pour beaucoup, difficilement vivable.
En allant un peu plus loin, le billet omet de parler des relations humaines parfois détestables sur le lieu de travail, et le manque de reconnaissance de la part d’une hiérarchie qui ne partage pas forcément les mêmes objectifs que soit…

Mais « Ticket Psy » ? 90 euros pour l’entreprise, c’est donné s’amuse Cadremploi. Avec l'ironie de ceux qui savent le cynisme incroyable, voire difficilement acceptable, d'une telle mesure "sociale". Finalement, peut être y a-t-il un autre moyen que 90 euros pour éviter d’avoir des salariés cadres (et autres remarque, cela s’applique à d’autres endroits…) bon à jeter à la poubelle après une fatigue physique et morale… Revoir les conditions de travail, psychologique aussi. Car combien se sont fait bouffés par cette activité qui n’est pas un plaisir, simplement ce moyen le plus légal et plus efficace que l’on a de gagner décemment sa vie, sa nourriture, son logement ?
Si les élections prud’hommale de demain n’ont que pour seul résultat de permettre la généralisation de ce ticket Psy, cela serait navrant…

C’est peut être le froid de décembre qui me rend sensible à ce type d’article. Même si en ce moment la vie professionnelle m’est assez désagréable, quand bien même elle me permet de prévoir financièrement la fin de l’année avec une sérénité que beaucoup n’ont pas, je sais que je n’ai pas à me plaindre. Même si je me plains, même si le management par la rancune dont je suis un peu une nouvelle fois l’objet m’est difficile. Encore entretiens annuels à la fin de la semaine qui ne me seront pas favorables, mais je ne suis pas à plaindre, une fois de plus. J’ai un bureau chauffé, un travail pas désagréable, du temps libre. Bref, heureux.
Mais beaucoup d’autres, cadres aussi, n’ont pas cette chance. Et un salaire correct n’excuse pas une fatigue morale, induite par des comportements hiérarchiques parfois douteux. Et un cynisme de « tout en haut » que la somme de 90 euros pour des « tickets Psy » n’exonère par de responsabilités…

Après, si on vient sur le sujet politique, je crois que c’est très libéral, justement, de tout mettre en œuvre pour que le « travailleur », ou « l’être humain salarié », puisse donner le meilleur de lui-même. Et ce n’est pas ni en lui mettant un révolver sur ta tempe, ni en le pressurisant, encore moins en le méprisant et en l’épuisant, qu’on y arrive.
Et un salarié qui donne le meilleurs de lui-même, c’est bon pour l’entreprise parait il. Et excellent pour le manager qui en a la charge. C’est un management en tirant tout le monde par le haut, et pas par le médiocre.

Et je ne sais pas si le ticket Psy permet à tout le monde de s’élever, de se « tirer par le haut ». Je ne sais pas…
Presque immoral et indécent je trouve… Mais certains n’en ont que faire. C’est dommage… C’est effrayant. Je trouve.