Il a fait très beau aujourd’hui. Et pourtant, j’avais le moral dans les chaussettes. Malgré le jogging du matin, malgré des vacances superbes. Malgré tout.
Ce soir, drôle d’envie : zapper la journée entière. Tottenham perd à domicile et flingue mon pari. Rien de grave : 1 € de perdu, en payant pour la primaire de la droite à mon épouse c'est 8 € que j'ai envoyé valser.
Il y a aussi deux lectures qui m’ont plombé. Le manga que je lis (Gleipnir) n’est pas franchement joyeux. Beaucoup de scènes avec des filles nues, mais ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ce que je retiens, c’est ce malaise diffus qu’il laisse. Le côté "on t'enlève tes souvenirs pour que tu ailles mieux".
Et puis j’ai terminé Les cicatrices de la nuit d’Alexandre Galienne, prix Quai des Orfèvres 2020. Un roman qui m’a mis le moral à zéro, comme son anti-héros. Résultat : une furieuse envie de whisky.
Quand je parle d’écriture avec des copains écrivains, je repense à ce conseil de Joseph Macé-Scaron : « Écris le livre que tu as envie de lire. » Peut-être qu’un jour j’oserai. Pour l’instant, je teste un nouveau clavier Logitech, plus compact que l’ancien. Merci ChatGPT pour le conseil « wave machin »…
Sur le reste... Sur le reste y a un truc qui m'a marqué. C'était après le Covid mais un truc m'a marqué : l'aneshtésie. Je ne l'avais pas connu depuis 40 ans. La phrase très "c'est que de l'amour" Patrick Sébastien, "on te filme ton trou du cul, et tu vois que tu as une belle beauté intérieure, que tu es une belle personne, et ça c'est chouette". Ce on / off rapide de l'anesthésie.
Mon docteur me donne des cachets qui aujourd'hui sont considérées comme plus que des cachets. Efficaces. Trés efficaces pour le on/off rapide. Ces cachets du soir ont ce même pouvoir.
Je ne suis ni Gainsgoug ni Gainsbarre, ni le Renaud ni le Renard. Je ne carbure pas au Ricard, je déteste le pastis. Mais quand je deviens black Faucon, quand le black dog me suit, j'ai envie de on/off. Pas pour disparaître. Juste pour arrêter un moment.
Alors non, ce n’est pas un billet marrant. Mais ce soir je n’ai pas envie de rire. J’écris en écoutant mes enfants jouer au foot derrière le bureau. Il reste en moi des petites fêlures, qui parfois se rouvrent à la tombée du jour. Ce besoin de lâcher un cri, comme un bébé inquiet de la nuit qui arrive.
Enfant moi-même, à deux doigts de la reprise, je n’ai pas ouvert mon ordi pro. Combien de mauvaises nouvelles m’attendent ? Au moins une : le blues du dimanche soir a déjà commencé samedi.
Il me reste un plaid, un match de foot à la télé, et ce besoin d’appuyer sur pause. Ou plutôt sur off ?
Enfin pas de suite. L'apéro est servi.
Enfin pas de suite. L'apéro est servi.
Pour ma part, j'adore le Ricard. Ca doit être un marqueur de gauche...
RépondreSupprimerJ'ai pris une cuite trop jeune au pastis...
SupprimerJe n'ai pas la prétention de jouer au psy, et je ne connais pas les tenants et aboutissants de cette situation (d'ailleurs çà ne me regarde pas). Mais l'angoisse du dimanche soir répétitive, les problèmes psychosomatiques...c'est peut être le signe qu'il vaudrait mieux changer de boulot. Evidemment, ce n'est pas toujours possible, mais aucun taf au monde ne vaut suffisamment la peine que pour bousiller sa santé mentale. Oui je sais, je suis dans le yaka faukon...:-S
RépondreSupprimerOui mais je crois que le mal est plus profond. J'en discutais avec Falconette : l'été c'est une parenthèse enchantée et comme tout le monde, nous allons revenir dans un train train habituel. Bayrou, la rentrée, les enfants, le rythme.
SupprimerEt puis oui, sans doute un problème psy, mais le stress devant le soir qui tombe et devant le dimanche soir. Je vois assez bien ce que ça suggère car tout est dans le symbole.
Hier écrire ce texte m'a permis aussi de me (re)poser des questions. Celles ci notamment.
Changer de métier est une possibilité