Entendu ce matin sur RMC Info (et lu ensuite chez le breton Yann) l’information qui a ému la Bretagne. Patrick Devedjian devait aller à Brest pour une réunion à propos du plan de relance. Mais voilà… Nuage de cendre dans le ciel, avions cloués au sol… Et comme c’est bien connu, la Bretagne est drôlement loin des Hauts de Seine, le déplacement est purement annulé.
Forcément, le Télégramme de Brest ironise. « Paris – Brest, un avion sinon rien » est le titre de l’édito du journaliste René Perez. Qui rappelle qu’un TGV entre la capitale et la Bretagne, c’est possible (quand ils ne sont pas en grève pour rien, oui j’écris un tout petit). Et qui va plus loin, en rappelant que Charles de Gaulle (un peu plus gaulliste que l’ancien RPR tendance j’m’la pète Devedjian) faisait ses déplacements en Berline. Avec un Jean de Bossieu ou une tante Yvonne pour lui faire la discussion pendant le voyage…
Et je parie même que dans l’entourage des serviles serviteurs de nos ministres, il aurait bien trouvé un ou deux courtisans pour lui dire « Monsieur que vous êtes beau » durant son voyage…
Mais donc voilà. Pour le ministre cumulard, rien ne vaut l’avion. Ben oui, c’est qu’il a un sacré emploi du temps notre bon ministre. Et donc surtout pas de train. Dommage... Comme le dit le journaliste du Télégramme de Brest : « Si Patrick Devedjian était venu en train (retour hier à 17h34, arrivée à Montparnasse à 22h15), sans doute aurait-il, lui aussi, été convaincu, à l'instar du Général naguère, de l'impérieuse nécessité du désenclavement ferroviaire de la pointe bretonne (...) Le ministre, justement chargé de la Relance, avait une occasion rêvée de mettre à profit les circonstances et ce déplacement pour un coup de projecteur sur les multiples vertus du ferroviaire »
J’ajoute un truc. Yann rappelle la blague franc-comtoise Joyandet et l’avion privé à 116 500 euros… Mais y avait une personne qui nous avait parlé de « rupture » en 2007. Rupture avec ses anciennes pratiques qui insupportent la classe moyenne (l’ancienne « France d’en bas »), qui la dégoute de la politique et lui donne des envies de 21 Avril 2002. « Ensemble tout devient possible » disait le sage, en égrainant ses 15 promesses.
L’une d’elle, la deuxième : « une démocratie irréprochable ». Irréprochable… Vraiment ?
Mes copains de droite me répondraient de ne pas m’en faire. Si cela avait été Royal, ou si c’est la gauche qui vient en 2012, quelles différences ? Ils ne renonceront pas non plus au confort de leur fonction, qui leur permet de faire des petits écarts qui nous insupportent, nous classe moyenne.
On hurle contre ce cumul des mandats qui permet à un ministre d’être candidat aux régionales tout en gardant la main sur sa mairie... Mais on sait très bien que même si le Parti Socialiste s’est engagé à, ceux qui ont le pouvoir ne voudront surtout pas le lâcher… Je ne parle pas du donneur de leçon Montebourg... Et que ces derniers non plus ne s’embarrasseront pas de manière quand il s’agira de faire un déplacement en avion privé pour se faire mousser…
Oui, je parle du Parti Socialiste, alors que c'est Devedjian (donc un vilain de droite) qui est coupable. Simplement pour être davantage clair : je suis tristement convaincu que les pratiques politiques ne changeront pas d'un iota si c'est la gauche actuelle qui arrive au pouvoir. On ne me fera pas penser qu'un Peillon est plus convenable d'un Devedjian, ou un Montebourg plus supportable qu'un Lefebvre...
Et peut être le problème est il là, quand il y a ce sentiment que de toutes manières, rien ne changera... Cette petite vaguelette de désespoir peut être responsable de tsunamis politiques...
Cet épisode Devedjian est malheureusement une démonstration par l’absurde, ou l’insupportable, ou les deux, que la classe politique n’a pas changé. Malgré les promesses. Malgré les "on a compris le message du 21 Avril, on ne le refera plus".
Et que depuis 2002, l’élastique de l’indécence politique a recommencé à se tendre… Avant de nous péter à la figure en 2012 ?
Forcément, le Télégramme de Brest ironise. « Paris – Brest, un avion sinon rien » est le titre de l’édito du journaliste René Perez. Qui rappelle qu’un TGV entre la capitale et la Bretagne, c’est possible (quand ils ne sont pas en grève pour rien, oui j’écris un tout petit). Et qui va plus loin, en rappelant que Charles de Gaulle (un peu plus gaulliste que l’ancien RPR tendance j’m’la pète Devedjian) faisait ses déplacements en Berline. Avec un Jean de Bossieu ou une tante Yvonne pour lui faire la discussion pendant le voyage…
Et je parie même que dans l’entourage des serviles serviteurs de nos ministres, il aurait bien trouvé un ou deux courtisans pour lui dire « Monsieur que vous êtes beau » durant son voyage…
Mais donc voilà. Pour le ministre cumulard, rien ne vaut l’avion. Ben oui, c’est qu’il a un sacré emploi du temps notre bon ministre. Et donc surtout pas de train. Dommage... Comme le dit le journaliste du Télégramme de Brest : « Si Patrick Devedjian était venu en train (retour hier à 17h34, arrivée à Montparnasse à 22h15), sans doute aurait-il, lui aussi, été convaincu, à l'instar du Général naguère, de l'impérieuse nécessité du désenclavement ferroviaire de la pointe bretonne (...) Le ministre, justement chargé de la Relance, avait une occasion rêvée de mettre à profit les circonstances et ce déplacement pour un coup de projecteur sur les multiples vertus du ferroviaire »
J’ajoute un truc. Yann rappelle la blague franc-comtoise Joyandet et l’avion privé à 116 500 euros… Mais y avait une personne qui nous avait parlé de « rupture » en 2007. Rupture avec ses anciennes pratiques qui insupportent la classe moyenne (l’ancienne « France d’en bas »), qui la dégoute de la politique et lui donne des envies de 21 Avril 2002. « Ensemble tout devient possible » disait le sage, en égrainant ses 15 promesses.
L’une d’elle, la deuxième : « une démocratie irréprochable ». Irréprochable… Vraiment ?
Mes copains de droite me répondraient de ne pas m’en faire. Si cela avait été Royal, ou si c’est la gauche qui vient en 2012, quelles différences ? Ils ne renonceront pas non plus au confort de leur fonction, qui leur permet de faire des petits écarts qui nous insupportent, nous classe moyenne.
On hurle contre ce cumul des mandats qui permet à un ministre d’être candidat aux régionales tout en gardant la main sur sa mairie... Mais on sait très bien que même si le Parti Socialiste s’est engagé à, ceux qui ont le pouvoir ne voudront surtout pas le lâcher… Je ne parle pas du donneur de leçon Montebourg... Et que ces derniers non plus ne s’embarrasseront pas de manière quand il s’agira de faire un déplacement en avion privé pour se faire mousser…
Oui, je parle du Parti Socialiste, alors que c'est Devedjian (donc un vilain de droite) qui est coupable. Simplement pour être davantage clair : je suis tristement convaincu que les pratiques politiques ne changeront pas d'un iota si c'est la gauche actuelle qui arrive au pouvoir. On ne me fera pas penser qu'un Peillon est plus convenable d'un Devedjian, ou un Montebourg plus supportable qu'un Lefebvre...
Et peut être le problème est il là, quand il y a ce sentiment que de toutes manières, rien ne changera... Cette petite vaguelette de désespoir peut être responsable de tsunamis politiques...
Cet épisode Devedjian est malheureusement une démonstration par l’absurde, ou l’insupportable, ou les deux, que la classe politique n’a pas changé. Malgré les promesses. Malgré les "on a compris le message du 21 Avril, on ne le refera plus".
Et que depuis 2002, l’élastique de l’indécence politique a recommencé à se tendre… Avant de nous péter à la figure en 2012 ?
Encore une fois, je ne comprends pas ton acharnement à taper contre le PS pour ce genre de billet.
RépondreSupprimerQuand je fais un billet contre le PS, je n'ai pas besoin d'écrire "oui mais machin à l'UMP est pire".
Ca gâche ton billet...
Pour ce qui est de de Gaulle, vous charriez : il circulait en voiture (en DS pour être précis) lorsqu'il se rendait à Colombey, parce qu'il s'agissait d'un déplacement privé, ne concernant que sa personne. Dès qu'il se déplaçait en tant que président de la République, il était au contraire très attaché à l'apparat, à la pompe qui, selon lui, devaient toujours représenter la France. C'est ainsi que lorsqu'il revenait de quelque part (et bien entendu en avion), quelque soit l'heure de son arrivée, le Premier ministre et d'autres membres du gouvernement devaient se trouver à l'aéroport pour le recevoir...
RépondreSupprimerceci dit ils ont une excuse toute prête : la grève pas éteinte de la SNCF - et j'espère que je vais avoir mon train tout à l'heure
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerJ'étais sur que tu ne réagirais que sur ce passage...
Ça gâche peut être mon billet. Mais si je n'avais pas exprimé ma réserve sur toute alternative crédible, qui changerait les pratiques politiques, j'aurais eu le sentiment de passer à coté de quelque chose.
Alors désolé, Nicolas, de penser que le PS aujourd'hui ne ferait rien de mieux que l'UMP actuelle.
Enfin, ce n'est pas un billet "contre l'UMP". J'en fais d'autre habituellement, où je ne tape que contre l'UMP. Peut être sont ils préférables...
Didier,
Je ne fais que reprendre ce qu'écris René Perez
Brige,
Même pas : je ne crois pas qu'il y avait grève en Bretagne.
Bon courage pour ton train.
Je suis Breton mais pas bretonnant, cela dit il n'y avait pas de grève en Bretagne. C'est juste de la mauvais volonté de la part de Devedjian. Bonne journée.
RépondreSupprimeryann, c'est ce que j'ai dit, pas de grève en bretagne, mais une mauvaise volonté, avec une sale habitude chez nos femmes et hommes de pouvoir.
RépondreSupprimer(sinon pourquoi j'ai eu une correction automatique qui ne m'a pas mis breton ? pas réveillé ce matin, je corrige)
bonne journée
Force est de constater la maîtrise parfaite du non-événement chez Devedjian. Et accessoirement, cette facilité à l'émotion de la part de "la Bretagne" ????
RépondreSupprimerLa vacuité tue lentement...
Autre différence de taille : lorsqu'il devait se rendre en visite quelque part, de Gaulle était attendu. Or, personne n'a jamais attendu un Devedjian.
RépondreSupprimerFinalement, c'est assez rigolo de penser qu'on puisse comparer Devedjian à De Gaulle...
RépondreSupprimerCe billet est proprement honteux par ses multiples sous-entendus et sur-entendus (sans parler des à-côtés et de leurs travers)sur la Bretagne. J't'en foutrai, des désenclavages de Brest. La scission, qu'il demande, le Finistère, avec un droit d'octroi et un espace aérien impeccable.
RépondreSupprimerC'est qui, Devedjian ?
Suzanne : ^___^ (je n'y avais pas pensé)
RépondreSupprimerNicolas : c'est très vrai Nicolas (là non plus, pas penser). Faudra le dire à M. René Perez ^^
Par rapport à la discussion tout à l'heure, j'ai revu des billets où je tape sur la gauche (et ne peux m'empêcher, dans le même billet, de faire remarquer qu'à l'UMP c'est pas beau non plus...)
Je crois que tu aurais presque raison : une cible par billet.
Didier : c'est très juste ^^
CaptainHaka : pas faux, mais je ne crois quand même pas que la Bretagne soit si émue que ça de la non venue de quelqu'un que personne n'attendrait vraiment.
Par contre, c'est vrai que ces pratiques de nos dirigeants, qui ne conçoivent pas voyager hors de leur avion privé, c'est surprenant... pour ne pas dire plus
Bonne journée à tous
@Didier: tout dépendait de la région où de Gaulle se rendait en voyage officiel. Il circulait aussi en voiture dans certains cas. Exemple: il est passé en visite officielle dans l'Aveyron, et d'autres département voisins, dans ma jeunesse. C'était en voiture.
RépondreSupprimerJ'ai oublié: moi non plus, je ne vois pas le rapport entre les excès de ministres de droite aujourd'hui, et ceux imaginaires de socialistes demain…
RépondreSupprimerQuand je critique la droite sur un billet dont la principale est la gauche socialiste que j'adore, je vous trouve moins pointilleux... Mais soit.
RépondreSupprimerLe rapport, il est... Ben il est qu'entre un Montebourg qui combat le cumul du mandat pour les autres et pas pour lui même, et le Devedjian du billet, je crois que je préfère encore aller à la pêche.
Ou entre un parachuté Peillon qui joue avec des seaux de caca, et un
traitre Besson, je ne vois pas qui est le mieux.
C'est vrai que certains sont ministres, d'autres juste élus locaux. Mais quelques parts, quand je les vois agir, je ne suis pas mécontent qu'ils ne soient pas ministres...
Enfin je note la remarque juste de Nicolas. Quand je tape sur la droite, il ne faut taper que sur la droite. Donc je referais des billets pour dire tout le bien que je pense de certains (pas tous) au Parti Socialiste, ceux qui donnent des leçons avec une grosse poutre dans leurs yeux...